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 INTRIGUE | Scavenger (groupe 7 temporaire)

La Destinée
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La Destinée

Scavenger



Informations générales

Groupe : 7 temporaire
Localisation : Les dômes

Introduction



Résonnait une mélopée mécanique au son d’une infâme machinerie. Sourde. Rythmique. Dangereuse. Presque malsaine dans ses sonorités électriques et lourdes, accordées en Do majeur lorsque commença le flot mélodique.
Lorsqu’autour d’eux le voile s’était fermé, ils auraient pu savoir qu’ici, dans un autre monde, ils étaient prisonniers. Incapable de faire taire ce qu’ils entendaient, de dissiper ce qu’ils voyaient et vivaient. Une voix de femme s’éleva alors au travers des nuées de ces bruits métalliques, semblant rongée par la cigarette et le whisky, ou était-ce simplement un talent vocal inné ?
Ici et là, le monde avait pris une teinte de gris ; comme sous un filigrane, les formes et couleurs s’échappaient. Au-dessus d’eux, s’élevaient maintenant une Londres du XIXème siècle aux hautes cheminées crachant des nuages noirs et terribles. L’atmosphère était viciée, étouffante, brûlante. La torpeur notait l’ambiance d’un été lourd sans aucun vent frais. Les hommes affairés, ternes, semblaient insensibles aux créatures qui se trouvaient ici propulsées. Ils continuaient leurs besognes, inlassables, ramassant le charbon qui roulait sur des tapis épais, et au fond de la ruelle, une silhouette venait de se détacher.

Un visage poupin parsemé de roux à la cascade de feu, relâchée, décoiffée. Elle détonnait au cœur de ce mirage sombre, par les nuances violentes qu’elle arborait. Des yeux azurites écarquillés, la tête penchant sur le côté et les lèvres comme fendues d’un sourire rouge qui barrait sa face entière.
Son tablier, de sang était imbibé. Ruisselant jusqu’à ses pieds, sans jamais pourtant continuer sa route au sol qui semblait un parterre d’infini. Son couteau, celui d’un boucher. Et de sa gorge, les sombres paroles s’élevaient. Une horreur, avez-vous dit ?

Elle s’éloigna dans l’autre sens, prenant une rue annexe. Résonnait toujours ce son mécanique, comme les forges dans lesquelles le métal était brutalement frappé. Comme le cliquetis d’une horloge déréglée.
Encore, elle s’éloignait du groupe d’intrus. Elle les entraînait toujours plus loin dans les méandres méphitiques de cette ville répugnante parcourue de rats dégoûtants aux hurlements stridents qui s’embronchaient dans les pieds, tentèrent alors de mordre les pieds avant de déguerpir. La pisse, la merde au sol, jetée par les fenêtres. Glorieuse cité. Vraiment ?

Ici et là, un mendiant essoufflé. Le nez rongé par la syphilis et devenu inexistant au cœur d’une face suppurante, sûrement par une catin, attrapé. La déchéance. Au loin, la Tamise, sur laquelle flottaient nombreuses immondices, était parcourue des navires noirs et semblant fait d’os humains… Se rendaient-ils compte que les immondices n’étaient que des corps putréfiés ?... Se rendaient-ils compte qu’à mesure qu’ils avançaient tout cet univers, de plus en plus horrifiant, devenait ? Mais machine arrière était ici impossible. Derrière eux, une bâtisse sans porte, sans fenêtre, s’était élevée.
Et sur le pont de Westminster, toujours, la fille pleine de sang attendait.

Son bras se leva, aussi lent que cette musique qui résonnait toujours en toile, membrane indétectable. Son couteau, vers le haut, se levait.
C’est alors que les regards de tous les hères hagards se reportèrent sur eux.
C’est alors que ruisselants d’eau et décomposés, les morts…

Se levaient.

(Merci à Lowell Grayson pour la rédaction de cette introduction)

Objectifs principaux


- Quitter le dôme
- Arrêter Austar

Objectifs secondaires


- A découvrir

Tour de jeu


- Kessy White
- Morghann Earl
- Austar Sihvonen (PNJ)
- Aria Goodman
- Asbjorn Asgardson



Dim 18 Sep - 18:56
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Austar Sihvonen, Patriarche de la Famille Sihvonen

Il n'avait rien dit de tout l'échange entre l'Allemand et leurs ennemis, silencieusement préparé à brandir arme et magie, et à mettre fin à cette immense farce. Ces hommes n'étaient pas venus jusqu'ici pour déposer les armes, il n'y avait aucun doute quant à l'issue des palabres candidement engagés. Et quand ils y parvinrent enfin, sa résolution ne fit que croître. La porte menant à la chambre du Cénacle tiendrait, endurerait, tant qu'il la défendrait, tant qu'il serait là, droit et loyal. Ni ce fou dangereux de Werner, ni cet enfant écervelé d'Evans ne franchiraient leur défense. La lueur céruléenne vengeresse de ses yeux s'accrut, froide et intransigeante et il allait faire un pas en avant pour balayer la première ligne de leurs adversaires de cette puissante pulsation de magie qui, comme un pouls, palpitait en lui. Hélas, il n'en eut pas le temps. L'apparition des dômes fut autant une surprise pour lui que pour ceux qui auraient dû être ses proies. Le changement d'univers fut accueillit avec mauvaise humeur. Seul et solitaire, sans la moindre trace du moindre adversaire, la frustration le gagna et il jura dans un souffle sec. Quelle sorte de comédie était-ce encore ? Qu'avaient-donc inventés la section de défense ? Les alentours puaient la magie, et la ligne de ses lippes se durcit, alors qu'il prenait rapidement conscience de ce que cet environnement était.

Quelques pas le conduisirent hors de l'arche du pont à l'instant où une silhouette y apparaissait pour le remplacer. Et enfin, ses sens les appréhendèrent de nouveau, ils arrivaient… Serrant les poings, il ne jeta qu'un bref coup d’œil sur la fillette avant de se tourner pleinement vers ceux qui approchaient, ces trois hommes, si tant est que l'on puisse ainsi nommer ainsi les misérables qui par égoïsme menaçaient leurs vies à tous. Et tandis qu'ils approchaient, un ondoiement de l'énergie concentrée alentours vint faire prendre vie à la scène composée. Des morts, s'ôtant à la fange dans laquelle ils croupissaient, se levaient pour marcher sur eux, et pendant un très bref instant, il pensa réellement qu'un Earl était derrière tout cela. Qui, si ce n'était eux, auraient été capable de relever les défunts, d'exhumer de la lie la plus infâme les rebuts de l'humanité, abandonnés par l'inexorable marche de la société moderne. Et n'était-ce pas justement un Earl qui s'avançait vers eux ? Son neveu aurait-il finalement décidé de s'investir honnêtement dans la défense du Secret ? Pourtant il avait mieux à faire que de demander au premier concerné cependant. Son regard tombait enfin sur  la déité scandinave et une vague de réprobation naquis au sein de son être.

« Hveðrungr* » lança-t-il d'une voix claire et vibrante, la lueur rédemptrice et transcendée de ses yeux comme le son d'une corne de guerre écrasant le bruit de la bataille.

Ils furent face à face un instant plus tard, lui laissant les morts passer près de lui sans un regard. Il ne s'agissait pas de Ragnarök mais pouvait-on nier l'importance de cette journée pour le Secret ? Pouvait-on nier l'impalpable main du destin venue les réunir, les placer face à face ? Lui, élu par Odin, et cette fausse divinité maculée de mensonge et de honte. Son poing se serra, sa main s'éleva, geste de condamnation.

« Tu aurais dû rester enchaîné et enfermé… »
 

* L'un des trois nom de Loki

Ven 23 Sep - 19:04
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Rallonge accordée à Loki jusqu'au vendredi 07/10 ♥

Sam 1 Oct - 20:58
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La vengeance, voilà ce qui m'avait conduit ici. Cette envie sans faille de redevenir celui que j'étais, de tous les détruire, cette envie de tous les exterminer, un par un, et de leur faire subir le sort que eux m'ont fait subir. Cet enfermement sans fin, cette torture injuste dont je fus la victime, ce jugement sans raison apparente qui ne fit jamais prononcé face à une sentence des plus cruelles pour des raisons que j'ignore encore. Cette envie de nous détruire nous, pour la protection d'une humanité qui ne serait rien sans nous. Ca n'avait pas de sens. Rien dans ce monde n'en n'avait plus. Absorbé, complètement noyé par la torpeur, par ces envies de reprendre ce qui me revenait de droit, je ne réfléchissais plus. J'agissais, non pas par logique, mais par haine, par rage, n'aspirant qu'à une chose, tuer l'homme qui m'avait fait subir ce que j'avais subi. Tuer sa descendance, jusqu'au dernier. Et pourquoi pas, ne laisser qu'un seul survivant. Le voir engendrer une génération nouvelle, les laisser vivre, et les tuer tous, pour n'en laissé qu'un, et continuer, encore et encore, éternellement, sans la moindre lassitude. Le supplice de toute une famille, un fardeau, une malédiction qui deviendrait un mythe. Mon mythe. Créant une crainte encore bien plus destructrice que ce venin qui me rongeait les chairs jadis. Quelle douce sensation que celle de les voir éternellement souffrir, subir cette peur, sortir, marcher, sans ne pouvoir s'empêcher de regarder par dessus son épaule. Me venger. C'est la seule chose qui me permettait encore de respirer aujourd'hui. C'est la seule chose qui me tenait encore debout. C'était ainsi.

Alors je n'avais pas hésité, non, je n'avais pas hésité un seul instant à me trouver ici, dans un décor apocalyptique, me tenant là, devant toi, les poings sérés, droit comme un piquet. Souriant de la manière la plus sarcastique à l'entente de ce nom qui m'apparaissait comme la plus douce des mélodies. Tu savais qui j'étais. Oui, tu me connaissais. Et le son de ta voix, cette haine, ça en devenait presque séduisant si tu savais. Restant pourtant là, te toisant, si j'avais eu un semblant la force de mon époque j'aurais pu te terrasser en un claquement de doigts. Mais non. Regarde. C'est de deux haches tranchantes que je suis armé ce soir. Deux haches, comme le faisaient jadis ces hommes que je respectais. Ces hommes qui me vénéraient. Héritage ancestrale d'un peuple qui n'est désormais plus. Tu n'es que honte pour tes ancêtres. Honte, de n'avoir de respects pour ce qui fut ton peuple. Honte, pour ces hommes qui méritaient tous le respect des Dieux d'Asgard. Regardes-toi, ton mépris me dégoute, tes actions ne sont qu'infamies. Et tu te crois respectable ? Non, tu peux me croire, les âmes du Walhalla ne peuvent être fier de ce que tu es Sihvonen. Ton fils, fille, qu'importe, lui, à de l'avenir. Mais toi ? Alors dis-moi, que ressens-tu face à cette vérité ? Celle que j'ai fait de la chair de ta chair, du sang, de ton sang mon élu ? Ah que d'honneur. Je reviendrais. Crois-moi, ne te l'avais-je pas promis cette douce vengeance que je touche enfin du bout de mon doigts ? Oui. Elle est là ma vengeance. A porter de main. Bâtard !

« Austar Sihvonen. Au lieu de parler il aurait dû mieux fallu sécuriser la prison dans laquelle on m'a enfermé. Voyons, tu ne pensais quand même pas que je ne m'en sortirais pas vivant ? Je reste Loki, ne l'oubli pas.»

Je reste. Fier jusqu'au bout. Fier et libre jusqu'à la mort. Je suis la discorde ! Je suis et je resterais à jamais ce Dieu qui s'est sauvé de toutes les situations les plus improbables par son intelligence et sa fourberie. Comment oses-tu penser qu'une cage de verre et un serpent suffisait à me garder cloitré dans le noir ? Comment oses-tu me sous estimer de la sorte ? Je me le demande encore. Je me le demande. Mais ce soir, tout ça n'a plus la moindre importance. Car ce soir, je redeviendrais celui que j'étais. Puissant. Sans la moindre conscience. Car non, la conscience, je n'en n'ai plu. Je n'en n'ai cure. Je n'ai plus rien à perdre ! Mais te tuer ne me suffisais pas. Je voulais te voir agoniser, hurler, m'implorer ! Levant le bras, c'est la première hache que je viens lancer, touchant ma cible sans la moindre peine. La lame venant s'enfoncer dans ta cuisse. Tu n'aurais pas dû me chercher. Non, tu n'aurais pas dû me provoquer. Ce soir c'est dans le sang des tiens que je veux me baigner. Ce soir, je veux le voir couler, encore et encore, sans interruption, je veux m'en délecter. La vengeance me fait perdre toute raison, et toute lucidité. Je veux vous entendre hurler, tout comme j'ai pu jadis hurler. Je veux vous voir, implorant mon pardon. Vous n'êtes que l'abomination des hommes que l'on a forgés ! Vous n'êtes que la honte de Midgard. La honte des Ases et des Vannes. La honte de tous. Et ce soir, vous aller tous crever comme les chiens que vous êtes !

Spoiler:

Ven 7 Oct - 10:10
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Intervention MJ



Tour de Charlie passé, absence de réponse du joueur.

Le dôme s’ébranle sous quelque chose qui ressemble à un coup de canon, mais tient bon. Une lumière vive dans ce décor en noir et blanc et puis la chute lente d’un corps dans la Tamise avoisinante. L’Étoile du Matin déchu des cieux ? On dirait bien. Quoiqu’il s’agisse, cela approcherait bien tôt ou tard.

Sous le choc, le dôme a absorbé quelques hères avoisinantes du front de la bataille. Ygrid Ketrov : C’est ton élue Loki. Une sorcière de rang intermédiaire, elle fait partie du cercle de dirigeants du Nexus de Vladivostok en Russie. La Discorde la gangrène tant qu’elle te méprise au point d'être parmi les responsables ton enfermement et elle a gagné beaucoup en influence et privilèges par cette trahison. A la vue de ta hache dans la cuisse du Patriarche Sihvonen, son cœur gronde de rage, tant qu’elle va à ton encontre. Entre ses mains, le feu se forme, boule au cœur de lave, brûlant comme un volcan qu’elle t’envoie avec fracas au visage. Le feu, ton élément, Loki. Quelle insolence, ne trouves-tu pas ?

Il y a aussi ces êtres. Un loup-garou sous forme bestiale. Probablement un ritualiste pour maîtriser à ce point sa volonté. Toute autre bête se serait abandonnée à ses instincts. Une sirène, visage adorable, attrayant, chant enivrant, mais dans ses bras, c’est de griffes qu’elle enlace, de crocs qu’elle embrasse. Il y a un berserker, ours dépendant. Une chance Loki, qu’ils soient de ton côté et que contre les morts, ils se dressent et massacrent. Pour le coup… Ces morts seront vraiment morts, terreau nécroman.

Tour de Morghann.
Loki, si tu le souhaites, tu peux diriger, décider, dans tes posts RP, des actions des trois créatures de ton camp




Dim 23 Oct - 18:59
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Le regard de Morghann s’était posé sur son jumeau avant de le voir disparaître dans des dimensions imperceptibles. Il déglutit. Il savait ce qu’Howard recherchait. Il savait aussi combien le voyage pouvait s’avérer dangereux. Son autre frère ne tarderait pas à pointer le bout de son nez et les alarmes ne vinrent qu’à annoncer ce à quoi il s’attendait. Il porta un regard à son père avant de suivre Austar vers ce qui serait le dernier front avant la Chambre du Cénacle. S’il avait peur ? Comme n’importe qu’elle soldat qui se présenterait au combat. Il avait déjà tué, par nécessité plus que par désir du sang. Il avait côtoyé la mort bien plus que ces alliés sans que cela ne fasse de lui quelqu’un de prêt pour cela. Héritier, il ne pouvait ni fuir ni défaillir. Seulement se tenir droit et se montrer fort. Mais comment avoir ces qualités quand à la tête du front ennemi se tenait Anthony, son frère, celui pour lequel il avait accepté, concédé ? Celui qu’il avait agréé, intégré au sein de son maigre foyer. Comment ne montrer de lui que le marbre quand face à lui se dressait un homme qui l’avait ouvertement menacé de mort auprès d’Howard et tenait en sa poigne Longinus ?

Il serra les dents, son âme enjoignant celle de son aîné gémellaire pour constater… Et bien qu’il était aussi mal barré. Il n’y en avait pas un pour sauver l’honneur de l’autre. Un mur translucide se dressa devant le front du Cénacle, alliés d’outre tombe, fantômes adorés. Une centaine, peut-être plus. Morghann pouvait en invoquer d’avantage mais se le refusait. Il avait promis à Howard de fermer les portes vers l’Ailleurs. Il n’irait y puiser de la puissance qu’en cas d’extrême nécessité. Les événements suivant s’enchaînèrent. Le pâle décor offrait son lot de morts. Il avait perdu ses fantômes, mais il savait qu’ils se battaient encore sur le front. Il les sentait et par eux, voyait encore ce qui se tramait. Son regard croisa celui accusateur d’Austar avant de hausser les épaules d’un air de dire ‘je vous jure que ce n’est pas les miens’. C’est qu’avec le Patriarche Sihvonen, il ne fallait pas rigoler et un bref instant, Morghann crut très sérieusement qu’il allait se prendre une giflée qui l’aurait fait atterrir dix mètres plus loin. Vieux souvenir maternel.

A l’examen de ces morts qui se mouvaient… Le nécromancien comprit bien vite combien ces morts ne l’étaient pas vraiment. Ils ne transpiraient pas les affres nécrosés du trépas, il ne répondaient pas à ses commandements. Ces choses étaient bien vivantes et… Ne s’attaquaient pas à lui, pas plus qu’à Austar. Son regard d’ébène s’attarda sur la sirène. Il se savait sensible aux drogues, influençable. La sirène était son ennemie prioritaire. Le reste avait presque l’air mignon à côté. Souffle télékinésique, il la projeta au loin. Au pire, elle mettrait du temps à se relever. Au mieux, elle se briserait la nuque sur le coup. Geste vif de la main, il expédiait les autres un à un. Maintenir ses fantômes au combat hors du dôme lui réclamait trop de flux magiques pour qu’il accepte d’aller trop vite en besogne. L’obsidienne de ses yeux s’encra plus sombrement quand les cadavres se relevèrent, cette fois, sous ses ordres, leur dépouille serviraient à mener un nouveau combat. Les fils éthérés de ses marionnettes étaient encore fragiles. L’apprentissage était récent, peu consolidé, son ascendant sur ces morts n’était pas des plus fermes qu’il soit mais… Suffirait pour mener cette danse là.

Mer 26 Oct - 9:42
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La Destinée
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Austar Sihvonen, Patriarche de la Famille Sihvonen

Mépris, voilà ce qu'il ressentait à l'égard de cette divinité qui s'illusionnait, mais de ses lèvres scellées ne s'écouleraient jamais l'entière vérité. Si Loki n'avait la clairvoyance de la discerner, alors lui ne l'aiderait en rien et le laisserait se fourvoyer. Plus il serait berné et plus il serait aisé à conduire là où il devait aller. Alors lui, patriarche au cœur d'acier, se tait et le toise, haut et digne, fier guerrier. Il le toise même lorsqu'il retire la hache de ses chairs, laissant la blessure se couvrir d'une fine couche de gel, pas une goutte de sang pur versé. Avait-il seulement comprit, son adversaire ? Avait-il seulement perçu l'absence de ce qu'il aurait pourtant dû remarquer ? Mais qu'importe en fin de compte, qu'importait également le jeune Earl… Ces pitoyables créatures, toutes autant qu'elles étaient, avaient oublié ce qu'était la puissance du Concordat, des rois et des reines de la magie. Il inspira profondément, bloqua l'air dans ses poumons, et un bref instant plus tard ? L'air lui-même palpitait, pulsait sourdement, comme un cœur humain, d'abord lentement, puis de plus en plus fort, secouant les racines de leurs cortex magiques. Venu du tréfonds de la trame magique pulsante, un cor résonna tandis qu'une lance de lueur fantasmagorique venait se loger dans la main du Sihvonen, la température descendant progressivement vers les profondeurs abyssales du grand nord.

Enfin, il avança, le regard d'un bleu irradiant posé sur la divinité du Panthéon qui suivait sa famille depuis une éternité. Chaque pas fait davantage trembler le dôme, chaque mouvement fait tomber la température un peu plus, alors que le scintillement dans son poing fermé prend des lueurs d'aurore boréale. Sa peau s'illuminait de l'intérieur, ses yeux se faisaient deux éclats dignes des étoiles d'antan… Et alors, il brandit son arme miroitante dont le tintement rappela à l'essence même de ceux présent la violente passion des batailles d'antan. Mais dans les rangs du Cénacle comme des rebelles, la peur commence à courir, n'épargnant pour le moment que l'entourage de Loki et de Morghann. La puissance palpitant dans l'air n'a rien de commun avec celle à laquelle les combattants sont habitués. Elle est plus pure, plus féroce, plus intense que toute autre, glissant sous la peau, caressant de doigts tendres et de griffes cruelles, broyant la sensibilité de toutes les créatures dans un rayon d'une vingtaine de mètres. Et plus les minutes passaient, plus elle était intense, à en faire trembler les murs et le plafond, signe avant coureur de l'apparition d'une créature sans commune mesure. Les anciens, de ceux qui vécurent les premiers âges du monde, la connaisse encore bien, cette lueur….

Et soudain, il attaque enfin, abattant sa lance contre le Dieu de la discorde et ses sympathisantes. Fendant le sol lui-même en deux pour révéler l'architecture magique qui la compose. L'aura aveuglante n'est que la face émergée de l'iceberg, car le compte à rebours venant de s'engager pourrait bien coûter autant aux pros qu'aux contres.

Note MJ : Austar est en passe de se transformer en Archon, un avatar de magie pure, et accessoirement incontrôlable à l'heure actuelle ! Il absorbe la magie alentours et la concentre en lui, en l'équivalent d'une centrale nucléaire miniature et instable. S'il parvient à s'élever au rang d'Archon, le combat sera terminé, en l'état… fort heureusement pour vous, son statut transitionnel actuel l'empêche de maintenir son bouclier.


Dim 30 Oct - 14:08
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La Destinée
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Intervention MJ



Tour de Loki passé à sa demande.
Tour de Charlie supprimé : sortie d'intrigue.

Aria et Kessy intègrent ce groupe après la chute dans la Tamise qui a fait l'objet de ma précédente intervention MJ. Charlie est mis hors jeu, à terre, par ses assaillants.

Objectifs mis à jour.

Tour de Kessy


Lun 21 Nov - 11:28
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La démone ne chercha même pas à se dégager de la menace du couteau. Ainsi, la petite « Claire » comme elle s’était nommée avait des crocs, un en tout cas, et plutôt impressionnant. Kessy n’éprouvait nulle crainte, mais ne provoqua pas pour autant le courroux de l’entité magique qui la tenait en son pouvoir. La suite l’intéressait trop pour qu’elle interfère de quelque manière que ce soit… pour le moment.

Son attente fut récompensée rapidement, lorsque sa ravisseuse l’entraîna à sa suite dans le portail et que le décor se désagrégea pour se reformer autour d’elle, bien différent de tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle refit surface, nullement gênée par la froideur de l’eau, et pris quelques secondes pour raccorder sa pensée à ses gestes. Où était-elle ? Le couteau ne lui frôlait plus la gorge, mais le paysage ravagé qui s’offrait à ses prunelles n’avait aucun sens. Le pont. Les silhouettes sur le pont, lui murmura sa conscience. Kessy releva les yeux, distinguant sans vraiment y croire les petites ombres des combattants. Elle se sentait à l’abri dans l’eau, et bien peu concernée par ce qui pouvait bien se tramer plus haut, mais là encore, une profonde certitude s’ancra en elle : quelque chose ici se jouait, quelque chose d’essentiel. Il ne restait nulle trace de celle qui l’avait entraînée ici, du moins n’en sentit-elle aucune. Bien. Elle avisa la présence de Morghann et se mordit les lèvres pour retenir son appel. Les yeux de la mort, le regard de Mortimer, songea-t-elle brièvement en essayant de se trouver une raison de ne pas intervenir. Observer, uniquement, et rapporter à Eurynome les détails de ce qui se tramait. Elle avait beau avoir tiré un trait sur tout sentiment envers Morghann, la démone ne pouvait taire complètement l’élan qui la poussait vers lui. C’était la première fois qu’elle le voyait à l’œuvre, qu’elle contemplait ce pourquoi elle avait tant perdu. Et le spectacle était plaisant. Bien trop plaisant. Au prix d’un modeste effort de volonté, Kessy rassembla ses pouvoirs et visualisa sa destination, jusqu’à se retrouver sur le pont au même titre que les autres. Ses pouvoirs de téléportation ne lui permettaient certes pas de franchir de trop grandes distances, mais ils avaient suffi pour la placer en périphérie de la bataille. Parfait.

La puissance saturait l’air ambiant, sans limite, gênant la concentration de la démone. Les morts combattaient les vivants mais seul Austar importait. Il fallait arrêter cette chose qui semblait gagner en pouvoir de seconde en seconde, et stopper le processus. Kessy le percevait. Sinon, tout serait terminé. L’idée de la fin, après l’avoir longtemps affolée, ne remuait plus en elle que quelques vagues protestations mais elle ne se sentait pas pour autant prête à quitter la scène sans avoir apposé sa marque dans « l’histoire ». Prête à servir de cible, elle ferma les yeux, appelant tout ce qu’elle pouvait rassembler de magie démoniaque et ne rouvrit les paupières que lorsque le pouvoir concentré l’enveloppa d’un halo de feu écarlate. Sa véritable apparence noyée dans les flammes, la démone dirigea l’ire des enfers droit vers le danger immédiat que représentait le patriarche Sihvonen, espérant que d’autres joindraient rapidement leurs efforts au sien pour faire tomber la menace. Elle ne pourrait tenir bien longtemps ainsi, déjà ses membres tremblaient sous l’effort, la magie la traversant happant au passage toutes ses forces. Quelques secondes encore, et elle serait totalement vulnérable, vidée par l’effort.

Mer 23 Nov - 10:49
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
La situation s’était envenimée en un temps si concis que lorsque Morghann dirigea ses prunelles d’obsidienne sur son oncle viking, il ne put dissimuler l’expression de peur qui l’avait saisi jusqu’aux entrailles de son âme. A moins que ce ne soit les battements de cœur perdus d’Howard qui l’avait saisi si rudement. Les deux peut-être. « Cessez mon Oncle ! » cria-t-il en invocation de sa raison envolée. Mesure vaine. Qu’importe la mouche qui avait pu piquer Austar, les conséquences pourraient s’avérer fatales si la bombe n’était pas désamorcée promptement. Chose à laquelle s’investit la démone qu’il n’avait pas vue venir, mais dont le brasier héraldique attira son œil avec la même appréhension que devant un bûcher de l’Inquisition. Il ressentait les tremblements magiques, instables qui émanaient du Patriarche Sihvonen. N’était-ce pas une réaction exagérée de l’Élu d’Odin ? Il y avait bien des façons plus aisées de venir à bout d’une déité délitée. Le nécromancien savait les nordiques forts sanguins, n’en témoigne que sa propre mère, mais… A tout bien réfléchir, c’était du Sihvonen tout craché, nonobstant la démesure lorsque le cœur était touché. A bien des égards, ce peuple scandinave était sensible et celui qui se prenait le revers de leur main ne ferait pas longtemps le fier.

Débarrassé des ennemis un peu plus tôt, il y avait fort à parier que ceux-ci tourneraient crocs et griffes vers Austar à présent. Il aurait fallu être fou pour ne pas saisir, alliés ou ennemis, que le Patriarche venait, en son acte à rebours, de se placer seul contre tous. Les cadavres que le sorcier maniait vinrent à choir sur le sol putride, délaissés par leur marionnettiste. Les fantômes restés sur le champ de bataille s’évanouirent dans le néant, révoqué : Morghann nécessitait ses forces complètes s’il désirait s’attaquer à un tel morceau. Les traits de sa magie nécromancienne s’insérèrent dans les flammes infernales de son ancienne épouse, s’y enlaçant avec sérieux, grossissant son flux comme on ouvre les vannes dans un torrent. La chair brûlée du patriarche fut un terreau fertile à sa nécrose, une porte grande ouverte pour que l’étreinte du trépas s’introduise dans sa chair, dans ses veines, dans son être entier. Il dirigea son poison à son esprit, cherchant à endormir son cortex cérébral. Il ne voulait pas le tuer, mais de la peine capitale, il était drapé, il n’avait rien d’autre à lui apporter que le linceul, conduisant son oncle progressivement à l’article de la mort. Il l’y poussait suffisamment loin pour l’arrêter, le retenait pour qu’il ne vienne à s’éteindre. Il l’envoyait lentement vers cette fine limite, cette corde intangible entre la vie et thanatos, un entre deux mondes où Austar Sihvonen ne pourrait plus blesser personne.

Morghann se nourrissait grandement des flammes de Kessy pour planter ses griffes encore mal assurées. Elle lui facilitait la tâche et pour autant, la laisser en première ligne si leur action aboutissait lui laissait bien des remords humains. Elle avait beau être le démon qu’il percevait, son essence était encore celle de sa défunte conjointe et une part de lui même peinait à accepter sa nouvelle disparition sans broncher. Et pourtant, que pouvait-il faire d’autre ? Toute sa magie était déployée en son action qu’il ne saurait pas même la gracier d’un simple bouclier s’il le voulait. Quant à lui demander de cesser… Que ferait-il sans elle ? Pour l’instant, elle lui était devenue indispensable, indissociable. « Tenez bon, Lady White. »

Dim 27 Nov - 17:39
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La Destinée
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La Destinée

Austar Sihvonen, Patriarche de la Famille Sihvonen

La colère était devenue le centre de son monde, une colère monstrueuse, à la hauteur de l'insulte qu'on lui faisait, qu'il avait lu dans ce minuscule petit cerveau égoïste et vain. L'affront était bien trop présent pour qu'il ne le punisse pas, l'ire était trop grande depuis l'instant où ce rat de Réanimateur avait envoyé son message de rébellion. Comment osaient-ils tous ! Et soudainement, l'attaque dirigea son regard vers la minuscule démone qui pensait espérer l'attaquer. Ses yeux d'un bleu transcendant ressemblaient à deux soleils céruléens, deux étoiles à la lueur froide et intransigeante, inexpugnable. La forme aux contours à présent moins distincts se tourna vers elle et sembla se crisper, chasser un insecte de son dos tandis que la magie nécromantique venait soutenir le flot du brasier. Il y eut un tintement cristallin dans l'air, suivit d'un grondement qui secoua leurs squelettes friables alors que la haute silhouette se redressait et élevait une main dans leur direction. Il y eut, dans l'atmosphère autours d'eux, comme une succion, avant que l'air ne se teinte d'ondoiements dorés alors que la créature arrachait un morceau de l'énorme nexus de sous le Siège et le tirait vers eux. Un bref instant, le temps d'un battement de cœur, rien ne bougea…

Morghann, plus sensible à la magie, pouvait voir les milliards de trendrils dorés qui s'agitaient dans l'air, se tordaient, parfois s'effilochaient sous la pression qu'exerçait la chose gonflée de la magie des lieux. Il pu sentir l'acuité impalpable du regard d'Austar sur lui, et dans sa tête résonner un chuintement froid et inhumainement furieux. 'Traitre !' hurlait-il d'une voix qui n'était pas la sienne, un tintement magnifique, musical, à vous retourner les tripes et qui pourtant se fracassait sous le crâne comme des milliers d'éclats de verre brisé. Sous ses yeux, le corps humain d'Austar se para d'un creux, comme s'il s'ouvrait de l'intérieur et soudain, une sensation étrange le prit.

Kessy sentit le froid et le vent plus qu'elle ne vit la magie, et sous le couple séparé par la vie et la mort, le sol de cette Londre puante et salie s'ouvrit. Sur le vide, sur l'immensité, sur… quelque chose de profond, comme une fenêtre sur un autre monde. Sous leurs pieds sourdait une lueur terrible, et le vent s'échappait de cette fenêtre pour venir fouetter leurs corps. Impossible pourtant pour eux de savoir exactement de quoi il s'agissait sans baisser les yeux. La lueur se concentra à leurs pieds, leurs ombres parurent s'allonger et se disloquer puis se recomposer en des formes grotesques, vaguement humaines, mais des formes qui rappellerait sans doute à Kessy ses années en Enfer : des âmes perdues et déformées. Celles-ci cependant, sont gelées.


Sam 3 Déc - 10:17
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Aria Goodman, le cygne blanc


La bonne nouvelle, c’était de l’archange ne nous avait pas suivi. Ou s’il l’avait fait, cela n’avait guère abouti. La mauvaise nouvelle, c’était que la démone m’avait échappée, profitant de la chute pour se libérer. L’eau fut glacée, mais mon corps se para de plumes à l’éclat blanc et pur. Presque une tare dans ce Londres grisâtre et maussade. Cygne, je nageai jusqu’aux quais. Je ne sentais pas la créature de Dieu. Tôt ou tard, il faudrait remettre la main dessus. Si le Vatican était parmi nous, c’était un problème que nous aurions tord d’ignorer ou de remettre à plus tard. Si ce n’était la magie céleste dont les flux vinrent à mes sens, celle-ci me glaça le sang et j’accourrai à sa provenance non pas goût du risque mais par nécessité de sa connaissance.

Les silhouettes se dessinaient. Je retrouvai l’être des enfers, par un nécromant appuyé œuvrant tout feu tout flamme à l’encontre d’une âme qui se gavait d’une magie venue des confins nordiques. Le froid, ici, était plus sensible encore et je frissonnais. Tout vibrait, comme une maison qui se détruisait, les flux de magie instables défilaient au souffle d’un froid hivernal. Pauvre fou. Comment pouvait-il oser rechercher de la puissance dans ce qui annonçait la mythique fin du monde scandinave ? Ce viking avait-il perdu la tête ? Blanche, je venais me dresser à son encontre, entre le couple qui luttait déjà, veillant à ne pas choir dans les limbes de ce qui sifflait sous nos pieds. « Faites attention mes poussins. » fais-je à l’intention des deux jeunes êtres. Si jeunes qui auraient pu être mes petits oisillons.

Je tendais le bras devant moi, paume levée vers la voûte du dôme comme si je tenais un objet mais que pour l’heure, il n’y avait que le vide. Lentement, les éclat blancs et dorés se condensent sur ma main et le long de mon bras comme le plus précieux des atours, formant plus distinctement une arbalète de pure magie, ma magie. Fut un temps où cette arbalète orna le bras du Prince Siegfried, cet homme qui se battait à désespoir de son cœur, refusant le mariage arrangé que lui voulait sa belle lignée, pour rêver l’amour parfait, l’idéal d’une épouse inatteignable, un cygne blanc d’un noir mage la captive et son amour en carreau d’arbalète pour vaincre tout les obstacles. L’arme se formait, par mon bras gouverné, carreau, éclatant d’une puissance rare dans le creux qui lui était destiné.

J’orientais mon tir vers l’aliéné scandinave, persuadée que je saurai corriger les défauts de ma visée et qu’en son cœur viendrait se planter la foudre du Bien. Je tissais encore les liens de la pique acérée, la chargeais d’une force surnaturelle et lorsqu’elle fut prête, je la maintenais, et de ma seconde main, je tendais la corde. J’expirais, vidant mes poumons et tirait. L’attrait vint se loger dans le torse du Patriarche qui chuta sous l’impact malgré sa carrure. Le coup était porté avec une intensité telle qu’elle faisait plus qu’égaler la résistance d’un Patriarche. Rapidement, j’armais de nouveau. Je n’aimais pas tuer. Il y avait toutefois des situations qui le nécessitait.


Dim 4 Déc - 12:52
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Tour de Loki passé : sortie d'intrigue

La lance abattue sur Loki par Austar Sihvonen l'irradie de douleur. Si dans un premier temps, la divinité espère que ses quelques brèves secondes, genou à terre, lui permettrons de se relever, la réalité le détrompe. Ce qui devait être un repos réparateur s'éternise et prospère, pesant lourdement sur son orgueil. Sa plaie se cautérise par un gel surnaturel, un froid que mêmes les éons d'autan ne faisaient qu'approcher. La glace déchire plus encore la chair alentour comme une gangrène qui se propage. Son être entier est lourd et vide, abandonné par ses forces. Tout n'est qu'un amas de nerfs à vif.

Avant de perdre totalement conscience, dans un élan de lucidité transcendante qu'on effleure souvent à l'article de la mort, Loki... Tu sais que ce qui est en train de se passer est d'une horreur inqualifiable. La frayeur te saisit et te foudroie à l'écho des prophéties scandinave.

Mais tu ne peux rien faire à présent et ton inconscience est tourmentée par un hiver plus rude encore que celui des géants.

Tour de Kessy



Dim 25 Déc - 16:08
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La tension la submergeait alors que son pouvoir la fuyait, s’échappant vers la cible. Elle y mettait tout son cœur, du moins, ce qu’il en restait, toute sa concentration, et toute sa volonté. Pourtant, bien malgré elle, elle sentait la source se tarir, se disperser, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus capable d’alimenter le flux brûlant dirigé vers l’ennemi. Elle s’effondra comme au ralenti, les ombres de sa forme véritable s’éteignant en même temps que les flammes qui l’avaient entourée alors qu’elle retrouvait son corps physique et les sensations l’accompagnant. Après le brasier venaient le vent, la glace, et le froid magique lui mordit la peau, la faisant frissonner. La puissance déployée par chacun l'effrayait presque, l'oppressait, comme une gigantesque poigne qui pouvait d'un moment à l'autre se refermer sur elle et l'anéantir. Avait-elle échoué ? Qu'allait-il advenir des autres, de Morghann ? Ce qui s’ouvrit sous ses pieds, sans répondre à cette question, la projeta quelques mois plus tôt, en enfer, où elle avait déjà pu contempler des âmes suppliciées. Quelque chose clochait pourtant. Quelle sorcellerie était-ce donc, eut-elle le temps de se demander tout en prenant garde à n’y pas sombrer, avant que n’intervienne l’immaculée. La démone s’immobilisa, regardant ces autres mener le combat qu’elle n’avait su conclure par elle-même. Le spectacle s’annonçait grandiose et rattrapait presque la faiblesse dont elle avait fait preuve. Subjuguée, elle contempla l’entité armer son arme et décocher l’une des flèches qui, elle l’espérait, mettrait un terme à la folie furieuse qui les avait réunis ici. Elle n'osait encore regarder le patriarche, et contempler la réussite ou bien l'échec de cette dernière attaque.

Mer 28 Déc - 17:17
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Intervention MJ



Un bref instant, il resta allongé sur le sol. Puis, avec une grâce prédatrice, en des mouvements inhumainement fluides, il se redressa et noua autours de la flèche, blanche et immaculée sur sa peau à présent sombre et indigo, de longs doigts crochus, à la texture aussi glacée que le souffle du Réanimateur. Lentement, mais sans hésitation, il retira le trait de son torse et le tint un instant à hauteur de son visage, les yeux, des puits luminescents, examinant avec intensité la création énergétique. Il la tourna lentement d'un côté puis de l'autre, un liquide clair et pâle s'échappant de la blessure pendant ce temps, sans que cela semble réellement le déranger. Puis, avec une faim qui fit trembler les fondations d'une réalité qui se distordait, il aspira l'énergie du carreau. Sa silhouette se troubla, puis gonfla, atteignant la taille d'un ogre ou d'un troll sans pourtant perdre sa découpe humain, alors que la surface gonflait par endroit de cloques de magie pure qui éclataient, laissant apparaître une bouffée opaque rapidement aspirer de nouveau, d'autres parcelles de son être se tordant, comme si la peau était constituée de vers grouillants qui distendaient le vélin. Les traits s'effaçaient, ne laissant que l'impression de l'homme alors que la pression magique autours de l'Archon ne faisait que se renforcer, la créature ayant de toute évidence appréciée le don offert par le cygne blanc. Sous ses pieds, le vide s'ouvrit plus encore, et tous ceux qui le contemplait y tombaient irrémédiablement tendit que la chose amassait toute la puissance qu'elle pouvait trouver. Le soudain appel de magie, lorsque le dôme se fracassa, lui permit de grandir encore, gargantuesque faim béante qui tourna son regard vers le nouveau venu. Un instant, les longs doigts de givre se tendirent vers l'ancien dictateur…

… puis le dextre menaçant s'arrêta tandis que l'entité presque achevée mais encore gourmande se tournait vers le tendril qui s'extrayait du vide de l'Ailleurs. La chose sinueuse, puissante et sombre vint s'enrouler autours de la forme éthérée et la bloqua comme si elle était encore un corps mortel. Agacé, l'Archon chercha à s'en débarrasser, et le geste suintant de magie qu'il eut vint faire exploser une partie du champ de bataille, vaporisant plusieurs créatures comme s'il s'était agit de feuilles dans un brasier. Mais l'appendice ne cessa pas de resserrer son étreinte. Il planta les griffes dans l'exemple de chair visqueuse, avant d'être finalement bloqué par la puissance de ce qui n'était ni muscle ni magie mais une implacable volonté. Pourtant, alimenté en puissance par le nexus présent et les combattants, pompant dans la force du cygne blanc, l'Archon résistait encore à la domination qu'on lui imposait. C'était un combat de titans, entre deux entités ne pouvant manifestement ni céder ni abandonner, ni faillir. Tous les autres s'éloignaient, frappés de respect devant cette masse grouillante et dangereuse, irradiante. La chose sinueuse parvint à arracher un bras à l'Archon, laissant pleuvoir la glace sur la zone de combats, avant que l'entité magique ne reforme le membre arraché et désormais libre. D'un geste impérieux, il saisit son opposant à bras le corps. La suite ne fut plus qu'une masse brouillonne et instable qui fondit le décor alentour en une masse de chaos informe et glacé, une onde de choc si violente qu'elle détruisit les protections alentours, faisant voler en éclat les sortilèges passifs placés un peu partout, mais inspirant une terreur suffisante aux belligérants pour qu'ils cessent de s'affronter.

Un silence pesant plane désormais sur l'espace torturé et déchiqueté, l'emplacement de la chute de l'Archon est marqué d'une plaque glacée et pulsante de magie. Ceux dont les sens sont suffisamment aiguisés comprennent bien vite que l'entité n'est pas détruite mais réduite à l'impuissance… pour le moment. Au-dessous de l'espace marqué se dresse l'appendice squameux qui, lentement, se rétracte de nouveau vers les profondeurs de l'Ailleurs dont il a été éveillé. Tout proche de Nikolaïs, une silhouette marmoréenne se glisse, le visage souriant, ses yeux d'étoiles portant l'amusement. « Si j'étais vous, je partirai me cacher dès maintenant, avant que cela n'arrive…. »



Dim 8 Jan - 20:50
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Intervention MJ



Aria, Austar et Kessy sont KO, Morghann rejoint le groupe 2.



Dim 8 Jan - 22:08
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INTRIGUE | Scavenger (groupe 7 temporaire)
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