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 A prières égarées, divinités esseulées / Pv Asbjorn Ásgardson

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Boum boum boum. Son sourd, résonne dans le corps. Boum boum boum. Et je suis là, là, là. Boum boum boum. Verre froid dans la main, multitudes d'êtres, d'auras qui bougent autour de moi. Moi et mon verre de feu dans la gorge. Moi et mon espoir déçu. Boum boum boum. Heure tardive, mortels et créatures fébriles - que fais-je donc parmi des mortels ? Je les exècre, je les HAIS - que la musique porte, malgré la fatigue, malgré la lourdeur de leur corps... Fièvre. Le mot, c'est celui-ci. Et c'est cette fièvre que j'encourage de mes vœux.
Regards de biais, de travers, j'observe, je guette, tend l'oreille, en apparence seulement, inactif. Fumée et trop de souffles m'étourdissent, la chaleur me colle chemise et manteau au corps. Pourquoi demeurer, pourquoi subir cette abrutissement assourdissant ? Ombre qui bouscule, vague grognement n'appelant pas à une réponse, je rentre la tête. Discret. Simple observateur. Avide. J'ai soif, si soif de leurs prières. Main qui se crispe sur le verre froid.
Je les entend. Remarques jetées aux vents de leur fièvre, chuchotis à l'oreille aimé, vague murmure inconscient... Tant de voix qui séduisent, susurrent... Le temps, davantage de temps, moins, les désirs sont si simples, je ne demande qu'à les entendre fort, plus fort, clamés, priés, et surtout à MON intention ! Autre verre demandé au barman, verre que je vide, verre que je fixe, ombrageux, rageur. Il suffirait juste... Il suffirait... Mon nom, qu'il en appelle à quelque divinité... Les désirs, les antiques prières, source de pouvoir, source de vie pour les divinités.

Délitement.
Verre vide, je redemande, je re-bois.
Délitement.
Ils nous ont oubliés. Ils ne vénèrent plus personne.
Délitement.
Leurs demandes se perdent. Des mots adressées à aucune oreille, des mots vains.
Le Délitement qui me tue.

Brusquement levé, je fixe le verre. Fendu. Qui se vide doucement sur le bois satiné. Le barman gueule quand j'envoie valser d'un coup l'objet inutile. Volt-face, fendre la foule en oubliant le désagrément. Stupide mortel. Mortel. Mortel. Corps vibrant, couleurs mouvantes, lumières irrégulières, visages et formes disparaissant entre chaque éclat. Boum boum boum. Toujours le rythme, toujours les tambours électroniques, à la seule fin de faire pulser le sang d'être à l'existence vaine et vide. Acide à la bouche, mépris tordant les lèvres à la vue de ces contorsions futiles, à la vue de la luxure égoïste des êtres vautrés dans leur alcôve, à la vue du ridicule du DJ, qui pense se noyer dans la gloire, encourageant d'une voix pathétique son public. Où sont nos prophètes ? Où sont les sacrifices ? Quel sens à tout cela ?

Perdu dans les ombres de leur oubli, je la vis soudain. Me fige, et voit, dévore des yeux, n'y croyant point.
Elle. Sans nom, ni passé, ni avenir. La seule chose que j'en perçois, c'est cette danse hypnotique, les arabesques de tissus dévoilant puis cachant tour à tour les courbes de son être. Mortel. Fragile. Faible. Et pourtant, sa danse réveillant des souvenirs : sacrifice, vierge, danse, taureau, sang, or... Tout cela, et bien plus, offert aux dieux. Temps ancien et nouveau qui se transposent, laissant mon corps sans surveillance dans la foule, béa devant une fille sans valeur qu'un certain talent avait su rendre parfaite pour me faire perdre l'esprit un temps.
Du temps où leurs prières me rendaient tout puissant, alors que seule ma sagesse retenait de me jouer de leur vie, non pas ma faiblesse mortelle.

Mar 12 Juil - 18:49
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La discorde, petite chose inventé par mes petits soins, petite chose reprise par certains, et puis par beaucoup. La discorde fut la raison pour laquelle mon peuple, les gens qui nous vénéraient se sont christianisés. La discorde, une promesse de paix, d'une terre, en échange d'une allégeance à la couronne d'Angleterre. Une christianisation à laquelle les premiers viking ne croyaient pas. Et puis, au fil du temps, nos coutumes, nos cultes ancestraux se sont vu oubliés. Et à quel prix ? Au pris d'une terre jamais souillée, au prix d'une paix, jamais vécus, au prix de l'esclavagisme des Scandinaves. On s'est littéralement foutu de notre gueule, ne disons pas le contraire. On s'est littéralement joué de nous. J'ai inventé la petite chose que l'on nome discorde. Et j'ai vu nos ennemis s'en emparer pour leur bon petit confort de vie. C'était pathétique. Restant debout devant l'Autel, devant se portrait faussé d'un Christ dont ses croyants ignoraient son véritable visage, je soupire d’exaspération. La tête penchée, un doigts tendu sur le menton, je me demande bien ce que la race humaine peut bien lui trouver à ce petit merdeux. Lui et son corps squelettique, lui et ses yeux de poissons et son regard à l’agonie. Lui et ses promesses mensongères. Religion de merde. Basée sur des choses infondées. Basées sur des cultes simplement volés à notre culture. Noël. Connerie. Ton paypay est né au printemps trop du cul ! Ca m'exaspère, ça me dégoutte, ça me donnerait presque envie de vomir et de cracher sur cette statue merdique. Souffrir et être à l'agonie. Mon pauvre Martyr. Et c'est pour ta sois disant grandeur que ton peuple te vénère ?

A deux doigts de tout cramer je me suis pourtant raisonné. Foutre la merde, chercher la colère du Cénacle et me retrouver encore enfermé ? Non très peu pour moi. Je ne leur donnerais jamais raison, ça c'est un fait avéré. J'ai simplement fait demi tour, montrant mon majeur à cette foutue statue de mes deux. J'ai besoin d'un verre, de me détendre. Un petit sacrifice juste pour le plaisir, d'une petite âme pour me satisfaire. Mais je sais pertinemment que non, je n'aurais tout simplement rien de tout ça. Et que la seule chose dont je vais avoir droit  ce n'est qu'un profond mépris pour mes origines et mon rang. Bande de racistes. Bande de bouffons ignorants. Je ne sais même pas ce qui me force à rester ici. Sans doute le Nexus qui me maintien en vie. On ne peut même plus aller où on veut. Libre de rien, prisonniers de la volontés des autres et du Cénacle. Petite chose soumise sans droit, sans plus aucune liberté, esclave de leur ego, esclave, mais sans doute pas soumis. Agacé rien que d'y penser j'ai poussé la première pote du premier lieu de débauche qui me tombait sous la main. Ce petit bâtard d'Earl peut bien me trouver pathétique de boire, mais franchement, si on ne peut même plus se calmer comme on peut et surtout, comme on veut. Si y'a bien une chose de bien que les mortels ont pu inventé c'est bien la boissons, et leur méthode de détente. Le sexe, l'alcool, le tabac, que de chose au goût relativement subtile et appréciable. Je vous emmerde !

Assis dans l'ombre, bouteille de whisky ouverte devant moi, je la vide petit à petit. Je la vide, sans me soucier du reste. Jouant avec une bougie qui se trouve sur la table, m'amusant à faire grandir la flamme selon ma volonté. Sans trop en abuser pour rester discret. Essayant de me détendre avant de tout faire exploser sous la rage. Les mains tremblantes, la haine dans le regard, conduisant le goulot à mes lèvres, fixant cet assemblée de mortels, fixant ces hommes qui ne m'inspire qu'une chose. Le goût du sacrifice. Toutes ces âmes qui pourront en un seul coup me redonner force et honneur. FORCE ET HONNEUR ! Cris du peuple viking, cris des âmes venant reposer en paix à notre table au Valhala. FORCE ET HONNEUR ! Que reste-t-il de notre honneur ? Que reste-t-il de notre force ? Plus rien, plus grand-chose. Absolument qu'un parfait trou béant, un néant, pour ne pas dire un gouffre. Bande d'ignorant, bande d'inculte, bande de cons. L'alcool me fait penser bien des choses, mauvaises, violentes, et sans doute, là est l'instant ou je peux perdre tout contrôle pour finir par exploser et attaquer tout ces êtres sans même sourciller. Sans aucun regret. Les regrets sont pour les faibles. JE SUIS le Dieu de la Discorde. JE SUIS et je resterais le Dieu de tout les tourments. Que cet enfoiré de Satan aille se pendre avec ses tripes, je ne lâcherais jamais prise et seule la mort m'obligera a arrêter d'espérer quoi que ce soit. Violence, patience, mon heure viendra. Ce n'est que question de temps.

Temps, temps, petit temps qui passe et trépasse. Petit temps, je t'attends. Un jour viendra ou notre vengeance n'aura que pour seul goût celui du sang… Et fixant cette petite catin qui tournois, c'est là que je t'ai vu. Toi. Ignorant bien qui tu es mais ressentant tes énergies à des kilomètres à la ronde. Toi, créature mystique. Toi. Tout comme moi, un Dieu depuis bien trop longtemps oublié. Un Dieu sans force, un Dieu se pourléchant les babines devant la race humaine et point serrés se retrouver seul avec la frustration de ne pouvoir rien faire au risque de s'attirer des ennuis que l'on peu éviter. Attrapant ma bouteille je me suis simplement relevé, venant jusqu'à toi, posant une main sur ton épaule pour t'attirer un peu plus loin que la donzelle qui te faisait de l'oeil. Ne fais pas de connerie, sois sage, notre heure viendra mon ami.

« N'est-ce pas un buffet de choix qui se trouve devant nous ? Mais pourtant. Tiens ! Bois ! L'heure n'est point à la guerre ce soir. Malheureusement.»

Hochant la tête sur le côté je te parlais. Calmement. Crois-moi, je les boufferais bien tous moi aussi. Mais pourtant… Pourtant je ne peux rien faire. Tout comme toi.

Ven 29 Juil - 14:38
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Soudain, une sensation qui m'aspire loin, loin de cette bulle où une fille dansait pour ma seule gloire. Qui ? QUI OSE ? Retour dans le temps présent, retour dans un corps de boue, retour de mes perceptions... Et cette main sur mon épaule, et cet être qui irradie. Puissant. Divinité. Yeux effarés sur lui, alors qu'il l'ouvre tant. Trop. Chut. Chut pauvre fou ! Ils pourraient t'entendre. Aussi soudainement que son geste à lui, ma main se plaque sur son visage. Force vive, je le pousse, l'entraîne dans une alcôve sombre. Je dirais presque qu'il en vient, bouteille à la main. Une chandelle soufflée y fume. Je l'y assois, m'écroule avec lui. Impatience, excitation, peur... Tous se mêlent. Je le relâche. En est-il ? En est-il seulement ?! Trop dangereux d'évoqué. Trop trop trop ! J'exulte, fulmine, étouffe, sert les poings, faisant mine de parler, n'en faisant rien, sans jamais le quitter des yeux.
Finalement, je m'empare de son cadeau. De goulues lampées à même le goulot. Embrase ma gorge, comme pour mieux faire paraître petit en comparaison le feu de mon cœur aliéné.

- Guerre ! Guerre ! Je balbutie, bois encore, déglutit. Rien qu'une longue défaite. La fange qui est notre couche depuis des des siècles. Quant à eux ? Mille des leurs ne valent pas un seul d'hier, car ils ne savent pas quelle est leur place. Ils se croient des lumières mais ne vivent que dans l'ombre que nos braises maintiennent. Moi je dis qu'ils ne sont rien sans nous, RIEN ! Et nous pas davantage sans eux. Bouteille lovée dans ma paume, que j'embrasse à nouveau à pleine bouche. Moue boudeuse alors que je continue, déchaîné, brute. Notre cas est le plus misérable. Des deux, se sont eux qui gardent la tête hors de l'eau, en s'appuyant sur la nôtre, nous faisant boire la tasse à plein poumon. Et nous sommes supposés les remercier pour leur bon sens.

Un goût dérangeant en bouche qui me fait cracher. Pas de respect pour ces temples sans goût. Je dévisage l'inconnu, cherchant ses yeux derrière sa coupe lâche. Main qui tremble sur la gorge de la belle de verre. Peur qui avait exiger l'isolement. Peur qui exige maintenant la retenue. Trop tard ? Le temps vient. Le nôtre. Le sien aussi. Sans doute. Cénacle ? Qui sait. Rien dit qui n'ait déjà été clamé. Ils savent notre souffrance. N'en ont cure. Qu'ils viennent me mordiller les pieds, me reprochant l'évidence. Je suis Chronos.

- Tu parles trop. Je bougonne, injuste.

Esprit qui s'interroge, esprit qui détaille. Qui ? Presque charmeur, amical. Encourageant la confession. Malheureusement. Tant d'encouragement dans ce simple mot. Souffrance, souffrance à partager, souffrance à exalter. Identifier l'esprit de rébellion. Dangereux. Piège, ou bêtise ? Mais quel être pourrait ne pas avoir développé un sous de jugeote en des siècles d'emprisonnement, de surveillance ? Prudence, retenue. Sans savoir quel jeu il joue, s'en tenir à la surface, tout en guettant le mot de trop. Contrôle. Parle. Dit. Avoue. Qui es-tu ? Que veux-tu ?
Penser à lui, l'interdit, m'inspire vraisemblablement beaucoup de prudence. Patience. Je suis... Archibald Ernest. L'agonissant, le fou, le dégénéré. Délitement. Le mot suffit. Main qui se crispe, presque un grognement en fond de gorge, qui monte doucement.

Ven 29 Juil - 19:38
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