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 “Folle est la brebis qui au loup se confesse.” [Meade]

Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
Tell me More : Jumeau d'Howard - Fils de Pryam
PROFESSION : Médecin Légiste
Crédits : Gustavo Krier
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Morghann Earl
“Folle est la brebis qui au loup se confesse.”
Reste à savoir qui est le loup et qui est la brebis.

L'université de Last End était assez réputée, plus particulièrement la branche de la médecine qui, par son aura, illuminait les autres filiales. C'était une université qu'il n'avait, lui-même, pas côtoyée. Il avait quitté cette ville natale pour aller à l'étranger, là où les pas de son frère l'avait poussé et guidé. Il avait grandi loin des préceptes de la noblesse qu'imposait la famille Earl et en était devenu ce vilain petit canard si différent, si... Et bien, normal. S'il y avait bien un Earl qui n'avait pas un balai enfoncé profondément dans le fondement, c'était Morghann. Pour donner une conférence, il se contentait d'une chemise, un jean sombre et des boots boueuses. Pas de cravate, pas de costume trois pièces, pas de boutons de manchettes, ni de chaussures polies. Pour un Earl, il était vêtu très simplement.

Il était toutefois revenu dans cette ville, pour quelques raisons dont seuls les jumeaux n'étaient plongés dans l'ignorance, et ses premiers pas dans cette université étaient faits à tâtons. Là où nombre de professeurs n'avaient aucun menu problème d'orientation, Morghann avait des allures d'étranger à ces lieux. Il sondait les environs du regard, à la conquête de quelques panneaux d'orientation qui puisse lui signaler où se trouvait cet amphithéâtre B413. Il interrogeait quelques élèves à la volée pour un indice, une direction à prendre. Lorsque son regard se posa sur une affiche posée à l'entrée, il poussa un soupir de soulagement : ''Amphithéâtre B413 – 2:00-4:00 PM : Bilan traumatique : coups et blessures – Morghann Earl, médecin légiste expert en criminologie, maître de conférence.'' Il grommela à la vue du titre à rallonge qu'on lui avait collé. Pour tout Earl, il n'y en aurait pas eu assez, pour Morghann... C'était déjà beaucoup.

L'amphithéâtre n'était pas très grand et lorsqu'il descendit les marches, il constata la présence d'un certain nombre d'élèves. Bien, au moins, il avait quelques intéressés par le sujet. Sa conférence n'avait rien d'obligatoire, elle était un enrichissement pour les étudiants qui souhaitaient en apprendre d'avantage sur la médecine légale et sur le bilan traumatique. Il avait commencé par se présenter avec une éloquence quasi héréditaire et par signaler que contrairement aux idées reçues, les autopsies ne représentaient qu'un tiers de son travail et que dans la grande majorité des cas, ses patients étaient parfaitement vivants. Du moins autant que pouvait être vivante une personne violée ou battue. Il exposa les différentes étapes de son emploi, les façons de procéder avec des patients traumatisés par leur violente expérience. Son travail demandait beaucoup de savoir vivre et de psychologie au delà des connaissances purement médicales et légales. Les yeux noirs de Morghann se posèrent sur cette jeune femme aux cheveux blonds, un semblant de déjà vu, mais plus vieux et au masculin par le passé.

Lentement sa réflexion faisait son chemin avant qu'il ne se souvienne de son père et de sa nature héréditaire dont cette étudiante ne pouvait avoir échappé. Loup-garou à n'en pas douter, et cette querelle ancestrale qui les opposait, chaque partie se dégageant de ses responsabilités pour en accuser l'autre de plein droit. Il ne la connaissait mais se savait déjà haï parce qu'il était un Earl et elle un loup maudit. Il poursuivit néanmoins, optant pour une surveillance sur la défensive sans être tendu : elle n'était pas assez bête pour l'attaquer en public. Après près d'une heure trente à parler entre deux gorgées d'eau, il laissa la parole aux étudiants pour répondre à leurs questions. Nombre d'entre elles concernaient le métier qu'il exerçait ou encore le sujet de la conférence, d'autres étaient d'avantage hors sujet. Quelques étudiants étaient venus parce que Morghann travaillait pour le détachement de Scotland Yard venu à Last End pour l'affaire du Réanimateur qui avait fait couler beaucoup d'entre et de sang. Si certains posaient des questions subtiles et bien réfléchies, d'autres y allaient avec leurs gros sabots, réclamant des nouvelles de l'affaire. S'il restait aimable, il n'en demeurait pas moins vrai qu'il les renvoyait dans leur quartier arguant le fait qu'il n'était pas qualifié pour faire des communiqués sur l'affaire et qu'il était tenu au secret professionnel.

Au terme de la conférence, il les remercia de leur attention et les salua. Il remonta les marches de l'amphithéâtre, après un vif regard sur sa montre puis sur cette étudiante qu'il approcha : « Madame Alexander ? » interpella-t-il d'un voix sourde et grave, vérifiant sa théorie. Il ne parlait pas fort : il ne comptait pas faire de l'audience : « Je suis étonné de votre présence. En règle générale, les vôtres se tiennent loin de nous pour une raison assez incroyable, surtout lorsque mon nom est clairement affiché sur la porte. Dois-je en conclure que vous souhaitez me parler... Ou que la matière vous intéresse suffisamment pour me tolérer deux heures durant ? » Il ne pouvait croire que la hache de guerre avait été enterrée, tout simplement parce que si les Earl ne s'en préoccupaient peu, les loups en souffraient bien trop pour pouvoir l'oublier si aisément. Il ignorait la raison de cette présence, mais lui, il avait envie de lui parler. Son jumeau avait été blessé à la jambe par un maudit et il en avait un spécimen sous la main. Cavalait tous les livres du monde ça, non ? « Je souhaite discuter avec vous... Si vous avez du temps à m'accorder. » Une invitation dans un premier temps. Si elle refusait, il pourrait toujours la contraindre mais son éducation voulait qu'il se comporte d'abord en gentlemen, même si le ton de sa voix ne laissait pas vraiment de véritable possibilité qu'on lui refuse.

Mar 10 Nov - 18:58
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Meade Camille Alexander
L'étrange sous la normalité : Lorsqu'au matin, je serai humaine,
Je n'aurai pas rêvé, ni sommeillé,
Mes actes ne seront plus qu'une idée,
Aucun souvenir ne traversera mon esprit.
Ne pas savoir est ma malédiction,
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
La jeune fille s’arrêta devant la présentation de la conférence, ses yeux figeant au nom Earl plus qu’aux autres informations. Meade serra les dents, sans penser à sa réaction, elle avait toujours fait ainsi pour manifester sa colère, elle servait le silence puisqu’elle savait qu’il était tranchant, bien plus blessant qu’une crise d’hystérie qui la ridiculiserait de toutes manières. Un froncement de sourcil se teignit sur son visage, à peine visible…Elle disait, sans cesse, que ce n’était pas de sa faute, qu’elle n’avait pas choisi, qu’un héritage et une famille c’était aussi hors de son contrôle qu’un lancer de dés. Morghann Earl n’était pas le créateur de la malédiction, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que quelqu’un devait être responsable. Si l’animal n’avait pas la lourdeur d’une conscience, ce qui n’était pas une bête avait plus de mal qu’elle croyait à croire à son innocence.

Elle ne se l’était pas demandé, elle avait repoussé et ignoré l’idée, tout ce qu’elle voulait entendre d’elle-même était que la curiosité était plus forte que ses remords et qu’elle pourrait certainement avoir quelques chuchotements intéressants à apporter à sa collection. Mais assise au creux de sa chaise dans les estrades de l’auditorium, son regard était vide, sans sembler plus intéressée elle portait attention à ce que le conférencier expliquait, ignorant les étudiants qui eux se concentraient plus sur leur téléphones, choisissant les moments qu’ils voulaient écouter et ceux où le respect était
apparemment facultatif. Elle savait pertinemment que les gens qui parlaient à l’avant étaient habitués, qu’ils en venaient à s’en foutre de ce que le public faisait et c’était nécessaire pour ne pas se laisser distraire par un n’importe quoi. La jeune fille se demandait purement pourquoi ils étaient présents s’ils n’avaient pas envie d’y être. Après tout, non seulement cette conférence n’était pas obligatoire mais les études supérieures non plus. Meade n’avait aucune obligation d’étudier, mais c’était beaucoup plus simple que de chercher un travail, une vie conforme à un monde qui ne lui appartenait pas, le monde des humains. La jeune fille avait peut-être dix-huit ans, mais elle était toute petite et ce qui lui donnait cet air de petite fille était bien plus son attitude que son apparence. Camille était discrète et pourtant Earl la regardait comme si elle était venue d’une autre planète. Non, sa curiosité ne venait pas du sujet de la conférence, ni de la médecine légale, de la criminologie ou des traumatismes bien qu’une fois le sujet enclenché elle ne le trouvait pas banal. Il avait quelque chose qui l’énervait, s’il ne l’avait pas regardé ainsi elle aurait probablement avoué que lorsqu’on est en colère, toutes les raisons sont bonnes pour détester.

La période de questions prit fin, au grand soulagement de la maudite qui se leva pourtant sans sembler pressée ou exaspérée. Elle ne savait pas ce qu’elle s’était imaginée, c’était purement professionnel et ce ne serait pas là qu’elle pourrait obtenir des détails personnels. Mais c’était peut-être une première étape, si il ne l’avait pas remarqué elle aurait pu rester près du lieu de conférence où les gens vont parfois discuter quelques temps, parfois plus longtemps. Meade se retourna en entendant son prénom alors qu’elle était en train de mettre la hanse du sac qu’elle avait déposé au sol sur son épaule, le sac tombant sur sa hanche. Elle l’observa comme n’importe quel autre humain, refusant d’être impressionnée ou intimidée.  Ce n’est que lorsqu’il commença à lui parler à peine subtilement les loups et de sorciers qu’un sourire se dessina sur ses lèvres. À l’intérieur, elle se moquait, mais il n’en résultait qu’une expression polie, presque joyeuse. Son père lui disait souvent qu'elle ’tait lumineuse, mais que ça ne lui allait pas du tout. Elle attendit que l’Earl se tût avant d’échapper un ricanement, montrant à peine un peu plus son mépris.

-Incroyable,
répéta elle d’une voix presque inaudible.

Elle s’amusa à se dire qu’il avait bien du front, de croire qu’une malédiction était une raison ‘’incroyable’’ de créer des relations tendues. Elle pencha la tête sur le côté, semblant réfléchir, le même sourire étampé aux lèvres. Elle allait lui répondre, éventuellement, mais il allait attendre quelques secondes.

-Mon père me tuerait…

Mais la mort est bien peu dramatique à vos yeux, pourquoi désirez-vous me parler et pourquoi accepterais-je ?

On m’a toujours dit de ne pas suivre les inconnus…


Il comprendrait, qu’elle avait conscience du danger et que suivre un Earl était tout sauf une bonne idée, autant lorsque sa famille l’apprendrait qu’en sachant qu’il n’était pas forcément pleins de bonnes intentions. Elle connaissait son nom, avait vu son visage, mais elle ne savait rien de lui.

Jeu 12 Nov - 6:37
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Rayonnante. Elle avait l'air douce, innocente, sublime avec ce sourire là. Qui aurait pu se douter qu'une fois pas mois ce charmant visage devenait une gueule à crocs encore sanguinolents de leur dernière victime ? Triste destinée, si de ses ancêtres, il avait peut-être une part de responsabilité, celle de la légitime défense, il était peiné d'une telle calamité. Incroyable, s'il en était. Il y croyait en cette rancune non méritée dont sa famille était affligée. N'avait-on pas de prime abord voulu tuer l'un des leurs ? Le sang n'avait-il donc pas coulé de leur côté pour qu'un retour de bâton leur soit infligé ? Les maudits servaient les Earl, même s'ils ne le savaient. Cette ancienne famille de nécromanciens avaient besoin de morts et ces loups leur fournissaient. Les loups, dans leur rancunes, y avaient-il déjà songé ? Que plus que d'une malédiction, c'était d'un asservissement dont ils étaient l'objet ? Incroyable était le mot approprié, car leur rancune n'était dirigé vers le bon mécontentement. Morghann n'irait pas leur souffler. Sa position était suffisamment délicate pour vouloir souffler sur ces flammes et leur donner plus de vie encore : c'était à une guerre qu'il s'exposait, lui et toute sa famille, et suite aux affaires du Réanimateur, il n'avait pas besoin de ça.

« Votre père me tuera avant, ça vous laissera le temps de courir. » répliqua-t-il, cynique ou désagréable au choix. Elle avait conscience du danger, soit. Par son propos moqueur, il tenait à lui rappeler qu'il savait lui aussi être en danger actuellement. « Je ne désire pas une guerre ouverte, Miss. Ce serait contre productif, si du sang doit couler, nous ne serons pas les premiers à le verser. » Et ça en avait toujours été ainsi. Les maudits n'avaient jamais attaqué les Earl parce qu'ils avaient peur de leurs pouvoirs, à juste titre par ailleurs. Il ne serait en revanche pas de bon augure pour sa famille d'entamer les hostilités, les loups n'attendaient que ce prétexte et cet rage pour rompre la distance entre leurs entités installée. Il parlait bas, voix sourde, grave alors que l'amphithéâtre achevait de se vider, il attendit qu'il n'y ait plus personne pour entamer, toujours bas, par précaution. « Je suis médecin légiste. Régulièrement, des victimes sont retrouvées au petit matin, des corps mutilés par les vôtres. Vous savez ce qu'il y a de pire de les morts ? Ceux qui sont encore en vie. Ceux qui ont leurs entrailles à l'air qu'on tente en vain de recoudre, mais aucune médecine humaine, aucun sort ne peut en venir à bout. Ils meurent de leurs blessures après des heures d'agonie. » Il la fixait, ses prunelles noires dans les siennes. Il y avait de la conviction dans ses propos. « Je ne suis pas responsable des choix de mes ancêtres et je ne peux, hélas, les annuler. Mais je peux encore sauver ce qui peut l'être. Je cherche un moyen de les soigner mais j'échoue. Mais j'ai fois qu'une solution puisse être trouvé dans une union. »

Il la fixa longue, silence froid avant de reprendre : « J'ai besoin de l'un des vôtres et... Si seulement vous éprouvez quelques remords envers vos actes inconscients, alors voilà la raison pour laquelle vous me suivrez. » C'était du suicide, Howard l'aurait tué de faire ça et il prenait le risque de tomber sur un maudit sadique qui n'avait pas le moindre remords envers ses actes... mais il était terriblement désespéré. Véritablement.

Ven 13 Nov - 21:02
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
La jeune fille ricana, sans interrompre ce que disais le nécromancien, elle baissait et détournait la tête. Comme s’il n’avait pas compris, il faisait l’innocent avec le mépris qu’elle s’était retenue de montrer. Son père n’avait pas intérêt à s’en prendre à lui, mais s’il découvrait qu’elle allait jusqu’à aller directement voir un Earl, il n’écouterait pas ce qu’elle aurait à dire et ne se laisserait pas influencer par les sourires de sa fille. Elle ne savait exactement ce qui pourrait lui arriver, mais elle n’avait pas envie de se mettre son propre père à dos, ni de le fuir. Le sourire de Meade s’éteint lorsqu’il se mit à parler de ses victimes, faisant place à un regard plus sérieux, presque tranchant. Comment pouvait-il se donner le droit de parler des nuits sanglantes comme si les actes de la bête étaient les siennes. Elle était une personne à part, qui prenait le contrôle de son corps lors de la pleine lune et devenait insatiable, beaucoup trop destructrice. Non elle n’avait pas à ressentir de culpabilité, ce n’était pas ses actes inconscients, elle n’était pas le loup et refusait de s’y allier.

Il était bien condescendant pour quelqu’un qui disait vouloir trouver une solution dans une union. Si seulement elle voyait à quel point elle réagissait à sa manipulation, la jeune fille n’avait pas envie de l’avouer, mais elle le savait : Une partie d’elle avait mal, ressentait énormément de culpabilité. Tant dis qu’une autre partie voulait croire en ses ancêtres, en sa famille, était déchirée de tenter de se convaincre qu’elle avait le droit de tuer ces gens et que de toutes manières, elle ne pouvait rien y changer. Meade avait peur de suivre le sorcier, de lui montrer cette partie d’elle, elle ne pouvait ignorer que c’était une faiblesse. Elle voulait être forte, rendre honneur à sa famille, mais si cela impliquait de ne vraiment plus avoir de cœur, elle ne savait pas si elle pouvait l’accepter.
-On m’a souvent, longtemps dit que…C’était normal, les morts sont inévitables…Je n’ai jamais vu de cadavre à mon réveil.

Ce n’est pas moi qui…les as tué…Ce n’est pas moi qui ait attaqué un Earl…Je n’ai rien choisi de tout ça. Et la bête, elle ne m’écoute pas, je crois qu’elle n’entend même pas, je ne l’aime pas.


L’étudiante avait gardé la tête baissée en parlant aussi faiblement que le nécromancien.

-Qu’avez-vous à proposer?


Ven 20 Nov - 7:41
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Elle ricanait, bas, et Morghann s'interrogeait encore sur cette innocence et cette fraîcheur qu'elle représentait. Comment pouvait-elle être cette bête sanguinaire, mâchoire puissante, crocs empoisonnés, griffes tranchantes comme d'odieux rasoirs à ses mains greffés ? Elle semblait si blanche que le sorcier peinait encore à la voir porter le voile d'éther et de perles pourpres. Les morts semblaient inévitables, jonchaient son sol et pourtant, au réveil, elle était déjà loin. « Les morts sont évitables, Miss Alexander. Elles n'ont lieu que parce que lorsque cette bête prend le dessus, vous n'avez aucun gardien pour vous tenir loin des cœurs encore battants. » Il avait été persuadé que si pour chaque loup, il y avait un être capable de le contrer, l'empêcher de faire du mal à qui que ce soit, les morts pourraient être éloignées à défaut de la souffrance endurée pour ces êtres maudits. Les Earls avaient cette puissance, il aurait presque été légitime d'espérer qu'il prennent en main leur responsabilités dans cette affaire et qu'ils offrent une nuit de leur mois pour veiller sur les créatures qu'ils avaient maudites. Une utopie naïve.

Morghann avait été soulagé, soudain, de l'entendre se scinder de sa bête, de refuser lui porter le moindre amour. La bête était cruelle et cette jeune femme avait encore un cœur. Ses prunelles noires restèrent quelques secondes à la jauger, silencieusement, comme abasourdi. Puis il déchira un morceau de papier dans ses notes et inscrivit son numéro de portable avant de lui tendre. « Si nous ne pouvons pas nous voir sans vous mettre en danger, appelez-moi lorsque vous serez hors de portée des oreilles de votre père. Nous parlerons. J'ignore... Par où commencer les recherches. Aucun remède sorcier n'a su être d'une quelconque utilité alors je me dis... Qu'il existe peut-être de bons ingrédients mais qu'il ne peuvent être à na portée... Votre sang, votre salive, votre venin, vos griffes, que sais-je, peut-être le loup lui-même. Je n'en ai aucune idée. » Il nageait en plein océan d'ignorance, il ne pourrait se perdre qu'en tentatives et essais, plus ou moins hasardeux. « J'ai... Lu beaucoup de chose sur vous, jusqu'à quelques rares récits écrits des vôtres, des journaux de leurs vies. Une poignée d'entre eux avaient cherché un moyen de contourner le poison. Je me dis que peut-être, vous en sauriez plus sur le sujet. Que vous y auriez déjà réfléchi. » Il espérait peut-être à tord mais... Il ne pouvait que tenter d'y croire et ne pas perdre l'espoir.

Sam 21 Nov - 14:37
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
La jeune fille fronça les sourcils, perplexe, un gardien? Existait-il seulement quelqu’un capable de garder un loup? Si une telle personne était sur terre, elle avait été cachée à Meade. Son père n’avait pas intérêt à voir les loups moins destructeurs, pourquoi lui en aurait-il parlé? Tout ce qu’on lui avait dit était que tuer était son droit fondamental, elle était loup garou, pas humaine et personne ne pouvait la culpabiliser d’être née dans cette famille. Comme on ne peut pas interdire à un enfant de pleurer, on ne pouvait proscrire à un loup de tuer. N’étais-ce pas sa nature après tout? Chose qu’elle ne pouvait pas nier, ni repousser éternellement. Si seulement elle avait eu le contrôle de ces nuits sanglantes, si elle pouvait décider de ses actions.

Meade prit le bout de papier et le glissa dans la poche avant de son sac, espérant ne pas oublier ou elle l’avait rangé. Les yeux de la jeune fille partirent dans le vide, cherchant à ne pas rencontrer les prunelles sombres du sorcier. Ses paroles l’effrayaient, elle ne voulait pas devenir un cobaye, elle ne comprenait pas ce qui pouvait signifier utiliser le loup tout entier. La jeune fille se sentit impuissante, elle n’était pas une scientifique, elle se débrouillait dans ses études, mais elle n’avait jamais eu à fournir un effort particulier pour avoir des notes raisonnables, ce n’était qu’une couverture. Les instituts scolaires, le métier, le travail, tout cela appartenait au monde des humains, elle n’arrivait pas à en faire une ambition. Meade appartenait aux loups, elle voulait écouter, savoir, apprendre sur les membres du secret et laisser les humains dans leur monde trop peu curieux. Devant de telles théories, Camille était toute petite, elle n’en savait rien et n’avait pas envie de le dire à voix haute. Pourquoi lui demandait-il quelque chose d’aussi important, n’était-ce pas lui le médecin?

-Je ne sais pas…J’ai entendu…quelques murmures, mais, les gens sont plus prudent à ce sujet, ils savent que les murs ont des oreilles.

Je vais tenter de fouiller un peu chez les miens, je suis prête à faire certains test mais…


Elle laissa sa phrase en suspens, ne sachant quoi y ajouter. Comment dire qu’elle avait peur, qu’elle ne voulait pas que ça aille trop loin, qu’elle n’avait pas envie de s’humilier. L’idée de donner son sang, de faire des expériences dont elle ne comprenait rien de la théorie la faisait frissonner. Les Earl étaient bien condamnés à inspirer la morbidité… Autant dire que travailler en collaboration avec lui ne lui plaisait pas tout à fait, mais elle savait que cette méfiance était injuste, qu’il y avait plus d’avantages que son orgueil blessé…

-Les anges…leur magie peut-être être…volée? La contenir dans quelque chose?


Cela pourrait être une démarche cruelle si on faisait fit du consentement de l’ange concerné, mais certains devaient bien être assez ouverts pour permettre une telle chose, Meade ne pouvait croire qu’il n’existait pas un seul ange voulant les aider.

Lun 23 Nov - 18:15
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Meade ne voyait alors pas ce qu'il avait sous-entendu en évoquant la présence d'un gardien. Peut-être aurait-il pu être plus explicite. Il avait besoin de la persuader qu'il ne lui voulait aucun mal, qu'il voulait œuvrer pour une bonne cause, cause plus encore motivée par son brûlant désir de sortir son frère de son handicap. Il avait été prêt à être son gardien si elle le lui demandait en échange de ses bons services, si l'idée de réparer le mal qu'elle avait causé ne suffisait pas. Il n'en avait pas eu besoin. Ce n'était peut-être pas plus mal ainsi. Un Earl avec une maudite aurait probablement été le monde à l'envers. Meade aurait été écorchée par sa propre famille... Quant à lui, il ignorait le sort que lui réserverait son propre père et il ne voulait même pas en avoir le moindre songe.

Elle ignorait quelle était la solution et Morghann en fut déçu, même s'il s'y était attendu. Au moins lui promettait-elle de fouiller ces arcanes cachées pour en trouver, peut-être le Saint Graal. Le médecin acquiesça de la tête : « Merci. Soyez tout aussi prudente alors. Et tenez-moi informé. » Maintenant qu'il avait mis la main sur un loup qui acceptait le dialogue avec lui, il ne la laisserait pas se faire mettre en pièce. « Si... Les choses dérapent, d'une quelconque manière que ce soit, appelez-moi. » Ses prunelles noires la fixaient. Il était sérieux, il interviendrait dans la mesure du possible, il ferait en sorte qu'elle ne périsse pas quitte à devoir l'enfermer quelque part pour que personne ne l'approche. Il ne voulait pas qu'une maudite avec un peu de cœur périsse en voulant faire le bien.

Elle acceptait certains tests... « Mais ? » Il l'interrogeait du regard, perplexe. « Vous voulez quelque chose en échange ? Vous... Avez peur ? Vous voulez poser des limites ? Des conditions ? Je suis prêt à les entendre. » Au moins, c'était direct. Il était disposé à l'entendre s'exprimer sur le sujet, et probablement à lui consentir les limites qu'elle lui imposerait. Il se contenterait de ce qu'elle lui offrirait, au début toutefois. Si ce qu'on lui offrait n'était pas suffisant, il prendrait d'avantage tout en espérant ne pas franchir cette limite. Il ne voulait pas d'un bain de sang inutile.

« Je suppose qu'il est possible de retirer la grâce d'un ange et de l'enfermer. Je n'ai jamais essayé et.. Je ne m'y risquerai pas. Les anges sont des créatures très puissantes et je suis, tout comme vous, l’œuvre d'un pacte démoniaque. Nos ancêtres ont vendu leur âme, je ne donne pas cher de notre peau si nous osions nous frotter à un ange. A vrai dire, à chaque fois que j'ai cherché une solution, je suis tombé sur ces oiseaux. Mais ça n'est pas une solution pour moi. » Il se ferait exploser en moins de temps qu'il ne le faudrait pour le dire. « Quant à leur demander... La probabilité que l'un d'eux accepte était aussi faible qu'un loup accepte ma proposition. La différence, c'est que je peux vous mettre au tapis, surtout sous forme humaine, si je n'étais pas tombé sur quelqu'un de bon... Je n'ai aucune chance contre un soldat de Dieu. »

Morghann haussa les épaules : « Mais si vous connaissez un ange qui soit assez ouvert pour ce travail, ça me faciliterai la tâche. Dites-moi ? »

Sam 28 Nov - 17:57
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Il était courtois, avait la politesse d’un médecin en restant froid et bref. Mais elle voyait ses bonnes intentions, elle avait envie de croire en autre chose que cette famille renfermée, ce destin incontournable, maudite. Elle avait tellement réfléchi sur l’ampleur de ce mot, il était condamnant, c’était horrible de s’appeler ainsi. Les loups ne pouvaient-ils pas tirer force de leur rage? Mais ils étaient indomptables, c’était là leur réelle malédiction, ils ne pouvaient pas être utiles à ceux qui désiraient avoir le contrôle. Les gens étaient-ils classés ainsi en toutes circonstances? Elle ne savait pas si elle pouvait croire aux capacités de l’Earl de remettre tout en place si son père découvrait ce qu’elle faisait. Si cette situation advenait, il s’agissait d’un point de non-retour, elle serait morte ou bien disparue rapidement.

-Merci,
souffla-t-elle les yeux baissés.

Je pourrais poser des limites si seulement je savais l’ampleur de ce que ces expériences signifient. Jusqu’où doit-on aller pour trouver quelque chose? Et lorsque piste il y aura, jusqu’où devrons nous aller pour mener à terme cette recherche…Est-ce d’un peu de sang dont vous avez besoin, où d’un blessé agonisant sur lequel tenter un remède…D’une nuit de pleine lune à tenter des choses sans que je ne puisse avoir connaissance de ce qui se passe.

Son visage s’était assombrit, perdant tout l’éclat que son sourire avait pu montrer, comme s’il n’avait jamais existé.

-Bien sûr que c’est effrayant…


Elle écouta ce que Morghann savait concernant les anges et leur grâce. Elle n’avait pas non plus envie d’affronter un ange, en rencontrer un était difficile à envisager. Il serait certainement difficile de trouver un soldat de Dieu qui serait assez ouvert pour se dire qu’une créature démoniaque ne devait pas être si mauvaise…Meade n’avait pas la prétention de se croire bonne, elle avait tué, elle avait fait bien pire que tuer…Si les gens agonisaient, que rien ne pouvait les guérir, qu’on ne pouvait qu’attendre qu’ils meurent en souffrance…Elle aurait préféré ne pas savoir cela, maintenant elle se sentait dans l’obligation de réparer cela…Ou au moins d’essayer.

Dieu ne pouvait être réellement bon, si ses soldats ne pouvaient seulement les écouter.

-Vous comprenez que je me suis tenue loin des anges…On m’a appris à reconnaitre les noms, à écouter et à faire croire que je n’entends pas. C’est déjà bien assez d’ouverture…il ne comprend pas que j’éprouve des regrets, il aurait préféré que je me contente d’être le loup…

La jeune fille se ressaisit, réalisant qu’elle marmonnait n’importe quoi qui n’était pas nécessairement en lien avec la conversation.

-Les maudits n’ont pas intérêt à ce que vous trouviez un remède…Ils ne devront pas apprendre. Mais les anges…Les anges guérissent, ils ont le pouvoir d’aider les victimes des maudits…Il doit en exister un qui voudra essayer…même à contrecœur…même en nous détestant…

Dim 6 Déc - 6:26
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Elle était différente. Ce sentiment n'avait pas quitté le jumeau cadet depuis le début de leur conversation. Meade avait quelque chose de différent, quelque chose de plus sensible, plus humain, peut-être et plus encore lorsque le remord avait émergé. Le plus troublant était cette apparence, cette expression innocente et pure qui ornait son visage de jeune femme. C'était là un masque des plus convaincants qui aurait ravi plus d'un Earl. Elle camouflait avec une aisance presque effrayante ce qui somnolait en elle, une lourde bête qui quelques fois se manifestait, une fois par mois au moins. Certains loups maudits exagéraient amplement et se vouaient à plusieurs appels de la bête pour assouvir leur soif de sang, leur envie de vengeance dont ils n'avaient pourtant aucun contrôle. Meade n'était pas de ceux-là. Elle n’appelait pas le loup, elle le subissait.

Morghann entendait son propos, ses remerciements, sa crainte exprimée qui le laissèrent pour le moment sans voix. Il ignorait quoi lui répondre. Lui-même ne savait pas ce qui serait nécessaire d'accomplir pour atteindre leur objectif. Il n'avait aucune idée du point jusqu’au-quel tout ceci pouvait aller, et même si seulement ils trouveraient une réponse à leurs questions, un remède à ces aberrations. Elle poursuivait au sujet des anges, laissant poindre quelques propos décousus qui arrachèrent au nécromancien un froncement de sourcils. Le sorcier s’appuya sur une table de l’amphithéâtre, à demi assis dessus, à demi debout. Il s'écartait d'elle, légèrement, préférant ne pas trop laisser sur elle son odeur. On ne savait jamais, les loups avaient un bon odorat sous leur forme bestiale. Il ne faudrait pas qu'elle périsse cette nuit parce qu'un loup transformé aurait flairé sur elle quelques éléments de danger. Il ne l'avait pas touchée toutefois, le risque était alors moindre.

« Oui. Peut-être y en a-t-il un. Une personne qui ne pense pas comme les autres. Peut-être un déchu. Les autres sont bien trop formatés pour obéir aux ordres, une hiérarchie parfaite, sans libre arbitre. Aucun ange n'est assez libre pour s'octroyer le droit de penser, de comprendre, d'entendre notre demande. Mais peut-être qu'un déchu, vivant parmi les humains, et ayant conservé encore un peu de son pouvoir guérisseur... » Il poussa un soupir, presque désespéré : « Le seul déchu que je connaisse suffisamment de près, c'est Eurynome mais il s'est rangé aux côtés de Lucifer et j'ignore s'il est capable encore de la moindre guérison... Et puis il s'agit du Prince de la Mort, quel intérêt pourrait-il avoir de soigner quelques agonisants près à rejoindre le royaume dont il est le maître ? » Si ça avait été le cas, et eu égard du lien qu'entretenaient Howard et Elie, il y avait fort à parier que le démon aurait soigné sa pupille... A moins qu'il n'attendre qu'Howard lui demande en échange de quelques soumissions. Et son jumeau ne tolérerait pas cela. « Quand bien même il le pourrait, j'ai quelques... Ennuis et quelques griefs à son encontre. Je crains ne pas être en mesure de lui demander quoi que ce soit... » Morghann avait, par Elie été maudit, puis puni et grandissante était sa jalousie possessive envers son jumeau adoré qu'il ne voulait laisser tomber entre les griffes de ce monstre.

Le sorcier haussa les épaules avant d'ajouter : « Quoique nous trouvions, nous n'en informerons pas les maudits. Soyez-en assurée. Ils ont choisi la voie de la facilité. Ils ont cédé à la bête, ils l'ont accepté et faite leur... Je ne vous cacherai pas que c'est une décision qui m'effraie. Je n'ai jamais cédé, lorsque j'ai été maudit. » Une malédiction. C'était ce à quoi il avait abouti après réflexion. Si Elie avait pu la lever, il y avait fort à parier qu'il pouvait aussi en être l'auteur et originellement, les Voix qu'il avait entendues, avant de les chérir, avaient été lancées pour le rendre fou. Aliéné, qui sait de quelles horreurs il aurait pu être l'auteur, nécromancie entre ses doigts, lui, l'héritier d'une belle lignée ? Enfant, il avait démêlé la situation pour vivre avec... Peut-être y avait-il cédé, d'une certaine manière, mais pas de celle dont on aurait pu s'attendre. Il en avait fait une force. « Au fond, peut-être avons nous cela en commun, vous et moi. Ce désir au cœur ne pas laisser une malédiction détruire complètement notre vie. A bien y réfléchir, combien de cadavres aurais-je pu laisser derrière moi lorsque la folie aurait été faite reine ? » Fin sourire, sur ses lèvres, presque amusé par ce par quoi il aurait pu passer. Un Earl pas si différent des loups. Il y aurait eu beaucoup de cadavres, assurément. Et aujourd'hui encore, il n'était pas si loin de cette limite. Il avait été habitué à ces Voix avant de se les voir ôter. La violente sensation de manque lui tournait parfois la tête. Il en perdit brutalement son sourire avant de reprendre :

« Je ne peux pas apaiser votre crainte, Miss Alexander. J'ignore moi-même jusqu'où j'irai, jusqu'à quel point je serai capable de vous entraîner, ce que je pourrai vous demander, tous les Earl sont du poison. Pour être sincère, vous faites bien d'avoir peur. C'est un bien sombre sentier sur lequel nous marcherons ensemble, il sera peut-être pavé d'horreur, de sang et de mort. » Elle était le sang, il était la mort. Il ne pouvait en être autrement. « Mais il y a une chose dont je peux vous assurer, toutefois : je ne suis pas malhonnête. Je ne vous duperai pas. Si je vous dis que j'ai besoin de faire couler votre sang, vous saurez en quelle quantité et pourquoi avant que je le fasse et vous aurez droit de refuser. Si je vous dis que j'ai besoin du loup, vous le saurez et vous saurez également quels sont mes objectifs premiers, ceux que je compte accomplir durant votre inconscience. A moi, vous vous remettrez et je ne serai pas en mesure de vous promettre que tout se passera bien, que je pourrai accomplir chacun des objectifs fixés ni à quel prix, si la bête venait à se défaire de mon étreinte. » Tout pouvait si vite déraper. Un loup n'était pas si aisé à contrôler, ils étaient puissants. « Je n'ai aucune garantie mais soyez certaine que je n'irai pas au delà de ce que je vous aurai annoncé, à moins d'y être contraint par la situation. »

Un silence, il était pensif : « Je n'ai pas envie de vous perdre : vous êtes probablement ma seule chance, ma seule possibilité. Mettre votre vie en péril ou vous décevoir au risque de vous voir me fuir ne sont pas dans mes desseins. Vous faites bien d'avoir peur... Mais ce n'est pas obligatoirement une mauvaise chose. C'est même une force plus grande que l'aveuglement. »

Lun 14 Déc - 13:51
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Meade Camille Alexander
L'étrange sous la normalité : Lorsqu'au matin, je serai humaine,
Je n'aurai pas rêvé, ni sommeillé,
Mes actes ne seront plus qu'une idée,
Aucun souvenir ne traversera mon esprit.
Ne pas savoir est ma malédiction,
Regretter est ma rédemption.
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Elle répéta ‘’Eurynome’’ dans un chuchotement, pour se souvenir de son nom. Cependant elle changea d’humeur, tiquant aux raisons du sorcier d’éviter cette solution. Il n’était pas question des comptes que l’Earl avait à régler, de ce qu’il lui reprochait, ne pas essayer était orgueilleux et égoïste. La mort n’était pas si terrible, c’était l’idée de leur agonie qui était insupportable à la conscience de la jeune fille. Un ange de la mort ne pouvait être si insensible à ceci, bien qu’elle ne le connaisse pas, elle ne voulait pas laisser passer une opportunité aussi simplement. À vrai dire elle n’en savait que trop peu des anges, persuadée depuis son enfance par ses frères et son père qu’elle devait s’en éloigner. Elle savait qu’ils étaient les seuls à savoir guérir les blessures infligés par des maudits et ça avait été une information nécessaire pour les considérer comme des ennemis.

-Parce qu’il vous le refusera, ou parce que cela blesserait votre égo? Je ne veux pas être agressive, mais il ne s’agit pas de ragots et de jeux de pouvoirs, si vous voulez vraiment y arriver, vous passeriez par-dessus ces ‘’ennuis’’.

Elle baissa les yeux, fronçant ses sourcils sombres. Était-elle en train de trahir les siens? Pourquoi ne pouvaient-ils pas être eux même, avant d’être la malédiction…Elle savait que les maudits devenaient fous, elle savait que son silence l’aliènerait tôt ou tard, que retenir le loup n’était pas une solution mais elle refusait de croire à la folie, comme si cela pouvait l’alimenter. Elle avait vu son père dans des colères qui ne S’éteignaient pas, elle savait lorsqu’il fallait s’éloigner de ses frères. Ils n’avaient pas cédés, ils n’y avaient simplement vu aucuns inconvénients. Voyaient-ils seulement les morts et le sang? Les sentaient ils peser sur leur conscience, ou les ignoraient ils…Ou bien les banalisaient ils de manière insignifiante?

-Sauf que votre malédiction a été levée…Ce n’est qu’une question de temps avant que je ne devienne prisonnière de ma folie. Si vous trouvez un antidote aux blessures, vous ne pourrez pas détruire le loup…Parce que la malédiction ne détruit rien du tout…Elle contrôle notre vie.

Meade recula, s’appuyant sur le bureau sur lequel elle s’était assise pendant la conférence, elle posa ses mains sur la surface de bois superposée à la chaise qui servait à poser les livres. S’il disait ne pouvoir la rassurer, les mots de Morghann calmèrent un peu la jeune fille qui prit une bonne respiration. C’était une folie de lui faire confiance, de le croire, mais elle n’avait pas envie de continuer dans la voix que sa malédiction lui avait dicté. Elle se devait d’essayer autre chose, de refuser la soumission. Elle aimait son père et ses frères et cela ne changerait pas, mais elle se devait de limiter les dégâts et de reprendre le contrôle…Et ils n’en sauraient rien, ni sa famille, ni les maudits.

-D’accord…Je vous ferai confiance, le temps de vos expériences…


Elle ne savait dire si elle aurait envie de fuir. Elle avait déjà souvent envie de disparaître, de dormir et de ne jamais se réveiller. S’il aurait besoin du loup, ce sentiment reviendrait certainement.

-Je vous appellerai…idéalement d’un téléphone public, je ne sais pas jusqu’où peut aller la rage de mon père, bien que j’en ai déjà vu des bribes.


Sam 26 Déc - 0:53
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Lentement, Morghann laissa son corps se détendre d'une certaine déception. Pauvre petite. Croyait-il qu'il était aussi simple de se présenter devant Eurynome pour lui demander une faveur ? Il se condamnait. Certes, il y avait cette question d'ego qui se posait et s'opposait. Il y avait cette difficulté d'aller le rencontrer et de lui réclamer, se voyant apposer des chaînes en contre partie mais... Sa décision n'était pas tant égoïste. Dès qu'il s'agissait d'agir auprès d'Elie Mortiner, c'était son jumeau, qu'également, il entraînait, trahissait, sacrifiait. Il voulait le libérer de son handicap, non pas lui offrir en échange une entrave autre. Il poussa un soupir : « Ce n'est pas qu'une question d'ego, Miss Alexander. Le prix à payer lorsqu'on s'adresse à un démon se chiffre en âme. Je ne compte pas perdre la mienne dans cette croisade, aussi égoïste que cela puisse vous paraître. C'est au contraire très altruiste. Des personnes me sont chères en ce monde et elles ne supporteraient pas un pacte avec un démon. Je ne saurais les trahir, guérir une peine pour en créer une autre. Ce serait contre productif, un simple déplacement de problème mais en rien une résolution. »

Il la fixait, conscient de ne pas lui apporter la réponse qu'elle attendait. Il était persuadé toutefois que se perdre dans cette bataille serait mettre en échec leur réussite, qu'il s'agisse d'elle ou de lui. Il refusait de la sacrifier, tout comme il ne se sacrifierait pas lui-même. L'un comme l'autre devaient être en mesure de mener au terme leur mission. Il secoua négativement la tête. Il avait conscience qu'il ne la sauverait pas elle, que de malédiction, il ne pourrait lever, sauf à accéder à ces pouvoirs que quelques grands de ce monde avaient. Il panserait sa peine, tout au mieux, en réduisant le nombre de ses victimes. L'objectif que Morghann gardait en tête n'était pas de lever une malédiction, car ce serait résoudre les problème de l'avenir. Ce que Morghann attendait, en son for intérieur, c'était de résoudre les problèmes du passé, soigner un homme déjà blessé, son frère adoré. « Très bien. » conclut-il, calmement, au terme de sa promesse de rappel. « J'attendrai. » Avec une certaine impatience pour être honnête. Il ne savait même s'il aurait de ses nouvelles un jour. Il l'espérait, c'était tout ce dont il était capable. « Au revoir, Miss Alexander. Soyez prudente. » Il quitta l'amphithéâtre, d'un pas calme, posture noble, grand prince.

Lun 4 Jan - 12:05
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“Folle est la brebis qui au loup se confesse.” [Meade]
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