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 Dis-moi ce que tu cherches [PV Howard]

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Les applaudissements, des éclats de rire, des sifflements, puis le rideau qui tombe. Des rituels quotidiens, des rituels qui ne changeront sans doute jamais. La gloire, cette sensation d'avoir un semblant d'importance, cette sensation de se sentir aimer des gens, de son publique. Et cette façon que j'ai de leur sourire de la manière la plus hypocrite qui soit. Je les emmerdes tous, ces gens stupides qui frappent dans leurs mains pour une raison qui m'est bien abstraite. Applaudir pour remercier l'artiste, applaudir, pour lui faire comprendre combien on a apprécié le show. Je souris, par obligation, je souris, pour mieux les charmer, tout en cherchant lequel d'entre eux viendrait m'apporter un peu de réconfort. Se servir de la gloire pour mieux se servir des gens. Dans le fond, n'est-ce pas ce que j'ai toujours fait ? Dans le fond, n'est-ce pas ce qui m'a valus toutes ces histoires de merde ? Mais quelle importance ? Ici je suis quelqu'un. Ici je suis Asbjorn, le grand illusionniste venu tout droit de Norvège. Le Scandinave qui a quitté son pays pour recommencer une nouvelle soit-disant putain de vie. Joignant les mains je salue le publique une dernière fois avant de sortir de scène, laissant place aux techniciens de faire le boulot, alors que moi, seule une bonne bouteille de whisky m'attend dans les loges. Retourner à la solitude, respirer un peu, furtivement, avant de repenser au show du lendemain. La vie d'artiste, merveilleuse vie d'artiste. Voilà ce à quoi j'en suis réduis. A faire le mariole sur scène pour des gens stupides et les faire rêver pour un soupçon de reconnaissance. Puisses les Ases retrouver leur toute grande puissance un jour. L'espoir fait vivre il paraît. L'espoir… Putain d'espoir…

Silence. Tout est soudainement calme. Plus d'applaudissements, plus de rires, plus de bruit . Seul la musique qui sort de mon vieux gramophone raisonne dans la pièce, alors que lentement, je sirote mon bon whisky, cigarette en main. Que de débauche. Mais que ces trucs humain sont bons. Ce n'est pas comme si je pouvais crever d'un cancer. Ce n'est pas comme si , je pouvais crever, de toutes ces choses soit disant néfastes pour le genre humain. Posant les pieds sur la table, devant mon miroir, je prends mes aises. Profitant de ce petit moment de répits, profitant de cette solitude parfois bien rare. Le calme avant la tempête. Dehors je sais que des groupies attendent déjà de me voir sortir, attendent de pouvoir me sauter dessus pour avoir leur stupide photo et leur autographe. Quelle frustration de ne pas pouvoir jouir d’avantage de leur naïveté. Le Cénacle, encore ce putain de Cénacle, finirait par me tuer si je refais des conneries. Préserver ce foutu secret, ne pas tuer des gens, aller à l'encontre extrême de ce que nous sommes pour des convictions de ces pantins de pacotilles qui se surélève a un piédestal duquel ils finiront tous par tomber. Bande de cons. Le verre que je tiens entre mes mains explose, éclate en mille morceaux. Voilà ce qui arrive quand je repense à tous ces enfoirés. Ca m'agace, ça m'énerve. Ca me rend aigris et désagréable. Cette frustration de me sentir surveillé, cette haine pour tout ce qu'ils ont pu me faire juste parce que j'existe, et que je veux exister, retrouver cette place qui me revient de droit. Cette place que j'avais. J'en suis réduis à ça. J'ai du quitter mon pays, ma régions, et en plus, on nous laisse crever à petit feu. C'est injuste. Cruellement injuste.

Le silence n'est plus. Le silence, quel silence. Ce n'est que bien superflus. Ce n'est que furtif, éphémère. Le feu qui crépitait dans la cheminée se change furtivement en un feu vigoureux, alors que la bouteille de whisky explose dans la cheminée. Pourquoi je pense à ça ? Pourquoi ? Je ne sais même pas. Je l'ignore. Je le fais, c'est tout, tout naturellement. Cette volonté de se battre, mais qui au final ne sert strictement à rien. Cette volonté de revenir au sommet, pour mieux redescendre et jouer les marioles sur une scène en faisant rêver des gens stupides. Des tours, simples pour moi, qui ne relèvent même pas de la magie, des pouvoirs naturels exploités tout en restant caché. Couper une femme en deux, changer un loup en chat, ou encore, jouer avec tout un tas d'instruments dangereux pour les uns, mais tellement inoffensifs pour les autres. Pour nous. Dieux. Parce que oui, des Dieux c'est que nous sommes. Bordel. Thor, Odin, Baldr, Frey, où êtes vous ? Je l'ignore, mais que je voudrais le savoir. Ensemble, unis, nous seront tellement plus forts. Tellement plus efficaces à tenter de se soulever contre ces bâtards de sorciers du cénacles ou contre le Vatican. Putain de Chrétiens ! Putain de religion qui nous a tous pris ! Putain de vie de merde. Nous étions là bien avant eux. Bien avant que Jesus nous la joue rock star victorieuse sauveuse du peuple avant de crever sur sa croix, tel un foutu martyr. Quelle classe. Grand homme que fus ce petit merdeux. Grand homme. Putain d'hypocrite plutôt. Putain de bâtard.

Silence. A nouveau. Reprenant place sur ma chaise, pieds à nouveau sur la table alors que j'allume une seconde cigarette, fixant les bouts de verres dans la cheminée. Plus de whisky. Dommage, il était bien bon. Tant pis pour moi. Fixant ton ombre dans mon miroir, sentant déjà ta présence. Soupirant. Me demandant bien ce que l'on me veut. Ce que j'ai bien pu faire. Coinçant mon bâton à cancer entre mes lèvres je me retourne vers toi. Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Quelle importance ? Ironiquement je joins mes poignets pour te les tendre, comme un criminel qui se rend, haussant les épaules. Vous me fatiguez tous, mais tellement parfois. C'est un fait. Un fait qui n'est pas prêt de changer je crois.

«  Qu'est -ce qu'on vient me reprocher encore ? Si maintenant on n'a même plus le droit de se marrer. Faut se détendre les gars, c'est pire que la dictature de Kim Jong ici. »


Une dictature. Et crois-moi gamin le mot était bien faible…

Ven 8 Juil - 10:23
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Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

Tell me More : J'ai un jumeau, Morghann, et je suis le pupille d'Eurynome
PROFESSION : Neurologue
Crédits : Meridya
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Howard Earl
Le Sacrifié

Imperturbable observation, le regard braqué, qui jamais ne cillait, l'étrillant de ses profondeurs glacées, abysses enténébrées. Un îlot de calme au milieu de l'euphorie candide d'un public charmé. Le vacarme de la foule l’incommodait fortement, mais Nakthi avait insisté sans daigner l'éclairer sur les raisons de cette instance. Le mépris sourdait, plus fort, plus ostensible à chaque minute qui passait, vibrant en son intellect au rythme de la fatigue qui l'éreintait. La masse grouillait, trop naïve et trop inconséquente pour ses attraits, lui qui portait le poids d'un monde sur ses régaliennes épaules et ses jambes blessées. Il était évident que le maître de cérémonie n'était pas un humain, mais que lui importait ? Il avait tant de préoccupations d'importances qu'il regrettait de perdre ainsi d'un temps précieux et déjà éloigné. Pourtant jamais son compagnon du Cercle ne l'aurait tarabusté pour des pacotilles, Nakthi était certes fêtard mais pas inconséquent et il y avait un message subliminal dissimulé dans leur présence à cette représentation somme toute bagatelle. Laquelle ? L'épuisement le gagnait déjà, ses forces encore fragiles peinaient à se reconstituer, d'autant qu'il se refusait à ponctionner le Nexus pour se suppléer. Ne restait que ce que son corps éprouvé pouvait supporter, et ce que son esprit glacé s'autorisait. Migraine à ses tempes, muscles plantaires éprouvés… Le temps, cruel tortionnaire, semblait s'amuser à ralentir pour le forcer à endurer. Alors son esprit s'évade, autant qu'il en est capable, goûte les étincelles de magies. Et tout à coup il le reconnaît, comme une évidence, une tâche d'encre sur du papier blanc, une fausse note sur une partition… La voilà, la raison de sa venue, n'aurait-il pu le lui avouer ? Loki le traître, de ces divinités tant admonestées par le Cénacle et l'ironie arrache un instant un rictus à ses lèvres figées, troublant l'impavidité de ses traits et leur roide splendeur. Bien sûr oui… quoi de plus amusant que de l'amener en ces lieux, lui l'héritier du trône du Cénacle, élu par Forseti. Cruelle blague à l'encontre de l'agonisant, et narquois rappel à son encontre, lui qui se targuait de rechercher la justice première.

Aloès acidulée en ses lippes scellées, coi devant la truanderie dont il était une victime avisée. Ah, il le lui ferait payer en temps et en heure. Mais quelle déconvenue ce serait pour lui s'il décidait de quitter les lieux maintenant. Qui, dans la salle, n'y verrait pas quelque sombre augure ? Alors il restait, ancré à son siège par le poids de l'image médiatique, rongeant sa vindicte comme un os brisé. Attendant que cette farce s'achève pour s'échapper mais c'était sans compter l'aléa immérité. L'attirance outragée de ses pas, l'absence de résistance de toutes les portes et barrières devant son simple nom, devant l'impériale volonté convoyée. Qui donc fermerait sa porte à un Earl désormais ? Le saint des saints n'était rien de plus qu'un autre havre violé. Pourquoi se serait-il repenti d'y pénétrer, n'avait-on pas brisé le sien ? Il s'avance à pas comptés, tout de majesté, une main sur le pommeau d'ivoire de sa canne, l'observant toujours de son regard glacé, à l'héraldique sentence tandis qu'une main s'élève, et du bout des doigts lui frôle un poignet. Peau froide contre chaud vélin. « Bien pire » commentait la voix de ténor, lyrique et tranchante, claire. La voix d'un orateur habitué à commander sans se voir questionné. « Imaginez-vous un seul instant que les valeurs des Earls n'aient pas déteints sur la masse qu'ils dominent ? » Sourcil qui s'arque, regard suivant le léger mouvement de la tête qu'il penche, en un sous-entendu connivent et au sérieux, pourtant, d'une cangue d'argent. Lui-même n'a aucun goût pour ce genre de représentations. S'amusait-il vraiment quand il sourdait le mécontentement ? La comédie n'était pas assez bien jouée. Cette insatisfaction, ce manque, il ne les connaissaient que trop bien, il en était familier. Une mélodie dont il prévoyait les notes et les trémolos comme celles d'une dramaturgie déjà surjouée. « Vous vous attendiez à me voir vous condamner ? Auriez-vous quelque chose qui nécessita que je le fis ? » Le temps sourde, s'arrête, flotte, jeu de regard et le sien qui semble grandir, puits glaciaire qui happe et dévore la culpabilité. Sa main bouge, de la vivacité du serpent soudain dotée, lui attrape le menton, pulpe du pouce caressant, fantomatique…

« Vous...'marrer' ? » L'expression, familière, grossière à ses yeux, sonnait étrangement dans une bouche habituée à la verve Shakespearienne. « C'est vraiment ce que vous escompter me faire croire ? Peut-être est-ce cela que vous voulez que je vous reproche, vos mensonges. N'en êtes-vous pas coutumier ? Mais là est sans doute l'ironie… vos superbes tours et vos duperies d'antan surannés… Dépassés par le dantesque appétit des sorciers » Sa main le quitte, ébauche le geste d'une invitation à laisser sur les éléments de la pièce les yeux se poser, cigarette, verre vide, et toute la quincaillerie de l'apprêt. « C'est… ça se marrer ? » Mépris et dérision. « Peut-être est-ce votre docilité que je viens vous reprocher ? » Suggestion presque volage, par l'amertume temporisée….

Jeu 14 Juil - 21:29
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La tranquillité et la solitude est une chose qui ne nous est souvent jamais permis dès lors que l'on nous perçoit comme les créatures du mal. Et pourtant. Se faire discret, ou tout du moins, dans la mesure du possible, ne pas en jouer, se soumettre et fermer sa grande gueule pour mijoter une vengeance sans égale sans la moindre suspections. Voilà ce que je fais, voilà ce que je sais faire de mieux. Mais pourtant… Pourtant… N'est-ce pas pour autant que l'on vient me chercher, me narguer, me titiller pour me rappeler Ô combien je ne vaux rien face à ces petits merdeux du Cénacle ? Pathétique petit sorcier qui ont gagné en pouvoir et qui désormais se prennent pour les Rois. Regardes-toi, toi et tes aires hautain, toi et ta façon de faire, de marcher, de te tenir, de parler. Qu'est-ce que tu me veux ? On me voulais soumis et sans histoire. N'est-ce pas ce que je vous offre ? N'est-ce pas suffisance à votre égard ? A croire que non. Ta main sous mon menton est de trop gamin. Ne pousses pas trop loin. Ne me pousses pas. Tu n'as pas conscience de combien jadis j'aurais pu t'écraser comme un vulgaire insecte. Combien j'aurais pu te massacrer, t'immoler d'un simple regard. N'oublie pas qui je suis. N'oublie pas que je fus bien avant toi misérable Sorcier. Ton nom, ton histoire, tes pouvoirs te protège. Oui, mais pour combien de temps ? Vous autres vous vous trouvez sans faiblesse sans doute. Mais est-ce une raison de venir là alors que je ne demandais strictement rien à personne ? Alors retire ta main et arrêtes un peu. Vas-y, vas droit au but. Si tu es là, ce n'est sans doute pas pour regarder l’environnement dans lequel je vis. La débauche dont j'use pour oublier ma misérable existence. Existence, devenue misérable par vos bons petits soins. Foutue Cénacle !

Ta main se retire. Parfait. Je me relève. Me marrer, ou plutôt, oublier ce que les tiens ont fait de moi. L'absence de force, l’absence de pouvoir. Croisant les bras sur ma poitrine, je me retire dans le fond de la salle, prêt de la cheminée que j'allume d'avantage d'un simple regard. Preuve de ma colère, preuve de ma haine, seule source de pouvoir qu'il me reste. Plus le temps passe et plus je m'affaiblis. Plus le temps passe, et moins je vaux. Jadis j'étais respecté, jadis j'étais un Dieu. Mon peuple implorait ma protection dès lors qu'ils partait en mer. Des totemes étaient gravés en mon nom. On sacrifiait pour moi. On implorait mon pardon, on implorait que je ne vienne pas semer la discorde dans leur chaumière. Regarde ce qu'il reste de tout ça. Absolument rien. Je ne suis plus rien, plus personne. Alors quoi ? Regard de braise, remplis de haine à tes propos. Ma… docilité ? Un rire jaune, remplis de mépris vient s'échapper d'entre mes lèvres alors que je m'allume un autre bâton de cancer. Ma docilité ? Tu parles bien de cette docilité dont j'use à cause des tiens ? Dont je fais preuve non pas par joie mais sans doute bien plus par obligation ? Il est hors de question que le Cénacle savoure une seconde victoire à mon égard. Il est hors de question de laisser tes paires m'enfermer encore durant des siècles ! Je ne suis et ne serais jamais docile. Je fait simplement ce que j'ai toujours su faire de mieux. Comploter en silence, sans ne rien dire. Comploter, seul, pour arriver à mes fins. Tel que tu le dis Sorcier, le mensonge est un domaine dans lequel j’exécrai toujours. Et ça, personne ne pourra jamais me le retirer.

Alors parles ! Que viens-tu chercher en ces lieux si ce n'est que me narguer avec tes grandeurs ? « Etre docile n'est pas ce que voulait les tiens Sorcier ? Que je me rabaisse à votre volonté et que je devienne simplement… L'esclave de votre toute grande puissance.» Ironiquement, je m'incline devant toi, d'une courbette remplis de haine et de mépris. Si tu savais combien vous me dégouttez vous autres. « Ou peut-être bien attends-tu de moi que je commette une toute petite erreur afin de te donner la chance de… capturer le misérable Loki. » Je me redresse, simplement, avec l'envie de t'arracher la tête, mais je ne fais rien. Je sais que tu pourrais m'écraser trop facilement. Je sais que je ne peux rien contre toi sans mes pouvoirs et sans mes forces. Alors je ne fais que me taire, et sans doute, jouer de mon sarcasme. Me rapprochant de toi je me laisse retomber sur mon fauteuil, posant mes pieds sur la table basse, t'invitant à t’asseoir sur celui d'en face. Ne te méprends pas, je te déteste bien autant que les autres, mais restons un semblant courtois. Il est vrai que je n'ai guère eu beaucoup d'allier durant mon existence, alors je sais que cela ne changera sans doute jamais. Pourquoi en pleurais-je ? C'est l'histoire de ma vie, tout simplement. « Alors désormais que les présentations sont faites, et pitié, épargnes-moi les contactes physiques, pas besoin d'appuyer ta domination sur ma personne Sorcier. Que puis-je faire pour toi ? On ne vient rarement me voir en général pour faire le bien. Non… En général on vient me voir pour tout autres choses. »

Tirant sur ma cigarette je recrache la fumée en l'air, formant des petits cercles. Tu ne me fais pas peur sorcier et si tu es venu là c'était bien dans un but précis je me trompe ? Alors accouche, on ne va pas y passer la nuit. Attrapant une bouteille d'un excellent whisky je nous en sert deux verres avant d'en faire glisser un vers toi. T'offrant un sourire très narquois. Je peux bien rire un peu non ? « Gouttes donc ça avant de juger sans savoir. Les mortels ont une façon très sympathique de s'embrumer l'esprit. Gouttes et dis-moi ce que tu viens chercher. La haine que j’éprouve envers les tiens est sans faille et déjà bien trop fondée. Alors bon, les choses ne peuvent pas empirer tu peux me croire.» J'ai vidé une gorgé de mon breuvage. Continuant de te regarder sans baisser les yeux. Ma voix, calme, et sans doute respectueuses reste remplis de tant de sentiments mauvais, mais pourtant. Pourtant, je ferais des efforts. Alors parles. Ou retires-toi. Tout simplement…

Ven 5 Aoû - 12:53
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L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

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Howard Earl
Le Sacrifié

Un sourire, cette expression si étrangère à son visage impassible, comme une plaie sur ses traits sculptés dans la pierre ou un cuivre brossé. Un sourire devant son ire intériorisée, devant ses mots qui de venin voulaient se lacer ; un sourire devant la méprise, également, mais n'était-elle pas aisément explicable, aisément compréhensible. Diantre, elle n'en restait pas moins drôle. Puis l'obséquiosité, renouvelée. Ou bien n'avait-il même jamais esquissé cette moue amusée ? N'était-ce alors qu'une volonté jamais accomplie, de celles qui ne prenaient jamais corps ailleurs que dans son esprit. Il l'observait, pourtant, ça il ne pouvait en douter. Il l'observait assit là, sans ciller, sombres prunelles sur lui posées et pourtant défaites d'invraisemblables sentiments, à peine ponctuée de cette semblance de hauteur qui le caractérisait, lui l'héritier de la royauté. Mais pouvait-on réellement lui en vouloir, d'ainsi s'afficher, quand il était évident que sa supériorité était prouvée ? Pêchait-il par orgueil ? Il avait sa fierté, en un sens, parfaitement affichée, totalement assumée, mais un pêcheur, jamais il n'avait été. Et le sombre chuchotis qui l'emplissait cultivait les accents de vérité de cette suffisance longtemps implantée. « Oh, le whisky je connais » La cave de sa famille en contenait de nombreuses bouteilles, dont il savourait le contenu ambré. Mais l'alcool n'était pas le sujet précis de son dédain, un détail dans l'océan de cette finalité qui les entouraient. « Mais croyez-moi… les choses peuvent toujours empirer, surtout dans un univers perclus de Secret » Last-End est une prison, Last-End est un cercueil. Étouffée de secrets, de conspirations, noyée par l'individualisme et la volonté d'une survie égoïste et bornée… la survivance d'un ancien ordre établit, sur la peur et la méfiance basé. Lui a vu se lever certains de ces voiles d'opacité, il en sait plus que le commun, plus que Loki et pourtant il ne sait rien, et en a une conscience aiguë. Il y a tellement plus à exhumer. Tant qu'il avait l'impression de plonger les mains dans un charnier en espérant retrouver un seul corps décomposé, celui d'une vérité enfouie sous les immondices accumulés.

L'ombre d'une pique dans les prunelles, éphémère pincement de lèvres en une moue un soupçon narquoise, en considération de l'attitude bravache qu'il adoptait. La sève de l'injustice roulait sur sa langue, qui avait autrefois commandé des armées. Elle se buvait presque à ses lippes comme la rosée. Elle vibrait. « Quant à vous capturer, justement… je n'aurais nullement besoin d'une erreur de votre part, pour me le permettre. Qui serait favorisé, si je décidais simplement de vous livrer aux hautes administrations, lié comme un porc que l'on destinerait à l'abattoir ? Vous, divinité méprisée, ou moi, le fils prodigue, l'héritier de sa majesté enfin rentré pour officier comme il se doit à ses devoirs. Me blâmerait-on ou me chercherait-on des excuses ? Si l'on oubliait pas tout simplement, fermant les yeux sur mes agissements ? Vous nuire ne serait un problème pour personne, encore moins pour le Secret... » La réponse était toute trouvée, déjà transparente dans son iniquité. Lui décochant un regard entendu, presque connivent et pourtant glacé, il haussa légèrement les épaules, et s'installa enfin, croisant les jambes, celle blessée reposant sur la valide. « Je ne viens pas vous voir pour faire le mal, quoi que certains condamneront mes actions comme tel » répondit-il après un long silence de considération. Bien sûr, que certains y verrait une forme de méfait, de trahison, même, de sa part. Pour autant, ce n'était nullement le cas, l'empreinte en lui l'affirmait autant que son propre intellect. Que ses détracteurs exultent s'ils l'apprenaient, mais il ne dévierait pas du choix qu'il avait fait. Il y avait pourtant si peu de chances qu'il soit découvert, avec les protections sur lui apposées. Anthony avait bien fait les choses, ou était-ce ses alliés qu'il se devait de remercier ? « Si je suis venu, c'est pour vous transmettre une invitation. Le message transmit par le Réanimateur le premier n'a pas dû vous échapper, je gage ? Qu'en avez-vous pensé ? »

Un piège ? Sans doute l'imaginera-t-il ainsi… et pendant de longues secondes, minutes, il le laisse macérer, du moins est-ce là son intention presque avouée. Il l'observe, le contemple, sous tous les angles, toutes les coutures. Puis estimant en avoir suffisamment profité, se moquant presque de savoir la vérité de ses pensées, toujours dissimulé derrière son masque de courtoisie froide et policée, il reprend la parole d'une voix marquée par la tranquillité : « Personnellement, j'ai pris son parti. Et c'est là l'objet de mon invitation » Nouveau silence, sa main ornée de la chevalière de son lignage brille à un doigt de sa main qui sur la canne reposait. Il penche délicatement, sensiblement, la tête sur le côté sans jamais le lâcher. « Je suis venu voir s'il restait quelque chose du  trickster derrière le banal mage de scène... » Il était là pour voir ce qu'il restait de l'aspiration, de la gloire surannée, de l'ego qui à sa perte l'avait mené, comme tant d'autres divinités. Que restait-il sous le masque de cet homme de spectacle qui vivait à l'égal d'une catin à ses yeux, vendant corps et talent pour le plaisir éphémère d'une clientèle qui l'oublierait une fois les pieds hors du vaste espace de la salle de spectacle. Pouvait-il encore valoir quelque chose ? Pouvait-il servir ? Léger tapotement d'un doigt sur l'ivoire de son outil de marche, seul aveux de son état pensif, il finit par tendre sa main libre, longs doigts de pianistes inusités se déployant lentement en un geste lent mais assuré, venant lentement se poser sur le pourtour du verre encore emplit et à lui destiné. Pression symbolique, pendant quelques instants, avant qu'enfin il ne le soulève et n'en laisse couler le contenu dans sa gorge, contre son palais. La brûlure de l'alcool était un agréable rappel à la vie qui en lui pulsait. Verre reposé, finalement, de sa substance vidé. « Pourquoi vous êtes-vous délité, d'après vous ? » Innocente question, ou pas tant que cela ?  

Sam 6 Aoû - 12:11
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