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 Retrouvailles | Intrigue

Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
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Anthony Earl

En quelques jours, il semblait avoir rencontré plus de monde qu'en presque un an, du moins si l'on excluait les simples passants, anonymes étrangers. Et pourtant, il ne l'avait guère cherché, c'était même tout le contraire car si on le lui avait demandé, le choix laissé, sans doute aurait-il préféré prendre ce temps-là pour se reposer en vue de la suite de sa campagne planifiée. Mais le choix ne lui était pas offert et il devait faire avec. Le problème étant qu'il n'avait nullement pu se libérer pour rendre visite à ceux qu'il escomptait justement pouvoir approcher. Et c'était encore une fois le cas. Il allait vraiment devoir, un de ces jours, trouver un rituel qui le rende invisible le temps de trouver le bar dans lequel Seth se terrait. Cette nouvelle âme était compliquée à contrôler, aussi n'avait-il pas encore sa pleine maîtrise... et ainsi également, ne pouvait-il pas simplement localiser l'ange déchu. S'il en avait été capable, il se serait tout simplement enfermé là-bas le temps de laisser passer cette houleuse période. Mais comme il ne servait à rien de se lamenter sur ce que l'on ne pouvait nullement accomplir, il se contentait de se plier à ce qu'il lui fallait faire avant de revenir à ce qu'il aimerait.

Cette rencontre-là, il l'avait délayé autant qu'il le pouvait. Non parce qu'il l'appréhendait, mais parce qu'il avait voulu circonvenir en avance les dispositifs mis en place par son cadet pour protéger le lieu où il comptait faire irruption. Fort gracieusement, Morghann avait indiqué qu'il s'était approprié la librairie, aussi était-il logique de s'attendre à quelque dispositif de protection. Il avait déjà éliminé le fantôme qui le suivait sur son ordre, après qu'elle l'eut découvert. Pour autant, les protections que l'on pouvait attendre de cet endroit étaient bien différentes. La surprise avait donc été réelle, et l'amusement léger. Et une fois satisfait, il s'était plié à la visite qu'il devait effectuer. C'était en la soirée du vingt neuf Décembre. Au crépuscule de cette année consommée, il semblait vouloir brûler les derniers lambeaux de son passé. C'était loin de le déranger. Il savait qu'il le devrait, en un sens, même si ce passé continuait de s'accrocher. Comptes réglés, dettes payées, mesures prises, il nettoyait sensiblement son chemin, préparant le terrain pour la bataille à venir. Pour une guerre qui secouerait Last End plus encore que les meurtres qu'il avait commit.

Longtemps, il était resté à observer la librairie, dans un coin d'ombre, parfaitement dissimulé. Cette fois, il avait abandonné l'idée de se protéger du froid grâce à la chaleur de son âme volée. Le manteau qu'il portait était épais, l'écharpe tissée de sortilèges piqués, un cadeau de sa part. Un cadeau qu'il appréciait, car au-delà du geste qui le touchait d'un présent certes immérité, cette protection lui permettait de s'économiser. Il avait attendu l'heure de fermeture, quelques dizaines de minutes avant que la vitrine ne se ferme, et il était entré sans bruits particuliers. Debout dans l'entrée, il observait la boutique qui avait bien changée d'un œil quelque peu nostalgique, quoi que touché. On voyait la patte du nouveau propriétaire. C'était bien dommage. Il avait bien davantage préféré l'ancienne disposition des lieux. Mais après tout, ça ne le regardait pas. C'était un avis tout personnel, bien que dépourvu d'ambiguïté. La librairie avait perdue de son charme. Soupirant doucement, il attendit en s'avançant entre les rayonnages, qu'elle arrive. Ses yeux sombres parcouraient les tranches reliées, observaient les titres...

Quelque chose vint glisser près de sa conscience et il reconnu aisément l'empreinte d'elle. Silencieux, il s'imaginait déjà les fantômes partis prévenir Morghann. Les premiers seraient interceptés, mais il y en avait sans doute trop pour une seule personne. L'un d'eux finirait par passer et l'alerterait. Lui serait pourtant déjà partis, quand il arriverait comme un prince charmant pour sa belle. Cette idée l'emplit d'un amusement ironique qui un instant teinta son sourire avant qu'il ne se reprenne. Des bruits de pas. Elle approchait. Lentement, il tourna la tête, un livre entre les mains. Orné de son éternel sourire, ses prunelles tranquilles se posèrent sur la libraire. « Bonsoir, Ayzebel » Douce salutation, posée et simple. Allons. Avait-elle peur ? Allait-elle le prendre pour un meurtrier ? Les chances étaient grandes, telles qu'il ne l'aurait pas même parié. Elle avait certainement entendu parler de ce qu'il avait fait, plus encore si elle côtoyait son cadet. Doucement également, il ferma l'ouvrage, l'observant un instant avant de le reposer proprement. Lissant l'une de ses manches, il se tourna pleinement vers elle et poursuivit :

« Je t'aurais volontiers souhaité un Joyeux Nöel, mais je suppose qu'en raison de tes accointances, je l'ai un peu gâché... »

Mer 27 Jan - 13:12
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Les tracas s'enchaînaient, mais rien qu'elle ne pouvait surmonter. Grâce à Morghann, Ayzebel se découvrait une force cachée qui lui permettait de tenir face à tout ce qui pouvait bien lui tomber dessus. Pourtant des craintes demeuraient... Elle ne pouvait se défaire de tout ce qui la gangrenait, se contentant simplement de vivre avec. Les vacances avec Morghann lui avait fait un bien fou et c'était complètement revigorée que la sorcière était revenu d’Écosse malgré son séjour écourté. Elle s'en fichait, elle avait largement eu le temps de savourer la présence du Earl à ses côté pour revenir à Last End avec un sourire nouveau peint au visage. Elle n'avait d'ailleurs pas chaumé car dès le lendemain,la librairie avait ouvert ses portes et accueillait déjà de nouveaux clients.Beaucoup d'étudiant d'ailleurs... L'endroit était devenu un peu plus vivant malgré ce qu'il cachait dans les sous-sol du bâtiment.

Et la fin d'année qui arrivait à grands pas. Rien de prévu cette fois, Morghann sans doute occupé avec sa faille ou bien avec le travail. Quand à elle, Ayzebel ignorait encore ce qu'elle comptait faire... probablement sortir, dîner seul dans un petit restaurant... Ou bien une soirée film dans son canapé avec une bonne bouteille de vin. Cette soirée de solitude qui s'annonçait pour le nouvel an n'était pas déprimante pour autant, bien au contraire, la sorcière comptait bien se faire plaisir et profiter de ce petit moment rien qu'à elle. Oui, ce serait une bonne soirée donc elle profiterait allègrement.

Près d'elle, un chariot remplit de livres alors que la femme rangeait ses étagères en bois , dépoussiérant les coin et les livres, profitait de ce petit moment sans clients. Travailler n'était plus aussi désagréable depuis que l'endroit retrouvait une clientèle et de l'argent. La faim, l'angoisse... C'était du passé à présent. La vente de la librairie lui avait rapporter assez d'argent pour rester loin du besoin pour des années ! La petite sonnette retentit dans un tintement mélodieux et la sorcière termina rapidement de glisser quelques livres sur l'étagère avant de pivoter et de filer vers le comptoir. Elle qui s'attendait à un client lambda, fut brutalement frappé de stupeur en voyant le faciès du réanimateur qui se dressait face à elle.

« Bonsoir Anthony. »

Répondit-elle avec calme et lui rendant la politesse. La sorcière ralentit le pas, laissant les talons de ses escarpins claquer sur le sol en bois et posa sur lui un regard froid. Non, elle ne l'avait pas oublier... Comment aurait-elle pu ? Lui son ami, le meurtrier. Celui qu'elle aurait pût choisir, comme elle l'avait si bien souligner à Morghann... Est-ce qu'elle avait peur ? Oh que oui, elle était terrorisé mais le cachait à merveille. Sans doute parce qu'elle était aussi furieuse que paniqué.

« Je me demandais quand est-ce que tu allais venir... »


Parce que oui, elle savait que ce moment viendrait. N'était-i pas son ami, après tout ? Au fond, Ayzebel savait qu'il ne l'aurait pas juste ignoré. Mais à l'heure qu'il était, Morghann devait probablement déjà être au courant de la présence d'Anthony en ces lieux. La sorcière ne quitta pas du regard l'humain qui mentionnait un noël gâché... Pourtant, plutôt que de se mettre en colère, Ayzebel haussa les épaules et souffla.

« Ah... tu es donc au courant pour Morghann Earl... »


Comment savait-il ? Ils avaient pourtant été à des centaines et des centaines de kilomètres de Last End. La sorcière esquissa une moue ennuyé et ajouta simplement.

« Oh, au contraire... cela nous a donné une excuse pour rattraper le coup. Nous partirons à nouveau... quelques jours... Loin d'ici. »

Ayzebel se détourna doucement, s'approchant du comptoir et s'assit doucement sur la chaise avant de croisé les jambes tout en tirant sur le bas de sa jupe crayon. Oui, les lourdes robes noires passaient le plus clair de leur temps au fond d'une armoire. N'était plus sa propre patron, à présent elle était soumise à une étiquette plus féminine et professionnelle. Ne pas faire honte à la famille Earl... Pour sa part elle s'en fichait royalement, mais Morghann bien moins. Confortablement assise, la sorcière soupira, croisant les bras sur sa poitrine et fixa à nouveau Anthony de ses yeux clair.

« Que fais-tu ici ? Tu es venu... me tuer ? »

Mer 27 Jan - 14:52
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Comme à chaque fois qu'elle agissait, il ne pouvait s'empêcher de sourire, amusé. Ah bon, elle s'était demandé quand il allait venir ? Pourtant si c'était bien le cas, pourquoi lui demander ce qu'il faisait là ? N'était-ce pas étrange ? Et plus curieux encore la façon dont un être pouvait, aux yeux d'un autre, devenir un parfait étranger dès lors que ses gestes surprenaient ? Certains arguaient que l'enchaînement était logique, la conséquence simple d'une révision du jugement que l'on portait. Mais il n'en était pas convaincu, tout le contraire même : il était de ceux qui nuançaient. Pouffant doucement, il ouvrit la bouche, prêt à répondre, pour se trouver incapable de le faire, les mots le fuyant tant la scène ponctuée d'un blanc lui paraissait cocasse et... oui, surréaliste. Il se détourna à demi, riant doucement, et se massa la mâchoire d'une main, frottant la pulpe de ses doigts contre sa barbe taillée de près. Une fois, deux fois, il ré-essaya, pour se trouver tout aussi dépourvu et tout aussi amusé. Non décidément, il lui était impossible de conserver son sérieux face à une telle question, et une scène qui titillait son sens de l'a-propos comme la brûlure d'une piqûre. « Excuses-moi » Se reprendre était bien difficile. Il se sentait, en un sens, comme un adolescent présentant un bref exercice à l'oral devant sa classe, sachant qu'il ne savait rien sur le sujet et se sachant ridicule, des autres la risée. Oui c'était un peu le même sentiment, d'être profondément convaincu que toute réponse à la question qu'on lui posait ne pourrait que résulter en une véritable farce.

Pourtant, tout comme l'adolescent face à son professeur, il allait bien devoir répondre. Alors progressivement, il se fit violence pour retrouver un semblant de parole, et d'une voix entrecoupée de brefs renâclements de rire, il articula enfin : « Vraiment, je suis désolé. Je ne me moque pas de toi, c'est simplement que ta réplique et tes gestes me font penser à cs films qui se donnent des airs dramatiques en usant toujours des mêmes codes. Pendant un bref moment, j'ai cru me retrouver dans l'un d'eux, ou dans une série romancée... » Se passant une main sur le bas du visage en un geste instinctif, destiné à l'occuper autant qu'à tenter de retrouver contenance, il eut un large sourire avant de poursuivre « Sérieusement, Ayzebel ? Qui demandes vraiment à un intrus s'il compte le tuer, comme ça, en s'asseyant pour officier ? » Secouant la tête, il darda sur elle son regard sombre, et pourtant parfaitement vivant. Ses gestes étaient naturels, détendus, des gestes de tous les jours qu'aucun jeu ne venait brouiller. Il ne donnait pas le moindre signe d'être menacé, ou en cavale. Et il laissait encore moins transparaître qu'il savait avoir marché en plein sur les dispositifs de surveillances qui l'entourait. Non, en tout est pour tout, il était tel qu'il l'avait toujours été, simplement un brin plus fatigué. Un ami venu rendre visite. Il s'arrêta pourtant, le rire toujours sur lui, l'imbibant. Il l'observa avec bienveillance, tranquillité, un pétillement de malice positive dans la façon dont il se tenait.

« Je suis soulagé, si vous pouvez vous rattraper. Même si je crains un peu d'être encore source d'ennuis, mais après tout quand on signe au Met c'est à cela qu'il faut s'attendre » Muettement, il forma une excuse sourde, un 'désolé' qui, si sincère il paraissait, ne l'était pas tout à fait. Il aimait l'idée de les ralentir. Et il aimait jouer avec son frère. Lui qui avait été privé de la possibilité d'échanger avec les jumeaux pendant toute sa vie ne pouvait que sauter sur la première occasion qui se présentait. Un nouveau silence ponctuant cet étrange échange, puis il reprit, en se faisant plus sérieux un bref instant. « Pour en revenir à ta question, non, je ne suis pas venu te tuer. En fait j'étais venu voir comment tu te portais. Mon frère a un caractère quelque peu singulier, et je m'inquiétais pour toi. Je voulais voir si tout se passait bien. Et puis.... » Cette fois, un peu de culpabilité ombra son visage alors qu'il s'avançait « Je crois qu'ils ont réussit à retracer mes venues dans ta librairie, alors je voulais être certain qu'ils ne t'avaient pas ennuyé. Cela me tracassait de savoir qu'ils pouvaient te prendre pour ma complice... qu'ils peuvent encore te prendre pour ma complice. Tu as déjà tes propres soucis sans avoir à être mêlée à cela » Un bref instant de flottement, tandis qu'il observait les lieux, puis elle, avec une critique neutre et amicale. Il eut un petit geste de la tête sur le côté lèvres chassant et pincées, expression mi perplexe mi pragmatique. « Il aime les jupes courtes à ce que je vois »

Jeu 28 Jan - 20:16
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Son rire lui hérissa le poil. Il n'y avait rien de drôle dans cette situation... vraiment rien. Lui qui était présumé coupable de dizaines et de dizaines de meurtre, qui était un danger pour l'envers...Il trouvait encore le moyen de rire comme un gosse face à ses réactions. Pourtant, sa gestuelle n'avait rien de comique, peut importe ce qu'il en pensait. Tant mieux si Anthony aimait rire de cela, quant à Ayzebel, elle ne bougea pas pour autant, se contentant de le fixer alors qui pouffait comme un idiot.

« Tant mieux si cela te fait rire. Profites donc, ça risque de ne pas durer. »

Scotland Yard l'avait déjà attrapé une fois, elle espérait bien qu'ils réussissent une seconde fois. La sorcière secoua doucement la tête, détournant le regard pour observer la porte d'entrée un moment. Il pouvait dire ce qu'il voulait, ça ne changerait rien à ce qu'il avait fait et à la profonde désillusion qu'avait Ayzebel.

« Tu me reproches vraiment de te poser cette question ? Ce n'est pas moi qui ai massacré tout ces gens. Je crois que ma frayeur est légitime, Anthony. »

Dans un soupir las, la femme porta sur le réanimateur un regard froid et désabusé. Pas le coeur à rire, encore moins le cœur à se réjouir de sa venu. Finalement Morghann avait raison, elle n'attirait que les dingues et la mort. Inconsciemment elle avait dû y prendre goût. Ou alors elle avait vraiment le pire karma qui soit, parce qu'en arriver là, c'était vraiment tragique. Évidemment qu'Anthony allait rester une source d'ennui, il ne le serait plus que lorsqu'il serait mort... Ce qui arriverait sans doute plus tôt que prévu, non ? Au vu des victimes, pas sûr que les familles fondatrice et le cénacle laisse facilement passer ce comportement, certainement pas quand le secret était en danger. Et puis après tout, qu'est-ce qu'elle en savait ? Ayzebel n'était rien dans ce monde. Car si sa mère avait une certaine notoriété, c'était loin d'être son cas. Qui dans cette ville pouvait nommer de tête, le nom de la fille de Galéa ? Personne, à part Morghann lui-même évidemment. Attendant, Ayzebel avait du mal à croire qu'Anthony soit réellement là pour voir comment elle se portait. Pourquoi ? N'avait-il pas mieux à faire ? Comme sauver sa peau, par exemple. Ou bien causer plus de perte ? Non vraiment elle n'y croyait pas une seule seconde, surtout quand l'humain lâcha être inquiet à cause du caractère de Morghann.

« Morghann s'occupe très bien de moi et... »

Dans son élan, elle fut coupé. Non pas par Anthony mas un petit détails glissé subtilement dans sa phrase. Qu'avait-il dit, là ? Son... quoi ? Le sang de la sorcière se glaça dans ses veine alors qu'elle sentit son visage se décomposer au file des secondes. Il mentait. Oui, il mentait forcément. Il voulait la tester, probablement la faire craquer. Mais pourquoi ? Pourquoi le ferait-il ? Anthony avait-il la moindre raison que de lui du mal ? Autant qu'à tout ceux qu'il avait ôter la vie. Pourtant la jeune femme avait la désagréable sensation que c'était la vérité. Qui avait-il de plus blessant, que la vérité ? Rien. Alors elle se souvint de l'histoire conter par Anthony lors de leur dîner au restaurant chinois... Ce père sorcier qui l'avait abandonné parce qu'il était né sans magie. Pryam Earl.

« Pryam est certainement bien des choses... »

Souffla t-elle, le regard dans le vide. C'était les mots d'Howard. Tout s'emmêlait dans son esprit et pourtant, chaque fils se reliaient et tout devenaient plus clair à présent. Voilà pourquoi Morghann était arrivé au Ben Nevis dans un état émotionnel pitoyable... Il avait dû découvrir la vérité sur Anthony. Entre autre chose, probablement. Certainement, même. Ayzebel leva son regard clair vers Anthony, que dire face à cela ? Elle-même n'arrivait pas à faire le tri dans ses émotions. Elle ne pouvait en vouloir à Morghann de lui avoir cacher une chose aussi grosse et pourtant... Quelque part une pointe d'amertume se forma dans son petit cœur gangrené. Lorsque la remarque sur sa jupe tomba, la sorcière se crispa et tira un peu plus sur le tissus. Cette jupe était loin d'être courte, elle lui arrivait pile au dessus des genoux ! Pourtant Ayzebel se sentit étrangement mal face à cette remarque, comme si elle avait put s'habiller ainsi juste pour satisfaire les fantasme de son amant. Ce n'état pas le cas. Ele avait bien d'autre façon de le faire, mais sa tenue vestimentaire pour ses heures de travaille n'en faisait clairement pas partit. La femme se leva doucement, inspirant longuement et fit un pas vers Anthony, puis un second jusqu'à mettre fin à la distance qui les séparait. Presque sans peur, elle affronta son regard, son petit sourire mielleux qui lui donnait plus envie de le frapper qu'autre chose et souffla.

« Alors c'est ça, hein ? Non, t'es pas là pour moi... T'es là pour lui. Pour Morghann.... Ma sécurité tu t'en fiche royalement. Notre amitié était d'ailleurs probablement l'oeuvre d'une de tes manipulations.Comment savoir après tout ? Tu es capable de tuer de sang froid. Tout ce que tu veux... c'est pour titiller Morghann.... C'est pour cela que tu es là. »

Avec un regard dédaigneux, la sorcière le dévisagea, l'observant de haut en bas. C'est à peine si elle suintait pas de dégoût par tout les pore.

« Tes remarques salaces tu peux les garder pour toi Anthony. Ce qui se passe entre Morghann et moi ne te concerne en rien. Je serais bien tenter de te demander comment tu as fait pour savoir déjà...Mais à bien y réfléchir je m'en fiche royalement... Oh, et quand tu auras l'occasion, j'aimerais récupérer le journal que je t'ai offert... Oui, je sais en temps normale c'est mal polis que de récupérer un cadeau mais... J'estime que ces écrits son trop intime pour que tu ai le droit d'y avoir accès. Tu comprends, je ne peux pas avoir un tueur comme ami... ça ferait tâche et puis... tu l'as dit toi-même, ça ferait de moi ta complice. »

Jeu 28 Jan - 21:15
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Son paisible sourire n'avait pas vacillé d'un iota, tout comme son attitude, foncièrement amusée. Drôle de réaction que les siennes. Mais elle avait toujours eut de drôles de réactions... la seule différence fondamentale, c'était qu'en cette soirée, il n'avait pas le temps, la volonté ou la possibilité de quelque façon que ce soit de rentrer dans un tel jeu. Ce soir, il avait été là pour une raison particulière, à laquelle il avait trouvé des bonus, mais c'était tout. Cette tendre enfant devrait apprendre à vivre dans un autre monde, à partir de maintenant... un monde où il valait mieux peser le pour et le contre avant d'agir, et où il fallait assumer les choix que l'on faisait jusqu'au bout, avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir. « Oh oui c'est certain » fit-il alors, d'une voix parfaitement calme « Ce n'est pas comme si tu côtoyais déjà des meurtriers et des déviants sans que je vienne m'y ajouter, évidemment, quelle question ! » Regard amusé et entendu.  Non bien sûr... son entourage était blanc comme neige, il n'y avait pas à dire. Dans un renâclement sardonique, il tira l'ouvrage de son manteau, et le lui tendit sans la plus infime hésitation. « Désolé je ne sais pas m'effacer les souvenirs, vu que j'ai tout lu, mais tant pis après tout, tu n'en est plus à cela près, n'est-ce pas ?» Parfaitement tranquille, il se redressa et s'étira légèrement. Un moment, il resta silencieux, à l'observer, pesant le pour et le contre. Mais en fin de compte, il décida de ne rien faire de ce qui voguait à la limite de son esprit.

Si elle désirait vraiment plonger dans la dramaturgie, ça la regardait après tout, il n'était pas venu pour cela. « Ta réaction laisse à penser que ça ne va pas si bien que ça, entre vous. C'est dommage. Penses ce que tu veux, je serais bien en peine de te convaincre et après tout ce n'est pas mon but. Je suis venu là pour vérifier que tu allais bien et que le Met n'était pas venu t'ennuyer, puisque c'est le cas, je peux repartir » Il lui serra l'épaule un bref instant en un geste amicale puis se détourna d'elle en glissant les mains dans les proches jusqu'à atteindre la porte d'entrée. Là, il s'arrêta de nouveau, posa une main sur la poignée et s'arrêta avant de lui jeter un regard en coin. En guise de salut, il déclara : « L'Ayzebel que j'ai connue avait autre chose en tête qu'une histoire de cuisses, et ne se mettait pas dans de tels états pour des querelles d'amants. Vos problèmes ne me concerne pas, en revanche vos biens-êtres eux si. Tu es mon amie, et je voudrais que tu sois heureuse. Il est mon frère et je l'aime, quoi que l'on puisse dire de moi au demeurant. Je n'ai pas envie de le voir s'enliser non plus... Et à l'heure actuelle, ma relation avec lui me semble bien plus saine que la tienne » Avec un dernier sourire, il lança « Bonne année à toi ! » Et ouvrit la porte pour quitter les lieux, s'engouffrant dans la bise glacée et les tourbillons de neige.

Sam 30 Jan - 12:02
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Des meurtriers et des déviants... A nouveau Ayzebel avait cette boule dans l'estomac. A travers Anthony, elle entendait Morghann. A croire qu'ils étaient plus proches qu'ils n'y paraissent. La sorcière baissa les yeux sur journal qui lui fut tendu. Quelle étrange coïncidence qu'il l'avait avec lui ? Pourquoi, d'ailleurs ? Ayzebel fronça sensiblement les sourcils, saisissant avec douceur le petit lire à la couverture verte, écoutant les paroles de son ami.

« Tu l'as... vraiment lu ? »

Ce n'était pourtant que les pensées d'une enfant, puis d'une adolescente. Rien qui aurait pût réellement intéresser quiconque. Pourtant, au fil des années, malgré son jeune age, Ayzebel y avait chacune de ses pensées, elle avait imposé à travers l'encre, toute la noirceur qui avait progressivement germé par son mal être. Qui pourrait s'y intéressé, si ce n'est... Un réel ami ? La femme déglutit, gardant les yeux baissé sur le journal entre ses mains. Il lui avait coupé le sifflet et c'était peu dire. Elle qui pourtant, craignait de se faire manipuler, de s'éloigner du droit chemin... A cet instant, Ayzebel n'avait vraiment pas le cœur à parler... Encore moins quand Anthony fit mention de son lien avec Morghann. Tant de cruauté dans ses paroles... Elle qui avait toujours tant assisté auprès de Morghann pour qu'il ne la fasse se sentir comme une stupide maîtresse, comme une vulgaire catin.... Le cœur lourd, la femme secoua doucement la tête, c'est pourtant comme elle se sentait. Là, tout de suite, maintenant. La honte... La honte d'être vu comme une femme facile, comme quelqu'un d'indécent. N'avait-elle pas quitter sa famille pour ne plus avoir à ressentir cela un jour ? Ne plus être une Tenak, ne plus avoir à écarter les cuisses pour les autres ? Et voilà à quoi elle en était réduit. Elle tenait se rôle plus que jamais... Pour les beaux yeux d'un Earl. Mais Anthony se trompait sur une partie.... Son lien avec Morghann n'était pas qu'une histoire de fesses. Ils s'adoraient. Oh oui, énormément. Elle avait reconnu son attachement, là bas , au Ben Nevis. Elle l'avait fait, parce qu'elle le devait, parce que Morghann avait aussi besoin d'être confronté à la réalité.

« Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ma relation avec lui t'importe tant ? »

Ayzebel ne comprenait pas. Qu'est-ce que pouvait lui faire, au finale ? Morghann essayait déjà de la préserver au mieux, au point que cela en devienne même obsessionnel... Alors si Anthony s'y mettait aussi, autant le dire... Elle allait droit dans le mur. Deux frères... Deux amis. Et elle, au milieu. Trop de secret, trop de non-dit... Trop de chose qui la brisaient un peu plus. Chaque révélation était comme une aiguille planté dans sa peau. Elle n'était rien d'autre qu'une vulgaire poupée que l'on manipulait. Finalement Morghann avait raison, tout cela allait lui faire du mal... Elle le savait, mais refusait de plier, de simplement partir. Ayzebel qui croyait pourtant que se relever de la mort de Damina et Daryn l'aurait aidé à tout surmonter, elle qui croyait avait retrouver suffisamment de force pour avancer, tout oublier. Pourtant chaque jours qui passait ne faisait que l'enfoncer plus profondément dans la solitude et la noirceur. Et elle ne pouvait blâmer personne.... Si ce n'est elle. Elle état la seule coupable, à force de mauvais choix. A courir après le bonheur, elle n'y trouvait que le malheur.

« Ce n'est pas qu'une histoire de... sexe. Ne penses pas ça... je ne m'abaisserais pas à cela... Je ne le veux pas. Je le veux plus... »

Elle éprouvait le soudain besoin de se justifier. Sa honte y était sans doute pour quelque chose. La colère s'était taris doucement, laissant place à la culpabilité, celle d'avoir fait de mauvais choix, celle qui lui donnait la terrible impression de perdre un ami, malgré les méfaits dont il était accusé. La perte était... grande. Trop grande pour un cœur aussi petit et flétrit que celui de la sorcière. Levant le visage, elle observa l'humain alors qu'il prenait la direction de la sortie. Elle aurait dû e retenir, mais elle fut incapable de bouger... Son corps était figé,l'émotion trop forte Il voulait qu'elle soit heureuse... Mais le serait-elle un jour ? Plus le temps passait et moins le bonheur était à porté de main... Il s'éloignait petit à petit. Tout comme Anthony. Lâchant le journal qui tomba sur le sol, la sorcière l'ignora et fila droit vers la sortie, faisant aussi vite que possible avec ses talons. D'un geste rapide, elle ouvrit la porte set sortit dans la rue.

« Anthony !!! »

Un regard à droite, un regard à gauche. Le souffle haletant, la femme fit quelques pas, grelottant dans le froid, une expression alarmé.

« Reviens ! Je t'en prie !!! »

Mais il était trop tard, le Réanimateur n'était déjà plus là. Le cœur lourd de regret, la sorcière fit des vas et viens devant la porte de la boutique, se fichant du froid et plaqua une main tremblante sur son visage, soufflant pour elle-même.

« Je suis désolé... Je suis tellement désolé... »

Le seul monstre dans l'histoire s'était elle. Probablement. Ayzebel revint sur ses pas, les larmes aux yeux avant d'entrée dans la librairie, lèvres tremblantes. Elle coupa la lumière, fermant le commencer et monta chez elle à l'étage. Dans le noir, elle se chaussa et ferma la porte à clé avant d'user de magie pour bloquer la porte. Personne ne rentrait, pas même Morghann. Surtout pas Morghann. Pas ce soir, elle voulait être seul. Dans un sanglot, elle se laissa tomber sur son lit, se glissant sous la couverture et se laissa aller au silence et les ténèbres de la pièce.

Sam 30 Jan - 14:27
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