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 Sans terres (Nikolaïs)

Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Elle extirpa la cigarette de sa boite métallique et la coinça entre ses lèvres, cherchant son briquet de l’autre main, déjà occupée d’un pinceau. Un soupir s’échappa d’entre les lèvres qui ne laissaient pas tomber le tabac lorsque ses prunelles se redressaient sur la gamine qui jouait. Elle tourna les yeux et laissa tomber ce qu’elle avait entre les mains avant de ranger le rouleau de papier dans son contenant initial. Elle observa la maison de poupée, la manière dont l’enfant l’avait placée, elle lui arracha un sourire dans ses dialogues un peu farfelus, mais qui gardaient cette innocence bouffonne propre aux enfants. Elle avait peur qu’elle perde cette attitude pour se conformer à celle des jeunes filles qui avaient trop hâte de grandir, à ses souvenirs on n’en voulait pas aux enfants d’être des enfants, mais il semblait que dans ce nouveau siècle tout était différent, et l’immaturité était honteuse.
Cela lui manquait un peu de pouvoir fumer lorsqu’elle en avait envie, ou de pousser le vice et de combiner la fumée à un café sombre, même si c’était tout sauf sain de fumer à l’heure ou la caféine était nécessaire, ou d’enfiler les tasses pendant la journée. Mais elle n’échangerait ce moment pour rien au monde, qu’ils disent qu’elle était jeune pour être mère elle était sourde. Aussi ne devrait-elle pas être en train de peindre actuellement, elle avait encore beaucoup de boites à défaire et quelques bricoles à ajuster. Nora avait envie de combler l’une des deux chambres d’acrylique, à même les murs. Mais le propriétaire ne l’accepterait pas et elle n’arriverait pas à voir une murale entière repeinte, ou devoir la quitter pour un autre logement sans pouvoir se l’approprier. Les meubles étaient relativement en place, excluant peut-être la télévision pas encore branchée qui se tenait sur une table à café. Elles ne l’avaient pas encore utilisée depuis leur arrivé et elle ne servirait peut-être même pas alors il y avait d’autres priorités. Et puis il y avait tous ces tableaux qu’elle ne savait pas où entreposer, investir dans un studio serait peut-être nécessaire.
La peintre déposa son pinceau sur le rebord du chevalet et se faufila discrètement derrière la jeune fille qui ne la remarquait pas, absorbée dans ses scénarios et ses figurines de plastique, puis elle l’attrapa en feignant un grognement, souriante, avant de relâcher sa proie et sa s’asseoir près d’elle, les jambes croisées. La jeune femme attrapa une poupée dont elle soigna la coiffure et la tenue vestimentaire avant de choisir la leçon d’aujourd’hui, un sourire amusé aux lèvres. Elle déshabilla la poupée masculine et habilla la figurine entre ses mains d’un complet, qu’elle tendit à sa fille en lui disant de lui faire un chignon.

La sonnette de l’appartement retentit, Nora passa une main sur le dessus de la tête de la gamine avant de décroiser les jambes pour se redresser et éventuellement se rendre jusqu’à la porte. Un pinceau tenant ses cheveux dans un chignon, portant son sarreau coloré taché de peinture, elle n’était pas tout à fait présentable, mais le temps de s’arranger la personne à la porte serait partie. La peintre chercha un moment comment déverrouiller la porte, pas encore habituée aux verrous, puis tourna la poignée et leva la tête en croisant le regard familier. Voilà quelqu’un qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps, elle sourit en ouvrant plus largement la porte ''Nikolaïs! ''Prononça-t-elle, joyeuse ''Entre, ça fait tellement longtemps…’’ Elle laissa l’homme entrer avant de pénétrer dans la cuisine. ''Tu peux t’asseoir sur le canapé, voudrais tu quelque chose à boire? Je peux faire du thé. '' La gamine regardait le peintre avec deux grands yeux intrigués, elle ne connaissait pas ce monsieur là et maman disait de ne pas parler aux inconnus. Elle était trop gênée et son vocabulaire était encore bien limité. La jeune fille courra derrière les jupes de sa mère, ce qui lui arracha un petit rire.

Jeu 21 Avr - 16:31
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Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
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Nikolaïs Werner
Nora. Ses souvenirs d'elle étaient plus récents que d'autres. Son visage était gravé dans sa mémoire, ses traits passés et repassés mille fois à mesure que son pinceau, autrefois, avait tracé ses courbes sur bien des toiles. Elle avait été son modèle, son inspiration et son franc-parlé avait mis du caractère jusque dans les couleurs qu'il avait choisi pour la représenter. Elle avait été sa muse, pour un temps. Elle avait été celle qu'il avait sortie de l'ombre avant que leurs chemins ne se séparent... Et aujourd'hui ne se recoupent, comme des lignes aimantées qui ne semblaient pas tant vouloir se séparer. En ses sombres desseins, il devait avouer qu'elle était la lueur qu'il voulait épargner. S'il n'y avait qu'un seul être dont la pensée le satisfaisait, c'était bien elle et il ne voulait tâcher de rouge cette femme créative et affirmée. Elle était à Last End, destination qu'il lui avait soufflée comme s'il avait cherché à guider ses pas jusqu'à lui. Un caprice, un dangereux caprice, tant pour lui que pour elle, mais il était faible en ce sens. Jadis, il avait été ainsi et aujourd'hui ne peignait aucun autre paysage que celui du passé. Les mêmes erreurs, les mêmes souffrances. Parfois, il se demandait s'il ne se condamnait pas à nouveau. Et pourtant lorsque son visage apparut dans l'ouverture de la porte, bien sot qu'il était, il en oublia le danger, comme si elle l'avait soufflé par sa seule apparition. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il la gratifiait d'un « Nora... » chaleureux et bienveillant. Deux syllabes et la seconde prenait l'accent guttural de son allemand natal, renforçant ce R avec tant de puissance qu'il lui était difficile de cacher son plaisir de la retrouver.

Elle n'avait guère changé. Son portait suintait de jeunesse, celle que lui avait déjà bien perdu par deux fois. Combien d'années avait-il de plus qu'elle ? Quinze ans ? Peut-être un peu plus, un peu moins. Au fond, cela n'avait pas d'importance. Il se sentait bien en sa présence et c'était là tout ce qu'il recherchait. Un peu de réconfort : la lutte qu'il allait mener aller être sans merci, combat de brutes et de titans mêlés, par la magie élevés. Le sang coulerait, les cendres s'envoleraient et la mort paverait son sillage, il en était assuré. Sa vengeance le réclamait. Mais il n'était pas question de courroux pour l'heure. Ses secondes éternelles se suspendaient dans le temps et lui offraient un répits avant la tempête qui allait secouer cette ville déjà bien ébranlée. Quelle folie l'avait conduit à l'inviter ici ? Elle à qui il ne voulait du mal. Etait-elle obligée de se trouver entre deux feux brûlants ? Brasiers destructeurs qui ne feraient de distinction entre innocents et coupables ? « Un thé, oui, si tu en prends un avec moi. » Mieux valait ne pas sauter sur la caféine. Il était assez paranoïaque comme cela. Il ne jugeait pas nécessaire d'ajouter un excitant supplémentaire. Il referma la porte derrière lui et verrouilla machinalement. Son regard d'un vert maussade se faufila sur l'environnement nouveau. Les murs était blancs, les premiers meubles étaient en place. Tant de cartons à défaire et puis il y avait ces toiles un peu partout, entreposées. Sourire en coin, il reprenait : « Je suis heureux que tu aies trouvé un appartement où t'installer. As-tu besoin d'aide pour défaire tout cela ? » D'un geste de la main il désignait une pile de cartons à proximité de lui. Il ôta sa veste épaisse pour la poser soigneusement sur le dossier du canapé, sans s'y asseoir comme on l'y avait invité. Les manches de sa chemise étaient remontées jusqu'aux coudes, comme s'il était prêt à l'action.

« Quand es-tu arrivé ? As-tu eu le temps de découvrir la ville ? » demanda-t-il, curieux, alors que son regard se posa sur la maison d'enfant, puis sur la petite qui alla se nicher dans les jupes de sa mère, avant de remonter sur la dite mère. « Comment s'appelle-t-elle ? Tu lui as trouvé une école ? Il y en a une à deux pattés de maison d'ici. Mieux vaux éviter l'école privée... » Il n'exposa pas vraiment de pourquoi, de toutes manières, Nora n'avait probablement pas les moyens de placer sa fille dans un privé. En Angleterre, c'était réservé à la classe aisée et il refusait que Nora et sa fille côtoie de près ou de loin les Earl. Avec quelques pas, il s'approchait lentement de la cuisine. « Que peignais-tu ? » demanda-t-il finalement après un bel arrêt du regard sur ses cheveux blonds noués et des vêtements tachés de peinture.

Ven 29 Avr - 22:44
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Sa voix lui arracha un sourire chaleureux, c’était presque irréel de le revoir après toutes ces années, il y avait un enfant depuis leur dernière rencontre et ils n’avaient pas tout à fait perdus contacts mais les écrits n’égaleraient jamais le contact humain, peu importe combien d’inventions tentaient d’imiter la présence d’une personne proche. Il y avait quelque chose de rassurant dans cet accent, mémoire ancienne d’une partie d’elle. La jeune femme aurait préféré qu’il la prévienne avant de débarquer à l’improviste, histoire de s’habiller convenablement, de se coiffer et de se maquiller. Elle n’aimait pas avoir l’air aussi négligée, mais il était difficile de trouver du temps pour la coquetterie lorsqu’on doit défaire des cartons.

Nora utilisa un petit trépied pour atteindre le haut de son armoire, sa main atteint un peu difficilement une boîte en bois qu’elle sortit avant de redescendre et de la poser sur la petite table. ''Désolé, ce n’est pas vraiment une table familiale, à deux ce n’est pas vraiment nécessaire…’’ Elle ouvrit le contenant où quelques pochettes de thé étaient classées, il y en avait des blancs, des noirs, des plus faibles en caféine. La jeune femme s’écarta un peu pour attraper un pot qu’elle dévissa avant de le présenter au peintre ''Sent celui-là. '' Proposa-t-elle, souriante. Puis elle attrapa la bouilloire dans laquelle elle fit couler l’eau avant de la déposer sur le feu. C’était moins efficace que les bouilloires électriques, mais c’était aussi beaucoup plus économique. La peintre sorti deux tasses, qu’elle déposa près de la petite boite. ''Avez-vous fait votre choix, monsieur? '' Lui demanda-t-elle, jouant un peu avant de rigoler. C’était commun lorsqu’elle offrait quelque chose à un invité de faire semblant d’être une vendeuse. '' Je n’ai pas beaucoup de choses à ranger, honnêtement ce sont les jouets et mes vêtements qui ont pris le plus d’espace, mais j’ai dû en sortir quelques-uns, ou alors elle se serait trop ennuyée…’’

Le temps était bien long pour un enfant qui n’avait rien pour se distraire, mais quelques poupées pouvaient l’occuper toute une journée une fois qu’elle était absorbée dans son univers. La gamine avait hérité de la créativité de sa mère, elle était rêveuse et son imagination n’avait pas de limite pour inventer de nouveaux jeux. ''Mais je dois t’avouer que je ne refuserais pas un peu d’aide, si bien sur tu as du temps. '' Elle ne voulait pas le déranger, bien que c’était lui qui la visitait et qui lui offrait. Ce ne fut pas long qu’elle se sentit un peu bombardée de questions. Il y avait trop de temps à rattraper, il n’avait jamais rencontré sa fille, il y avait de quoi se questionner, surtout en l’absence d’un père, mais Nikolaïs ne semblait pas préoccuper par ça. Elle appréciait cette discrétion, le plus important était de connaître son prénom, pas de savoir qui l’avait conçu et si c’était catholique. Un sourire aux lèvres, elle posa une main affectueuse sur les cheveux de la petite fille. ''Cristina, dis Bonjour à Nikolaïs. C’est mon ami, tu n’as pas à être gênée.'' Le peintre eu droit à un bref salut du regard d’une gamine qui devait lever la tête pour regarder l’homme. ''Voilà, ça n’as pas fait trop mal.'' lui souffla-t-elle, un peu rieuse ''Va jouer, je reviendrai habiller les poupées plus tard, d’accord? ''

La peintre regarda son enfant partir vers sa maison de poupée presqu’en courant. Elle était timide, peut-être devrait-elle passer plus de temps à l’extérieur avec elle?

''L’école va attendre quelques mois encore, lorsqu’elle aura cinq ans. Maintenant que tu m’en parles… c’est un peu troublant de savoir que c’est déjà le moment de penser à l’inscrire. ''
Elle n’était plus un bébé, lorsqu’on attend un enfant, on pense aux nuits blanches, à l’allaitement, à la petite chose que l’on va créer…Mais il y avait ce moment qu’on ne croyait pas vraiment qui arriverait, parce que le temps est trop illusoire pour réaliser que l’enfant grandit…

''Je suis arrivée y’a peut-être une semaine…J’ai eu le temps de sortir pour chercher l’université et me renseigner pour une pouponnière. Je crois que si j’engage une nounou j’vais devoir prendre un travail à temps partiel. Les galeries aident à se faire une réputation moins locale, mais je vais quand même devoir me refaire une clientèle ici. Je dois aussi aller me renseigner aux écoles d’arts, s’ils ont besoin de modèles. ''


Nora jeta un coup d’œil sur son tableau inachevé, elle n’avait pas installé la maison de poupée devant son tableau par hasard. ''Elle…’’ Souffla-t-elle à sa question en regardant l’enfant, la joie se lisait dans ses yeux. Combien de temps avait-elle attendu que cela lui arrive? ''Et toutes les émotions qui vont avec cette image. Je sais que la Norvège lui manquera… Mais je suis heureuse d’être ici et de m’approprier cet endroit, de choisir où je vais. Je veux faire de la peinture parce que c’est ce que j’aime faire, pas parce que je dois gagner de l’argent pour la nourrir et vivre. ''Elle posa son regard bienveillant sur le sorcier, elle était contente de le retrouver, mais elle avait l’impression de ne jamais l’avoir perdu.'' Je suis heureuse que nous n’ayons pas perdus contact, après toutes ces années, je ne t’en aurais pas voulu…Mais qu’est-ce que tu viens faire ici? Tu as eu un gros contrat avec un bourge ? ''se moqua-t-elle un peu.

Lun 2 Mai - 3:19
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Nikolaïs avait saisi la boîte avant de la porter un peu sous son nez et d'en humer le contenu, appréciant le fin mélange d'un thé prononcé, presque un peu fort avec ce qui ressemblait presque à la sauge que brulaient les amérindiens, sans qu'il ne puisse clairement définir de quoi il pouvait bien s'agir. « Ce sera parfait, Madame. » répondit-il en lui rendant le pot, sourire en coin, amusé par ce jeu de rôle. Elle aurait pu lui vendre n'importe quoi au fond. Il en avait cure, tant qu'il pouvait passer un peu de temps avec elle. Elle était d'une fraicheur qui lui faisait du bien. Son regard s'orienta sur l'enfant cachée dans les jupes de sa mère, la petite Cristina, qu'il appréciait beaucoup. Il avait toujours eu un faible pour les enfants, non pas dans le sens pédophile du terme, mais pour leur cœur pur et la façon dont ils incarnaient l'avenir. Ils étaient la jeunesse, les petits bourgeons d'un arbre qui, par eux, grandiraient encore jusqu'à la prochaine génération, se greffant sur la précédente. « Bonjour Cristina. » fit-il avec un sourire qui se voulait rassurant et qui n'obtient pourtant pas de faveurs. Il l'observa jusqu'à ce qu'elle retourne à sa maison de poupée avant de reporter son attention sur la mère qui lui parlait d'inscription à l'université. Arquant un sourcil à cette idée, il se demanda ce qu'elle pouvait bien avoir en tête : la petite n'avait pas l'âge de faire des études pour le moment. Toutefois, il écouta ses projets jusqu'au terme, entrecoupant ses pistes pour comprendre ce que Nora désirait faire de ses jours. « Les enfants sont une grande source d'inspiration pour leurs parents. » fit-il avant d'ajouter : « Semble-t-il. » Il n'avait jamais eu lui-même d'enfants et serait bien mal placé pour en discuter. Toutefois, il entrevoyait le lien qui pouvait exister en cela. Il n'était pas complétement sot et savait que pour toute mère, il existait un attachement marqué envers sa progéniture. « Il me tarde de voir ce tableau achevé. » C'était une promesse de revenir la voir. Ils étaient installés dans la même ville et partageaient une même passion. Ce serait presque un crime de s'ignorer.

Sortant un petit couteau de poche, il se mit à défaire l'adhésif qui refermait les cartons. Il était inutile de tarder. S'il pouvait se rendre utile et l'aider à s'installer, il le ferait, entrecoupant ce rangement d'une pause thé lorsqu'il serait prêt : « Que souhaites-tu étudier à l'université ? J'ignorais que reprendre des études était dans tes souhaits. C'est légitime à bien y penser. » Nikolaïs avait la chance que ses tableaux soient bien côtés. Il gagnait aisément sa vie, plus qu'il n'en avait besoin. Il pouvait ainsi peindre à son rythme et selon ses envies. Cela était devenu un plaisir mais ça n'était pas le cas de tout le monde. S'il avait aidé Nora à se faire un nom, il fallait un travail régulier auprès de potentiels acheteurs pour pérenniser la situation. Nikolaïs avait toujours été un excellent orateur. S'il le voulait, il aurait pu corrompre des foules entières et leur faire accepter son point de vue. Alors vendre des tableaux... C'était facile. Mais si elle reprenait des études, elle aurait moins de temps pour peindre et Nikolaïs craignait pour les finances de Nora et sa fille. Pourtant, lui proposer une aide financière directe n'était pas une manière d'agir, aussi rebondit-il sur la demande que la peintre souhaitait formuler auprès des écoles d'art : « J'ai toujours besoin d'un modèle. » Et Nora en avait été un excellent jadis. Le temps avait passé mais elle avait toujours ce même visage, ces mêmes cheveux blonds. « Si jamais tu souhaites que l'histoire se répète, il me serait plaisant de retrouver une muse que le destin a éloigné de moi avant de croiser à nouveau nos chemins. » Un bref regard sur la petite et il ajouta : « Tu pourras emmener Cristina. Il est merveilleux comme sa présence se reflète sur ton visage. Ce serait un honneur pour moi d'en capturer l'essence sur une toile, si tu me le permets ? » Un très bon orateur, oui. Il l'était. Il venait de lui glisser subtilement un 'je ferai en sorte que tu aies financièrement de quoi vivre'. Nikolaïs plaçait un à un les objets qu'il extrayait des cartons, vers les meubles qui lui semblait appropriés. Il comptait sur Nora pour lui faire par de tout autre souhait de rangement que celui qu'il aurait instinctivement adopté.

« Non, je n'ai pas un gros contrat avec un bougre. » fit-il en riant avant de poursuivre, un peu plus gravement : « Je viens pour trouver ses modèles différents. Les habitants de Last End sont terrorisés par le meurtrier qui court les rues depuis Noël. Le couvre-feu marque leur visage d'une inquiétude singulière. Pour être honnête avec toi, cet Anthony Evans, ils l'attraperont comme des dizaines de meurtriers dans le monde, mort ou vif et la vie reprendra ses droits. La seul chose qui restera, ce sera l'art qu'on aura pu en tirer. » Et il serait de ce qu'il restera de Last End après la bataille. « Mais ce n'est pas l'unique raison. Je viens là pour régler un différent personnel avec une famille de cette ville. Je ne saurais que trop te recommander, à toi et à ta fille, de rester en dehors de cela. » Une manière bienveillante de lui dire qu'il valait mieux ne pas aller sur ce sujet plus qu'il ne l'accepterait. La mettre en première ligne quand viendra la guerre n'était pas dans ses projets. « Ce sont les Earl. Si tu venais à les croiser, trace ta route. Ils ne sèment que la mort et la destruction sur leur passage. J'en ai déjà fait les frais... » Terriblement. Il avait tout perdu. Sa famille, ses alliés, son empire, son monde et ses rêves. Ils avaient réduit en poussière jusqu'au cœur palpitant de ses projets. Ils avaient été sots et craintifs et connaitraient un retour de bâton des plus radical. « Je ne supporterai pas qu'ils te causent du tord de quelques manières que ce soit... Ce ne fera que rehausser mon désir de reprendre ce qu'ils m'ont volé. » Un sourire en coin et il alla installer un autre objet qu'il déballait, il alla fouiller dans son manteau pour en sortir une carte de visite et un stylo. Au dos, il nota son adresse et son numéro de portable personnel avant d'aller donner ceci à Nora : « N'hésite pas à venir me voir. Je peins dans un studio juste au dessus de mon appartement. C'est assez pratique pour... Me mettre devant un chevalet lorsque cela me prend la nuit. » Il ne dormait pas toujours bien et la peinture l'aidait à se canaliser et à se calmer. « Quoiqu'il en soit, tu seras toujours la bienvenue, mon invitée. » Il porta son regard sur la petite qui jouait : « Je sais que ce n'est pas très poli de poser ce genre de question, j'espère que tu me le pardonneras : je m’inquiète pour toi. Son père est-il avec toi ? Te vient-il en aide pour l'éducation et les besoin de Cristina ? Et tes parents, te soutienent-ils ? »

Jeu 5 Mai - 20:46
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Son sourire s’élargit, heureuse qu’il participe à son petit jeu, il aurait aussi pu le mépriser et se demander ce qu’elle trouvait de drôle dans cela. C’était son thé favori, alors elle en avait acheté un peu plus en vrac pour en garder en réserve dans un pot. Il n’aurait manqué que quelques chocolats et ça aurait été parfait…Mais elle n’avait pas eu le temps de sortir pour acheter des chocolats, elle devait tenter d’intégrer ses cours le plus rapidement possible et de rattraper ce qu’elle avait manqué à distance. Ce n’est pas comme si elle était réellement dans l’inconnu, même si la médecine avait changé depuis l’époque. Nora se trouva une cuillère pour distribuer les feuilles de thé dans deux filtres lavables. Elle les déposa dans leurs tasses respectives et laissa les récipients reposer en attendant que l’eau ne se mette à bouillir.

La peintre se déplaca vers son tableau, le visage teinté d’une joie sereine. Quelques traits étaient déjà dessinés au graphite, on pouvait deviner la silhouette de Cristina ainsi que quelques poupées, abandonnées, d’autres plus joyeuses. La jeune femme posa sa main sur la toile, suivant quelques lignes de ses doigts, évitant la peinture fraiche. ''Elle l’est…Je crois. J’aimerais la peindre plus attentivement, mais il faudra qu’elle vieillisse un peu avant, et qu’elle arrête de bouger...'' Ria-t-elle un peu, la main quittant la peinture pour venir retirer le pinceau de ses cheveux et le placer au bas du chevalet.

Elle s’avança vers les boîtes, un peu gênée qu’il l’aide déjà, mais il était vrai que le plus rapide était le mieux, elle en serait débarrassée ensuite. Nora indiqua sa chambre à Nikolaïs, il était tombé sur la boîte de vêtements. Elle ouvra les tiroirs de sa commode pour faciliter la tâche, mais une fois que tout était classé ce n’était pas bien long. ''Oh, je ne te l’avais pas dit? Eh bien…il y a une très bonne fac de médecine et…en fait c’est ce que je voulais faire, au début…J’ai abandonné mes projets. '' Demi vérité, difficile de dire qu’elle avait déjà étudié en médecine alors qu’elle ne pouvait pas parler du secret. Nora s’était dirigée vers l’art très jeune, elle avait dérivée en chemin par manque de fonds et c’est l’allemand qui l’avait aidé à se faire un nom. Elle ne pouvait pas vraiment inventer un parcours scolaire…

Un sourire en coin, elle savait qu’il lui proposait cela par gentillesse, mais ce n’était pas pour autant qu’elle le croyait menteur. ''Cela me ferait plaisir de poser pour toi à nouveau, Nikolaïs, mais je ne veux pas que tu me le proposes parce que mes moyens financiers sont plus…limités. C’est un nouvel endroit, mais je vais rebondir. Et puis on peut dire ce qu’on veut, mais les académies payent bien et sont même prêts à accepter des compromis parce que peu de gens veulent poser aujourd’hui. ''

Et c’était légitime. Les peintres choisissaient autrefois des prostituées pour certains de leurs nus. Pour une femme qui vendait son corps, se faire demander de ne pas bouger pendant quelques heures et être payé pour cela, c’était facile. Mais une prostituée dans une école, c’était une autre histoire, et dans un studio, c’était encore plus louche…Nora n’aimait pas avoir des clients qu’elle ne connaissait pas, pour cette raison, elle était parfois tombée sur des gens un peu étranges et n’avait pas manqué de calmer leurs ardeurs.  

Un regard curieux, mais concerné se dessina sur ses traits, elle fronça un peu les sourcils. Nikolaïs, avoir des problèmes avec cette famille? Il y avait de quoi s’inquiéter… évidemment qu’ils semaient la mort derrière leurs pas, ils étaient des sorciers, nécromants. Si Nikolaïs s’en approchait trop, il risquait de se mettre plus en danger qu’il ne pouvait le penser. Mais maintenant qu’elle y songeait, peut-être le savait-t-il? Pouvait-il faire partie de l’envers et avoir en horreur les earls pour une raison ou une autre? C’est un regard empreint de compassion et d’inquiétude que Nora offrait à l’homme en l’entendant parler de vengeance. Mais elle restait muette, pour l’instant.

Le peintre plaçait les vêtements et cette boite serait bientôt vide, Nora la déplaça et la posa sur le lit pour se laisser un peu d’espace. Elle prit la carte entre ses mains au moment où elle entendit la bouilloire crier. Se déplaçant dans l’appartement, elle entraînait le sorcier avec elle avant de poser l’aide-mémoire sur le réfrigérateur à l’aide d’un aimant. '' Je viendrai te visiter, c’est certain. '' Lui répondit-elle, espérant avoir un peu de temps pour ça. La jeune femme prit l’objet métallique qu’elle couvrit d’un linge pour ne pas se brûler et laissa couler l’eau dans les tasses.  Elle avait bien le temps de se poser et de s’asseoir à table, tasse entre les mains avant de répondre à sa question. Au moins ce n’était pas ce qu’il avait demandé en premier. ''Je croyais pourtant avoir ma réputation…heureuse de constater qu’elle semble pire qu’elle ne l’est. '' Ou que l’homme ne portait pas attention à ces rumeurs. Il était vrai qu’elles étaient parfois amplifiées, ridiculement. ''Je n’ai pas été très prudente…Et j’ai voyagé dans cette période, alors il pourrait être à paris comme à mexico. J’ai espéré que ses traits me révèleraient qui il est, je suis aventureuse mais pas au point d’oublier mes amants. Elle semble me ressembler plus qu’à un autre… je n’ai pas envie de commencer à faire des tests de paternités et même s’il était en Norvège, c’est déjà trop loin. '' La jeune femme ne soupira pas, bien que son regard était un peu amère. Cristina n’était ni un accident, ni de la mauvaise chance. Elle était un cadeau, qu’elle avait attendu plus que longtemps. ''Bien des femmes s’en sont très bien sorties seules. Et mes parents m’aident, ils sont aussi inquiets, ils ne comprennent pas…’’ Elle baissa un peu les yeux, ses mains se refermant sur sa tasse. Nora était plus mélancolique, mais un homme ne pouvait pas comprendre ce qu’autant de fausses couches pouvaient causer. Aussi détestait-elle rendre les comptes de ses aventures, elle n’en avait jamais vraiment parlé avec lui mais elle méprisait ce que les autres se permettaient de dire d’elle. Ce qui se passait dans son lit n’était pas des affaires de ceux qui n’y étaient pas, si elle pouvait se confier à un ami, l’arrogance des murmures la dégoutait. ''Nikolaïs…je vais bien, et Cristina aussi. C’est  toi qui m’inquiète avec tes histoires d’Earl…que t’ont-ils fait?  '' Dit-elle, douce, son ton se rangeait derrière lui, savoir qu’on lui ait fait du mal lui déplaisait.

Dim 8 Mai - 5:30
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Ses gestes étaient déterminés, il rangeait les vêtements un à un, impeccablement, vidant les cartons de son modèle favori. Il y en avait certains qu'il reconnaissait. Il avait déjà vu Nora les porter et pourtant, cela faisait bien des années déjà. Il était certain que peindre un enfant n'était pas une tâche aisée. Hormis lorsque ceux-ci dormaient, rares étaient les minutes où ils demeuraient suffisamment immobiles. L'image de ces bambins remuants ici et là lui arracha un sourire en coin, parfaitement conscient que ce qu'elle lui exposait était une vérité contre laquelle il n'avait nul argument. Quant à la médecine... C'était une découverte pour lui. Il arqua un sourcil à la nouvelle, surpris mais pour autant favorable à cette idée. Il ne faisait pas de doute qu'elle trouverait d'avantage de travail dans la branche la médecine que pour la peinture. Les offres d'emploi étaient plus nombreuses, assurément. La vie d'artiste n'était pas ce qui était le plus stable, surtout pour une mère seule avec son enfant. De la tête, il avait acquiescé l'idée. Peindre pour le plaisir ferait probablement plus de bien à Nora que de peindre pour sa survie et celle de son enfant. L'imagination et la créativité avaient parfois besoin de temps et précipiter le tout n'était pas l'idéal à bien des égards.

Un sourire marqua les lèvres de Nikolaïs lorsqu'elle évoqua les dessous de sa propositions à poser pour lui et ce sourire s'étira bien plus encore avant qu'il ne réponde : « Nora, il existe bien des manières de venir en aide financièrement à une amie qui découvre de nouveaux horizons. Et te demander de poser pour moi est probablement la plus contraignante en terme de temps et donc la moins rentable, si j'en avais effectivement cure. Mais... J'aime te peindre et ta compagnie me fait du bien. Tu es une femme vive et mature pour ton âge. » Il rangea le dernier vêtement du carton avant de se redresser pour lui faire face et lui donner sa carte : « Je veux que tu poses pour moi. Lorsque je t'ai connue, tu étais peut-être toujours juste majeure ou moins et j'avais quasiment le double de ton âge. Je devais avoir des allures de parfait pervers quand je t'ai prise sous mon aile et que tu as posé pour moi. » Un rire à cette étrange idée. Pourtant vraie, maintenant qu'il y pensait. « Mais tu ne t'es pas démontée et c'est ce que j'aime chez toi. C'est ce que tu m'évoques et que j'aime mettre en couleur. Tu es une combattante. » Il défit le carton pour le plier sans savoir si elle comptait garder ces boites vides ou les jeter. La suivant, il revint dans le salon et pris place à la table alors qu'elle servait le thé.  La tasse entre ses mains, il huma les saveurs qui s'en dégageaient, un doux parfum qu'il appréciait.

En silence, il baissa les yeux à l'histoire qu'elle lui contait, celle de sa fille et d'un père qu'elle ignorait. Son pouce caressait la tasse blanche, brûlait à la chaleur du liquide qu'il contenait. Mais il ne retirait pas ses mains. Il laissa la chaleur se diffuser, le dévorer et à la question que Nora lui posait, il répondit par un long et lourd silence. Ses yeux d'un vert veronèse observait le vide en proie à bien des tourments. Pouvait-il lui en parler ? A elle qu'il ignorait le Secret ? Du moins, le pensait-il. Et quand bien même elle le saurait, ne la mettrait-il pas en danger... ? Ou bien au contraire lui offrirait-il un coup d'avance si les choses venaient à mal tourner ? « Disons... Que ce sont des Lords. Ils ne supportent pas ce qui arrive à leur niveau et peut les surpasser. » Il parlait de magie et d'artefacts. Mais pour toute personne qui ignorait l'envers, il devait certainement parler de noblesse, de rang social ou de richesse. « Ils ont corrompu mes amis, mes alliés et m'ont démuni de ce qui me permettait encore de me battre, de leur faire face. Ou presque. Il me restait une dernière chose qu'ils convoitaient et que je refusais de leur céder. Alors je l'ai cachée. » Il releva son regard vers elle, secouant la tête de gauche à droite. « Mais tu ne peux pas comprendre. On ne t'a appris que des mensonges. L'Histoire est faite d'odieux mensonges. Je n'ai pas envie de te mentir comme ils l'ont fait. Je ne peux pas non plus te dire la vérité. Pour ta propre sécurité et celle de ta fille. » Le Cénacle les ferait surveiller si elle savait que l'Envers existait, du moins était-ce le raisonnement que empêchait Nikolaïs de parler librement. Dans le cas contraire, il lui aurait probablement tout dit, tout dévoilé. Son histoire, sa déchéance, sa renaissance et la guerre qui bientôt viendrait. « Alors accorde-moi le droit au silence. »

Il porta sa tasse à ses lèvres pour en savourer le délicieux nectar et y noya sa tourmente. Dans ses yeux, il y avait à la fois de la souffrance et du traumatisme mais également de la rancœur et de la vengeance. Son heure viendrait. Il s'y était préparé et il avait le dernier artefact, celui qui pèserait dans la balance en sa faveur. « Tes parents s’inquiètent et ne comprennent. C'est normal et humain de leur part. Je suis certain que tu t'en sortiras. Tu sais te battre, tu sais ce que tu veux. Alors tu as toutes les cartes en mains. » En cela, ils se ressemblait même si leurs combats étaient différents à bien des égards. Ils étaient les soldats du destin qu'ils avaient choisi. « Si tu venais à tomber en chemin, je serai là pour te relever. »

Mer 11 Mai - 21:13
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Il ne s’agissait pas de temps, d’argent ou de rentabilité, ni des postes disponibles et du taux de placement. Poser avait toujours été son emploi le plus payant, cela finançait ses toiles et les contrats ne manquaient pas. Peut-être était-elle chanceuse de ne pas être très pudique, en revanche elle était fière et ne serait pas une modèle toute sa vie. Devait-elle oublier l’histoire humaine, cet objectif de leur être connu pour influencer l’envers? Étais-ce pourquoi elle avait été ramenée? Quoi qu’il en soit, elle n’était pas dans cette ville pour se reposer. Si ce n’était la cause des femmes, il y avait pleinement de choses pour lesquelles se battre, Nikolaïs inclusivement…Lui qui voulait s’attaquer aux Earl, lui qui n’avait aucune idée de ce qu’il affrontait réellement. Il avait parlé de mort, savait-il seulement à quel point elle était aussi concrète dans ce cas-ci? Et s’il savait…ses propos ressemblaient à un homme qui comprenait, qui connaissait l’envers. La jeune femme n’avait aucune certitude, elle voulait éviter d’avoir des problèmes avec le cénacle. Elle protégerait le secret, même de sa fille et ce n’était que pour mieux la protéger, elle.  

Si elle ne posait pas pour cet artiste là, ce serait un autre, mais la jeune femme appréciait autant la compagnie de l’allemand que lui. Mature, évidemment qu’elle était mature, elle avait techniquement peut-être soixante ou soixante-dix années de vécues, déjà. Un léger sourire en coin, rieuse, elle souffla un ''On me le dit souvent…’’ Son sourire s’élargit dans un rire vif, plutôt comme ceux des femmes mexicaines que des norvégiennes. Elle n’oubliait pas ses racines, elle ne s’en détacherait jamais…Même si elle le voulait. Elle s’était battue toute sa vie, oui, jusqu’à y mettre fin. ''Si tu étais un pervers, Nikolaïs, je l’aurais su. Et puisque ton art en valait la peine, je n’en aurais rien eu à foutre. J’en ai rencontré, des artistes un peu louches…des pervers, j’en ai fréquenté. Tu ne serais pas ici chez moi à m’aider à défaire mes cartons et à me parler de mon caractère si c’était le cas…’’ Elle en avait aimé un, il y a longtemps…Nora n’avait jamais eu de problèmes avec ce genre de choses, mais le peintre n’était pas l’un de ses flirt, ou alors elle ne serait jamais restée en contact aussi longtemps. Pourquoi d’ailleurs? Ses relations professionnelles ne l’avait jamais empêchée de faire ce qu’elle voulait, ni l’âge d’un partenaire. Mais il y avait quelque chose dans l’amitié de Nikolaïs dont elle avait besoin, dont cette absence de jugement, l’art qu’ils avaient en commun. Et Nora ne flirtait pas avec ses amis, c’était catégorique.

Elle fronça doucement les sourcils, fixant les prunelles de l’homme. Lorsque la température de la boisson lui permit, ses lèvres vinrent cueillir la tasse pour gouter l’infusion. Il n’y avait pas de colère dans les traits de la femme, qu’une incompréhension, une inquiétude. ''Je sais…’’ souffla-t-elle, son regard toujours ancré dans le sien. S’il savait, pouvait-elle lui dire, sans vraiment le prononcer? ''Je sais, Nikolaïs, et ce n’est pas seulement parce que l’histoire est écrite par les gagnants. '' Le droit au silence, cela lui fit grimacer. Ils parlaient probablement de la même chose sans pouvoir en être sûrs. Et ses parents, oui, ils étaient humains, c’était bien là le problème. Ils n’avaient pas conscience de sa dernière vie, de toutes les difficultés qu’elle avait eues à avoir un enfant. C’était inadmissible de penser à l’abandonner, même si elle était seule. Nora n’avait pas besoin d’un homme comme Cristina n’avait pas besoin d’un père et elle était heureuse que le peintre ne lui parle pas plus de la nécessité d’une figure paternelle. Il savait probablement que c’était des plans pour se faire mettre dehors…ou alors il la respectait, simplement. C’était ce qu’elle appréciait, qu’elle ne voulait pas perdre.

''Je veux bien que tu sois à mes côtés, et je suis derrière toi. S’ils t’ont fait du mal, je veux t’aider. Mais si tu t’en prends à eux, tu pourrais ne plus être là pour me relever…’’
son regard triste ne se détachait pas de ses yeux, il ne pourrait probablement pas être convaincu, mais elle aurait au moins tenté quelque chose.

Ven 13 Mai - 20:31
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Nikolaïs parcourrait du regard les boucles blondes de la jeune femme comme un souvenir effacé, lointain, et probablement douloureux. Il ne laissa le silence devenir maître que pour s'accorder le temps de la réflexion face aux propos qu'elle venait de lui tenir comme une perche tendue. S'il la voyait, s'il savait, il la saisirait. Sinon, elle saurait qu'il était pas de l'envers. Il pouvait lui cacher... C'était une possibilité que d'ignorer son appel. Mais tôt ou tard, lorsqu'il entrerait en guerre, elle saurait et si elle n'était pas une ennemie, elle lui en voudrait sûrement d'avoir sciemment ignoré sa demande. Il ne pouvait se résoudre à ce choix. L'autre devenait une évidence certaine. Cela n'entravait pas sa prudence, assurément. Car elle était de mise. Elle était de l'envers, mais si son cœur le poussait l'accepter quoiqu'il arrive, il ignorait ce qu'elle était et si elle œuvrait pour le Patriarche Earl. Il but une gorgée de son thé, gagnant du temps, avant de reposer la tasse sur la table. Il défit l'alliance d'argent qu'il portait à son doigt pour l'approcher doucement de la main de Nora. L'effleurer, simplement, il n'avait pas envie de la faire souffrir d'aucune manière. Mais lorsque l'alliance entra en contact avec la peau de la peintre... Il ne se passa rien. Moue boudeuse puis un sourire en coin : « Mauvaise pioche. » conclut-il. Elle n'était ni un loup-garou ni un métamorphe. Elle aurait eu une réaction de douleur qu'elle n'aurait pu masquer. Il l'aurait bien vue en loup-garou. Son caractère combatif était compatible.

Il posa son regard sur son alliance et sur le prénom 'Eva' gravé à l'intérieur. Sa chère femme. Défunte femme. Arrachée. Elle aussi, il l'avait perdue. ILS lui avaient enlevé. Il serra les dents un bref instant à cette pensée et ses yeux chargés de douleur et de rancunes se relevèrent vers Nora avant de s'adoucir à sa vision. Il referma la main sur son alliance, avant de lui adresser un sourire triste : « Qu'es-tu alors ? » demanda-t-il, donnant sa langue au chat. Il aurait pu s'amuser à tout tester, jusqu'à trouver la créature qu'elle était, ou l'humaine, la sorcière qu'elle pouvait être. Mais il préférait lui faire confiance et s'en remettre à elle. Il reprit sa tasse : « Si tu sais... Tu sais aussi ce qu'ils sont, les Earls. Je veux les mettre au silence. Je veux les défaire de leur petit trône. Qui que tu sois... Je n'ai pas envie qu'ils te prennent pour cible. Je ne veux pas qu'ils se servent de toi pour m'atteindre. » Ce serait le cas. Il viendrait la chercher. Raison pour laquelle les Earl ne s'attaqueraient pas trop à elle, il en était certain. Sa contre-offensive leur ferait bien du mal. Gorgée de thé brûlante. Il en était satisfait. Elle pourrait peut-être l'aider. C'était certain en un sens. Mais il n'avait pas envie de la mêler à cela. Il n'avait aucun désir de la mettre, sa fille et elle, en danger... Et pourtant... Elles se feront forcément. Il valait peut-être mieux alors qu'elle soit engagée avec lui pour connaître tout les tenant et aboutissant de tout cela. Son cœur balançait.

« Si je n'égale Pryam Earl, je le surpasse. Il ne me fait pas peur. Je suis l'un des rares hommes sur cette planète à pouvoir lui tenir tête... Y compris, si nous avions à nous battre. Alors... » Il prit l'une de ses mains entre les siennes, sans lâcher l'alliance qu'il tenait. « N'aies aucune crainte. Si tu veux m'aider... Je connais une femme que je ne pourrai soutenir seul et à qui tu pourrais rendre service. Elle s'appelle Selene Moore. Elle est photographe et... Elle manque beaucoup d'amour et de soutien. »

Sam 21 Mai - 19:16
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Ses yeux foncés suivaient la bague alors que le silence s’installait, elle ne tenta pas d’enlever sa main, rendant son sourire amusé à Nikolaïs. Il semblait si triste, il semblait avoir mal et elle ne pouvait rien y faire. Elle ne pouvait que le regarder cogiter dans ses souffrances, le regard triste et lointain. Contrairement aux attentes du sorcier, elle ne sentit aucune douleur au contact de l’anneau. Du peu de choses qu’elle savait, l’argent aurait fait mal à un loup garou, aussi aurait-elle évité le contact en le traitant d’imbécile. Son sourire s’élargit, encore un membre de l’envers qui posait la mauvaise question. Qu’était-elle, Nora pouvait certainement répondre qu’elle était une réincarnation, mais qui était-elle serait plus correctement formulée.

Elle savait et c’était précisément pour cette raison qu’elle le mettait en garde. Mais il savait probablement, ou alors ils n’auraient pas cette conversation. Toutes ces années à se cacher l’un à l’autre, alors qu’il ne s’agissait que de cette ville et de cette discussion pour découvrir qu’ils étaient tous deux de l’envers. Mais la jeune femme n’avait jamais vraiment baigné dans ce monde, elle était humaine et ses fréquentations l’étaient aussi. Ses parents, sa famille et ses amis, personne n’était là pour lui apprendre ou la plonger dans ce monde. C’est qu’elle n’avait pas vraiment envie de s’y impliquer plus qu’il ne le fallait. Si ce n’était de protéger le secret et de sa curiosité, elle ne voulait pas qu’il arrive de mal à sa fille.

Elle fronça les sourcils, voyant son ami prendre des gorgées de son thé sans faire attention à la chaleur de celui-ci. Son regard se voulait empli de compassion, d’inquiétude, elle voulait le supporter mais comment faire quand il semblait en avoir tellement sur les épaules? " Tu ne peux pas me demander de ne pas m’inquiéter Nikolaïs…regarde toi… " Regard triste, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le réconforter. D’où venait toute cette douleur? " Je suis humaine…Mais je n’ai pas toujours porté le nom qu’on m’a donné à ma naissance. Avant de mettre fin à mes jours, je portais de nom de Frieda Kahlo." Elle prononça son nom à la manière allemande qu’elle avait déformé. Frida, paix en allemand, alors que Nikolaïs parlait d’une guerre sans vraiment lui dire. Et là voilà, peintre ayant passée à l’histoire qui avait encore tant de mal à se faire une place dans les arts. Le surréalisme dont on l’avait accusé n’était plus à la mode des intellectuels, elle était périmée. Sa seule main libre se posa sur celles du peintre, en signe de soutien, petite source de réconfort qu’elle tentait de lui apporter. "Surpasser Pryam Earl, c’est un bien grand exploit dont tu te vante. Ne crois pas que je ne te fais pas confiance, mais comment peux-tu faire cela? Même avec des pouvoirs très puissants, le lord n’a pas seulement la nécromancie mais des alliés et le cénacle..." Qui était celle femme dont il lui parlait? Et pourquoi avait-il besoin d’elle la concernant? Une photographe, il ne s’agissait certainement pas de poser, ou de parler d’arts. "Qu’as-tu besoin que je fasse, Nikolaïs? "

Lun 23 Mai - 18:50
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Il n'était pas tout à fait possible de se regarder soi-même. Sa vision serait forcément biaisée et il ne saurai être parfaitement objectif et en cela, Nora lui était d'une primordiale importance. Elle s'inquiétait pour pour lui. S'il en était touché, une certain appréhension de préoccupa quelques secondes. Et s'il s'imaginait plus fort qu'il ne l'était. Il était venu ici pour tâter le terrain, découvrir les rouages ennemis en entrant en son cœur. Il avait encore beaucoup à apprendre et à faire avant d'entamer la guerre. Mais il n'était pas si démuni que cela. L'Ordre de Thulé était derrière lui et il maîtrisait parfaitement la Lance du Destin. Il prendrait de la force et de l'ampleur avec le temps. Surpasser Pryam Earl était dans ses cordes, il le fallait. Il ne pouvait pas passer son existence à terre, il voulait se battre. Avec douceur, il caressait la main de Nora entre les deux siennes, comme s'il cherchait désespérément à la rassurer. Le pouvait-il ? Etait-il seulement capable de lui apporter le calme serein qu'il aurait aimé pour elle. Peut-être aurait-il du taire ses projets, pour elle, pour ne pas la tourmenter et mettre loin les frayeurs qu'il l'obligeait à subir.

Il poussa un soupir et son cœur fut accablé lorsqu'il l'entendit se présenter. Il aurait voulu hurler, pleurer pour elle et maltraiter ces foutus anges. Sa paranoïa prenait dangereusement le dessus. Et si les anges l'avait envoyée, elle, pour le corrompre, pour le détourner de son objectif, pour lui voler la lance du Destin ? Et si elle était avec eux ? Non... Il ne le voulait, il tentait de raisonner sa folie, se bornait à ne pas y croire. Pas elle, elle était si douce. Elle ne pouvait pas savoir. Eux le savaient, c'était certain. Il l'avait mise sur son chemin pour pouvoir le rattraper par les sentiments et l'affection qu'il portait à sa protégée... Mais elle, elle était innocente. Elle DEVAIT être innocente. Si elle ne l'était pas, elle ne lui aurait pas lâché une telle bombe au visage, réduisant ainsi toutes ses liens avec lui à l'état de poussière. En son for intérieur, il paniquait et perdait pied. Il serra l'emprise de ses mains sur celle de Nora, mâchoires l'une contre l'autre et tâchait de respirer. Ça n'était pas aisé, mais il s'y efforçait. Il était un homme sanguin, de bons exercices de respiration, une concentration sur lui-même et une bonne dose de médicaments avaient raisons d'un grand nombre de ses crises de violence. Mais il ne voulait pas basculer, pas là et maintenant. Pas devant Nora, pas devant Cristina.

Il se noya dans le regard de la peintre, cherchant quelque chose à quoi se raccrocher. On aurait pu lui annoncer que son grand-père était mort, ça ne lui aurait pas fait aussi mal : « Excuse-moi. » fit-il en lâchant abruptement la main de Nora lorsqu'il se rendit compte qu'il serrait peut-être un peu trop fort. Ou pas tant que cela ? Il n'en avait aucune idée, ses perceptions n'étaient toujours les plus justes surtout lorsqu'il perdait ainsi pied. Dans le même geste, il avait aussi lâcher l'alliance qui oscilla en son cercle parfait avant de choir, à plat sur la table. Le son capta l'attention du sorcier, contemplant à nouveau ce prénom féminin gravé à l'intérieur. Il saisit doucement l'alliance pour la remettre à son index droit. Il se recentra, entrouvrit ses lèvres sèches : « Je ne tiens pas les anges dans mon cœur... » Ça commençait à faire beaucoup d'ennemis. Ou pas vraiment. Ne pas les avoir dans son cœur ne signifiait pas qu'il voulait les massacrer. C'était pourtant le cas mais avec ces demis mots, il pourrait lui épargner une angoisse. « Ça explique ta maturité. » finit-il par exprimer, avec un sourire amusé, comme s'il cherchait à se détendre. Relativiser était une des manières d'y parvenir. « Et beaucoup d'autres choses. » Comme sa liberté, son féminisme et même le prénom de sa fille.

Parler... Il devait parler, ça fluidifiait ses pensées : « Je suis un sorcier. Le dernier Patriarche d'une lignée d'Allemagne. Éteinte. Massacrée. » Mutilée par les ambitions démesurées des Earls. Il n'avait pas eu d'enfant, il n'était pas certain qu'il en aurait le moindre un jour. Sa femme s'était suicidée avec lui... S'il lui indiqua être sorcier, il ne précisa pas être également une réincarnation lui-même. Probablement trouverait-elle la vérité si elle cherchait. Les familles sorcières d'Allemagne s'étaient éteintes à l'exception des Von Scharzwald, à une même date bien précise. « J'ai aussi des alliés et j'en aurai un peu plus chaque jour. Quant au Cénacle... Ce n'est qu'une Assemblée dont Pryam Earl est le secrétaire général élu à majorité des voix. En créant des alliances au sein du Cénacle, je peux dissoudre cette assemblée et forcer à une nouvelle élection. Et je peux dissoudre cette assemblée autant de fois qu'il sera nécessaire. » Il l'avait déjà fait, dans son ancienne vie. Son acharnement avait fini par payer.

« Là où je vais, tu ne pourras pas me suivre. C'est de la politique et tu ne peux pas faire de la politique quand les Earls sont le parti adverse. C'est dangereux oui. C'est un risque que je prends. Mais cela est neccesaire pour le bien de tous. Les Earl sont un poison. »
Entre autre. Le Vatican était un de ces autres poisons assez coriaces. « Selene est Hécate, une divinité grecque, maîtresse de la magie. Elle est comme une une mère pour moi. Une mère qui souffre du régime mené par les Earl. » Il peinait à le supporter. « Son culte est tombé en désuétude et elle avec. Chaque jour sans fidèle est son agonie. Je veux qu'elle respire de nouveau. Elle aura des fidèles, j'érigerai une Église pour elle. Pour l'heure, j'aimerais que vous vous rencontriez ne serait-ce que pour discuter. Elle a besoin que les mortels lui prêtent attention pour chasser sa solitude. » Être amies en somme. C'était là le soutient qu'il pouvait apporté à Hécate pour l'heure. Un soutien provisoire. Et Nora y gagnerait. On avait tout à gagner à être la protégée d'une divinité qui reprendrait du poil de la bête. « Tu n'es pas obligée d'accepter. » Il comprenait aisément que son temps soit précieux entre ses études, la peinture et sa fille.

Sam 28 Mai - 19:40
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Sa douceur éclata lorsqu’elle prononça son prénom, Nora prit tout de suite un regard moins rassuré, elle sentait cela chez lui : L’insécurité, la peur, la colère…Ses prunelles sombres voulaient le rassurer tant elles voulaient le convaincre du danger, instinct protecteur. Le secret était noyé de créatures toutes plus diverses les unes que les autres, mais bien peu souvent bienveillantes. Les anges et leurs réincarnations, ils pouvaient être considérés comme des ennemis à bien des membres de l’envers, incluant les sorciers et toutes les créatures dites infernales, sataniques. Elle qui avait été athée, longtemps, qui s’était moquée de Dieu, des prières, des églises et des endroits sacrés. Elle avait si ironiquement été réincarnée, c’était insultant pour son orgueil, après avoir ris au nez de tellement de nones.

Ses traits semblèrent se crisper, mais son regard ne quittait pas le sien, alors qu’il serrait sa main entre les siennes, un peu trop fort. Nora observa son ami duquel elle accepta les excuses sans ressentir le besoin de répondre. Sourire en coin, le regard un peu mélancolique, empreint de son inquiétude…Oui, elle avait teint sa vie de son ancienne, nostalgique et refusant de se détacher des choses précieuses qui s’étaient éteintes, qui ne reviendraient pas. Ses amours, sa famille, ses batailles. Elle aurait peut-être dû tenir sa parole et refuser de se réincarner. Mais Nora marchait souvent sur son orgueil pour écouter son cœur, c’était le brin de pureté qu’il lui restait.

Patriarche. Ses dents grincèrent, elle avait toujours haï ce mot pour sa connotation aussi simple soit-elle…La domination masculine. Pouvait-elle le blâmer d’être l’héritier de ce statut? Nikolaïs ne s’était jamais montré haineux envers elle, aux dernières nouvelles. Si elle ne voulait qu’on lui tienne compte d’être une réincarnation, elle ne pouvait lui en vouloir.

''Tu parles donc d’un acte politique à peu près légal…Mais peux-tu le faire sans qu’il n’envoie simplement quelqu’un te tuer?    

…  Qu’est-il arrivé à ta famille? ''
Lui demanda-t-elle finalement, d’un air compatissant. Pourquoi se faisait-t-elle autant de soucis pour lui? C’était assez troublant d’apprendre tout cela, d’un seul coup. Son regard se fit plus doux, rencontrer quelqu’un pour lui offrir du support…Elle esquissa un rire qui s’estompa doucement. ''Je veux bien aller prendre le thé avec elle, si je peux trouver quelqu’un pour me garder Christina quelques heures…Elle commence à comprendre quelques mots anglais, je ne voudrais pas avoir à expliquer que les contes de fées sont vrais…ironiquement.'' ria-t-elle un peu. ''Je la prierai, si c’est ce dont tu as besoin, Nikolaïs. '' Elle lui sourit doucement et approcha sa main de son visage pour caresser quelques mèches de cheveux qui passaient par là. Geste affectueux, aux allures maternelles, il prenait la teinte de son inquiétude. ''Je t’aiderai. Mais…fait attention. Tu as encore beaucoup d’années devant toi, la vie a pris un sens étrange pour moi…J’ai compris un peu tard que les combats doivent passer après…Je ne peux pas m’empêcher de continuer de me battre, mais il faut que tu saches que tu passes avant tout et le reste peut attendre. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose… ''

Jeu 2 Juin - 20:32
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Nikolaïs n'avait pas répondu à ses questions. Pas pour l'heure, il l'entendait, l'écoutait jusqu'au terme avant de lui répondre d'un « Merci. » sincère. Il termina sa tasse de thé, soulagé par la promesse qu'elle venait de lui faire. Hécate en avait besoin et probablement que ces deux femmes trouveraient un terrain d'entente. Cette idée lui plaisait et il trouverait d'autres suivants pour sa Mère. Il s’inquiétait pour la déesse autant que pour la peintre, si elles s'appréciaient mutuellement, ce serait plus aisé pour lui que des les garder sauve et hors de ce combat funeste. Ses prunelles accrochèrent les siennes pour s'y noyer un bref instant, avant de passer aux aveux.

« Eva s'est suicidée. La situation dans laquelle elle avait été mise ne lui permettait plus de construire un avenir. Ils l'ont mise dans une voie sans issue, ils ont brisés ses rêves en même temps que les miens, ils nous ont pris ce qui faisait notre force pour nous laisser seuls et démunis. » Il ne lui contait l'histoire qu'à moitié, mais peut-être serait-ce alors suffisant pour que Nora comprenne combien la blessure était profonde et qu'il ne pouvait pas simplement l'accepter et tourner la page. Il était pris au piège de cette vengeance car son existence n'avait, sans elle, plus aucun sens. Il avait besoin de cette guerre, de ce combat, pour en mener une autre face au Vatican et reprendre les rênes d'un empire qu'on lui avait pris trop tôt. « Je lui ai dit de partir. Je lui ai dit de s'enfuir en attendant des jours meilleurs. Mais elle a refusé, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas vivre dans un monde où ils seraient les maîtres. Aucun de ma famille ne le voulait. » Un cauchemar éveillé dans lequel il avait lui-même sombré, au trépas, il avait succombé mais ne pouvait le lui avouer. Frida n'avait-elle pas lutté contre celui qu'il fut jadis ? Quelle valeur aurait leur amitié aujourd'hui face à leur passé commun ? Une part de lui craignait qu'elle le fuit. C'était la faiblesse, la peur d'être seul à nouveau qui l'empêchait de parler, de lui dire une vérité qu'elle apprendrait de quelqu'un d'autre assurément tôt ou tard. La femme qui regardait, qu'il protégeait, finirait par lui en vouloir pour ce secret, tant pour son contenu que pour son manque d’honnête à cette seconde précise. Il faisait un mauvais choix et en avait parfaitement conscience. Mais il n'avait pas, pour l'heure, le courage de la perdre.

Il leva une main pour la poser sur la sienne logée dans ses cheveux. « Je n'ai pas peur de mourir, Nora. Je connais la mort, je l'aie vue emporter ceux que j'aimais et je n'ai, aujourd'hui, plus rien qui me fasse reculer. Je suis le dernier des miens. Décéder serait même une libération, une façon de sortir de ce mauvais rêve. » L'émotion désespérée qui traversait ses yeux était pure et sincère et devait probablement lui rappeler les dernières heures de sa vie antérieure. « Alors je compte le faire en me battant, en abattant ces meurtriers, ces traîtres. » Quitte à en devenir un lui-même ? Il en était déjà un et il paierait de sa vie pour cela. « Je n'ai pas peur Nora, parce que je suis déjà mort. » Dans tous les sens du terme bien qu'aux yeux de Nora c'était plus littéral que concret. Il avait déjà un pied dans la tombe depuis la perte de sa famille, il ne s'attachait plus à la vie, mais la vérité c'était qu'il avait également franchi ce cap. Il avait traversé le voile de la mort et était prêt à le refaire. « Mon esprit est un chaos... » fit-il en baissant les yeux avant de se lever. Les cartons n'allaient pas se vider seuls et lui... Il avait besoin de s'occuper les mains et l'esprit. Il se remit à l'ouvrage, silencieusement.

Dim 19 Juin - 17:19
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Le remerciement de Nikolaïs la fit songer aux conséquences de ce qu’elle était en train de dire. Elle n’avait rien promis, mais sa parole avait autant de valeur, elle ne voulait pas trahir un ami et elle ne savait pas à quel point elle pouvait faire confiance à cette personne qui se révélait à elle sous une autre facette. Elle l’avait cru peintre, elle avait été sa modèle et son amie, mais un sorcier, qui plus est, un patriarche. Il pouvait être de mauvaises intentions, mais elle allait le suivre et l’aider, puisqu’elle le lui disait…Elle ferait de son mieux, aussi inoffensive et inutile soit-elle. Nora n’étais pas un soldat, elle ne pouvait pas se battre pour lui et son sens de la diplomatie avait été plutôt gauchiste jusqu’à maintenant, rien à voir avec l’envers. Et puisqu’il voulait la garder, elle et sa fille, en dehors de cette histoire, faire de la politique n’était pas une option…À moins qu’elle en apprenne plus et qu’elle le convainque. Mais si cette histoire devait mettre Christina en danger, il n’y aurait aucun doute, elle plaquerait tout.
La jeune peintre regarda le sorcier dans les yeux, l’écoutant se confier, cette histoire ensanglantée, à demie-floue. Ses yeux reflétaient la compassion, la tristesse. Son ami semblait laissé misérable et sans ressources, elle n’avait jamais eu connaissance de ce passé.

Mourir, cela ne lui dérangeait plus comme idée, un repos…Elle comprenait ce sentiment, elle l’avait déjà ressenti, avant et elle avait été heureuse de quitter ce monde. La modèle ne pouvait s’empêcher de se sentir maussade à l’idée de perdre Nikolaïs. Étais-ce égoïste de refuser sa mort? Parce que, elle, s’était attachée à lui, alors qu’il ne voulait que se débarrasser de toute cette souffrance. ''J’aurais mal de te perdre…mais, si c’est la fin que tu veux trouver, je dois l’accepter. J’avais mal lorsque j’ai mis fin à mes jours. Je n’aurais pas laissé l’amour de mon mari ou de mes amis m’empêcher de faire cette overdose. ''

Elle soupira doucement au souvenir morbide, bien qu’apaisant. Elle observa la tasse du peintre alors qu’il se levait, dans sa tourmente. Évidemment, il voulait reprendre le travail, laisser ce sujet difficile de côté. Mais Nora avait encore quelque chose à ajouter, elle se promit néanmoins que c’était la dernière chose qu’elle lui dirait à ce sujet, si possible. La jeune peintre prit quelques secondes à se lever, elle jeta un coup d’œil à la sage petite Christina qui ne quittait pas sa maison de poupée, haussant la voix seulement pour faire parler les figurines, à l’occasion. Elle se dirigea à nouveau vers sa chambre et ses vêtements qu’elle devait terminer de ranger. ''Nikolaïs. '' Commença-t-elle '' La vengeance…peut apporter un certain soulagement. Lorsque mon mari me trompait, je m’amusais à avoir des aventures avec ses conquêtes...'' Elle sourit un instant, puis redevint sérieuse ''Mais la mort et le sang n’apporte que le vide…Et ne ramènera pas ta famille, ni Eva. Tu en es certainement conscient, je ne te crois pas stupide. Lorsque tu fais une chose pareille, tu ne le fais ni pour toi, ni pour tes proches. Je veux bien que tu renverse un dictateur si cela est injuste, mais si tu désires semer la mort derrière toi…Tu imiteras les Earl. Je veux t’aider parce que je tiens à toi. Je ne veux pas te détruire…''

Sam 2 Juil - 3:56
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Elle comprenait. Elle était passée par cela et elle était probablement des rares en ce monde qui puissent comprendre ce qu'il endurait. Combien de personnes suicidées pouvaient encore être en vie pour en parler et comprendre ? Seules quelques rares réincarnations et les deux amis avaient traversé le même cauchemar à leur niveau. Nora avait réussi à s'en détacher, elle avait trouvé en Cristina un moyen de reprendre goût à la vie. Elle était belle et épanouie, là où l'allemand n'avait jamais su franchir le pas, là où il s'était enterré vivant dans une vengeance interminable. Il l'enviait en quelques sortes. Nikolaïs était un homme trop chaotique pour se sortir de là seul, d'autant plus que ses fréquentations n'étaient pas de celles qui l'aidaient à se détourner du chemin tourmenté qu'il empruntait. L'Ordre de Thulé attendait encore beaucoup de lui, une renaissance. L'allemand la convoitait également avec avidité. Les liens qu'il tissait et tisserait dans son combat l'enliserait un peu plus chaque jour dans la boue où il était déjà pris jusqu'au cou.

Ranger lui occupait l'esprit comme il le fallait alors qu'il entendait sa mise en garde. Il la comprenait mais il y avait céder. Il ne ferait peut-être pas mieux que les Earls qu'il décriait tant. Il serait même peut-être pire, mais il le faisait plus que par vengeance. Il voulait recréer son monde, celui dont il avait été privé. Il détruisait pour construire car souvent, il était bon de faire table rase et d'éliminer la gangrène. « Tu ne peux détruire ce qui est déjà en miettes, Nora. » souffla-t-il en déposant un tas de vêtements au creux d'une armoire. Il y mettait beaucoup de soin, comme si chaque tissu avait été une étoffe précieuse. « Croire en Hécate... C'est probablement la seule chose à faire pour ma rédemption. Les Dieux souffrent et sont piétinés, si dans mon combat, je peux leur offrir la place qu'ils méritent alors il n'y aura pas que de la mort et de la destruction derrière moi. Il y aura de la construction et de l'avenir. » Il défit le carton vide et le plia pour le mettre de côté. Il poussa un soupir en jetant un coup d’œil par la fenêtre, là où l'hiver ne semblait pas vouloir quitter l'Angleterre.

« Tu sais... L'humanité avance avec un sourire et préfère ignorer le mal qui ronge ce monde que d'accepter qu'il est bien présent et qu'il faut le combattre. Ils ignorent l'existence du surnaturel et même au sein de notre société de l'Envers, nous vivons notre quotidien comme des moutons derrière un berger, sans remettre en question, sans se demander pourquoi. Beaucoup vivent ainsi heureux jusqu'à la fin de leur jour mais... Ce temps est révolu. Pas seulement à cause de moi. Le Réanimateur bouscule nos vies tranquilles. Les Princes Démons se disputent le trône des Enfers, le Cénacle est habité par la corruption et les mensonges, le Vatican grandit telle une ombre sournoise. Ils détruisent les artefacts des nexus. A l'aube des temps, il y en avait probablement cinq fois plus. On oublie les sanctuaires, ces mondes réservés à l'Envers, remplis d'une magie intense dont les portes nous sont à présent closes. Nous tombons. Nous mourrons. Le Cénacle actuel ne fait qu'user les ressources actuelles et les épuisent. Ils font des expériences sur les créatures, épuisent les âmes humaines. A la manière du pétrole, il n'y en aura bientôt plus. Nous courrons à la catastrophe et nous ne faisons rien. Nous nous contentons d'user ces ressources jusqu'à la moelle, profiter telles des cigales à l'été sans penser un seul instant que l'hiver vient. »

Son regard se fit sérieux et dur : « J'aurai du sang sur les mains. Oui, Nora. Mais cela ne doit pas t'effrayer. Il faut bien que quelqu'un se dresse, réagisse. Nous sommes dans un monde où l'immobilisme se fait traitre. Pour ne pas commettre de meurtres, pour ne pas aller contre la morale, les gens ne font rien, ils ne se salissent pas. Je comprends ta peur mais tu ne crains ce que je vais faire que parce que tu es persuadé que tuer est un acte du Mal. C'est le message que l’Église a fait passé. C'est les lois de Moïse que nous appliquons pour endormir nos consciences et nous étouffer progressivement. Si nous obéissons, nous mourrons. » Elle allait le prendre pour un fou, un psychopathe. L’église avait fait en sorte de nommer les hommes comme lui des hérétiques et dans la croyance populaire, il était un fou furieux, dangereux et néfaste. Il y avait peut-être du vrai là dedans. Mais dans sa folie, il y avait des arguments qui tenaient la route et étaient véritables. Il était un païen.

Dim 3 Juil - 14:09
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Nora Edvardsen
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Nora Edvardsen
Détruire ce qui était déjà en miette? Ses mots étaient durs, ils retournaient viscéralement quelque chose en elle. Étais-ce simplement ce malaise de vivre face à l’aigreur? Il avait tort, même écrasé et déchiré, la vie pouvait toujours arracher ce qu’elle désirait, par cruauté simple. Elle avait souffert et combattu la maladie toute sa vie et elle avait quand même dû perdre sa jambe, perdre la capacité à se tenir debout, encore. Cela ne lui avait fait que du bien de quitter. Et maintenant, elle était là, dans ce petit appartement, avec ce petit être sur les bras. Elle aurait pu être riche, si les toiles de sa précédente vie lui étaient revenues. Mais elle avait un chez soi, une bonne santé et l’amour d’une fille.
Et cela lui suffisait.

Nora était consciente que les membres de l’envers avaient tendance à considérer les humains comme moindres, mais même si ce monde semblait bien plus grand, plus intéressant, elle refusait d’y adhérer, chaque vie avait sa valeur lorsqu’elle émergeait. Puis chacun avait sa chance de prouver qu’il faisait quelque chose de bien de ce cadeau. Les créatures qui faisaient du mal aux enfants n’en étaient pas, ceux qui répandaient la mort…Les Earls pouvaient-ils vraiment tous être mauvais? Cette vengeance ferait-elle mal à des innocents?

L’artiste figea un peu, fronçant les sourcils, elle ne pouvait s’empêcher d’écouter le discours du sorcier mais autant était-il convainquant qu’il lui faisait peur. Elle s’était battue pour ses convictions et il avait raison, se salir les mains était parfois…souvent nécessaire. Mais seulement si cela pouvait vraiment changer les choses pour le mieux. Et si le monde allait mieux sans magie? Sans pétrole? Et si un bain de sang pouvait être évité…Pourquoi recourir à des moyens aussi radicaux? ''Tu as besoin de la magie Nikolaïs? '' Osa-t-elle prononcer, appuyant sur le premier mot. ''Moi je n’en vis pas et je crois aux humains, en leur potentiel. Je me suis battue pour un meilleur futur et malgré que les temps aient laissés du sang sur leur passage, ils se battent encore.'' D’un élan de colère peut-être un peu de détermination, elle se lança dans un discours plus rude, moins supportant. ''Si tuer n’est pas mal, tu devras m’expliquer ce qui te fait autant souffrir. Je n’ai jamais été croyante, alors ne viens pas me dire que je suis influencée par l’église.'' Un air de dégout au creux du ventre, il la connaissait mieux que cela. Soupir, long et lourd, passa entre ses lèvres, elle se mit à ranger plus brusquement. Il fallait dire qu’elle avait la mèche courte, mais il parlait de meurtre et il la connaissait ainsi. Ce n’était pas une surprise et agir ainsi serait probablement insultant pour Nora. ''Je suis désolé, mais tu me donne toutes les raisons de m’inquiéter et d’avoir peur, pour toi. Je ne peux pas t’aider si tu ne me cache des choses. Si tu souhaites abolir un système injuste mené par des rois et des dictateurs, va, je suis derrière toi. Mais je refuse de t’aider à te faire du mal. Et si tu crois que tu ne peux plus rien perdre, tu te trompes. La limite de la cruauté est loin, très loin et elle te grugera jusqu’à ce que tu ne sois que poussière. La vengeance n’apporte rien et la mort fait terriblement mal. Tu ne peux réparer avec une lame.'' Elle baissa les yeux, ses bras ne prenant pas d’autres vêtements, il n’y en avait plus dans cette boite. ''Tu feras à ta tête et je ne peux pas te retenir. Mais ait au moins la décence de m’expliquer et de me dire la vérité avant de m’impliquer dans quelque chose. Je ne veux pas qu’il arrive quelque chose à Cristina. Moi, je suis déjà morte une fois, mais elle a besoin d’une mère et elle n’as pas de père. Je n’ai personne à qui la confier ici et je n’ai aucune garantie que personne ne lui fera de mal.''

Jeu 14 Juil - 2:30
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Nikolaïs la dardait du regard, la laissant aller jusqu’au terme du flot de ses propos sans répondre. Il se laissait le temps de les imprégner, ranger les derniers vêtements qu’il lui restait entre les mains. Cristina. Il devait bien se douter que cela viendrait au bout de son raisonnement, la raison principale à cette façon qu’elle avait de lui échapper soudain, de le craindre. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il ne lui dise rien. Ils auraient continué à être des amis comme autrefois… Mais il n’avait pas changé. Il était toujours aussi prompt à offrir la vérité et son cœur s’en trouvait meurtri devant le parfait travail des anges. Elle avait foi en l’humanité. Nikolaïs avait ses attaches auprès de l’Envers., son cœur battait pour ce monde rempli de magie, cet empire qui aurait du être à lui, il y a bien des années. Ses projets avaient été précipités dans un tombeau. « Tu n’auras jamais la garantie qu’il ne lui arrivera rien, Nora. La guerre va éclater. Avec ou sans moi. Sais-tu ce qu’est la guerre ? » Elle savait, Frieda savait, mais peut-être de trop loin. Il y avait une différence entre scander des idéaux et se trouver au milieu des bombes. « La gangrène au sein des Earl, les rixes entre les Earl et leur ennemis, les alliances dangereuses des groupuscules, l’approche dévastatrice du Vatican. Si tu as peur, fuis… Échappe toi car Last End sera bientôt un No Man’s Land. Tu me manqueras mais… Peut-être vivras-tu plus rassurée qu’ici. » C’était ce qu’il avait proposé à Eva, et tous les autres présents au bunker à leurs dernières heures. Il leur avait laissé leur chance d’abandonner le navire, de passer le lignes rouges et refaire leur vie.

« Si je t’ai proposé de venir ici malgré le danger, c’est parce que c’est ici que je pourrai le mieux veiller sur ta sécurité et sur celle de Cristina. Je ne pourrai pas t’assurer qu’à l’autre bout de la planète, sur un autre nexus, ou en dehors, il ne t’arrive rien car… Je n’aurai aucun contrôle de ce qui pourra arriver. Ici, je referme ma main sur des rennes, petit à petit, je saisis les ficelles de cette ville. » Il maîtriserait son environnement de mieux en mieux. Il poussa un soupir, baissa les yeux et quitta la chambre pour saisir sa veste ôtée à son arrivée. « L’Envers va imploser, ici, dans le monde entier, et il faudra être en haut de la pyramide pour ne pas finir en dommage collatéral. Là est ma place, là est ce qu’on attend de moi. Je ne peux vivre sans magie. C’est mon monde, ma manière de respirer. Cela fait partie de moi, ça… Coule dans mes veines, c'est comme n’importe quel membre de mon corps et je… N’ai jamais pensé à m’en séparer… Tu... » Son regard se fit sombre et triste alors qu’il enfilait sa veste : « Tu parles comme les anges… Aussi non-croyante puisses-tu être… Si tu as été ramenée par les anges, c’est parce que tu es adepte de leur belles paroles, peut-être même sans le vouloir… Dieu créa l’Homme à son image, la perfection, le peuple élu. Tu ne laisseras pas vivre la magicienne. Les fléaux de l’Inquisition ont mis sur le bûcher tant de ceux de mon monde. La découverte du Graal mettra fin aux Temps Aventureux, réduisant à néant la magie en cette terre, détruisant ceux qui en vivent. » Toutes les créatures sans exception. Et ça le rendait malade. Il tâcha de se calmer. Il ne s’emportait pas, ne criait pas, mais il lui laissait des bribes de l’Ordre de Thulé et de sa folie purificatrice. Il s’adossa contre un mur le temps de remettre son esprit en ordre. Il ne devait pas se laisser envahir par le Chaos. Respirer… Oui, respirer doucement.

« Les anges t’ont ramenée à la vie car… Car… Ils veulent me détruire. Ils t’ont mise dans ma vie pour mieux t’arracher ensuite. Tu as des idées que je ne pourrais jamais partager… C’est leurs idées, la suprématie de l’humanité… Que tu partages, que tu me... Les anges ne réincarnent pas sans raison. Je sais maintenant ce qu’ils attendaient de toi... » Et ça lui faisait mal, d’être ainsi manipulé par le Vatican… Et elle, elle l’ignorait sûrement. La paranoïa du sorcier ne faisait qu’accentuer ce sentiment. « Tout comme je sais ce qu’ils attendent de moi… » Un aveu, celui d’être un réincarné également même s’il ne donnait pas son nom. Sa voix était un souffle brisé : « De la destruction. » Et il ne pouvait pas se battre contre l’essence de ce qu’on avait ramené à la vie. C’était trop pour lui, il quitta Nora sur ces mots, fuyant loin de ce qui le perturbait tant, du moins pour l’heure. Tôt ou tard, il finirait par revenir vers elle, il l’appréciait trop pour l’abandonner.

Lun 18 Juil - 21:31
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Sans terres (Nikolaïs)
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