-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 L'ennemi de mon ennemi... ? | Intrigue Nikolaïs

Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
Points : 2930
Anthony Earl

Il avait entendu sa venue, certains de ses alliés en avait discuté, mais son véritable intérêt était venu des dispositions prises par Pryam envers cet étranger. Tout ce qui pouvait conduire son père à se montrer aussi méfiant l'intéressait grandement, et ce qu'il avait découvert l'avait prit de court. Prit par surprise. S'il s'y était attendu ! C'était comme une étrange plaisanterie qu'ils jouaient là… Décidément, il n'avait jamais compris comment ces êtres-là pouvaient faire preuve d'autant de sens de l'humour et être tout à la fois aussi rigides et insupportables. Mais il saluait le coup de maître qui venait de se jouer, car comment douter qu'ils étaient derrière tout cela ? Si les informations qu'on lui fournissait n'étaient pas suffisantes, il suffisait de faire preuve d'un peu de perspicacité. Rien qui ne soit être de sa portée, à première vue. Oui, il avait bien rit… intérieurement, car sourire était devenu terriblement difficile, avec le temps, du moins sans aide extérieure. Alors il s'était intéressé à lui encore davantage, l'occasion était trop belle, il fallait qu'il s'assure de ce qu'il avait à portée de main. Que faisait-il ? Pourquoi était-il ici ? De toute évidence, Pryam le considérait comme une menace, à juste titre. Alors quoi ? Pouvait-il en profiter pour semer plus encore le trouble à Last-End ? Pouvait-il y voir une nouvelle chance de révéler ouvertement le secret ? Il lui faudrait pourtant, alors, garder à l'esprit combien cette nouvelle donnée pouvait être délicate à composer. Mais il fallait essayer, ne serait-ce que pour satisfaire sa curiosité…

Une curiosité bien compréhensible, non ? Pouvait-on lui en vouloir ? Et bien de toute façon même si c'était le cas, on lui en voulait déjà pour bien trop de choses, une de plus ou une de moins ne changerait pas la donne. Il n'en avait rien à faire. Et par chance, il semblait que celui qu'il avait l'intention de rencontrer soit un adepte des lieux calmes et isolés, ce qui l'arrangeait énormément… apparaître en pleine foule ne lui était réellement pas possible, à moins de vouloir provoquer un mouvement de panique générale, et se retrouver avec les agents de Scotland Yard aux trousse une fois encore. Et cette fois sans la certitude de pouvoir s'en tirer sans y laisser quelques cheveux. L'approcher serait donc simple, le reste n'était qu'une large incertitude : comment réagirait-il, et qu'est-ce que lui attendait réellement de pareille rencontre ? Seul le temps et la réalisation de son idée le lui apprendrait. Cela faisait un moment qu'il s'était reposé, préparé à reprendre l'avantage sur les forces de l'ordre et le Cénacle… Il avait fait le mort exprès, mais cela ne pouvait et ne devait pas durer après tout. Et quand il sortait à l'extérieur, il devait de toute façon s'attendre à tout. Être préparé à tout. Il l'était. Prêt à se battre s'il le devait, même si faire face à cet individu là ne lui plaisait pas beaucoup. S'il le devait il le ferait, mais il n'allait pas non plus chercher la bataille… ce serait suicidaire. En un sens, plus encore que de faire face à Pryam.

Installé contre son arbre, comme il en avait prit la récente habitude, il l'observait attentivement, pensif et engourdis par le froid habituel qu'il traînait comme un mauvais rhume. Une neige douce et légère tombait autours d'eux, sans qu'il la remarque plus que du coin de l'oeil. Le temps était décidément terriblement mauvais à Last-End en ce moment… il neigeait en permanence. Vaguement, il se souvenait de la remarque de son frère. Morghann avait dit qu'il faisait plus froid, avec lui, n'était-il pas ? Qu'il neigeait toujours près de lui ? Mais il n'arrivait tout simplement pas à se concentrer dessus ou à comprendre, quelque chose l'en empêchait… sans qu'il ne comprenne exactement comment. Il n'arrivait pas à y réfléchir, à attraper le concept, comme si celui-ci glissait entre ses doigts, pareil à un morceau de glace ou à de l'eau… mais ça n'avait pas d'importance, du moins pas pour le moment. Avait-il sentit sa présence ? Certainement, ce n'était pas grave, il ne s'était pas dissimulé de lui après tout, seulement des autres. Comme d'habitude. Un fantôme, un nom et une menace, un idéal également mais c'était tout… Un soupire franchit ses lèvres, et il pencha la tête, la joue dans le creux de la main, ses yeux suivants les mouvements de l'homme qu'il était venu visiter. Il allait bien falloir qu'il se décide à parler, à un moment ou un autre, mais sérieusement, qu'est-ce qu'il allait vraiment pouvoir trouver ? A moins tout simplement qu'il ne se fasse confiance et reste lui-même, comme à son habitude…

« Plus d'une heure et je cherche toujours ce que l'on peut bien dire à un mort ressuscité dans votre genre, Werner… désolé, je ne trouve rien qui me paraisse intelligent alors je pense que mon introduction sera, hélas, des plus communes… j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop » Au moins c'était dit et il n'avait plus à s'en inquiéter. Se relevant lourdement, il approcha enfin, un pas après l'autre, puis s'arrêta de nouveau à quelques mètres de lui, l'observant avec une évidente curiosité, puis entre prit de l'observer sous tous les angles possibles, ses lèvres s'étirant par instants sur l'amorce d'un sourire avant qu'il ne retrouve sa gravité… « Désolé si je semble insistant, mais j'ai tout de même eut du mal à le croire, quand j'ai entendu parlé de vous… je suppose qu'ouvrir un livre d'histoire a dû vous faire tout drôle, non ? » Enfin, il cessa de bouger, croisa les bras. « Bienvenue à Last-End, même si cela fait déjà quelques temps que vous êtes arrivé, évidemment… mais que voulez-vous, les bonnes manières... »

Dim 8 Mai - 12:40
• • • • • •
Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
Crédits : Matias Beck
Messages : 175
Points : 3179
Nikolaïs Werner
Le froid de cet hiver était mordant. C'était à se croire en Allemagne, alors que ces îles du Royaume-Uni bénéficiaient de d'avantage d'humidité que son pays natal, amoindrissant les basses températures. Le ressenti n'était alors pas le même. Ça n'avait pas détourné Nikolaïs de son envie de vagabonder. Aux alentours de la ville, il pouvait se ressourcer à son aise, profitant du paysage blanc à perte de vue. La chute lente des flocons l'apaisait, l'hypnotisait comme le chant envoutant d'une sirène. Loin était sa tourmente à ces heures perdues. Si loin qu'il aurait pu envisager d'adresser l'ombre d'un sourire à Pryam Earl. Il aimait ce silence, juste le son de la neige qui s'écrase sur ses pas. Dans sa marche, il s'aidait d'un bâton, d'une douce illusion pour les autres et pour lui, une présence rassurante qui le confortait dans ses choix et aspirations. Il avait senti sa présence, sans déterminer clairement de qui il pouvait bien s'agir. Un des sbires du Cénacle, probablement. Il n'avait jamais été autant suivi que depuis qu'il était à Last End. C'était presque rassurant d'être pris au sérieux par son ennemi. Si jusqu'alors il n'avait envoyé que les signaux d'une présence passive au Patriarche, les choses changeraient prochainement. Il avait encore quelques petits détails à régler, un ordre à définir. S'il avait pour projet premier d'éliminer chaque Earl de cette planète, il voulait que cette ingrate tâche lui devienne délectable. Qui tuer en premier ? Qui resterait-il en dernier ? Qui était assez faible et insignifiant pour être la première pierre à son édifice ? Et qui serait en première loge pour regarder chacun des siens trépasser les uns après les autres jusqu'à n'être plus que seul ? Enfin se fit-il aborder et dans sa marche, s'arrêta, offrant à son interlocuteur un intérêt sur la défensive mais lorsqu'il discerna les traits de son visage, un rictus de satisfaction marqua ses lèvres. Evans. Il avait cherché cet homme-là sans pouvoir mettre la main dessus. Il avait alors composé ses plans sans lui... Mais peut-être alors que cette rencontre allait changer la donne.

« Je vous remercie de votre accueil, Monsieur Evans. Il me tardait de vous rencontrer. J'avais, hélas, fait une croix dessus. A tord, de toutes évidences, puisque vous voici. » Un bref sourire et il reprenait sa marche, le pas rythme par l'avancée de son bâton dans la neige. « Quant aux livres d'Histoire, vous devez savoir que ce qui s'y trouve n'est rédigé que par les Grands de l'Envers pour camoufler les étincelles qui dépassent de leur monde. Si, au passage, ils peuvent faire d'eux-même des Héros et Sauveurs, ils n'y manqueront pas. Quant aux morts, ils n'ont pas voix au chapitre et s'ils sont les ennemis des Grands Gentils, ce sont alors des Grands Méchants. » Un sourire amusé fleurissait sur les lèvres à la simplicité, pourtant effective, de ses propos. Et le peuple y croyait ! L'enseignait à leurs enfants ! N'était-ce pourtant pas la vérité ? N'avait-on pas décrié la monstruosité des meurtres qu'il avait commis contre un peuple entier ? Avait-on souligné à un seul instant qu'il s'agissait de la lutte d'un païen contre le monothéisme ? Avait-on rappelé que ces si invincibles et bienveillants anglais y avaient trouvé leur compte ? Nul gentils et nul méchants. Ils n'étaient que des semblables : des traîtres et des trahis. « L'Envers a droit de connaître la vérité. Ils ne sont pas plus fragiles que d'autres, pas plus stupides non plus. Sous l'apparat de la bienveillance, ces grands seigneurs les mettent à l'abri de l'horreur qu'ils côtoient tous les jours. Mais ils sont eux-même l'horreur, se dévoiler serait sonner l'heure de leur déchéance. Et c'est cette cloche qui me plait de secouer. »

Il s'arrêta soudainement. Il n'avait rien vu de particulier, il observait simplement cet homme à qui il parlait : « Lorsque j'ai posé ma main sur son joug pour en mesurer l'ampleur de l'onde qui se propagerait, j'ai constaté que vous en aviez déjà secoué le battant. » Et il s'était retrouvé en hôpital psychiatrique pour ça. Joli fiasco mais Nikolaïs ne voulait pas le souligner trop durement, il avait lui-même commis des erreurs dans la fugue de sa jeunesse : « Si vous souhaitez que votre message se diffuse, vous devez d’abord écraser vos détracteurs. C'est de la politique. » Et de la politique, il en avait fait. Il avait même été brillant dans ce domaine. Il avait clamé haut et fort ses idées en petit comité, puis devant son parti, devant une foule. Il avait dévoré le monde, écarté ceux qui lui faisaient de l'ombre pour s'élever au dessus du roi lui-même. Il l'avait contraint à l'accepter. « Renversez le Cénacle et vous pourrez vous exprimer, changer les lois, les modeler à vos idées, offrir la bonne dynamique à votre peuple. » D'un main ferme, il tapa sur son épaule, en signe de soutien. L'homme face à lui avait encore bien du chemin à parcourir. « Je peux vous apprendre, je peux vous montrer comment une minorité devient un empire. »

Jeu 12 Mai - 15:10
• • • • • •
Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
Points : 2930
Anthony Earl

Ses yeux sombres l'observait attentivement, détaillant son visage comme s'il cherchait quelque chose sur ces traits durs. Les prunelles froides étaient dépourvues de leur joie habituelle, portant regret, lassitude, et l'impression d'un lourd poids qu'un sourire à peine éclot démentit pourtant à demi sans vraiment parvenir à tromper réellement un observateur attentif. En silence et pendant un long moment, ils se regardèrent sans vraiment bouger, avant que, finalement, le Réanimateur ne se décide à réagir d'un rire léger mais cave, creux… un rire mort. « Ce n'est pas le Cénacle le problème » Sa voix n'était qu'un doux murmure mais teinté d’amertume « C'est lui… et eux. Eux tous » Les patriarches des grandes familles, les rois et reines qui tenaient le secret, les créatures vendues à cette cause immorale qui d'un idéal de préservation était devenue une prison. Le bureau du Cénacle, le banc des conspirateurs. Ceux qui maintenaient l'Envers dans la peur et la dissimulation forcée. Secouant la tête, il se détourna légèrement, arborant une expression aussi pensive que désabusée, lèvres étirées en ce qui aurait pu être un sourire, mais qui n'était qu'un rictus de connivence à cette vérité qui lui restait en travers de la gorge. Il éleva une main, le geste sec, nerveux, puis plus calme, tandis qu'elle s'abaissait quelque peu, les doigt s'ouvrant, l'air comme une constatation…

« C'était un fiasco, un total fiasco. Ce qui s'est passé en Septembre était loin d'être prévu, rien ne devait se passer comme cela. J'ai raté mon coup, pire encore j'ai gâché mon effet de surprise et un précieux avantage. Mes paroles… mon discourt lors du procès n'était qu'une tentative pitoyable de rattraper le coup et je me suis une nouvelle fois raté en beauté » Il soupira profondément « Lorsque j'ai compris que je serais enfermé je me suis ménagé une porte de sortie. Une seconde chance de réussite… une seconde chance de mener mon plan à bien, en reprenant le droit chemin. Je n'ai pas l'intention d'échouer cette fois. Mais en un sens je doute que votre offre soit ma solution » Se tournant de nouveau pleinement vers lui, son rictus grandit « Vous et moi nous avons des buts très semblables. Et nos ennemis sont les mêmes. Mais il existe une différence entre nous… » Un léger mouvement de tête, entre chien et loup. Il n'était pas particulièrement prêt à révéler tout cela à cet homme mais en un sens tous deux avaient le goût de la vérité, et pour une raison ou une autre on lui proposait de l'aide. Une aide désintéressé jusqu'à ce que l'on prouve le contraire. Et puis lui connaissait presque tout de Werner… mais qu'est-ce que Werner savait de lui ? Il semblait de bonne guerre de remettre les choses sur un pied d'égalité… et lui permettre d'agir envers lui en toute connaissance de cause.

« Vous voulez détruire la famille Earl, moi je n'en ai qu'après deux de ses membres. Pryam et Victoria Earl…. Mes parents » Il le disait sans rancune aucune pourtant, sans fierté sans rien, une affirmation et seulement cela. Il gardait la tête haute, l'expression posée quoi que d'une tristesse amusée froissée. Il haussa les épaules comme un frisson en poursuivant « Maintenez-vous toujours votre offre, sachant la haine que vous portez à mon sang ? Ou allez-vous vouloir me tuer ? » La réponse semblait, à d'infime détails de son ton et de sa posture, déjà scellée dans son esprit… la résignation d'une bataille de plus, et l'espoir fou auquel il n'osait se raccrocher. De voir enfin quelqu'un capable de voir la vérité nue et crue et ne pas se voiler la face. De ne pas la rejeter. Lui qui clamait vouloir la propager… « L'histoire est écrite par les vainqueurs, mais dans son ombre, c'est nous qui vivons, survivons, subsistons… qui que nous soyons. Mais si vous voulez véritablement vaincre le gardien de la porte de Mort, si vous voulez mettre fin à ses jours, il n'y a que moi qui puisse vous aider… parce que… tant que je serais en vie, il ne mourra pas… » C'était dévoilé énormément de ses secrets, mais il prenait le risque car ce qu'il avait l'intention de demander s'il était encore en vie relevait de l'hérésie et de la conspiration tout à la fois.

Ven 13 Mai - 19:10
• • • • • •
Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
Crédits : Matias Beck
Messages : 175
Points : 3179
Nikolaïs Werner
Le silence avait régné un bref instant où Nikolaïs l'avait observé, attentif, minutieux, composant son expression comme un met raffiné qu'il ne fallait pas tarir. Le calme serein qu'il affichait, sourire léger quasi omniprésent, était pourtant si sérieux. Sous l'apparat, il avait été soufflé, loin de penser avoir devant lui l'héritier véritable de cette famille nécromancienne. Un homme qu'il désirait donc abattre de ce fait... Mais en temps et heure. Il y avait bien longtemps, il avait refusé toute alliance. Les autres partis politiques avaient essayé de se rapprocher, de créer avec lui une coalition, mais il n'avait jamais changé d'avis, persuadé qu'il était de pouvoir gagner quoiqu'il arrive, gagner le soutien des allemands. Il ne s'était jamais détourné de ses objectifs, jamais changé son programme, pas même pour convenir ou plaire. C'était sa détermination à ne pas pactiser avec l'ennemi qui avait fait sa force : on avait voté pour lui parce qu'il était l'homme qui tenait ses promesses et ne trahissait pas son ambition. Il avait été récompensé pour cela. Chancelier de son état. Mais aujourd'hui, il n'était pas en Allemagne et il régnait déjà un empereur. La tâche était plus difficile et les sacrifices certains. Toutefois, il ne reviendrait pas sur ce qu'il avait avancé : il était un homme de vérité, alors il ne lui mentirait pas. « Les deux. » Il maintenait son offre ET il le tuerait. « L'Assemblée, comme le Cénacle n'est pas mon ennemi. C'est un moyen d'atteindre les ennemis. Un moyen de légiférer et de gouverner. Un moyen de décider. » Il avait conquis l'Assemblée, son parti l'avait dissoute autant de fois qu'il l'avait fallu pour se voir accorder le poste suprême. Et à partir de là, il avait pu faire ce qu'il avait toujours voulu : éliminer ses ennemis. Ça avait été si simple... Si violent, qu'à y songer encore, il avait tellement hâte de retrouver ce rôle. Et il ne pourrait pas le partager avec Anthony à ce moment-là.

« Je ne suis pas là pour blâmer vos erreurs. J'en ai fait aussi. J'ai passé plusieurs mois en prison pour cela. Avez-vous écrit un livre ? ''Mon combat'' est déjà pris. » railla-t-il, apposant son véto sur ce nom là. Il était le sien. Et il n'était qu'un outil de propagande pour l'Endroit. Un moyen de leur souffler la vérité à demi-mot : à l'époque, il était encore tenu par le Secret. Comme aujourd'hui. Mais il était un homme de vérité et leur avait soufflé celle-ci à mots cachés. Ce n'était pas sa faute si ces idiots n'en avaient pas compris le sens. Il avait commis une erreur, celle de s'être enflammé jadis et d'avoir tenté ce putsch puérile et tellement... Mauvais militairement. Il n'en était pas fier et c'était là une page de l'Histoire que les Vainqueurs avaient bien mis en évidence pour souligner son idiotie. Il avait toutefois appris de cette idiotie. Tout comme il avait appris de sa grande défaite et il ne comptait pas refaire les mêmes erreurs. Il en ferait d'autres, certainement. Avec un peu de chance, il reviendrait à nouveau d'entre les morts pour achever son œuvre. Il était en terres ennemies, il ne pouvait pas appliquer la même tactique, ce d'autant plus que ça le rendrait trop prévisible. Comme Pryam pourrait-il songer qu'il s'allie à ses fils alors que son objectif final était de les tuer. « Je vous tuerai. Le moment où je le ferai ne dépend que de vous. J'ai toujours détesté les choses faibles. Les lois de l'évolution veulent qu'ils meurent les premiers. Tant que vous n'êtes pas le plus faible, tant que vous êtes intéressant, tant que vous vous battez suffisamment bien, alors... Vous ne serez pas le suivant. » Mais le jour où il le serait, sa mise en garde était des plus claires : il aurait à se battre contre lui et s'il ne le faisait pas suffisamment bien, il périrait.

« Au moins vous êtes prévenu. » souligna-t-il « Je déteste plus encore les traitres que je ne méprise les faibles. Je ne compte devenir ni l'un ni l'autre. Et je ne compte m'entourer d'aucun d'entre eux. » Son regard se fit insistant, appuyé : « Pourquoi votre père ne peut mourir tant que vous êtes en vie ? Vous avez une dette, une promesse qui vous en empêche au point de vous mettre au travers de mon chemin ou... Y a-t-il une malédiction qui repose sur votre tête ? Ou la sienne ? » Ses yeux d'un vert amer se posèrent lourdement sur lui, comme s'il s'apprêtait à déceler tout mensonge qu'on pourrait lui offrir. « Quels objectifs poursuivez-vous exactement Monsieur Evans ? J'ai besoin de savoir quels sont effectivement les objectifs que nous avons en commun et ceux qui ne le sont pas. »

Ven 20 Mai - 15:54
• • • • • •
Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
Points : 2930
Anthony Earl

Peut-être que le Cénacle n'était effectivement pas son ennemi, il était en revanche terriblement certain qu'il était l'ennemi du Cénacle et que celui-ci soutiendrait hélas Pryam. Mais il fallait s'y attendre, il était sous sa coupe depuis bien longtemps, le patriarche Earl avait eut tout le temps du monde pour le nouer autours de son doigts. Et même si ça n'avait pas été le cas, l'homme qu'il avait devant les yeux était dangereux, de ces dangers que les membres de l'organe décisionnaire du monde de l'Envers ne prendrait sans doute pas le risque de laisser courir. Encore moins d'écouter. Ils étaient pourtant tous deux d'accord, le Cénacle était à épargner… il était de toute façon trop ancré pour qu'on puisse véritablement espérer l'effacer. Il fallait faire avec. Et en un sens, c'était sans doute une obligation à laquelle on pouvait plier avec grâce, du moins à ses yeux à lui : les membres du Cénacle étaient majoritairement des individus désireux d'aider et protéger les leurs, même s'ils étaient parfois égarés. Son sourire se fit renâclement amusé alors que son interlocuteur poursuivait, dissipant un instant ses sérieuses pensées : « Je crains d'avoir beaucoup moins à écrire que vous… » La gaité ne le quitta même pas lorsqu'ils en arrivèrent à parler des intentions meurtrières que nourrissait à présent l'homme devant lui. Il n'était pas incohérent de craindre cet homme ou de croire qu'il pourrait réellement le tuer, il n'était pas non plus incohérent de croire en sa résolution… et pourtant lui, le Réanimateur, restait serein, acceptant la promesse qu'on lui faisait sans frémir. Il l'acceptait même avec plaisir tant elle était sincère.

Son sourire se fit plus fort, plus ancré, s'il n'était pas plus large. Son regard sombre restait posé sur lui, toujours attentif, toujours expectatif, attendant de voir ce qui transpirerait de l'autre. « Je veux dévoiler l'existence de l'Envers aux yeux du monde entier » Concis, sincère, direct. Son but final. Celui pour lequel il donnerait tout. Contrairement à l'habitude qu'il avait prise, pourtant, il ne s'engagea pas sur le pan très dangereux et familial qu'il associait à son but. Parce qu'il était persuadé que ce ne serait absolument pas une bonne idée avec son actuel interlocuteur. Il était encore trop inconnu et imprévisible… et surtout, l'issue était déjà scellée. S'ils en arrivaient forcément à se battre, à s'entre-tuer, alors il devait offrir le moins de failles possibles, s'il ne pouvait rien gagner à les montrer. Son regard se planta plus fermement dans le sien, calme et franc. « Je veux permettre à ceux que la politique du Secret a torturé et qui agonisent dans l'ombre de retrouver leur véritable place, et une véritable vie, en lieu et place d'une survivance plus fragile chaque jour qui passe » C'était un jeu, en un sens, comme absolument tout en ce monde et plus particulièrement au sein du Secret. Ils n'étaient pas tous au courant de cette vérité, mais aucun d'eux deux ne pouvait décemment l'ignorer. C'était un jeu très délicat, oui… Et Anthony comptait jouer du mieux qu'il le pouvait. L'autre était fort, trop pour lui qui peinait encore à maîtriser la force de l'âme énergie qu'on lui avait donné. A l'heure actuelle il était le faible dans leur duo… ce qui signifiait qu'il devait faire attention, et qu'il était forcé de céder à certains caprices du plus fort.

Mais ça ne signifiait pas qu'il ne pouvait pas y gagner. Parce qu'il était le plus faible, il devait user d'autres moyens que la puissance brute pour asseoir sa place. Capter son attention avait été simple, plus simple qu'il n'avait cru. L'autre l'avait forcément cherché également. Autrement ça n'aurait pas été si simple. Il lui avait accordé cette entrevue, sans qu'il ait à travailler pour obtenir plus que sa location. Mais le reste n'allait pas être donné avec autant de facilité et c'était exactement pour cela qu'il hiérarchisait ainsi sa réponse. Le plus pur, le plus noble, le plus dominateur d'abord, son serment de révéler la magie… puis progressivement, le plus sombre, le personnel, le moins avouable. De chevalier blanc, il délaçait son armure…. Avant que l'autre ne la détruise d'un coup de lance, mais avec juste assez de doigté pour appâter et intéresser, et assez d'évidence pour souligner la différence, réelle ou supposée, entre leurs deux expériences, leurs niveaux respectifs. « Je veux réaliser la promesse que j'ai faite à mes alliés de leur donner une vraie place en ce monde » Ils y arrivaient enfin, à la limite de l'intimité. S'étaient-ils approchés ou éloignés ? Il semblait y avoir un gouffre informulé entre eux et pourtant il ne bougeait pas, trop concentré sur l'autre, sur le plus infime mouvement, la moindre lueur dans ses yeux. Il lui fallait apprendre cet homme, apprendre à le connaître, à le comprendre, connaître sa partition… « Je veux une vengeance… je veux me venger de mon père et de ma mère, je veux leur faire abjurer leur mépris et leur abandon... »

Frémissement. Dans l'air ? En lui ? En eux ? Il ne savait pas exactement, mais c'était-là et l'âme glacée en lui exhala un souffle neigeux sur eux, se nourrissant de ses aveux et des sentiments qu'ils provoquaient en lui. Le sombre de ses prunelles s'ouvrit sur un bleu-blanc de gel, une lueur sourde, profonde, vibrante, dans le fond de ses iris pulsait. « Je veux le faire souffrir comme il m'a torturé... » Lui aussi laissa sa respiration le quitter, le souffle coupé un bref instant alors qu'une fine buée de glace se formait devant ses lèvres, se dissipant rapidement. Il y eut un silence, peut-être un brin gêné et cette fois il bougea. Le geste aurait pu, aurait dû être totalement calculé mais il ne l'était pas du tout. Il le maintenait sur le fil, se maintenait sur le fil. Une brève attente, l'expectative de savoir s'il allait tolérer de se voir guider ainsi, de se voir conduit le long d'un chemin fermement tracé, ou s'il allait immédiatement couper le fin filin qu'au cou, métaphoriquement, il lui glissait. Plus faible oui, mais pas sans ressources, il n'aurait pu en être autrement pour sa survie. Rien ne vint, le coup était peut-être tout simplement retenu, en attente, mais il n'allait pas essayer de deviner, il allait poursuivre. Preuve s'il en fallait que malgré son jeu il était contraint encore une fois de céder. Juste assez pour s’octroyer ce qu'il voulait. Pryam l'avait mieux éduqué qu'il ne pensait, pendant ces années de souffrance….

« Il a usé de sa magie sur moi » Ce n'était pas la dernière révélation qu'il avait à offrir. Sans doute en étaient-ils tous deux conscients, c'était une simple boucle, un détour pour le tester, pour tester la teneur de l'échange informulé qui se poursuivait. Il cédait oui, mais en un sens pirouettait… tout en lui offrant une information qu'il désirait en même temps pour le contenter. « Il a lié son âme à moi. Si son corps actuel meure il me possédera » Qui était vraiment au-dessus, qui était vraiment au-dessous, qui dirigeait, qui suivait, qui appliquait son rythme et qui l'abandonnait… « Il aura ce que j'ai acquis en plus de sa propre force. Et il aura un corps plus jeune, plus sain en un sens. Un corps vierge où tout recommencer, une page blanche à noircir de son encre, même mes actes ne seront que poussière devant sa volonté à forger sa nouvelle enveloppe » Sa voix était plus basse et ténue, plus une confidence qu'un échange de bon procédés ou un aveux de coure. Son regard revint vers l'Allemand, en coin, indirecte, évasif…

Dim 22 Mai - 9:37
• • • • • •
Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
Crédits : Matias Beck
Messages : 175
Points : 3179
Nikolaïs Werner
Moins à écrire que lui ? Nikolaïs avait arqué un sourcil. Il n'en était pas tout à fait certain. Il était bien jeune lorsqu'il avait écrit son livre. Anthony avait probablement d'avantage vécu que lui autrefois. Et il avait des idées, sans nul doute. Des envies, des désirs, des convictions et des projets sur ce monde. Voilà qui était la matière brute sur laquelle travailler et il aurait alors à noircir plus de pages qu'il ne l'imaginait. Cela servait de coucher sur le papier ses idées, mette des mots dessus, des raisons. Ça n'avait fait que raffermir sa position et peut-être devrait-il écrire un nouveau livre, pour l'Envers cette fois. On ne l'écouterait peut-être pas, mais il trouverait ses premiers alliés, ceux qui se procurerait ce livre (probablement censuré par le Cénacle), y compris en usant de réseaux et de marchés noirs. Ceux qui comprendraient. Le premier objectif d'Anhony ne l'étonna guère bien qu'il ne l'approuvait que pour moitié. Il s'y prenait à l'envers. Il y avait bien des choses à faire avant de lâcher un tel Secret dans la nature en se disant qu'advienne que pourra. L'homme qui lui faisait face ne pouvait être sot à ce point, si ? Au fond, s'il était bel et bien un Earl, ça n'aurait rien d'étonnant. Cette famille n'avait jamais vu bien plus loin que le bout de son nez et n'avait d'objectif qu'à court terme : le terme de leur propre existence. Ils ne se préoccupaient pas de l'Avenir, celui lointain et incertain qu'il fallait forger. Cela mettrait du temps, à changer des mentalités : Nikolaïs était même certain qu'il ne connaîtrait cela dans cette vie-là. Peut-être dans une autre, plus tard... S'il revenait à nouveau. Oui, peut-être que dans une autre vie il lèverait pleinement le Secret, lorsque la société pourrait les accepter. L'homme qui lui faisait face retenterait à nouveau, il récidiverait son échec au tribunal ou condamnerait l'envers à se cacher d'avantage. L'inconnu générait la peur et à agir de la sorte, soit il serait de nouveau pris pour un fou, soit il déclencherait une guerre attisée avidement par le Vatican. A l'heure actuelle, l’Église avait bien trop d'emprise sur cette terre. Dévoiler un tel Secret, c'était condamner ceux qu'il cherchait justement à protéger et à qui il voulait offrir la vie qu'ils méritaient. Nikolaïs voyait les choses autrement. Il voulait forger sa propre église, mener ses propres croisades. Car s'il y avait une chose que les humains actuels étaient prêts à croire, c'était en une force suprême, un Dieu. Une croyance en chute libre depuis le moyen-âge dont il était encore temps d'user avant qu'elle ne disparaisse.

Il voulait former ce que ces autres de l'endroit appelaient une secte et lui faire prendre une ampleur semblable à celle de son empire perdu. Il en avait été capable et il le referait à nouveau. Il rassemblerait des croyants. Il les embrigaderait et il redonnerait de la force aux déités. Une force qui leur revenait, qui leur avait été arrachée depuis bien trop longtemps. Il voulait la tête du Cénacle et il voulait permettre à l'Ordre de Thulé de retrouver les artefacts perdus, les mondes perdus, l'Envers oublié. Il voulait laisser le temps aux humains de changer, d'appréhender la puissance des Dieux, se lier... Il voulait faire renaître les sorciers païens, ceux qui tenaient leur puissance d'une divinité et non d'un démon des monothéistes. Des sorciers à l'image du Berg der Sieben Säulen assassiné. L'homme qu'il avait face à lui ne voyait pas assez loin, était trop précipité... Et dire que c'était lui, jadis, le politicien aux idées extrémistes. Douce ironie que cet opinion quand on voyait où il en était arrivé. Devait-il alors détourner Evans de ses idées ou le laisser y couler ? Père protecteur ou libertaire : le second choix lui sembla plus adapté notamment parce qu'ainsi Anthony ne le surpasserait nullement... Mais aussi parce qu'il était inutile de l'empêcher de faire ses propres erreurs. Evans avait besoin de ses erreurs pour progresser, non pas d'un maître qui lui dicte faits et gestes et contre lequel il se rebellerait tôt ou tard. Non, il valait mieux agréer pour l'heure... Ou ne rien dire. Il saisit le silence, laissant son interlocuteur poursuivre en un terrain plus intime, un chemin plus abrupte et dangereux où il ne suivit.

Nikolaïs l'observait, écoutait ses doléances et sa respiration. Il contemplait le plissement infime de sa peau, ses expressions ancrées sur son visage, celles qui ne pouvaient mentir. Un rictus, un sourire se forma dans le coin de ses lèvres étonné et amusé par la révélation. Pryam était une pire ordure que lui. L'allemand avait très certainement causé la mort de million de personnes... Mais aucun d'eux n'avait été de sa famille. Au terme le la guerre, juste avant la défaite, il avait convaincu son entourage au suicide ou à la fuite. Il leur avait laissé le choix, l'opportunité, l'escouade nécessaire pour partir. Il ne les avait pas torturé de la sorte, il ne s'était pas servi d'eux. Si Nikolaïs désirait le pouvoir, il y avait une chose unique qui le distinguait de Pryam : il n'était pas égoïste. « Voilà qui est fâcheux. » fit-il gravement, son sourire l'ayant quitté au cours de ses réflexions. « Défaire Pryam une fois ne sera pas aisé. Le défaire une seconde fois... Êtes-vous venu me demander de vous tuer ? » Il l'aurait fait, tôt ou tard. Mais pas dans cet ordre-là. Il aurait tué Pryam avant Anthony parce qu'il avait besoin du fils pour châtier le père. Ce qui aurait été une grave erreur. Il inspira profondément laissant le fil de ses pensées s'exprimer de vive voix : il n'avait rien à cacher. « En fait il existe des moyens très simples de contourner ce problème. Si simples... Que je me demande pourquoi Pryam s'est donné tant de mal à vous torturer pour s'octroyer la place de maître sur votre corps. C'est une perte de temps remarquable. Il doit vraiment s'ennuyer... » railla-t-il avant de poursuivre : « Vous dîtes que c'est son âme qui est sera transportée en vous. Il suffit de rendre votre corps impropre à la survie de son âme. Ce qui sous-entend impropre à la survie de la vôtre. C'est le prix à payer. Une morsure de loup-garou ou de vampire par exemple. »

Il haussa finalement les épaules : « Il est aussi possible de piéger son âme. Un pacte avec un démon ? Aussi puissant soit Pryam, aucune âme n'échappe aux chiens de l'enfer. Et si son corps ne peut pas se défendre... » Au final, ce n'était pas si fâcheux qu'il l'avait exprimé. C'était une contrainte dont il devrait s'accommoder et les moyens de contrer la pièce jouée par Pryam sur l'échiquier ne manquaient pas. Pour un maître en ce jeu, c'était trop décevant pour être vrai. « Il y a aussi la possibilité que vous le surpassiez. Je veux dire... Son âme rejoindra votre corps et entrera en conflit avec la vôtre. Il n'est toutefois pas écrit que ce soit à lui de gagner ce combat. » Le Réanimateur se sentait-il à ce point faible ? Voilà qui était frustrant. Nikolaïs en était troublé. Un instant il l'observa à songeant à ce bras de fer qui l'opposerait à Pryam. Aucune des solutions qu'il avait évoquée ne partaient du principe que Pryam ne mourrait pas, trahissant les projets prévisibles qu'il avait pour le Patriarche. Il le tuerait. Avec ou sans l'aide d'Anthony. Il ne pouvait en être autrement. Ils mourraient tous, ces Earl.

Sam 28 Mai - 14:27
• • • • • •
Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
Points : 2930
Anthony Earl

Il se contenta d'un sourire, plutôt que de commenter. Fâcheux. Peut-être oui mais il n'y avait pas de problème sans solution. Une solution évidente était sa mort avant celle de son père, empêchant celui-ci de le posséder. S'il mourrait, il n'aurait pas de corps à disposition pour l'accueillir. Évidemment, sa préférence n'allait pas à cette solution, car s'il devait mourir à un moment ou un autre, il préférait mener son combat jusqu'à la fin avant cette issue. Mais il ne pouvait pas non plus ignorer la possibilité. Elle existait. En un sens, la réaction de l'Allemand le surprenait et pas en mal. Il s'était attendu à ce qu'il saute sur l'idée de le tuer tout de suite. Au lieu de quoi, il lui posait la question, et essayait même prouver que des alternatives existaient. Oh il n'était pas assez naïf pour penser qu'il le faisait pour lui ou pour l'épargner, mais la réaction n'en restait pas moins inattendue. Lorsque Werner cessa de parler, car il l'observa encore un instant avant de sourire davantage et de détourner le visage… Son souffle quitta ses lèvres lourdement, pleinement, comme si un poids invisible s'ôtait de ses épaules. « Je suis immunisé au venin vampirique et à la lupinisation  » avoua-t-il simplement sans préciser d'où provenait le miracle en question. Miracle qui n'en était pas un. C'était bien moins poétique que cela. « J'y avais pensé oui, même si j'avais des scrupules, mais trop tard. Il faut dire que le souvenir de ce que Pryam a fait, il l'avait bloqué. Je l'ai retrouvé récemment  » Et peut-être était-ce en un sens pour le mieux. Sacrifier son humanité pouvait être un signe de courage comme de lâcheté selon son point de vue. Mais à la vérité, cela aurait aussi empêché la réalisation d'un de ses désires, celui de prendre les pouvoirs de son père. L'option était donc fermement écartée. Mais il restait les autres, néanmoins.

« Je pourrais éventuellement effectuer un pacte avec un démon, mais nous savons tous deux que la vermine de ce genre n'est en rien une solution  » Et ils étaient trop promptes à trahir et berner… et un seul démon aurait sans doute accepté pareille offre, un démon qu'il ne voulait absolument pas côtoyer. S'il pouvait éviter les démons comme la peste il le ferait. Ils étaient peut-être avec les anges les seules créatures qu'il voulait vraiment éviter. « Quant à le surpasser… oui, peut-être le pourrais-je. Mais peut-être n'est pas suffisant avec cet homme. Il est trop dangereux pour cela. Et mes récents déboires ne m'encouragent pas dans cette optique  » Si déjà il ne contenait pas l'âme énergie dont il usait, celle de son père était simplement hors de sa portée. Cela pourrait changer, mais ce serait à voir en temps et en heure. Contrairement à son attitude précédente, il jugea qu'il pouvait en l'instant se montrer sensiblement plus incisif. Ses yeux bleus se fermèrent à demi, pointes ignées. « Je ne me sens pas particulièrement faible, Herr Werner. Mais je suis plutôt pragmatique, croyez-le ou non. Je suis objectif. Je n'ai jamais eu le choix dans ma vie que de savoir soupeser les forces en présence et choisir mes batailles. Parfois, je décide de me battre sans espoir de victoire, parce qu'il le faut, et parfois je sais quand je dois admettre être inférieur. Ce n'est pas un état éternel, ce n'est que passager. Nous sommes tous faibles pour quelqu'un d'autre, nous sommes tous faibles à un moment de nos vies. Vous savez ce qui compte vraiment : l'aptitude à dépasser ce stade de faiblesse  » Il se détendit de nouveau et son sourire réapparut.

« Il y a deux autres solutions potentielles au problème que j'ai soulevé.  La première est simple en un sens. Si je défais Pryam de ses pouvoirs et les réclame comme miens, je pourrais tout simplement annuler son emprise. La seconde explique davantage ma venue auprès de vous  » Il indiqua la lance dissimulée d'une main nonchalante « Longinus… tout comme plusieurs autres artefacts de très grande puissance, a entre autre la capacité à couper au travers des files de l'immortalité. Détrompez moi si je fabule, mais cela voudrait normalement signifier qu'il serait aussi possible de couper… au travers de ce sortilège qui le lie à moi, voire, au travers d'une âme, puisqu'une âme est immortelle  » Il y eut un silence. C'était là une grande partie de l'intérêt de sa visite. Oui, il n'était pas le plus fort, mais il savait trouver des solutions avec les moyens à disposition. Et il savait s'entourer. Car qui lui disait que, si Pryam avait agit ainsi avec lui, il n'avait pas agit ainsi avec d'autres également ? Qui lui disait qu'il n'y en avait pas d'autres comme lui ? La mort pour un nécromancien… quelle plaisanterie n'est-ce pas ? Il ne voulait pas envoyer son paternel dans un domaine conquis d'avance. Il n'était pas assez fou pour croire que la mort serait un répit. Mais ça, ça ne concernait pas Werner, n'est-ce pas ? « êtes-vous familier de l'usage des âmes-énergies ?  »

Dim 29 Mai - 13:52
• • • • • •
Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
Crédits : Matias Beck
Messages : 175
Points : 3179
Nikolaïs Werner
Immunisé. Bien des personnes voudraient son sang pour l'étudier et créer des anti-venins à l'image des vaccins. Une manière de contourner la fatalité. L'idée avait vaguement effleure son esprit et il la gardait dans un coin de sa mémoire. Peut-être serait-ce intéressant de creuser par là un jour ou l'autre. Si ça n'était pas dans son sang, c'était dans une magie et il saurait l'étudier pour en percer l'essence, découvrir le joyau de cette immunité. Quant aux démons... Non, ils n'étaient pas fiables mais rien ne les obligeait à leur faire confiance. Une fois l'âme extraite, il n'était pas écrit que le chien de l'enfer rapporte à son maître. Longinus pourrait faire des miracle contre ces abominations. Anthony ne voyait que des murs là où Nikolaïs levait la tête pour voir au dessus et tirer profit de ces stations. Probablement était-ce l'emprise de la Lance qui le faisait penser ainsi. L'arme donnait un tel sentiment d'invulnérabilité à qui la touchait, que de temps à autre, il oubliait que ce n'était qu'une illusion. Anthony était alors plus pragmatique et réaliste, bien qu'un pessimisme ambiant régnait en maître sur sa manière d'appréhender le monde. Nikolaïs laissa un sourire naître franchement sur ses lèvres lorsque l'Oublié traita de la faiblesse. « Vous dites cela à un homme qui a choisi le suicide lorsqu'il n'y avait plus rien d'autre à gagner que la fierté d'emporter dans sa tombe l'emplacement de cette Lance. » railla-t-il comme s'il s'agissait d'une plaisanterie. Il savait ce qu'était que d'être faible, au pied du mur, l'Earl de l'époque avait du jubiler jusqu'à finir par rire jaune en apprenant que la Lance n'était pas avec son corps. Les anges avaient du faire la même tête. Là avait été sa capacité à remonter, à préparer son avenir, son retour. Il savait que quelqu'un, en ce monde, finirait par le rappeler. Il avait fait cacher sa dépouille, pour que jamais il ne puisse être interrogé par ces nécromanciens et c'était mis à l'abri de leurs fourberies pour revenir en meilleure posture.

« Si vous approchez Pryam pour vous saisir de ses pouvoirs et que vous perdez, il s'agira d'une double défaite : vous n'aurez pas ce que vous voulez et de surcroît, vous vous offrirez en pâture. Je ne suis pas certain que la première option soit la meilleure : vous ne couvrez pas vos arrières. Quant à la seconde... » Il s'arrêta en court de chemin, le temps de jauger son interlocuteur et de faire le lien avec l'âme-énergie dont son interlocuteur lui parlait. « Oui. » répondit-il fermement « Oui, c'est possible et ce qui est tranché par la Lance ne peut jamais plus se reconstruire. Vous serez immunisé. » Les blessures infligées ne pouvaient se refermer, s'il rompait ce lien, il y avait fort à parier qu'il ne puisse plus exister jamais. « Et inutile aux yeux de Pryam. » Cela allait sans dire. Si Anthony avait été gracié – ou du moins laissé en vie- après le premier bain de sang, si Pryam n'avait plus aucun profit à tirer de cet élément turbulent... « Il ne cherchera plus à vous épargner. Il est plus facile de frapper un homme avec le désir de le tuer qu'avec celui de le mettre simplement hors d'état de nuire. Vous rendrez sa bataille et ses objectifs plus clairs, plus simples à votre égard. » Là était probablement le devoir de Nikolaïs, celui de le prévenir des conséquences de ses actes. Vouloir la liberté était un caprice des plus compréhensibles mais la vivre avec tout les dangers qu'elle comportait était autre chose. Rares étaient ceux qui survivaient à cette utopie. « Il me faudra l'approcher, lui et son âme, autant vous dire que c'est aussi périlleux que la première option... Mais elle me plait d'avantage. » Il devait l'approcher suffisamment pour avoir accès à ce lien. Il doutait pouvoir le capter à travers le corps d'Anthony sans le détruire et quand bien même il le pourrait, il préférait bien plus avoir accès à l'âme du Patriarche Earl pour trancher tout les autres liens qui pourraient exister, dans un même acte. Il faudrait alors du temps à Pryam pour se trouver d'autres victimes, un temps nécessaire pour l'attaquer de nouveau et le tuer pleinement cette fois.

« Je suppose que vous n'êtes pas venu me voir sans un projet en tête. » C'était alors une invitation à lui en faire part. Il n'y avait pas vraiment d'autres possibilités que de s'attaquer au Patriarche de front. Le kidnapper aurait été risible si tant est que ce soit possible. C'est alors que la question au sujet des âmes-énergie prit tout son sens et laissa un sourire apparaître son visage sérieux. « Vous avez peur. » fit-il, grave en conclusion de ses réflexions, alors que son regard venait accrocher le sien : « Vous avez peur que cela vous échappe, n'est-ce pas ? Toute cette puissance que vous peinez à canaliser. » Il avait entendu dire que cet homme n'avait pas le moindre pouvoir eu égard de la manière dont il était gardé à l’hôpital psychiatrique. C'était donc vrai, son arme était une âme et sa puissance était assurément en accord avec son potentiel génétique. « Vous craignez ne pas parvenir au terme de votre objectif, l'âme-énergie est trop instable et vous sentez le chaos grandir en vous... Est-ce cela qui vous perturbe tant ? » Et c'était pour cela qu'il avait besoin de la Lance, pour couvrir ses arrières, ses défaillances et ne pas tomber à nouveaux aux mains ennemies sans porte de sortie. Il était habile. Tout Earl qu'il était, Nikolaïs lui concédait cette qualité. Probablement avait-il le dernier Earl à qui il prendrait le dernier souffle. « Rassurez-vous. Je ne laisserai pas Pryam me voler mes victimes. » railla-t-il, moqueur, et ce n'était qu'une plaisanterie que dans le ton car sur le fond, il scellait cet engagement, celui où il le tirerait d'affaire si les choses venaient à mal tourner. « Je suis une personne très chaotique et j’apaise ce trait en faisant quelque chose qui capte ma concentration. Cela m'évite de m'éparpiller et j'ai ainsi les idées plus claires. Je peins. Si vous préférez le tricot ou les mots croisés, je pense que cela peut fonctionner aussi. » Un conseil déguisé sous de la taquinerie. Il se mit à rire en imaginant le si terrifiant Réanimateur se mettre au tricot. « Quant aux âmes-énergie, non, je n'en ai jamais fait usage. Cela ne m'empêche pas de savoir ce que cela est et ce que cela induit. » fit-il plus sérieux. En vérité, il n'aurait pas Longinus entre les mains s'il ne maîtrisait pas suffisamment le monde magique, ses reliques, ses royaumes et ses pouvoirs.

Sam 18 Juin - 21:30
• • • • • •
Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
Crédits : Michael Fassbender - Avatar par Meri
Messages : 147
Points : 2930
Anthony Earl

Il n'était pas simplement curieux de la réponse qu'il pourrait lui donner, il était réellement fasciné. Admettre ses limites et ses faiblesses faisait partie de ses forces, savoir s'en remettre à plus expérimenté ou plus doué ne lui posait guère de soucis. Savoir s'entourer était également une force. C'était la sienne. Seul, tenir tête au Cénacle était infaisable. Mais accompagné, tout devenait plus simple. Alors oui, il attendait sa réponse, car d'elle viendrait bien d'autres considérations, dont la potentielle alliance qu'il envisageait en venant le voir. Ses menaces de mort ne l'angoissait pas sur l'instant. Werner avait fort bien expliquer les règles, et il allait profiter au maximum de l'occasion qu'on lui offrait. Peut-être même ne serait-il plus si faible, lorsque le moment serait enfin venu de l'affronter. S'il survivait. Alors lorsqu'enfin la réincarnation s'exprima, il ne pu retenir un léger sourire, presque un rictus en raison de sa fatigue, qui se peignait sur ses traits. C'était là exactement ce qu'il attendait. Au moins pour la seconde option qu'il avait évoqué. Trancher les liens immortels entre l'âme de son père et lui… s'assurer que plus jamais il ne serait souillé de sa présence en lui, que rien ne viendrait l'entacher. Oui cela lui plaisait décidément beaucoup. Il aurait été déçu de se voir contredit. Pour autant, quelque chose manquait encore, aussi restait-il silencieux le temps que son interlocuteur comprenne. Il n'avait pas le moindre doute quant au fait qu'il comprendrait, il suffisait de le laisser faire son chemin dans ses paroles. Chacun sa place après tout, et il l'appâtait toujours jusqu'à être certain du terrain sur lequel il se trouvait, bien qu'il voit diminuer peu à peu la menace immédiate qui le frôlait. De nouveau, il bougea légèrement, hochant la tête, pour signifier la validité de l'affirmation. Il était effectivement venu avec un projet en tête. Mais il n'émit toujours pas le moindre son car Werner n'y était pas encore tout à fait et qu'il fallait absolument aller jusqu'au bout de la voie tracée…

Et soudain, il y était, et son sourire prit une entournure amère, plus un pincement de lèvres qu'autre chose. « Parfait » convint-il alors, et sa posture changea subtilement. Jusqu'à présent, il s'était montré circonspect et parfaitement amical, en rien menaçant. A présent, son amabilité et sa tranquillité se modifiaient très sensiblement. Le port était plus assuré, plus crispé, le croisement des bras avait quelque chose, dans sa tension, qui parlait de détermination et d'une force issue d'autre chose que de la simple magie. « Je suis terrifié, pour être exacte. Je sens le pouvoir entrer lentement en moi, toujours plus loin, toujours plus froid. Il éveille des choses dont je ne comprend pas totalement le sens ou la nature, et… il n'agit pas comme il le devrait » Il se détourna légèrement, le dos crispé et raide « Au lieu de diminuer, comme n'importe quelle âme énergie le ferait, je le sens grandir, à l'intérieur. Et plus il grandit plus il est instable et lié à mes sentiments. J'ai appris à la manipuler seul, et j’apprends encore. Je ne vois pas le bout de mes capacités, devant un obstacle je sens instinctivement ce qu'il m'est possible d'accomplir. Et pourtant je dois me surveiller de près, la moindre étincelle de colère, d'adrénaline glace tout ce qui se trouve près de moi. Alors… peut-être que je me mettrais effectivement au tricot » Le conseil était avisé, il le reconnaissait sans mal. Une forme de focalisation douce, un moyen de juguler son esprit… Oui, cela pouvait sans doute fonctionner. Il l'espérait. Inspirant profondément, puis expirant de même, il se tourna de nouveau vers lui un bref instant avant d'observer les environs avec une méfiance évidente. Lentement, il laissa le flot provenant de l'âme monter en lui, la laissant pulser pour qu'il comprenne à quel point le conseil était apprécié… pour qu'il comprenne à quel point il avait raison d'avoir peur de lui-même. Mais également pourquoi il allait lui confier ce qu'il s'apprêtait à révéler.

« Je vais attaquer le Siège lors de la réunion trimestrielle du Cénacle. Et je vais entraîner avec moi tout ceux de l'Envers qui en veulent le désire. Je vais violer leur sanctuaire, mettre à jour leurs mensonges et leurs faiblesses. Et je mettrais Pryam Earl à genoux devant les yeux de notre monde » Certain de ce qu'il avait préparé, il poursuivit « Cependant c'est aussi précisément le moment où j'aurais le moins de contrôle sur ce que j'ai absorbé…. » Il y eut un silence, puis il glissa avec plus de douceur « Peut-être devrions nous trouver un lieu plus adéquat pour que je vous informe des détails, qu'en dites-vous ? » Un lieu moins exposé, moins ouvert, un lieu protégé où rien ne viendrait les chercher. Le Cénacle était partout, il rôdait. Nul besoin de lui donner plus que ce qu'il possédait.

Mar 5 Juil - 18:16
• • • • • •
Contenu sponsorisé

• • • • • •
 
L'ennemi de mon ennemi... ? | Intrigue Nikolaïs
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I've been waiting | Nikolaïs
» RP avec Nikolaïs
» INTRIGUE / A la dérive
» [SORCIER] Nikolaïs Werner
» Sans terres (Nikolaïs)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Weird Tales ::  :: Refuges aux pensées :: Archives de RP :: Janvier - Mars 2016-