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 C'est beau d'être en communion avec la nature / Pv Sarah Whiteman

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Laid. Laid. Laid. Triste mot, mot entêtant, mot qui tente de s'arracher de ma gorge. Laid, laid LAID. Mais le souvenir du psy me fixe, me force, s'impose. Me détendre, me relaxer, accepter. Voilà pourquoi il m'a envoyé ici. Voilà pourquoi je me trouve dans un temple de béton, de plastique, d'acier, empuanti par l'activité des mortels. Sans charme, hideux, vide... Les mortels dans tout leur égarement. Grimace, regard dédaigneux... Croise sourire charmant du responsable de l'atelier. "Je suis en joie" disent ses yeux. Menteur, menteur, MENTEUR. Ridicule petit mortel. Là. Ridicule. C'est le mot. Je les sens tout autour de moi. Entités aux puissances diverses, à la présence me caressant tour à tour l'esprit, l'effleurent à peine, voire lui fichant une claque quand la dernière personne entre, retardataire. Qui ? Quoi ? Pas à le savoir. Des noms, des noms faux... Mais pas tous. Car au milieu de ces êtres potentiellement immortels... Des mortels. Deux, trois... Pas compter. Arrête. Faire du mal que de se rendre compte : un petit groupe d'entités magiques, divines, menées à la baguette par un vermisseau aux dents blanches. Déchéance.

Les mots inutiles. L'activité censée détendre. La larve présente les plantes, parle des soins, tout cela sur un ton disant "Que c'est charmant, que c'est intéressant." Pitoyable. Suivre le mouvement, l’œil sombre, se pencher pour voir la forme d'une feuille, souffrir le ravissement horripilant d'une mortelle en fin de vie... Dans d'autres yeux, je les vois, chez eux aussi : ennui, effarement, colère. Ils sont si pitoyables. Et nous le devenons pour plaire à nos surveillants. Suivre, imiter, se faire oublier. "Bien, bien, continuer Archibald." Dirait le psychiatre. Sans jamais m'achever. Jamais. Toujours plus loin dans l'humiliation. Que l'on me tue. Que cela FINISSE. Les vertus des pousses, l'odeur des fleurs, les bons pots pour un bon usage. Oeil morne qui observe, oeil morne qui se ratatine au fil des secondes...

- Messieurs mesdames, nous allons à présent passer à la pratique ! Prenez gants et pots, l'un des espaces verts du centre commercial est à notre entière disposition pour cet atelier ! glapit-on soudain.

Sourire ravi sur les lippes mortelles. Quoi ? QUOI ?! Esprit qui se réveille alors que je m’exécutais sans y penser, juste un instant. Suivre le mouvement, se fondre dans la file... Quoi ? Quoi ?! Qu'a-t-il dit ?! Je trébuche, bouscule la vieille, retenu par gaillard derrière moi.

- Où-où va-t-on ?! Je balbutie.
- Embellir notre magnifique centre commerciale ! baragouine la créature rabougrie.
- C-comment ?!
- Mais en faisant du jardinage voyons ! Vous êtes bien là pour ça, non ?

De moi, pas de réponse. Hideux, il est hideux, vide, creux, mort. Comment embellir CA ? Horrifié, emporté par le groupe jusqu'à l'espace vert dédié, au milieu des magasins, au cœur de la coquille d'acier, au milieu des ruisseaux d'humains vaquant à leur achats. Goût de bile dans la bouche. Un pas, puis l'autre. "Cela vous fera du bien que de côtoyer des humains en pratiquant une activité relaxante." avait dit l'autre. Tuez-moi.

Le larbin au dents blanches s'agenouille, montre ce qu'il faut faire avec son petit pot, ses petits gants, sa petite pelle, tout en ventant le charme que cela apportera aux lieux. Qu'un cyclope vienne et le piétine. Piétine. PURÉE. Hagard, je discerne les autres l'imiter. Rester droit. Ne pas plier le genoux. Pas ici. Pas pour le plaisir d'humains fous, dans ce lieu hideux. J'étouffe. Le jeune plant entre mes mains, lentement, se flétrie.

Mer 27 Juil - 12:39
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… Pardon ?! Comment ça elle était colérique et hargneuse ?! Et puis d'où venait cette idée lumineuse qu'elle devait voir un psychologue pour canaliser son caractère un peu trop trempé ?! Si elle trouvait l'être qui lui avait fait un coup pareil... Même l’éviscération sans anesthésie paraîtrait douce ! Et son maître qui ne disait rien contre, l'encourageant même, on était dans un espace parallèle ou quoi ?! Mais il avait la parole d'or et ne pouvait donc qu'obéir et aller lui rendre visite pour consulter... Du vrai n'importe quoi !

Et si les séances lui faisaient lever les yeux au ciel, ce qu'il lui prescrivit fut bien pire : un atelier de jardinage. Donner lui une corde et un tabouret qu'elle en finisse rapidement... Et l'each se contenta d'éclater de rire quand elle en pesta avec force au manoir. Si elle avait espéré trouver quelque compassion, elle n'avait plus qu'à se fourrer le doigt dans l’œil et jusqu'au cou ! Soit disant que ça travaillerait sa sociabilité et sa douceur, sa tolérance envers autrui... Et une malédiction à vous coller des miquettes jusqu'à la fin de votre misérable existence ! Avec ou sans élan !

Marmonnant en se pinçant le nez, tiré à quatre épingles, toujours très chic et sensuelle, Sarah tapait nerveusement le sol avec ses Galliano rouge sang, son trois quart ouvert sur son tailleur noir, un chignon assez stricte sur la nuque alors qu'elle claquait ses ongles assorties à ses chaussures en se posant des questions. Allait-elle les rejoindre ? Ca ne valait pas le coup et puis elle était en retard de toute manière ! Sans compter qu'elle n'était pas prête de changer donc définitivement aucune raison qu'elle franchisse les portes. D'un autre côté, entre son psy et le maître, l'each qui se moquerait d'elle jusqu'à la fin des temps... Tout sauf des cadeaux en somme...

Tant pis. Résignée, elle s'imposa dans le groupe sans humilité ni commentaire, participant du bout des doigts à cette fameuse activité jardinage. Une vraie perte de temps à son avis... Mais, apparemment, on s'en fichait de son avis. Et puis travailler la terre... C'était une précieuse la rousse ! Oui elle se servait de plantes pour ses sortilèges mais déjà grandes et coupées qu'elle achetait chez le marchand ! Là il fallait jouer avec de la terre et de l'engrais, planter une pousse débile et fragile qui risquait de trépasser au moindre mouvement d'air. C'était ridicule ! Et elle risquait de se salir ! Et puis elle avait des choses plus urgentes à faire par Eurynome tout puissant !

« Pardon ?! »

Parce qu'en plus il fallait aller en public maintenant ?! C'était nouveau ça ?! Ça sortait d'où ?! Où c'était relaxant et convivial ? Parce qu'à part lui donner des envies de meurtre, il n'y avait rien de sain dans cette activité ! Et tous le groupe était profondément heureux... D'un navrant. Ah ? Pas lui en tout cas. C'est marrant comme couleur de peau... Sarah se rapprochait doucement de lui, haussant un sourcil parfaitement épilé pour l'observer, n'ayant plus la patience d'être diplomate.

« Vous devriez inspirer profondément ou vous allez tombé en syncope. Vous êtes d'un blême, on dirait une momie. »

Vraiment insolente la rouquine. En même temps, vu son absence de contentement et de motivation, elle ne se la jouerait pas gentille, surtout pas pour un parfait inconnu. Tiens... Sa plante... Elle leva ses yeux vers lui, surprise.

« Que... »

Qu'était-il...

Ven 29 Juil - 1:50
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Archibald. Archibald. ARCHIBALD. Prise de conscience, présence, tourner les yeux vers la mortelle... Voir un visage cadré de roux, une tenue si inadaptée à ce cirque - elle a sa place dans cette mascarade ! -. Et son regard, surtout. Réaliser. Discrétion, créature, discrétion, SECRET !

- Oh, mais on vous a donné un mauvais pot ? Autre voix horripilante.

Sursaut - DE QUOI JE ME MÊLE ?! ET REND SON TEMPS A LA PLANTE -. Panique, réaction, mauvaise idée. La vieille ouvre des yeux ronds alors que le gris redevient vert, que le plant se redresse. Vu, elle a... L'autre aussi. Courroucé, agacé, apeuré, je bouscule la bonne femme rabougrie, laissant sur place les deux agaçantes curieuses.

- Changer de lunettes ! je glapis en retour.

Piètre défense, qui attire davantage d'attention plus qu'autre chose. Coup d'oeil virulent à la rousse toute droit sortie d'un de ses torchons de mortels présentant leurs frusques ridicules. Se fondre dans la masse, se faire oublier, qu'ils OUBLIENT... Je me fige soudain. Oublier... Non, non... ! Les larmes voudraient monter - oubli, délitement, faiblesse, JE SUIS CHRONOS ! -, mais je me concentre sur ce que je dois, sur ce à quoi je me suis résigné. A genoux, je creuse avec un entrain forcé pour obtenir une saleté de trou pour ma saleté de plante que je pourrais si facilement tuer avec tant de plaisir.
Mais non. Terre, salissure, sueur, sous leurs regards à eux. La larve aux dents blanches sourit, ravi de ma participation. Tripes qui se tordent de dégoût.

- M-mais vous avez vu vous aussi ? Sa... Sa plante ? Murmure se souris.

Mais j'entends. Me tourne. Vois la vieille qui s'accroche à la rousse. A l'espoir d'un soutien. Ses yeux effarés tournoient quand elle croise mon regard. Méchant. Il reste si peu de temps à cette chose, si peu que je pourrais lui prendre. Elle ne mérite pas mieux. Elle me GÊNE au lieu de profiter de son temps ! Pensée du psychiatre. Cela me fait tant de bien, oui. Archibald Ernest, je suis Archibald. Mais Chronos... Fixer, attendre, l'odeur de terre fraîche dans le nez, les observant toutes deux. Rien vu, elle est débile, vieille, inutile ! MORTELLE.

Ven 29 Juil - 12:06
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Comment ça une thérapie de la gestion de la colère ? Elle était le calme incarnée ! N'importe quoi ! Et loin d'avoir l'aide et le soutien de son maître, la voilà coincée avec des gens qui l'excédaient par leur pépiement interminable et leur mimique agaçante. Enfin, il y avait bien l'un d'eux qui semblait au bord du génocide comme elle mais elle préférait se concentrer au plus vite sur sa tâche pour en finir aussi immédiatement que possible ! Quoiqu'il était tentant de planter tout le monde quand on leur annonça qu'elle devait se joindre à eux pour continuer leur jardinage au centre commercial... Eurynome, ayez pitié de moi qu'elle se répétait pour garder son calme...

Son glapissement l'a fait sourire et elle observe cet homme qui n'était pas ce qu'il paraissait être avec curiosité, cherchant à se dépêtrer de la harpie qui s'agrippait à sa jupe avec un désespoir absolu.

« Non je n'ai rien vu... Mais ! Veuillez me lâcher madame ! Allez voir ailleurs si j'y suis ! »

« Mais sa plante ?! Enfin quand même ! Vous étiez là ! Vous avez bien vu ! »

« Les hallucinations sont signes de folie, faites attention... Sa plante allait très bien, je ne vois pas ce que vous voulez dire ! Lâchez-moi à la fin ! »

Mauvaise, elle finit par faire fuir la vieille dame en soupirant de soulagement, grimaçant en voyant sa plante faire triste mine du fait de s'être fait bousculer à ce point. Déjà que la rousse n'avait pas beaucoup de sympathie pour ce genre de corvée, là franchement... Grommelant, elle se redressa et le chercha, cet homme si curieux qui ferait peut-être en sorte que cet atroce moment ne soit plus si atroce que ça finalement...

Discrètement, l'air de rien, Sarah s'éloigna du groupe avec sa plante à l'agonie, levant le nez pour regarder où bien pouvait-il se cacher jusqu'à réussir à le débusquer. Le regard brillant de malice, l'intendant s'approcha lentement de lui, le fixant avec intérêt avant de sourire d'un air mutin.

« La timidité vous pousse à faire des erreurs à ce que je vois, faites attention... »

Le gourmandant faussement, elle le détailla du regard sans que son sourire ne s’efface, relevant les yeux vers lui.

« Pour quelles raisons vous a-t-on puni ici ? »

Ne faisant aucun commentaire sur ses capacités, Sarah ne le lâcha pas du regard, continuant de l'observer avec attention alors qu'elle n'avait aucun geste négatif envers lui. Il aurait été dommage que sa superbe plastique s'efface parce qu'il était contrarié... C'est qu'elle y tenait à sa beauté !

Jeu 4 Aoû - 20:38
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Petit sanglot choqué, pas précipité... Souriant dans mon coin ravi. Couché, vieille chose. Je l'observe, la vois se recroqueviller, se faire oublier, participer sans davantage s'intéresser aux autres. Calmée. L'esprit occupé par autre chose que ma gaffe. Archibald Ernest, je ne suis que... Soulagement - presque - mais... L'autre approche. Insiste. Tenace. Vision petites chaussures de femme avançant maladroitement sur le gazon trop vert. Me renfrogne en entendant la voix, ses petits mots curieux. Qu'est-elle ? Pas ignorante. A maintenu l'autre dans l'ignorance, l'incertitude. Mais quoi alors ? Juste au courant ? Ou sorcière ? Ou...
Petite pelle qui gratte la terre. CLANG. Cailloux.

- Timide ? TIMIDE ? Chuchotis. Fort. Contrarié. Aussi timide que vous. Aussi heureux d'être là, à faire ça. Cailloux qui vole. N'importe qui y prend du plaisir, n'est-ce pas ? N'importe qui aime se casser le dos pour creuser et planter. Quoique vous, vous n'avez pas l'air à votre place. Trop précieusement habillée. A empuantir l'air de l'estime que vous portez à votre petite personne. Mais vous êtes pourtant là. A sermonner les gentilles petites vieilles, à fuir la tâche. Alors, vous comptez vous salir les mains oui ou non ? Notre cher professionnel de la plante verte vous couve du regard.

Parles trop, Archibald.Petits mots qui picotent. Petits mots à écouter - certains -. Je dis vrai ! Le gamin gamins aux dents blanches observe bien : venir faire une démonstration particulière à la demoiselle ? Oui, non ? Rictus dédaigneux, me concentrer sur la terre. Creuser, creuser, main poisseuse, pelle glissante dans la poigne. S'arrêter le temps d'essuyer sur un pantalon qui en a vu d'autre. Futiles vêtements de mortels, avec pour seul intérêt de tenir chaud et de cacher, non pas de glorifier l'être. PEUH. Coup d'oeil alentours, sur ceux qui creusent, ceux qui chuchotent, ceux qui regardent ailleurs. Autres centres d'intérêt que moi. Discrétion. Je ne suis qu'Archibald Ernest. Le gentil Archibald qui obéit au Cénacle. Cénacle. Crispation de la main. La plonger dans la terre avec sa pelle. Plus profond le trou, plus profond le mensonge.

- Rien à vous dire. RIEN. Vous pouvez être à leur solde, ou encore à celle des autres. 'Des autres NUISIBLES' je pense, complétant mes furieux murmures.

Sam 6 Aoû - 10:04
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Alors qu'elle se pensait au bord du désespoir absolue, que cet atelier stupide ne lui apporterait rien de bon, voilà qu'une chose étrange se passa. Et forcément cela lui plut fortement... Alors qu'elle fusillait sa propre plante du regard en se demandant si elle était vraiment dans l'obligation de salir sa tenue et sa manucure toute fraîche, le glapissement d'une de ses vieilles truies la sortit de ses pensées alors qu'elle s'était tournée vers un compagnon d'infortune semblant faire un malaise. Et aussitôt, la plante reprit vie... Comme par magie...

Bien entendu, cela fit glapir de plus belle cette pauvre folle qui se cramponna à elle dans un désespoir absolu et fuir l'homme qui brailla à son tour. Allons bon... Maladroitement, et plutôt méchamment, elle réussit à se débarrasser de la mégère qui s'en alla pleurnicher plus loin et se mit à en chasse pour le débusquer histoire d'avoir des réponses. Finalement cet atelier n'était pas aussi moisit que cela... Mais quand elle le coinça, voilà qu'il semblait toujours autant agité : malade mental ? Doté de pouvoir magique ? Ou plus que ça ? Curiosité et prudence ma fille, sait-on jamais...

« Vous voilà bien énervé, calmez-vous ou vous risquez d'attirer l'attention : ce n'est pas moi qui ai fait une erreur... »

Le fixant avec méfiance, elle finit par s'agenouiller de mauvaise grâce à ses côtés, triturant la terre du bout de sa pelle.

« Et peut-être que le monde aime ça mais je déteste me salir les mains : vous avez raison, je suis une précieuse et je suis très fière d'être une précieuse. »

Sarah fronça le nez et continua de creuse son trou pour sa plante verte qui faisait grise mine.

« Et si je suis là c'est parce que je suis punie. Soit disant que je ne suis pas assez empathique, compatissante, patiente... Social ! Et beaucoup trop colérique ! Est-ce ma faute si le monde est stupide et lent ? Par l'enfer c'est d'une sottise ! »

Agacée, la rousse creusa plus profondément en lançant ses mottes de terres pour enfin y déposer sa plante avant de hausser un sourcil alors qu'il semblait s'énerver de nouveau.

« A leur solde ? La solde de qui ? Je n'ai qu'un seul maître et ça me suffit amplement. Soyez plus précis si vous voulez être comprit : tous ne peuvent pas aller dans votre tête ? »

Elle leva les yeux au ciel et tassa la terre avec de furieux petits coups de pelle.

Lun 8 Aoû - 19:59
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Parle. Parle. Parle. Je ne veux pas entendre. La voir. L'écouter. Mais elle est si PROCHE ! Raidissement des mâchoires, alors qu'elle demande des éclaircissements... Et que le gamin aux belles dents l'ouvre aussi, complimentant de ci, de là, les efforts misérables de ses canetons.
Malgré-moi, les mots touchent. Créent des échos. Grincements des dents, regard dédaigneux jeté avant de se re-concentrer.

- Punie ? PUNIE ? Murmure toujours emporté. Pauvre petite, enfant maltraitée, allez donc pleurer dans les jupes de votre maître... Ou apprenez à courber l'échine pour que les enquiquineurs soient contents et vous laissent RESPIRER. Dos et genoux pas trop usés, cela vous fera du bien. Et vous fera découvrir un autre angle de vue. Grincement grincement. Creuse encore petite pelle ! Humiliant ? Bien sûr. Mais nourrissant. Nourrir la colère, nourrir le rejet... Utile tout cela. Utile. Un pied de nez à ceux qui voulaient vous calmer, non ? Coup d'oeil narquois. Précieuse ET sotte ? Parce que vous savez. Forcément. Tous ceux qui savent... Savent. Etait mieux dans ma tête.

Se taire un instant. Installer la plante. Un seul maître, l'air bien franche à en foncer dans des murs sans réfléchir. A enfumé la vieille. Trop peu. Trop incertain. Sont habiles, les chiens du Cénacle ! Sourcils qui se froncent tandis que les faibles petites racines pendouillent à l'air libre. Puis disparaissent dans le trou. Trop profond. La plante disparait à moitié quand je rebouche.

- Ah mais non voyons, M. Ernest, il ne faut pas tant la recouvrir que cela ! s'exclame la voix horripilante de Dents Blanches.

Si préoccupé par ses plantes. Si concerné par l'activité. Si futilement bienveillant. Mon visage fermé qui se lève, l'indifférence s'y lisant. Creusez-vous même ! Mais les mots restent derrière les lèvres, laissent leur place à d'autres : raisonnables, neutres et conformistes.

- Est-ce important ?

Presque aimable. Presque. Et l'humain de montrer, d'expliquer, de brasser beaucoup d'air. Courber l'échine. Comme tu l'as dis Archi'. J'écoute, fais mine de retenir. Retire le surplus de terre pour toutes les bonnes raisons m'indifférant citées par l'animateur. Un sourire froid salue même son départ. Si content après avoir bien rempli sa tâche. Petite fourmi ouvrière.

- Ployer pour mieux se redresser. Gagner du temps. Je souffle.

Tourner la tête : constater qu'elle est toujours là. Air renfrogné.

Jeu 11 Aoû - 2:05
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Si au début elle avait cru que cette rencontre fortuite lui ferait passer plus ou moins un meilleur moment, Sarah finit par déchanter grandement. Ce qu'il pouvait être agaçant mais alors agaçant ! Ne voyait-il pas qu'elle faisait des efforts pour être sympathique mais aussi pour lui faire plaisir ?! Ingrat ! Et puis cette condescendance...

« Je ne pleure dans le jupon de personne : je maudis et sème le malheur dans l'esprit de mes tourmenteurs... Je suis la veuve noire et ne connaît aucune pitié. »

La voix sifflante et le regard aussi amoureusement tranchant qu'une lame de rasoir, Sarah le fusilla du regard et tassa durement la terre autour de sa pauvre plante qui en frissonnerait sûrement des feuilles si elle pouvait. Comment osait-il lui parler comme ça ?! Et puis elle courber l'échine ? Se soumettre ? S'incliner ? Ployer pour mieux réussir ! Non ! Ce n'était pas elle, elle elle voulait tout tout de suite ! Elle pouvait être subtile mais elle n'était patiente et elle doutait l'être un jour...

Agacée par cette leçon de morale, Sarah claqua la langue contre son palet, se redressant une fois son travail terminé.

« Je refuse de m'incliner et de faire semblant d'être un mouton. Quand je veux quelque chose, je le veux de suite. Je suis assez forte pour vaincre, pas besoin de me soumettre... Il n'y a aucune dignité à courber l'échine. »

Et son air perpétuellement renfrogné la contrariait quelque peu. C'était tout de même vexant de voir un homme bouder une beauté aussi désirable qu'elle-même ! Non mais franchement ! Une rousse aussi incendiaire et sensuelle, vous prêtant attention... On ne la dédaignait pas de cette manière ! Se redressant dans un craquement de genoux, Sarah, épousseta sa tenue et ferma son manteau sur ses frêles épaules, le toisant de haut.

« J'ai peut-être un maître pour qui je suis loyale jusqu'à la moelle. Mais ce n'est pas pour autant que je m'adapterais au monde : c'est au monde de s'adapter à moi, je n'ai pas honte de mes possibilités ou de mes talents. »

Elle le défiait, le provoquait avec hargne avant de lui tourner le dos et de saluer le « moniteur d'activité », quittant le groupe et le magasin. Sarah s'en fichait de faire tomber à l'eau cette thérapie : elle se sentait très bien comme elle était et tant pis si ça ne plaisait à personne.
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{hrp: rp terminé pour moi, désolée je ne voulais pas te planter comme ça et faire les choses bien :/}

Jeu 11 Aoû - 22:28
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HRP:

Le feu de son emportement qui me réchauffe... Paupières qui clignotent alors qu'elle s'éloigne, laissant pantois le gamin dont les glapissements interrogateurs ne parviennent qu'à m'agacer l'oreille. Jeune, vigoureuse, emportée... La méfiance, endormi par ce déchaînement franc. Que répondre ? Pas le temps. Qu'en penser ? Que cela fait mal. Envie de lui courir après pour la secouer, la faire ployer, lui faire comprendre. Important d'obéir ! Important de faire semblant !
Dignité... Mot amer, souvenir qui blesse, dégoût de moi-même.
Se baisser, fixer méchamment la petite plante verte, comme si elle avait à voir avec tout cela. Cénacle. Courber l'échine. Survivre... Pour mieux mourir. Aller voir le psy, parler au psy, obéir au psy... Où est l'aide la dedans ? Où est la dignité ? QUE RESTE-T-IL DE MA GLOIRE ?

Rien.

Violemment, j'arrache la plante dans un geste dont je sais la futilité. Mais qu'importe ! Cela fait un bien fou ! Furieusement satisfait, je me relève, balance à droite et à gauche pot et belle, balaye la terre de mes genoux, et vais me planter devant ma larve favorite. Grand sourire, dents qui grincent.

- Fourmi. Lui dis-je.

Sur ce je fais volt-face, le laissant avec ma plante massacrée entre ses petites mains vertes. Sans y penser, la direction est prise : par où la furieuse s'est enfuie. Mais pourquoi ? Question qui me reste, car je ne la vois plus nul part. Foule de mortels insignifiants, pas la moindre chevelure flamboyante. Brusquement, l'adrénaline retombe. Qu'est-ce que je fais ? Vague souvenir qui a réveillé le titan. Simple mot qui en a piqué l'antique égo. Un temps.
Épaule qui se voutent, regard qui se perd. Bientôt. Bientôt, je n'aurais plus à me soumettre.

Jeu 11 Aoû - 23:08
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