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 Tel est pris qui croyait prendre |Terminé|

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Entre ses doigts, le bijou brillait doucement.
Le regard délavé de la banshee observait le cristal alors qu'autour d'elle, les esprits se réunissaient. Un doux sourire se dessina sur les lèvres de la femme alors qu'elle releva le visage, observant sa défunte famille. La majorité d'entre eux était ses descendants... Et elle veillait sur chacun de ces esprits avec un amour sincère. Lentement elle glissa les bijoux dans son corsage et se leva de la pierre sur lequel elle avait posé son séant. Dehors la nuit était probablement tombé, il était temps de retourner au chaud près des siens, auprès de Pryam. Peut-être même croisait-elle Howard. C'était rare qu'ils se croisent mais elle aimait sa présence, il était vif d'esprit, très intelligent, c'était un homme remarquable, mais surtout incompris. Prudence soupira, sortant du caveau et referma la lourde porte derrière elle avant de retirer les bijoux et de le glisser dans un petit espace dans la pierre puis le tourna . Le bruit d'un mécanisme se fit entendre et la créature sourit doucement. Une journée bien remplie. Le commun des mortels y aurait vu quelque chose de glauque, même les sorciers qui n'étaient évidemment pas d'Earl auraient pensé cela... Mais ici, ce cadeau, c'était toute sa vie. C'était aussi sa mort. Pourtant rien ne la rendait plus heureuse que d'être là avec les morts.

Rapidement, Prudence remonta jusqu'au château. Comme toujours il y faisait un silence inquiétant... Un endroit si grand où y vivait si peu de gens... Elle avait vu la demeure des Earl évoluer avec les temps, à travers les siècles et depuis elle connaissait ses moindres recoins, même certains passages secrets qu'elle avait montrés aux jumeaux lorsqu'ils n'étaient encore que des petits garçons, avant qu'ils ne partent... loin. Ce souvenir était douloureux, eux n'en avaient peut-être pas conscience, mais ici dans ce château quelqu'un les aimait de tout son cœur. Prudence avait beau aimer sa famille, avait beau vivre cette vie étrange, ses descendants étaient ce qui comptaient le plus pour elle et voir Howard et Morghann devenue si grand et presque comme des étrangers n'étaient pas quelque chose de facile à accepter. Pour eux, elle n'était sans doute rien d'autre que la créature qui hantait les tombeaux de la famille. Et pourtant pas un jour sans qu'elle ne pense à ces petites bouilles enfantines. Toutes ces fois où elles s'étaient occupé d'eux alors qu'ils n'étaient que des bébés. Sa vie à elle avait prisprit fin bien trop vite mais si Prudence avait eu la chance de vivre plus longtemps, elle aurait donné n'importe quoi pour participer à cette descendance et chérir ses enfants. Mais la vie en avait décidé ainsi et à présent, son être tout entier gravitait autour de la mort.

Dans sa chambre, la banshee se posa doucement sur son lit. Son quotidien était monotone, morne comme l'un de ces vieux films en noir et blanc. Parfois il lui arrivait de penser à plus, de simplement pouvoir profiter d'une journée normale comme n'importe qui. Mais rien que son apparence blafarde aurait poussé la population à la fuir. Cela lui arrivait encore d'ailleurs, pour le peu de fois où elle venait en ville, simplement pour faire des achats. Toujours ces regards haineux, dégoûtés... Comment son hôte avait-elle pu vivre avec tous ces regards posés sur elle ? Pauvre enfant... Au moins maintenant, elle n'avait plus à penser à quoi que ce soit. Dans un soupir las, Prudence se leva doucement et s'approcha de sa fenêtre avant de l'ouvrir et de s'y accouder. D'ici, la nuit était belle... Le ciel étoilé, les nuages clairs, la neige légère qui tombait sur Las End en contrebas et la silhouette qui escaladait le portail. Attendez... quoi ? Se crispant, Prudence se pencha en avant, plissant les yeux pour regarder au mieux l'inconnu dans la pénombre qui tentait de grimper le long du portail et de l'enjamber. Oh le petit saligaud ! Il n'avait donc pas honte . Choqué, Prudence s''éloigna de la fenêtre et sortit en courant, dévalant les étages et fila droit hors du château, pieds nus dans la neige. Cheveux au vent, elle s'approcha, tendant un doigt accusateur vers le scélérat qui avait l'audace de passer le portail.

« Hey vous là ! C'est une propriété privée ici ! Sortez ou bien c'est le maître des lieux qui vous chassera et croyez-le vous n’apprécierez pas ! »

Lun 28 Déc - 21:25
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On était en Décembre. Les cours étaient enfin arrêtés pour la fin d'année, et un peu partout, les familles s'organisaient pour ces marathons presque plus épuisants que le boulot de tout les jours. Le problème quand on était lui, c'était que contrairement aux autres, on ne rentrait pas pour les fêtes... mais surtout, le problème, c'était que vacances ou pas, il se levait toujours tôt et occupait toujours lourdement ses journées pour éviter de s'ennuyer et de faire n'importe quoi. Par n'importe quoi, il fallait entendre : écrire. C'était d'arrache-pied qu'il travaillait à la boutique, en journée. Mais ça ne suffisait pas toujours à le fatiguer suffisamment pour que son cerveau florissant le laisse en paix. Aujourd'hui, ça ne suffisait pas, et sa curiosité relative à l'égard de la ville le poussait donc à aller marcher, même à la nuit tombée. Connaissant le monde de l'Envers, il aurait pu craindre bien des choses, bien des créatures, qui dans le noir croisaient et dévoraient. Mais non. La peur était quelque chose qu'il avait toujours eut du mal à comprendre, sans doute parce qu'il l'avait bien assez ressentit dans sa précédente vie et que, depuis, plus rien ne le touchait... pas en ce sens-là du monde. S'il devait se faire croquer, et bien il se ferait croquer, et de toute façon, il faudrait qu'on arrive encore à le gober, ce qui n'était pas jouer. Plutôt que de craindre indéfiniment une mort potentielle, il s'intéressait plutôt à l'histoire et l'architecture du vieux quartier de la ville de Last-End. C'était lentement qu'il traînait ses guêtres, clope au bec, observant.

Puis finalement, c'était face aux grilles du château Earl qu'il s'était arrêté. Clignant des yeux, il était resté là un long moment, mains dans les poches, à observer le grand jardin, la haute silhouette sombre de la vieille bâtisse et les caveaux au loin, dans la chiche clarté. C'était le point le plus haut de la ville habitée, près de la falaise. Le vent fouettait plus férocement, en cet endroit, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça, au moins pour le moment. Il s'était bien couvert. Que faire ? Le plus simple était de tourner les talons et redescendre vers la place, voire bifurquer vers le fort Sihvonen s'il voulait l'examiner un peu également. Mais au final ? Il n'avait franchement pas envie de faire le chemin inverse pour le moment... c'était ce grand parc clôt qui l'intéressait. Il n'avait jamais apprécié qu'on clôtura de grands espaces, comme cela. Non, et d'ailleurs c'était exactement la raison pour laquelle il adorerait se promener à l'intérieur. Le château en lui-même était presque négligeable, mais certainement pas le parc. Grand, vert, bien entretenu, et avec de quoi faire s'éveiller de nouvelles sources d'inspiration, qui le dévoreraient sans doute moins que celles qu'il se traînaient inlassablement. Et il ne lui en fallait vraiment pas davantage pour se mettre en tête d'entrer quand même, en faisant fi du portail fermé. Regard vers le haut des grilles puis il délogeait ses mains de leurs carcans de tissu, grimaçant légèrement lorsque le froid frappa la peau nue. Il écrasa sa cigarette à terre, sous une de ses boots, et attrapa fermement les grilles, muscles bandés pour le propulser.

Grimper n'était pas si difficile. Et à cette heure-ci, personne ne tournait son regard vers la demeure des fondateurs. Il était donc, normalement, parfaitement tranquille et il lui suffisait alors de se concentrer, de faire attention, et de mobiliser ses forces pour arriver de l'autre côté du portail. Il n'allait pas dire que ce fut facile non plus, parce que ce n'était pas vraiment le cas. Mais il finit par parvenir en haut, et eut un instant l'impression qu'il allait finir empaler sur les larges piques formant l'arrête des barreaux. Mais non. Et la descente fut évidemment bien plus confortable que la montée. Pour autant, quand il mit le pied à terre, il haletait un peu, et avait extrêmement chaud, conséquence de l'effort produit. Un instant, il écarta le pan de son manteau et laissa le vent froid s'engouffrer contre sa chemise, et en-dessous, à même la peau. Il déglutit, regarda de nouveau le portail qu'il venait de franchir et sourit : « Sans rancune, vieille branche  » Le portail ne répondit pas, sans doute vexé d'avoir été ainsi escaladé. Mais lui avait réussit son coup et pouvait désormais accéder à la propriété. Subsidiairement, il nota tout de même que les protections extérieurs de la demeure des Earl étaient extrêmement réduites, contrairement à celles qu'il sentait vaguement à l'intérieur. Et il se félicita d'être un simple humain et pas une créature... auquel cas il avait l'impression que ça n'aurait pas allé pour son cas.  Il s'étira pour dénouer ses muscles, les faisant jouer, et, finalement, se mit à marcher sur l'herbe en regardant le ciel.

Il était tranquille et aimait la sensation de liberté... enfin, jusqu'à ce qu'une folle débarque pour lui hurler dessus. Immédiatement, il reporta un regard nonchalant sur elle, clignant des yeux. Il avait du mal à intégrer qu'on venait de l'agresser dans un lieu qui jusque là avait été totalement désert. Pour autant, il ne répondit pas immédiatement. Non seulement l'accusation avait du mal à être décryptée par son petit cerveau, mais en plus il avait envie d'une clope, et franchement, c'était plus important que de répondre, sur l'instant. Du coup, il sortit son paquet, attrapa un petit tube, prit son briquet, alluma, tira une bouffée qu'il exhala bientôt longuement. Puis, il lui jeta un nouveau regard, à demi curieux, à demi blasé. Bon... elle attendait certainement une réponse, et courtois qu'il était, il la donnerait, même s'il n'avait pas vraiment ni l'idée, ni l'envie de le faire. « S'il hurle comme vous, je crois pas que je vais apprécier, non. Vous vous rendez compte que votre voix résonne beaucoup ici, et que ça trouble complètement l'attrait des lieux ?  » Nouvelle bouffée de nicotine, tendit que son regard, presque immanquablement, était attiré par l'immensité, bien plus attirante que les désires de possession d'un taré. « Il a pas autre chose à faire, le maître des lieux ? Parce que je ne fais rien de mal, je me promène, moi, c'est tout. Je profite du parc, c'est un bel endroit. Et franchement, moi au moins je n'essaye pas de mettre l'espace en cage. C'est vraiment typique des êtres humains, ça  »

Haussement d'épaules, comme pour indiquer combien cela le fatiguait et lui passait parfois au-dessus de la tête. Il mit les mains dans les poches, et se mit à avancer : « La terre ne s'est jamais reconnue de maître que je sache. Je suivrais son jugement et considérerais que j'ai alors le droit de me promener si elle ne me rejette pas. Vous êtes libre de m'accompagner, si vous acceptez de faire moins de bruit  » Et là-dessus, il se mit à marcher, la légère fumée de sa cigarette le suivant, silhouette sombre sur la neige claire.

Sam 2 Jan - 18:56
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Maudit soit cet inconnu.
Prudence savait combien le château de sa famille attisait la curiosité et pouvait pousser bien des gens à y pénétrer. La plupart n'osait pas, par crainte, tendit que d'autres, tel que des petits jeunes de la ville avaient déjà tenté leur chance. Tenté seulement, car ils n'avaient jamais été plus loin que le portail. La curiosité ne faisait pas tout, l'absence de courage était aussi une bonne motivation pour faire demi-tour. Le regard délavé de la banshee ne quittait pas l'inconnu alors qu'elle resta là, planté face à lui dans sa chemise de nuit, pieds nus dans la neige. Non elle n'avait pas froid, bien que son hôte était vivant, le droit était une des choses qui ne l'atteignait pas, au plus. La mort sans doute, était à l'origine de ce miracle... Ou bien Prudence était habitué au froid de la mort, l'hiver ne pouvait pas rivaliser avec cela. Jamais. Rien le pouvait... Offusqué par la parole du jeune homme, l'ancêtre Earl fronça les sourcils, entrouvrant la bouche. Parce qu'il croyait vraiment qu'elle hurlait, là ? Pauvre homme, s'il savait. En revanche ce qui fut très mal prit fut la remarque sur Pryam. Oh comme le concerner devait avoir les oreilles qui sifflent à cet instant..

« Dites donc, un peu de respect je vous prie ! Croyez-le , Lord Earl n'aura même pas besoin d'élever la voix pour vous faire quitter les lieux. »

Pryam n'en avait certes pas besoin, mais ce n'était pas son genre surtout. Il avait bien d'autre moyen de se faire comprendre, son charisme déjà était suffisant pour écraser la volonté de qui tentait de se dresser face à lui. Ce qui n'était pas le cas de Prudence dont le charisme était aussi intense que celui d'une huître.

« Si vous voulez vous promener, il y a des endroits en ville pour cela, y a les falaises aussi, la forêt... C'est une propriété privé ici, je vous l'ai dit. De ce fait vous n'avez pas le droit faire intrusion ici. »

Mécontente et peu encline à se faire respecter, Prudence voûta le dos et ferma les poings, les levant devant son visage en les agitant. Si seulement elle était comme Pryam, comme les jumeaux... Comme tout les autres.... Mais dans la mort, elle semblait avoir oublier certaines choses... Sans doute aussi parce qu'elle était une femme, la banshee ne se sentait pas les épaules de rivaliser avec cet homme. Pourtant, face à lui et dans une position pus qu'hilarante, elle lâcha sur un ton menaçant.

« Je vous préviens je sais me battre et je n'hésiterais pas à le faire ! »

Le charisme d'une huître, disions nous ? Pas crédible pour un sous, la femme se figea alors que l'intrus passa à côté d'elle, une cigarette au bec. Elle agita la main pour chasser la fumée près de son visage et le toisa d'un regard dur. Quel petit voyou ! Malotru ! Il se fichait bien de ce qu'elle pouvait dire et penser, pire encore, il l'invitait à se joindre à lui. Et de faire moins de bruit. Et dire qu'il lui aurait fallu d'un cri, un seul pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas sa place ici et réveiller les Earl. Il aurait eu l'air malin face à la famille qui aurait débouler hors du château pour voir qui venait troubler leur sommeil. La femme pivota sur elle-même et fila droit vers l'intrus et saisit son manteau pour tirer dessus, tenter de l'empêcher d'avancer.

« Je vous ai dit que non ! Partez nom de dieu ! »

Si seulement son hôte n'avait pas été si frêle et si douce.La force dans ses bras était comme celle d'un enfant. La faiblesse de ce corps était parfois incommodante, pauvre Prudence... Ses orteils se crispèrent dans la neige alors qu'elle manqua de trébucher et relâcha le tissus avant d'ajuster les manches longues de sa chemise de nuit et souffla longuement.

« Je vous conseil de ne pas aller par là-bas. »

Dit-elle en pointant la pénombre du doigt. Parce que bon, par là il y avait les goules de Pryam. Si elle ne craignait rien, lui en revanche risquait d'y laisser un bout ou deux. La banshee leva les yeux au ciel et lâcha, agacée.

« Bon, très bien... je viens avec vous, mais que si nous allons de l'autre côté, ce sera moins... dangereux. Vous voulez bien... ? »

Lun 4 Jan - 12:37
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Le moins que l'on puisse dire, c'était que cette femme était mal baisée. Il ne voyait vraiment que cela pour qu'elle se montre aussi ennuyante. Ça le fatiguait, de s'entendre parler de respect, et de propriété soit disant privée... mais surtout, ça le fatiguait qu'on lui piaille aux oreilles. Il avait beau ne plus être misanthrope et agoraphobe, ça ne voulait pas pour autant dire qu'il était du genre à se coller une pancarte intitulée 'gonflez-moi' sur le front. Pour autant, il n'était pas du genre à la renvoyer, simplement parce qu'il n'en sentait pas le besoin malgré sa lassitude à l'égard de ces babillages. Inspirant une grande bouffée de nicotine, il continua d'avancer simplement, lentement, à son rythme, pour profiter des environs. Pourtant, il s'arrêta quand elle se mit à lui tirer le manteau. Oh lala...

« Nom de dieu ? Vous jurez comme ça chez les Earl ? C'est pas un peu étrange ? » Coup d'oeil en coin, la fumée nimbant son faciès assombri par l’obscurité. Il tira sèchement, se dégagea, et se tournant, l'observa, mains toujours dans les poches. Elle voulait aller de l'autre côté ? Boh, il avait tout son temps alors pourquoi ne pas commencer par là-bas, oui. De toute façon il comptait bien aller visiter ces tombes à un moment ou un autre, alors il pouvait bien attendre et patienter. « Ok, mais ce sont ces tombes qui m'intriguent réellement, alors je reviendrais les voir tout à l'heure de toute façon. Et je ne changerais pas d'avis » Il y trouverait peut-être une âme ou deux à ramasser, et s'il n'avait pas de chance, il pourrait toujours s'inspirer des lieux pour écrire un peu. Quelque chose de différent pour une fois, il fallait espérer.

Rebroussant chemin, il alla cette fois vers la falaise, là où le vent fouettait et sifflait. Les mèches noires de ses cheveux défaits tourbillonnaient autours de lui sans qu'il n'y prête vraiment attention, tant il était obnubilé par son entourage. Son regard se perdait, alors qu'il avançait, glissait sur le décors qu'il se procurait. Pourtant après un long moment, il consentit à briser le silence environnant : « Et sinon ? Il vous répond souvent Dieu, quand vous jurez par son nom ? Non parce que personnellement, j'ai l'impression de parler dans le vide. C'est comme pisser dans un violon... le seul qui répond, en général, c'est tonton Rémiel » Quand il était plus jeune, il s'amusait à voir combien de fois le pauvre ange pouvait apparaître quand il l'appelait successivement, avant d'en avoir marre. Fort heureusement, il ne le faisait plus à l'heure actuelle... à part quand il s'ennuyait vraiment beaucoup.

Passant du coq à l'âne, pourtant, il fronça les sourcils, et glissa : « Un mort-vivant qui s'ébat dans la neige, ça fait une goule de neige ? »


Ven 8 Jan - 23:46
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Il n'était un homme de bonne compagnie, se fichait des règles et semblait n'avoir de respect pour rien ni personne. Peut-être que Prudence aurait finalement dû prévenir Pryam ou bien le laisser aller dans le cimetière se faire dévorer par les goules. Au lieu de quoi elle avait la faiblesse de vouloir préserver sa misérable petite vie d'humain. Il était clair qu'elle ne faisait pas honneur aux terribles Earl à cet instant. Pryam aurait sans aucun doute était déçue de sa part...

« Je n'ai jamais dit être une Earl, monsieur. Je jure si je veux, donc.»

répondit -elle sur un ton catégorique. C'était un pure mensonge, mais cela faisait des siècles qu'elle se faisait passer pour ce qu'elle n'était pas. Prudence était fière d'être une Earl, mais elle avait apprit à mentir, à cacher sa nature. Elle était bien la seule de cette grande famille à ne pouvoir exposer ce qui faisait d'elle un être à part entière. Vivante ou morte.

« Navré, il est interdit d'aller dans le cimetière. Laisser donc les morts là où ils sont. Vous aimeriez vous, que des étranger viennent se balader et fouiner sur la tombe des membres de votre famille ? »

Lâcha la banshee sur un ton accusateur en fronçant les sourcils. Quel horrible petit bonhomme il était. Culotté et sans gêne ! Dans un soupir, la femme pivota et suivit l'intrus à travers le décor enneigé de cette sombre nuit d'hiver. Toujours pieds et à peine couverte, elle bravait le froid sans broncher, sans trembler. C'est finalement au bord des falaises qu'ils se trouvèrent et Prudence hésitait sincèrement à le jeter dans le vide. La mer emporterait son cadavre et... t c'était une très très très mauvaise idée. Elle n'était pas un monstre et encore moins une meurtrière. D'un œil méfiant, elle observa le jeune homme aux cheveux longs et répondit à sa question.

« Je ne prie aucun Dieu, aucun ne me répond donc. »

prudence était arrivé à un stade où même le divin ne voulait plus rien dire. Enfant de la mort, elle guidait son bras, enlaçant les défunt qui ne pouvait trouver le repos, prévenait ceux qui allait bientôt connaître le trépas. La mort était tout ce qu'elle connaissait à présent, rien d'autre ne l'atteignait. Pas comme elle l'aurait voulu, tout du moins.

« Attendez, quand vous dites tonton Rémiel.... ? »

Comprenant de quoi il parlait, Prudence étouffa un gémissement en plaquant sa main sur sa bouche. Alors il n'était pas juste un humain, n'est-ce pas ? Choqué, elle observa le jeune homme de bas en haut, les yeux grand ouvert face à cette découverte avant de finalement tendre sa main libre et d'appuyer le bout de son doigt sur le bras de l'inconnu, vérifiant qu'il était bien réel.

« Vous êtes une réincarnation de Rémiel... »


Quelle fabuleuse découverte ! Milles et une questions passèrent dans l'esprit de la banshee. Est-ce qu'il se souvenait de ses vies antérieurs ? Qui avait-il été ? Une femme peut-être ? Qu'est-ce qui l'animait à présent ? Jusqu'où allait ses connaissances de la magie ? Car il semblait être particulièrement éveiller pour faire mention ainsi de Rémiel sans même sourciller. Voilà qui expliquait sans doute sa présence ici... Perdu dans ses pensées, Prudence continua de l'observer, tournant presque autour de lui, le dévisageant, détaillant son corps comme s'il était un objet étrange venu d'une autre planète. Elle se figea quand il posa une question qui n'avait plus aucune rapport avec le reste et bouche bée, la femme souffla.

« Je vous demande pardon.... ? »

Finalement le pousser du haut de la falaise ne lui semblait plus être une mauvaise idée. Pourtant la banshee sentit son ventre se crisper alors qu'une violente envie de rire la prit. Qu'elle refoula aussitôt. Non, il ne fallait pas rire. Vraiment pas... C'était indigne d'elle, de sa famille. Faisant un effort presque inhumain pour rester de marbre, la femme releva le menton d'un air hautain et lâcha avec dédain.

« J'ignore où vous allez chercher ce genre de question existentiel, monsieur.... Et je trouve que cela est parfaitement puérile. »

Une goule des neiges... Oh mon dieu, il fallait qu'elle la raconte à ses défunts celle là. Elle était bien bonne ! La banshee se racla la gorge, un brin mal à l'aise face à son mensonge à peine voilé puis elle pinça les lèvres et arracha brutalement la cigarette des doigts de l'inconnu et la jeta dans le vide.

« Arrêtez avec ces cochonneries, ça finira par vous tuer. »

Il n'allait pas être content. Il en allumerait probablement une autre. Et elle recommencerait sans hésiter. Quel petit jeu tordu. Aussi têtu l'un que l'autre. Prudence soupira et lâcha enfin, libérant les question qui lui brûlaient les lèvres alors qu'elle joignit les mains contre sa poitrine, le fixant avec une lueur d'espoir et de curiosité dans le regard.

« Allez, c'est quoi votre nom ? Et vous étiez qui, hein ? Quelqu'un de connu ? De très très connu ? Ou de juste un peu connu ? Oh allez, dites le moi ! »

Sam 9 Jan - 15:27
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Il lui lança un regard nonchalant, apparemment pas du tout concerné, ni convaincu, par son interdiction. Il souffla longuement la fumée de sa cigarette, en tirant une fumée grise et opaque, matte par rapport à la neige et au ciel. Lentement, il cilla, puis haussa les épaules avant de répondre : « Je m'en fiche, ça peut leur faire de la compagnie, dans le meilleure des cas, et dans le pire, leurs âmes et esprits sont loin et donc ça ne leur ferait rien du tout  » Enfin, c'était sans compter que beaucoup de membres de sa famille n'avaient de toute façon pas de tombes. Ce qui réglait la question de façon durable. Mais pour ceux qui en avaient une, il plaignait plus les visiteurs que les visités. Bref, il ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir. Ou alors, il le faisait exprès. Même lui ne pouvait pas répondre à ça avec précision. Mais ça ne le touchait pas beaucoup. Il y avait tellement d'autres questions. Et c'était sur cette bonne parole qu'il poursuivit, et qu'à la réponse, il haussa vaguement un sourcil.

« Vous avez dit au nom de dieu, c'est jurer, l'équivalent d'une prière. Les prêtres et les exorcistes le disent aussi. Donc en un sens, si, vous priez. Mais si vous n'en avez pas conscience je suppose qu'il ne va pas répondre. C'est vrai, lui aussi doit avoir ses moments de flémingite aiguë, alors il a une bonne excuse si vous ne vous en rendez pas compte. Il se dit 'chouette je vais faire comme si je n'avais pas entendu'... Je le comprend, ça doit être dur, d'avoir des mortels qui lui casse les oreilles tout le temps  » Il tirait sur sa cigarette, exhalait, puis s'étirait légèrement pour chasser le léger engourdissement du froid. Et elle qui semblait soudain avoir une révélation. Et ben ? Oui, tonton Remiel... Le tonton des réincarnés, l'ange qui ressuscite. Elle ne le connaissait pas ? Ou alors c'était lui qui traînait juste dans un coin particulier ? Quand même, il aurait juré... Hochant légèrement la tête, il se pencha légèrement en avant, en jouant de ses traits. Elle était émotive dit donc...

Et elle le pokait. Effectivement, ça lui faisait de l'effet. Il n'arrivait pas vraiment à comprendre en quoi c'était si surprenant, ou effarant. «Euh... oui  » Oui, il était une réincarnation de Rémiel. Une âme que l'on avait arraché au sommeil éternel pour la renvoyer sur terre, afin qu'elle transmit ce qu'elle avait à transmettre. Elle avait littéralement changé d'attitude, en attendant. C'était presque violent. Qu'essayait-elle de dénicher ? Il était un humain normalement constitué, avec tout au bon endroit et rien en trop... Pour s'occuper, il tir sur sa cigarette en tournant un peu avec elle. Mais bien vite, cela ne suffit plus et il décida de rompre le silence avec une question made by lui-même, pur jus. « Je vous pardonne  » Cela devait être encore plus choquant pour elle qui semblait déjà bien affectée par ce qu'il était. Il ne pouvait que la pardonner évidemment, il n'était pas un chien. L'observant attentivement, il se demanda instinctivement si elle allait se pâmer à la question. Mais non, apparemment pas. Bon, c'était déjà ça !

Mais finalement, sa réaction le détendit légèrement, et il exhala de nouveau en reprenant son air nonchalant « Dans mon esprit, mademoiselle. Et je ne pense pas que ce soit puéril. Ceux qui affirment que quelque chose est puéril ont grandit trop vite, ou sont tristes, souvent, car ils ne savent plus comment avoir des pensées légères et sans conséquences. Qu'est-ce que ça veut dire, être puéril ? Avoir gardé un peu de son âme d'enfant ? Dans un monde pareil, c'est plutôt une qualité  » Il parlait simplement, posément et sans sembler le prendre à cœur, et pourtant, son intonation autant que son regard exsudaient d'une simple sincérité. Il disait ce qu'il pensait sans s'émouvoir vraiment, comme une vérité sans orgueil. Sa vérité à lui. « Je préfère me poser des questions légères et amusantes, quand je suis là pour me détendre, sinon ça ne serait pas un moment de détente  » Hors c'était bien pour cela qu'il était là. Pour s'amuser, pour se reposer. Et il le faisait sans frivolité. Enfin quand on ne l'embêtait pas...

« Oui, ça finira sans doute par me tuer  » Il se mit à en rallumer une à son rythme en élaborant « Comme l'alcool le pourrait, les accidents divers et variés, les maladies génétiques ou extérieurs, les gens mal intentionnés et les chèvres enrhumées.... sans compter les poulpes énamourés. Mais ça me fait du bien, alors ça vaut le coup  » Il eut un léger rictus, amusé de sa propre liste. Mourir ne lui faisait pas peur, dans le pire des cas, tonton Rémiel le réincarnerait encore, non ? Et s'il ne le faisait pas ? Tant pis. Sauf que cette fois-ci, il tint sa cigarette loin d'elle... il n'avait pas envie de se ruiner à racheter ses cigarettes tout le temps. Mais heureusement, il semblait qu'elle avait autre chose en tête pour le moment, des questions, semblait-il. Il pouffa légèrement et glissa une main dans son cou pour le masser. « Curieuse ? » Oui, elle l'était effectivement. Bon... il ne savait pas pourquoi, mais elle l'était. Elle devait bien avoir ses raisons... enfin, il fallait l'espérer. « Je m'appelle Isha. Et euh... je ne sais pas si on peut dire que j'étais connu  »

Il croisa les bras « Mais vous savez, vous me demandez la couleur de mon caleçon, là. Pourquoi je vous dirais qui j'étais avant ? Surtout à quelqu'un qui m'a hurlé dessus, voulait me mettre dehors, m'a menacé, et a jeté ma cigarette. Enfin, pas que ça m'ait vraiment atteint, mais dans l'idée, ce n'est pas vraiment une bonne façon de faire parler quelqu'un vous savez... et puis, pourquoi est-ce que ça vous passionne tellement ? Ce qui compte, c'est ce que je suis maintenant, ne penses-vous pas ?  »

Sam 9 Jan - 20:40
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Pourquoi tout cet intérêt pour une seule phrase ? Lorsque Prudence l'avait mentionné, ce ne fut rien de plus qu'une simple expression pour ne pas avoir à laisser passer de grossier juron au travers de ses lèvres. Rien de plus, rien de moins. Peut encline à se justifier sur cela, la banshee garda simplement le silence alors que la discussion suivit son cours. C'était étrange, la plupart des gens qui la croisait la regardait d'un air méfiant, même chez les sorcier elle n'inspirait pas vraiment la confiance. Pourtant Prudence était loin d'être une personne malveillante... Quand à sa famille... Beaucoup avait oublier sa présence, peut était les Earl qui éprouvait un réel attachement pour elle. A l'heure actuelle, il lui aurait été difficile de nommer des noms... Elle était là, présence à leur côté mais ne se mélangeait que peu aux autres. Elle était devenu trop différente... Et cette différence n'était pas au goût de tout le monde. Elle s'était d'ailleurs souvent demander comment Pryam pouvait la voir, entre autre. Il était si peu démonstratif, si extrême dans sa façon d'être. Mais il était le patriarche, le Earl suprême. Son point de vue comptait plus que celui des autres. Sans doute. Or ce jeune homme lui, semblait si peu perturbé parce ce qu'il avait sous le nez Ni effrayé, ni joyeux... Comme si tout cela il le connaissait déjà.

Prudence garda le silence encore et toujours alors que l'inconnu expliqua sa définition d'une blague puérile. Elle compris très bien sa propre erreur... Garder son âme d'enfant... Oh oui, elle comprenait mieux qu'il ne pouvait l'imaginer, elle qui avait trouver auprès des jeunes Earl l'affection et l'attention qui lui faisait défaut depuis sa mort. Avec combien d'entre eux avait-elle jouer durant des heures, parcourant les passages secrets du château. Décidément, oui elle ne faisait pas honneur à sa famille, encore moins à son père... Glissant une main dans es longs cheveux décoloré, Prudence en glissa une mèche derrière son oreille et détourna le visage. Elle n'était pas très à l'aise.

« Je... Je comprend ce que vous me dite... Et je suis désolé si vous vous êtes sentit insulté. Je n'aurais pas dû vous dire cela... »

Elle était en tord. Et puis c'était idiot, elle qui avait tellement eu envie de rire à cette blague et c'était simplement retenu, étouffant cette vague de bonne humeur. La banshee restait une Earl après tout, la bienséance oblige, elle devait se montrer plus... Plus quoi ? Parfois, elle voulait juste être elle-même. Simplement... La femme pinça les lèvres, ignorant la bourrasque de vent qui faisait voler sa chevelure immaculé alors que la neige picotait sa peau doucement.

« Vous ne devriez pas prendre votre mort avec tant de légèreté... Votre vie est précieuse, plus que vous ne l'imaginez. »

Mais oui,la liste énumérée était amusante et Prudence se permit un léger sourire mutin. Oh comme elle avait simplement envie de rire, de se libérer... Mais ils étaient encore trop proche du château. Si on les entendait ? Et si on les voyait ? Nerveuse, la créature l'était. Elle inspira doucement, baissant les yeux pour observer ses orteils enfoncé dans la neige alors que le jeune homme souligna sa curiosité. Oh que oui, elle l'avait toujours été même de son vivant. La banshee fit la moue alors qu'il se présenta et lui fit remarquer qu'il n'avait pas à lui dire qui il avait été, comme si elle brisait là, son intimité. Visiblement à ses yeux, elle ne le méritait pas. Comme une enfant surprise à faire des bêtises, Prudence leva vers Isha un regard suppliant avant de murmurer.

« Je suis désolé... Je ne voulais pas être indiscrète. C'est juste que... C'est la première fois que je vois une réincarnation de Rémiel... »

Son visage se barra d'un faible sourire et la banshee croisa à son tour les bras su sa poitrine, ramenant ses mains sur ses épaules et ajouta.

« Vous êtes unique... Une âme merveilleuse. Alors oui, l'homme que vous êtes actuellement compte plus que celui ou celle que vous avez été autrefois mais... Vous êtes la première réincarnation que je rencontre. Pardonnez ma fougue... Je vous jure Isha que je ne voulais pas vous faire de tord. »


La femme baissa les yeux un instant puis décroisa les bras avant de tendre légèrement la jambe, dessinant un arc de cercle dans la neige avec son pied puis timidement, murmura à son tour.

« Je m'appelle Prudence... Prudence Carlysle. »

La banshee soupira longuement et pivota le visage, fixant l'océan à l'horizon. C'était magnifique vu d'ici. C'était une bien étrange soirée qu'elle vivait là.

« Dites moi Isha... Je vais faire preuve de curiosité encore un peu... Mais... Vous êtes parfaitement conscient de ce que vous êtes, vous semblez connaître Rémiel comme s'il était proche de vous... J'en déduis donc que votre présence ici n'est-ce pas fortuite. Vous n'avez pas non plus réagit en me voyant... Ne nous mentons pas, voulez-vous ? Votre absence de réaction, de peur ou de dégoût est très significatif. Ce n'est pas pour rien que vous êtes venu chez les Earl, n'est-ce pas ? Vous êtes familier avec la magie... ? »

Sam 9 Jan - 21:39
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Froncement de sourcils, expression sensiblement perplexe. «  Je ne me sens pas insulté, il en faut plus pour arriver à ce genre de résultats. C'est juste que je trouve votre réaction disproportionnée par rapport à mes paroles » Et c'était le cas en permanence. Dit donc, elle devait être au service des Earls depuis un long moment, pour réagir aussi vivement pour trois fois rien. Il ne connaissait pas bien les Earl lui-même, mais depuis les quelques mois, depuis son arrivée, il en entendait beaucoup sur eux. Souvent à la sauvette, souvent avec précaution... mais il en entendait ! Apparemment, dès qu'il disait être Américain, on semblait persuadé qu'il fallait l'éduquer au sujet des familles fondatrices. Comme s'il allait forcément faire une bourde, les insulter, ou quoi que ce soit d'autre de cet acabit. Il n'était pas de ce genre là, non mais ! Comment ça il venait de s'introduire illicitement dans leur propriété ? Non, mais ça c'était différent. Très différent, en fait. Balayant cela d'un revers de pensée, il se concentra sur autre chose, n'ayant jamais été du genre à se perturber pour quelque chose comme cela.

Clope au bec, il l'observait d'un œil posé. Elle était bizarre, comme chose. Pas pour son physique, quoi que... mais surtout pour sa manière d'être. Lui qui avait toujours beaucoup de facilités pour trouver quoi offrir à qui, il était certain qu'un jardin zen lui ferait le plus grand bien. Pour autant, il ne poussa pas l'avantage qu'elle semblait lui offrir. Il n'était pas entrain de négocier pour une vente d'âmes, après tout. «  On est pourtant plus que vous ne pourriez le croire » Moins aussi qu'elle ne pourrait l'espérer. Il en avait croisé une ou deux fois. C'était toujours étrange. Comme si on se retrouvait devant quelqu'un qui nous resemblait énormément, au point que ça pouvait en devenir dérangeant. Oui, dans ces instants-là, il lui arrivait parfois de se sentir un peu dérangé. Et puis il se souvenait de sa rencontre avec Nyarlalothep... et tout allait beaucoup mieux, ensuite. Mais en même temps, avec un objet de relativisme comme celui-ci, ce n'était pas très difficile. Par contre ça avait comme effet secondaire de lui donner une furieuse envie de s'enfermer dans une chambre pour le restant de ses jours.

En attendant, on le complimentait beaucoup. « Aucun problème. Enchanté Prudence » Il étendit la main, pour la lui serrer, tout en glissant : «  Rassurez-moi, votre second prénom ce n'est pas méfiance, n'est-ce pas ? » Puis, alors que l'idée courrait dans son esprit, il ajouta également «  Et vous n'avez pas une fille appelée Sûreté ? Non parce que, vous savez, Prudence est mère de Sûreté... » C'était dit avec grand sérieux, comme s'il y croyait dur comme fer et qu'il se posait vraiment la question. En un sens, il le faisait effectivement. Quand la suite arriva, pourtant, il sembla beaucoup moins concerné et beaucoup plus détaché. Dès que cela le concernait, les choses lui passaient bien plus loin au-dessus de la tête. Exhalant la fumée de sa cigarette, il répondit : «  Je suis familier avec la magie, effectivement. Quand à venir ici avec un but, oui j'en ai un, me détendre. Je me promenais, j'ai vu le parc, j'ai trouvé que ça ferait une bonne balade et c'est tout, rien de plus » Jouant de ses doigts sur le petit objet au bout igné, il poursuivit «  Ce n'est rien de plus, et ce n'est même pas pour la magie que je suis venu, enfin pas cette magie là. Le paysage est sympa, c'est tout »

Il épousseta un rocher et s'assit dessus : «  Remiel est proche de chaque réincarnation. Il veille à notre bien-être. Ça ne veut pas dire grand chose. Quand à vous, je ne vois pas pourquoi je serais dégoûté ou effrayé... il va falloir que vous m'expliquiez »


Dim 10 Jan - 19:13
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Plus nombreux qu'elle ne le pensait ? Rémiel avait donc permit à tant d'âme de se réincarner ? Intéressant. Prudence se demandait si les réincarnations étaient nombreuse à Last End... Probablement, après tout ce n'était pas n'importe quelle ville. Lorsque la main du jeune homme se tendit et qu'il la salua, la Banshee afficha un sourire pétillant et s'empara de sa main pour la serrer vivement, avec entrain et répondit à son tour.

« Enchantée aussi, Isha ! »

Il la mettait de bonne humeur visiblement. Pour l'heure, Prudence était partager entre faire son devoir et le chasser de la propriété ou bien rester encore ici avec lui et discuter. Simplement. Qui aurait cru qu'une discussion avec une autre personne pouvait être si agréable ? Il faut dire qu'elle n'avait pas l'occasion de participer à des débats... Avec les vivants tout du moins. Les Earl étaient nombreux, chacun avec un caractère qui lui était propre, une vision des chose tout aussi unique bien que dans l'ensemble, tous ou presque restaient fait sur le même calque. Mais avec le temps, avec les l'évolution des mentalités... Plus personne ne faisait attention à la petite banhsee qui hantait les couloirs du château. Certains ignoraient jusqu'à son nom... Pire encore, certain ignorait même qu'elle était une Earl et la prenait pour une domestique, pour une simple créature profitant des ombres protectrices de la famille fondatrice. Alors oui, il était agréable de pouvoir avoir un échange simple avec une personne. Alors quand la nouvelle blague de Isha tomba, la banshee le fixa, les lèvres tremblantes. Elle retint son souffle, cherchant à ne pas rire mais cette fois ce fut de trop... Prudence couina, pouffa et finalement libéra un petit rire amusé, une main posé sur le ventre et l'autre devant sa bouche pour tenter d'étouffer ce rire.

« Oh... hihihi... Non non je n'ai pas d'enfant. »

La femme calma son rire, inspirant l'air froid de l'hiver et sourit gentiment. C'est vrai, elle n'avait pas d'enfant et n'en aurait jamais. C'était l'un de ces plus grand regret, elle enviait sa famille qui donnait naissance à tout ces enfants... Elle ne pouvait que profiter de la présence des jeunes Earl mais remerciait le ciel chaque jours pour cela, pour ce droit... Et les enfants étaient bien plus reconnaissant que leur parents... Jusqu'à ce que le temps face son affaire et qu'ils deviennent des Lords bien éduqué. Quand ce moment arrivait, cela devenait toujours très difficile... Elle finissait dans l'oublie. L'amour et les rires était mit au placard, oublié à travers le temps. Sa vie n'avait rien d'enviable bien qu'il y avait bien pire sur terre.

La femme jeta un regard courroucé à Isha qui s'était remit à fumer. Bon sang, il ne s'arrêtait donc jamais ? Peu importe, il était trop borné de toute façon, mais au moins il faisait l'effort de tenir sa cigarette loin d'elle. Une attention qu'elle apprécia. Prudence observa le jeune homme qui expliquait être familier avec la magie... Elle se demanda jusqu'où. Pourtant ce n'était pas la magie au sens propre du terme qu'il recherchait. Non, il voulait le calme, la sérénité... Pour cela il étai tombé au bon endroit, la propriété des Earl, bien qu'inquiétante, était toujours calme et reposante.

« Oh je vois ! C'est vrai que l'endroit est beau... Je l'aime particulièrement en hiver, quand tout est gelé et sous la neige. Comme ce soir, par exemple. »

Prudence soupira et pivota le visage, observant l'immense bâtisse avec un air rêveur. Pour elle, il n'y avait pas plus bel endroit que sa maison.  Voilà des siècles qu'elle était ici, elle y serait pour beaucoup d'autre encore. La femme eu un petit sourire puis elle reporta son attention sur le petit curieux à l'humour étrange et un brin enfantin avant qu'il ne lâche ne pas voir où était le problème la concernant. Son sourire fondit comme une glace au soleil et elle fixa la réincarnation avec perplexité.

« Êtes-vous sérieux ? Enfin, regardez moi ! »


Elle leva les mains, désignant sa tête, son buste. Elle était pâle, immaculée. Son corps frêle vêtue d'une simple chemise de nuit blanche et longue ondulait doucement au rythme du vent. Non, elle n'était pas jolie, vraiment pas avec apparence qui d'ailleurs, n'était pas sienne. A chaque nouveau corps qu'elle usait, il lui fallait toujours un temps d'adaptation, mais au fond, elle ne s'y faisait jamais réellement.

« Regardez-moi, Isha.... »


Souffla la femme, la voix brisée par l'émotion. Pourtant son hôte avait été une très jolie jeune femme, petite blonde aux grand yeux bleu, air virginale et pure... Jusqu'à ce que la magie de la banshee ne brise l'harmonie de ce corps pour lui offrir un aspect de mort, de tristesse. La blondeur de ses cheveux était devenu aussi blanc que possible, sa peau tout aussi pâle comme ceux des morts et son corps avait mincit, peu certes, mais assez pour que l'on y voit que quelque chose n'allait pas. Prudence déglutit, attrapant ses longs cheveux et en enroula sur eux-même avant de les ramener par dessus sur son épaule.

« Je suis esclave de la mort Isha... mon aspect la reflète. Il n'y a rien de beau à cela. Rien de beau en moi. Je ne peux me montrer sans attirer le regard des gens... Je n'ai plus la force de me montrer aux simple mortel. Je ne supporte plus le dégoût dans leur regard. Je ne peux lire dans leur pensée, mais leur yeux parle pour eux... Leurs yeux sont plus parlant que les mots. »

La femme baissa le visage et s'approcha avant de se hisser sur le rocher et de s’asseoir prêt de l'humain. Elle se força à sourire, le fixant gentiment et lâcha.

« Mais c'est une réaction normale, je ne peux les blâmer de réagir ainsi. Et vous devriez avoir ce genre de réaction Isha. Je suis sûr qu'au fond, je vous dégoûte aussi. »

Mer 13 Jan - 12:26
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Il la regardait effectivement, parfaitement détendu avec sa clope au bec, qui laissait échapper un petit sillon de fumée. Il soutenait sa tête d'un poing, le coude sur sa jambe posé. Son expression dénuée de toutes velléités, tant et si bien qu'il aurait très bien pu ne rien avoir écouté, excluant de son intellect, et de son intention, tout ce qui ne pouvait alimenter le flot de son imagination débridée. Et pourtant il avait effectivement écouté, entendu, même s'il n'arrivait pas du tout à comprendre où était son problème. Dans tous les cas, il semblait bien qu'il ait là une patiente pour jouer les psychologues. « Pas vraiment  » finit-il à dire. Il pencha légèrement la tête sans la relever de son poing, affichant une expression sensiblement amusée. Et pourtant, il ne l'était pas particulièrement, ça tendait à l'ennuyer. « Mais c'est effectivement une réaction naturelle de la part de la majorité des humains. C'est lié à de nombreuses choses. Vous n'êtes pas spécialement une icône de leurs critères de beauté, effectivement, et très peu d'êtres humains sont éduqués à voir au-delà de leur vision compartimentée  »

En même temps, c'était des humains. On pouvait difficilement leur demander autre chose. On ne demandait pas aux lions d'être végétariens, par exemple. Et il leur était difficile, avec leur intellect, de chercher plus avant. Mais il ne les blâmait pas vraiment, il en avait prit l'habitude, et il savait pourquoi il ne pouvait leur en vouloir. « Mais ce n'est pas parce que les humains n'ont pas la capacité à vous trouver des qualités que vous n'en avez pas. Si on était uniquement ce que les autres comprenaient et voyaient de nous, ce serait extrêmement triste, et nous serions tous très limités. Et puis, je ne pense pas que ce soit vraiment le dégoût qui soit leur problème. Je pense qu'ils ont surtout peur, pour eux-mêmes  » Il s'installa un peu mieux en poursuivant, après avoir tiré sur sa clope « Les humains ont peur de mourir. C'est le moteur de tout ce qu'ils accomplissent et pensent. En vous voyant, une part primaire de leur cerveau leur souffle la vérité qu'ils ne peuvent pas comprendre, et ils ont peur. Mais cette peur est déguisée, parce qu'elle est trop instinctive pour être comprise par eux  »

Il tira une longue bouffe de fumée puis se gratta la nuque, observant le large depuis le bord de la falaise sur laquelle ils étaient présentement perchés. Oui, les humains étaient des créatures un peu pitoyable parfois. Mais elles étaient justement intéressantes pour cela aux yeux de certains détenteurs du pouvoir. « Je ne suis pas effrayé par l'idée de mourir, même si je ne veux pas mourir tout de suite. Et j'ai vu de nombreuses choses, beaucoup sont bien plus laides et terrifiantes que vous, Prudence. A côté de ce que j'ai vécu, vous êtes une petite pousse curieuse à la couleur singulière, mais c'est bien tout. Je n'ai donc aucune raison de vous trouver dégoûtante, d'autant qu'entre nous, vous me rappelez quelqu'un d'autre  » Il eut un rire léger suivit d'un soupire, et commenta tranquillement « La mort n'est pas laide non plus. C'est un passage naturel, parfois salutaire.... c'est comme aller prendre l'air quand on reste souvent enfermé à l'intérieur  »

Même si beaucoup d'humains ne le voyaient pas ainsi. « Quand vous sortez, vous sortez pour que les autres vous voient ?  »

Dim 17 Jan - 19:10
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Pas un canon de beauté d'après les critères humains.
C'est vrai, elle n'était pas humaine. Pas à proprement parlé. Pourtant son hôte était une jolie fille avant que la nature de la banshee n'altère ce corps à jamais. Jusqu'à la mort. Prudence déglutit en observant Isha et esquissa un sourire nerveux, glissant une main sur sa longue chevelure pâle pour en caresser les mèches.

« Je ne suis pas une icône de beauté tout court Isha. N'ayez pas peur de le dire. Je n'en ai pas honte vous savez... Mais c'est dommage, fut un temps où j'ai été belle. Je vous le jure, je l'ai été. Mes cheveux étaient aussi noir que la nuit... Long et lisse. Ma peau n'était pas si pâle, au contraire... Elle était un peu plus hâlée... Et mes yeux.... Ô mes yeux, Isha si vous saviez... »

Noir, comme tout ceux des Earl. C'est avec Nostalgie qu'elle le fixa, un doux sourire aux lèvres. Oui, de son vivant elle avait eu cette beauté qu'avait les Earl, mais plus maintenant. Habitant un corps qui n'était pas le sien, il était impossible de se rendre compte qu'elle était des leur. Impossible de voir qu'elle était un Earl. Quoi qu'au vu de son comportement, il était parfois dur d'y croire. Sans doute trop douce, trop gentille... Mais c'était ça, Prudence. Son amour pour sa famille était aussi grand que son dévouement pour eux. Quand Isha fit mention de la peur des gens, de la peur qu'il avait à l'idée de mourir, la jeune femme cessa de sourire et détourna le visage. Instinctivement ils devaient le sentir qu'elle était prêt d'eux. Ils ignoraient tout, pour eux elle ne devait être qu'un mythe et pas le plus connu, pas le plus apprécier. Créature de mort, pleureuse et hurleuse.... Malgré sa gentillesse, Prudence dégageait tout de même ce petit quelque chose qui vous donnait la chair de poule. Les animaux le sentait...Combien de fois avait-elle croisé des chiens, des chats dont le comportement avait trahissait ce qu'elle était. Aboiement, grognement... Si les humains ne voyaient en elle qu'une femme laide et sans doute monstrueuse, les animaux voyaient lé vérité.

« Mais vous, vous n'avez pas peur... Vous pensez différemment. Croyez vous vraiment que cela soit dû à tout ce que vous avez déjà put voir ? Vraiment ? »

Remuant sur le rocher, Prudence ajusta son assise et pivota pour observer Isha qui avait encore et toujours une cigarette aux lèvres. Bon sang comme elle avait envie de la lui arracher ! La banshee pinça les lèvres de mécontentement mais écouta néanmoins les paroles du jeune homme dont la question la laissa perplexe quelques instant ?

« Hein ? Oh non, évidemment que non ! Je ne me montre pas pour les autres ! »

Elle agita la main, cherchant à se justifier. Prudence soupira et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, haussant les épaules.

« Je ne sort pas beaucoup d'ici en réalité.... Peut-être une fois ou deux dans l'année et encore... Quand je veux faire plaisir aux enfants... je vais en ville et j'achète tout un tas de bonbons et de gâteaux puis je rentre. Mais à chaque fois je fini toujours par avoir des problèmes. »

Lentement, elle se pencha vers Isha et murmura, lui confiant d'une voix faible.

« Les jeunes de la ville me font peur. Ils s'expriment avec un jargon étrange que je ne comprend pas toujours... En réalité, je suis sûr qu'ils ne sont pas humain ! Je vous assure Isha, ces jeunes doivent être possédé par des petits démons. Je ne connais pas très bien les langues démoniaques, mais je suis sûr que ce langage dont ils font usage est issus de l'enfer. »

Dit-elle, le plus sérieusement du monde. Elle y croyait, vraiment. Prudence fronça les sourcils et ajouta, soufflant plus fort à Isha.

« Mais je garde l'oeil vous savez... Et si je vois que les choses dégénère, j'en parlerais aux Earl ! Je ne laisserais pas ces enfants sous le contrôle d’en esprit démoniaque, soyez-en sûr ! »

Prudence recula, posant sur Isha un regard complice. Maintenant il savait tout. Il savait que le danger rôdait même chez les jeunes humains.

« Si jamais vous entendez des jeunes dire des mots comme... Wesh... Zyva... Seum ou Balek... Surtout restez loin. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose!»

Lun 18 Jan - 21:47
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Large bouffée exhalée d'un air parfaitement désintéressé, sourcil sensiblement haussé. Allons bon, mais qu'est-ce qu'elle racontait encore celle-là... « Mais je n'ai jamais eu peur de dire ce que je pensais, et j'ai dis exactement ce que je pensais. Arrêtez de vouloir entendre de moi uniquement ce que votre complexe voudrait entendre... et puis » Il se passa un doigt sur un sourcil, justement, grattant un peu, en un geste complètement détaché tandis qu'il poursuivait de son air atonique à peine froissé. « Je me fiche de ce que vous étiez, je ne peux pas en juger et même si je le pouvais ça n'influerait pas ce que vous êtes à présent... en plus d'avoir besoin d'un psychiatre évidemment » Comment ça il ne pouvait pas parler comme cela ? Oh mais si, il le pouvait ! Parce que c'était exactement cela, dont elle avait besoin, ça ou alors d'un professeur privé de laissé allé... et il omettait volontairement qu'il pouvait officier pour les deux positions.

Non, il n'avait pas peur. C'était pour ça qu'en dépit du caractère ennuyant de cette femme, il écoutait et répondait, tentant de remplir sa part du contrat que Remiel avait jugé bon de créer. Une réincarnation naissait avec le devoir d'aider le monde et jouer les psychanalystes pour habitants du secret faisait partie des attributions qu'on semblait lui avoir légué. « Oh que oui » Il pouffa légèrement cette fois, rompant la monotonie de son expression habituelle. Difficile de ne rester insensible, en même temps. Là... enfin, il ne devait pas se moquer vu qu'il ne lui avait pas dit qui il était. « Je suis absolument certain de moi, aucun doute n'est permit... ne serait-ce que parce que je suis déjà mort une fois » Dans des circonstances étranges. Il l'avait cherché évidemment mais... Et elle alors dans tout ça ? Qu'est-ce qu'elle pensait vraiment, dans sa petite tête toute pâle ?

Il l'observait, tête toujours penchée, s'amusant en tout cas un instant de la voir essayer de se justifier. Comme s'il l'attaquait. Mais dans quelle famille vivait-elle... Enfin si ce n'était que cela. La suite lui arracha un rictus sardonique. « Oh je connais ça très bien » Il écrasa son mégot sur la roche et mit les restes dans une de ses poches en poursuivant « Ce ne sont pas des possédés, simplement des enfants modernes, avec ce que ça veut dire. Leur éducation n'est pas la votre, leur langage n'est pas le votre.... » Il pouffa un instant « Même si je conçois que ça puisse vous sembler étrange, ce n'est certainement pas comme ça que les Earls doivent parler. Enfin imaginez-vous être issue d'une génération proche de celle-là et ne pas trop savoir comment vous positionner, à mi-chemin entre leurs façons et celles de vos prédécesseurs. Quoi que je suppose que là encore, avec les Earls ça ne doit pas être compliqué de choisir... »

Haussant les épaules, il retourna au sujet initial « Enfin pour exprimer les raisons de ma question : Vous ne sortez pas pour les autres mais pour vous. Concentrez vous là-dessus lorsque vous le faite. Faites-vous plaisir à vous, et le reste laissez-le de côté. De toute façon, vous ne semblez pas vous aimez.. et si vous n'avez pas au moins un peu d'amour pour vous-même vous n'en aurez de personne d'autre. Prenez exemple sur vos patron ! »


Mar 19 Jan - 21:21
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Entendre ce que son complexe voulait entendre ? Percée à jour... Il est vrai que Prudence attendait de lui qu'il crie comme elle était laide, qu'elle se dise que si lui aussi le pensait, comme d'autre, alors ce serait la vérité. Que ce serait justifier. Mais Isha n'était pas de cet avis. Rougissant faiblement, la Banshee glissa une mèche de cheveux derrière son oreille et observa le jeune homme avec un air gêné qui lui donnait une horrible moue enfantine.

« Vous êtes quelqu'un d'étrange Isha.... Néanmoins j'apprécie que vous... Sachiez voir au delà de l'image que l'on donne de nous. C'est bon de ne pas être juger bêtement. »

Finalement un doux sourire se dessina sur le pâle faciès de la créature qui haussa les épaules doucement. S'en suivit une explication concernant le langage des jeunes. Pas de démons ? Pas de possession ? Ces gens parlaient réellement ainsi de façon délibéré ? C'était de la folie, aussi bien parce que ce langage brisait les lois de la grammaire que par le ton déplacé qui l'accompagnait. N'avait-on pas idée de s'exprimer ainsi ? C'était à y rien comprendre, plus le temps passait et plus les humains semblaient se diriger vers une ère d'idiotie.

« Quelle déception... C'est donc un mal incurable. De mon temps, je vous assure que personne n'aurait osé s'exprimer de la sorte. Pas même les paysans.»


Prudence porta sur Isha un regard pleins de curiosité quand il revient sur sa peur de se montrer aux yeux des gens. Il disait vrai, elle devait sortir pour elle et non pour les autres. C'était une excellente résolution. Le cœur pleins de courage, Prudence fronça les sourcils et se leva de la roche, plongeant ses pieds nus dans la neige et bomba la poitrine avec fierté avant de lâcher, observant le ciel.

« Vous avez raison Isha ! Je vais sortir pour moi ! Il est temps que je vive réellement ! Enfin... autant que possible vu que je suis morte. »

Pivotant vivement, elle sautilla sur place, observant l'humain avec un grand sourire et et leva un doigt vers lui.

« Dès demain ! »

Quelle vivacité ! Il était clair qu'on aurait pu imaginer qu'elle était une Earl.

« Je travaillerais le matin puis l'après midi j'irais en ville ! J'irais acheter des bonbons pour les enfants, puis je partirais m'acheter des vêtements ! Je ne ferais pas attention aux regards des gens ! » elle prit un air faussement sévère. « surtout pas aux regards des gens ! » Nouveau sourire. « Ensuite j'irais dans un salon de thé pour me détendre, puis je terminerais avec le marché des trolls pour faire quelques achats ! Oh ce sera assurément une merveilleuse journée Isha ! »

Prise d'un enjouement, Prudence avait ce côté pure qu'elle n'offrait jamais en vision aux reste des Earl. On la connaissait sérieuse et mystérieuse, mais absolument pas avec cette joie que la réincarnation de Rémiel avait réussit à mettre en avant.

« J'ai hâte d'être à demain ! Merci Isha, vous êtes absolument fabuleux ! »

Bondissant vers lui, elle saisit son visage entre ses mains et déposa une rapide bise sur sa joue avant de le relâcha, lâchant un rire bref et gêné.

« Je dois aller me reposer. Je vais donc vous laisser ici... Profitez donc de la propriété mais... ne dites rien à personne, d'accord ? Je pourrais avoir de très gros problème... ce sera notre petit secret. Oh euh... Attention tout de même... Il vous croisez des goules, fuyez. »


La femme inspira l'air glaciale de la nuit, faisant un rapide signe de main à l'humain et ajouta.

« J’espère que nous nous reverrons Isha, je vous aime bien. Si l'envie vous prends... Vous connaissez l'adresse, vous connaissez mon identité... Et je suis de la vieille école alors... N'hésitez pas à l'écrire, qui sait... Peut-être auriez vous d'autre conseil à me donner. Je vous souhaite donc une bonne fin de soirée monsieur Carter, que votre nuit soit douce. »


Un dernier sourire et la femme fila rapidement sous la neige, reprenant la direction du château, s'y engouffrant et laissant la réincarnation à sa solitude, libre de se balader à sa guise.


Jeu 21 Jan - 12:59
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Et bien, voilà qu'elle souriait. Réconfortée ? Peut-être pour le moment, encore fallait-il que cela puisse durer. Il le lui souhaitait, même si ça n'avait pas été simple de s'entendre les premiers instants, il n'était pas du genre à vouloir du mal aux autres. Après tout, ils s'en faisait bien assez eux-mêmes, il n'avait pas besoin de les y aider. Il eut un léger sourire en la voyant si enthousiaste, préparant déjà sa sortie du lendemain. En un sens, c'était peut-être très bien qu'elle soit aussi rapide, elle avait sans doute besoin d'être au pied du mur, d'avoir l'obligation de se jeter dans le bain directement sans plus y penser... De toute façon, au bout du compte, ça la concernait elle. Et elle devait bien savoir comment s'y prendre pour y parvenir. « Et bien si vous passez au marché des trolls, n'hésitez pas à passer me voir, je serais ravis de vous accueillir... surtout si vous ne me hurlez pas dessus » C'est que ça l'avait un peu marqué, quand même, son entrée en scène ! « De rien » Il en oublia de rallumer une cigarette. En fait il n'en sentait pas le besoin. Il y avait autre chose, qu'il sentait, qui lui plaisait pour l'instant plus que la nicotine.

Hochant la tête, il répondit « D'accord, merci bien. Je ne dirais rien à personne. Bonne nuit à vous Prudence, je repasserais certainement avec plaisir » C'était vrai, il repasserait. Elle n'était pas si ennuyante quand on y pensait. Et puis, elle était mignonne quand elle était aussi guillerette. Quand elle voyait les choses du bon côté, en somme. Lui faisant au revoir de la main, il attendit qu'elle disparaisse avant de se tourner vers la falaise. Un bref instant, sa silhouette s'illumina et il rit légèrement, le son emporté par le vent. Son âme se renforçait, avec cette victoire. Il avait fait ce pourquoi il demeurait et en obtenait la récompense. S'il continuait, sans doute pourrait-il s'assurer d'une plus grande pérennité pour son être immortel, et certainement une nouvelle incarnation une fois celle-ci achevée... Distraitement, il se demanda combien sa propre âme vaudrait s'il venait à la vendre. Beaucoup sans doute, c'était les meilleures des âmes, que celles des réincarnés, bien que, par respect, il fit en sorte de ne pas en prendre tant qu'il pouvait l'éviter.

Soupirant lourdement, il se redressa et s'étira avant de reprendre sa balade nocturne.


Dim 24 Jan - 14:52
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