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 A votre service | Pryam

Johan Rosemary
L'étrange sous la normalité :
“L'ange ne diffère du démon que par une réflexion qui ne s'est pas encore présentée à lui.”

Tell me More : Écuyer des Earls, Archange s'ignorant
PROFESSION : Psychologue
Crédits : Jaco Van Den Hoven
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Johan Rosemary

Au départ, il était simplement venu pour récupérer quelques-unes de ses affaires au château. Puis, il avait pensé que ce serait certainement un bon moment pour effectuer un premier retour auprès de Pryam Earl. Il ne revenait plus beaucoup au château, simplement parce qu’il avait beaucoup à faire et encore davantage depuis l’annonce du Réanimateur le 1er Mars. Les membres de l’Envers servant dans la police et Scotland Yard étaient en alerte maximum. Les divisions spéciales étaient déployées. Toute la ville bougeait en prévision du 31. D’un cote comme de l’autre il fallait l’imaginer. Lui aussi était sollicité. Sachant cela, plutôt que d’attendre au risque de manquer le coche, il préférait s’exécuter immédiatement. Au moins pour prouver qu’il n’oubliait pas sa mission. On lui faisait confiance après tout. Il ne voulait pas décevoir. Et puis, il y avait autre chose… Avec tout ce qui se passait, le Lord devait être énormément demandé. Le reste de la maisonnée prenait-elle suffisamment soin de le soulager des petits tracas quotidiens ? Les serviteurs étaient-ils suffisamment attentifs à son bien-être ? C’est qu’il s’inquiétait beaucoup. Et il n’avait pas entièrement l’impression d’être à sa place. Impossible de savoir exactement ce qui causait cette sensation, mais elle persistait. L’hypothèse la plus simple était qu’il n’avait jamais servi qu’au château auparavant. Et des membres de la lignée plus… Earl que l’homme auquel il avait été destiné. Peut-être était-ce en partie que l’ambiance n’avait vraiment rien de joyeux. Mais il n’avait aucun moyen de véritablement vérifier ces hypothèses. Alors rentrer au château, même brièvement, lui faisait du bien.

Il avait rassemblé ses affaires, avait chargé sa voiture, puis était revenu pour demander une entrevue à Pryam. Ainsi, rien d’autre ne viendrait troubler leur possible face à face. Son portable était sur silencieux, en dehors des appels d’urgence. Son attente, il l’avait passé dans le salon principal, assit sur un fauteuil à observer la décoration des lieux. Une petite angoisse lui nouait les tripes. Et si quelque chose n’allait pas ? Et s’il avait changé sans s’en rendre compte ? Et s’il le dérangeait ? Et si finalement ce retour n’était pas une bonne idée ? Pourquoi s’inquiétait-il comme cela d’ailleurs ? Expirant profondément, il s’obligea finalement au calme, juste au moment où on lui permettait de voir le Lord. Il se releva, remercia le serviteur et quitta la pièce pour rejoindre l’aile réservée au patriarche, jusqu’à arriver devant la porte du bureau. Toquant comme à son habitude, il patienta quelques secondes avant d’actionner la poignée et pousser le battant ouvert. L’ambiance était plus détendue que lors de sa dernière visite, mais pas celle dont il se souvenait. En un sens, peut-être la tension de ces dernières semaines s’était-elle glissée dans ce sanctuaire. Refermant derrière lui, il s’avança et vint s’incliner devant le Lord. Il y eut un bref silence, pendant lequel Johan hésita, le malaise s’accroissant d’un coup. Puis, il sembla s’effacer, et l’écuyer estima qu’il était certainement dû au trac du retour. « Monseigneur, je suis venu pour vous remettre mon premier compte-rendu » Ce n’était pas forcement substantiel en terme de secrets et d’informations ultra-importantes et confidentielles, mais c’était une approche globale de ce qu’il avait pu estimer du foyer des jumeaux, de leurs vies, de l’ambiance globale et de tout ce qui pouvait se sentir ou se comprendre simplement en habitant là. Ça, et un ensemble concernant Morghann lui-même.

Il n’avait pas cherché à être fouineur. Mais il avait été objectif, attentif, et critique. En bref, ce qu’il aurait été avec un patient. C’était une entrée en matière, et il espérait que cela le satisferait. Le dossier fut déposé sur le bureau déjà chargé et il recula de nouveau. Quelques secondes s’écoulèrent encore avant qu’il ne prenne son courage à deux mains. « Lord, si je puis me permettre ? » Il attendit qu’on lui en donne l’autorisation puis poursuivit « Depuis l’annonce du Réanimateur, vous devez être débordé. S’il y a quoi que ce soit que mon humble personne puisse faire pour vous soulager je le ferais avec plaisir Monseigneur » Puis se taisant, il se demanda s’il n’avait pas été trop intrusif. Il avait certes de bonnes intentions, mais parfois, les meilleures intentions du monde produisaient les pires résultats. Et il n’avait vraiment pas envie d’être de ceux-là.


Mer 22 Juin - 13:08
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Pryam Earl
L'étrange sous la normalité : Je suis Sécrétaire Général du Cénacle, patriarche de la famille Earl.
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Pryam Earl
Patriarche Earl
Aujourd'hui était une de ces journées où il regrettait de ne s'offrir aucune addiction à l'image de la théine ou de la caféine, qui semblait faire tant de bien à l'énergie de certains membres du commun des mortels. Son cerveau chauffait, bouillonnait, et il commençait sérieusement à peiner à rassembler énergie et volonté pour continuer les tâches soigneusement alignées dans son emploi du temps, parfois superposées. Il devait faire tout cela, et en moins de vingt-quatre heures. Même son sommeil était chronométré. Sans la magie, il ignorait si la fatigue l'aurait emporté, ou si les mille pensées qui occupaient son esprit l'auraient retenu. Il ne voulait pas en faire l'expérience.
Les touches de son clavier s'enfonçaient, seules, tandis que sa plume grattait un bout de papier. Le cliquetis et le bruissement cessèrent en même temps, après que le Lord eut ouï que l'on toquait à sa porte. Il ne répondit pas. Si la raison en était véritablement importante, le visiteur insisterait. Secrètement, Pryam était suffisamment curieux et lassé pour vouloir que la personne insiste. Secrètement, il était également suffisamment surchargé pour espérer que ladite personne ne vienne pas ajouter une ligne supplémentaire à son agenda.

Celui qui venait était son Johan. Un Johan qui lui faisait désormais probablement des secrets, mais envers lequel il avait grande confiance; assez de confiance pour encore considérer qu'il était sien. Les yeux noirs cernés d'ombres du patriarche restèrent accrochés à la silhouette de son serviteur, lequel ne paraissait pas à son aise. Le manque d'habitude, sans doute, d'avoir à jouer à un tel jeu devant Pryam. Il s'y ferait, sans doute… En attendant, il y avait assurément moyen d'en jouer.
Aucune émotion ne fut transmise par le patriarche. Le vif intérêt porté à cet interlude se voyait balayé dans sa démonstration par la fatigue inavouée du protecteur du Secret. D'un geste de la main, il invita l'écuyer de son fils à s'approcher. Les touches du clavier avaient brièvement repris leur danse, afin d'achever au moins ce qu'il avait commencé. Ses mains libérées s'emparèrent avec délicatesse du dossier. Ce dernier était plus conséquent que ce que Pryam avait espéré, en si peu de temps. Son Johan était efficace. Le Lord tournait lentement les pages du dossier, le feuilletant en diagonale, sans se soucier du silence qu'il imposait à celui qu'il voulait remercier et complimenter. Il n'eut pas le temps d'initier cet ouvrage; Johan parla avant lui. Un bref hochement de tête offrit l'autorisation que l'écuyer attendait. Mais le psychologue n'eut à nouveau le regard de son maître qu'après qu'il eut énoncé sa proposition. Un regard neutre, et pourtant… Pryam était surpris. D'une surprise qui le maintint muet un instant. Le… Soulager ? Qu'était cette notion étrange ? Parlait-il vraiment de l'aider à se reposer ? Le repos… Ce n'était pas dans l'agenda. L'envie d'accepter était pourtant grande, il ne manquait plus qu'une raison valable. Il l'avait peut-être… Mentalement, il intervertit quelques lignes d'agenda. Ceci fait, il verrouilla son bureau à distance, d'un geste de main à peine dissimulé.

"- Quoi que ce soit, dis-tu ? Es-tu vraiment prêt à saisir l'entièreté de tes mots, à les observer dans leur sens véritable ?"

Les touches de clavier se turent. Le dossier fut posé. Pryam fit reculer son épais fauteuil, appuya enfin son dos au dossier -que c'était bon !-, les mains jointes posées sur son ventre. Cette seule position, et l'autorisation mentale de ne plus s'accorder qu'à autre travail que celui ennuyeux qui l'avait précédemment occupé, suffisaient à lui donner une sensation de repos des plus savoureuses. Il en aurait presque souri, s'il s'était souvenu de la façon correcte d'user de ses zygomatiques.

"- Il y a bien quelque chose qui me détendrait. Déshabille-toi." Un ordre, un défi, et une expérience simple menée sur la fidélité et l'obéissance de celui qu'il avait envoyé auprès d'un fils qui s'était éloigné de lui.

Mer 22 Juin - 22:36
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Johan Rosemary
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Johan Rosemary

Avait-il, en définitive, mal fait de proposer son aide ? Était-ce trop présomptueux de sa part, que de penser qu’il pourrait soutenir même une minuscule part du fardeau de son Lord ? Sans doute, oui. Sans doute n'était-il pas capable de lui venir en aide plus que l'ordre qu'on lui avait donné. Après tout si on lui avait donné celui-là et pas un autre… Mais pouvait-on vraiment le blâmer de le lui proposer ? N'était-ce pas ce que tout écuyer devait faire ? Soulager son Seigneur ? Bien sûr que si… bien sûr que c'était ce qu'il se devait de faire. Alors pourquoi avait-il l'impression que c'était une erreur ? Qu'il avait mal agit ? Il ne savait pas et se faisait soudain tout petit. Silencieux, il attendit, inquiet mais n'osant plus rien dire en attendant de connaître la sentence qui risquait de lui tomber dessus. Il l'assumerait bien entendu bien que cela ne changerait pas son impression d'avoir déçu. Entendre le léger déclic de la porte qui se verrouillait le plongea dans une incertitude plus grande encore, car il ne comprenait pas ce qu'il était sensé… comprendre justement. Pourquoi verrouillait-il la porte ? Est-ce qu'il voulait le punir en personne ? Était-ce maladroit à ce point ? Il se refusa pourtant à demander. Il n'avait pas le droit de le questionner. Pryam Earl était bien plus sage et bien plus intelligent que lui, il savait ce qu'il faisait et il se devait de lui faire entièrement confiance. Il aurait forcément une explication avec sa réponse si réponse il avait, non ? Oui… oui il avait une réponse… et il faillit soupirer de soulagement.

«Vous m'avez toujours enseigné à ne prononcer que des paroles méthodiquement soupesée Monseigneur » répondit-il doucement, remerciant tout ce qui existait de n'avoir pas froissé son maître. C'était un peu inquiétant en soi, amenant forcément à se demander ce qui était si terrible qu'il lui demande de confirmer ce qu'il venait de lui dire. C'était exactement le genre de demande que l'on entendait de quelqu'un s'apprêtant à vous demander quelque chose de difficile, de douloureux ou de coûteux de bien des manières différentes. Quelque chose qu'il pourrait regretter. Mais comment pourrait-il regretter quoi que ce soit qui puisse aider son Lord ? Non ce n'était pas possible, il ne pourrait rien regretter de tel. Et il était certain que son maître ne lui demanderait rien qui n'atteindrait son intégrité. Il ne lui avait jamais rien fait de mal. Pryam avait toujours offert le meilleur au petit garçon qu'il avait été, pourquoi cela changerait-il maintenant ? « Qu... » Il se retint au dernier moment, la surpris brillant dans ses yeux un bref instant avant qu'il ne baisse légèrement la tête, rougissant. Il ne comprenait pas. Se déshabiller ? Pendant un bref instant, son esprit galopa dans tous les sens en levant haut les bras. Pourquoi voulait-il qu'il se déshabille ? Qu'est-ce qu'il voulait de lui ? Non, cela ne pouvait être quelque chose de pervers c'était impossible… Pryam Earl était un homme intègre, digne et au mariage solide.

Oui, c'était impossible que le Lord soit un déviant. Ce devait être… il ne savait pas. Une expérience ou un massage. Rien de plus. Il inspira, expira doucement. « Bien Monseigneur » Il était toujours perturbé et perdu mais il se devait lui faire confiance. Il le fallait absolument. Alors… il se déshabilla, gauche et mal à l'aise mais n'osant absolument le lui refuser. Intérieurement, il se répétait en boucle qu'il s'agissait de l'homme qu'il aurait aimé avoir pour père, qu'il ne pouvait rien arriver de mal, que tout était entre les meilleures mains possibles. Rien d'autre. Pas les paroles de Morghann, pas le bon sens. Juste le fait que Pryam ne lui ferait jamais de mal de quelque façon que ce soit. Lorsqu'enfin il ne resta que le sous-vêtement, il se serra dans ses bras et attendit de savoir ce qu'il désirait…


Jeu 23 Juin - 14:15
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Pryam Earl
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Pryam Earl
Patriarche Earl
La surprise de Johan était une satisfaction supplémentaire pour le Lord. Ils avaient caressé les limites de son écuyer. Ce passage obligé serait véritablement une expérience instructive de cet autre point de vue. C'était presque amusant, par ailleurs, cette attitude de Johan. Les joues roses, le regard qui fuyait… Etait-ce de la timidité ? Ou croyait-il vraiment qu'en son Lord sommeillait un fauve avide de chair qui lui avait caché ces tendances durant tant d'années ? Dans les deux cas, les raisons étaient absurde. S'il avait été légèrement moins fatigué, Pryam l'aurait sans doute souligné d'une façon ou d'une autre.
Ah, finalement, il lui obéissait ! Parfait. Ce gamin était vraiment parfait. Obéissant autant qu'il le fallait, docile. Les Tenak pouvaient lui fournir davantage d'enfants de cet acabit, il n'irait pas les refuser. Son regard resta appuyé sur Johan, sur ces gestes malhabiles qui l'effeuillaient. Il voulait encore jouer avec ses limites et ses craintes, voir jusqu'où il pouvait tenir. Cet enfant paraissait avoir prêté un serment, en lui affirmant qu'il allait exécuter sa volonté. Il tint jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'air frais du château vienne s'approprier sa peau. Le Seigneur de l'Envers songea qu'à l'avoir ainsi entraîné par-delà ses frontières premières, il avait sans douté repoussé ces dernières, pourrait lui demander davantage la prochaine fois. Mais il n'avait pas de raison de le faire, n'est-ce pas ?

Raclement de chaise, bruit sec des bottes sur la pierre. Le Lord s'était levé, les mains dans son dos, ses prunelles d'encre toujours fixées sur le corps presque nu de son écuyer. Si ce dernier devait exprimer une quelconque opposition, il était encore temps pour lui de le faire, de surprendre Pryam dans la confiance que ce dernier affirmait de plus en plus envers lui. Lord Earl commença à lui tourner autour, au sens propre du terme, l'observant de haut en bas, comme un bel étalon avant son achat. Dans les faits, il réfléchissait, une ultime fois, à la façon par laquelle il allait s'y prendre. Ç'aurait été regrettable d'abîmer le corps pour l'heure immaculé de celui qui était assurément son plus fidèle allié. Tant pis, il ne toucherait pas à ce tiroir de bois sombre qui contenait couteaux et encres. Il ferait sans.
Dans le silence lourd qu'il avait imposé, le murmure de sa voix paraissait occuper toute la place. Un murmure sombre, bien plus grave que sa voix au naturel. Tournant toujours autour de Johan, il traçait dans les airs des symboles. Certains étaient perceptibles par le sujet du sort, comme un tressaillement qui le prenait chaque fois que ledit symbole s'achevait. Et la voix continua, lente et monotone, durant de longues minutes, à envelopper Johan , dans cette partie de lui qu'il ignorait, quand elle était plus évidente que si un projecteur avait été braqué sur lui.
Les paupières du nécromancien se clôrent alors qu'il effectuait, tendu, son dernier cercle autour de son fidèle. Enfin ce qu'il cherchait lui apparut. Dans le noir qu'il s'était imposé, un symbole de lumière apparut. Un nom, au-delà des alphabets. Un nom connu au point où aucune recherche ne serait nécessaire. L'incantation cessa. Rouvrant les yeux, Pryam Earl se dirigea sans hâte vers son bureau, où il traça ledit symbole, pour ne point douter à l'avenir de ce qui s'était offert à lui. Il laissa Johan dans le silence et l'ignorance, le temps d'observer les possibilités qui s'offraient à lui, d'hésiter, calculer, ses doigts jouant machinalement avec son poil au menton.
Lorsqu'à nouveau sa voix s'éleva, ce fut pour ordonner, sobre et moins sombre:

"- Tu devrais t'assoir, Johan."

Lui-même le fit, revenant dans son fauteuil calmement, tout en maitrise de soi. Il attendit sagement que Johan l'imite. À nouveau il fit peser le poids de son regard sur ce petit être. Petit, insignifiant aux yeux de certains. Il fallait être aveugle pour ne pas voir tout ce qui importait en Johan, et reposait sur ses épaules.

"- Tu es un excellent écuyer, Johan. Je suis ravi de pouvoir compter sur toi." C'était le moins qu'il puisse dire, en ces temps où la confiance était une denrée rare. "À vrai dire je suis tellement satisfait de toi que je serais très fâché si, pour une raison ou une autre, tu m'étais ôté." Ses mains s'étaient posées, doigts croisés, sur le bureau devant lui. Il était légèrement penché en avant, vers celui qui était le centre de la discussion. "C'est pour cela que j'hésite. Vois-tu, avoir un ange comme allié pourrait être intéressant… Mais cela reste risqué. Et j'y perds mon Johan. Qu'en penses-tu ?" Devant la mine de son écuyer, il comprit qu'il n'avait peut-être pas été très clair, et avait peut-être omis l'information de départ. "Nous savons que l'ange Gabriel t'utilise comme véhicule. Nous avons le moyen de le réveiller… Ou de ne pas le faire."

Dim 3 Juil - 14:35
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Johan Rosemary
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Johan Rosemary

Il faisait froid, sans vêtements, dans le château, à cette période de l'année. Et le froid entrait lentement sous sa peau, le faisant frissonner, couvrant sa peau d'une légère chair de poule. Devait-il rester comme cela longtemps ? Il allait être malade, il en était certain. Et puis, c'était gênant. Il avait l'impression de brûler de honte et de gêne à se présenter ainsi devant son Lord. C'était tellement inconvenant. Ce n'était pas digne. C'était manquer de respect à son maître… mais il le lui avait demandé et il ne pouvait pas refuser. Il ne voulait pas refuser. C'était son devoir que d'obéir à son Lord après tout. Alors il restait là, à attendre qu'on lui donne l'ordre contraire, ou qu'on le guide dans ce qu'on attendait de lui. Debout, il ne bougeait pas, yeux baissés vers le sol, n'osant pas le regarder et ne voulant surtout pas savoir à quoi il pouvait bien réfléchir. En l'entendant se lever et venir lui tourner autours, il se sentit plus gêné encore, mais tâcha de n'en rien montrer, essayant de se détendre et d'attendre dans le silence des lieux. Décidément, en ce moment, ses visites à cet endroit étaient toutes gênantes d'une façon ou d'une autre. Pourtant, c'était l'une des pièces du château qu'il préférait. Et puis soudain, il se mit à murmurer, et Johan frissonna légèrement tout en se refusant à écouter. Fermant les yeux, il se remettait entièrement et totalement à lui. Intérieurement, il continuait de se répéter en boucle que tout irait bien et qu'il pouvait lui faire confiance les yeux fermés. Il s'énumérait toutes les bontés qu'il avait eut à son égard et se focalisait dessus. Il n'avait aucune raison de le craindre, et s'il était gêné, Pryam avait sans doute vu bien des corps, et le sien ne devait représenté qu'un intérêt magique quelconque dont il n'avait lui-même pas conscience. Ce ne pouvait être que cela, il en était persuadé. Par instant, il frissonnait encore, mais pas à cause du froid qui désormais l'engourdissait. Il y avait autre chose, qu'il n'arrivait pas vraiment à définir. C'était instinctif… C'était naturel. Quelque chose semblait lui coller à la peau, et se glisser sous elle.

Le temps s'égrenait, cruellement lent et silencieux. Il ne pouvait que se demander ce qui se passait, tout en essayant de ne pas le faire. Le Lord le lui dirait, s'il devait le savoir, forcément… mais il n'était pas confortable, ainsi presque nu à attendre. Enfin, sa voix s'éleva clairement et elle le soulagea, entraînant une nouvelle vague de reconnaissance envers lui même si ce n'était pas le commandement qu'il avait espéré. Il s'assit effectivement « Oui Monseigneur » et attendit la suite. Elle viendrait forcément. Son coeur battait vite, du moins était-ce l'impression qu'il en avait. Et effectivement, la suite vint, lui nouant le ventre, mais dénouant quelque chose d'autre en lui. Pendant un instant, il fut surpris et faillit ouvrir de grands yeux avant de se remettre de son mieux. Il en resta muet de stupeur, avant de sentir tour à tour une enclume et des papillons dans son ventre. Contrairement à ce que le bon sens voudrait, ce n'était pas la mention d'une présence angélique en lui qui l'avait frappé la première mais bien l'appréciation que le Lord lui montrait. Lui, un excellent écuyer ? Pryam Earl satisfait de ses services et qui souhaitait le garder ? Il en avait la tête légère et ses joues manquèrent virer à l'écarlate. C'était plus qu'un simple compliment, à ses yeux. C'était littéralement la plus belle chose qu'on lui eut offerte. Savoir qu'il faisait bien son travail et que, plus encore, il le faisait assez bien pour qu'on veuille expressément le garder… mais alors, pourquoi l'avoir laissé avec Morghann ? Puis, la seconde réalisation avait enfin frappé. Un ange ? Il était le véhicule d'un ange ? Le souvenir de cette folle de Mary qui l'avait prit pour Gabriel lui revint et il ne pouvait que se trouver complètement ahuris face à une telle révélation. De la part de quiconque d'autre, il aurait rit et aurait rejeté l'affirmation, mais on parlait ici de Pryam Earl et jamais il ne mettrait la parole de son Lord en doute.

Lui ? Le véhicule d'un archange ? Mais pourquoi lui ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir d'intéressant ? En plus il était sorcier, et attaché à une famille fondatrice, ça n'avait aucun sens ! Bon sang… lui un réceptacle divin ? Le monde marchait sur la tête. Et il en restait sans voix. Il avait bien du mal à processer ce qu'on venait de lui annoncer. Le silence s'étira. Il en oublia sa nudité, tandis qu'il contemplait tout cela avec le sentiment d'être un étranger à sa propre histoire… Il devait vraiment donner une réponse ? Mais comment pouvait-il donner le moindre avis alors qu'il avait encore du mal à croire à tout cela ? Il le voulait, vraiment, l'idée que le Lord tienne à lui d'une façon ou d'une autre était un encouragement sans faille, mais il avait l'impression d'être totalement impuissant devant la montagne de questions que toute la situation soulevait… Les anges… il leur fallait le consentement de la personne pour habiter un véhicule… quand avait-il donné la sienne exactement ? Il avait l'impression que quelque chose clochait, qu'on l'avait trompé. Il avait peur et il se sentait inconfortable dans sa propre peau de savoir que quelqu'un d'autre s'y trouvait. Comme si elle ne lui appartenait plus. Instinctivement, il aurait voulu supplier le Lord de lui ôter ce qui n'était à ses yeux qu'un parasite, surtout en l'instant. L'imaginaire avait tôt fait de galoper, et il déglutit en serrant ses mains l'une contre l'autre. Pourtant, il fallait se forcer à raisonner, à dépasser tout cela même si sur l'instant ça le noyait tant c'était… trop, trop à digérer. Encore de longues minutes, où son visage affichait une détresse sincère. Puis il releva les yeux lentement, fixa le Lord, et ouvrit la bouche lentement, faisant fi de la boule dans sa gorge, parlant lentement, précautionneusement : « Avec tout mon respect pour vous, Monseigneur je… Je ne veux pas… donner mon corps à un ange. Je ne veux pas disparaître »

Voilà, c'était dit. Et maintenant ? Il avait l'impression d'être au bord d'un gouffre. Un instant, il ferma les yeux, son visage se crispant dans une expression dure et perturbée, puis il rouvrit les yeux, et prit son courage à deux mains pour poursuivre, toujours pesamment : « Et je comprend l'utilité que vous.. pourriez trouver à l'alliance avec un ange mais… je… je ne pourrai leur faire confiance, Monseigneur. Les anges sont nos ennemis. Mais pourquoi… pourquoi ne pas trouver une alternative ? » Il ouvrit légèrement les mains, la tête allant de droite à gauche très légèrement alors qu'il ouvrait la bouche. Dans un premier temps rien n'en sortit, avant qu'il n'arrive enfin à exprimer la pensée qu'il avait sur le bout de la langue. « Pourquoi ne pas… trouver comment me permettre d'user des pouvoirs de l'ange… sans lui donner les commandes de mon corps ? » La couleur gagna ses joues. Il avait l'impression d'être un profiteur et un lâche en même temps. « Avec… les forces que le Cénacle contrôle, cela devrait être possible, n'est-il pas ? Et je sais… je sais que mes compétences magiques sont presque nulles Monseigneur, mais avec votre tutorat, je suis certain de parvenir à maîtriser la force de Gabriel… » L'idée était ubuesque sur le moment, et il ne savait même pas comment il parvenait à la formuler alors qu'il avait encore du mal à accepter ce qu'on lui disait, mais il la proposait car son Lord lui avait demandé un avis. En vérité, il avait l'impression de n'être capable de s'exprimer de façon cohérente que parce que Pryam l'attendait de lui… Sans lui ? Il aurait sans doute sombré dans un état de choc émotionnel profond. « Je n'ai jamais pu honorer votre bienveillance à mon égard par une quelconque performance magique… j'ai tout fait pour la compenser, comme je le devais, mais… maintenant j'en ai l'occasion, laissez moi être plus qu'un écuyer votre altesse... » Il se sentait si ridicule, burlesque, mais une fois lancé, il était dur de s'arrêter sans trébucher.

Mar 5 Juil - 16:59
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Pryam Earl
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Pryam Earl
Patriarche Earl
Le Lord avait laissé l'écuyer parler. Son visage dur et fermé, il s'était contenté de hocher la tête de temps à autre, davantage pour confirmer son écoute et son attention que pour véritablement approuver. Il entendait bien que l'idée de disparaitre pour laisser place à un ennemi n'était pas des plus agréables à envisager. Johan était néanmoins de ceux qui auraient pu accepter cela, si le gain en avait valu la peine. Là-dessus, Pryam lui faisait confiance. Mais Johan, avait-il les mêmes moyens que lui d'évaluer le gain ? Savait-il ce qui se disait au sujet de Gabriel, savait-il l'allure que pouvait avoir le négoce ? Sans le vouloir, peut-être, l'écuyer rappelait au Lord que le négoce pouvait également mal tourner, lui faisant perdre plus qu'il n'aurait gagné, par appât du gain, d'un gain dont ils n'avaient besoin. Ils vivaient très bien sans ce Gabriel, et s'en sortaient très bien, sinon mieux, sans son angélique présence.

Le visage dur et fermé, Pryam Earl réfléchissait, songeait, admettait. La proposition que fit le jeune homme parut faire briller une étincelle toute spéciale dans les ténèbres de ses yeux. C'était une idée plus qu'intéressante qui venait à eux. Oui, les pouvoirs d'un ange, entre les mains de celui qui lui était le plus fidèle… Il fallut bien toute l'éducation et le conditionnement qu'on lui avait appliqués pour empêcher son esprit de se jeter, aveugle, sur l'idée et l'occasion, la dévorant férocement. Les hypothèses venaient, peu à peu, et il essayait de les estimer. Enfermer Gabriel, ne conserver que ses pouvoir, ou tout simplement lui retirer ses pouvoirs et le bouter hors l'Angleterre, ou non, mieux, l'exterminer. Tant de possibilités ! Difficile, en de telles circonstances, de ne pas apprécier son cher écuyer, quand il le comblait. L'ambition n'effrayait pas le Lord. Rien n'était inaccessible à qui savait se battre et arracher aux mystères de ce monde des lambeaux de savoir. Rien n'était inaccessible à qui en avait le pouvoir. Il lui faudrait juste du temps, et de l'étude. Il ne pourrait promettre à Johan d'exécuter une idée dans la soirée.

Plus qu'un écuyer. C'eut été un autre que lui, Pryam aurait parié sur une basse tentative de l'amadouer, pour obtenir par lui la force de Gabriel. Un dernier subtil hochement de tête ponctua les mots de Johan. Ce petit mettait bien du coeur à le satisfaire. Etait-ce toujours de la reconnaissance, pour l'avoir recueilli ? Quelque part, il l'espérait. Que personne n'ait corrompu son brave écuyer.
Un "bip" retentit. Machinalement, Pryam jeta un coup d'oeil à son ordinateur. Nouveau mail, nouvelle demande de temps, et d'attention. L'esprit du patriarche s'attacha, avec un brin de lassitude et de fatigue, à établir les priorités. Lorsqu'il réalisa que ses doigts massaient ses tempes, une autre idée lui vint, de première priorité, pour pouvoir permettre au reste de l'algorithme de s'exécuter.

"- Si ta proposition tient toujours, je veux bien que tu me masses les épaules."

Techniquement, le crâne eut été un emplacement plus efficace. Mais là où le Lord pouvait tolérer dans des circonstances exceptionnelles et par quelques très rares personnes le contact, il ne pouvait néanmoins supporter que l'on approche des doigts de son crâne. Il oublia de regarder Johan dans les yeux, par la suite, persuadé que ce dernier allait avant tout se rhabiller avant de venir le soutenir.
Avec des gestes mesurés, il posa le dossier que l'on venait de lui apporter sur une pile, veillant à ce qu'aucune feuille ne dépasse, que le dossier lui-même ne dépasse pas de la pile, et que cette dernière ait son bord inférieur bien parallèle au bord du bureau, son bord latéral bien perpendiculaire. Ses mains vinrent à nouveaux devant lui croiser leurs doigts. Il lui fallut un instant de silence pour achever sa réflexion. Suite à cela, le premier bruit fut celui des touches du clavier d'ordinateur, qui s'animaient toutes seuls, avant que le patriarche affirme, enfin:

"- Je vais voir ce qu'il m'est possible de faire. Je te tiendrai informé. Ma priorité va être de pouvoir effectivement empêcher notre ennemi de s'approprier mon écuyer. Si nous avons moyen de t'octroyer ses pouvoirs, je le ferai."

Contrôle et tabulation, l'ordinateur afficha le mail fraîchement reçu. Au final, rien de véritablement chronophage. L'écran revint sur le mail en cours d'écriture, le Lord reprit son autre plume en main.

"- Sur un autre ton, dis-moi plutôt… Morghann, prend-t-il soin de toi ? "

Ce qu'il attendait de cette réponse ? Rien en particulier, si ce n'étaient d'éventuels indices qui auraient pu lui échapper par manque d'intérêt. Ce que Johan pouvait avoir jugé inutile dans son rapport, ce qui était personnel, pouvait au final être intéressant.

Dim 10 Juil - 19:20
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Johan Rosemary
L'étrange sous la normalité :
“L'ange ne diffère du démon que par une réflexion qui ne s'est pas encore présentée à lui.”

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Johan Rosemary

A nouveau silencieux, il attendait, nez pointé vers le sol, que le Lord pondère ses propos fort aventureux. Jamais il ne s'était attendu à le voir approuver d'entrée de jeu, ou même à ce qu'on le félicite pour l'idée émise. Ce à quoi il s'attendait ? Exactement ce que Pryam faisait : être lui-même et pondérer. Du moins pensait-il qu'il le faisait mais après tout, il pouvait aussi réfléchir à la meilleure punition à lui appliquer pour son audace. Dans un cas comme dans l'autre néanmoins, il n'était pas sa place que de l'obliger à se presser ou l'ennuyer avec des questions. S'il devait savoir, alors il saurait en temps voulu. Le seul réel inconfort dans toute cette situation était bien qu'il avait encore froid, à être ainsi dévêtu. Mais il était hors de question, à ses yeux, de demander expressément s'il lui était possible de se rhabiller… encore moins de se rhabiller sans rien dire. Pas alors qu'on lui avait expressément donné un ordre. Alors il faisait preuve de patience, ayant de toute façon largement de quoi s'occuper l'esprit à l'idée d'être le réceptacle d'un archange sans le savoir. Les circonstances qui avaient menées à cette étrange révélation lui échappaient totalement. Les anges ne nécessitaient-ils pas l'accord du véhicule ? Il n'avait jamais donné son accord, ce n'était pas possible, ce n'était pas logique, jamais il ne l'aurait fait… En y pensant, c'était même terrifiant de se dire que quelque part dans son corps se trouvait une créature qui ne voulait que la ruine du monde magique. Est-ce qu'il pouvait prendre le dessus sur lui à n'importe quel moment ? Espionner ? Il n'en savait absolument rien mais ça lui laissait un goût cendreux dans la bouche. C'était comme si on avait violé son intégrité. En un sens, très égoïstement, il aimerait simplement que Pryam puisse le débarrasser de l'ange. Mais ce n'était pas la chose à faire et il en avait conscience… si le Lord pouvait utiliser la créature alors il fallait qu'il le supporte. Mais intérieurement, oui, il préférerait le contraire.

Le bip soudain dans le silence le surprit un peu et il cilla en relevant la tête. Devait-il partir ? Il allait amorcer l'idée lorsque l'ordre vint, lui arrachant un sourire rayonnant et il se leva immédiatement. « Bien sûr monseigneur  » Il passa derrière l'Earl et hésita un instant, prit de révérence à la simple idée de le toucher. C'était comme toucher un monument historique ou un objet de pouvoir royal, comme une couronne, il avait l'impression de craindre la première bêtise tout en sachant qu'il n'y en aurait aucune. Déglutissant, il se reprit et se mit au travail avec diligence et en faisant très attention. Pas à ne pas faire mal, car il fallait que cela fasse un peu mal puisque ça voulait dire que les boules de nerfs se défaisaient, mais à ne pas le déranger. Les joues légèrement rosées de se retrouver à le masser, il baissa cependant les yeux afin de ne rien voir de l'écran de son maître et se contenta de lui offrir autant de soulagement qu'il le pouvait. Le pauvre était effectivement tendu, les épaules dures et nouées. Il fallait faire très attention de ne pas déborder non plus, d'uniquement toucher ce qu'on lui avait demandé de toucher. C'était un Earl après tout, pas une personne du bas peuple. Un bref sourire vint et mourut sur ses lèvres alors qu'il imaginait jouer à Docteur Maboul… il ne fallait pas toucher les bords. Restant concentré alors qu'une réponse lui était enfin apportée, il sourit de nouveau, une nouvelle vague de gratitude l'envahissant à l'égard du Lord. « Bien Monseigneur, Merci Monseigneur  » Il avait de nouveau dit 'mon' écuyer et Johan en était tout frétillant. Quel plus grand honneur pouvait-il exister que d'être considéré par le patriarche de cette auguste famille comme son écuyer ? Et bien sans doute d'être considéré comme son apprenti ou son fils, mais l'un comme l'autre était parfaitement impensable et il le savait. Il était trop faible magiquement pour être un apprenti et il était de basse extraction, bien trop pour être autre chose qu'une souillure au nom des Earls.

Néanmoins, tout à son euphorie, il faillit rater la question qu'on lui posait. Ou plutôt, la colle qu'on lui posait… Est-ce que Morghann prenait soin de lui ? Il ne s'était même pas posé la question. Oui sans doute que oui. Il n'était pas maltraité après tout. Un instant, il se concentra sur son massage pour trouver une réponse appropriée. Il avait quelques scrupules à critiquer Morghann. Non pas qu'il ne le mérita point sur de très nombreux plans mais… mais dans l'état où il se trouvait et avec ce qu'il traversait, c'était naturel qu'il ait d'autres choses à penser que lui. S'il n'était pas d'accord avec beaucoup de ce que disait et pensait son maître officiel, il n'était pas de mauvaise foi, ni aveugle, et comprenait parfaitement la détresse dans laquelle il était plongé… « Oui, Monseigneur, du moins...  » Il grimaça légèrement « Aussi bien qu'il lui est possible de le faire dans les circonstances actuelles Monseigneur.  » C'était plutôt lui qui prenait soin de Morghann. Mais là encore, n'était-ce pas son devoir en tant qu'écuyer ? « Il me laisse une grande liberté au sein de sa demeure hors de mes offices…. Même pour celles-ci en réalité...  » Il ne savait pas trop quoi dire d'autre. Dès l'instant où il avait dû expliquer à Morghann en quoi il pouvait l'utiliser, tout avait le même ton. Ce n'était pas entièrement désagréable, c'était différent. « Je n'ai guère fait attention à ma propre personne votre altesse, surtout ce dernier moi… votre fils nécessitait que je fasse très attention et j'ai préféré laisser de côté tout le reste afin qu'il ne dépérisse pas  » Irritant ou non, Morghann restait un Earl…

Jeu 14 Juil - 21:35
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Pryam Earl
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Pryam Earl
Patriarche Earl
Pryam Earl ne regretta pas d'avoir laissé Johan le toucher. Ses muscles se relâchaient tous seuls sous les doigts du jeune homme, libérant par le même temps de l'énergie usée vainement. Plus qu'un luxe, cette détente ressemblait à un réel besoin en matière de productivité. Son esprit même s'en sentit allégé, soupirant d'aise. C'était à croire que certaines compétences couraient bien dans le sang des Tenak. Celles liées à la détente des amants… Le Lord réalisa à cette pensée que son écuyer était toujours à deux doigts de la nudité, qu'il ne s'était rhabillé comme la logique des lois sociales l'impliquait. Oh, Johan n'irait tout de même pas s'imaginer qu'il puisse en vouloir à son corps d'éphèbe… Si ? Non. Tous deux n'étaient de ce bord-là, ils le savaient réciproquement. Ce devait être un oubli.
Il ne lui demanderait, pour l'instant, de se rhabiller, préférant qu'il continue à ainsi s'occuper de son corps, le rendant plus opérationnel pour la suite de sa journée. D'autant plus qu'entre eux, ils savaient pertinemment que cette tenue n'était qu'utilitaire.

Le patriarche accorda à Johan le droit à un instant de silence, sachant qu'il n'aurait pas l'audace de le priver de réponse. Dans le reflet de son écran d'ordinateur, Pryam essaya de lire sur le visage du jeune homme ce qui nécessitait tant de réflexion. La recherche de souvenirs ? De mots exacts ? Quelque chose à lui cacher, peut-être ? Johan n'oserait tout de même pas ! À moins que ladite chose se montre vraiment trop personnelle, ou compromettante peut-être. Cela aurait été surprenante, venant de ces deux garçons.
La réponse vint enfin. Tout en l'écoutant, Pryam indiqua d'un geste qu'il apprécierait que le massage se déplace également sur sa nuque. Là, il sentait qu'il était tendu aussi. Par la faucheuse ! Ce gamin savait bigrement bien faire son travail. Le Lord restait persuadé que son fils n'appréciait pas la moitié des capacités de Johan. Ahlala. Il gâtait beaucoup trop ce gamin. Du moins, jusqu'à présent. S'il parvenait à se créer un Johan doté des pouvoirs d'un ange, il n'était pas impossible qu'il reprenne son cadeau.

Au moins, son écuyer n'avait pas l'air malmené. Une bonne nouvelle, dans ce monde de brutes/d'anti-secret. La liberté offerte à Johan n'était pas si surprenante: si Morghann avait eu quoi que ce soit à cacher à son père, il était suffisamment intelligent pour ne pas se contenter de glisser cela dans un tiroir. De même, le Lord n'avait pas l'impression d'apprendre quoi que ce soit en entendant que Johan avait pris soin de la santé de Morghann quand ce dernier n'avait pu le faire. C'étaient néanmoins des mots qu'il appréciait. Ce fils-là avait peut-être vendu son âme, il n'en demeurait pas moins que Pryam le préférait vivant.

"- Je sais que tu n'oublies pas néanmoins de faire suffisamment attention à toi pour que Morghann ne perde pas son écuyer." C'était autant une constatation, au vu de la mine de Johan, qu'un ordre. Ce fut au tour du Lord de maintenir le silence, un instant, songeur. Il réfléchissait, à une raison valable de prolonger le massage. Mais de Johan, il avait obtenu toutes les informations qu'il pouvait désirer, et le travail derrière son écran et sur le papier l'attendait. Il fallait se rendre à l'évidence: le repos qu'il s'était gracieusement accordé ne pouvait trop durer. "Si tu n'as rien de plus à m'offrir ou me demander, je vais pouvoir te libérer, Johan. Tu es néanmoins convié à revenir me remettre tes prochains rapport en personne." L'utilité d'une telle demande était désormais une évidence. Ne serait-ce que d'un point de vue pratique, pour pouvoir à chaque fois poser des questions plus précises.
Un peu inquiet, le Lord veillait tout de même à ce que Johan ne s'apprête pas à sortir à moitié nu. Il ne déverrouillerait la porte qu'une fois les épaules du jeune homme couvertes.

Sam 16 Juil - 22:19
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Johan Rosemary
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Un 'oui' fut rapidement soufflé, à l'ordre déguisé et il se tint coi, continuant son ouvrage pour lequel il valait mieux s'appliquer. Ne manquerait plus qu'il appui trop fort, ou au mauvais endroit et il lui ferait mal, ce qui n'était pas du tout son intention, au contraire. Intérieurement, il espérait pouvoir rester encore un peu, même s'il ne donnait pas satisfaction par les informations apportées. Devoir repartir voudrait dire qu'il retournerait chez les jumeaux et il appréhendait l'état dans lequel il allait retrouver celui qu'il devait appeler son maître. Après ce qui était advenu d'Howard, le cadet des jumeaux s'était littéralement délité et le mot convenait parfaitement, quoi qu'il fut extrêmement ironique. Mais Howard lui-même était dans un état pitoyable, si loin de ce qu'un Earl devait être qu'il en aurait conçu un semblant de mépris… s'il n'y avait pas eu la gravité des faits. L'état de l'aîné était alarmant. Lui qui était habitué à vivre aux côtés des Earls, et de leurs secrets, il faisait comme si de rien n'était, feignait de ne pas voir sa fatigue, ses traits tirés, ses yeux vides ; il feignait de ne rien entendre la nuit, lorsque le nécromant s'éveillait d'il ne savait quel cauchemar indicible, criant ou pleurant, revivant une souffrance qu'il ne comprenait pas. En bon écuyer, il se contentait de veiller dans l'ombre aux besoins du frère de son 'maître' comme il savait parfaitement que Morghann le voudrait, et même si ce n'était guère facile par certains aspects. Son 'patient' ne mangeait presque pas, et il lui fallait trouver des astuces pour qu'il ne dépérisse pas. Chaque fois que le Lord sortait, il se demandait s'il allait jamais revenir tant il semblait faible même au travers de la cérémonie de son image publique. En un sens, peut-être se demandait-il s'il voulait le voir revenir. Avoir son ombre dans la maison pendant que lui-même s'y trouvait le mettait mal à l'aise. Cet homme était… étrange, triste, comme aucun des autres Earls ne semblaient l'être. Quelque chose était lourd, autour de lui, comme il ne l'était pas même au sein du grand château. Et il n'avait aucunement envie de le retrouver. Il y serait pourtant forcé. Se refusant à montrer quoi que ce fut, il relâcha enfin les épaules et la nuque du Lord et recula légèrement. « Bien Monseigneur » Qu'avait-il d'autre à répondre ? Bien sûr qu'il viendrait. Dès qu'il aurait un second rapport à produire qui ne fasse pas perdre son temps au patriarche. Il y eut un moment de silence et de malaise avant qu'il ne comprenne l'ordre implicite de se rhabiller et s'exécuta à la hâte, ne voulant pas importuner Pryam plus longtemps.

Lorsque la porte se referma derrière lui, occultant le Lord à son regard et son environnement, il soupira lourdement et ne pu s'empêcher de revenir à la révélation qu'on lui avait faite. Un ange, en lui… C'était tellement grotesque. Ubuesque, mais impossible à réfuter. Alors il allait devoir apprendre à vivre avec, apprendre, en un sens, à ne pas trop attendre du Lord, quant bien même il le croyait assez doué pour trouver une solution. Devait-il alors abandonner l'idée de sa propre indépendance, de sa propre existence ? Fallait-il vraiment qu'il attende que l'ange se réveille et prenne possession de lui ? Ça n'avait rien d'équitable, et il ne pouvait qu'associer ce qu'on lui infligeait à ce que les divinités avaient, par le passé, perpétré. Elles s'étaient servies de l'humanité pour entretenir leur gloire, et lui ? Il servait de véhicule à une créature qui était l'opposé des valeurs qu'il défendait. Bien sûr, qu'il ne voulait rien lui céder. Et c'était pour cela que, même s'il avait conscience que la raison lui dictait de ne pas se faire d'illusions, il voulait tout de même s'y raccrocher, à l'idée qu'il puisse finalement sortir vainqueur de la créature. Et s'il y arrivait, peut-être pourrait-il recevoir l'enseignement de Pryam pour manipuler l'énergie à sa disposition ? Il pourrait certainement protéger sa famille protectrice plus que les autres. Plus que quiconque. En fin de compte, il était déjà tombé dans le piège. Mais qui pourrait lui en vouloir ? Se reprenant finalement, il se fustigea et reprit sa marche. Impossible de s'arrêter pour s'apitoyer, hélas, il était contraint d'avancer, encore et toujours. Il lui fallait servir, jusqu'au moment de la sentence….

[HRP : Et voilà pour la conclusion, j'espère que ça te plaira ^-^ Merci pour le RP !]

Mer 27 Juil - 23:45
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