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 INTRIGUE / A la dérive

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Plate et brillante. Ondule. Poisson. Ombre et reflet, jouant sur ce même plateau. L'eau, l'eau sale, l'eau usée, l'eau souillée. Souillée comme ma tête du poison de l'aliénation, usée comme mon corps par la tension, sali comme mon être entier par la médiocrité de ce monde. Mes soeurs, mes frères, mes semblables, que faites-vous à cette heure ? Reste-t-il des êtres pour nous vénérer encore ? Avons-nous un avenir autre qu'une lente agonie ?
Des pieds qui se balancent dans le vide, au dessus de l'eau. Je suis assis sur le ponton d'un quelconque espace privé. Quelle entreprise ? Quelles types de marchandises ? Indifférence, je vais à mon gré. J'ai choisi ce lieu et me voici. A fixer l'eau après avoir décider de ne pas altérer la moindre marchandise coûteuse pour m'apaiser par un éphémère et vain plaisir puérile. Un Titan est assis ici, dans le silence de l'oubli, de l'oubli des astres, du monde auquel il n'appartient plus, de ceux qui l'enchaînent et des autres qui vivent très bien cette époque.
Calme comme l'eau qui clapote contre les poteaux. Un grillage qui rouille ne m'a pas pas retenu, et me voilà affalé, le manteau étalé en sombre linceul, l'esprit mort. La fatigue n'est plus, la lassitude est la, un sentiment de vide... L'eau qui ondule, clapote, reflète... Lune cachée, lumière légère sur l'entrepôt, éloigné que je suis des pisse-lumière de métal.
Odeur de sel et de pourriture, de carburant et d'usure...

- Pitoyable... Pitoyable... PITOYABLE.

Murmure devenu glapissement. Le dire sans le penser, le dire, le penser, le dire, le croire...
JE SUIS CHRONOS.

- PITOYABLE, MISÉRABLE, LAMENTABLE, AUCUN GOÛT, AUCUN BON SENS, DÉCADENCE, IGNORANCE...

Bras qui se lèvent, je gueule, gueule, GUEULE.

- MONDE SANS GLOIRE, VERMINE MORTELLE, JE VOUS EMM-

Déséquilibre, chute, cri qui s'étrangle, corps qui perce l'eau, détruit reflet, étreinte froide, froide, j'ai froid, JE SUIS CHRONOS ! Et je bats des bras dans le chaos sombre, sombre, l'eau qui s'engouffre, oreilles bouche, pique les yeux, je ne vois plus ! Battre des bras, des jambes, sortir la tête de l'eau, respi - HA ! Que je suis lourd ! Le manteau ! Les vêtements, l'eau ! HA ! Idiot, IDIOT, IDIOT ! Stupeur, peur, froid, fatigue, si lourd HA ! JE VEUX VIVRE !

Sam 21 Mai - 17:14
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Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
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Points : 2920
Anthony Earl

L'eau gelait quand il en approchait trop. Peu importait que ce fut dans un verre, une baignoire, un lac ou même la mer à présent, elle gelait… plus lentement, lorsque la surface était grande et profonde, mais rien n'y changeait, elle gelait. Le phénomène était impossible à expliquer avec ses connaissances actuelles et il ne voulait pas en parler aux autres. Il ne voulait pas les alarmer, quant bien même leur expérience aurait pu lui servir. Son état était déjà préoccupant sans qu'il en rajoute avec ce nouveau symptôme étrange venu de nul part. Ce souci-là, il devait le gérer lui-même, car après tout il avait choisit ce chemin… il devait en assumer les conséquences. Cela le laissait pourtant pensif, et perturbé. Pourquoi l'eau gelait-elle quand il approchait ? Même prendre une douche, même boire devenait difficile. Il lui fallait trouver comment contrôler cet effet très envahissant avant qu'il n'en souffre vraiment… et c'était pour cela qu'il était venu là en cette soirée. Pour essayer de comprendre et d'endiguer le phénomène. Et il… n'y arrivait absolument pas. En fait, plus il essayait et pire les choses se trouvaient être. Il était présentement installé à l'ombre d'un quai, en tailleur sur un iceberg miniature, et ruminait l'insolvable problème qu'il avait présentement sur les bras. Comment faire ? Quoi faire, en vérité ? De nouveau, il essaya, étendant sa main, penché près de l'eau sombre et clapotante en faisant attention de ne pas tomber dans cette obscurité aqueuse. Pouvoir ou pas, ça serait désagréable et il vivait bien assez de choses désagréables en ce moment sans en rajouter encore davantage.

Avec délicatesse, il réveilla le pouvoir en lui, trouble et vif, sauvage. Il le jugula avec difficulté, et pourtant moins difficilement qu'auparavant… et il le fit couler, lentement, avec toutes les précautions qu'il pouvait prendre. Un soupire lui échappa à la vision du résultat et il décida finalement en avoir assez fait. Remontant tant bien que mal sur le quai, il s'étira un instant et se tourna vers la sortie menant aux falaises et à la lande. Il serait sans doute plus avantageux pour lui de passer par là pour cette fois… et pourtant, ce fut bien dans l'autre sens qu'il fut sollicité. Clignant des yeux devant l'information qu'on lui transmettait, il abandonna l'idée de finir la nuit tranquillement et avec un lourd soupire, prit la direction qui le mènerait à son interlocuteur. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Vaste question, à laquelle il se sentait parfaitement incapable de répondre. Il n'était pas plus capable de répondre à comment exactement le roi des titans s'était retrouvé à battre des bras comme un canard fou dans l'eau glaciale de la baie de Last-End. Bras croisés au bout de la passerelle de pierre, il observe la forme avec froideur… et un léger sourire amusé, incapable de ne pas se moquer en silence de la scène qu'il observe. Ah qu'il était beau, Chronos...Mais il allait certainement se trouver dans une situation plus inconfortable encore prochainement s'il restait à patauger. Immortel, il ne mourrait pas, car il se trouvait dans le périmètre de Last-End… mais rester au fond de l'eau, ce n'était pas glorieux pour autant.

Et il serait la main secourable pour l'empêcher de se transformer en ballon plein d'eau. A nouveau, la magie courue dans son corps, lui permettant de l'élever hors de l'étreinte aqueuse. Il aurait pu en rire, en un autre temps, mais il n'avait pas le coeur à faire plus que sourire, et le laissa égoutter au-dessus de l'eau pendant quelques instants, le ramenant simplement à sa hauteur pour pouvoir lui parler plus aisément. Campé sur sa position, le titan accroché dans l'air pour continuer de s'égoutter, il prit enfin la parole : « Bonsoir, Chronos. J'espère que vous ne m'en voudrait pas trop de vous garder comme ça, juste le temps de vous sécher un peu… » Pour éviter d'avoir à se tenir debout indéfiniment, il s'installa finalement sur une bite d'amarrage et croisa les mains entre ses genoux sans le quitter des yeux. « Qu'est-ce qui vous est arrivé exactement ? »

Lun 23 Mai - 2:10
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Froid, froid, froid qui rampe, eau qui engloutie, souffle qui se meurt AH ! Air, traction, je m'élève. HA, HA ! Qu'y a-t-il !? Que m'arrive-t-il ? Comment ? Quoi ? Que ? Gigote, paniqué, presque noyé, affolé, yeux qui tentent de se fixer - pas de l'eau dans la gorge pendant des heures, ha ! -, je RESPIRE, HA ! Lumière, air, désert de l'esprit, incompréhension, je tousse, dégorge, goutte, me débat comme encore, craignant l'illusion de l'esprit - suis-je au fond en vérité ? Comment puis-je ainsi flotté ? Comment ? QUI ? -.

Qui. Qui. QUI. Mot qui me fige, regardant, voyant enfin. Figure humaine, ho, si humaine !

- Beuh... Tousse encore, déverse l'eau honni qui m'emplissait gorge et poumons. Comment... PEUH PEUH ! Qui... ?

Mots qui hésitent, qui oscillent comme les gouttelettes tombant de mon manteau. Figé par la stupeur, la perplexité, je flotte sans que cela soit de mon fait, devant cette homme inexistant. Alors que je flotte, qu'il me voit, qu'il me PARLE...

- Vous connaissez mon... Je réalise.

Hoquète, frémis, je le dévisage sans comprendre, une incompréhensible angoisse logée dans mes tripes trempées. Je ne comprend, ne le sens... Il est presque inexistant, invisible, mais il est là, il me regarde de ses yeux pâles, et il le dis. Lui. Le nom. Ce nom. Le mien. Le nom d'un TITAN. Frisson de joie. Frisson d'espoir. Frisson de désespoir. Mensonge. Je ne suis plus rien. Rien. RIEN. JE SUIS...

- ARCHIBALD ERNEST. Archibald. Traducteur interprète. Grec. Je suis. Automate. Réflexe stupide. Divinité revendiquée, sitôt oubliée, cachée, crachée.

Serpent glacé dans le ventre, remonte dans le dos, glisse, froideur qui se répand... Si calme, si calme, posé, il m'observe alors que je flotte, comme un môme, faible entre quelques mains invisibles. Qui est-il ? Qu'est-il ?!

- CENACLE ? Je glapis, sourire déchiré sur la figure.

Temps qui se fige. Mon temps. MOI. Coeur qui bat, coeur qui a peur, coeur qui s'embale... Esprit qui hurle. Magie. Le temps, mon temps, moi, j'ordonne que ce petit être si transparent se raidisse, vieillisse, se flétrisse. Irraison, lamentation, la peur qui ordonne, ordonne... La folie est là, celle d'un être qui se meure et qui se débat encore, encore, alors que sa magie est si faible malgré sa terreur... L'envie est là : effacer l'ombre. Détruire ses sbires. Cénacle, CENACLE .. !

HRP:

Mer 22 Juin - 21:34
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Il fallait avouer qu'il avait l'air pitoyable, le pauvre titan trempé jusqu'aux os. Surtout pendu comme ça. Et il devait faire de très gros efforts pour ne pas le taquiner, au moins pour lui épargner une dignité déjà bien entamée. Il continua de l'observer, clignant par instant des yeux, en le laissant se remettre d'aplomb. La créature avait l'air nerveuse. Non qu'il sembla inquiet. Non. Elle était nerveuse… au sens où il semblait que ses nerfs n'aient vraiment besoin que de la plus infime impulsion pour décoller. En cela, ils étaient aux antipodes. « Oui, je connais votre nom » fit-il enfin, calmement. C'était sans doute surprenant pour lui. En tout cas, c'était surprenant à ses yeux de voir le titan réfuter sa véritable identité. Les ravages du délitement semblaient profonds chez lui. Et cela lui fendait le cœur. Cela le peinait oui, profondément. Il n'avait jamais été pour la domination et l'hégémonie des divinités… mais en même temps, voir une créature qui avait autrefois dû être fantastique et si forte réduite à cela, à rien de plus qu'une enveloppe trempée, pendouillant comme un vieux torchon et se refusant à lui-même.. c'était… oui, cela le mettait mal à l'aise. Cela lui semblait cruel et réellement dommage. C'était perdre une partie de la magie, qui mourrait avec lui. C'était perdre une partie du rêve antique et c'était plus terrible encore. Il ferma les yeux un instant. « Vous êtes Chro... » Mais il n'alla pas plus loin. La magie corrosive le surprit et il se releva subitement, grimaçant d'abord lorsqu'il la sentit l'attaquer. L'être le prenait pour un membre du Cénacle ? Mais non ! Pourquoi ? Qu'est-ce qui l'avait ainsi persuadé qu'il était du Cénacle ? On ne faisait pas pire quiproquo que celui-là…

Il dressa ses barrières, avec répugnance, ne voulant pas risquer qu'il s'affaiblisse davantage. Et pourtant il persévérait. La terreur ? Lui faisait-il peur ? Ou était-il en colère ? Il serra les dents, tentant de ne conserver qu'un minimum de bouclier autours de son corps. L'attaque était faible mais comme son origine était complexe, elle réussissait tout de même à l'ébranler. Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'était attendu. Il parvenait à la repousser par résonance de force brute, mais n'avait pas la subtilité nécessaire, la clef permettant de défaire cette magie en son cœur. « Chronos… Je vous en prie, je ne suis pas un ennemi, je ne suis pas du Cénacle ! » Il résista encore quelques secondes, avant qu'une pique de colère le traverse « Assez ! » La vague impacta le titan, couvrit le quai d'un fin voile de verglas et glaça une partie de l'eau proche. De la neige se mit à tomber sur eux, en doux flocons. Et il ouvrit de grands yeux, interdit. L'attaque avait cessée, mais il était ébranlé et surtout, il avait peur. Peur d'avoir achevé la créature. Jurant, il s'approcha de nouveau avec précaution, le descendant lentement jusqu'à le déposer à terre. « Je suis désolé je... » Merde, voilà bien tout ce qu'il ne fallait pas faire. Déglutissant, il tenta d'étendre son pouvoir à nouveau, plus lentement, afin de lui transmettre de l'énergie, espérant le soulager. Il supporta le froid intense qui envahissait son corps, payant sans se plaindre le prix nécessaire pour brûler les forces de l'âme qu'il retenait. Quand il sembla que ce fut assez, il chercha à se retirer, reprenant la parole…

« Je ne suis pas du Cénacle, temps incarné. Je suis Anthony Evans, le Réanimateur… Je ne suis pas là pour vous faire du mal je... » Il s'interrompit, le souffle frémissant, puis força les mâchoires pour achever « Pardonnez moi, je ne souhaitais pas vous faire du mal. Je venais… je venais ici pour vous aider... » Il n'osait plus faire un geste mais osa poursuivre « Je comprend que ma position vous ai induit en erreur. Mais je n'ai aucune forme de sympathie pour vos bourreaux soyez-en certain. Au contraire »

Jeu 23 Juin - 16:17
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Silence. Figé. Plus de mots. Tétanisé. Comment... ? Une magie m'a balayé... J'en ai tous les membres qui en frémissent encore. Déposé sur le ponton couvert de verglas, je suis recroquevillé, les mains crispées, le coeur dans la gorge... Les larmes perlant à mes paupières aux cils gelés par l'incompréhensible. Question, tant de, comment, pourquoi, qui... ?

Réanimateur. Mot qui accroche, attire mon attention. La silhouette penchée sur moi... Mots excuses, chaleur... Que fait-il ?! Comment peut-il ?! Ah... Sans raison, je sens mon être être revigoré. Là, dans ce petit coin d'univers glacé, mon corps reprend vie après un assaut stupide, faiblard, qui m'a pourtant laissé... Vidé. Faible. Confus. Perdu. Excuses, nom, explications, respect... Tant de choses, tant de - il sait, par les astres ! Il sait, il est le Réanimateur, et sa magie existe, serait... Puissante même ?! Un agent du Cénacle, non, non, non ! Les larmes tressautent sur ma figure hagarde. Erreur, erreur, j'étais, je suis dans l'erreur ! Perdu, et si ridicule que j'en attaque n'importe qui que je prend pour un membre du - mais pas n'importe qui ! Je ne sens rien de lui, et pourtant, il sait, et il peut faire plus que je n'ai fait depuis si longtemps !

Tremblement d'émotion, et de cette fatigue qui me colle depuis ce qui me semble une éternité. Et je me redresse. M'assit sur mon séant, fixe, avec des larmes misérables, cet être dont le nom bouleverse l'Envers : le Réanimateur. Et pourtant, c'est une figure bien mortelle que j'ai face à moi. Il m'a sorti de l'eau, a lutté contre moi, un TITAN ! Réanimateur !
Vague rire que lâche ma gorge serrée. Larmes, sentiment de perdition, face à cette figure symbole de révolution. Un nom chuchoté, un nom écouté, un nom qu'en secret, son cœur loue... Avant d'être poignardé par sa méprisable docilité. Et je l'ai attaqué, et je l'ai pris pour... Pour...

- Pardon... Souffle étranglé. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon...

Titan qui se sent si petit, petit, affaibli, avili... Se recroqueville, se flétrit, abdique face aux lois, au Délitement, à l'oubli. Figure décomposée, regard hagard et empli de la peine des temps révolus. Lui si mortel, jeune, plein de vie.

- En un temps, je t'aurai broyé. En un temps, je les aurai effacés. En un temps, le temps, c'était vraiment moi. Ruine. Ruine. Je ne suis que ruine. Un nom en vaut un autre pour une ombre, mais elle fuit celui de ce qu'elle était. Les bourreaux, eux, vraiment ? Eux qui édictent les lois ? Eux qui traquent ? Mais n'est-ce pas nous qui avons tardé à protester, protégés par nos certitudes d'immortalité ? Personne ne vit le cauchemar qui s'annonçait. Pas même moi !... A moins que je n'ai détourné les yeux. A moins que je ne me sois menti, que je n'ai pas cru... Bourreaux, vraiment ? Ou juste l'assurance que nous payions pour l'éternité le prix de notre arrogance...

Mots qui sortent, mots que vomit l'esprit pourri, plaie suintante, purulente, écœurante... Et il est là lui pour entendre ça, ma litanie de vaine douleur ? Condamné, la peau parcheminée, sans même l'énergie de gesticuler sur le bûcher du Secret. Rire brusque, rire fou, désespérée. Oh oui l'image me plaît ! Oh oui les flammes noirs qui me grignotent la parchemin de ma peau, qui lèchent mes os, tendre caresse d'une mort qui toujours se refuse. Caquète, Chronos, caquète de joie ! La perspective de ton trépas t'amuse maintenant ! Regard égaillé, tu dévisages de nouveau le jeunot.

- Etrange temps que celui-ci, ne trouves-tu pas, Anthony Evans ? Le vouvoiement me parait de trop, au stade où nous en sommes, ha ! Tu as dit bien des choses agréables, mais une en particulier à chanter dans mon oreille. Sourire méchamment torve, voix criarde caquetant, gloussant. Bourreaux, Anthonys Evans ? Tu l'as dit, mais oui ! Que chantes-tu d'autre sur ce même ton ? Que veux-tu donc au Temps qui se délite, en ce plein Âge d'Or du Tic Tac de ceux de ton espèce ?

Jeu 23 Juin - 17:18
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Quelle était la profondeur de sa perdition ? Du trou funeste dans lequel on l'avait poussé pour ne plus le voir ressortir ? Il avait l'impression de se tenir au bord et d'y plonger un long bâton en espérant toucher le fond sans l'assommer de la tige de bois. Le problème était qu'il avait également l'impression qu'il ne réussirait jamais à toucher le fond justement, pas même en plongeant le bras dans le marasme qui l'entourait. A la place de quoi il l'observait… Le titan n'avait pas tout à fait tord. En un sens, pas tord du tout. Les Dieux avaient eut un rôle dans leur propre destruction. Ils n'avaient pas évolués avec les humains. Oui, ils n'étaient entièrement immaculés dans ce désastre, cette tragédie, mais ça n'y changeait pas grand-chose au final. Ils n'avaient pas suivit, mais les humains ne leur avaient pas non plus laissé une chance… si ? Et même si c'était le cas, ne méritait-on pas une seconde chance ? La cruauté que représentait le Secret et l'hégémonie du Cénacle était plus grande encore que le manquement possible des divinités. Et dans quel monde évoluait-on vraiment ? Dans un monde où l'éternité existait bel et bien, pouvait-on vraiment concevoir l'absolut de telles affirmations ? Dans un monde où le bien et le mal existaient comme il existait tant de choses entre eux, pouvait-on vraiment blâmer aveuglément ? Lui-même n'avait jamais prétendu qu'il n'y avait pas du positif au Secret. Ce qu'il avait affirmé, c'était simplement que comparativement, le négatif l'emportait. Mais était-ce vraiment à lui de faire la leçon à une créature multimillénaire et probablement désespérée, à l'aube d'un trépas qui tardait ? Qui était-il pour émettre l'idée de secouer le Temps en personne pour lui faire reprendre courage ? Et bien… Il était le Réanimateur.

Il jura finalement, incapable de faire semblant, la neige s'épaississant. Il était le Réanimateur et oui, bon sang, oui, il serait celui qui oserait ! Il avait osé tant de choses, pourquoi pas ça ? Aucune raison de ne pas le faire ! L'attrapant par les épaules, il le hissa et le regarda droit dans les yeux. « Je veux que vous renaissiez » Il raffermit sa prise, ignorant si elle était douloureuse, s'en fichant sur l'instant. Cela ne risquait pas de le tuer, contrairement à la magie. Et il le secoua légèrement, presque en colère à présent, de le voir ainsi. Dans ses oreilles bruissaient tant de murmures, attisant les émotions, les noircissant. « Bon sang ! Vous croyez que je fais tout ça pour m'amuser ? Je vous que vous renaissiez ! Tous ! Je me fiche de savoir si vous avez fauté par le passé, si vous étiez arrogant, si vous vous êtes menti ou si vous n'avez pas réagit à temps ! Je m'en fiche ! Je n'en ai…. rien à faire ! » C'était un cri du cœur, et il venait du plus profond de lui « Les humains aussi sont fautifs, tout le monde est fautif et personne ne l'est ! Qu'est-ce que ça peut faire, tout ça maintenant ? C'était…. C'était il a des siècles, des millénaires entiers ! Comment peut-on resté fixé là-dessus et refuser d'avancer ? Je me fiche des raisons qui ont imposé le Délitement en premier lieu, quelles qu'elles soient… ce que je veux, moi maintenant, et d'autres avec moi, c'est vous donner une autre chance… vous tendre la main… je veux vous tirer de ce bourbier, de cette agonie continuelle où personne… pas même le dieu le plus maléfique ne devrait être plongé... » Un instant il s'arrêta, frémissant…

Mais il ne dura que le temps de quelques battements de son propre cœur, lourd et douloureux « Arrêtez de courber l'échine ! Arrêtez d'agoniser sans rien faire ! Arrêtez de vous enfermer dans la démence !!! » Il le secouait plus fort maintenant « Regardez, là juste devant vous !! Regardez bon sang! Je crois en vous ! D'autres sont prêts à le faire ! OUVREZ LES YEUX ! » Comment le lui faire comprendre, comment lui faire attraper le bâton et le hisser ? Comment lui faire comprendre que, quoi que le passé fut, il pouvait construire autre chose pour son avenir, que les chances étaient encore là, qu'il suffisait d'accepter d'oser, justement, comme lui, pour que les choses commencent à changer… Il était le temps ! Qui mieux que lui pouvait savoir que rien ne s'écrivait à l'avance ? Que la compassion, le pardon, existaient encore… Que la justesse existait ! Que tout le monde n'était borné au point de sans cesse ruminer le passé « Les humains… les humains ont oubliés… ils sont de nouveau comme des enfants, pour la majorité. Ils ne sont pas ce que le Cénacle clame qu'ils sont… et si moi je peux le voir, alors c'est que c'est possible… »


Ven 24 Juin - 13:27
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Clapotis de l'eau, clapotis des souvenirs, clapotis de l'énergie d'un petit être à la vie courte... Tout cela qui s'échoue, s'échoue encore contre mon rempart d'indifférence. Devrait. Mais mon temps à fait son oeuvre : au désespoir, je n'ai su résister, à l'espoir, à présent, pas davantage. Car oui, je le sens. L'espoir. L'espoir dans ses mots. L'espoir dans sa rage face à ma déchéance. Je suis Chronos... Ancienne vérité, délitée elle aussi, et pourtant... Vivant, je le suis encore. Secoué comme un prunier, certes, pitoyable dans une enveloppe vulgaire et méprisable, aussi, mais vivant. Qu'il est fou. Je le suis. Nous le sommes.

- Avancer ? Chuchotis. Avancer alors que le bien de l'humanité me condamne ? Avancer alors que les siècles écoulés n'ont eu de cesse de me vider de toute vitalité divine ? Avancer alors que la moindre étincelle de magie me vaudrait le blâme, voire pire, alors que m'en abstenir me tue ? Sourire grinçant, sourire aberrant, oui je le veux, l'espoir ! Le Délitement n'est qu'un regrettable effet secondaire de ce que tu sais, de la faute à qui tu sais. Gloussement. Mais suffit de ces mots mâchés, suffit de ses suppliques, suffit de mon agonie, SUFFIT.

Brusquement c'était moi qui le saisissait, le tenait, de mes mains quelconques, abimés, mal-aimées. Mais qu'importait ce corps, qu'importait cette misère, qu'importait cette petite vie d'une seconde. Je la sentais là, en suspend, cette éternité à venir... De perdition ou de renouveau, cela tenait à si peu. Lui. Mortel. Réanimateur. Chronos le tenait désormais entre ses mains, non pas la loque Archibald, Chronos. Qui vrillait sur son faciès un regard de folle gaieté. L'espoir. Que ce serait un gâteau, j'y mordrais à pleine dent, à en faire couler mon sang.

- Qu'attends-tu donc, Réanimateur ? Tu l'as dis, tu le veux, alors PARLES. Quels avenir pour nous ? Quels avenir pour eux ? Quel avenir pour les geôliers des dieux ? Doigts qui serrent, fort, fort, autant que le sourire s'étire. C'est agir qu'il, faut, AGIR. Alors qu'attends-tu, Anthonys Evans ? PARLE.

Des échos dans la voix. Des échos divins.

Jeu 30 Juin - 15:07
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Qu'attendait-il ? Oui sans doute était-ce la bonne question, à de nombreux égards. Qu'attendait-il de lui, d'eux, de ce monde, du Cénacle ? Beaucoup. Beaucoup trop peut-être. Tant pis, il était allé trop loin, avait trop fait, trop perdu, pour abandonner ou se poser davantage de question. Il comptait aller au bout de sa croisade quoi que cela lui coûte. Il l'avait affirmé, clamé haut et fort : il se fichait du passé. Peu lui importait ce qui avait été, lui s'intéressait à ce qui serait dans le futur. Oui avancer. Il le fallait. Même à genoux, même en rampant… il fallait avancer. Si lui le faisait alors les autres en étaient également capables. Et il le voyait, l'espoir dans ses yeux, l'envie de s'y accrocher, d'y croire, elle était encore là, peut-être enterrée, peut-être réduite en cendre mais qu'importait ? Rien ne restait jamais complètement détruit, surtout avec les humains… Ils savaient recommencer, rebâtir… Ils savaient endurer, c'était là leur force. Il fallait qu'elle soit transmise, que les créatures apprennent d'eux leurs forces comme les humains devaient apprendre des créatures leurs forces à elles. C'était ainsi qu'ils pourraient vivre en harmonie, en équilibre, dépendant les uns des autres, s'aidant les uns les autres sur un pied d'égalité. Chronos, et tout les dieux, devaient le comprendre. Faire plus que compter les humains comme des vecteurs de leurs puissances. «  Mais c'est vous que j'attends » Il serra lui-même davantage. De quoi avaient-ils l'air ainsi campés, se serrant l'un l'autre ? Peu importait en fait. Le sujet était trop important pour rire du reste. Il fallait qu'il comprenne le cœur même de sa position, de son problème…

«  Je peux me battre pour vous… je peux vous aider… mais en fin de compte ? Si aucun de vous ne prend les armes, si aucun de vous ne décide de rejoindre la bataille ? Quelle légitimité, quel crédit ai-je ? Ma parole n'a plus aucun sens… Je peux ouvrir la voie, mais c'est vous, vous tous, qui devez vous soulever, arrêter de ne faire que survivre, vivoter, à peine davantage qu'agoniser » Ses doigts serrés sur ses épaules tremblaient légèrement, de passion, de tension… Si aucun dieu n'élevait la voix, alors personne n'entendrait. Ce qu'il avait fait, c'était attirer l'attention, c'était les obliger à tendre l'oreille, maintenant, le message devait passer, c'était bien plus délicat. C'était autrement plus compliqué. «  Chronos, je peux vous aider, mais pas faire les choses à votre place. Je peux vous renforcer, comme je l'ai fais tout à l'heure, mais pas vous rendre votre vraie puissance. Pas par moi-même. Et vous… vous, le temps incarné… je vous veux pour allié » Lui, comme Skadi, seraient deux puissances sur lesquelles il pourrait compter. Et il serait une telle réussite. Il était l'un des plus atteints, s'il parvenait à lui rendre la rage de vivre alors… il pourrait réussir tout le reste aisément. Les rois craignaient leurs peuples. Le Cénacle devait craindre le sien également. Il n'y avait jamais eut de lutte de grande envergure… ce serait la première fois. Il fallait en profiter. Mais se jeter dessus aveuglément n'amènerait à rien de bon. Il devait réfléchir avant de foncer tête baissée. Et il devait réussir à le convaincre d'être sa bannière. «  Venez avec moi, battez-vous avez moi... »

Que pouvait-il faire d'autre ? C'était cela qu'il attendait, que la prise de conscience les pousse à venir le trouver. A rejoindre la lutte. Il n'était pas un mage, tout ce qu'il avait s'était… Il se figea, comme frappé par la foudre, alors qu'une réalisation faisait lentement son chemin dans son esprit. Il n'osa en parler, mais l'idée germait et il la soupesait. Peut-être oui, peut-être pouvait-il faire plus encore que cela. Mais accepterait-il ? Il n'avait aucunes certitudes, sinon celle qu'il n'avait pas d'arguments valables à offrir avant d'au moins savoir si il allait accepter. «  Il n'y a aucune raison que vos bourreaux n'aient pas à répondre de leurs actes. D'ici quelques semaines va se produire un événement sans précédent, un événement qui va faire trembler le Cénacle sur ses fondations, qui va induire le doute chez chacun de ses membres. Ce peut être l'aube d'une ère nouvelle, une ère où l'injustice qui vous accable sera levée… Une ère où les sorciers qui bénéficient de votre élection cesseront de vous voir comme des outils et vos dons comme des dues, où ils vous vénéreront de nouveau et marcheront de nouveau sur les chemins de vos philosophies… une ère où on cessera de vous empêcher de grandir… » Il le rapprocha, le regardant dans les yeux «  Tout ce que vous avez à faire, c'est de tendre la main et de vous saisir de cette opportunité… combattez » Il expira sèchement puis répéta «  Combattez avec moi » Et tous ensemble, ils changeraient ce monde.



Mar 5 Juil - 17:07
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Ère nouvelle. Combattre. Croire. Ouiii... Yeux qui s'arrondissent, souffle qui se suspend. Drogue, que cet espoir. J'en veux. Plus. Oui. Rêve de puissance, rêve de renouveau, rêve de vie. L'émotion me fait trembler, alors que je regarde le mortel sans le voir. Espoir. Espoir. Croire. Combattre. Oui.
Jamais été un dieu guerrier. C'était avec cette éternité d'agonie.
Hochement de tête, sourire figé, regard halluciné, je sers encore l'épaule du Réanimateur.

- Doute. Solitude. Un si grand discours pour un petit homme... Si ridiculement grand. Vision qui se fixe sur lui, retour dans un corps pathétique... Que me fait oublier la pensée du changement. Grand sourire moqueur. Tergiverser ? Hésiter ? Attendre ? Nenni, NENNI. Rien à perdre, tout à gagner. Que croyais-tu ? Dédaigner la main tendue, le fol espoir qu'elle brandit comme appât ? J'y mord à pleines dents, sans peur aucune. Car je n'ai rien. Fierté, orgueil... Je les ai jetés il y a si longtemps, dans les feux ardents qu'alluma le Cénacle avec son Secret.

Le Réanimateur a tenu à ce que nous soyons proche. Je réduisis encore la distance, presque front contre front. Sueur, pourquoi donc étais-je en sueur ? C'est que j'exultais ! L'espoir, l'espoir ! Si doux dans la gorge, si doux à mon esprit ! Je préférais me consumer dans son délice plutôt que d'hésiter et trainer les pieds dans la fange du Délitement.

- Que ce maudit monde se souvienne. Que la Cénacle paie. Que le Secret s'évanouisse. Je veux VIVRE à nouveau. Grincement de dents, prunelles fiévreuses. Je ne demande que ça. Agir, combattre ou que sais-je encore ! Ne fais pas ton modeste, Réanimateur, tu as pris grand plaisir à taper dans la fourmilière, laisse-moi donc t'aider à en dénicher la reine pour mieux l'écraser. Rire. Rire. CHRONOS rit, HA ! Démence, folie, perte de l'esprit... Bas les limites, à bas moral et règles quand les lois en vigueur tuent. Allons, cesse de me faire attendre, de cacher tes intentions derrière de grandes paroles. L'espoir ne se refuse pas, aussi fou soit-il ! Foi de Titan, parle-moi donc de cet évènement, dis-moi quel rôle j'aurai à y jouer, ou quelque autre que ce soit.

Vibrant d'énergie. Agir, agir ! En temps et en heure, en temps et en heure... Embrasé si vite, tel un jeune Dieu à l'aube de ses premiers défis, ha ! Et où donc se trouvait la sagesse du Temps, sa retenue... ? Il en a eu assez d'en être gavé comme une oie par le psychiatre du Cénacle !

Sam 9 Juil - 18:41
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Sa poigne sur son épaule faisait presque mal, mais il refusait de s'y arrêter, la sensation n'était qu'une impulsion de plus dans sa colère. Dans sa détermination. Oui, il n'était qu'un petit homme, et un petit homme qui faisait trembler la plus puissante organisation au monde, qu'est-ce que ça prouvait exactement ? Il n'était même pas sorcier de naissance. Un simple Oublié. Un handicapé du monde de la magie et des merveilles. Et il avait réussit ce que personne ne semblait pouvoir faire jusque là. Pas seulement menacer sérieusement le Secret et le Cénacle, mais également fédérer des personnalités venues des quatre coins du monde. Des divinités et des mythes, des dirigeants tous à leur manière et ils le suivaient lui ! Alors oui, il pouvait sans doute se permettre un brin d'ambition dans ce monde pourri jusqu'au trognon. Ils étaient front contre front à présent, yeux dans les yeux… Le titan semblait brûlant comparé à lui, ou bien était-ce lui qui était glacé ? « Le 31 Mars... » souffla-t-il enfin, bas « Le 31 Mars, j'attaquerais le Siège avec tout mes alliés. Je renverserais Pryam Earl et j'exposerais au monde de l'Envers la vérité sur ce régime qu'il a admit et supporté pendant si longtemps. Je leur montrerais le véritable visage de leurs chefs, de ces soit-disant respectables sorciers… même des autres, même la reine des fées… ils sont tous coupables, même par simple complicité, même pour avoir simplement fermé les yeux… » Il le relâcha enfin, le faisant reculer, prenant quelques pas en arrière, sans cesser de l'observer. Sa voix était ferme, le ton décidé. Il n'y avait rien pour le faire changer d'avis à présent, rien qui viendrait le persuader de ne pas essayer, quitte à s'y casser les dents. Il restait beaucoup à faire, à prévoir en terme de stratégie mais cela viendrait, les réponses viendraient, il suffisait de réfléchir correctement. Le Siège n'était pas aussi imprenable qu'on le disait. Il y avait des failles, il en était certain… il y avait lui. « Si le Siège tombe, si le Cénacle est forcé de capituler, alors ils devront souscrire à nos exigences. Ils ne pourront pas faire autrement, la confiance du monde magique leur sera ôtée… »

Un sourire, plus un rictus, amer mais satisfait à l'idée « Et vous allez m'aider. Il y a des moyens de vous rendre temporairement une partie de votre force, et vous me serez d'un grand secoure contre certains des arguments du Cénacle… certaines armes… et devant l'intégralité du monde magique, devant tout l'Envers réunit… vous et les autres serez les portes paroles, les exemples vivants de ce que leur Secret a fait. Ce que des années à détourner les yeux et mentir ont fait... » Il expira profondément, serrant un instant les poings, avant de lever une main, accompagnant l'élocution qui le conduisait à exposer ce dont peu des autres se doutaient. La véritable intention du Réanimateur dans la guerre qu'il voulait mener. Impossible de réussir à réellement se faire entendre tant que le Cénacle lui mettait des bâtons dans les roues, alors il allait tout simplement frapper directement là où ça faisait mal. Il allait faire admettre leurs opinions de force. « Ils ne pourront plus se détourner. Ils ne pourront plus prétendre que tout cela est un mensonge. Ils devront admettre la vérité, ils devront… nous entendre, nous écouter… ils devront accepter nos termes… mais ils ne le feront pas sans se battre…. » Et il le fit venir avec lui, il le fit l'accompagner, loin des oreilles indiscrètes de la mer, pour lui exposer une partie déjà formée de son plan, celle qui allait le concerner directement. Il aurait tout le temps de se préparer à ce qu'il aurait à faire. Il suffisait de trouver l'énergie manquante et de le familiariser avec les étapes décidées… et ensuite ? Le moment venu, il le lâcherait sur ses victimes désignées… Lorsqu'il eut finit, il se tut, l'observant encore. Oui son rôle était à la hauteur de son mythe, et si important, plus qu'il ne le paraissait. Le Cénacle était encore trop bouffi d'orgueil pour ne pas commettre une erreur, pour ne pas encore le sous-estimer. Et lui n'était pas assez idiot pour ne pas en profiter pleinement. Chaque faute que ses ennemis allaient commettre serait pour lui une opportunité.

« Je vous laisse le pondérer, Chronos. Je reviendrais vers vous le moment venu… ne vous en faites pas, votre attente est presque achevée »

Jeu 14 Juil - 21:55
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Fou, dément, mais surtout parfait ! Écouter, frémir, accepter, Chronos veut, Chronos AGIRA ! Ses paroles de miel, je m'en gorge sans hésiter. Oh bien sûr, crainte et peur tentent de me prendre à la gorge. Cénacle, Reine des fées, tous ? Mais, mais, du danger, dangereux, punition, ha ! Mais que m'IMPORTE désormais HA ?! JE SUIS CHRONOS ! Cette vie d'agonie je n'en veux plus, la paix de ce monde je n'en veux plus, leur hypocrisie, je la VOMIS ! Craindre coups et blessures, d'être poursuivi, leur revanche si nous venions à échouer, si nous nous révélions trop faible ? Ha, HA ! J'écoute les gazouillis du Réanimateur, en savoure la mélopée. Oui je le veux. On me força à coucher avec Humilité et Déchéance... Qu'il me tarde de les oublier dans les bras de Folie et Violence !

Mais peut-être était-ce véritablement dangereux ? Pensée se voulant raisonnée, protectrice, poussant à prendre du recul, alors que le plan m'est susurré, que je l'étreins au plus profond de mon être. Danger, perdition, fin de lui, de moi, de tout ? Trembler encore, redouter, flancher peut-être... Non. NON. NON ! Corps qui se redresse, esprit qui se raffermit sur cette volonté : lutter. Lutter à ses côtés, lutter avec ceux qui accepteront le risque, plonger les yeux dans l'abîme inconnu de la rébellion, du rejet d'un ordre établi il y a si longtemps déjà, qui nous a suffisamment affamé, faisant fondre notre divine chair sur nos os imprégné d'éternité. Le 31 mars... Si loin, et pourtant si près !

Vibrer, se sentir de nouveau vivre, ne serait-ce qu'un peu, le coeur battant un peu plus fort, pompant le nectar mortel qu'est cet espoir-la. Virer les odieuses petites fesses du Cénacle de son trône pourri. Quelle délicieuse pensée... Sourire de faquin, clin d'oeil jovial à celui qui condamne Archibald Ernest, et tend la main à Chronos, dans sa prison de sacrifice... Qui sait ce qu'il sortira de la boîte à malice ?

- Attente, attente ! Quel mot tu emplois, cette vieille amie à moi ! Elle m'a tenue la main si longtemps, continuer encore un peu ne me dérange pas... S'il m'est permis de faire de ses doigts de la poussières desséchées, quand mon Temps sera arrivé.

Soudain, une accolade amicale, un regard assuré, un peu de sérénité sur mon visage de vulgaire mortel. Dans un jour, dans une semaine, un mois, année, siècle... Peu importe, le Temps attendra ce qu'il faut. Je suis prêt.

Mer 27 Juil - 10:55
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INTRIGUE / A la dérive
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