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 INTRIGUE | Le Contrat (Groupe 6)

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La Destinée
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La Destinée

Le Contrat



Informations générales

Groupe : 6
Localisation : De la chambre du Cénacle aux hautes administrations

Introduction


L’audience a débuté. Dans la chambre du Cénacle, au plus profond du Siège, ceux qui ont eu le droit d’entrer se taisent, écoutent et observent. Quatre fois par an, les plus hautes figures de l’Envers se réunissent à des fins politiques, en vue de décider les objectifs et les intérêts du monde magique pour le trimestre, l’année à venir et au-delà. Mais aujourd’hui, le sujet tant attendu est la menace formulée au début du mois par Anthony Evans, le Réanimateur. La menace d’une guerre, d’un assaut du Siège si bien protégé.

Lord Pryam Earl, entouré du Cénacle, du Concordat et des figures importantes de l’Envers, préside la séance avec un doigté affirmé par ses années de Régence. Son élocution, entendue par tous, a été brièvement interrompue par un membre d’élite de la Section Spéciale, venant annoncer à l’oreille du Patriarche que l’ennemi venait de se montrer à leurs portes. C’est avec confiance qu’il poursuit ses discours. Au fond, la forteresse est bien gardée. Que ce soit par les défenses magiques dont jouit ce lieu si spécial, que par les plans fomentés en amont par l’indéfectible Lowell Grayson et le stratégique allemand Diederich Von Schwarzwald : il a des arguments pour être serein. Il aurait même presque raison de croire qu’Evans s’essoufflerait au combat avant d’avoir mis un orteil dans le Siège. Mais il sait que ce ne sera pas le cas.

Dans l’assemblée attentive, la déesse Morrigan siège et sent les effluves d’un combat qui fait rage. La tension monte et mieux que quiconque, elle le sent très distinctement. Son regard se porte un instant sur l’héritier principal de la lignée nécromancienne, Lord Howard Earl qui siège avec le Concordat et le bureau principal du Cénacle sur l’estrade. Le nécromant observe les premiers signes d’agitation. Ce sera bientôt l’heure et dans le flux des informations qui parviennent du front, il se lève, s’éclipse. Un chaton noir, sur les jambes de son prince Kaveh Amasis, prend note, curieux, du remue-ménage.

Objectifs principaux


- Howard : retrouver Moïra et s'introduire dans les hautes administrations
- Moïra : retrouver Howard et honorer sa part du contrat
- Naseem : Comprendre pourquoi Howard ne siège pas avec le Concordat
- Seth : Comprendre ce qui lui arrive et rejoindre le front
- Tous : Ne pas se faire repérer

Objectifs secondaires


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Tour de jeu


- Howard Earl
- Moïra Ní Éireann
- Seth Logan
- Naseem Sarrafi



Mar 6 Sep - 14:11
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Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

Tell me More : J'ai un jumeau, Morghann, et je suis le pupille d'Eurynome
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Howard Earl
Le Sacrifié

Tout était différent, au sein de cet envers dément, constitué de sensations, de perceptions, inconnues du reste de l'humanité et qui lui étaient toutes plus étrangères les unes que les autres.

Lorsque l'avertissement était tombé, lorsqu'un membre de la sécurité était venu prévenir son géniteur que les boucliers étaient tombés, et que la horde des rebelles s'était introduite dans la dimension du Siège, il avait su que le moment d'agir était advenu et qu'il n'aurait probablement pas d'autres chances de réaliser ce qu'il escomptait perpétrer. Pendant que l'attention se portait sur l'acteur principal de cette tragédie, pendant que les forces entourant le roi de la magie se mettaient en branle, lui disparaissait dans les ombres, quittant l'estrade accordée au Concordat. Occulté aux regards du reste de la salle, il s'était adossé au marbre du piédestal pour effectuer l'exercice magique qu'il avait mit presque un mois à mettre au point pour cette occasion si spéciale, pour ce moment si singulier. Et la méticulosité de ses préparations n'était nullement une perte de temps, car même en l'instant, il ne lui était nullement aisé de réussir le tour de force auquel il aspirait : passer au travers de la dimension terrestre occupée par la chambre du Cénacle et ses occupants. Mais il avait réussit.

Avec une lenteur presque insupportable, il avait sentit ses perceptions se modifier, la rumeur dans la chambre diminuer, la présence du bureau principal s'éteindre jusqu'à n'être qu'un souvenir. Son corps était devenu atrocement lourd, puis agréablement léger, puis… il n'avait tout simplement plus eut de poids du tout. Son corps était devenu une métaphore, et le soulagement initial l'avait envahit comme une euphorie avant de se dissiper en une frayeur vive. Il ne devait surtout pas se laisser enivrer. La concentration et la volonté étaient primordiales, mais il souffrait également, toujours, des dommages infligés durant son coma. Fort heureusement, tout ceci n'était pas une question de puissance brute. Par pure habitude, il inspira puis expira, un geste qui n'en était pas réellement un, et qu'il effectuait parce que son être était fabriqué ainsi, quant bien même quelque chose, une assurance impalpable, lui susurrait que  le plan qu'il venait de rejoindre ne lui en voudrait pas d'une entorse au règlement.

Mais c'était bien plus encore que cela. Il se sentait différent, profondément, de la même façon que le monde était… différent. Sous ses yeux, il y avait un univers entier, un infinie menaçant de le noyer, et qui attaquait déjà les capacités de son essence. C'était jouer à Icare, mais il pouvait réussir s'il parvenait à ne se concentrer que sur son objectif premier. Se fustigeant intérieurement, il se ferma volontairement, se laissant flotter à la lisière de cet univers illuminé et si dangereux, plus encore que celui qu'il venait de quitter. Et quittant la retraite du piédestal, il fit quelques pas prudents, savourant sa soudaine capacité à se passer de la canne pourtant toujours présente à son côté. Il en aurait besoin, ensuite, l'abandonner n'était pas une bonne idée. Les membres du Cénacle n'étaient plus que des silhouettes déformées, son père comprit… et pourtant, chacune avait sa singularité. Il lui fallait trouver celle qu'il désirait contacter. Morrigan. Il devait la rejoindre dans l'assemblée, et lui transmettre un message, mais pour cela, il lui fallait éviter les autres.

Même au travers du voile, il restait perceptible, en un sens, par certains. Pas par tous, loin de là, mais par certains… comme un frisson, une impression vague, à peine ébauchée, mais suffisante dans la présente situation. La précaution, la patience, étaient ses meilleures armes. Beaucoup de ce qui se passait actuellement de l'autre côté ne l'atteignait pas, à mesure qu'il progressait…. Mais il progressait et c'était tout ce qui comptait. Ce qu'il comptait faire quand il aurait réussi à la rejoindre ? La prévenir que le moment était arrivé et qu'ils devaient tous deux quitter les lieux, puis sortir de la chambre pour se dissimuler le temps qu'elle puisse profiter de la panique et de l'attaque pour s'éclipser à son tour….

 

Mer 7 Sep - 23:11
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Moïra Ní Éireann
L'étrange sous la normalité : Sous mon masque froid, je suis immortelle. Mes mains si délicates sont plus puissantes qu'elles ne le semblent. La magie m'habite et j'habite la magie.
PROFESSION : Membre du Conseil d'Administration d'un groupe bancaire et directrice du musée des civilisations
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Moïra Ní Éireann
Durant bien des années elle s’était demandée ce qui se dissimulait derrière ces murs, comment prenait place cette assemblée qui tenait tant de pouvoirs entre ses mains invisibles, qui véritablement agissait au nom de tous sans se préoccuper de ceux qu’ils prétendaient représenter. Et cette fois, elle y était. Le Cénacle lui avait ouvert ses portes, non par bonté d’âme, mais par nécessité. Parce que laisser un allié à l’extérieur, quel que fut le mépris ressenti à son égard, n’était jamais une idée des plus éclairées. Mais qu’ils se rassurent ; Mórrígan ne ressentait à leur égard que dédain et irrévérence. Et pourtant elle aussi était là, dans cette pièce dissimulée, dans cet antre sombre mais éclatant, à l’abri, pour l’heure du moins, des attaques adverses. Plus pour longtemps sans doute. Tandis que ses prunelles d’émeraudes parcouraient les silhouettes qui l’entouraient, qu’elles passaient sans le voir sur celui qui trônait au centre de tous, ses pensées se tournèrent bien ailleurs tandis que les battements d’invisibles tambours battaient en son corps. Elle frémissait, frissonnait. Le temps était à l’orage, celui que provoquent le cœur des Hommes et l’esprit des êtres fiers. Imperceptible pour les autres, elle savait pourtant que déjà, le combat avait commencé, et que sa rumeur enflait rapidement tandis que ses vibrations se répercutaient au sein de son être.

Une caresse invisible qu’elle laissait courir sur les créatures qui l’entouraient, ne s’y attardant que quelques secondes jusqu’à ce que son attention ne se fixe sur celui qui avait été l’une de ses raisons de sa présence en ses lieux, Howard. Pourtant là encore, la rousse fausse humaine ne demeura que peu de temps tournée vers lui, un message silencieux dans les iris émeraudes, observant de nouveau, silencieuse qu’elle était, la séance qui se poursuivrait. Pourtant, elle n’en remarqua pas moins, peu après, la disparition rapide du jeune Earl. Ainsi, celui-ci avait commencé à agir… Il était donc temps pour elle également de se libérer des chaînes invisibles la reliant à son siège, de s’éloigner sans que quiconque ne la voie de cette assemblée dont elle n’avait que faire. Mais pour cela, il lui fallait sans nul doute demeurer à l’abri des indiscrets regards.

Paupières semi-closes, souffle léger qui franchissait la barrière délicate de ses lèvres immortelles. Au cœur de son essence même, elle effleura, d’une palpation immatérielle, les étincelles presque éteintes de ses pouvoirs anciens. Déjà, elle ressentait l’anxiété aussi bien que l’excitation qui s’était emparée des personnages présents, elle devinait chacune des émotions qui les étreignaient face à ce conflit qui prenait forme tangible en ce jour redouté autant qu’attendu. Il ne lui faudrait pas grand-chose pour bouleverser quelques secondes le cours de la réunion, non. Juste… Difficilement, elle propagea autour d’elle la crainte de l’échec, celle de la mort, de la bataille, la peur de la peur elle-même. Infime effort face à ce qu’elle pouvait jadis réaliser, immense labeur en comparaison de ses moyens actuels. Un souffle léger mais sournois, s’infiltrant dans les cœurs comme dans les esprits les plus proches, à l’origine d’un murmure qui enflant devint brouhaha agaçant. Oh, l’espace d’un battement de cœur seulement, avant que de nouveau l’assemblée ne se taise et n’écoute ses maîtres ; mais le temps que l’œil ne cille, elle était devenue une ombre aux plumes d’ébène et aux orbes ténébreuses, blottie sous la tablette de son siège mais tremblante sous l’effort tout juste fourni. La déité demeura un instant tête basse, les plumes frémissantes et les pattes vacillantes, avant d’outrepasser cette fatigue inhumaine qui sapait ses forces. Mais si, volontairement, elle s’était assise où peu d’autres pouvaient la voir sans chercher volontairement à la trouver, il s’avérerait difficile de se déplacer parmi ces jambes tressautant et ces chaussures au vernis lustré. Or tout ceci n’avait qu’un but : retrouver son protégé. Elle avait un contrat à honorer.

Dim 11 Sep - 18:37
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Naseem Sarrafi
L'étrange sous la normalité : Je suis l'Oeil d'Horus
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Naseem Sarrafi
Les genoux de Kaveh Amasis avaient toujours été d’un confort remarquable et ses heures de siestes ici, lové, en témoignaient tel moyen bien usité de veiller sur lui sous la parure d’un chaton. Miw n’avait que peu grandi depuis sa renaissance en 1945. Pour le métamorphe, ces 70 ans étaient une bagatelle en comparaison de sa longévité, qui n’avait donné à son avatar félin tout au plus quatre mois. Si sa mignonitude était un atout, Miw regrettait d’être encore trop court sur pattes pour des courses poursuites. Il observait attentivement la salle et l’estrade, y notant, détail après détail ce qui pouvait échapper à certains. La disparition d’Howard Earl par exemple. Il l’avait vu s’enfoncer dans les ombres, passer le voile de l’invisible là où chacun avait porté un regard attentif au Patriarche Earl qui s’exprimait. Iâh avait connu bien des rois et des pharaons. Le fond de leur discours était si similaire qu’il ne les entendait même plus. Que penser de cette manière de s’éclipser ? Ça n’était pas ainsi qu’on devait se comporter dans le Concordat, au risque d’écailler cette façade d’unité que l’ordre l’exigeait, d’autant plus lorsqu’on était un Earl. Les rumeurs de division de la royauté étaient-elles alors fondées ? Amusant. Cela pourrait changer bien des choses…

Le chaton quitta les jambes de son maître, passant derrière son siège pour revêtir une forme humaine et se redresser. Le message de Lord Pryam Earl était clair et évasif à la fois, il en laissa la lecture à Kaveh. Retrouver Howard n’était pas forcément une mince affaire lorsqu’on savait que le bougre avait fondu dans ce qui n’était pas visible. Mais une fois retrouvé… Qu’en ferait-il ? Le reconduire ici ? Il n’en avait pas l’influence nécessaire. Si d’ascendant il devait avoir sur lui, alors, il lui faudrait le gagner. L’ordre était de Pryam et l’assassin ne pouvait s’y soustraire, aussi grande soit sa frustration de ne pas pouvoir garder tous ses yeux pour les Amasis. D’une main, il pressa l’épaule de son prince cherchant à le tranquilliser et reprit une forme animale. La chasse commençait. Et elle n’était sacrément pas facile lorsqu’on était aussi petit et discret ! Il ne se faisait tellement pas remarquer qu’il feula et gronda plusieurs fois contre ceux qui le bousculaient finissant sa course en roulant-boulant dans un miaulement indigné. Longer les murs fut une alternative honorable. Les pieds humains allaient rarement jusqu’à cette limite. Mais le champ de ses recherches s’en trouvait amoindri. Mentalement, il pestait contre ce Lord Howard Earl qui ne savait pas rester les fesses tranquillement posées sur son siège jusqu’à ce que cette affaire de bataille s’achèv… Oiseau.

Ses pupilles s’étaient dilatées soudainement, il s’était figé, à l’affût, son attention précipitée sur cette petite chose à plumes. Ses griffes sortaient machinalement de leur étui, agrippaient le sol. Son corps s’était rétracté, placé plus proche du marbre, le rasant à chacun de ses pas. Mini-prédateur traquait l’oiseau, ne le lâchait pas du regard. Et la cible ? Ah oui la cible. Il devait trouver Howard… Hooowwaseau. Oiseau. Il pouvait trouver Howard tout en chassant l’oiseau au fond, conciliant sa mission et ses instincts qui reprenaient le dessus intempestivement. Ce chaton était encore jeune et le jeu, la chasse étaient bien difficile à contrer. Il grandirait. En attendant, il espérait que ce sombre oiseau sache voler et vite parce que dans l’ombre avançait prudemment son prédateur, comme s’il attendait le meilleur moment pour lui sauter dessus. Et avec tous ces pieds humains, le moment n’était pas encore présent. Lui sauter dessus au risque de rencontrer une cheville en vol pourrait faire disparaître l’objet de sa traque. Oui… Voilà… Que le petit oiseau aille où il n’y avait pas trop de monde, qu’il se dirige donc vers l’extérieur de la chambre, qu’il lui laisse le champ libre pour quitter sa cachette et bondir pour un égorgement en bonne et due forme.

Là, quand la foule se fit solitude, son jeu et sa quête fusionnèrent dans une étrange coïncidence. Le chaton restait tapis dans l’ombre, calmant ses instincts du mieux qu’il le pouvait. Que voulait l’oiseau au Lord qui quittait difficilement l’invisible ?

Lun 12 Sep - 23:05
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Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

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Howard Earl
Le Sacrifié

Il s'extrayait lentement de l'autre plan, lentement et douloureusement, s'arrachant à cet espace certes dangereux, mais exaltant à plus d'un égard. Dans les voiles du plan distordu, il n'avait pas de handicap, sa jambe fonctionnait normalement et il en était émerveillé. La sensation de liberté, de légèreté, était étourdissante, la quitter, c'était comme de redescendre après un trip sublime. Il en ressentait une si profonde désolation qu'un bref instant il pensa pleurer de cette disparition… Pour autant, il ne le fit pas, inspirant violemment en passant un bras, puis l'autre, et enfin le reste du corps. Encore un instant, et il fut totalement présent sur le plan physique, se débarrassant des lambeaux lui collant encore à la peau comme une seconde jeunesse dorée. Tremblant, il manqua s'effondrer au sol et se retint de justesse, haletant lourdement, la bouche en feu… Tout son corps grondait comme s'il avait courut un cent mètres. Il lui fallut quelques minutes pour se remettre, et se redresser, s'épongeant le front d'un mouchoir de tissu en déglutissant difficilement. Clignant des yeux, qui lui piquaient, légèrement, il parcourut la zone de prunelles aux iris rétractées. Ce moment de repos forcé sembla bénéficier à Morrigan, qu'il vit arriver près de lui sous l'apparence d'un oiseau. Tendant la main, il le réceptionna un bref instant, et souffla doucement : « Ne changez pas encore d'apparence » Il préférait attendre qu'ils se soient davantage éloignés de la Chambre du Cénacle avant cela. Et qu'il puisse la dissimuler avec lui dans un sortilège. Il ne doutait pas autrement qu'ils aient quelques soucis pour arriver à bon port, y comprit s'il expliquait en détails la raison de ses agissements, ce qu'il n'était pas vraiment prêt à faire.

Inspirant profondément, il posa une partie de son poids sur la canne, puis se dirigea vers l'un des téléporteurs, claudiquant lentement. Le silence dans cette partie de l'étage était assourdissant, à tel point que l'on entendait le claquement sec de sa canne frappant le sol. Devant le téléporteur, il étendit une main, l'ouvrant violemment… En comparaison de l'énergie et de la concentration demandée par son précédent tour, celui-ci était un jeu d'enfant et il ne s'y était pas attendu. Protégeant l'oiseau contre lui lors de l'explosion qui ouvrit le portail, il se détourna légèrement en grimaçant et avant que quelqu'un ne le lui coupe s'engouffra dedans. Ils réapparurent bientôt sur un étage totalement envahit par les ténèbres. L'air était froid, et sec, lui faisant penser à une chambre froide, et il n'y voyait absolument rien en dehors du halo généré par l'énergie du portail. Est-ce qu'ils étaient arrivés au bon endroit ? Ce dont il était certain, c'était que l'étage était bien celui qu'il avait entré, le numéro flottait, en lévitation, au dessus du portail. Pour autant, tout le reste était d'un noir de charbon à ses sens humains… Avec précautions, il laissa l'oiseau lui échapper et hocha la tête pour confirmer qu'elle pouvait désormais se transformer. Peut-être n'aurait-il même aucun besoin d'un sort de plus… Personne ne penserait à venir les chercher ici. « Bien… à moins de m'être trompé sur toute la ligne, nous sommes au bon endroit. Mais cet étage fait au moins la taille de la ville entière, aussi je ne suis pas certain de la façon de procéder »

Et cette obscurité le perturbait. Par méfiance, il essaya d'ouvrir ses autres sens, ceux que les humains ne possédaient pas en règle générale et… et il n'y avait rien, de toute évidence. Absolument rien. C'était comme si ce lieu… n'existait pas. N'avait pas de correspondance dans les autres plans. « C'est impossible... »
 

Mer 14 Sep - 15:19
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La Destinée
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La Destinée

Intervention MJ


Moïra, dans les ténèbres qui t’entourent à présent, tu perçois le son, la sensation d’une vie, la forme d’une créature qui se dessine dans l’obscurité. Un être, tangible : quelqu’un est là. Probablement à une centaine de mètres ou un peu plus. Mais c’est là, tapi dans l’ombre et tu ne sais pas encore combien de dents cela a.



Dim 18 Sep - 16:03
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
L’oiseau se débattait, prisonnier de deux sièges, prenant garde de demeurer silencieux. Soudainement, son instinct lui fit frissonner l’échine tandis que ses plumes frissonnaient, comme effleurées d’un invisible souffle de vent. Quelque chose l’observait. Quelque chose qui n’était pas bon pour lui. Quelque chose de dangereux, de sournois, de perfide. Quelque chose de dissimulé et dont il ne découvrirait la nature sans doute que trop tard.
Enfin, il parvint à s’extraire de sa geôle imprévue, titubant jusqu’à l’espace qui s’ouvrait à lui, se hâtant, désireux de prendre son envol pour échapper au plus vite à cette menace invisible qui, il le sentait, se rapprochait. Puis il apparut, son sauveur. Et avec une confiance que le danger inconnu rendait plus forte, la corbelle sautilla jusqu’à l’humain qui le prit entre ses bras. Une sécurité activée, une. Glissant la tête sous le bras de son porteur pour se protéger des secousses que chaque pas procurait, l’oiseau patienta nerveusement, attendant que vienne l’instant où il pourrait prendre forme humaine. Avec la sensation désagréable que le périple ne faisait que commencer.

La pièce était sombre, trop sombre. Ils venaient de passer un portail censé les mener à l’étage convoité mais il n’y avait plus rien autour d’eux. Plus rien qui ne fut visible. Pas de bruit, pas d’indication visuelle, nulle odeur particulière. Rien de cela n’était bon. Et il y avait toujours, sournoise, cette ombre qui les suivait avec agilité et furtivité, ce prédateur aux aguets que la corbelle sentait juste là, derrière eux. Glissant à terre, la créature plumeuse grandit, grossie, devenant une femme aux éclats fauves. A l’esprit trop occupé pour se préoccuper de sa coiffure. Plissant les yeux, elle pivota sur elle-même en cherchant une quelconque source de lumière avant, dépitée, d’abandonner l’idée d’en trouver une. La taille d’un étage, avait dit le sorcier ? Eh bien, voilà qui allait être amusant, de fouiller un lieu inconnu dans l’obscurité la plus totale. Tsss, ces humains, même pas capables de faire un endroit facile à cambrioler. La faute à la sorcellerie ça.

-De toute évidence, si, c’est possible.

Ce n’était qu’un murmure ironique mais dans la présente situation, difficile de retenir pareille raillerie. Il fallait dire que refuser la réalité ou l’existence même de ce qui pouvait semblé être celle-ci ne les avancerait pas à grand-chose. Elle n’avait pourtant pas le temps de grincer des dents. Il y avait autre chose, avec eux. Quelque chose ou plutôt quelqu’un, qu’elle n’avait de prime abord pas ressenti mais dont elle percevait à présent l’existence. Un être qui n’avait rien du fruit d’un songe éveillé, mais qui bien au contraire se trouvait un peu plus loin, devant eux. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Décidément, son don de voyance lui faisait cruellement défaut… Elle ne savait rien de plus sur cette inconnue à l’équation du présent, et le plus malheureux était que dans ce nuage noir dans lequel ils se trouvaient plongés, la louve ne lui serait sans doute pas non plus d’une grande utilité. Légère, sa main vint se poser sur le bras d’Howard tandis qu’elle se déplaçait plus près de lui.

-A cara*, je crains que nous ne soyons pas seuls. Êtes-vous capable de vous diriger malgré l’obscurité ?

Elle cilla, jetant un regard en arrière. Bien que Moïra ne perçoive plus la créature les ayant suivis, elle était certaine que ses perceptions animales ne lui avaient pas menti en lui révélant l’existence d’une créature les accompagnant. Pourtant, elle ne parvenait désormais plus à la ressentir. Mais de cela elle préférait pour l’instant ne pas en parler.

*Mon ami

Lun 19 Sep - 22:37
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La Destinée
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Intervention MJ


La défense mise en place par Lowell Grayson et Diederich Von Schwarzwald pour préparer l’assaut annoncé par le Réanimateur semble porter ses fruits. Les civils non magiques évitent sans le savoir la mairie de Last End et tout ceux qui viennent à approcher l’endroit ou regarde par la fenêtre en cette direction… Ne voient rien d’anormal.

Les rues aux alentours de la Mairie sont devenues des champs de bataille et malgré la féroce défense des sorciers de Scotland Yard et les forces d’intervention à l’extérieur du Cénacle, les hommes conduits par le célèbre Réanimateur alias Anthony Evans et l’ex-dictateur d’Allemagne Nikolaïs Werner franchissent les portes du Siège au prix de beaucoup de sang versé et de pertes lourdes ainsi que… D’un petit coup de pouce venu d’un traître à l’intérieur des lignes ennemies dont seul Evans a connaissance : les boucliers empêchant l’intrusion viennent de tomber et une vague anti-secret envahit l’immense hall en prenant avantage de la surprise adverse.

Le combat fait rage et il faut à présent pour ces troupes descendre au plus profond du Siège pour atteindre la chambre du Cénacle. Les téléporteurs sont pris d’assaut et Samaël s’y engage rapidement mais… Howard a ouvert un autre téléporteur au même moment, depuis l’étage de la chambre du Cénacle vers celui des artefacts. La violence de son geste happe Seth sans le vouloir. L’ange déchu se retrouve dans ces ténèbres insidieuses avec les trois autres dissidents de l’affrontement. Il n’est toutefois pas avec eux. S’il sent leur présence comme s’il était épié, il est encore à bonne distance d’eux… Mais peut-être sauront-il comment sortir de là. De toutes évidences, cela paraît être la solution la plus aisé pour ne pas finir ses jours à croupir ici... Ou pas ?

Tour de Seth



Mar 20 Sep - 23:02
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Invité
Invité
Les sens atrophiés, l’esprit déconnecté, le déchu peinait à se remettre du choc induit par le téléporteur. S’il le passage avait été ouvert, l’endroit ne ressemblait en rien à ce qu’il s’attendait à trouver, et plus rien ne fonctionnait. Ses capacités déjà fort amoindries s’étaient faites aussi silencieuses que des pierres, le laissant faible, démuni, à la merci de la première âme venue.

Il tâtonna, perçant le noir environnant avec difficulté en détachant son attention de la lumière traîtresse du portail, laissant ses yeux s’accoutumer à l’obscurité. Il était incapable de déterminer avec précision où il se trouvait. Ses alliés du jour s’étaient évaporés, et avec eux, une partie de l’inconscience bravache qui avait précipité l’ange vers les portails.

La solitude n’entamait en rien ses motivations, il avait appris à composer avec ses pouvoirs déclinants, mais le danger, ici, était d’une autre mesure que ces miettes d’adrénaline auxquelles il avait pu récemment se confronter. Il pouvait tout à fait ne jamais sortir du Cénacle, et terminer ici cette existence qui n’avait plus grand-chose de divin, mais ce fait ravivait sa flamme intérieure au lieu d’appeler en lui les frissons glacés de la peur.

En attendant, quelque chose s’était produit, un imprévu quelconque qui venait de changer la donne, et alors qu’il glissait lentement les mains le long du mur glacé, sa perception malmenée l’avertit enfin qu’il n’était pas seul ici. Prudent face à l’inconnu, il se mit en route, lentement, un pas après l’autre, concentré à l’extrême sur ce fil ténu qui semblait le guider vers ces autres qu’il sentait sans les voir. Se dirigeait-il vers la solution ou vers sa propre fin ? Il n’en avait cure.

Le déchu avait eu sa dose d’inaction durant les dernières décennies et quoi que puissent cacher les ténèbres environnantes, il lui fallait sortir d’ici, et poursuivre le combat, ce qui impliquait avant tout de se tirer de ce mauvais pas. Il n’entendait rien d’autre que les sons produits par sa marche, étouffés, lointains, comme si le lieu possédait une conscience propre capable d’avaler tout élément parasite venu troubler le silence oppressant. S’éloignait inexorablement la faible lueur du portail alors que l’ange s’enfonçait  dans le noir total, à la recherche de ceux qu’il avait cru percevoir.

Plusieurs minutes passèrent, interminables, sans que Samaël ne puisse dire s’il s’était rapproché ou éloigné de la source espérée. Les présences semblaient s’être dissoutes dans la noirceur ambiante et une tension sourde s’emparait sournoisement de l’ange, ralentissant encore son avancée malaisée.

Soudain, un son, infime, comme un frottement, lui fit relever brusquement la tête. Des bruits de pas ? Il s’arrêta, figé, se focalisant de son mieux sur la provenance de la résonance fragile dont l’écho lui emplissait le crâne.

Le bruit se précisa, régulier, répétitif, et l’ange toujours immobile, les prunelles rivées droit devant lui, commença à discerner se détachant des ombres les contours plus sombres d’une, ou plusieurs silhouettes en approche. Illusion ou réalité ? Dans cet ailleurs troublant, tout lui semblait trompeur.

Jeu 22 Sep - 12:54
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Naseem Sarrafi
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Naseem Sarrafi
Ne pas changer d’apparence ? Le chat se figea. Il avait été repéré ? C’était à lui qu’il demandait ça ? Ou Howard parlait-il à l’oiseau ? Encore heureux qu’il ne l’ai pas mangé. Naseem n’avait pas pour habitude d’assassiner des cibles qui n’étaient pas identifiées. Il allait falloir qu’il garde cela à l’œil. Domptant ses instincts primaires, ses coussinets silencieux foulaient le marbre, pas après pas, prudence en exergue. Gros yeux, pupilles dilatées, il se mit soudain à courir comme s’il avait Lucifer sur les talons pour franchir le portail avec le Lord. L’ébène de ses prunelles prit encore plus d’ampleur en ce lieu dénué de lumière. Son regard se leva sur le numéro de l’étage avant de le reconnaître. Il aurait bougonné et roulé des yeux s’il avait été sous forme humaine. Pryam n’allait pas être content d’apprendre que son propre fils ait attendu que le Réanimateur fasse suffisamment de distraction pour infiltrer cet étage en particulier. Non parce que des voleurs, il devait y en avoir et beaucoup, dans l’Histoire, avaient mal fini à vouloir se rendre ici. Mais que le voleur soit du même sang… Si tant était que le nécromancien était en ce lieu pour pour dérober quoi que ce soit. Naseem n’en avait pas véritablement la certitude et le Seigneur de l’Envers lui avait demandé d’enquêter.

Aussi pencha-t-il la tête vers le sol jusqu’à s’y frotter, étalant là une bonne couche de phéromones. Tel  le petit Poucet, il marquait son chemin avec ce qu’il avait à disposition, espérant que nul oiseau ne vienne grignoter ses miettes de pain. Il n’avait ABSOLUMENT pas envie de rester ici. Visiter par deux fois le Purgatoire avaient été des expériences suffisamment traumatisantes pour qu’il accepte de rester ici et d’en subir les conséquences. Sans compter qu’il n’était pas mortel, lui, comme le Lord. Il pouvait rester ici des millénaires si on ne venait pas l’extirper de sa perdition. Pire que tout Howard manifestait très clairement ne plus savoir ce qu’il faisait. Peut-être était-il encore temps de reprendre forme humaine et de l’en dissuader. Il en pesa le pour et le contre, jaugea ce qu’il avait à y gagner avec ce qu’il avait à perdre. Il ne savait pas exactement ce que le Lord et la femme-oiseau étaient venus faire ici. Il n’avait qu’en partie accomplit sa mission. L’instinct égoïsme de survie passerait après. Ainsi suivrait-il cet inconscient ici, au beau milieu de nulle part.

Lord Earl, la femme à l’accent d’Irlande. Et maintenant cet être qui se dessinait dans les ombres. Son souffle, ses mouvements, les battements de son cœur, son odeur. Qu’était cette chose ? L’instinct protecteur de l’œil d’Horus ne lui fit pas réfléchir d’avantage à la question : le fils de Pryam Earl ne devait pas rencontrer le trépas. L’assassin devait forcer le destin. Ses pas suivaient la respiration, dans le noir, il avançait, étalant régulièrement une couche de phéromones au sol lorsqu’il ne sentait que plus faiblement la précédente. Et puis il lui sauta dessus. Enfin sur ce qu’il avait à portée : ses petits crocs de chatons et ses griffes se refermèrent soudainement sur la cheville de Seth, le forçant au cri de surprise. Ça n’était pas de la douleur : Naseem n’avait pas eu pour objectif de faire mal. Le surprendre, le forcer à se manifester, pour qu’Howard puisse marquer l’être. Il relâcha sa victime, recula, tapis dans les ténèbres, le corps tendu, crispé, aux aguets.

Sam 1 Oct - 22:13
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

De toute évidence s'était possible lui disait-elle… sans se rendre compte de ce qu'elle affirmait, évidemment, car autrement, elle ne se serait pas montrée si péremptoire. Cela étant dit et malgré son agacement de l'instant, il ne pouvait guère lui reprocher ses aventureuses paroles. Elle était déesse, pas devineresse. Mais en l'essence peu importait, la vérité était que ce qu'il avait sous les yeux, ou n'avait pas justement, n'était pas possible, tout simplement. Ça n'avait ni logique ni illogisme d'aucune sorte. C'était juste incompréhensible et cela défiait des faits jusque là gravés dans la pierre. S'il avait encore pu se convaincre que ce n'était là que l'étrangeté de la magie, un effet dont il n'avait jamais eut conscience, pourtant même cette explication ne semblait guère satisfaire à… ça ? Serrant sa canne entre ses doigts, il observa une nouvelle fois les environs et soupira une réponse laconique :

« Je ne peux pas vous certifier avoir conservé mon sens de l'orientation, mais je devrais être capable de nous faire mettre un pied devant l'autre sans... »

Sans tomber dans un piège, allait-il dire. Il n'en eut pourtant pas l'occasion. Un hurlement retentit, sonore et déchirant dans l'obscurité et son cœur, malgré toute l'expérience acquise, rata tout de même un battement de frayeur. Sursautant, il se retourna, cherchant l'origine de ce son atroce et tentant de ne pas instinctivement se mettre sur la défensive. Il ne manquerait plus qu'il fasse une bêtise, perturbé par la surprise. Poussé par l'adrénaline soudaine, il lança de nouveau ses sens à l'assaut de l'espace immense… Cette fois, ce n'était pourtant pas l'essence du lieu qu'il cherchait à percer, mais bien la localisation et l'identité de l'entité qui venait de se manifester de façon si cavalière. Le vide de l'étage perturba grandement sa perception, mais il réussi pourtant à repérer l'intrus, si tant est qu'il puisse s’octroyer le droit de l'appeler ainsi.

« Par ici, Madame »

Il se força à une marche plus rapide que son corps ne devrait le supporter, serrant les dents et la main sur l'ivoire de sa canne, il tâcha de rejoindre l'émetteur de ce son discordant. Néanmoins, il tâchait de conserver une ligne à peu près droite, et s'en félicita d'autant plus quand la lueur du téléporteur mourut enfin. La noirceur se referma sur eux, et avec elle, l'existence de leur havre d'apparition. Lancé comme il l'était, le nécromancien mit de longues minutes à enfin comprendre ce qui venait de lui être révélé et s'arrêta finalement, net…

« Mais bien sûr… »

Il se tourna vers la déesse, le regard sombre.

« Cet étage doit être en suspension planaire. Il ne prend une existence physique qu'au contact de créatures terrestres, comme nous. Ce doit être pour ça que je ne sentais rien… tant qu'on ne touche pas à lui, il n'existe tout simplement pas. Nous sommes encore dans la dimension de poche »

Cependant cela voulait également dire qu'ils ne pourraient pas savoir à l'avance où les artefacts se trouvaient…. Sauf s'ils se séparaient.

« Trouvons celui que nous avons entendu avant d'essayer de trouver l'épée. Il pourra peut-être nous donner des informations que nous n'avons pas encore…Il l'aura peut-être également vu »

Dim 23 Oct - 16:30
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Moïra Ní Éireann
L'étrange sous la normalité : Sous mon masque froid, je suis immortelle. Mes mains si délicates sont plus puissantes qu'elles ne le semblent. La magie m'habite et j'habite la magie.
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Moïra Ní Éireann
L’hypothèse émise par son guide improvisé laissa en Moira un sentiment d’agacement notable que l’obscurité prit toutefois soin de dissimuler. Ces humains, ne pouvaient-ils donc pas évoluer ainsi qu’ils l’auraient dû, plutôt que de provoquer d’absurdes et indésirables situations ? Balayant d’un regard aveugle les environs, elle se demanda si une quelconque source de lumière finirait par apparaitre s’ils poursuivaient leur chemin. Car quand bien même finiraient-ils par approcher de ce qu’ils cherchaient, encore fallait-il qu’ils puissent le savoir, car elle s’imaginait mal terminer son éternité ‒pouvant d’ailleurs s’avérer très longue‒ à tâtonner dans le noir. Une poche, donc… elle releva la tête vers le… le rien, songeant avec amusement à l’idée d’avoir été miniaturisée et enfermée dans les plis d’un vêtement quelconque ou d’une mystérieuse sacoche. Allons allons, quelle fantaisiste mais facétieuse pensée.

A la proposition suivante, elle tourna les yeux vers le sorcier, songeant que l’intrus qui les attendait pouvait tout aussi bien être ami qu’ennemi et donc, par déduction, que se présenter à lui pouvait autant s’avérer une excellente option qu’une solution désastreuse. Mais dans l’actuelle situation, sans doute n’avaient-ils guère le choix. Ah, que cela était fatiguant. Et quelle étrange et saugrenue envie lui avait traversé l’esprit, pour la faire soutenir de la sorte Howard et sa clique. Le délitement avait finalement provoqué bien plus que l’affaiblissement des divinités, puisque par extension elle se trouvait en ses lieux par sa faute.

-Soit. Je dois toutefois vous dire qu’il m’a un instant semblé percevoir une autre créature nous accompagnant.

Que ce ne soit qu’un mirage ou une vérité qui cherchait à se dissimuler, elle n’en savait encore rien quoi que penchant plutôt pour la seconde solution ; il n’était d’ailleurs pas non plus impossible qu’ils soient bien plus nombreux qu’ils ne pouvaient le penser dans cet univers impalpable. Sinon, pourquoi un tel hurlement aurait-il retenti dans l’espace ? A moins que le hurleur ne se soit cogné le genou à un angle de table, mais en ce cas il manquait le chapelet d’injures accompagnant ordinairement cette situation ainsi que la pointe de douleur qui aurait en toute logique dû s’entendre au milieu de toute cette surprise. Fermant les yeux pour aider son ouïe à se concentrer, elle réentraina Howard à poursuivre leur trajet, distinguant non loin un souffle léger trahissant un signe de vie. D’une seule vie, théoriquement. Le mystérieux inconnu était donc là. La déité s’arrêta un instant, repartie. En contournant sa cible présumée. Poursuivie, encore. Jusqu’à marcher sur quelque chose de totalement inattendu et ressemblant drôlement, quoi que Moïra l’ignora alors, à un bout de queue de chaton. Relevant précipitamment le pied par réflexe et alors qu’un piaillement aigu retentissait, l’irlandaise haussa un sourcil pensif avant de se reconcentrer sur l’étranger. Elle n’avait pas le temps de s’intéresser à la présence de rats en ce lieu s’il y avait plus gros face à eux.

-Vous, sauriez-vous nous indiquer comment ressortir de ce lieu ou s’y diriger ?

Le ton était neutre quoi qu’elle ait tenté d’y glisser une pointe d’amabilité. En toute logique, elle se tenait suffisamment éloignée de son interlocuteur pour ne pas se faire découper à l’épée si l’envie en prenait à l’inconnu, mais cela restait à prouver ; l’évaluation d’une distance grâce à l’analyse d’une respiration humaine (ce paramètre restant d’ailleurs à prouver) n’étant pas l’un de ses domaines de prédilection.

Sam 5 Nov - 19:29
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Le déchu se mordit les lèvres si fort après son hurlement qu’un gout de sang ne tarda pas à lui envahir la bouche. Électrisé par le contact inattendu, il ne s’en préoccupait guère pourtant, tout occupé qu’il était à essayer de percer le noir pour y découvrir son agresseur. Sans succès.

Quoi que cela puisse être, ça avait des dents, et s’il n’avait pas réellement été blessé, que la surprise l’avait fait crier bien plus que la douleur, il n’était pas certain de vouloir risquer le moindre mouvement à l’aveugle, sachant que la prochaine attaque pouvait se manifester sans prévenir et, peut-être, se révéler plus létale que la timide entrée en matière qu’il venait de subir.

Il n’eut pas le temps de se poser trop de questions puisque peu de temps après l’agression, de nouveaux sons vinrent troubler le silence. Ils approchaient. Fébrile, l’ange attendit que se présentent enfin ceux qui pourraient ou non l’aider à se sortir de là, fixant ses prunelles un peu partout sans rien distinguer de précis mais en se donnant ainsi l’illusion – fausse, mais réconfortante - qu’il pourrait au moins voir venir celui dont il avait été la cible.

Le miaulement indigné qui retentit lui fit faire un bond en l’air en lui arrachant un nouveau cri aussi peu viril que le premier et son bras heurta rudement le mur en lui faisant pousser un juron sonore qu’il ne put retenir cette fois. Visiblement, ce qu’il avait cru être le milieu du couloir ne l’était pas, et ceux qu’il attendait étaient déjà là, tout proches.

La voix féminine qui résonna alors lui confirma ce point et il se tourna vers sa provenance en se massant le coude, avant de répondre avec une pointe d’agacement après avoir décidé que le timbre ne recelait aucune menace immédiate :

« J’ai l’air de savoir où je suis ? Enfin, j’imagine que vous ne pouvez pas voir de quoi j’ai l’air… mais j’ai bien peur de ne pouvoir vous aider, je me suis perdu moi aussi, et pour être honnête, j’espérais trouver quelqu’un susceptible de m’indiquer le chemin. Est-ce que vous êtes accompagnée d’un animal ? Ou d’une quelconque créature mal élevée possédant des crocs ? Quelque chose m’a mordu et je n’ai pas franchement envie de continuer à me promener sans savoir ce qui se balade entre ces murs… Avez-vous fait d’autres rencontres ? »

Il fronça les sourcils, réalisant avec un peu de retard qu’il n’avait posé aucune des questions primordiales en pareille situation, et s’éclaircit la gorge pour redemander, sans doute un peu trop précipitamment pour cadrer avec le ton parfaitement serein qu’il essaya d’adopter :

« Oh, et vous êtes ? Comment êtes-vous arrivé ici ? Vous êtes seule ? Au fait, vous n’auriez pas une lampe de poche ? C’est pénible, toute cette obscurité, ça me rend nerveux. »

L'avait-elle entendu crier ? Sans doute étant donné le peu de temps qu'elle avait mis à le rejoindre. Était-elle seule au moins ? De ce côté non plus, il ne pouvait rien affirmer.

Dim 6 Nov - 9:50
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Naseem Sarrafi
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Naseem Sarrafi
Le cri avait retentit, la première fois. A en juger par l’absence totale de maîtrise en ses vibrations, Naseem en conclut à un danger quasi nul. Au moins, les deux qu’ils suivaient étaient avertis de la présence de cette tierce personne. Les explications sur leur environnement qu’il perçut d’Howard le laissèrent perplexe un bref instant mais n’ayant pas de meilleure réflexion, il accepta de bon gré de s’y conformer. Il suffisait alors que toucher ce monde pour lui donner une réalité… Autant dire qu’ils allaient rester dans l’obscurité sans savoir ce qui pouvait bien les entourer un petit bout de temps. Sursaut brusque, cri félin. Le chat n’avait pas entendu la dame se rapprocher et lui écraser la queue ! Ne pouvait-elle pas regarder où elle march… ?! Non bien sûr, elle ne pouvait pas. L’animal feula, recula, après avoir entendu le candidat au doublage de films d’horreur faire preuve de ses talents. Le chaton se recroquevilla sur lui même, calant sa queue contre son corps pour ne pas se faire prendre une seconde fois dans une même erreur. Oreilles tendues, il se focalisait sur les interlocuteurs.

Jusqu’à l’histoire de la lampe de poche. Non, c’était vraiment trop. Il savait à présent ce qu’Howard Earl était venu faire en ce lieu précis. Mission accomplie, restait à reconduire tout ce beau monde hors de là, avec l’espoir qu’ils ne croisent pas d’autres aventuriers suicidaires… Car honnêtement, ils étaient à l’étage où étaient gardés les artefacts du Cénacle. La seule raison pour laquelle des gardiens ou créatures abracadabrantes ne leur étaient pas tombés dessus, malgré les hurlements à en réveiller un mort de leur invité surprise, n’était rien d’autre qu’une incommensurable chance. Une chance à rendre jaloux le plus cocu de tous. Il était préférable pour lui de reprendre forme humaine, avec pour objectif de les faire sortir de là promptement. Dès qu’il eut l’usage de sa magie, il s’arma d’un bouclier invisible, et dès qu’il eut des cordes vocales, il tâcha d’exprimer distinctement un « Je ne suis pas votre ennemi. » C’était probablement ce que dirait un ennemi, mais au moins, cela les ferait réfléchir à deux fois avant de pousser un nouveau hurlement ou pour l’assommer fortuitement.

Inutilement, il tourna le visage vers le hurleur dont il percevait la respiration. « La créature mal élevée possédant des crocs vous présente ses excuses, Sir. Je tenais à m’informer du niveau de dangerosité que vous représentiez à l’égard de Lord Earl. » Hors mis quelques battements de cœur en moins, aucun mal n’avait été fait au fils de Pryam. « Pour oser vous aventurer dans un pareil endroit, j’imagine que vous savez quel genre de gardien… Veille. » L’assassin fermait les yeux, se concentrait sur les êtres en présence dont il percevait le roulement sourd et régulier de leurs respirations, les battements dans leurs cœurs perdus en écho en ce vide. « Lord Earl, votre absence a été remarquée. Votre père m’a demandé d’y remédier mais… En vérité, je ne suis pas certain que vous vous soyez égaré. Quelle épée recherchez-vous ? » Intéressé. Il l’était pour partie. Il cherchait surtout un terrain d’entente pour parvenir à faire revenir auprès de Pryam Earl son héritier.

Son visage s’orienta dans le noir sensiblement vers la déité qu’il ressentait, reconnaissait enfin, étant lui-même un fragment de divinité, il approchait d’un pas définitivement silencieux (et aussi hésitant que mal assuré) et posait sa main gantée sur son épaule, l’effleurant jusqu’à sa main pour sa saisir. C’était mal aisé dans l’obscurité, mais il ne manquerait de saluer comme il le devait une divinité : « Mo Bhean.* » Il la gracia d’un baise-main et conduisit les doigts féminins vers sa paupière gauche. De l’autre côté de la fine pellicule de peau, il perdurait depuis des millénaires cet éclat de l’œil d’Horus. Ainsi lui trahissait-il pleinement son identité, à elle. « J’imagine qu’il s’agit d’une cause de la plus haute importance pour que vous preniez un tel risque pour vous-même. » poursuivit-il dans un irlandais très pur, très académique, dénué d’accent parasite. « On pardonnera au fils de Pryam Earl mais vous... » Elle, elle était en liste noire et son action était un suicide. Il relâcha lentement sa main, sans perdre de sa respiration calme et de son ton inquiet. Il avait déjà tué Hécate. Le sang des Dieux avait amplement assez coulé.

* Ma Dame en irlandais

Ven 11 Nov - 22:43
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La Destinée
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La Destinée

Intervention MJ



Bad kitty n’aura pas de cookie d’oser, impuni, avoir fait jaillir ce cri, la surprise subite. Seth fait un bond et dans sa terreur s’accroche au voile. Un voile, fin tissu, délicat au touché, une soierie brodée aux encens antiques. Dans ses mains, de nulle part, l’étoffe est apparue pour draper de légèreté l’ange déchu. Un souvenir, lointain, lui fait penser à la délicatesse des plumes angéliques. Fluides, jadis, mais, aujourd’hui ne sont plus.

Rien des Cieux toutefois, mère grecque assurément. Dans la tempête, Seth déguste ce sentiment d’invulnérabilité immortelle. Quelque chose en lui, ainsi drapé, lui souffle qu’il ne saurait être blessé, qu’importe les vents, les marées. Qu’il soit assuré que son cap est sauf, vers le rivage de son désir, il voguera sans nul doute. Que désire l’ange rejeté que le voile d’Ino puisse lui offrir tel un guide tutélaire ?

Tour d'Howard



Ven 11 Nov - 22:48
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

Il opina du chef à son affirmation, se fiant aisément à la déité qui n'avait, en définitive, aucune raison de le tromper. Quoi qu'elle ait vu, elle ne l'avait pas inventé, même si elle pouvait s'être fourvoyé. Et quoi, après tout ? En ce lieu, il était très simple de se perdre. Une autre créature donc… Que pouvait-elle être, s'ils étaient effectivement accompagnés. Un des gardiens de ce lieu ? Ou bien tout autre chose ? Un laquais du Réanimateur venu se glisser avec eux à la faveur du téléporteur pour les espionner ? Peut-être mais tant qu'ils ne s'assuraient pas de l'existence de ce potentiel compagnon de route et qu'ils ne l'interrogeait pas, il était impossible de s'assurer réellement de sa nature et de ses intentions. En tout état de cause, il fallait avancer et attendre. «  Et bien si elle reparaît, nous lui demanderons des comptes » Voilà qui était dit, et s'il était perçu par leur mystérieux accompagnateur, il n'en avait que faire car dès qu'il entrerait dans la partie matérielle leur appartenant, il serait découvert. Et s'il ne le faisait pas ? Et bien ils ne risquaient rien non ? En attendant, en tout cas, ils avaient trouvé où se trouvait celui qui avait manqué de lui faire avoir une attaque. Pourtant, méfiant, Howard laissa Morrigan s'approcher en premier, observant la scène de 'loin' alors que le corridor visible s'étendait à présent entre eux. Même de cette façon, il restait relativement difficile de percevoir clairement les choses, aussi devait-il se fier aux tons de leurs voix pour déterminer la direction exacte de la conversation et leurs possibilités.

La question imposée par la déesse lui fit froncer davantage les sourcils mais il la laissa diriger la conversation, trouvant tout autant son compte à essayer de percevoir davantage leur entourage. Il pu cependant rapidement constater que le nouveau venu était sans doute encore plus perdu qu'eux… Un sourire sans joie lui étira les lèvres aux récriminations vertes, non qu'elles soient malavisées, mais elles étaient candides et en un sens, c'était relativement ironique de tenir pareille conversation dans le cœur du pouvoir du Cénacle. Ils avaient tellement l'air déplacé, déphasés. Le coup de la lampe de poche manqua l'achever presque plus que les hurlements successifs et il se massa l'arrête du nez en acceptant enfin de s'approcher en claudiquant. Et alors qu'il approchait, il sembla bien qu'ils aient eut un compagnon de voyage de plus, qui apparaissait à présent sous leurs yeux. S'arrêtant près du petit groupe, il observa le nouveau venu avec critique sans le reconnaître… ce qui n'était pas réciproque, à l'évidence, et qui le laissait donc en situation d'infériorité. Mais au moins n'était-il pas un ennemi… il aurait attaqué, sinon, tous n'étaient pas aussi biaisé que Nikolaïs Werner. A la bonne heure, il n'était pas leur ennemi. S'il l'affirmait lui-même… à moins que, justement ce soit l'instant où il devait se méfier.

Qui que soit cet individu, il avait de curieuses façons. S'assurer que l'autre n'était pas un danger pour lui ? Un sbire de son père, donc ? « Une lame qui me permette de vaincre Nikolaïs Werner et Longin » Il n'avait aucune crainte à l'avouer. Il voulait un atout pour protéger les siens, était-ce vraiment si insensé ? Il le laissa pourtant couler, jusqu'à l'instant où il osa menacer, même de façon détournée, Morrigan. « Il ne lui sera rien fait » claqua-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait désiré. Car oui, il comprenait l'irlandais. « J'y veillerais... » Et il avait des arguments tout préparés pour cela…


Dim 20 Nov - 21:03
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Un danger ? Non, pas précisément. Et si l’inconnu en avait un jour été un, la situation semblait l’avoir privé de toute intention belliqueuse autant que de la possibilité de leur nuire. Mais certainement pas de son agressivité. Amusant, comme il paraissait, du moins semblaient le laisser paraitre ses intonations, tout à la fois nerveux, agacé et méfiant. Pour pousser semblables cris capables de provoquer terreur chez les âmes sensibles autant qu’arrêt des cœurs fragiles, nul doute que ses nerfs devaient être à vif. Sous l’avalanche de questions, posées par ailleurs en ordre que la peur rendait peu logique, la déité sourit dans l’obscurité, songeant que si elle avait bien un animal à dents l’accompagnant, il était semblait-il trop bien élevé pour ramper au sol aller mordre les mollets qui passaient ; son handicap l’aurait probablement empêché de se relever quand bien même pareil désir aurait pu l’étreindre. Heureusement pour elle car si une telle scène n’aurait pas manqué d’être fort drôle, Moïra n’aurait pas aimé voir son élu se comporter de la sorte.

-Non, non et... Aye.

Elle ne développa pas davantage ses réponses aux trois premières interrogations qui lui avaient été faites, pas plus qu’elle ne s’attarda sur les suivantes, fascinée qu’elle était par le changement qu’elle percevait à proximité et venait probablement du rat. Euh, chat. Un rat, même magique, n’était pas censé miauler. Ils avaient bien fait d’autres rencontres, ou plutôt étaient-ils précisément en train d’en faire une. Bonne ou mauvaise ? Cela, elle l’ignorait encore. Etait-ce là l’ombre malfaisante qu’elle avait senti qui les suivait ? Pas davantage de certitude. La quête de la lampe de poche attendrait donc un peu, le nouveau venu était une préoccupation bien plus urgente, bien que l’idée de voir quelque chose dans ce lieu de plus en plus peuplé à mesure que les minutes passaient n’aurait pas été pour déplaire l’irlandaise. Prudente, celle-ci écouta chacune des respirations du nouveau venu, le moindre mouvement d’air que ses gestes provoquaient, chaque pas qu’il faisait en leur direction ainsi, bien entendu, que ses paroles pseudo-rassurantes. Il s’affirmait ne pas être ennemi, mais qu’il soit ami n’était en rien acquis. Quiconque n’était pas avec eux pouvait s’avérer être contre eux. Ce que la suite sembla confirmer… Car sous l’exquise politesse, après le miel de ses salutations, se découvrit le secret dissimulé. Le contact, sous ses doigts, n’avait rien d’humain. Rien de commun. Un sursaut, léger et bref, tandis que le noir dissimulait le froncement inquiet de ses sourcils de feu. Horus, ici ? Que faisait donc Oudjat, l’œil protecteur, à Last End ? Pourquoi et depuis quand servait-il ce débris tyrannique de Pryam Earl ? Que retirait-il de tout cela et quelle mystérieuse raison le faisait s’incliner et obéir au maitre de la ville ? Trop de questions, aucune raison qui puisse la satisfaire. Tout cela n’était pas pour lui plaire… pas plus que l’élégante menace cachée dans ses propos. Howard réagit toutefois plus vite qu’elle et, si le moment n’avait été aussi préoccupant, Mórrígan aurait presque trouvé son héros touchant dans sa vélocité à la défendre. Une telle fougue n’était pas pour lui déplaire, quel dommage qu’elle ne s’exprima que si peu souvent.

- De la plus haute importance, en effet, et qui n’attend pas même pour vos ombrageuses paroles dont je n’ai que faire. Sèche à son tour, c’était dans la langue de Shakespeare qu’elle lui avait répondu. Trêve de palabres, kitten*, nous avons assez à faire sans cela.

Après un regard, aussi inutile qu’inaperçu, en direction de l’homme hurleur qui semblait avoir été momentané oublié par les trois protagonistes, la celtique divinité rapporta de nouveau son attention vers le porteur de l’Œil du Faucon. Ne risquait-il pas de les gêner dans leur quête ? Devraient-ils prendre soin de s’en faire accompagner ou essayer de s’en cacher ? Elle était d’avis de se débarrasser de ces deux indésirables, pour autant, la prudence lui soufflait de ne pas laisser derrière elle cette vicieuse créature... Pas plus que le chercheur de lampe, à dire vrai. Un ennemi s’affrontait toujours de face, et Oudjat semblait tout désigné pour chercher à postuler à cet emploi.

*Prononcé à l’irlandaise (« chaton », comme en anglais), usé dans le contexte de façon péjorative

Ven 25 Nov - 16:49
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L’ange n’en menait pas large. La perte de ses pouvoirs couplée à sa présence au Cénacle commençait à lui peser sur les épaules, et seule son envie de se sortir de là indemne le poussait encore à tenter de faire la conversation. Un voile ? Un nouveau piège ? Se demanda-t-il alors que l’étoffe lui tombait dans les mains. La sensation accompagnant le tissu ne lui était pas étrangère, mais il était trop concentré sur le présent pour fouiller sa mémoire. Une chose était sûre, ce n’était pas malfaisant, et ça pouvait même lui être fort utile s’il en croyait la connaissance subite qui lui soufflait comment sortir d’ici.

Les compagnons qu’il venait de se trouver ne lui offraient qu’une détestable sensation de vulnérabilité. Il n’était pas de taille à lutter contre les sbires du Cénacle, ni aucune autre créature quelle que soit son allégeance, et cette conscience trop vive de sa faiblesse l’agaçait au plus haut point. La phrase qui résonna dans le noir lui tira une exclamation surprise, pendant que son esprit prenait le relais. La plupart des ennemis se présentent comme des amis pour endormir la méfiance d’autrui, remarqua-t-il mentalement avant d’hausser les épaules, recevant les excuses joliment formulées. Il n’avait, contrairement à ce que présumais l’inconnu, aucune idée des gardiens qui pouvaient veiller sur les lieux, et n’était pas sûr d’en désirer un quelconque aperçu. Seule la sortie lui importait pour l’heure, et pas les propos nébuleux d’un homme qui venait d’avouer sa métamorphose en chaton. Un chaton, non mais franchement. Pourquoi pas un canari tant qu’à faire.

Le « Lord Earl » lui fit plisser les sourcils. Ainsi donc, l’engeance de Pryam, ou une partie du moins, s’était invitée à la fête. Logique, mais déplaisant tout de même. S’il n’avait jamais eu à faire aux jumeaux du patriarche, il n’avait aucun désir de combler cette lacune. Une épée. Une épée ? De nouveau, le déchu fronça les sourcils. Voilà qui devenait intéressant. Il fut interrompu par l’arrivée du fils de Pryam en question, et l’observa avec curiosité afin de se faire un avis. Dangereux ? Pas dangereux ? Boh, ils l’étaient tous dans cette ville, à différents degrés. Le déchu classa rapidement Howard dans la catégorie « danger non immédiat » et reporta son attention sur le voile qui glissait entre ses doigts. Oui, il savait comment quitter les lieux, mais un tiraillement discret, apparu lorsqu’il avait été fait mention de l’épée, lui indiquait également que plusieurs directions pouvaient être suivies. Sur le point de diriger ses pensées vers le moyen le plus court de rejoindre les combats, l’ange changea subitement d’avis avec la versatilité le caractérisant et porta plutôt son désir vers l’épée avant de jeter à ses partenaires

« J’adore cette petite réunion, vraiment, vous m’avez tous l’air parfaitement sympathiques mais… je n’ai pas toute la journée alors si ça en intéresse certains, suivez-moi, je peux trouver l’épée. »

Lun 28 Nov - 11:10
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Naseem Sarrafi
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Naseem Sarrafi
« Oh. » laissa-t-il échapper, à la fois surpris et ravi de la première réplique de lui offrait le fils de Pryam. Ainsi donc cherchait-il à défier Werner et ce, en s’armant de manière pertinente pour ses projets. Il avait déjà décidé de le suivre à l’instant même où il lui avait narré son but. Certes, il s’agissait d’un vol en bonne et due forme qu’affirmait le Lord… Mais un vol qui n’était pas dénué de logique et d’attraits. Et d’un point de vue purement et strictement objectif : Naseem n’avait pas reçu l’ordre de veiller sur les artefacts du Cénacle. En revanche, il avait reçu l’ordre direct de Pryam Earl d’œuvrer à l’assassinat de Nikolaïs Werner. Or, Howard semblait s’afficher en candidat à armer, cela aurait été désobéir à Lord Earl que d’entraver ce vol commis contre lui-même. Que l’héritier ait passé l’âge de dérober les oursons au chocolat en guimauve dans le tiroir de son père lui importait peu. S’il ne pouvait en avoir préalablement averti le Patriarche pour s’offrir une entrée légale en ce lieu et ne l’avait pas fait… Les raisons ne regardaient que lui et Naseem en avait cure. La seule information qui lui importait consistait au projet qu’Howard avait pour l’objet volé. Quant à l’idée qu’il puisse armée une future menace pour le Cénacle… Et bien, Naseem se disait qu’Howard pourrait difficilement être pire que Nikolaïs, donc préférable.

La réponse sèche et vindicative du nécromancien vint lui faire arquer un sourcil de surprise. Ah oui, bien sûr, il avait annoncé travailler pour le Seigneur de l’Envers. Il aurait peut-être du préciser qu’il était aussi pourvu d’un libre arbitre et d’une capacité innée à faire ses choix propres, cela lui aurait évité l’appui d’inimité plus prononcé encore de Morrigan à son encontre. C’était fou comme on pouvait se faire détester quand on évoquait une relation de subalterne avec le Patriarche Earl. « Kitten ? » interrogea-t-il faussement choqué, ton railleur. « J’ai plus de 6000 ans, Milady. Vous auriez au moins pu m’accorder la puberté. » protesta-t-il, sur un air prétendument bougon, la plaisanterie en arme. Riposter et argumenter l’aurait desservi, il préférait amplement faire redescendre la tension avec de l’humour pour répliquer ensuite avec un sérieux ferme. Mais il n’eut le temps à cette réplique que l’ange déchu manifestait sa volonté farouche de trouver cette épée. Avait-il également une dent contre Nikolaïs Werner ? Ou bien tâchait-il de se tenir à carreau devant un Earl pour ne pas finir dans les faits divers du Baromètre ? A moins que l’idée de dépouiller le Cénacle d’un artefact l’enthousiasmait ?

Ce n’était pas même ce qui perturbait le plus l’assassin. C’était l’assurance soudaine de cet homme qui un peu plus tôt était tant perdu qui en était venu à réclamer une lampe de poche. Le voilà à présent qui semblait vouloir naviguer gaiement dans l’obscurité. Quelle mouche l’avait donc piqué ? « Je vous croyais égaré, Samaël... » fit-il sombrement, sans comprendre avant d’hausser les épaules. De toutes évidences, il fallait bien aller dans une direction. Celle que proposait  l’ange du déclin ou une autre, quelle importance cela avait ? « Fort bien, ne perdons pas de temps. » fit-il finalement, étendant son bouclier de protection à leur groupe entier et emboîtant le pas. « Si nous nous faisons discret, vous n’aurez pas à réciter votre plaidoyer à sa défense, Lord Earl. » Il ne dénoncerait pas Morrigan. Il n’en n’avait ni l’envie, ni l’obligation, ni l’intérêt, c’était alors ce qu’il affirmait indirectement. Il sortit hors de sa veste une arme à feu qu’il déchargea, arma d’un silencieux et rechargea, prêt à l’utiliser. Même sans le noir, il la manipulait avec aisance, trop habitué qu’il était, trahissant sans remord son habilité. Tout ceux qui étaient dans l’entourage du Patriarche Earl savaient qu’Oudjat avait vraisemblablement un rôle de garde du corps. L’usage des armes n’était donc pas une surprise. « Si vous n’êtes jamais venu là, Lord… Peut-être avez-vous au moins des informations sur ce que nous allons trouver ? Pour chaque trésor, il y a un dragon. » Il aimait bien savoir ce qu’il allait devoir affronter. Cela lui permettait d’élaborer une stratégie plutôt que de s’en remettre à de l’improvisation.

Mer 30 Nov - 21:23
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

L'attitude de la créature qui venait d'apparaître et se permettait de menacer Morrigan, en toute logique certes, puisqu'il n'affirmait que la vérité, ne lui plaisait pas. Savoir qu'il travaillait certainement pour son père lui plaisait encore moins. Mais il acceptait volontiers de mettre de l'eau dans son vin, en le voyant si peu enclin à les faire sortir par tous les moyens. Peut-être était-il allé trop rapidement en besogne en décrétant cet individu une nuisance à écarter par tous les moyens. Peut-être y avait-il un peu plus là dessous que l'obéissance aveugle à son tyran de géniteur. Dans les faits, il lui serait bien difficile d'en être certain s'il le chassait maintenant. Et il pourrait se priver d'un appui pouvant leur être précieux. Dans le même temps, si cet individu s'avérait être un gêneur, il lui serait également plus simple de remettre la main dessus s'il se trouvait avec eux. Dans cette purée de poix, il doutait de pouvoir lui faire la chasse. Pour l'heure, mieux valait donc jouer la carte de la tempérance. « Chaton ? » esquissa-t-il auprès de Morrigan, amusé malgré la situation de appellation, bien qu'il contint la légère chaleur de sa voix à cette question. C'était en effet un terme étrange si la chose avait dépassé les six millénaires. Mais l'information en elle-même aiguillait sur la nature de ce qu'il était. Un immortel, donc. Il semblait en trop bonne forme pour être un dieu, il ne portait pas la marque caractéristique de l'ailleurs, ne restait pour convenir au sobriquet que les métamorphes.

La soudaine exclamation du hurleur tourna ses sombres prunelles sur la forme débraillée qu'il jaugea avec une froide entente. Ainsi, il voulait trouver l'épée ? Pour quelle raison exactement ? Quel intérêt avait-il à vouloir l'armer alors qu'il doutait sincèrement faire partie du même camp que lui. Une inimité personnelle contre Werner ? Connaissant l'exécrable caractère de cet homme, cela ne lui semblait pas impossible. Ils devaient être nombreux, ceux qui rêvaient de danser sur sa tombe. Dans tous les cas, ce qui s'appliquait au chat s'appliquait à lui également : il pourrait plus facilement l'abattre s'il n'avait pas à le retrouver dans cet endroit immense. L'ébauche d'un sourire finit par trouver le chemin de ses lèvres. « Je pourrai douter de votre affiliation à mon père avec de telles paroles, chaton… Depuis quand m'a famille a-t-elle fait autre chose qu'affirmer et exiger ? » Un plaidoyer nécessitait de remettre le choix final aux mains de ses interlocuteurs, ce qu'il ne ferait jamais. Il était encore l'héritier du roi de la magie, aux dernières nouvelles, et s'il exigeait quelque chose, il l'obtenait. Et si Pryam voulait un bouc émissaire pour cette affaire…. Son regard se coula un instant vers le hurleur. Et bien, il était tout indiqué. Quand au surnom ridicule, il semblait être adopté. « Cela étant, je suis votre pensée… »

Oui, il avait fort bien comprit et la concession lui allait parfaitement. Ne pas le chasser avait donc était le meilleur choix possible sur le moment. « Il existe une possibilité réelle que l'épée ne soit pas de ces artefacts détenus par le Cénacle. Cependant comme personne à part les patriarches et matriarches ne savent vraiment quels artefacts sont effectivement détenus en ce lieu, il m'est impossible d'écarter totalement l'hypothèse qu'elle s'y trouve bel et bien…. » Il laissa traîner quelque instants ses paroles avant d'achever « Il s'agit d'Excalibur. L'épée du roi Arthur, forgée pour trouver et défendre le Graal » S'interrompant dans un pic de mauvaise humeur, il s'attendit à devoir faire face à l'hilarité générale. Et s'il n'aimait pas l'idée d'être la risée de son entourage, il ne pouvait qu'admettre à contre-coeur que l'idée qu'il puisse penser manier une telle lame à la place du vrai roi était grotesque. Cependant, étant donné que, de toute, elle était la première qui sembla convenir à son caractère, il lui fallait effectivement savoir s'il avait une chance avant de se tourner vers d'autres possibilités… telles que celles évoquées par Morrigan. « D'après la légende elle fut reprise par la dame du lac à la mort d'Arthur. Mais nous savons tous qu'entre légende et réalité, il y a parfois un écart conséquent, notamment en raison des interventions du Cénacle... »

Sam 3 Déc - 9:46
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
-En effet, il serait donc temps pour vous de grandir... kitten.

Sans hésitation, elle avait répondu à celui qui n’était pas celui qu’il prétendait être, une pointe d’espièglerie dans la réplique quoi que toujours sévère. Se défiant de cet être sournois les ayant dans l’ombre suivi, Mórrígan accompagna toutefois la petite troupe sans discuter, laissant un instant glisser son attention vers leur guide. Ce dernier avait proposé bien rapidement son aide dans la quête de l’épée, quête dont il venait pourtant seulement d’avoir connaissance. Quoi qu’il fût possible qu’il ait lui-même utilité à ce que l’arme vienne à combattre Nikolaïs, rien ne leur certifiait la légitimité de son soudain intérêt. Ami sincère, traitre patenté ou profiteur sans scrupule ? Sur les trois individus l’accompagnant, deux avaient un statut bien incertain. Ecoutant distraitement l’héritier Earl et Oudjat bavasser, Moïra eut un mental hochement de tête en entendant les paroles de l’œil d’Horus ; elle aussi doutait fort de trouver l’épée les attendant sagement sur un râtelier. Aussi bien cachée qu’elle puisse être, il y avait de grandes chances pour qu’un, ou plus, gardien veillent avec attention sur le précieux. Excalibur était source de passions et d’excitation depuis que Gildas le Sage et ses semblables avaient eu idée de mettre par écrit les récits l’entourant. Lame à l’origine de nombreux fantasmes, elle avait été, et demeurait encore aujourd’hui comme le démontrait leur présence actuelle, activement recherchée par les humains de l’Endroit comme par les créatures de l’Envers. Il aurait été aussi fou qu’inconscient que de laisser un tel objet sans surveillance.
Laissant Howard préciser la nature de l’épée recherchée, l’irlandaise se rapprocha de Hurleur autant que l’obscurité lui permettait de connaitre sa position exacte ; prenant garde toutefois à conserver une prudente distance avec lui. Il y avait certaines facettes de son comportement qu’elle était désireuse d’éclaircir, rapidement même. Pour l’heure, c’était lui qui des deux indésirables avait le comportement le plus suspect et dont elle ignorait le plus. Si l’intonation était celle d’une banale et polie conversation, les propos étaient quant eux bien plus méfiants.

-Votre aide est fort à propos… Comment saviez-vous quel chemin prendre alors même que vous ignoriez quel était précisément l’objet convoité ? N’aviez-vous pas clamé méconnaître où vous étiez et comment en ressortir ? Je ne vous vois toujours nulle lampe de poche pourtant votre pas semble s’être fait bien certain.

Elle craignait un piège dont ils ne pourraient à temps s’échapper, mais plus encore elle se méfiait de l’existence d’un adversaire dont ils ignoraient tout et qui aurait pu s’emparer de l’esprit du guide mystérieux sans qu’ils ne le perçoivent. Pourtant, Kitten avait semblé le reconnaître, l’avait interpellé, appelé. Samaël. Le nom du fidèle bras droit de Dieu dans la religion monothéiste chrétienne, celui qui déchu avait quitté les cieux et son maître divin. Mais ce ne pouvait aussi n’être qu’une coïncidence, un prénom malheureux pour une créature inconnue pourvue de funestes ambitions. Agacée de n’avoir aucune prise sur les événements présents et à venir autant que par l’absence de renseignements sur son actuel environnement, la déité reprit avant que son interlocuteur n’ait répondu à voix basse, ne pouvant de nouveau n’être qu’en accord avec l’égyptien sur la nécessité de demeurer discret.

-Sauriez-vous aussi prévoir quels dangers peuvent contre nous aussi se dresser, Sean* ?

Puisqu’il semblait acquérir de nouvelles connaissances et d’inattendus pouvoirs à mesure que le temps passait, pourquoi n’en saurait-il pas davantage ? A moins que ses réactions premières, quoi qu’extrêmement convaincantes, n’aient été que duperies afin de s’assurer que ses adversaires ne chercheraient pas à l’éliminer purement ou simplement. Finalement… ces mensonges et cachotteries aussi, faisaient partie du jeu. A eux désormais de ne pas se tromper de case.


*Référence à Sean Cassidy des X-Men, dit le Hurleur

Ven 9 Déc - 17:07
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L’éternelle rébellion du déchu semblait enfin porter ses fruits. Ignorant des petites querelles semblaient agiter ses partenaires, l’ange s’était laisser tout entier happer par la magie du voile. Les mots lui avaient échappé et le mystère s’était emparé de lui, nimbant son être entier du désir furieux d’en découvrir les tenants et aboutissants.

De l’épée il avait entendu parler, comme bien d’autres, mais les contes et légendes ne l’avaient jamais intéressé plus que ça, qu’ils soient fondés ou pas. L’idée en revanche de pouvoir retourner la situation à son avantage lui parlait bien plus, et c’est sur cet état d’esprit que le voile semblait s’être calqué, offrant à son porteur l’assurance d’être en mesure de tout changer.

Il marchait, sans plus s’occuper de ses doutes maintenant qu’il se sentait guidé par une force supérieure. Les secrets du Cénacle ne pouvaient être percés sans en payer le prix, et le déchu, bien qu’ayant récupéré une part de son aplomb, ne comptait pas se jeter aveuglément dans la gueule du loup. Là était tout l’intérêt d’avoir des compagnons de route prêts à tâter le terrain en lui évitant de s’exposer directement. Il se retourna rapidement, vérifiant qu’ils suivaient. S’il se moquait éperdument de leurs dissensions comme de leurs buts, il avait suffisamment joué le figurant idiot au cours des dernières décennies pour avoir conscience d’être seul au sein du groupe. Il tressaillit lorsque l’entité féminine se glissa derrière lui, sentant la défiance enrobant sa curiosité

«  Croyez-vous aux illuminations ? Il existe des choses en ces lieux capables d’éclairer même les plus aveugles. Je viens d’en faire l’expérience. Je ne vous demande pas de me faire confiance, seulement d’entreprendre avec moi cette quête. Nous devrions bientôt être fixés quoi qu’il en soit, et il sera bien temps d’aviser à ce moment-là. Je connais bien peu le Cénacle et encore moins l’endroit où nous nous trouvons, mais je suis certain d’une chose, c’est que cette illumination dont je vous parle, quelle que soit son origine, nous conduit tout droit à Excalibur. »

A moins que ce ne soit un mirage de plus, ajouta mentalement le déchu, sans en faire mention toutefois. Il aurait été bien maladroit de soulever le point des illusions dont pouvait fort être capable pareil lieu. Ils approchaient, Samaël le sentait. Le voile tressaillait entre ses mains, vibrant d’une énergie inconnue mais puissante. Était-il le seul à en percevoir les effets ? Peut-être, ou peut-être pas, les autres n’y avaient fait aucune allusion mais comment aurait-il pu leur faire confiance.

Il pressa le pas, haussant les épaules à l’attention de son interlocutrice

« Je ne suis pas devin, ni oracle, seulement la marionnette temporaire d’une force qui me dépasse. Cette réponse vous convient-elle ? J’en doute. Je sais où il nous faut aller, mais pas ce que nous trouverons sur place, si ce n’est cette épée. »

Ses paroles sèmeraient peut-être le doute dans l’esprit de la petite équipe, et peut-être même les feraient-elles passer pour un sbire du Cénacle. Il n’en avait cure. Ils étaient arrivés.

La porte devant laquelle se tenait l’ange l’attirait plus qu’aucune autre ne l’avait jamais fait. Il s’en détourna avec peine pour s’adresser aux autres

« C’est derrière cette porte que se trouve ce que nous cherchons. A vous l’honneur, messieurs dames. Si je vous ai mené jusque-ici, je ne compte prendre le risque de me retrouver nez à nez avec l’un des gardiens que vous évoquiez.»

Il n'avait toujours pas la moindre idée de ce qui l'avait transporté ici, mais peut-être sa présence avait-elle été calculée afin qu'il guide les autres jusqu'au point de chute. Le combat avait sans doute commencé, mais plus il y pensait, plus il se sentait étranger à la cause qu'il était pourtant prêt à défendre corps et âme, bien qu'il n'en ait plus. La lame magique au cœur de tout un cycle légendaire serait peut-être à même de lui fournir des réponses qu'il ne pouvait trouver nul part ailleurs.

Dim 11 Déc - 16:52
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Naseem Sarrafi
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Naseem Sarrafi
La remarque de Morrigan au sujet de sa taille lui arracha un semblant de sourire dans le noir : « Je ne vous le fais pas dire. » répliqua-t-il, taquin, bien que Moïra ne puisse pour l’heure mesurer l’ampleur de vérité de son propos : Naseem n’atteignait pas le mètre soixante sous forme humaine et sa métamorphose animale avait les attraits d’un chaton de quatre mois. Sa dernière mort en 1945 l’avait contraint à devoir renaître et grandir lentement à nouveau. Si la forme humaine se pliait à son désir, l’animal n’était pas aussi aisé à contrôler sans magie. Le sobriquet semblait adopté. Cela changerait du millénaire Miw dont il avait hérité et le chaton entendit sa loyauté être remise en question. Si Howard savait combien, envers Pryam, il n’y avait aucune loyauté et qu’aux Amasis il avait appartenu et appartiendrait à jamais… Il était encore le temps de le détromper mais, il se devait de replacer son propos : « Et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit de votre père ? » interrogea-t-il en réponse à  la question qu’on lui soumettait. Naseem n’avait jamais douté de la capacité de l’héritier à convaincre ses inférieurs de laisser Moïra en paix. C’était face à Pryam Earl qu’un plaidoyer pourrait exister. Ce qu’un prince exigeait et affirmait ne devenait que poussière lorsqu’un roi parlait. Et c’est au roi que Naseem devait rendre des comptes… Ou n’en rendrait pas en l’occurrence.

Le nom de l’épée fut appelé, gage de légendaire idée qui même hors de la communauté magique attirait les convoitises. Le métamorphe laissa les explications se poursuivre à leur terme, tout en gardant une oreille attentive à la conversation de la déesse et de Samaël. D’un pas ferme, il avançait dans l’obscurité, se fiant à la voix de l’ange pour usage de boussole. « Sauf votre respect Lord Earl, Excalibur... » Il s’interrompit un bref instant, cherchant comment en venir à son propos sans avoir clairement à expliquer qu’il avait été un proche d’Adolph Hitler et qu’il en avait entendu tout un rayon sur les artefacts des légendes. Il aurait pu lui dire que si l’épée avait été trouvée par le Cénacle, cela avait été fait au cours du dernier siècle car en 1945, Hilter savait de source du Concordat que l’épée n’était découverte… Mais il ne le pouvait. La probabilité que l’épée ait été retrouvée avant que la Dame du Lac ne l’emporte était réduite à zéro. Elle n’excluait pas toutefois qu’elle ait été trouvée récemment. Voilà qui laissait encore quelques maigres chances pour que l’épée soit en ce lieu.

« La légende que vous exposez est incomplète. Excalibur a été forgée pour trouver et protéger le Graal. Le temps qu’il puisse être remis à l’Autorité du Vatican. Le Roi Arthur œuvrait pour l’Église et la prophétie qu’il avait endossé était celle qui couvrait et couvre probablement encore cette épée. » Il chercha un instant ses mots avant d’affirmer plus clairement son propos : « Si vous êtes destiné à avoir à votre bras Excalibur, vous trouverez Excalibur. Si l’épée vous appelle, tôt ou tard, vous la rencontrerez et vous serez le vrai roi. Une souveraineté qu’aucun Réanimateur ou Werner ne pourront contester… Mais... » Car ce serait trop beau sans un ‘mais’. « Il y a un prix. Celui qui tire Excalibur de la pierre est béni de Dieu et s’endette, pour cela, auprès du Vatican. Une dette à la valeur du Graal. » Une dette qui avait détourné Adolph Hitler de ses recherches sur ce même objet légendaire, refusant d’accepter une telle soumission à l’Église. Longinus s’était avérée plus prometteuse.

Arrivant devant la porte, Naseem laissa de côté les secrets de Thulé qu’il égrainait à la connaissance de l’Earl, se doutant bien qu’on finirait par deviner d’où il tenait ces informations. « J’y vais. » Il poussa la porte doucement et le fin rayon de lumière éclaira son visage fermé avant qu’il ne reprenne une forme animale et ne retombe sur ses pattes, s’introduisant de l’autre côté de la porte. Quelques secondes plus tard, il rouvrait la porte pour ses trois acolytes, traits humains retrouvés : « C’est… Spacieux. » Du moins cela semblait immense et vide là où cette porte débouchait. Il y avait une lumière tamisée, bleutée, qui les sortaient enfin de l’obscurité et les informations qu’il recevait à nouveau, à l’oreillette, l’informaient qu’ils étaient revenus dans un monde tangible. « Il semblerait qu’un Anthony Earl soit définitivement entré dans l’Histoire... » murmura-t-il, plus pour lui-même, regard flou, oreilles concentrées sur ce les informations qui lui provenaient de la Chambre du Cénacle.

Dim 11 Déc - 20:43
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

« Alors, si je viens à trouver le Graal, ils devront admettre mes conditions, ou se passer de leur artefact bien-aimé »

Oui, il avait l'audace de croire qu'il pourrait défier l'autorité du Vatican, mais après tout, s'il venait réellement à posséder Excalibur, alors il aurait autant un levier sur le Vatican tout comme celui-ci pourrait sans doute se targuer de vouloir le conseiller. S'il avait Excalibur… s'il se trouvait béni par le Dieu unique, que se passerait-il ? Comment tout cela serait-il prit ? Lui, sorcier, nécromant, Earl et héritier de l'Envers, béni par le Dieu dont les apôtres condamnaient la magie, dont les anges tentaient de détruire le cœur ? Il voulait y voir une opportunité, un potentiel inavoué, une chance, peut-être, de voir la balance des pouvoirs se modifier. Il n'était pas le vrai roi mais s'il venait à se lier à Excalibur, est-ce que cela importerait encore ? S'ils voulaient le Graal, s'ils voulaient leur nouvel Arthur, ils devraient concéder car lui refuserait de ployer. Épée ou pas , c'était l'Envers qu'il protégeait. L'Envers envers qui il avait un devoir. Et il se refusait à ce qu'aucune bénédiction divine change cela. Se montrait-il présomptueux ? Peut-être, il l'admettait sans guère de mal, mais ce n'était pas pour cela qu'il n'essayerait pas. Il ne reculerait devant aucun moyen pour parvenir à protéger les siens, et si l'on affirmait que c'était impossible, il le ferait quand même. Si l'ailleurs lui avait apprit une chose, c'était bien que la conception était limitative et à force de se répéter en boucle qu'une chose était infaisable elle le devenait. A contrario, s'il s'entêtait à la rendre possible, elle pourrait peut-être l'être.

Il s'arrêta devant la porte et laissa le chat s'y engager le premier, n'ayant rien contre le fait qu'il se sacrifie avant lui, bien au contraire. Qu'il y aille donc, et ils verraient sans doute rapidement si un danger immédiat existait. Quelques instants, aucun grondement, aucun hurlement… soi la chose était silencieuse et avait tué le chaton, soit il n'y avait rien. Et il sembla bien qu'il n'y ait strictement rien. Voilà qui était parfait. Avançant à son tour, il observa, critique, l'immense salle bleuté et… vide. Allons bon, l'ange avait-il perdu la boule en plus d'avoir perdu le nord ? Excalibur n'était de toute évidence pas là, ni rien d'autre en fait. Claudiquant doucement en s'avançant plus avant dans la pièce, il s'arrêta presque en son centre, examinant ce qui semblait être la source de la lueur bleue perçant les ténèbres. Magique, elle aussi, mais surtout, ne menant nul part. Une piste aussi rapidement décédée qu'elle était apparue. Bien, retour à la case départ. Seule amélioration au tableau, ils n'étaient plus aveugles. Puis, enfin, il prit conscience des rainures dans le sol. Se penchant avec prudence, il observa l'hyperbole la plus proche, puis commença à remarquer que le sol entier de la salle était gravé de ces fines rainures d'une couleur sensiblement différente, dont le dessin était impossible à appréhender en restant les deux pieds sur le sol. Hélas, il n'y avait rien sur quoi grimper pour vérifier d'en haut.

Pinçant les lèvres, il éleva la tête en entendant parler de son frère aîné et se crispa sensiblement, ayant encore bien du mal à ne pas se montrer allergique à sa mention. « Earl ? Il faut plus qu'un sang pour faire un Earl… mais dites nous donc ce que vous entendez par là » Alors qu'il reposait sa canne sur le sol, le bout ferré se prit dans l'encoche d'une rainure, et un petit déclic se fit entendre. Un instant plus tard, des pans entiers du sol se mettaient à tourner, à glisser comme si les cercles étaient des morceaux d'un gigantesque puzzle rond…

Lun 19 Déc - 20:07
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Elle ne croyait pas aux illuminations, pas plus qu’elle n’avait confiance en cet inconnu sorti du néant et leur proposant soudainement son aide. Peu convaincue, elle n’émit donc qu’un vague bruitage d’acquiescement trahissant le doute quant aux propos de ce guide mystérieux. Il semblait à Mórrígan qu’il lui faudrait attendre la fin de leur petit voyage avant de pouvoir savoir si piège il y avait et en qui avoir confiance. Trajet qui, elle l’espérait, s’achèverait sans tarder, d’autant qu’une porte venait de se dévoiler à leurs yeux inquisiteurs.

Laissant volontiers l’homme-chat aller s’enquérir de la dangerosité des lieux, la divinité finit à son tour par s’avancer dans cette nouvelle pièce, découvrant d’un œil circonspecte l’étrange lueur bleuté et la surprenante absence de tout objet pour meubler ce vide dérangeant. De toute évidence, les matriarches et patriarches du Cénacle avaient pris soin de poser diverses protections de toute sorte afin que nul autre qu’eux ne puisse aisément parvenir à percer les mystères de ce surprenant environnement et n’y découvre les secrets y reposant. Ce dénudement pouvait avoir plusieurs significations ; s’ils ne mouraient pas dans cette pièce ni n’y restaient prisonniers, il devait exister un passage dérobé, à moins qu’ils ne soient supposés trouver dans les lieux l’objet convoité. La salle pouvait également être vide et inutile, avec pour seul intérêt d’exister pour détourner et perdre l’indésirable visiteur. Cette dernière solution apparaissait toutefois peu probable, notamment du fait de l’éclairage singulier mais aussi parce qu’il ne semblait pas comme respectant l’esprit et le schéma de penser du Cénacle de créer une chambre inutile.

Alors que son Elu s’avançait vers la lumière suspecte, la déité observa les murs nus, avant de s’intéresser au sol dont l’ornementation ne pouvait passer inaperçue. Recouvert d’arabesques et de courbes sinueuses, il était des plus particuliers quoi qu’aux motifs parfaitement abstraits. Quelques pas en diagonal, inclinaisons diverses de la tête, angle de vue modifié ; rien ne changeait, aucun raisonnement logique basé sur l’étude du schéma ne résoudrait ce mystère. Le hasard, en revanche, eu gain de cause et leur facilita la tâche. Le petit déclic que provoqua le bout de la canne du Earl sembla résonner dans l’ensemble des lieux lorsqu’il activa par mégarde un mécanisme inconnu, provoquant la mise en mouvement circulaire de ce qui était jusqu’alors leur plancher. Telles les vagues refluant pour dévoiler les récifs qu’elles dissimulaient, les cercles sur lesquels la troupe se dressait se mirent en branle, laissant petit à petit apparaitre une cavité peu profonde tandis qu’eux-mêmes se déplaçaient avec le sol mouvant, se trouvant déplacé contre les murs. Avec un bruit sourd, le mouvement finit par s’arrêter, offrant à chacun la vision d’une large cavité ronde exposée au centre de la pièce, quelques marches menant à une trappe en forme d’étoile au sol. Sans hésitation mais avec la prudence que l’âge et l’expérience peuvent seuls conférer, Moïra s’avança jusqu’à elles, descendant tranquillement les degrés pour s’intéresser à l’ouverture au sol. D’un œil attentif, elle vérifia qu’aucune lame ne lui tomberait dessus depuis le plafond, pas plus qu’un jet de fléchettes ne s’activerait. Quoi qu’ils ne soient pas dans un jeu vidéo, rien n’indiquait que les concepteurs de la pièce ne s’en étaient pas inspirés. A première vue toutefois, rien ne paraissait anormal. Posant donc un genou à terre, ses doigts s’entrelacèrent avec la poignée ouvragée, soulevant le battant de bois vernis mais prenant soin de demeurer derrière celui-ci. Rien n’arrivant, elle se rapprocha de sa trouvaille avant de hausser un sourcil en voyant le tapis aux couleurs passées, soigneusement plié, y dormant. Finalement, les hauts dirigeants du Cénacle avaient un étrange sens de l’humour… Une gravure toutefois se découvrait timidement, de derrière les franges du tissu délavé.

Lun 26 Déc - 19:33
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