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 La vie ne pardonne aucune faiblesse | Howard

Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
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Nikolaïs Werner

5 mars 2016 – Aux abords de minuit

C'était une mascarade burlesque, un apparat des plus risibles dont il revêtait. Nikolaïs Werner à la hargne vengeresse dans les salons d'un club privé pour hommes. Nul talon aiguille ne claquait au sol et l'allemand se sentait comme le clown au beau milieu d'un cirque. Une bête de foire, un nouveau visage parmi ces habitués. On posait sur lui le regard, rien que son passé ne lui ait déjà appris. Il ne s'en sentait ni touché, ni troublé. Son cœur semblait disposé à la paix. Il avait eu ses accès facilement. Lorsqu'on était doué dans l'art et que son nom faisait fureur dans la sphère des connaisseurs, les invitations tombaient. Pas à pas, il se mêlait à ces anglais, les charmait, les apprivoisait, les enchaînait. A jamais il serait le plus grand des orateurs, à ses pieds la nation se jetait autrefois. Il n'avait rien à envier à ses bouffons de la belle aristocratie, petit ou grand nobliaux, bourgeois par quatre épingles tirés et qui jouaient à cette rhétorique de masques parée. Aucun sens, non vraiment. Aucun d'eux n'était assez affirmé que lui, aucun plus charismatique. Ils n'étaient tous que des fanfarons, étalant leur grandeur déchue ou même jamais gagnée. Tout n'était que faux semblants, mots crus de politesse habillée, beaux princes ou rois détrônés, ils n'étaient que la déchéance de ce beau monde anglais. D'abjectes ignorants aux paroles savantes, des sots et des faibles, par le pouvoir envoûtés. La puissance les ensorcelait, les attirait, les aveuglait... Oh comme il allait s'amuser ici.

Comme eux, il était habillé. Tenue galante, de bonne facture et port altier. Il était pourtant si différent d'eux, son accent allemand tranchait, de boutons de manchettes il n'était accoutré et aucun bijoux, aucune chevalière il n’exhibait. Il était un homme bien simple dans cette foule de m'as-tu-vu et ses chaussures cirées faisait raisonnée le bois laqué du parquet, dans un rythme qui se voulait volontairement lente et désinvolte. Les mains derrière son dos, il tenait son poignet droit dans son poing gauche. Sa main libre n'avait que les deux derniers doigts pliés, majeur et index collé, dans une posture gardée intacte à travers la mort. On l'informait alors que l'homme qu'il souhait rencontrer était occupé dans un salon privé avec d'autres convives. Il patienterait, et à d'autres conversations, il fut mêlé. Puis ils sortirent, ces hommes influents de la ville, sorciers pour beaucoup, de l'envers assurément. Leurs noms, Nikolaïs les connaissait tout et il n'était nullement étonné de leur présence ici. Lorsqu'ils eurent tous quitté le salon de velours parsemé, le peintre fit son entrée, ses prunelles d'un vert maussade se posèrent sur cet homme assis qu'il désirait côtoyer. Du moins pour ce soir. Le reste... Le reste n'était qu'un autre temps dont il leur appartiendrait de combler en guerre ou alliances. « Lord Earl. » Humble, son accent guttural brisait la bienséance qu'il tentait d'afficher. Ses R étaient raides, rudes, et prouvaient Ô combien il n'était pas un anglais. « Il me tardait de vous rencontrer. » Il était tard dans la soirée et ce Lord voudrait probablement trouver du repos mais Nikolaïs ne voyait pas les choses de cette manière et comptait promptement le captiver pour que sa présence soit acceptée. « Rassurez-vous, je ne vous imposerai ma présence que peu de temps. » Il approchait jusqu'à lui faire face, debout puis vint prendre place tel un ami à ses côtés dans le canapé.

« Je suis Nikolaïs Werner mais je suppose que vous devez déjà le savoir, n'est-il pas ? J'ai eu la sensation d'être suivi ces derniers temps. Votre père a du être déçu de constater que je ne faisais que dormir, peindre, manger, peindre encore, vendre mes tableaux... Et ce soir, rencontrer son fils. » Cela l'amuserait certainement d'apprendre que Pryam songe Howard mêlé à tout cela, tout ce qu'ils savaient tout deux. N'était-ce pas le bus de sa visite que de commencer à semer le chaos au sein de cette famille ? Donner à l'un des doutes sur l'autre et à l'autre des interrogations sur le premier. Pryam ne faisait pas suivre de la sorte chaque nouveau venu du secret. Si Nikolaïs le lui soufflait avec innocence, c'est sans nul doute que cela revêtait d'un caractère anormal et suspicieux. « Probablement saurez-vous m'éclairez... Je m'interroge sur ce lieu, ses attraits, sa réelle utilité. Pour les autres. Pour vous. J'étais persuadé de vous trouver ici : cet environnement guindé semble vous convenir à merveille. Peut-être avez vous la sensation d'être un chat qui a parfaitement aiguisé les griffes de sa force de conviction, de sa notoriété ce soir ? Comme beaucoup, peut-être venez-vous ici pour flatter votre ego et le consoler ? »

Sam 30 Avr - 19:11
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Howard Earl
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Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

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Howard Earl
Le Sacrifié

Le salon privé qu'il avait réservé pour la soirée était, avait toujours été son favori, une pièce à l'écart et confortable, très loin de la richesse de celui qu'il occupait habituellement aux vœux d'Astrée, mais qui pourtant lui agréait. La décoration sobre et l'isolation, de même que la simplicité pourtant fine du mobilier lui valait son respect et sa fidélité : il s'y sentait bien, à mi-chemin entre ses goûts personnels et les habitudes familiales bien ancrées en lui. Attablé devant un simple verre au contenu d'un vert d'absinthe passée, il savourait un silence retrouvé, le regard perdu dans la seule esquisse au mur accrochée, une encre de chine sur papier immaculé, une métaphore dont l'essence lui plaisait, faisant agréablement travailler sa pensée, et ce vers des horizons moins enténébrés que ceux qu'il parcourait… Sa santé n'était pas encore au beau fixe, il se remettait lentement, péniblement, de ce qui avait menacé l'emporter. Son corps lourd pesait également sur son humeur, aussi la bouffée d'air que représentait cet espace privilégié lui était salutaire tant que personne ne venait l'y dénicher. Hors c'était justement ce que l'intégralité de Last-End semblait s'être toquée de faire ce soir-là… Il avait supporté, leur accordant l'entrevue tant souhaitée, prenant sur lui pour faire fructifier cette occasion comme se devait malgré tout. Ou plutôt : malgré lui.

Chacun avait eut ce qu'il désirait, ou presque, et ainsi, de nouveau abandonné à sa solitude bienfaisante, il avait pensé pouvoir terminer cette soirée comme se devait puis rentrer… ou non. Il n'était pas certain de vouloir revoir cette maison qu'il avait pourtant réellement désiré. La lueur irréelle des lampes à l'auréole étouffée faisait luire le contenu de son verre sans qu'il le boive, le regard dans le vide. Ses yeux cernés avaient du mal à rester ouverts, se fermant par instant avant qu'il ne se reprenne, forçant sur sa résistance. S'endormir ici aurait été particulièrement inconvenant, aussi la soudaine apparition qui dissipa la brume du sommeil fut plus bienvenue qu'elle ne l'aurait été en temps normal. Se redressant légèrement, il toisa pourtant l'intrus de ses sombres prunelles parfaitement lisse malgré la lassitude qu'on y lisait clairement… une lassitude qui se ressentait, dans la légère courbure des épaules, et les traits délicatement froissés de fatigue. Il l'avait habilement caché avec ses précédents visiteurs, mais prit par surprise ? Il n'avait pas eut le temps de se recomposer. Et cela l'irritait, mais la fatigue l'emportait. Il le laissa approcher, muet tout du long malgré la désagréable proximité… Un allemand, qu'est-ce qu'il lui voulait exactement ? En vérité, qu'est-ce qu'il faisait là ? Cet homme lui était inconnu, qu'on le laisse pénétrer dans les salons privés était étrange. Mais après tout, une généreuse donation pouvait toujours tout arranger, si ce n'était pas autre chose…

L'observant toujours, il sembla vaciller, alors qu'un sourire amer tordait ses lèvres en une expression dépareillée, détachée et amusée, tout en étant terriblement épuisée, perlant l'aloès comme son corps la sueur. Pensait-il sincèrement pouvoir lui imposer sa présence ? « Voilà qui est amusant » fit-il d'un ton qui démentait l'affirmation « que de vous entendre questionner les reçus par mon ego après avoir si ouvertement envisagé que je puisse connaître votre nom… ou que j'y attache une quelconque importance en cet instant ou en d'autres. Vous êtes un parfait inconnu Monsieur Werner, et sachez qu'en votre qualité de parfait inconnu, si je n'avais pas décidé de vous écouter, vous ne seriez pas assis là. Ainsi votre incursion se voit récompensée, à vous à présent de faire en sorte de ne pas me décevoir de ma bonté... » D'une main lente et posée, il prit son verre, savoura une gorgée brûlante avant de poursuivre, grand seigneur « Quant à ma présence ici, elle s'explique simplement, je désirais profiter de ce salon, et de cette œuvre, ainsi que de mon verre » Et d'un calme apparemment bien difficile à obtenir. Il reposa le verre dans un léger tintement et se décala ouvertement de cet interlocuteur inattendu, ne se cachant pas dans son geste. Il n'en avait pas besoin, comme il n'avait besoin de personne pour gonfler son ego s'il le voulait vraiment…

« Je pourrais effectivement vous éclairer sur les concepts véhiculés par ce lieu, mais je doute que vous ayez décidé de troubler ma tranquillité pour cela, n'est-ce pas ? » Nouveau rictus, passager cette fois-ci mais non moins acéré… « Ne me dites pas non plus que vous êtes simplement venu pour me parler de la surveillance que mon géniteur vous fait subir. Il est toutefois étonnant que vous soyez si certain qu'il s'agisse d'une décision de mon père et non de qui que ce soit d'autre… un contentieux quelconque à son égard ? Vous ne seriez pas le premier… » Et il n'en avait rien à faire. Mais il voulait certes savoir pourquoi il était là. Quel était le but de tout cela. Au moins, cela le tenait éveillé et lui changeait un peu les idées. Il en avait bien besoin, après tout ce qu'il avait eut à supporter ces derniers temps.

Dim 8 Mai - 12:43
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Contorsion des lippes et c'est un rictus qui prenait naissance sur le visage dur de Nikolaïs. Son regard était vif, vivant, et se posait sur son interlocuteur. De toutes évidences, l'allemand tombait des nues et ne n'était pas vraiment un avantage pour Howard. Il le jaugeait, l'observait, comme épris d'une quête au chemin tortueux. Mentait-il ? Pouvait-il véritablement ne pas savoir ? « Vous l'ignorez donc. » finit-il par accepter de vive voix en conclusion à sa longue contemplation des traits fatigués qui lui faisaient face. C'est moqueur que son rire se fit, un rire bref mais pas moins poignant pour autant. Le sarcasme empoisonnait ses mots pourtant anodins. Il l'ignorait et cela ne faisait de confirmer les ténèbres mensongères dans lesquelles était plongée la communauté de l'Envers, et ce, même jusque dans les Hautes Sphères où naviguait l'homme face à lui. « C'est triste, et sauf votre respect, cela vous rend tout de suite moins intéressant. Je croyais pouvoir débattre avec vous dans une controverse digne de grandes œuvres et me voilà la tâche ingrate que de devoir vous enseigner, réduisant notre conversation à un monologue. J'aurais tant aimé vous entendre parler encore dans le sujet qui me plait, défendre vos idées comme vous venez de plaider votre... Bonté ? » Nikolaïs avait cure de sa bonté, ce Lord avait-il cru un seul instant qu'il aurait pu lui refuser cette entrevue ? Avait-il cru un seul instant qu'il puisse le repousser et se dégager de la cage dans laquelle il l'enfermait ? Non, ce soir, il était à lui, pour un temps suffisant à alerter le Patriarche : le peintre qu'il suivait venait de radicalement changer de posture. La guerre viendrait, il était l'heure. Il arqua un sourcil, puis se leva du canapé dans lequel il s'était souverainement installé un peu plus tôt, nonobstant la convenance si chère à ces Lords anglais. « Mais je ne doute pas de votre capacité à me surprendre à ce sujet. Probablement saurez-vous rebondir et vous remettre sur pieds. Je vous y encourage vivement, tâchez de ne pas décevoir ma patience à votre égard. » Un verre à whisky, il se servait et à la cuillère ajoutait quelques glaçons parfaitement dosés alors que d'un geste de la main, il envoyait, à distance, la porte se fermer avec douceur, dans une clic final qui confinait leur intimité. Librement, ils pourraient parler et maintenant qu'il venait de confirmer sa nature sorcière par cette télékinésie parfaitement exécutée, son interlocuteur savait à quoi s'attendre.

« Vous avez parfaitement raison, je ne viens pas vous parler de tout ceci. » D'un geste circulaire et nonchalant de l'index, il désigna la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Le salon, le tableau, le verre qui semblaient être si chers au nécromancien. « Au fond, ce ne sera bientôt plus qu'un tas de cendre, je ne vois guerre l’intérêt de s'y appesantir. » Il revint s'asseoir à ses côtés après un bref passage devant le tableau dont Howard lui avait parler. Il haussa les épaules. « Dommage. Cette esquisse est loin des règles prescrites par les Beaux-Arts, mais elle a un attrait certain. Un charme qu'un esprit étriqué par les conventions en son domaine se refuse de percevoir. » Peut-être aurait-il eu un autre destin, lui-même, si par deux fois on ne lui avait fermé la porte. La frustration le menait à la vengeance, et la guerre viendrait encore. Douce ironie que l'éternel recommencement. C'était comme si l'Histoire était déjà écrite et que lui, pauvre humain, se laissait prendre en son cercle vicieux. Il le refusait et la chute, sa chute, il la repousserait. Il n'était plus, cette fois, dans son fief à diriger ses armées. Il était son propre soldat, son propre bras armé, au milieu de ses ennemis et il les écraserait. « Mais vous... Vous êtes peut-être moins étriqué que vos pairs. » Alors peut-être n'aurait-il pas à se confronter à un rejet radicale. « C'est du moins ce qui me plait à penser. » Il n'y avait plus qu'à le confirmer. Il haussa les épaules pour s'abreuver d'une gorgée d'alcool avant de poser son verre sur la table. Il se savait très expansif dans ses discours, lorsque ceux-ci lui tenaient à cœur et l'enflammaient. Il valait mieux ne pas se baptiser et baptiser maladroitement son interlocuteur avec cette liqueur ambrée dans ses gestes vifs et passionnés... Il aurait l'air fin. Toutefois, pour le moment, il était d'un calme olympien. Mais dans ses yeux se lisaient une tempête et il lui faudrait peu assurément, pour la déclencher. « Pour être tout à fait honnête avec vous, ce n'est pas avec votre père en particulier que j'ai un différent. Votre père n'était d'ailleurs pas encore né lors de mon litige avec votre famille. » On en venait à un sacré paradoxe : Nikolaïs était plus jeune d'apparence que Pryam ce qui pouvait laisser supposer bien des choses à son égard. Bien des théories. « Que savez-vous des nexus, Lord Earl ? Que savez-vous du nexus du Cercle de Goseck en Saxe-Anhalt d'Allemagne ? » La façon dont il en parlait montrait combien il connaissait la réponse par cœur et ne cherchait qu'à mesurer le niveau de connaissance de son interlocuteur.

Mer 11 Mai - 22:53
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

Bien, il avait comprit la négation. Par contre, il semblait effectivement qu'il n'ait pas saisit le moins du monde le sous-entendu du 'je n'en ai rien à faire de votre identité' qu'il avait glissé dans ses paroles… ou alors il l'ignorait volontairement ce qui n'était sans doute pas beaucoup mieux. Cela semblait le décevoir, cependant, que cette ignorance aussi penchait-il davantage pour la première option : il n'avait tout simplement pas comprit. Arquant les sourcils face à sa diatribe, il ne retint qu'à grand peine un lourd soupire de lassitude et contempla un instant l'idée de quitter la courtoisie glacée de son rang pour lui affirmer plus clairement ce qu'il pensait. Le problème, c'était que cela lui demandait une énergie qu'il n'était pas certain de vouloir consommer car il doutait de l'efficacité du geste. Il pensait réellement qu'il se plierait à son caprice ? Ah mais les caprices il en avait hélas l'habitude et n'avait pas du tout, ou plus du tout en vérité, envie d'y céder… il était certes épuisé depuis l'instant où il avait rouvert les yeux après un mois d'agonie, mais son esprit, lui, en était sortit renforcé. Sa résolution également, du moins pour ce qui importait. Il lui fallait encore se battre avec lui-même pour ce qui était des efforts quotidiens. Ce n'était pas tous les jours qu'il était du même avis que son père, mais si Pryam faisait suivre cet inconnu ce n'était pas pour rien de toute évidence. D'une manière ou d'une autre, il était nocif. Et lui-même n'avait pas l'intention de souffrir cette nocivité plus longtemps. On le parasitait déjà bien assez comme cela sans qu'il en rajoute… de plus il devait l'avouer, sa fierté était piquée. Qu'on puisse penser le contraindre à rester et écouter ne lui plaisait absolument pas et il aurait déjà pu quitter les lieux pour cela uniquement. Si cependant les circonstances avaient été différentes, peut-être aurait-il prit sur lui, mais l'épuisement et surtout la fatigue sociale se faisaient sentir aussi tard dans la nuit. Ou bien le ferait-il ? Quelque chose le retenait alors qu'il se levait déjà et empoignait sa canne dans l'intention plus qu'évidente de partir.

Mais ce qui le retenait n'était pas cet homme… c'était autre chose, la même chose qui l'avait poussé à jeter la vérité à Morghann lors de cette terrible journée de Décembre. Ce n'était pas de la justice, mais une notion attenante : l'équité. Quelque chose l'empêchait de simplement le planter là sur place sans davantage de courtoisie… mais ce quelque chose lui soufflait également qu'il pourrait toujours le faire, une fois qu'il aurait dit ce qu'il voulait et qu'il le ferait sans doute en meilleure connaissance de cause. « Je vous arrête tout de suite Werner, je ne suis ni votre distraction ni votre animal de compagnie et encore moins votre élève. Ce que vous voulez n'a pour l'heure et pour moi aucune importance  » ça en revanche il n'avait pas vraiment prévu de le lui dire… mais une fois encore, quelque chose le poussait à être parfaitement sincère dans ses propos « En réalité j'étais sur le point de prendre congés lorsque j'ai pensé qu'à défaut d'avoir la moindre cohérence sociale vous aviez raison sur un point : je désire être juste, et ce même avec des individus de votre sorte  » La magie courrait sur sa langue sans qu'il ne la contrôle et intérieurement, il paniqua un moment. Mais non enfin ! Ce n'était pas ainsi que l'on obtenait quoi que ce soit, il était plus probable que cela close la discussion plus qu'autre chose ! Comment est-ce que cette parfaite sincérité pouvait bien aider la discussion présente ? Et qui était l'imbécile qui s'amusait à lui voler sa parole ? « Maintenant soyons parfaitement clairs tous les deux : pour l'instant vous ne m'intéressez pas vraiment malgré vos sous-entendus. En revanche vos manières elles me déplaisent cordialement. Vous voulez me voir rester ? Parfait, alors vous allez devoir apprendre ce que la faune locale nomme communément les interactions sociales contrôlées. Ou alors nous pouvons aussi nous affronter pour voir qui gagnera mais je ne vous cache pas que cela ne réglera pas davantage votre problème même si vous parveniez à me vaincre, ce qui dans mon état actuel ne serait sans doute pas très difficile  »

Il le toisa d'un regard dur, et pourtant en lui la panique grandissait de plus en plus « J'ignore comment cela fonctionne là d'où vous venez, mais ici les règles sont différentes. Et si vous voulez jouer contre elles fort bien mais mon oreille vous sera alors perdue une fois encore. Je me veux peut-être moins étriqué, mais ça ne signifie pas que j'accepterais tout et n'importe quoi, ou que je vais tranquillement accepter tout ce dont vous vous toquerez. Vous voulez mon écoute ? Vous voulez débattre ? Prouvez que vous êtes autre chose qu'un monomaniaque affublé d'un ego plus énorme énorme encore que celui de toute la famille Earl au complet et d'une paranoïa que même la mort n'a pas étouffé…  » Il se tut subitement, tremblant de fatigue après ce que cette magie parasite venait de pomper sur ses faibles réserves qui peinaient à se rengorger. Pendant un bref instant, ses prunelles sombres avaient étincelé d'un bleu ardent avant de retrouver leur aspect habituel, quoi que vitreux et ternis, non pas uniquement par la fatigue, mais par autre chose, comme si la couleur qui les avait traversé tenait plus de véracité que la nuit qui les emplissait. Il fronça les sourcils, vacilla… Que c'était-il encore passé pour qu'il se mette à débiter de telles paroles, des paroles… qui n'avaient pas complètement de sens pour lui. Son regard se fit ouvertement perplexe pendant plusieurs minutes, puis méfiant alors qu'il contemplait l'autre comme s'il était l'auteur de cette soudaine prolixité malvenue. Pourtant ça n'avait pas de sens n'est-ce pas ? Non ce n'était pas lui… Se raclant légèrement la gorge, il se redressa malgré la fatigue. « Je suis suffisamment stupide et entêté pour me faire plus impénétrable qu'un mur Werner et quelque chose me dit que vous l'êtes tout autant alors épargnons nous tous deux, dites ce que vous voulez et ce sera tout pour ce soir…  » Il l'avait dit après tout même s'il ne l'avait pas voulu. Il ne serait ni un jouet ni un prisonnier.

Jeu 12 Mai - 13:45
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
De plein fouet, il accusait le coup de ses mots comme une claque avisée qu'on lui servait. Voilà qui était fort incisif, très cru, et pour le moins inattendu de la part d'un Lord qui fréquentait de pareils salons. Les Earl avaient-ils abandonné leurs faux semblants pour se complaire en une fructueuse sincérité ? Si l'effet aurait pu être intéressant, Nikolaïs ne pouvait pas vraiment compter sur ce point. Les Earl étaient ce qu'ils étaient et leur façade de mensonges faisait partie de leur rigide enseignement. Pourquoi donc le spécimen présent devant lui présentait une telle dénaturation de ce qui faisait tristement le cœur battant de la famille anglaise ? Curieuse chose qui lui fit arquer un sourcil, septique. Quelle mouche l'avait piqué ? Un instant, il posa son regard sur le verre d'Howard, s'interrogeant sur son contenu réel. Empoisonné ? Drogué ? Ses prunelles revinrent se planter dans les ténèbres de son interlocuteur comme s'il jaugeait si cette hypothèse d'empoisonnement tenait debout. Sérum de vérité ? Il devait bien se trouver ce genre de chose au marché des trolls. A un prix exorbitant, mais rien n'était trop beau pour obtenir la vérité. Surtout lorsqu'on savait combien la calomnie courrait les rues de Last End. Le soucis avec cette hypothèse c'est que sa langue ne se déliait que maintenant. Soit celui qui lui avait versé cela devait être terriblement triste de ne pas avoir pu profiter de ses effets... Soit ce n'était pas du sérum de vérité. L'éclat bleu dans la nuit sans étoiles de ses yeux lui confirma la seconde hypothèse ainsi qu'une troisième à laquelle il n'avait, jusqu'alors pas pensé mais à bien y penser Howard n'était pas que le fils d'un nécromancien. Assurément. « Intéressant. » laissa-t-il échapper malgré lui, tranchant avec ce qu'il avait pu exprimer un peu plus tôt, n'offrant à cet homme que bien peu d'intérêt en somme. Il fallait croire qu'il avait changé d'avis ou du moins était-ce ce qu'il avait vu qui était intéressant et non l'homme lui-même. « Vraiment très intéressant. » insista-t-il comme pour se convaincre lui-même et cela ne faisait que le conforter dans son idée initiale. Son intuition était bonne. Alors, il ne changerait nullement ses plans. Jadis, les familles d'Allemagne tiraient leur puissance des divinités nordiques, scandinaves parfois celtiques. Cette lueur ne lui était pas étrangère et rappelait à son esprit des souvenirs aux cendres encore fumantes. Une grandeur passée à laquelle il se raccrochait encore. Il se battrait pour elle.

Nikolaïs observa en silence son interlocuteur de la même manière qu'un médecin jaugeait l'état plus ou moins stable d'une situation après que son patient se soit perdu dans une crise d'hystérie surprenante, ou un stress aigüe. Il pencha la tête sur le côté, essayant de capter des bribes de signaux. Dans ces indices recueillis, ce regard perplexe, Howard vacillait et l'allemand ne fit rien pour l'aider à s'extirper de là. Au fond, c'était ses allégeances divines. Il avait déjà fort à faire avec les siennes pour se préoccuper de ses tracas. « Cela aussi vous l'ignorez donc. Cela commence à faire beaucoup. » fit-il avec un large sourire qui montrait combien il en savait plus qu'il ne lui en dirait. On avait pas idée de le vexer. Le Lord ne pourrait l'ignorer : on ne pouvait cracher de la sorte sur son interlocuteur puis venir lui réclamer ensuite de l'aide ou des informations. Nikolaïs avait tendu une joue et s'était fait battre, il ne tendrait assurément pas la seconde. On avait beau de prendre pour un fou furieux, il était tout de même raisonné un minimum. Et si son bienveillant hôte voulait en finir, soit, il aurait ce qu'il appelait de ses vœux.

« Bien. Puisque le 'pourquoi' n'éveille aucune curiosité de votre part, passons directement à la partie finale de notre entretien, celle où je vous expose les conséquences des raisons que vous n'avez pas voulu entendre. » caricatura-t-il sournoisement, comme si cet entretien avait été préparé d'avance ou du moins qu'une trame avait été élaborée pour cette rencontre. C'était en partie le cas, le reste n'était qu'improvisation. S'il ne voulait l’écouter, il ne l'y forcerait plus. Il n'était pas ici pour forcer les sourds à entendre. C'était naturellement qu'il offrait la vérité à qui voudrait bien l'entendre mais on ne pourrait lui reprocher cette défaillance. Il leva les deux mains pour se dédouaner de cet impair. « C'est dommage, vous allez me prendre pour le méchant et vous pour la pauvre victime. Mais soit, c'est probablement mieux ainsi, votre sens de l'injustice sera exacerbé. Sachez que je n'étais pas tout à fait certain de cette décision jusqu'à maintenant. Vous m'y avez conforté, comme quoi, cet entretien n'aura pas été aussi stérile qu'il en a l'air... » Tenait-il tant à le réconforter ? Une part de lui avait pitié de cette chose qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Probablement serait-il tout aussi dérouté si du jour au lendemain la nécromancie lui tombait dessus et le contraignait en des actes ou paroles imprévues. Sans doute Howard aurait su plus que lui sur le sujet mais fort heureusement, ça n'était nullement le cas. « Vous êtes sans intérêt Howard Earl mais il y a quelque chose, en vous, qui peut s'éveiller et vous rendre fort intéressant. Quelque chose qui me plairait d'affronter lorsque j'entamerai les projets pour l'avenir de l'Envers et que votre famille n'en fera pas partie. » Chaque mot avait été prononcé distinctement pour qu'ils fassent leur chemin, une fermeté inébranlable dans la voix, une diction parfaite et sans commune mesure.

Jeu 12 Mai - 20:47
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Howard Earl
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Le Sacrifié

Cet homme était décidément bouché… plus borné encore que lui ne l'était, il l'avait mal jaugé. Il ne voyait que ce qu'il voulait voir et rien d'autre, il ne comprenait que ce qu'il voulait comprendre et rien d'autre. Comme beaucoup de déments, son monde ne se constituait que de sa propre fantaisie. Fort bien, lui ne chercherait plus à lui ouvrir les yeux et le faire redescendre sur terre. Chacun après tout avait eut ce qu'il désirait. Werner voulait parler, il lui avait offert son oreille et l'Allemand avait gâché son occasion. Lui avait voulu que l'homme prouve vraiment ce qu'il était et il avait sa réponse. C'était loin d'être une déception cependant, cela confirmait les prémices de ce qu'il avait pensé. Qui que soit cet individu, les beaux sentiments qu'il clamait posséder n'était qu'une façade pour servir ce qui l'habitait, quoi que ce soit… Mais quelqu'un offrant une telle vision de sa personne ne pouvait en aucun cas être sincère s'il se réclamait une quelconque probité. Tout comme Pryam Earl, qu'il semblait vouloir trucider. «  Encore un qui veut détruire ma famille » Cela commençait réellement à devenir lassant. «  Alors prenez un ticket et faites la queue, nous sommes un certain nombre avec de telles aspirations » Et quoi ? Il devait vraiment se montrer surpris ? Tout chez cet homme était plus surprenant que cela, sans même compter sur l'inimité naturelle entre Allemand et Anglais depuis déjà de très longues années. Non vraiment, ça c'est c'était le moins surprenant. Et cela le rassurait presque en un sens, comme une base déjà fort bien connue alors que le reste le mettait mal à l'aise et le faisait se méfiait.

«  Pour le moment je ne vous prend pas pour un 'méchant' comme vous dites, je vous prend pour idiot à qui la folie de l'ambition a donné des chevilles qui ne passent plus les portes et des œillères dignes d'un cheval de trait » Un soupire agacé lui échappa par le nez et comprima son torse un bref instant, faisant s'affaisser ses épaules. Dardant son regard sombre sur lui sans que ses yeux ne luisent plus, il continua pourtant, et ce mettant la fatigue de côté. En vérité, il était réellement trop bon à cet égard, car bien qu'il clama considérer uniquement les défauts humains et juger avec une vive critique ses interlocuteurs, il croyait encore suffisamment aux bons côtés de leur race pour donner ainsi de sa personne même s'il commençait à rêver de l'idée de l'assommer proprement. «  Je vous ai donné mon écoute, à vous de me convaincre, car malheureusement et contrairement à ce que vous semblez montrer, rien ne vous est dû. VOUS venez m'ennuyer à cette heure-ci, VOUS semblez vouloir me parler par je ne sais quelle pulsion ou quelle envie, très bien… mais c'est alors à vous de me donner de quoi vous écouter et pour l'instant vous êtes terriblement banal » Un sourire ironique le prit sans qu'il comprenne très bien d'où il venait… pas de la magie évidemment mais peut-être était-il tout simplement entrain de craquer de fatigue. Ça pouvait arriver à n'importe qui et qui le blâmerait. «  Ce qui semble nous faire un autre point commun puisque je suis, d'après vous, sans intérêt. Ce qui au passage est le meilleur compliment qu'on ait pu me faire ces dernières années »

Bon sang, finalement ça faisait du bien de jeter ce que l'on pensait comme ça directement au visage d'un interlocuteur. Et dans son état c'était salutaire. «  Je vais essayer de reformuler pour rendre ça plus clair : Ce qui ne m'intéresse pas c'est votre dramaturgie et votre orgueil d'enfant frustré. Je vous offre la possibilité de changer la vision que j'ai de vous et de ce qui vous amène. Vous semblez vous complaire dans votre rôle et votre discourt monocorde et ne pas vouloir de cette chance, c'est votre droit le plus strict, mais ne venez pas dire que je n'aurais pas essayé. Vous voulez détruire ma famille, parfait merci, mais si c'était pour m'annoncer cela vous pouviez bien vous passer de toute cette ridicule mise en scène » Il se massa l'arrête du nez et serra l'os en laissant de nouveau son souffle aller, le renouvelant et laissant une partie de la tension le quitter. Il secoua légèrement la tête «  Si vous saviez combien de fois j'ai entendu de tels mots. Et dans ma courte vie, alors imaginez Pryam ou encore mes ancêtres… Certains ont menacé les miens avec de mauvaises raisons, d'autres avec des bonnes, certains étaient dans leurs droits et d'autres non… Certains avaient les moyens de leurs ambitions d'autres non… puisque vous avez décidé de vous entêter dans votre jeu nous jugerons de vos raisons sur le tas, comme la masse le dit si bien. Mais je ne peux que trop vous conseiller de simplifier toute cette mascarade si vous voulez avec un réel impact sur ceux que vous défiez »

Il empoigna de nouveau sa canne fermement et en déposa la pointe dans le tapis, pourtant il s'arrêta de nouveau dans son geste de s'éloigner et reprit la parole : «  Et sachez que je préfère autant être sans intérêt, ignare et étranger que d'avoir quelque chose de coincé à l'intérieur comme cela semble être le cas pour vous… je vous souhaite bon courage dans votre guerre, et si effectivement nous sommes amenés à nous combattre, fort bien. Mais décoincé vous avant »

Sam 14 Mai - 5:42
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
La discussion était un gouffre béant de stupidités. Cela n'avait ni queue ni tête, pas plus que ça n'avait de sens ou d'utilité. Il laissa son corps retomber dans le dossier du canapé. Il aurait eu cet entretien avec Pryam et ça aurait été beaucoup plus fructueux que d'essayer de converser avec cet homme qu'il méprisait. Il n'éprouvait qu'un seul désir : l'étriper. S'il ne le faisait, ce n'était que par respect pour ses propres convictions et Howard ne se rendait certainement pas bien compte à quel point il pouvait s'estimer heureux. « Nous sommes... Partis du mauvais pied vous et moi. » Ton calme, posé, dénué animosité. Un mea culpa. Soit. S'il avait de l'orgueil, il n'en avait pas au point de se refuser à reconnaître ses propres erreurs et ses propres échecs. Là était probablement sa plus grande force et ceci, depuis sa précédente existence. Il était aussi parfaitement capable de rebondir dessus. « Et c'est entièrement ma faute. Je pensais la famille Earl unie. Je pensais que, vous, son fils aîné et héritier, seriez dans ses petits papiers, dans la confidence de ce qui se trame dans les méandres de la gestion de la communauté de l'Envers. Une mélasse pas forcément très glorieuse, je vous l'accorde, mais c'est cela régner. » Il semblait avoir tout particulièrement conscience de ce que c'était très exactement. Ce qui était vraiment troublant à constater. Il se pencha en avant pour attraper son verre et se cala à nouveau en fond d'assise. Il fit tourner un peu son contenu, jouant avec les glaçons pensivement avant d'observer son interlocuteur. « Une erreur de jugement de ma part qui a fait de notre entretien une cacophonie. » Ce devait être difficile à entendre, au fond : vous ne savez rien. Nikolaïs était parti du principe qu'Howard n'était plus à informer sur le sujet, qu'il le prendrait suffisamment au sérieux. Mais il le prenait pour un fou, un suicidaire, un petit plaisantin qui se gonflait d'orgueil pour compenser ce qu'il n'avait pas... C'était pourtant le contraire. Il taisait son orgueil pour ne parler que de ce qu'il était : un homme parfaitement serein pour l'heure, maîtrisant la situation et les opportunités de guerre. « J'imagine que je n'aurais ri au nez de l'imposteur qui se présente de la sorte avec ses certitudes et ses entendus. » Il roula des yeux, retrouvant un sourire en coin à cette idée, cette pensée risible.

Il prit une gorgée de la liqueur ambrée, laissant son regard se reporter sur l'esquisse accrochée au mur, s'y perdant quelques secondes, réflexion emportée. « Pour cela, je vous dois des excuses et vous prie de les accepter. » Etait-ce suffisamment une interaction sociale contrôlée à son goût ? Chaque mot avait été détaché, sans aucun amertume, ni plus ni moins que la même franchise et le même mea culpa qu'il avait exprimé devant un certain tribunal, il y a bien longtemps. Il avait plaidé coupable et ce n'avait fait que le rendre plus fort. Au final, le contraindre à cet acte avait été la pire des choses à faire ? Il l'avait fait jadis pour protéger une femme ainsi que ses convictions. Il avait purgé sa peine et en était que plus déterminé encore. Aujourd'hui, ce comportement était ancré dans son propre caractère. « J'ai des chimères. C'est vrai. » souffla-t-il avant de reporter son regard sur le nécromancien, ce même sourire en coin, à nouveau sur les lèvres. « Comme vous. J'espère que votre allégeance nordique saura vous libérer, comme elle l'a fait ce soir, de ce que vous contenez, ce que vous réprimez. » La sincérité perlait dans ses propos. Il l'espérait véritablement, parce que c'était une chose qu'il ne pouvait pas faire lui-même. D'allégeance, il n'avait plus, de divinité non plus. Si Hécate était son soutien, le chemin serait long pour sa rédemption. « Je suis un homme très... Sanguin. Vous n’imaginez probablement pas à quel point je me bride pour ce que vous nommez les interactions sociales contrôlées. Et il vaudrait mieux, pour le bien de tous y compris le mien, que je ne me décoince pas, au contraire. Certaines choses ont besoin d'être extériorisées... D'autres non. Je suis persuadé que la violence... Ne doit pas s'échapper de manière aussi brute. Elle doit être canalisée et utilisée à bon escient. » Il aurait pu user de la violence à la fin de la guerre. Jouer le tout pour le tout, se battre jusqu'au bout. En lieu et place de cela, il s'en était remis au destin et à la raison. Il avait été récompensé bien qu'il doive payer le prix de sa réincarnation.

« J'ai perdu beaucoup, jusqu'à ma propre vie. Il aura fallu m'ôter l'artefact du nexus et deux armées d'hommes entières pour mettre fin à mon empire. » Sans la magie conféré par le nexus, aussi sorcier avait-il pu être, il n'aurait pas résister. Le plus proche nexus se trouvait en France. C'était peine perdue. « Aujourd'hui, je reviens prendre ce qui m'appartient. Vous ne me prenez pas au sérieux mais je ne prendrai pas de ticket. Je me battrai lorsque je l'aurai décidé et je serai votre priorité parce que votre maison sera bien trop en péril pour que vous puissiez m'ignorer. Ce n'est pas de l'orgueil. C'est un constat. Si j'étais gonflé d'orgueil, je vous dirai que je le ferai en moins d'une semaine. » Rire soufflé par le nez, une expiration amusé par l'idée. Cela lui aurait plu mais il était pragmatique et savait que cela demanderait bien plus de temps, bien plus qu'une semaine, hélas. Il n'apportait toutefois aucune preuve de ce qu'il avançait et en cela demeurait certainement toujours un petit plaisantin. Il aurait pu se battre contre lui, lui montrer l'étendue de ses compétences de sorcier mais dans le Cid il était indiqué qu'à vaincre sans péril, on triomphait sans gloire. Il attendrait qu'Howard soit en état de mener un combat bien plus intéressant. « Je pourrais empaler votre frère, Morghann, sur la Lance du Destin. Cela aurait un double avantage : vous prouver que je ne plaisante pas et... Vous faire comprendre ce que c'est que de perdre ceux qui vous sont chers. » Son regard se fit plus dur : « Mais je pense qu'à ce moment-là, vous serez plus prompt à m'étriper qu'à discuter. Dois-je vraiment vous prouver ce que j'avance, Lord Earl ? » Il n'était pas certain que le message soit pleinement imprimé dans son esprit. Il poussa un soupir, ferma les yeux, se frottant l'arrête du nez avant de reposer son verre. « Vous êtes libre de quitter ce lieu si vous le souhaitez, je ne vous retiens pas. Si l'ignorance vous sied, alors il n'y a nul vide que je puisse combler, nulle proposition que je puisse vous faire. »

Sam 21 Mai - 21:07
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Howard Earl
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Howard Earl
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Magnifique. En plus d'être un imbécile borné, Monseigneur Werner était affecté d'un sens aiguë de l'à-propos et de l'euphémisme. Mais que pouvait bien demander le peuple ? Peut-être tout simplement à ce qu'on le laisse en paix loin des illuminés dont la cohérence de propos n'en avait bien que le nom. Et encore, il fallait sans doute être aussi adepte de l'euphémisme que l'était cet ouvrage de cirque. C'était décidé, cet homme, il le méprisait au plus au point, et dans une moindre mesure, le détestait… presque un délit de sale gueule, mais il n'en avait que faire. A ses yeux, l'esclandre causée suffisait amplement à le mettre sur la liste des individus qu'il ne parviendrait jamais à rejauger. Partis du mauvais pied, et la faute à qui hein ? Qui est-ce qui apparaissait comme un diable jaillissant de sa boite pour débiter un discourt sans queue ni tête ? Lui peut-être ? Un instant, il faillit simplement trancher un bon coup en mettant fin à toute cette mascarade, parce que lui originellement tout ce qu'il voulait c'était qu'on le laissa tranquille. Werner n'avait absolument aucune finesse et aucun sens de la subtilité, quant bien même il s'en réclamerait, et il pouvait toujours attendre le jour où il lui reconnaîtrait la moindre légitimité. Il aurait dû partir, tout simplement, le planter là en lui souhaitant bon courage avec Pryam et retourner se coucher. Mais justement, il le détestait, et étrangement, cela l'incitait plutôt à rester et lui faire face… mais Dieu, et c'était peu souvent qu'il en arrivait à jurer ainsi, que cet homme le fatiguait. Il était venu à Last-End sans s'informer un tant soit peu ? Même le Réanimateur, pourtant simple Oublié, semblait en savoir davantage sur les rapports de force de cette ville. Serrant les dents sans rien en montrer, il s'empêcha de lui cracher vertement au visage qu'il n'était PAS l'aîné… et qu'il avait sans doute un peu trop abusé du cannabis pour penser que Pryam ferait confiance à qui que ce soit, son, ses fils compris. Mais hélas, ou fort heureusement pour lui, l'orgueil autant que la méfiance l'en empêchait. L’orgueil parce que Werner semblait vouloir se raccrocher aux branches, même si à ses yeux, il tentait plutôt une remontée de radicelles profondément enfouies dans la terre, et qu'il ne pouvait absolument pas se montrer moins rationnel et cohérent que lui. Une forme de rivalité sans doute. Et méfiance… parce que l'information pouvait lui nuire. Tout simplement.

A la place, il se mura dans le silence, et malgré l'inconfort de rester debout, ne bougea pas d'un pouce, l'observant sans la moindre forme de courtoisie, le froid de ses prunelles australes un frimas presque palpable. Aux excuses, il hocha simplement la tête, un geste raide et pourvue d'une sécheresse sous-jacente, malgré la lenteur et la profondeur du geste. S'il acceptait effectivement les excuses, il restait braqué et attendait clairement la suite, ne prenant pas même la peine de jouer des apparences… C'était bien beau de s'excuser, mais s'il lui faisait encore perdre son temps, ça n'avait aucune valeur. Pourtant, malgré cela, il refréna, du moins pendant un moment, l'envie de se masser l'arrête du nez en un geste ouvertement agacé et lassé. S'il avait été n'importe qui d'autre, il n'aurait nullement lâché la bride de cette discussion, encore moins laissé passé de telles fausses conceptions, fausses à son idée à lui. Mais Werner… ne valait pas qu'il se fatigua en un débat métaphysique sur les bienfaits de l'extériorisation. Il pouvait bien être rongé de l'intérieur par ce qui le détruisait, ça ne lui importait finalement pas tant… du moins aimerait-il s'en convaincre. En fin de compte, il se fendit d'un sourire glacé et cynique en lui décochant un regard acéré. «[color=#26619C]  Oh si, vous allez le prendre, ce ticket » rétorqua-t-il avec dans sa chaude voix, une vibration désagréable de moquerie exténuée et agacée. «  Vous sanctionnez mon ignorance, mais vous devriez vous préoccuper de la vôtre si votre combat vous importe tant. La seule personne qui causera la défaite de la famille Earl c'est moi, et nul autre. Ni vous, ni le Vatican, personne, et je me fiche de la puissance que vous pouvez manipuler. Je vous en prie, battez-vous donc, imposez-vous, soyez même mon invité… mais l'issue ne changera pas le moins du monde » Il fronça sensiblement les sourcils, et joignit les deux mains sur la poignée de sa canne, plantée dans le sol face à lui. Son regard ne quittait pas l'Allemand du regard. «  Je vais vous dire une chose Werner… si vous souhaitez être pris au sérieux, renseignez-vous. Cela vous évitera des coups dans l'eau. Vous pourriez effectivement empaler mon frère, vous pourriez aussi me tuer là tout de suite, comme je l'ai dis, je n'ai pas la force de vous résister pour le moment… mais pensez-vous vraiment m'apprendre quoi que ce soit ? »

Il secoua doucement la tête, de droite, puis de gauche, et soupira légèrement avant de reprendre «  Pensez-vous soudainement apparaître comme l’icône du destin et bousculer une vie encore quelque peu tranquille ? Pensez-vous apparaître pour enseigner des leçons jusque là ignorées ? Je n'ignore rien de la perte, y comprit lorsqu'elle concerne ceux qui me tiennent à coeur. Je n'ignore pas la mort non plus, ce serait ironique, sachant ce que je suis. Peut-être est-ce vous qui devriez apprendre… mais certainement pas de moi » Cet homme, il le détestait réellement, profondément, et en un sens, pas seulement de façon personnelle… Il jouait les victimes après avoir envoyé des milliers d'hommes à la mort et ravagé des pays entiers, il arrivait à avoir l'orgueil de penser sien des forces au-dessus de lui… «  Quand vous m'affronterez, je vous conseille de ne pas vous cacher derrière des faux semblants et des excuses auxquelles vous ne croyez qu'à demi Werner. Quelle que soit l'issue de ce duel, puisqu'il semble certain que nous aurons à croiser le fer, vous devrez être réellement vous-même… » Il s'approcha lentement, faisant le premier pas cette fois, et vint plonger son regard dans celui de son interlocuteur, assez proche pour qu'il puisse l'agresser à mains nues s'il le souhaitait «  Je n'ai pas d'allégeance nordique. Je n'ai pas prêté serment, je ne me suis pas offert par le rituel. Je n'ai jamais fais un pas dans cette direction. Pourtant malgré sa présente faiblesse, Forseti m'a non seulement choisit, mais m'a offert, semble-t-il, son aide, et ses pouvoirs… je ne les contrôle pas, je ne sais pas comment y accéder, ils viennent d'eux-mêmes, toujours lorsque cela semble réellement nécessaire, même si moi je ne le comprend pas. Peut-être devriez-vous commencer par vous demander pourquoi vous n'avez pas été choisit, vous, dans cette nouvelle vie… malgré ce que vous avez détenu par le passé. Pourquoi votre protecteur n'est-il pas revenu vers vous… Rien n'arrive sans raisons »

Ven 27 Mai - 14:29
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Son cœur n'était mis à battre si vite dans sa poitrine tant celui qui lui faisait face l'agaçait au plus haut point. N'avait-il pas présenté des excuses ? N'avait-il pas essayé d'engager à nouveau une conversation saine avec lui ? Il leur avait offert un nouveau point de départ, prenant sur lui pour voir ses efforts ruinés et balayés de la sorte. Nikolaïs n'avait qu'une patience que très limitée et les concessions qu'il lui avait accordées pour si peu de bénéfices lui laissaient un goût amère, celui de la cuisante défaite. Il avait le don pour le mettre à bout. Il avait longuement travaillé pour ne jamais déraper, les médicaments et les exercices de pleine conscience l'aidaient assurément. « En effet, rien arrive sans raison. Vous êtes vous demandé pour quelle raison Forseti est venu à vous, vous a choisi, vous apporte son aide ? Ne vous êtes pas dit qu'il pouvait être intéressé par ce que vous représentez ? L'homme qui succédera à Pryam Earl. L'homme qui pourra changer la piètre condition de vie dans laquelle les vôtres l'ont plongé ! Oh pitié, ne me dites pas que vous croyez vraiment avoir gagné à la loterie divine ! Que vous avez été Élu ! » cracha-t-il avant de se mettre à rire, un rire moqueur et hilare devant la situation qui se présentait à lui. Cet homme ne savait décidément pas comment fonctionnaient les déités, ça n'était pas étonnant pour un nécromancien mais tout de même ! Sa mère devrait avoir honte de lui ! Sa double naissance avait permis aux déités nordiques d'approcher celui qui serait logiquement le futur Seigneur de l'envers. Une aubaine que Forseti avait tout bonnement saisi, dans l'espoir désespéré de rétablir sa situation. « Croyez-vous que les Sihvonen se sont rapprochés des Earls sans raison ? Qu'ils n'ont pas été poussé avec doigté par les Dieux qui les protégeaient ? Vous ne voyez qu'à court terme. Vous ne voyez que dans l'échéance de votre propre existence et en cela vous n'avez rien compris aux êtres immortels qui composent la communauté que vous désirez tant gérer. Vous n'avez pas saisi que le temps fait son œuvre en leur faveur parce qu'ils savent que machinalement, vous marchez dans les pas de vos aïeux, dans un monde construit par eux. Pauvre, Pauvre Howard, comme vous me faites terriblement pitié. J'ignore beaucoup de cette ville, je n'en suis pas natif, mais j'apprends et je comprends plus vite que vous ne le ferez jamais si vous n'ouvrez les yeux. Je vois l'ampleur globale des décisions. Je vois les raisons qui s'y cachent. Je sais le fonctionnement de l'Envers, j'en connais les contraintes et les libertés, j'en ai exploré bien des recoins et n'ai de cesse dans convoiter d'autres. Je vois l'Avenir que j'offrirai non pas à moi-même, mais à ceux qui me suivront. Non pas demain, mais dans des décennies. »

Il se leva de son assise, lui faisant face dans un rapport égalitaire. Ses vertes prunelles ne semblaient pas craindre l'affrontement des ténèbres qui se tenaient devant lu, si proche de lui. « Je vous méprise, vous et toute votre famille. Entendez-moi bien : je prendrai un plaisir tout particulier à enfoncer la lame de la Lance, dans l'abdomen de votre cher cadet. Juste ici voyez-vous. » Il posa son index sur son propre ventre, à un endroit bien précis où ils savaient tout deux – Nikolaïs en ayant fait la guerre, Howard parce qu'il était médecin – que c'était le pire des fléaux.. « Une longue et douloureuse agonie... Et vous savez quoi ? Rien au monde ne peut soigner une blessure causée par une arme légendaire. Rien qui ne sera en votre possession. Vous le regarderez mourir, impuissant et désespéré. Vous le regarderez perdre des pans entiers de son existence. Avec un peu de courage, vous l’achèverez et n'oublierez jamais cet acte. Je vous le promets, candide enfant, je le tuerai et ne peux que vous conseiller de profiter des derniers mois qu'il vous reste à vivre ensemble. » Un sourire, un rire. Nikolaïs délirait en bonne et due forme, aveuglé par sa propre douleur et sa vengeance. On avait un peu trop chatouillé sa corde sensible, il ne fallait alors pas être étonné du dramatique résultat. « J'arracherai la vie de votre filleule, Leah. Un à un les Earls périront. Un à un jusqu'au dernier. Ce monde se portera mieux sans votre fléau gangréné. Alors non, ce n'est pas vous qui reforgerez votre famille. Vous tomberez avec eux. » Il s'écarta de lui, tâchant de rassembler ses esprits. Il se savait prompt à perdre son sang froid et c'était parce qu'il en avait conscience qu'il luttait.

« Il faut croire que votre aîné m'ait fait suffisamment bonne impression pour que j'ose espérer que vous ne soyez pas aussi stupidement borné que votre paternel. Je suis déçu. Vous êtes un piètre personnage, un médiocre ennemi. Tout n'est en vous qu'orgueil, tant qu'il en devient presque ironique que vous m'ayez justement reproché ce trait. Vous croyez-vous véritablement de taille à batailler contre Pryam Earl ? Comment pouvez-vous prétendre être celui qui le mettra mat si ce n'est par ce même égo démesuré dont vous m'avez encombré ? Balayez devant votre porte aurait été un bien meilleur conseil de la part de Forseti. Un conseil plus équitable, ne croyez-vous pas ? » Sa respiration était haletante. Il ferma un instant les yeux, essayant de reprendre ses esprits. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il parte avant de sombrer dans les confidences. Il poussa un soupir : « Vous avez raison. Rien n'arrive sans raison. C'est moi qui me suis caché des déités comme je me suis caché des anges. Par respect pour les premiers et pour ne pas donner raison aux seconds. Rien de bon ne sort du Vatican. » Surtout lorsqu'il s'agissait de posséder la Lance du Destin. Il la protégeait de ces poulets du Seigneur. « Que savez-vous des déités pour en parler de la sorte ? Croyez-vous pouvoir recevoir sans les honorer en retour ? Sans lui apporter la place qui lui revient... Croyez-vous que vous avez été simplement choisi ? C'est un appel au secours, une supplique de la part de Forseti. Et si vous croyez qu'il vous aide, qu'il vous épaule, alors vous n'avez rien compris... Vous ne l'avez pas compris, lui... Ouvrez les yeux. » Il était essoufflé et abattu, réellement, sincèrement épris par le sort des divinités autant qu'il était violent par vengeance. Il en avait été privé, mais ce lien, il le recréait et attendait beaucoup d'Hécate, autant qu'il lui offrirait. Il s'était longuement caché d'eux, des Dieux, parce qu'il était le jouet du Vatican et n'avait jamais pu accepter jusqu'à son retour à Last End, souiller les divinités de ce qu'il était devenu. Son sourire avait disparu, laissant la place à un homme frappé par la défaite « Bonne soirée Lord Earl. » Mieux valait peut-être effectivement en finir-là. Il n'avait rien à gagner de cet homme buté si ce n'était son temps et son sang-froid.

Sam 4 Juin - 10:33
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La vie ne pardonne aucune faiblesse | Howard
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