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 Vous reprendrez bien un bain de sang ? [William]

Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
Tell me More : Jumeau d'Howard - Fils de Pryam
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Morghann Earl
Incroyablement insistante. C'est ainsi qu'avait été sa secrétaire lui annonçant qu'un homme de la police d'Irlande du Nord avait réclamé à le voir. S'il avait simplement refusé au premier abord, par simple manque de temps, il avait vite été confronté à une assistante pressante, qui devait avoir été autant, sinon plus, pressée elle même par ce policier. Plus que tout, l'Irlande du Nord n'avait pas été saisie sur l'affaire. C'était un détachement de Scotland Yard qui était venu prêter main forte à la police locale visiblement en difficulté dans cette affaire si singulière... Tant pour les humains que ceux de secret. Face à son refus, ce fut bientôt la détresse de la secrétaire qu'il eut à expérimenter. Elle n'avait guère envie de recontacter cet homme de la police d'Irlande du Nord qui avait tant appuyé auprès d'elle sa demande. Long soupir de la part de l'Earl qui quitta la morgue de l’hôpital, blouse blanche sous le bras, sacoche de travail dans une main, téléphone portable dans l'autre. « Ok ! Ok ! » finit-il par concéder, irrité : « S'il veut me voir, qu'il me rejoigne sur le champ au 37 Main Square. Il y a eu... Je ne sais pas quoi encore là bas. Une femme morte. » Il raccrocha, grommela, monta en voiture et fila.

Main square était un endroit assez tranquille près du port. On y sentait la mer, on entendait les bruits du port à proximité, œuvrant de bon matin à charger et décharger les bateaux. Un parc d'enfants n'était pas loin. Morghann les entendait jouer. A moins qu'il ne s'agisse d'une école ? Plus probable vu qu'on était un mardi. Son pas pressé, il se dirigea vers cet endroit cerné de voitures policières aux lumières si clignotantes qu'on se serait cru à Noël. Quelques curieux et quelques journalistes s'étaient agglutinés, la police faisait barrage derrière le funeste ruban jaune et noir sous lequel Morghann passait. « Bonjour, Morghann Earl – Scotland Yard, Médecine légale. » fit-il cet homme qui l'arrêtait, montrant sa plaque en gage de bonne foi. « On m'envoie un confrère qui me réclamera, je ne sais pas encore son nom, je n'en ai pas été informé. Vous pourrez le laissez me rejoindre, je vous prie. » L'autre acquiesça, et sans qu'il ne s'en rende compte le médecin était déjà suivi par ce confrère qui désirait s'entretenir avec lui. Il enfila des gants de latex à défaut d'avoir mis sa blouse oubliée dans la voiture par... Précipitation ? Oui, il pourrait dire cela si on lui reprochait. La vérité était qu'il n'avait jamais aimé les uniformes. Jean sombre, boots sales, veste en cuir, ça lui allait très bien même si ça n'était pas au goût de tout le monde.

Charmante maisonnée, de celle que les jeunes couples achetaient en première propriété. C'était idéal, l'école juste à côté pour leur bambin hurlant. Le jardin était bien entretenu : les maniaques encore. Morghann en roulait des yeux. Ou des gosses de riches qui avaient le luxe de s'offrir les services d'un jardinier. Un peu comme lui... C'était peut-être ce qui l'irritait le plus. D'avantage encore en entrant dans cette maison où tout aurait été en ordre si... Une sorte d'ouragan n'avait fait des ravages. Il n'y avait pas une armoire qui soit encore debout, leurs contenus déversés sur le sol, brisé en mille éclats, tant qu'il se figea à l'entrée, sans savoir par où passer exactement pour ne pas endommagé la scène de crime. « Seigneur... » laissa-t-il échapper. Voilà qui était pour le moins violent. Il avait pourtant l'habitude des choses violentes mais... Là, ça dépassait ce qu'il avait pu voir  lorsqu'il était encore à l'étranger. Il fallait dire qu'à Last End, de puissantes entités cohabitaient et les dégâts qu'elles pouvaient causer étaient loin de l'ordinaire. C'était ce qu'il y avait de plus embêtant dans l'affaire. Le secret s'en trouvait ébranlé : Morghann le savait déjà, il allait devoir mentir et trouver une cause normale pour sauver cet imbécile qui osait mettre le Secret encore en péril en de pareils moment alors que le Réanimateur avait déjà fait un sacré remue ménage !

« Par là. » le dirigea-t-on. « On va fouiller les étages. » entendit-il, marchant sur les bris de porcelaine pour arriver auprès de cette femme, étendue sur le sol et... Lacérée. Par un chien sauvage, peut-être. Pire : Morghann ne savait. Il se pencha à ses côtés, prit son pouls inexistant. Il sentait une présence à ses côtés, quelqu'un qui le suivait. Il planta ses prunelles noires sur lui. Pas d'uniforme, une arme. « C'est vous ? La Police d'Irlande du Nord. » Il ne pouvait en être autrement. « Vous avez terrorisé ma secrétaire. » Il exagérait. Ou presque pas. Il détourna son regard pour examiner cette femme, laissant la médecine légale locale prendre les photos de ce qu'il lui désignait. Les lacérations, tellement nombreuses. Un acharnement terrible. « Je n'ai pas été informé qu'un de vos détachements avait été placé sur l'affaire du Réanimateur, pourquoi ? »

Jeu 12 Nov - 20:04
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William Dall
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William Dall
Le voyage avait été interminable, pour ses premières "vacances" depuis quelques années, le début s'était annoncé plutôt désagréable avec une traversée de l’Angleterre en voiture, la vieille Volvo pourtant très confortable avait eut droit à quelques ratés sur le chemin, lui faisant prendre une bonne journée de retard le temps de réparer la panne, ou plutôt de bricoler quelque chose le temps d'arriver sur place. L'avantage des vieux moteurs disait-on ! On pouvait leur faire tout ce que l'on voulait !
Cela faisait donc quelques jours qu'il avait passé le panneau "Last-End", trainant en ville comme n'importe quel passant, s'imprégnant de l'ambiance qui régnait dans ces rues qui avaient vu des meurtres sanglants se produire ces dernières semaines et qui avaient été quelque peu le centre de l'attention de la presse nationale avec leur nouveau "Jack l’éventreur" ou plutôt leur sérial killer qui avait tenté de détrôner ce dernier.

Son "enquête" ? Elle avançait à petit pas, elle ne pouvait de toute manière pas aller plus loin tant qu'il n'avait pas appris à connaitre les environs et également visité les lieux des meurtres avec plus ou moins de distance, les notant scrupuleusement sur une carte de la ville et des environs comme si celà allait l'avancer à quelque chose. A avoir une base solide peut-être pour poser les bonnes questions au lieu de faire perdre leurs temps - et le sien - à ceux qu'il interrogerait. S'entretenir avec le meurtrier était une chose, une chose primordiale même, mais sans connaitre son mode opératoire ou en savoir un tout petit peu plus sur lui c'était peine perdu pour avoir son attention et un tout petit peu d'intérêt de sa part. Ces psychopathes étaient difficiles à cerner et à intéresser et c'était certainement le seul moyen d'arriver là ou il voulait aller ! Alors accéder directement au dossier ? Non c'était impossible à ce stade, il serait inaccessible dans tous ses détails pendant plusieurs années le temps que l'assassin purge une bonne partie de sa peine. Alors il fallait simplement le reconstituer même s'il n'en avait pas besoin d'un complet, juste de quoi retrouver ce qu'il cherchait : un corps.

Et qui d'autre que le médecin légiste ayant pratiqué les autopsies sur les victimes pour en retrouver un ? Les frigos des morgues regorgeaient des cadavres de personnes non identifiées et portées disparues tout comme les victimes des derniers meurtres, les conservant comme des bâtonnets de glace le temps d'être sûr qu'ils aient tout révélé de ce qu'ils savaient.
Avoir un rendez-vous avec ce dernier ? Il avait appelé à peu près une vingtaine de fois son secrétariat avec toujours la même réponse "Monsieur Earl ne peut pas vous recevoir" qu'il avait fait répéter un nombre incalculable à la pauvre femme qui avait finit par céder et lui procurer ce qu'il souhaitait ! Qui avait osé dire qu'il était insistant ? Du harcèlement ? Non Absolument pas ! Il plaiderait non coupable jusqu'à preuve du contraire !

Main Square. Une sorte de quartier résidentiel bien fréquenté de la ville, à ce qu'il avait pu voir lors de sa visite, un endroit idéal pour une petite famille presque bourgeoise avec des enfants pour les élever dans un cadre idéal pour leur développement en accompagnant le tout par des petits jardins pour accueillir un animal de compagnie qui pourrait grandir en même temps que le bambin et qui serait piqué à la première occasion parce qu'il avait mordu ce dernier. Mais l’ambiance "calme" du quartier était bouleversée par les nombreuses lumières des gyrophares de la police locale et des unités de secours aux blessés... Enfin, s'il restait encore quelqu'un à sauver. Décidément cette ville portait bien son nom ! Il stationna sa vieille Volvo break sur une place de parking prévue à cet effet, l'histoire d'éviter le sabot qui immobiliserait le véhicule pour un moment, récupéra le nécessaire qui trainait toujours sous le siège conducteur, c'est à dire une paire de gants en latex mais également des surchausses, servant à éviter d'emmener les saletés de l'extérieur sur une scène de crime à cause des chaussures souvent sales.

Pénétrer dans la zone ne fut pas bien compliqué, montrer son badge, et demander à voir le fameux Morghann Earl qui était prévenu de sa visite, l'agent de faction le regarda de travers, surtout après avoir remarqué la crosse de l'arme de service qui s'était révélée à côté du badge, légèrement dissimulée sous un pull et la veste qu'il portait. Les policiers en civil étaient assez rares pour le noter. C'est presque sans le savoir qu'il suivit l'individu dans la maison, non sans enfiler les sur-chausses dès qu'il pénétra dans la bâtisse qui avait été littéralement saccagée comme si des vandales s'étaient fait plaisir, ou alors était-ce des voleurs qui cherchaient activement les objets de valeur tels que l'argent ou l'or ? Aux vues de la maison et de la décoration de cette dernière il n'y avait pas beaucoup d'autres raisons pour un tel saccage. Le seul élément étrange qui ne collait pas avec le décors étaient les nombreuses traces de griffes et de pattes d'animaux - ou plutôt de canidé - au rez de chaussé de la bâtisse. Il resta une bonne minute à contempler le carnage, comme si quelque chose ne clochait pas dans le paysage. Ils avaient eut un chien avec eux ?
Lorsqu'il rejoint l'étage, l'état de la victime ne laissait pas vraiment de toute, la pauvre avait été littéralement égorgée et presque dévorée par une sorte de bête féroce qui avait éparpillé le sang de sa proie un peu partout dans la pièce, comme s'il s'était acharnée sur elle avant de l'abandonner tout simplement. Il avait déjà vu ce genre de choses dans des règlements de comptes ou des mafieux utilisaient des pitbulls pour bouffer et déchiqueter leurs victimes en guise d'avertissement et de répression. Mais de là à imaginer ce genre de réglement de compte ici... Les grandes villes passaient encore, mais là. Ou alors simplement un cambriolage qui avait mal tourné et les voleurs avaient utilisé leurs chiens pour se débarrasser du témoin gênant, pour ce genre de cas c'était généralement les premières conclusions, si tenté qu'il y ait quelque chose de volé dans l'habitation ! Il croisa dans l'escalier un jeune officier légèrement pâle, dont l'estomac semblait avoir été retourné par la macabre découverte.

Il fut tiré de ses pensées et de ses observations par le légiste qui lui portait son attention alors qu'il donnait les consignes à ses sous-fifres de prendre les photos nécessaires à l’enquête. Il haussa simplement les épaules à la mention du traitement téléphonique qu'il avait fait subir à la pauvre secrétaire, après tout ce n'était certainement pas les patients de ce "docteur" qui risquaient de se plaindre !

"Officier Dall, parce qu'il n'y a pas de détachement de mon unité pour cette enquète, ." Il fit une pause, laissant l'homme continuer à donner ses consignes, se gardant de commenter quoi que ce soit en attendant. "Je recherche cette personne." Il sortit de sa poche intérieure une photo sous film plastique, une femme blonde d'une trentaine d'années passées posant devant ce qui semblait être un lac avec un magnifique couché de soleil. "Elle a été portée disparue dans votre ville pendant l'activité de votre Réanimateur, je me demandais si vous ne l'auriez par hasard pas dans l'un de vos congélateurs. Ou alors quelques indices qui me permettraient de la retrouver par le mode opératoire de votre Jack local." Il désigna la victime "Je peux attendre que vous ayez finit avec votre nouvelle amie. Elle a visiblement beaucoup de chose à vous dire."

Il désigna du coin de la photo les mains de la victime et le sol à côté d'elle, visiblement l'animal qui l'avait attaqué avait tentée de la trainer, cette dernière s'était abimée les ongles sur le sol comme pour tenter de s'y retenir avant de s'être retrouvée sur le dos pour se faire égorger. Les chiens attaquaient toujours les jambes en premiers pour faire tomber leurs proies et mieux en profiter, de plus elle avait peut-être un indice ou deux dans ses mains crispées, avec un peu de chance des poils ou quelque chose d'approchant qui permettrait d'identifier l'espèce de l'animal en question pour mieux traquer le propriétaire.

Jeu 12 Nov - 23:32
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Officier Dall donc, il s'agissait bien de lui. Les prunelles noires de l'Earl contemplait cette jeune femme, peau encore tiède, sang rouge sombre. Elle serait bientôt froide et son être entier se raidirait. Son visage avait été pour moitié griffé, sa gorge déchiquetée. Il prélevait ses échantillons, un à un, avec un minutie qui avait fait sa réputation et son ascension. Il passa un doigt entre ses lèvres, cherchant à vérifier ses dents. Rien, elle n'avait rien mordu. Son humour macabre l'aurait poussé à dire qu'elle n'était pas le coupable... Mais étrangement, la présence de Dall l'en dissuada, question de crédibilité. Pourtant, il aurait peut-être du. Ça éviterait à William de se faire surprendre par son virulent cynisme tôt ou tard. « La mort est récente. Une heure grand maximum. » fit-il à l'agent de police locale qui en prit note, laissant de côté les propos de l'officier de la police d'Irlande du Nord. A son conseil, il regarda ses mains manucurées de la jeune femme. Ses ongles étaient cassés, des poils à examiner qu'il mit sous pochette. Ce serait à examiner et il saurait très vite quel genre de chose il avait à faire. C'était humain, anormalement humain puisque loup-garou, mais dans son rapport, il indiquerait 'chien' pour préserver le secret même si ce foutu loup-garou courrait encore les rues.

Il tendit la main vers la photo sous plastique pour la saisir, contempler le portrait de cette femme aux cheveux blonds qu'on lui tendait avant de lui rendre en poussant un soupir. « J'ai peut-être un de ses orteils dans un bocal à cornichons. » Il était cynique et désagréable. Aucun médecin légiste ne conservait des parties de corps dans un bocal alimentaire, c'était sa façon de lui répondre qu'il ne pouvait rien pour lui. Mais il irait en enfer pour ce qu'il venait de lui répondre, s'il ne prenait pas un pain dans la figure avant. Nécromancien, il fit silencieusement appel à la morte pour qu'elle lui livre ses secrets. Si Morghann était un médecin légiste très réputé, ce n'était pas tant par des faits humains, mais par cette intuition qu'on lui offrait et qui lui permettait d'offrir au commissaire en charge de l'enquête tout les indices permettant de conduire au coupable et de le coffrer pour de bon. Et son intuition lui venait directement des victimes qui ne pouvait parler, autant dire qu'il ne se trompait jamais. D'où sa réputation. Il se releva pour faire face à l'homme qui lui faisait face et poussa un soupir avant de répondre, plus sincère : « A quoi vous attendiez-vous, officier Dall ? Vous connaissez cela probablement autant que moi. Vous n'êtes pas sur cette affaire, je ne suis pas apte à vous fournir une liste des victimes réelles et supposées. Quant à fournir le mode opératoire du tueur à... Un civil. » Il secoua la tête de gauche à droite, négativement, et presque désolé pour lui. Et s'il lui avait rappelé son statut de civil, ça n'était pas pour rien. Les journalistes étaient aussi des civils : il ne pouvait lui donner aucune information.

« Vous connaissez sûrement la procédure. Si vous connaissez l'une des victimes... Physiquement, il faut remplir une déclaration auprès de la police locale signalant les signes distinctifs à votre connaissance : cicatrice, trace de naissance, tatouages, bijoux, vêtements... Ou éventuellement un échantillon de son ADN, pour que la demande soit transmise au médecin légiste qui consultera ce que nous avons et vous invitera à la morgue si nous avons quelque chose qui puisse être assimiler à votre déposition. Je suis navré, c'est long mais c'est la procédure et c'est celle qui nous permet de rester à l'abri des curieux. Je ne vous connais pas officier Dall. » L'Earl se doutait bien que William connaissait cette procédure, mais s'il était passé outre, c'était pour que ça aille plus vite et vu l'insistance qu'il avait manifesté auprès de son assistante, il y avait fort à parier qu'il ne se débarrasserait pas de lui si facilement. Il prit une photo au sol, dont la vitre du cadre avait été brisée. Un homme avec la victime, son mari sûrement. Il superposa le poil trouvé avec les cheveux de l'homme sur la photo pour en constater la similitude de teinte. C'était lui, le loup-garou. Morghann se tourna vers ses collègues de la police locale et leur montra la photo : « Où est son mari ? » demanda-t-il avant qu'on ne lui réponde qu'il avait disparu. Voilà qui l'ennuyait beaucoup... Le loup pouvait être n'importe où.

Dim 15 Nov - 22:08
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William Dall
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William Dall
Le légiste faisait son travail, et même peut-être plus ! A Belfast un doc de ce genre là se serait vite fait remettre à sa place en prenant le travail d'un des inspecteurs, comme l'on disait souvent, chacun son travail ! Mais il semblait que la police locale était plus que dépassée par les évènements, comme s'ils n'avaient aucune personne de compétente, ou plutôt plus personne de disponible pour mener une enquête en bonne et due forme. C'était dommage, bien dommage de laisser ainsi trainer les choses car le légiste aurait certainement moins de temps pour faire son travail et se permettait certainement de plus en plus de libertés. Enfin, ce n'était pas vraiment son problème, il n'était pas un redresseur de tort pour une fois et se contenterait de ne penser qu'à sa petite affaire et à ses petits besoins pour la première fois dans sa vie au lieu de se préoccuper de courir après un assassin quelconque !

Il finit néanmoins par donner un peu d'attention à la photo, non il ne l'avait pas dans un de ces congélateurs et se permit même une sorte d'humour noir, bien que le ton fut assez cinglant comme s'il n'appréciait pas d'être questionné.

"Alors j'insisterai auprès du propriétaire de ce bocal à cornichon pour savoir ou il a trouvé l'orteil !" rétorqua-t-il. Il croyait qu'il allait se débarrasser de lui comme ça en utilisant de l'humour "mal placé" aux yeux du commun des mortels ? Là, il pouvait aller se rhabiller après avoir perdu au concours de celui qui avait l'humour noir le plus dégueulasse dans le secteur. "Vous ne gardez pas aussi les yeux dans un bocal à olive j'espère ? Ca se conserve assez mal."

On aurait presque dit qu'il parlait en connaissance de cause avec cet air désinvolte qui était comme opposé à celui du légiste, ce qui ne manqua d'ailleurs pas d'attirer sur lui un regard étonné d'un des policier locaux qui ne s'attendait certainement pas à ce qu'un inconnu réponde ainsi. Mais bon, ce n'était pas comme s'il en avait quelque chose à faire n'est-ce pas ? Il ne resterait de toute manière pas dans le secteur plus de quelques semaines le temps de retrouver un cadavre et de lui offrir sa scépulture. Et si le légiste espérait l'agaçait ? Ce ne serait certainement pas de cette manière, par contre la suivante fonctionna très bien ! Lui rappeler les procédures, ça.... Ca lui donner envie de lui offrir dans le visage une tarte aux doigts fermés lourdement assaisonnée.

Il le laissa cependant continuer à faire le travail qui n'était pas le sien en cherchant le Mari de la victime, soit le Mari était dans l'estomac de la bête qui avait fait ça, soit simplement n'était-il pas à la maison au moment des faits. ënser à la dispute conjugale n'était que peu probable puisqu'aux vues de l'état du jardin et l'absence de signes laissant penser à ce genre de présence la femme ne semblait pas posséder un chien assez gros pour faire ce genre de dégats.

"Peut-être me prenez vous pour un de vos benêts que vous avez à gérer toute la journée, ou alors simplement pour le paysan Irlandais qui est venu se perdre chez vous par le plus grand des hasard, mais sachez que cette procédure à déjà été respectée et n'a déjà strictement rien donné. Vous pouvez me comparer à n'importe quel civil ou même à un de ces fouilles-merdes de journaleux, mais si vous voulez jouer au con avec moi, Mr Earl sachez que vous avez tout à y perdre, contrairement à la coopération qui pourrait être fructueuse pour tous les deux." Il avait lourdement insisté sur le "Mr" qui jurait quelque peu avec les mots employés qui eux-même n'allaient pas avec le ton calme qui était conservé tout le long, un peu comme s'il ne lui manquait pas de respect, ou plutôt comme s'il n'en avait strictement rien à faire. "Je ne suis pas ici pour les lauriers, juste pour offrir à une personne une scépulture décente."

Les derniers mots eux, étaient cinglants, comme si ces derniers avaient eut plus d'importance que tout ceux qu'ils venaient de sortir. Oui, ca le touchait personnellement, et peut-être était-ce même égoiste de sa part de vouloir faire ainsi, mais au final il n'en avait que faire, s'il devait creuser lui même ce trou alors il le ferait et que les autres aillent se rhabiller, mais qu'ils ne se mettent pas sur son chemin !

"Et pour votre affaire, elle ne semblait pas posséder de chien, donc à moins que son mari ne se soit également fait dévorer tout rond ou soit un loup-garou, il y a peu de chance qu'il soit impliqué. Mais pensez tout de même à interroger le voisinage sur leur relation, sait-on jamais, les vieilles rombières aiment jaser."

Du lard ou du cochon ? Impossible de le savoir avec pour rajouter à ces derniers une légère mise en scène en touchant son nez de son index comme si son flair lui avait soufflé ces mots. Peut-être une perche qui voulait dire quelque chose ? Dans tous les cas il semblait sérieux dans toutes ses propositions ! Même les plus improbables - c'est à dire, à ses yeux, celle du loup-garou - aux vues de la manière dont il avait "jeté" les mots ! Ce n'est pas comme s'il aimait souvent sortir les pistes les plus improbables aux côtés de celles qui avaient le plus de chance d'exister pour orienter son interlocuteur sur la principale, lui laissant le loisir de la choisir, de le prendre pour un fou, et/ou de le rendre complètement fou.

Mer 18 Nov - 21:58
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
A ce que Morghann entendait, il avait découvert son homologue irlandais en matière de cynisme et d'humour noir. S'il était mécontent de cette réponse, il devait bien avouer qu'il y avait une part plaisante dans cette rencontre. Il avait alors un adversaire à sa taille, c'était une satisfaction qu'il se plaisait à écouter : c'était aussi amusant qu'ennuyeux de toujours gagner. « Et le propriétaire vous répondra qu'il est un chef gastronomique et qu'il ne révélera jamais sa recette, même sous la torture. Et je n'aime pas les yeux. Ça se marie difficilement avec l'arôme des olives et le corps vitré est trop peu coloré pour passer pour du jelly*. En revanche le cœur humain, mijoté à point avec une bonne sauce au poivre est un met si savoureux qu'il ferait passer un bon morceau de bœuf pour quelques abjects abats de volaille. » Il roula des yeux, poursuivant l'inspection corporelle et se mettant à genoux près de la victime. Elle avait une profonde plaie sur le poitrail et Morghann y introduit sa main de latex gantée pour connaître l'état exact de ses blessures. Tiens quand on parlait de cœur humain... Cette pauvre victime n'en avait plus. On était venu lui arracher, et ça confirmait sa piste au sujet du loup-garou : ces bêtes se repaîtraient assez souvent de cet organe vital. « Ah... On m'a volé mon dîner... » Fin sourire sur ses lèvres, presque amusé par la coïncidence macabre. « Son cœur a été arraché, l'agresseur... Est parti avec. Le chien avait peut-être besoin d'une greffe. » Ses homologues de la police local avaient fini par s'habituer à ses élans macabres. Morghann aurait fini par être dépressif s'il ne s'amusait pas un peu dans son métier. Il se releva à nouveau, gant ensanglanté qu'il retira pour le jeter et pour en enfiler un autre.

La réponse qu'il avait fournie à William ne semblait pas lui avoir convenu. Il était presque navré pour lui, mais ses menaces n'avaient aucun effet sur lui. Il avait tant l'habitude de vivre sous la pression, il était un Earl, un noble dans cette ville fondée par ses ancêtres. Il avait l'habitude des responsabilités retrouvée depuis quelques semaines. Leur poids était un moindre mal à côté du pouvoir que son nom de famille lui conférait, ici, à Last End. « Lord. » répliqua-t-il avec un calme froid, corrigeant ce 'Monsieur' qui n'avait pas lieu d'être. « Lord Earl. Quitte à m'attribuer un titre, donnez-le avec exactitude, officier Dall. » Son frère jumeau aurait été tellement fier de l'entendre parler ainsi ! Morghann n'avait ni la condescendance d'un Earl ni leur mépris vis-à-vis de la plèbe, mais il ne pouvait laisser son nom se faire souiller de la sorte en public. William avait de la chance de ne s'adresser à Morghann. Tout autre Earl l'aurait peut-être décapité dès que possible, dans l'ombre et le secret. « Une sépulture décente, c'est ce que nous voulons tous ici à Last End et que la justice soit rendue. Vous pleurez cette femme, mais ici c'est la ville entière qui pleure et tremble à la vue de ce sang qui souille nos pavés, emportant une mère, une fille, une amie. Vous arrivez d'Irlande comme une fleur en réclamant justice... Avez vous le moindre respect pour nous autres qui vivons ici, nous autres qui avons été frappés. Avez-vous le moindre respect pour moi, Lord Morghann Pryam Earl, descendant des deux familles fondatrices de cette ville terrorisée, pour oser de la sorte vous confondre en menace à mon égard si je refuse de vous aider ? » Il se tenait face à lui, regard dur, prunelles noires.

« Vous avez respecté la procédure et elle n'a rien donné. Oseriez-vous remettre en doute mon travail ainsi que celui de mes collaborateurs quant au soin apporté à l'identification des victimes ? Il nous reste neuf corps non identifiés et près d'une vingtaine de personnes ont été déclarées disparues. N'avez-vous pas remarqué qu'au pire il nous manque des corps ou qu'au mieux ces gens sont encore en vie quelque part dans la nature ? » Il poussa un soupir, lourd et épuisé tant qu'il marqua un instant d'arrêt à l'évocation du loup-garou, sans vraiment savoir s'il devait prendre ça pour du lard ou du cochon. Se pouvait-il que cet homme là doit dans l'envers du secret ? Que les indices qu'il avait exposé l'avait conduit à la piste véritable ? Les griffes, le cœur manquant... « Vous avez beaucoup d'humour, officier Dall. » répondit-il, un brin perplexe avant de secouer sa tête. Il s'apprêtait à lui poser une question qui aurait pu mettre un terme au doute qui planait, mais à la radio de la police locale que portait son confrère, il entendit un « Il y a une deuxième victime derrière la cours des enfants. » Morghann ramassa ses affaires, ayant fait ce qu'il pouvait ici, le reste aurait lieu sur sa table d'autopsie. La police judiciaire relevait les empruntes de son côté. « Je crois que votre loup-garou a encore frappé. » fit-il à William, raillant. « J'espère que vous êtes armé en conséquence. » Il emboîtait déjà le pas à ses collègues pour se rendre sur la seconde scène de crime alors que les agents sécurisaient le périmètre. Seconde scène de crime qui n'en était pas une, car vite, il se rendit compte que la personne étendue à terre avait encore des couleur et... Ressemblait au mari au lendemain d'une bonne cuite. Mais avec un peu trop de sang sur lui... Et pas le sien de sang.  C'était assez terrorisant comme spectacle. « Il est en vie, faites venir une ambulance. » réclama-t-il, le plaçant rapidement en position de sécurité. Il aurait du faire des prélèvements du sang que cet homme avait sur lui... Mais le ne faisait pas, il savait que ce sang appartenait à la femme et il attendrait, que 'par erreur', il soit nettoyé à l’hôpital et que ses vêtements aient été jeté comme par hasard.

* Jelly : la gelée anglaise

Ven 20 Nov - 14:30
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William Dall
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William Dall
L'humour du légiste lui tira un petit sourire bien que les circonstances ne se prêtaient absolument pas à l'humour... Enfin, si, on pouvait en faire à tout moment, sauf que parfois l'ont était simplement pas dans l'humeur de le continuer, et c'était à peu près son cas. Il le laissa donc couler sur lui comme si de rien n'était car ce ui venait n'était pas non plus à son gout, assez pour vraiment couper tout envie de continuer à jouer avec les mots dans cette situation.

Et cette situation avait été emmenrée par le dit "lord" ! Toujours à péter plus haut que leur cul ces anglais avec leurs titres honorifiques inutiles et surtout dont la date de péremption était passée de plusieurs siècles. Qu'il monte sur ses grands chevaux s'il le souhaitait, ce n'était vraiment pas son problème, il le laisserait finir par se casser la figure tout seul sans lui accorder le moindre regard. C'était juste la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, entre ca et les journalistes, c'était choisir entre la peste et le choléra ! Il ne répondit donc rien à la "leçon d'histoire" de ce Monsieur Earl", un peu comme s'il n'en avait rien a faire.

"Je ne remet pas en cause les compétences des forces de l'ordre de cette ville Monsieur Earl, je ne les ai pas encore vues à l'oeuvre" Il insista sur le monsieur, un peu comme une légère provocation signifiant clairement que le titre de Lord, et bien il n'en avait strictement rien à faire. "Il semble par contre qu'elles soient complètement dépassée par les éléments qui semblent se produire avec une trop grande fréquence, et surtout qu'elle manque d'effectif."

Ce qui n'était pas faux, sinon cette dernière n'aurait pas eut à faire mobiliser Scotland Yard pour leur venir en renfort sur l'affaire principale et qu'ils puissent retourner à celles de tous les jours... Enfin de tous les jours : Un cadavre dépecé, avec un coeur manquant. Ce qui restait donc un cas plutôt macabre pour une affaire habituelle, même à Belfast il y avait certainement moins de crimes que ça, ou plutôt de crimes avérés, faire disparaitre un corps n'était pas des plus difficile quand l'on savait s'y prendre ! Le lester et le balancer au fond d'un fleuve, et le seul moyen de retrouver le corps serait une potentielle plainte pour tapage à cause de la fête que ca aurait causé chez les poissons ! Mais le sujet fut assez vite dévié, ils avaient trouvé une "seconde victime"...

"Mon fournisseur d'argent à pris sa retraite, mais si vous en connaissez un dans le secteur, ca ne pourrait être qu'utile." railla-t-il.

Mais oui, affronter un loup-garou ! Il fallait des balles en argent pour le tuer ! C'était connu au point que tous les films exploitants le filons en devaient des magnifiques navets à force de répéter encore et toujours le même schéma de fonctionnement.

Il suivit donc ce "doc" dans l'arrière cour ou gisait un homme qui semblait avoir pris la plus grosse cuite de sa vie et qui n'avait trouvé rien de mieux que de trouver refuge dans une jolie touffe d'herbe. Sauf que cette cuite n'était certainement pas anodine aux vues du sang qui recouvrait le corps et les vêtements de l'homme, comme s'il avait essayé de manger une vache vivante, ou plutôt la femme dans la maison. Il pourrait toujours trouver comme excuse qu'il avait tenté de réanimer la victime, mais aux vues de son état ce genre de version ne tiendrait jamais devant un tribunal. Le tout était de s'assurer que les preuves ne disparaissent pas mystérieusement pour se retrouver avec, encore, un meurtrier dans la nature à cause d'une bévue judiciaire.

"Vous devriez faire des prélèvements de sang et mettre ses vêtements sous scellés pour analyse." dit-il à l'officier local à proximité. "Et le faire accompagner par des gardes armés le temps qu'il reprenne connaissance pour mieux prendre sa déposition."

Soit il s'agissait d'une victime et donc d'un témoin important qu'il fallait protéger, soit c'était un cannibale fou-dangereux qu'il fallait enfermer le plus tôt possible, bien qu'il semblait plutôt pencher pour la seconde hypothèse. Et l'emmener à l'hopital sans aucune précaution c'était simplement s'assurer un carnage qui n'aurait pas de raisons d'être. Si ses conseils risquaient de ne pas plaire au "doc" ? Certainement, mais après tout ce n'était que des conseils rappelant les bases du métier. Secourir une victime était prioritaire, mais ne fallait-il pas oublier de conserver les preuves en le faisant., et si ce n'était pas fait... Et bien il se serait fait une première idée de la compétence des personnes présentes : Plus de mots que d'actes.

"Et pour revenir à nos moutons, je peux vous aider à retrouver ces victimes, mais si vous n'êtes pas enclins à accepter de l'aide non officielle, c'est bien dommage. Mais qui sait, la vie est pleine de nouvelles opportunités."

Il lui avait tendu une nouvelle perche, encore une sauf que cette fois elle était beaucoup plus directe que les précédentes vu que le "doc" n'avait pas demandé de l'aide alors il lui proposait directement pour fouiner dans cette affaire, et ce même s'il devait bosser avec nobliau. Il avait besoin de l'accès aux dossiers de l’enquête pour la retrouver, et la retrouver elle signifiait certainement retrouver les autres en ouvrant de nouvelles pistes aux enquêteurs.

Dim 29 Nov - 23:33
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Les yeux enténébrés du médecin légiste veillaient, silencieusement sur cet homme, cherchant ce qui était des marques, des traces, prouvant ses crimes ou pire encore. Mais en réalité, l'Earl cherchait de quel type de loup-garou il pouvait bien s'agir. Il n'était pas la pleine lune, ça ôtait déjà la piste du contaminé. Il n'avait pas l'air d'avoir une marque et il ne connaissait pas ce loup-là, discréditant la piste d'un loup maudit. Il ne restait qu'un loup-garou ritualiste, capable de se transformer à volonté, bien que ce soit le plus faible des loups, il n'en demeurait pas moins vrai qu'il était dangereux. Il était assez étonné par ailleurs car les humains qui devenaient lycanthrope par un rituel restaient maître de la bête. Comment pouvait-il avoir tué sa femme par erreur ? A moins qu'elle n'ait réellement été sa cible. Morghann se pencha sur lui, tentant de l'entendre respirer. C'était faible, cet homme semblait épuisé et pourtant survivait bien à sa récente transformation. Très bas, si bas que seul le loup l'entendit à son oreille : « Vous répondrez de cette agitation non dissimulée devant le Cénacle, loup. » fit-il, annonçant la sentence qui ne viendrait pas de la justice humaine car Morghann le couvrirait, tant les faits étaient anormaux et risquaient de fragiliser leur Secret. Mais il y aurait une audience devant le Cénacle, assurément, qui déciderait de l'avenir de cet homme et son châtiment.

« Cet homme est dans un très mauvais état, je ne peux lui retirer ses vêtements et prendre le risque que le froid le place dans un état préoccupant. La santé et la vie d'un humain valent plus que les besoins de toute enquête. Vous avez la pénible tendance à vouloir faire le travail des autres, officier Dall. Je suis médecin, mon travail, là, présentement, est de garder cet homme en vie. Ses vêtements ne s'envoleront pas. » Bien sûr qu'ils s'envoleraient, et si ce n'était pas le cas, il les analyserait et porterait les conclusions les plus promptes à protéger le Secret du monde de l'envers. « Quant à le faire garder... Pour quel motif exactement ? Lui trouvez-vous une tête d'animal, des griffes et des crocs pour le prendre pour un coupable ? Pensez-vous que la bête le suivra jusqu'à l’hôpital ? Si tel est le cas, ça ne sera pas que lui qu'il faudra protéger mais l'ensemble des patients et des officiants de santé. » Morghann roula des yeux : « Vous n'êtes pas très futés chez la police d'Irlande, ça ne m'étonne pas que la police locale ne vous ait pas appelé en renfort sur l'affaire du Réanimateur. » claqua-t-il, sec, agacé. Cet homme lui collait bien trop aux basques et il commençait à comprendre ce qu'avait bien pu ressentir sa secrétaire. L'ambulance arrivait, l'homme fut mis rapidement sur brancard avant d'être monté dans le véhicule. A sa dernière demande, Morghann fut exaspéré. N'allait-il donc pas le lâcher ? Tout autre personnage de l'envers lui aurait demandé d'intervenir dans l'enquête d'Anthony Evans et il aurait accepté... Autant un humain ne lui était d'aucune utilité. Mais il ne pouvait nullement lui dire de la sorte.

« C'est bien dommage ? » fit-il acerbe : « Dommage ? Vous croyez-vous à ce point meilleur que tous les autres ? Qu'un seul homme de plus suffira à faire pencher la balance ? Vous êtes un irlandais, vous venez de bien loin dans une ville dont vous ne connaissez strictement rien. Vous croyez venir en campagne, que Last End est une ville comme tant d'autres ? Vous risquez de déchanter au plus vite. Vous n'avez ni nos mœurs, ni nos façons de penser. Vous n'êtes même pas capable de vous adapter et respecter l'un des héritiers de la plus puissante famille de Last End. Vous n'êtes qu'un minuscule pion sur ce grand échiquier, bien trop grand pour vous, si vous refusez tant à vous intégrer dans les méandres de notre quotidien. Vous ne comprendriez l'affaire du Réanimateur qu'à peine au dixième si je vous la contais. Vous ignorez l'histoire de cet endroit, ne pourrez être d'aucune intuition et surtout, vous n'avez aucune idée de ce dans quoi vous mettez le nez. Et très franchement, en quoi ME seriez vous utile ? Avez-vous ne serait-ce que tenté la première année en université de médecine ? Vous ne saurez pas reconnaître les débris de corps mieux que nous le faisons. Pas plus que vous ne savez comment réagir face à cet homme qui part en ambulance, si ce n'est d'avoir la bonne idée de le mettre en hypothermie et de lui coller une surveillance. Alors ne me faites pas croire que vous pourrez nous aider, officier Dall. Vous êtes un imposteur irrespectueux et vous n'avez rien à faire ici. Rentrez chez vous... Ou apprenez. Ne posez pas vos valises à Last End en croyant que vous pourrez démêler tout ceci tout en restant un étranger. »

Il tourna les tâtons, pas raides et rapides, parlant plus fort derrière lui : « Il y a un très bon armurier sur l'Overlook Street. » Une adresse, un nom. Les humains, les chasseurs et les gens de l'envers venaient s'y fournir en balle d'argent, de sel, fer et tant d'autres. Il retourna sur la première scène, prendre un élément qu'il avait oublié et qui pourrait lui être des plus utiles pour le dossier qu'il devrait rendre aux forces de l'ordre. Il lâcha un long soupire, espérant sincèrement pouvoir se débarrasser de cet homme là.

Mer 2 Déc - 22:54
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William Dall
PROFESSION : Membre des Forces de l'Ordre
Messages : 51
Points : 3500
William Dall
Quelque chose clochait, le premier des abrutis savait qu'il fallait sécuriser les preuves, et la fausse excuse de l'hypothermie s'envolait une fois les couvertures de survies emmenées et utilisées sur la victime, de plus prélever des échantillons ne changeait rien du tout. Non, quelque chose clochait réellement et ce n'était pas le discours de "leçon" sans fond que lui servait ce soi-disant "lord" qui allaient changer quoi que ce soit. Il y avait beaucoup de mauvaise foi, beaucoup trop et au fur et à mesure que les mots sortaient de la bouche de cet homme cette impression ne faisait que grandir, comme si l'on cherchait à le faire fuir.

Il y avait donc plusieurs possibilités :
- Cet homme était un incompétant finit, tout comme les forces de l'ordre en présence qui ne voyaient pas les choses à faire pour obtenir les preuves et faire avancer l'affaire dans le bon sens, emmenant à l'oubli ou à la perte de preuves.
- Cet homme savait ce qu'il faisait et cachait décidémment quelque chose, et les forces de l'ordre en présence n'osaient le contredire de par son statut qu'il remettait aussi souvent que possible sur le tapis. Il avait besoin d'un bon retour sur terre, et de laisser ses grands chevaux derrière lui ! Restait-il à découvrir s'il cachait réellement quelque chose, et qu'est-ce que c'était. La rumeur voulait qu'il y ait un complice au meurtrier, qui l'eut aidé à plusieurs moments, et ayant pu brouiller les preuves. Qui mieux que quelqu'un participant à l'enquête et à la collecte de preuves pour le faire ?

La seconde théorie lui plaisait plus que la première, après tout traiter des collègues d'incompétents alors qu'ils n'avaient visiblement rien fait de travers dans le cas qu'il avait constaté, et ne faisant qu'obéir à un soi-disant "Lord" venait encore plus la confirmer.

"La logique veut que l'on retire les vêtements humides et inutilisables de la victime avant de l'envelopper dans une couverture de survie "Monsieur le Lord". Mais on dirait que celle-ci semble vous échapper." répondit-il en souriant, visiblement cet homme avait oublié quelques bases, car les premiers sur une scène de crime dans son service n'étaient les légistes, mais bien les hommes de terrains qui pouvaient encore trouver sur place le meurtrier après l'appel de détresse d'un concitoyen effrayé "Dans tout le venin que vous avez pu cracher, il y a bien une chose qui est vraie, je suis un étranger qui ne connait rien à cette ville, et qui sait, peut-être que celà me sera plus utile que vous ne le pensez."

Dans tout les cas il l'avait fait sortir de ses gonds, ce qui fonctionnait généralement assez bien pour avoir des informations, ou tout du moins une piste à suivre. Et cette piste venait de s'ouvrir alors que l'homme était monté sur ses grands chevaux. Quel rapport avec les études après tout ? Peut-être le fait de péter plus haut que son cul ? Cette image le faisait toujours sourire.
Il nota sur un petit calepin l'adresse de l'armurier, ce serait un endroit ou aller qui au pire lui ferait juste perdre du temps mais également lui permettrait de poser quelques questions sur sa clientelle, la vente d'armes aux royaume unis est très réglementée, si bien que très peu de corps de police disposent d'armes à feu, et comme certaines victimes avaient été tuées par balles...

Il en avait finit avec ce légiste, pour le moment, mais quelque chose lui disait qu'il allait bientôt le revoir et cette fois il lui ferait avaler sa cravate. Il le regarda donc partir, sans grande conviction se retenant presque de lui rire au nez. Presque ? Le petit sourire qu'il arborait disait qu'il se contrôlait de ne pas le faire. Pour qui était la victoire ? Difficile à dire, pourtant tout portait à croire que c'était le légiste qui avait eut le dernier mot, mais seul l'avenir le dirait !

(Hrp : Désolé pour le retard de réponse... J'ai eut de gros soucis IRL (qui ne sont pas terminés). On peut conclure la dessus je pense !)

Dim 17 Jan - 22:32
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Vous reprendrez bien un bain de sang ? [William]
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