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 Entre louve et... Quoi ? [Meade]

Moïra Ní Éireann
L'étrange sous la normalité : Sous mon masque froid, je suis immortelle. Mes mains si délicates sont plus puissantes qu'elles ne le semblent. La magie m'habite et j'habite la magie.
PROFESSION : Membre du Conseil d'Administration d'un groupe bancaire et directrice du musée des civilisations
Crédits : Diana de Luin-Tinuviel (Deviantart), graph de Meri
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Moïra Ní Éireann
Caresse si légère, si chaude, si humide, sur son ventre blanc et plat, sa poitrine ferme et ses jambes longues… Mórrígan soupira, rejetant la tête en arrière avec extase. Oh oui, que c’était bon. Rien ne valait une bonne douche. Malheureusement, il lui fallait bien sortir un jour ou l’autre et elle coupa l’eau avec fermeté bien qu'avec le regard de l’amoureuse devant se séparer de l’être le plus cher qu’elle ait. Mais il y avait déjà trop longtemps qu’elle n’avait pas usé ses charmes et son corps et tout cela lui manquait un peu trop. Ce soir, elle irait au bar… et elle n’en reviendrait pas seule.

Petit pull, pantalon simple et noir, bottes montantes et cheveux libres. Oui, cela pouvait aller. Certains ne la considéraient-ils pas comme « vraie bombe » ? Elle en aurait même ajouté le « nucléaire » tant sa puissance de séduction était élevée. Enfin, presque. Avec le délitement, son pouvoir même en ce domaine avait perdu de sa force ; heureusement que les humains étaient faibles et qu’elle était encore bien assez attirante pour ne pas demeurer seule quand elle avait envie d’un peu d’amusement… d’ailleurs, si elle s’en ramenait plusieurs, ce soir ?

~~~~~~~~~
1er Mars

*Snif, snif*
Truffe en l’air, la louve partie en trottinant avec entrain, heureuse de cette promenade à l’air libre. Ah, ni pollution ni nuisances sonores, qu’il était bon de parcourir la nature ! Ses pattes souples foulaient le sol froid sans que ce dernier ne parvienne à vaincre l’épaisse fourrure qui la recouvrait, son œil luisant captait le moindre mouvement et ses oreilles demeuraient à l’affût du plus petit bruit qui puisse être source d’intérêt. Et rien ne valait le OH ! UN LAPIN ! Un délicieux petit lapin tout frétillant, tout mignon avec son petit pompon blanc qui s’agitait. Grrrrou, il était à croquer. Se déplaçant prudemment contre le vent, le canidé s’approcha en silence de sa proie avant de se lancer dans la chasse. Certes, la déesse n’avait pas réellement besoin de manger mais le plaisir de la chasse était par trop délicieux pour qu’elle puisse ainsi s’en priver. Il fallait bien qu’elle se défoule un peu, ses deux proies précédentes de la veille avaient été par trop décevantes. Comment un tel manque d’ouverture d’esprit ‒et d’autre chose d’ailleurs‒ pouvait-il la satisfaire ?! Non, il fallait parfois se laisser un peu aller à ses pulsions ! Il ne lui restait donc plus qu’à se défouler suffisamment pour oublier sa frustration.

Plus que repue, la louve bailla et croisa les pattes devant elle, posant finalement la tête dessus, paupières mi-closes mais aux aguets. Il était bon de sentir le parfum de la terre fraiche et des épines de pins, d’écouter le vent hurler en observant voleter quelques oiseaux. La forêt était paisible, protégée des folies des mortels qui en ces lieux ne s’aventuraient guère ; ils préféraient souvent suivre les sentiers déjà tracés qui les menaient en des lieux sûrs et attendus que de partir découvre ce que cachaient les profondeurs des bois. Et en ce jour sans doute, où il faisait merveilleusement frais, l’endroit serait d’autant plus désert de toute trace humaine ; et nul doute que les branches malmenées qui se tordaient et serpentaient vers le ciel, commençant tout juste à sortir de leur petite mort hivernale, n’étaient pas pour rassurer ces petits esprits faibles et apeurés qui constituaient la majorité de ces êtres. Une bonne nouvelle pour elle, pourtant.

*resnif, resnif*
Quelqu’un approchait. Il était vrai qu’un petit chemin passait tout près, mais il n’était que très peu utilisé malgré les quelques marques de roues de vélo qui attestaient de sa (rare) utilisation. Mais ce n’était pas là ce qui attirait le plus l’attention de la Mórrígan. Ce quelqu’un, là, il n’avait pas une odeur normale. Il avait un quelque chose de… lupin. Debout en moins de temps qu’il ne fallait pour grogner, elle repartit au petit trop en direction de la source, la suivant à distance et prenant garde à ne se faire voir ni sentir. Une joggeuse… Agitant la queue, elle se tapie plus au sol. Elle avait tout à la fois envie de jouer et de résoudre le mystère. Quelques secondes plus tard, une petite coureuse était écrasée au sol sur le dos, une louve juste au-dessus qui se mit à gronder, curieuse à l’idée de sa réaction, avant de la renifler de nouveau. Pas de doute, il y avait du loup dans cette femelle humaine.

Sam 2 Avr - 19:37
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Meade Camille Alexander
L'étrange sous la normalité : Lorsqu'au matin, je serai humaine,
Je n'aurai pas rêvé, ni sommeillé,
Mes actes ne seront plus qu'une idée,
Aucun souvenir ne traversera mon esprit.
Ne pas savoir est ma malédiction,
Regretter est ma rédemption.
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas couru, cela lui manquait, aussi avait-elle eu cette envie de passer plus de temps à l’extérieur lorsqu’elle avait réalisé que le printemps arrivait tout doucement. Sans fleurs, ni bourgeon, la température était douce, mais l’air était frais et calme. C’était l’un des moments qu’elle préférait dans l’année, pour la douceur, la chaleur et le retour de la lumière dans les journées

La petite louve avait demandé à son père de revenir la chercher un peu plus tard dans la journée, pour l’instant, il n’y avait qu’elle, le sentier et des centaines d’arbres autour d’elle. Elle embrassa le loup avant d’attacher ses chaussures et de remonter la fermeture de sa veste, un chignon puis elle était prête. Meade brancha ses écouteurs dans son téléphone et mis sa playlist de jogging favorite avant de ranger l’appareil. La jeune fille se permit un sprint en tant que réchauffement, plus précisément trois, avec des pauses, avant de se reposer une minute. C’est quelques instants plus tard que la jeune fille défilait entre les arbres en courant, le souffle régulier pour l’instant. Elle ralentissait parfois pour se mettre à marcher, jamais bien longtemps, la petite louve n’était pas une débutante et n’avait pas vraiment besoin de ralentir, mais elle s’obligeait à le faire pour des raisons de sécurité.

Elle monta le volume, comme si cela pouvait couvrir son odorat. Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle sentait qu’il y avait une louve non loin, cela l’amusait, mais ce moment lui appartenait et elle ne devait pas se déconcentrer. Ce n’était pas tous les jours que papa l’emmènerait dans la forêt et la laisserait tranquille, toute seule. Mais puisqu’elle se sentait mieux ensuite, il le faisait, probablement plus pour ses beaux yeux et son sourire que pour sa santé mentale.

La jeune fille s’arrêta, haletante et observa la louve un moment, qu’elle était belle cette bête… Puis, sans qu’elle n’ait le temps de la voir autant qu’elle ne l’aurait voulu, son corps balança par derrière sous le poids de la louve. Elle écarquilla les yeux, puis cligna quelques fois avant de se redresser un peu, s’aidant de ses bras qui la soulevaient difficilement. Il fallait dire que cette position n’était pas idéale, bête sur le ventre ou pas. Son air un peu bête et surpris se transforma en sourire, rieuse, elle regarda la louve dans les yeux avant d’observer son pelage. Nul besoin d’y mettre des mots, son regard parlait à sa place. Elle adorait son pelage touffu, et ces yeux profonds. Meade leva doucement une main qu’elle apporta à la fourrure du cou, de la tête puis derrière les oreilles. Elle se redressa doucement en faisant reculer un peu l’animal pour se retrouver assise devant elle. 'Tu l’as senti…le loup…’’ souffla-t-elle paisiblement. Habituellement, cela la faisait souffrir de prendre conscience de sa nature, mais il y avait quelque chose de joyeux de savoir que cela faisait aussi partie du contrat. Petite consolation qu’elle caressait sur le dos, près des côtes en souriant.

Jeu 7 Avr - 4:14
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
La caresse était agréable, et la main sur le flanc de la louve n’avait rien de mauvais. Nul désir de blesser ou tuer ne se faisait ressentir, nul désir de chasser un trophée qui se suspendrait au-dessus de la cheminée d’une macabre maisonnée. Pas non plus, semblait-il, l’adrénaline d’une première rencontre, la folie qui pousse l’aventurier à tester de nouvelles expériences au détriment de sa propre vie mais aussi de celle des autres, le désir de braver le danger et l’inconnu. Non, pas de crainte d’y perdre une main non plus, qui ne rend que plus excitante l’expérience. Simplement une caresse aussi affectueuse que le souffle du vent entre les feuilles chantantes des arbres, que le frisson de l’herbe sous la main nue de la brise matinale. Sans doute, sauvage, le canidé n’aurait-il jamais supporté tel contact d’autant plus qu’il s’agissait de celui d’une humaine ; Humaine, vraiment ? Pas tout à fait. Elle sentait le loup elle aussi, ainsi ni peur ni méfiance, simplement une grande douceur. Mais la louve qui se dressait sur toute la hauteur de ses quatre pattes connaissait la nature de ces êtres bipèdes plus que ses semblables décimés. Elle savait qui fuir, qui chercher, qui chasser. Elle connaissait les méandres sombres de leurs esprits, leurs envies perverses et malignes. Elle reconnaissait sans mal ce qui se cachait derrière tel ou tel geste, car elle avait été et serait encore dans le corps de ces créatures.

Un jappement franchit les babines qui couvraient les longs crocs pâles et pointus, habitués à égorger, trancher, découper la chair encore chaude et sanglante. Pourquoi cette femelle avait-elle donc ce parfum sur elle alors qu’elle semblait n’avoir rien de lupin ? Métamorphe ? Peut-être. A moins qu’elle ne fut l’une de ces créatures que la lune rendait folles, ou une espèce que ne connaissait pas Mórrígan. Quelque peu intriguée, celle-ci approcha la truffe humide de la face imberbe de son étrange proie, la promenant dessus pour flairer finalement ses tempes et oreilles, le regard interrogatif. Finalement, elle se recula pour s’asseoir tranquillement sur son postérieur, oreilles dressées à l’avant, tête légèrement penchée sur le côté. Dans son regard se lisait son interrogation : « Oui, je le sens, je te sens, mais pourquoi cette odeur ? Quelle créature es-tu ? ». Mais y répondrait-elle seulement ? La déesse ne souhaitait nullement se retransformer devant autrui, non seulement parce qu’elle serait vulnérable lors de sa métamorphose mais aussi parce que ce pouvoir était son secret. Il suffisait qu’une seule personne mal intentionnée la reconnaissance et l’ébruite pour que sa tranquillité soit terminée. Mieux valait privilégier l’ombre à la lumière.

Elle resta un instant ainsi, observant sa trouvaille vivante de ses yeux jaunes teintés de vert, les rayons du soleil qui filtraient à peine au travers des branchages dessinant des formes distordues sur son pelage sombre, avant de se redresser et de s’éloigner au petit trot. Elle s’arrêta, se retourna, revint, queue dressée en signe de confiance, vers la femelle humaine-louve avant de repartir de nouveau. Puisqu’elle ne voulait pas se laisser effrayer, qu’elle joue ! Elle recommença ainsi plusieurs fois son manège et, lorsque enfin l’autre sembla prête à se relever, la Mórrígan s’enfonça plus avant dans les bois, disparaissant entre les arbres. Voilà longtemps qu’elle n’avait pas couru accompagnée ; la nouvelle venue chasserait-elle avec elle ? Patiente, elle l’attendit, truffe en l’air à humer les délicieuses effluves que le vent apportait dans son sillage.

Mer 20 Avr - 12:51
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
La petite louve ne pouvait s’empêcher d’apprécier de pelage, laisser sa main se glisser entre les poils, et sourire au contact de cette chaleur. Cette truffe adorable, ça n’avait rien à voir avec elle, que ce soit en forme humaine ou bestiale, le loup qu’elle devenait était beaucoup plus monstrueux et n’avait rien de la carrure majestueuse de l’animal qui se tenait devant elle. Elle aurait eu envie de jouer avec elle, de la caresser plus joyeusement comme on le faisait avec un chien, mais elle ne voulait pas forcer les limites de la créature, canine certes mais pas comme n’importe quel toutou domestique. Elle souriait de toutes ses dents, un peu rieur, alors elle lui répondait? Quelque chose lui soufflait que la louve aux yeux dorés comprenait, mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas se faire trop d’idées de ce côté-là, au risque de finir un peu déçu. Les animaux avaient leurs esprits à eux, libres, attirés par des choses parfois mystérieuses. Croire qu’elle était spéciale pour cette rencontre étonnante, c’était prétentieux.

Elle pencha aussi la tête sur le côté en regardant plus ou moins Moïra, qui eut comme seule réponse le mince sourire qui franchit les lèvres de la petite louve. Comment expliquer cela à un être qui ne parlait pas? Comprenait-elle seulement ses mots, ou avait-elle senti instinctivement ce qu’elle lui avait communiqué. Quelque part, Meade comprenait aussi, mais elle n’avait plus envie de prononcer ces deux mots. Ils savaient lui faire mal, le dire elle-même avait quelque chose de répugnant, comme si le fait qu’elle doive l’admettre était une défaite. Ce moment, elle ne voulait pas le gâcher, pas tout de suite.

La jeune fille observa la louve s’éloigner, un sourire aux lèvres, il ne faut pas abuser des bonnes choses alors et celle-ci n’était que de passage, mais elle avait été agréable. Elle se redressa lentement pour se relever, passant ses mains sur ses cuisses et ses fesses pour enlever la terre qui s’y était collée. Lorsqu’elle releva le visage, elle réalisa que la bête n’avait pas quitté encore. Meade écarquilla un peu les yeux, curieuse, elle revenait? Sans vraiment s’en rendre compte, le nez de la petite louve reniflait, elle n’avait jamais appris ces signes comme on apprenait l’histoire ou les mathématiques, elle sentait, sans pouvoir expliquer pourquoi, que la louve voulait que meade la suive et chasse avec elle. Elle aurait voulu être une louve, à ce moment précis, une vraie louve, pouvoir enfoncer ses griffes dans la terre et courir sans se fatiguer. Ses pas se dirigèrent doucement vers la bête sombre, puis s’accélèrent un moment, mesurant la confiance qu’elle pouvait donner à celle-ci. Encore quelques pas un peu plus lents puis sa course se fit moins interrompue, elle enviait ce corps de louve qui n’avait pas à éviter les branches et les obstacles. Elle ralentit, après de longues minutes de courses, il ne s’agissait pas de reprendre son souffle mais bien de son odorat qui s’agitait. Elle sourit, amusée, ses yeux se posant sur un lièvre qui, figé, se savait dans de beaux draps.

Sam 30 Avr - 5:19
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Elle comprenait, cette louve-qui-n’en-était-pas-une, elle comprenait et elle venait, semblant suivre ses instincts autant que la déesse. Celle-ci, joueuse, partie en trottinant d’abord puis à longues et souples foulées, ses coussinets noirs foulant souplement l’humus tendre de la forêt tandis que sa queue touffue servait habilement de balancier à chacun de ses mouvements. Ni le vent qui glissait sur son pelage, ni les branches basses qu’elle évitait avec la souplesse incroyable qu’offrait cette forme, ni même les épines qu’elle piétinait avec légèreté et adresse, rien de tout cela ne venait entraver son galop silencieux. Juste derrière elle, la deux-pattes la suivait avec plus de rapidité semblait-il, plus d’endurance et d’agilité que ses semblables, bien qu’elle demeura bruyante et pataude en comparaison du canidé. Elle n’avait semblait-il pas que l’odeur du loup, et sa trouvaille vivante le démontrait, qu’elle fixait avec trop d’attention pour ne vouloir que l’admirer. Un lièvre. Un lièvre apeuré, un lièvre méfiant, qui immobile fixait ses petits yeux noirs sur la jeune humaine. Moïra, elle, s’était glissée sous le vent, contourna patiemment sa proie sans la quitter des yeux, laissant jouer ses muscles sous son épaisse fourrure sombre. Il était temps de chasser. A deux.

Quelques instants plus tard, le cadavre de la pauvre bête, la nuque brisée, trônait non loin de la jeune fille au joli minois et à l’odeur perturbante. Ensemble, elles avaient acculé leur victime, l’encerclant méthodiquement sans lui laisser la moindre chance, avant que la divinité ne mette un terme à la panique qui brillait dans les prunelles sombres et à la course effrénée qu’avait tentée de prendre leur possesseur. Inutile de plus traîner, la chasse était un art, un sport qui devait se pratiquer avec efficacité et rapidité, sans dépenser en vain son énergie pour demeurer prêt, en cas d’attaque, à riposter avec toutes les capacités qu’offrait le corps. Et puisqu’elles étaient venues toutes deux à bout de ce léporidé, il était normal qu’elles partagent selon le travail respectivement fourni. Se repaissant donc férocement de cette chair tendre et savoureuse, dont le sang encore liquide ne donnait que plus de saveur à ce repas prit à même le sol, la louve se régala un moment avant de laisser une moitié de lièvre dévoré à la demoiselle-louve. Oreille en avant, tête penchée sur le côté, Moïra s’assit tranquillement sur son arrière-train avant de bailler ouvertement, dévoilant une rangée de crocs blancs, puis de s’allonger tranquillement en posant la tête sur les pattes avant croisées. Elle attendait, patiente, que sa presque-semblable se régale à son tour de leur victime, qu’elle accepte sa part du trophée et ne la provoque pas en l’ignorant.

Le temps passait doucement, la déesse fixant de ses yeux semi-clos l’humaine non loin d’elle, détaillant ses gestes avec prudence. Elle écoutait les bruits de la forêt, de la vie qui l’habitait et dont elle ne se lassait jamais. Les sons, les odeurs, les lumières, tout était unique, chaque mouvement inhabituel l’intriguait, son esprit de chasseuse éveillé comme toujours. Sous son attitude paisible et flegmatique demeurait dissimulée une créature prête à bondir au moindre déplacement suspect, au plus petit craquement douteux. Puis, lorsque la deux-pattes sembla sur le point de s’en aller, Moïra se redressa, prête à la suivre, curieuse surtout de savoir ce qui se cachait derrière cette odeur mêlant loup et femme et où elle pouvait bien se rendre.


HRP : je reprends forme humaine au prochain tour, si cela te va =)

Ven 20 Mai - 19:57
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, ce moment était si parfait qu’il lui semblait que même la vue de ce lièvre ensanglanté, ses yeux encore ouverts n’inspiraient pas l’horreur, que la fierté et l’admiration d’une prouesse de chasse qui n’était pas la sienne. C’était tout de même étrange, de voir cette louve arriver et lui sauter dessus, c’était bien la première fois que cela lui arrivait. Meade savait certainement qu’elle avait une affinité avec les animaux, mais de là à finir par chasser avec une louve, elle n’y aurait pas cru. ‘’Bien joué…’’ lui dit-elle en observant la proie tomber au sol. Elle s’assied en observant la bête se nourrir, songeant qu’elle avait fait le plus gros du travail. Si Meade avait eu une arme ou avait attrapé l’animal, elle aurait peut-être eu un peu de mérite à cette prise. Mais hormis le fait qu’elle l’avait aperçu près d’un buisson et signifié à sa partenaire de chasse, Moïra avait attrapé et abattue la bête seule.

Son regard clair se posa sur le canidé qui lui offrait sa part du butin. Sans montrer de dégout, c’est presque instinctivement et automatiquement que ses mains attrapaient la carcasse. Elle fouilla un peu dans la chair, cherchant les morceaux qui lui étaient possible de manger avec ces canines peu tranchantes. Portant l’animal à ses lèvres, ce fut rapidement que sa peau prit la teinte écarlate de sa proie. Elle devait faire des gestes saccadés et brusques pour arriver à arracher la chair de la carcasse à l’aide de ses dents. Aussi le goût n’était-il pas la cuisine la plus raffinée qu’elle avait mangée, mais quelque chose prenait le dessus sur cette chose bien humaine et capricieuse.

Le sang sur son visage fut rapidement retiré à l’aide des feuilles et de l’herbe au sol, elle utilisa un peu sa gourde d’eau pour retirer ce qui avait déjà séché. Les seules traces qui restaient étaient une carcasse et son sang étendu autour d’elle, ainsi que quelques pas de loups. Si l’on voyait des traces humaines, l’on déduirait que quelqu’un y a passé plus loin et personne ne viendrait l’embêter pour un lièvre. Meade prit quelques gorgées d’eau avant de refaire sa queue de cheval pour enfin se relever, attendant la louve avant de partir…Si évidemment la bête avait envie de la suivre. Petit sourire, serait-elle ennuyée de réaliser que l’humaine n’était ici que pour courir? Ses pas rapides parcouraient les bois, en manque des sentiers plus faciles à piétiner. Elle finit par s’habituer à éviter les branches au sol, parfois à marcher dessus sans trébucher. Mais ses pas restaient bruyants, beaucoup plus que ceux de la louve et des pauses s’imposaient.

Elle s’arrêta progressivement après une bonne heure, marchant un moment avant de s’asseoir dans la mousse. Il y avait une petite rivière, non loin d’eux, de quoi permettre à la bête de se rafraichir si elle avait soif. La jeune fille n’utilisa que l’eau qu’elle avait emmené, elle en versa un peu dans ses cheveux avant de se permettre de les détacher et de les ébouriffer un peu afin d’effacer la trace de l’élastique.


(Voui ça me va ^^)

Lun 23 Mai - 17:36
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Oreilles dressées, museau nonchalamment posé sur ses pattes avant croisées, la louve observait, tranquille, l’humaine face à elle. Elle la voyait déchiqueter de ses petits crocs blancs la chair rouge et élastique du lèvre, détaillait avec appétit les petits filets carmins qui glissaient sur la peau dénudée. Satisfaite, elle contemplait attentivement sa compagne de chasse prendre sa part du butin et partager avec elle le fruit de leur poursuite. Peut-être n’était-ce pas exactement ainsi qu’aurait agi pareil canidé sauvage, mais cette louve était différente : elle en était une sans l’être. Sa façon de penser lui était propre, ses agissements, son mode de vie, ses habitudes sous cette forme différaient parfois de ceux de ses semblables. Elle, elle était la déesse des celtes : elle était Mórrígan.
 
Petites foulées, coussinets qui se posaient sur la terre ferme pour repartir aussitôt, agiles, rapides, précis. Elle suivait, parfois près, parfois en s’éloignant, l’humaine-qui-n’en-était-une, faisant de grands cercles autour de celle-ci dans ses allers et retours. Courir, encore. La deux-pattes ne s’arrêtait pas. Elle avançait, de ses pas maladroits, sur ses pattes lourdaudes, faisant trainer son corps trop lent vers l’avant, comme cherchant son destin. Et elle oubliait qu’il y avait tant à voir, observer, guetter ; à sentir, ressentir, renifler ; à entendre, écouter, percevoir ; à goûter, découvrir, déguster ; à toucher, effleurer, attraper. Non, elle était aveugle à tout ceci, cette silhouette maladroite qui brisait les branches sous ses enjambées disgracieuses, ignorait même sans doute qu’il y avait tant à remarquer dans ces lieux qu’elle jugeait sans nul doute comme anodins. Pauvre créature. Et pourtant, elle faisait mieux que ces humains banaux qui venaient parfois souiller ces bois de leur présence bruyante et salissante, jetant leurs détritus immondes et faisant hurler ces braillements insupportables qu’ils nommaient musique. Oui, elle valait mieux ; sans doute car elle n’en était pas totalement de leur nature.
 
Quelques coups de langue, l’eau fraîche et pure coulant dans sa gorge pour réguler sa température corporelle et réhydrater son corps musclé. Du coin de l’œil, la louve surveillait toujours la petite deux-pattes, celle-ci semblant également profiter du ruisseau pour se rafraichir après la course qu’elle venait de faire. Moïra détailla avec soin les cheveux blonds, les yeux clairs et la peau fine. De petite taille, mais bien solide que l’apparence ne le laissait supposer. Ce joli minois l’intriguait, et avec lui l’être qui se cachait derrière. Mais elle ne pourrait le découvrir sous cette forme, il lui faudrait revenir sous sa forme la plus courante. Les humains ne savaient pas communiquer autrement par que les mots, qu’ils soient oraux ou écrits, et ne comprenaient rien aux infimes positions du corps ou aux modulations de la voix des autres espèces.
Elle s’éloigna donc, de quelques pas, sous les frondaisons basses d’un arbre qui la cacherait du regard d’éventuels passants. La petite, elle n’en craignait rien. Elle avait senti qu’elle pourrait lui faire confiance. L’instinct du loup est bien davantage développé que celui des humains, et se trompait rarement. Il y avait trop de sincérité, de spontanéité dans son comportement amical. Alors, assise sur son arrière-train, la silhouette se brouilla, le museau s’aplatit, le corps grandit et s’affina tandis que les poils se résorbaient pour laisser place à une peau d’ivoire. Chevelure flamboyante et yeux d’émeraudes, la louve était devenue femme, assise dans l’herbe fraîche, sa robe blanche en corolle autour d’elle.
 
Moïra se releva, époussetant distraitement les brins d’herbes accrochés en faisant cliqueter ses bracelets d’argent ouvragés. S’avançant vers la jeune sportive, elle la fixa avec bienveillance, détaillant encore une fois le visage adolescent avant de poser un doigt sur ses lèvres, lui faisant comprendre qu’elle devait garder le secret sur ce qui venait de se passer. Se rasseyant près d’elle, à genoux dans l’herbe verte, elle se pencha pour tremper une main dans la rivière qui chantonnait avant de diriger son attention sur celle qui l’intriguait tant, fixant ses prunelles scintillantes de curiosité sur elle :
 
-Madainn mhath*, petite louve. J’espère ne pas t’avoir effrayée.

*Bonjour (s'utilise le matin)

Mar 7 Juin - 15:18
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Meade Camille Alexander
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Je n'aurai pas rêvé, ni sommeillé,
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
La jeune louve se laissa tenter et son dos retomba doucement sur la terre, elle écrasait probablement quelques brins d’herbes, mais ses cheveux effleuraient les fleurs et les plantes, ses doigts tâchés de sang se glissaient entre les brins verdâtres. Le sable se mêlait au plante, terre séchée, terre mouillée près de l’eau. Elle ferma les yeux, respira, laissa son odorat chercher la source de chaque élément. Certains étaient agréables, d’autres ne l’étaient pas du tout. Chaque son était distinct, mais dans un tout, les oiseaux chantaient et qu’importe si leur mélodie était celle de la discorde ou celle de la paix.

Elle soupira lourdement en sentant son téléphone vibrer. La petite louve sortit l’appareil de sa poche, les sourcils froncés pour ouvrir le message. Papa, évidemment, papa loup s’inquiète. Elle appuya sur l’espace prévu pour écrire et vit le clavier apparaître avant de répondre un ''Je te dérange moi quand tu chasses?'' Spontané. ''Je t’appelle quand j’aurai terminé, je ferme mon téléphone.'' C’était peut-être un peu brusque, Camille ne méritait pas ça. C’était son rôle de s’inquiéter, mais elle avait assez qu’il angoisse pour elle. La petite louve avait assez de problèmes à cogiter, elle n’avait nul besoin d’une boule d’anxiété supplémentaire.

Meade n’eut pas le temps de remmettre le téléphone dans sa poche avant d’entendre des bruits métaliques. Ses oreilles et ses yeux s’agitaient instinctivement vers la source du bruit, pointant le bout du nez à la louve…qui n’en était plus une. Ses yeux clairs, presque translucides lorsque percés par la lumière du soleil, rencontrèrent les iris bleus, la chevelure écarlate, la robe blanche. Il s’agissait de la même personne, la louve n’était plus là. Quelque chose en Meade était un peu déçue de ne plus être devant l’un de ses semblables…Presque semblable. Elle aimait les boules de poils, les canins, leur fourrure, leur démarche. Mais elle ne pouvait qu’admirer la forme humaine, autant que l’animale.

Ses yeux fusèrent, comme ils le faisaient souvent devant des humains, ou des créatures aux formes humanoïdes. Elle se redressa cependant, par respect après avoir esquissé un sourire. ''Je m’en doutais. Ou j’aurais dû. ''souffla-t-elle. La petite louve passa une main dans son dos et dans ses cheveux pour laisser aller la terre qui s’y était logée. Elle dû soulever sa tignasse pour trouver une feuille dans sa nuque. Une métamorphe? Peut-être. Il y avait bien des créatures aux formes animales qui n’en étaient pas, mais celle-là n’était pas un loup garou. ''Effrayée? Étonnée, amusée, serait plus juste. C’était amusant et…évasif. '' Ça faisait changement du quotidien, de ses rencontres avec les créatures, les loups garoux à moitié séniles et ne parlons pas du marché des trolls et de ses odeurs…Si ce n’est de cet each qui avait tenté de la manger en la prenant pour une humaine. ''Je m’appelle Meade, je suis une loup garou…maudite.'' Elle geigna le dernier mot dans son obstination habituelle. Maudite, le répéter quarante fois ne rendrait pas moins embêtant de devoir le dire et l’expliquer au moins informés. Mais c’était qui elle était, c’était important de le dire…Puisque Papa le dit. '' À qui ai-je l’honneur? ''

Lun 20 Juin - 4:04
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Moïra Ní Éireann
L'étrange sous la normalité : Sous mon masque froid, je suis immortelle. Mes mains si délicates sont plus puissantes qu'elles ne le semblent. La magie m'habite et j'habite la magie.
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Moïra Ní Éireann
Vagues blondes délicates, prunelles bleues délicieuses, peau blanche aguicheuse, étincelles d’innocence dans ce minois adolescent. Mórrígan sourit, charmée sous forme humaine autant qu’elle l’avait été sous celle d’une louve, n’ayant que faire de taire qui elle était en cet instant. Son instinct animal lui avait soufflé qu’elle pouvait avoir pleine confiance en cette petite inconnue à la senteur si particulière. Celle qui courrait avec les loups était digne de voir le visage qu’elle arborait la majeure partie de son temps.
Elle sourit à ce petit oiseau égaré, observant ses gestes, s’attardant sur les marques de surprise sur son visage. Elle ne l’était sans doute pas autant qu’elle l’aurait dû si elle n’avait pas eu conscience que certaines personnes n’étaient pas tout à fait, ou entièrement, ce qu’elle devait être.
 
Une loup garou, voilà qui expliquait à la fois son odeur et l’absence de frayeur. Assise à ses côtés, la déesse leva les yeux vers les voûtes des arbres, admirant ce plafond verdoyant dont la couleur était si semblable à celle de ses yeux. Qui était-elle ? Ou plutôt, qui était-elle pour cette jeune fille assise près d’elle, qui ne la connaissait sans doute pas même de nom ? Reportant un instant son regard sur la concernée, elle se demanda, avec colère, avec chagrin, avec amertume, depuis combien de temps se demandait-elle si l’être devant lequel elle se dévoilait pouvait ou non savoir qu’elle existait, même dans les légendes. Depuis combien de temps elle s’assombrissait à voir dans les prunelles qui lui faisait face l’incompréhension et le doute, la curiosité même, lorsque Moïra répondait à cette question : « qui êtes-vous ? ».
 
Je suis Mórrígan, une déesse… oubliée.
 
Avec une ironie amère, elle avait répondu de la même façon que son interlocutrice, de façon simple et précise, quoi que ce dernier mot fut chez précisé non d’une voix geignarde mais plutôt grinçante de rage contenue. Non, pas de lamentations, pas à cet instant. Elle n’était pas faite ainsi, ne pouvait réagir de la sorte. Elle était de glace et de feu, une lame dansante et un bouclier luisant. Elle hurlait sa rage ou frissonnait sa souffrance doucement, mais elle ne geignait pas, jamais. Jamais non plus ce regard abattu ou cette mine de louveteau battu.
 
Est-ce donc cette malédiction que vous cherchez à fuir par votre course ? Pourquoi et par qui avez-vous été maudite, jeune louve ? 
 
La celte ne connaissait guère les loups garous. Ces créatures n’avaient jamais pris naissance dans l’Irlande qu’elle connaissait, bien qu’elle sache plus ou moins quel était la source de leur transformation et ce qui pouvait l’avoir provoqué. Il y avait donc bien des choses qu’elle ignorait à leur égard, comme c’était le cas pour nombre d’autres êtres qui peuplaient cette ville. Le temps qu’elle avait passé en ces lieux lui avaient montré que les ennemis potentiels étaient nombreux ; les possibles alliés également. Mais sa méconnaissance combinée à la prudence et méfiance de ces concernés ne lui permettait pas d’établir réellement des liens avec eux, et si certains pouvaient sans doute faire de parfaits adorateurs, il lui fallait avant cela en connaitre plus sur eux. Leur condition, leurs besoins, leurs envies. Elle avait besoin de progresser petit à petit, ainsi qu’elle le faisait déjà, quoi que cette lenteur soit des plus exaspérantes.
 
La petite, devant elle, était une louve garou. L’une des formes de Moïra était une louve. Peut-être pourrait-elle saisir l’occasion de connaitre davantage cette race et de la lier à elle. Mais il lui fallait savoir pourquoi cette enfant semblait si abattue par sa malédiction, elle qui pourtant paraissait tant aimer les loups.

Mer 6 Juil - 21:43
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Meade Camille Alexander
L'étrange sous la normalité : Lorsqu'au matin, je serai humaine,
Je n'aurai pas rêvé, ni sommeillé,
Mes actes ne seront plus qu'une idée,
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Ne pas savoir est ma malédiction,
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Une déesse. Meade offrit un regard impressionné à la louve rousse, ses prunelles se faisaient plus grandes et plus rondes. Étais-ce la première fois qu’elle en rencontrait une ? Du moins, la première fois qu’elle avait une discussion, voir même une chasse avec une déesse. Les yeux pleins d’étoiles et d’admiration s’éteignirent dans la lueur de rage qui teintait la voix de Mòrrìgan. Oubliée, le délitement, tous les Dieux étaient affectés. Elle était devant l’une des choses auquel elle pouvait réellement trouver un intérêt et déjà, elle devait admettre qu’elle était déchue. N’étais-ce pas pour cela que Meade avait trouvé refuge dans l’histoire ? Le passé lui évoquait un temps meilleur, et pourtant, toutes les horreurs que les humains avaient commises. Elle rêvait de connaitre l’histoire de l’envers, beaucoup mieux que la poignée d’informations qu’elle avait en ce moment.

''Je connais votre nom. On m’a parlé de vous…très peu, je dois l’avouer. Je suis désolée…''


Elle ramena ses jambes contre elle, tenant ses genoux et s’appuyant sur ses mains en fixant le vide d’un air penseur. ''Peut-être.'' Répondit-elle, spontanément. Mais si elle avait réellement voulu fuir, elle ne se serait pas rendue sur les lieux de son crime. Avec du recul, Meade était plus mature à présent qu’elle ne l’avait été il y avait plusieurs années. Elle faisait face à ses actes, du mieux qu’elle le pouvait. Là où les siens faisaient couler le sang en niant leur responsabilité, elle cherchait la rédemption, elle cherchait à réparer. Non, elle ne fuyait pas, elle changeait le sens qu’avait pris la forêt pour elle. Elle effaçait les écorces ensanglantées et s’appropriait sa nature ainsi que sa bête. ''Il y a longtemps, un Loup a blessé un Earl lors d’une transformation. Le sorcier a maudit sa famille, condamnant ses héritiers à naître loup garou. Leurs blessures ne contaminent pas, mais elles sont incurables.'' La petite louve laissa ses mains retomber derrière elle, la supportant, elle balança la tête vers l’Arrière, s’offrant la même vue que celle de la déesse. Ses doigts s’enfonçaient doucement entre les brins d’herbe, ses ongles se salissaient de la terre. ''Je courrais, au début, pour fuir, penser à autre chose, laisser fuir la violence. Mais pas ici. Je n’arrivais pas à prononcer un mot avant d’avoir couru…Et personne ne m’as jamais compris. L’on m’a dit qu’on ne pouvait me reprocher d’être qui je suis…que ce n’était que raisonnable d’obéir à ma nature. '' Elle soupira, il s’agissait d’arguments qui étaient convainquant…Elle y avait cru, pour un temps, mais la culpabilité était plus forte. Elle n’avait rien d’autre pour s’accrocher à la moralité. Elle changea d'air, puis esquissa un sourire, dirigeant son regard vers la forme humaine de Mòrrìgan. ''Et vous? Une soudaine envie vous as pris de chasser? Je dois avouer que vous m'avez surprise en me sautant dessus ainsi. À croire que vous m'auriez mangée toute crue . '' lança-t-elle en riant un peu, elle en avait assez de faire une tragédie de cette histoire. ''Merci, pour cette chasse. Je garderai un souvenir d'une course en forêt, d'un endroit et d'une action que j'aime, auprès d'une magnifique louve. '' Source de réconfort lorsqu'elle se réveillerait couverte de sang au matin? Ou dans le lit froid de cette cabane abandonnée.

Ven 15 Juil - 7:14
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Son visage s’assombrit, l’ombre voilant un instant ses yeux, avant qu’un simulacre de sourire, grimace chagrine et amère, ne vienne distendre ses lèvres. Elle devrait pourtant déjà être heureuse, que son nom ait été évoqué auprès de la jeune fille-louve. Pourtant, cette basse satisfaction ne faisait que démontrer combien sa gloire s’était perdue.
 
-Ne t’en fais pas. Voilà bien longtemps que je ne suis plus qu’une légende, un mythe oublié qui ressurgit parfois.
 
Mais les prunelles d’émeraude demeuraient ternies par la colère et la rancœur. Qu’importait que les années aient poli son désarroi, il demeurait toujours présent, s’aiguisant de nouveau à chaque fois qu’un quelconque évènement venait lui rappeler son érosion.
Elle avait toutefois offert à sa compagne de jeu de s’ouvrir à elle si elle le souhaitait, aussi Morrigan mit-elle de côté ses propres ressentiments pour tourner son attention vers la jeune fille. Elle écouta donc silencieusement le récit de sa douleur et le poids de son malheureux héritage, bercée par le murmure innocent de l’eau qui se promenait sur son lit de pierres et de mousses. Par instants, elle apercevait la sinueuse silhouette d’une créature marine fuyant vers d’autres caches, tandis que les oiseaux s’appelaient sans discrétion au-dessus d’elles. Dans ce lieu que la main humaine n’avait pas encore détruit ni souillé d’ignoble façon, elle se sentait véritablement à sa place.
 
Les Earl, encore. Etaient-ils donc voués à absorber toute sourire des visages innocents ? Moïra avait rencontré l’un des fils, et elle n’avait vu en lui qu’un désenchantement de la vie, qu’une désillusion du monde dans lequel il évoluait. En plus d’ôter aux leurs tout véritable plaisir de vivre, devaient-ils faire de même aux autres ? Elle demeura silencieuse tandis que les mots coulaient de la bouche de Meade, laissant ses sentiments s’échapper de leur mieux.
 
-J’aime chasser. Cela ramène à ma mémoire de lointains souvenirs en oubliant combien ce corps que tu vois est faible face à l’ancien. Le corps du loup est une merveille et entrer en lui m’apporte un frisson de douceur trop rarement ressenti.
 
Elle était déesse de la guerre, déesse de la mort ; déesse même du plaisir charnel, et pourtant elle pouvait ressentir également  cette joie qui parfois inondait les créatures de l’Endroit. Pour des raisons fort différentes des leurs, parfois, mais croire qu’elle n’était que sentiments guerriers, incapables d’autres choses, était une erreur. Et cette enfant au bleu regard pourrait sans doute le comprendre, elle dont l’âme se torturait, rongée par la culpabilité.
 
-Ton odeur m’a attiré, je sentais que tu n’étais pas qu’une simple mortelle. Ach*… peut-être t’aurais-je croqué si tu n’avais été maudite.
 
Regard en coin, un peu amusé, taquinerie légère pour cette petite au cœur meurtri. Elle laissa le souffle du vent combler le silence qui s’installer avant de reprendre la parole, doucement et se parlant autant à elle-même qu’à la jeune fille à ses côtés.
 
-L’on ne peut te reprocher ce que tu es puisque tu ne fus pas celui qui attira à lui le malheur, mais tu es libre de choisir ce que tu souhaites faire. Si obéir à ta nature te semble le plus sage, alors fais-le, mais si tu t’en sens incapable, tentes de le combattre. Il n’y a parfois d’autres solutions que de changer pour survivre, même si certaines choses resteront immuables en toi, que tu le perçoives ou non.
 
Oui, à cet instant, Moïra se parlait autant à elle-même qu’elle s’adressait à la louve. Car elle avait changé tout en restant la même, s’était éteinte peu à peu. Etait-ce là un sort préférable à la disparition complète ? Elle l’ignorait, alors même que, paradoxalement, c’était elle qui se chargeait des âmes des morts.
 
-N’il y a-t-il donc aucun remède qui te libère de ton fardeau ?
 
Une malédiction pouvait se lever ; du moins était-ce souvent le cas, sous diverses conditions plus ou moins accessibles. Si les Earls étaient la source de son malheur, savait-elle s’ils lui épargneraient d’autres tourments ?

Jeu 28 Juil - 0:00
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
‘’Désolé…’’ répéta-t-elle, dans un murmure, le regard ancrés dans une tristesse qui n’était pas sienne. Elle tentait de compatir, il devait être difficile de se souvenir d’avoir été prié, de savoir que son nom a déjà été dit et répété souvent, mais qu’il n’était plus. D’avoir eu énormément de pouvoir pour ensuite le voir disparaître, progressivement. ''Vous êtes bien plus qu’un mythe…Je n’ai jamais rencontré de Déesse, avant vous. Je n’ai jamais cru que j’en aurai l’occasion. ''

Elle laissa son regard se perdre entre les nuages, ciel qui prenait la même couleur que ses prunelles, peut-être moins clair, sans cet air translucide, lunatique. La petite tourna la tête pour observer la déesse, interrogée. Que voulait-t-elle dire ? Et pourquoi riait-t-elle ? La louve haussa légèrement les sourcils en clignant des yeux lorsqu’elle comprit qu’il s’agissait d’une plaisanterie et non d’une affirmation sérieuse. Ce n’était pas comme si ça avait été la première fois qu’on ait tenté de la croquer. Un sourire, pour montrer qu’elle n’était pas susceptible, mais un peu D’aigreur dans celui-ci. On avait bien tenté de la tuer, elle savait que si les choses dérapaient avec l’antidote, une arme chargée d’argent était prête pour elle…

Mais ne l’avait-elle pas prononcé devant Emily?

''Je sais que je pourrais y rester, mais j’ai tellement tué…''

Quelque part, le regard de la petite louve prenait des airs de celui que la Mòrrigan lui servait, il y a quelques instants.[color=#006699] ''Non, ce n’est pas possible. Tout ce que je puisse faire, c’est enfermer ma bête, lors de mes pleines lunes…Et les maudits n’aiment pas cela…Ça a coûté la vie à une femme…une vielle louve…''Elle avait plus appris d’elle en une soirée que de sa famille en une vie. Sa courte vie, qui allait peut-être s’achever d’ici ses vingt ans. Elle devait survivre, au moins jusque-là. ''Je refuse de me transformer, lorsque ce n’est pas la pleine lune. Alors, lorsque je me transforme, mon loup est beaucoup plus destructeur. Je crois que cela a été remarqué, puisque des chasseurs sont venus me chercher…'' Si une sorcière ne l’avait pas sauvé, elle serait morte à présent. Son père n’aurait pas fait le poids devant plus d’un chasseur, et puis les balles d’argent l’auraient tué. Il devenait vieux, son loup prenait aussi de l’âge.

''Parfois je ne peux pas m’empêcher de penser que…si ma petite et insignifiante vie doit faire autant de morts, il aurait peut-être mieux valu qu’ils m’aient tués, cette nuit-là. Si moi, je n’étais plus là, beaucoup moins de gens mourraient chaque mois.''
Et elle ne valait pas la vie de toutes ces personnes, et tous leurs proches qui souffraient. La petite louve baissa la tête en échappant un soupir. ''Veuillez m’excuser…Je ne devrais pas me mettre à me plaindre ainsi. Si cette malédiction pouvait être levée, je ne sais pas si je voudrais qu’elle le soit…Je serais une humaine.''

Et on lui avait répété, si souvent, combien les humains étaient petits et insignifiants, combien ils n’avaient aucune importance. Il y avait tant de choses qu’elle aurait aimé connaître de l’envers, apprendre, plus que des mensonges, plus que l’ignorance.

Sam 6 Aoû - 5:05
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Désolée ? Ainsi, la louve-garou s’excusait de ne pas la connaitre, elle, Mórrígan ? Voilà qui était tout à la fois inhabituel, plaisant et quelque peu vexant. Si les choses étaient comme elles auraient dû l’être, ce mot d’excuse n’aurait jamais été prononcé. Au-delà même des terres celtes, la déesse aurait été connue,  reconnue comme la puissante divinité qu’aurait été. Mais ce n’était pas ainsi que le monde moderne évoluait et elle ne pouvait que s’en attrister ; ou rager en silence. Et apprécier le respect que lui montrait la jeune fille.
 
-Je le serais à jamais sans tarder, si l’esprit humain se fige dans ce qu’il est aujourd’hui. Murmure froid et amer qui glissa sur l’eau du ruisseau pour se perdre dans les hautes herbes le bordant, avant qu’un peu plus fort l’irlandaise ne reprenne. Au moins t’ai-je permis cette chance.
 
Une chance, oui, du moins d’être tombée sur sa propre personne. Il n’était pas certain que l’appellation eut-été la même si Meade avait dû faire face à Huitzilopochtli ou même à Hel ; deux divinités qui n’étaient ni agréables ni intéressantes. Et quoi que Moïra ne détienne pas non plus ce que les mortels pouvaient nommer la palme de la gentillesse, elle n’avait jamais eu pour habitude la cruauté gratuite ou le plaisir de faire souffrir. La petite louve, en revanche, se préoccupait par trop du sort des autres, bien trop pour espérer pouvoir un jour être heureuse véritablement. La laissant finir jusqu’au bout, la déesse reprit posément, tentant de s’immerger dans les paroles qui coulaient à flots de la bouche fine de son interlocutrice.
 
-Etre humaine n’est pas un mal en tant que tel ; sans eux, comment pourrais-je exister ? Mais si tu crains de ne plus louve à demi, peut-être as-tu simplement mieux accepté ta condition que tu ne le penses. A toi alors de trouver l’équilibre qui te permettra de ne plus te tourmenter. Ne culpabilise pas sur les morts que tu provoques ; chacun d’eux est voué à décéder un jour plus ou moins proche, que ce soit sous ta patte ou pour une autre raison. La mort n’est pas un châtiment, elle est l’aboutissement de la vie.
 
Et elle était bien placée pour savoir que chacun de ces humains finissait par un jour laisser son corps pourrir sur Terre tandis que son âme voguait jusqu’à l’autre monde. Mais depuis que la nuit se couchait sur les terres des Hommes, ceux-ci craignaient le trépas plus que tout, oubliant que lutter contre ne les y mènerait que plus vite.
 
-Que tu vives ou que tu meures… c’est là ton choix. Trouves comment dompter cette bête en toi, adoptes la comme une partie de ton être et non comme une adversaire, qui sait, peut-être trouveras tu l’harmonie qui te manque ? Mais c’est à toi de savoir ce que tu peux faire ou supporter, ne laisse donc pas la peur d’autrui briser tes résistances. Le trépas viendra pour toi lorsque viendra le moment, mènes ta jeune vie ainsi que tu le souhaite jusqu’à cet instant.

En un autre temps, peut-être la Mórrígan aurait-elle pu indiquer à l’enfant-louve quand elle mourrait ; mais en un autre temps, jamais elle ne se serait assise ainsi, au bord d’une rivière, à écouter et bavarder avec la jeune fille comme une femme adulte. Le monde moderne l’avait dompté, elle aussi, et plié, sans qu’elle ne s’en aperçoive vraiment, à son évolution permanente. Nul chasseur pour elle ; elle se délitait en silence.

Sam 13 Aoû - 12:41
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Meade Camille Alexander
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Meade Camille Alexander
L'Altruiste
Si la déesse avait parlé des mots semblables aux maudits il y avait quelques instants, elle ajoutait un discours bien distinct aux loups qui l’avaient élevée. L’absence d’élitisme, du moins, de mépris envers les humains au point de ne pas se soucier d’eux, du tout, de préférer leur inexistence. Beaucoup de créatures détestaient les humains, son père en était insouciant, il lui avait appris que leurs vies étaient aussi peu importantes que le gibier qu’on chassait pour manger : C’était l’ordre naturel et normal des choses. Ce n’était pas grave, pourtant…cela faisait mal et elle voyait son père sombrer dans des jours difficiles, il ne pourrait pas se mentir sa culpabilité pour toujours.

« Il y a ce…sentiment d’appartenance, cette fierté qui est valorisée, ressentie chez les loups. Employer un vocabulaire comme…Les miens, pour parler de la famille, agir comme une meute, en tout temps. Et il y a ce mépris des humains, qui frôle la haine. C’est à croire qu’avoir une mère humaine est une abomination parfois. »
Elle fronça les sourcils, comment étais-ce possible de détester ainsi une espèce et d’en aimer une, en particulier. Étais-ce ce que cela signifiait lorsqu’ils disaient que l’amour rend aveugle ? Son père avait aimé sa mère, ses frères l’avaient vu, ils en étaient convaincus. Mais ils étaient aussi en colère qu’elle soit partie sans même dire au revoir à ses fils.

« Vous avez raison. Ils mourront, un jour ou l’autre. Mais nos blessures ne transforment pas, en revanche elles sont incurables. Quelques coups de griffes et ils peuvent agoniser pendant des heures avant de perdre tout leur sang. Les médecins ne peuvent rien faire que de les regarder souffrir…hurler… »
Le dernier mot s’était perdu dans un murmure, sa voix se brisait alors que le regard clair se voulait vide, mais bouleversé. Une confidence d’un médecin légiste qui lui avait laissé des frissons, des images, des cris qu’elle entendait.

Le téléphone se mit à vibrer à nouveau, Meade soupira en jetant un coup d’œil à ses messages. Camille semblait vraiment inquiet, valait mieux ne pas le faire attendre plus longtemps. « Je suis désolé…je vais devoir partir. Mon père va me tuer. » elle roula les yeux avant de répondre au message, fixant un point de rassemblement. Tous deux connaissaient bien cet endroit, ce ne serait pas bien difficile. La jeune fille se leva, offrant un regard sincèrement touché à l’autre louve. « Merci, Mòrrìgan. »

Dim 21 Aoû - 6:30
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Moïra Ní Éireann
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Moïra Ní Éireann
Oui, cette notion de clan, elle la comprenait. Ce sentiment d’appartenance, cette exclusivité, ce rejet de ce qui n’était pas une part entière d’un groupe. Plus que le comprendre même, Morrigan y adhérait totalement. Un peuple ne pouvait se souiller en se mêlant à d’infâmes étrangers ; mais que ces derniers copulent entre eux en dernier ne la dérangeait aucunement. Non, vraiment, tout cela n’avait rien de choquant. Mais elle ne dit rien, se contentant d’observer le ballet gracieux des feuilles vertes qui, éperdues accrochées à leur branche, affrontaient gracieusement le vent cherchant à les emmener au lieu. Elle ne savait que répondre, n’avait guère envie de s’attarder plus longuement sur la différence pouvant opposer un humain d’un loup-garou. Elle qui ne connaissait rien des seconds, qui de l’amour terrestre n’avait guère d’idée, ne pouvait que l’écouter parler de sa mère, de sa famille, de ses rejets, sans rien y rétorquer.

Pour le reste, la rousse créature ne frémit pas même. Elle se contenta d’observer d’un air curieux, toujours aussi paisible, cette fragile petite chose qu’elle avait face à elle. Trouvant étrange, comme toujours et malgré le temps passé sur terre, le mécanisme de réflexion des mortels. Et leur sensibilité extrême dans certains instants alors même qu’ils pouvaient au contraire faire preuve d’une totale indifférence en bien d’autres situations.

-Tout être est un jour amené à souffrir ; s’il meurt après son agonie, qu’importe alors ? Il n’en gardera qu’un souvenir lointain avant de passer dans l’Autre Monde, et au moins aura-t-il évité un traumatisme que demeurer en vie lui aurait sans nul doute infligé.

Perplexe, elle l’était un peu également. Pourquoi donc se préoccuper tant de créatures rendant leur dernier souffle ? Mais elle n’eut guère le temps de s’interroger davantage sur ces étranges tourments humains, ou plutôt, en l’espèce, loup-gariens. Déjà, la demoiselle lui annoncait qu’il lui fallait rentrer si elle souhaitait demeurer en vie. Vraiment, ces êtres étaient donc si violents qu’ils massacraient une progéniture en retard ?

-Slàn*, fille-louve, tu trouveras ta voie comme nombre d’autres avant toi.

Elle eut un sourire mince, regardant s’éloigner la silhouette qui se hâtait. Un long moment la femme rousse demeura assise, pieds dans l’eau avant que ne se brouille la silhouette qui bientôt disparue dans les branches basses, ne laissant derrière elle qu’une plume noire qui doucement vint caresser l’eau du ruisseau pour y flotter paisiblement.

*Au revoir

Mer 14 Sep - 21:09
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