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 Le Tableau | Selene

Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
PROFESSION : Peintre
Crédits : Matias Beck
Messages : 175
Points : 3171
Nikolaïs Werner
10 février 2016

Prendre de la hauteur avait ses avantages. Contempler la ville dans son entièreté, poser son regard sur son objectif, déterminé, savait l'apaiser et le rendre patient. Il ne pouvait, il ne devait pas mettre la ville à feu et à sang. Pas avant d'y avoir fait ses marques, d'en avoir découvert les recoins. Il était prêt et la route vers la victoire s'offrait à lui s'il parvenait à ne pas s'en écarter. Il se savait aventureux, il se savait capable de s'égarer. Ne l'avait-il pas fait, jadis, lorsque le danger avait été bien trop prégnant qu'il en avait préféré l'abandon ? Rage dans son pinceau, colère dans ses couleurs, lorsque sur son chevalet, la toile dressée se teignait de jour en jour. Il prenait le temps de venir là depuis la première heure passée à Last End. Comme s'il n'en perdait nullement le goût, il revenait, ponctuel à son rendez-vous, rigueur implacable. Ses traits avaient la raideur de ses pensées et son imaginaire travaillait, transformant le paysage qui, à lui, s'offrait. Le manteau blanc qui recouvrait Last End avait disparu de son œuvre, au profit d'une épaisse couche de cendres grisâtres, parfois encore rougeoyantes. Les maisons étaient détruites, le château en ruines, comme si la guerre avait frappé les lieux. Les bombardements, les obus et les balles. La précision, les détails donnaient l'impression sérieuse qu'il avait fait la guerre, qui avait déjà vu de ses propres yeux de pareils ravages. Il n'y avait pas de corps, pas de morts, la terre avait été lavée de ses occupants, déserte et silencieuse. Il jubilait. En lui, il se satisfaisait de cette vision imaginaire et rendue réelle par ses doigts dessinateurs. Et bientôt, ce seraient ses mains tâchées de sang qui donnerait à cette illustration des penchants plus réalistes et concrets. Last End tomberait. Ce n'était pas le premier nexus qui tomberait dans l'histoire de la magie. On s'échinait tant à les détruire, un par un. La grandeur dont jouissait Last End était une grandeur volée, une grandeur qui ploierait devant lui alors oui... Il jubilait. Il avait hâte mais ne devait se presser. Alors dans ses toiles, il trouvait la satisfaction qu'il ne pouvait, pour le moment, savourer mais qui n'étaient que des amuse-gueules au grand gala où il se régalerait.

Il parachevait les traits, leur donnait plus de relief, de vérité, plus d'agressivité que le fond coloré qui lui avait servi de base. Il déclinait ses désirs de destruction, fomentait sa rébellion et dans sa gorge logerait un rire savoureux lors-qu’achevée, cette toile serait offerte et non vendue, à Lord Pryam Earl en personnage. Un message, un avant-goût... Une déclaration de guerre en bonne et due forme. Il était certain que le Lord serait sensible à son attention.Quel dommage toutefois, il aurait tout donné pour voir la tête du si grand Lord comprendre ce qui se préparait, qu'il n'était pas venu en ami, qu'il allait le renverser. Il avait arrêté son geste, certain d'avoir entendu du bruit. Il saisit son bâton de pèlerin après avoir délaissé son pinceau, fouillant les environ avec assiduité et minutie. Rien. Nikolaïs poussa un soupir et sortit de sa poche ses cachets. Sa paranoïa était violente, si bel et si bien qu'il n'avait eu d'autres possibilités que de la juguler par la science humaine. Son regard se posa sur le ciel gris clair de son tableau d'où les lumières délétères du ciel tombaient sur ce fardeau sorcier, comme s'il s'agissait de la volonté de Dieu. Les contours sombres des bâtisses défaites par la guerre avaient alors presque des allures de pureté et de rédemption. Ses yeux d'un vert sombre s'y calmaient, et lentement, il retrouvait la sérénité qui l'avait quittée. Serrant les mâchoires, il ne dissimulait sa haine. Violente, sanguine, et jugulée. Un nouveau sursaut, il se retournait, pointant sur cette femme son bout de bois comme s'il s'agissait d'une arme extrêmement menaçante. « Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? » Il réclamait des réponses abruptement, sec, accent guttural d'un allemand dans son intonation. Et elle avait intérêt de lui en fournir ! Le Cénacle posait, à bon escient, un regard curieux à son égard, mais la toile qu'il peignait... On ne devait pas la voir. Pas maintenant. Cela viendrait mais pour l'heure... On ne devait la trouver. Regard bref sur l'appareil photo. Une artiste de l'image ? Soit. Mais elle ne faisait que capturer la réalité là où il était un visionnaire. Il avait toujours été un visionnaire.

Mar 29 Mar - 22:10
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Au pas de course, puissante et rapide, la bête traversait les grandes étendues offertes par la nature.
Le berger Belge haletait, heureux de se défouler alors que derrière lui, dans un pas lent, sa maîtresse le suivait, un appareil photo à la main. En tout temps, Selene aimait ces sorties pour capturer l'essence de cette fabuleuse nature ou bien celle des gens, des animaux. La photographie était l'une des choses que l'humanité avait apportées et qui la ravissait, là où d'autre chose l’écœurait. Face à l'hiver, elle s'était mis en tête de faire des clichés sombres et dénué de couleur et pour cela rien ne valait les alentours de la ville. Et mieux encre, de là-bas elle pouvait en plus prendre en photo Last end, la vue était imprenable.

Accroupie au sol, la déesse leva son appareil, tournant le zoom de son objectif et pressa le bouton qui capture, sur une vue du sol, l'herbe et l'orée de la forêt. Dans un soupir, la femme abaissa l'objectif et tendit la main pour la passer sur le peu d'herbe abîmée qui couvrait le sol. Le froid saisit le bout de ses doigts, les piquants comme de minuscules petites aiguilles. C'était aussi bon que désagréable. L'ouverture d'esprit par les sens... N'était-ce pas là une des plus fabuleuses choses qui existait ? Pouvoir rendre conscience de tout ce qui nous entourait, de la vie, de la mort. Perdue dans ses pensées, la déité eut un rapide sursaut quand un grognement l'arracha à sa rêverie. Pitié semblait avoir senti quelque chose, une menace ? Dur à dire, le chien de l'enfer, par sa nature avait cette vilaine manie de grogner sur un peu tout et n'importe quoi. Lentement Selene se redressa et s'approcha de son animal, caressant sa tête et souffla à son égard.

« Chut... Montres-moi. »

Ordonna-t-elle d'une faible voix. L'animal cessa immédiatement de grogner et se mit en route, s'avançant lentement, sa maîtresse sur les talons. C'est après un instant de marche, quelques minutes à peine, que la silhouette d'un homme se dessina dans le décor. Face à un chevalet, son pinceau passait et repassait, déversant de la couleur sur une toile. Toile qu'elle distinguait mal de loin... Un premier cliché fut fait de cet homme de dos. C'était ce genre de scène qu'elle aimait capturer. Là, homme en plein hiver, bravant le froid est plongé dans la solitude pour exercer son art. C'était parfait, absolument parfait. L'objectif tourna légèrement, zoomant sur cet homme et son tableau mais au moment où elle pressa le bouton, il se retourna. Près d'elle, Pitié avait posé son séant au sol, remuant les feuillages morts et les brisant les brindilles de bois au sol. Il n'en fallut pas plus pour alerter l'artiste de la présence non loin de lui. Selene pivota le visage et toisa sa créature froidement qui baissa les oreilles et émit un discret couinement.

Selene porta à nouveau son regard bleu sur la silhouette de l'homme visiblement nerveux. Allons bon, pourquoi un tel comportement ? Avait-il quelque chose à cacher. La déesse inspira doucement et sortit lentement de sa cachette, s'extirpant du couvert des arbres pour s'approcher doucement, observait le bâton de pèlerin qui était brandi vers elle. Froid et méfiant, l'homme la questionna immédiatement sur sa présence dans les alentours. Selene plongea son regard dans le sien, un très vague sourire amusé flottant sur ses lèvres et répondit simplement.

« La politesse veut que celui qui demande, se présente en premier, monsieur. »

Un étranger à n'en pas douter. Son accent le trahissait. Mais ici à Last End s'était courant, des créatures du monde entier venaient s'y réfugier. N'était-ce pas ce qu'elle-même avait fait ? Un nouveau grognement se fit entendre et le berger belge s'approcha doucement, tête baissée et babines retroussées sur un ranger de crocs menaçant. La bête ne semblait pas apprécier l'homme et encore le bois tendu vers elle.

« Pitié, assez. »

Ordonna Selene d'une voix impérieuse et particulièrement glaciale. La créature grogna une dernière fois avant de lâcher un bref couinement et de calmer son comportement. La femme porta son attention sur le peintre avant d'esquisser un vague sourire et murmura simplement.

« Selene Moore... Quant à ma présence dans les parages... Eh bien je dirais que je fais plus ou moins la même chose que vous. J'exerce mon art, je profite de la solitude et du décor. À ma grande surprise vous êtes la chose que je m'attendais le moins à voir ici... Ce qui beau avec la photographie c'est que tout n'est qu'improvisation, monsieur... Capturer l'essence des choses sur l'instant avant qu'elle ne s'évapore. Capturer l'éphémère... Vous avez été victime de ma curiosité... Et de mon objectif.»

Jeu 31 Mar - 12:42
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Ses yeux d'un vert sombre dévisageaient ceux plus clairs qui leur faisaient face. Jadis, il n'avait pas besoin de se présenter. Il était annoncé, beaucoup le reconnaissait. Mais aujourd'hui, on lui demandait son nom comme s'il était le dernier clochard de la ruelle. Triste chute, abominable déclin. Il s'était préparé à remonter, il entrerait de nouveau dans l'élite, cela viendrait, il en était certain. Et il n'y aurait plus un seul Earl pour détruire son monde, son empire. Il les exterminerait tous, il les annihilerait et quand la couronne tomberait, il la ramasserait, la rapporterait auprès des siennes pour leur offrir la grandeur qui fut jadis la leur et qui leur avait été volée. Sa gloire refleurie. Mais pour l'heure, il était vexé, affichant soudainement une mine dépitée pour une question aussi anodine. Au fond, tout le monde s'interrogeait pour connaître l'identité de l'un ou de l'autre. Il n'y avait pas de quoi en faire un fromage, en plus, il n'aimait pas le fromage ! Sa réflexion n'avait ni queue ni tête et il s'en vexait d'autant plus. On avait pas idée de lui parler de fromage ! On ne lui en avait pas parlé. Il avait déjà pris ses cachets, non ?

Pitié ? Il cliqua des yeux, orientant son attention sur l'animal à quatre pattes : venait-elle d'appeler son chien 'pitié' ? Toutefois à sa présentation, il poussa un soupir et fit renaître un peu de son calme. Quand bien même il avait des choses à régler, se voir faire face à une créature de l'envers le satisfaisait. Il avait bien révisé ses leçons avant de venir à Last End, surentraîné à ce qu'il pourrait, ici, affronter. Des noms, il en avait, gravés dans sa mémoire, par cœur retenus. Il savait qui elle était sans l'avoir pour l'heure définie parmi ses ennemis ou ses potentiel alliés. Tout dépendrait d'elle et il savait comme la corrompre. Pauvre déité par le délitement affaiblie, qui devait bien contre les Earls avoir quelques rancœurs. Savamment exploitées, il pourrait s'agir d'une recette délectable. Une belle plante qu'il couperait en cours de croissance, lorsqu'il n'aurait plus besoin d'elle. Il baissa son bâton et en posa une extrémité contre sol, l'onde de magie vibra sensiblement. Il n'avait pourtant pas frappé fort, mais son outil de pèlerinage était sensible. « Hécate. » répondit-il, déclarant de la sorte son appartenance à l'Envers, sorcier de son état. Son ton se fit autoritaire : « Persuadez votre animal de ne me sauter dessus en aucune manière. Je suis... Tourmenté. » Et c'était un moindre mot. « Je ne voudrais vous affliger de sa perte. » Il le tuerait sans le moindre remord.

Nikolaïs tendit sa main libre vers la promeneuse : « Je crains devoir vous priver de votre machine à capturer l'éphémère. Je suis Nikolaïs Werner et je peins une toile que je compte offrir. Je ne peux vous laisser repartir en prenant le risque que la surprise soit gâchée. » C'est à dire que Pryam en ait vent avant de recevoir son présent. Les déclarations de guerre, ça se faisait en bonne et due forme, Nikolaïs savait de quoi il parlait. « Vous comprenez bien qu'il me faille ôter toute reproduction qui risquerait de tomber entre les mains de mon heureux bénéficiaire. » insista-t-il. Il n'aimait pas être contrarié... Mais Selene ne le contrariait pas tout de même ? Il ne faisait pas bon d'être classé parmi ses ennemis.

Lun 4 Avr - 18:32
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Le sol vibra lorsque le bout du bâton le heurta doucement.
La magie s'infiltrait dans la terre, Hécate le sentait et c'est avec une pointe d'amertume qu'elle pensa à cette magie qui avait été sienne il y a longtemps de cela. Elle qui fut une déité sur laquelle le temps n'avait aucune emprise, voilà qu'à présent elle comptait les jours depuis que le délitement l'avait lourdement affecté. Son nom murmuré ne la fit pas broncher, égale à elle-même la créature offrait un visage impassible, aucune surprise sur son faciès, son regard fixé sur le peintre avant de souffler d'une voix douce mais dénué de toute émotion.

« Elle-même. Quelle précision dans cette reconnaissance... »

Son regard clair se baissa doucement, suivant la forme longiligne du bâton de pèlerin. La magie de cette chose l'avait indéniablement aidé et la déesse pouvant sentir encore la magie vibrer dans la terre, subtile mais pourtant bien présente. Immobile, la créature continuait d'observer le sorcier qui déjà proférait des menaces. Quelle mauvaise idée, après tout, ne l'appelait-on pas autrefois pour assouvir des vengeances ? Mais à présent, qui craignait la Toute Terrifiante ? Personne, absolument personne. Son nom avait lentement glissé dans l'oubli, emportant avec elle Sa Grandeur d'antan... Triste vérité que voilà, son être se résumait à si peu de chose. Pitié se remit à grogner, conscient de la menace qui pesait mais bien vite, Hécate leva une main, claquant des doigts puis abaissa la main pour désigner le sol du doigt. Aussitôt le chien se tût et couina avant de venir se coucher à ses pieds avec une obéissance parfaite.

« Inutile de faire des menaces, monsieur... Si mon chien avait voulu vous attaquer, il y a déjà un moment que cela aurait été fait. Croyez-le, cela aurait ajouter une délicieuse touche de couleur sang à votre toile... J'ignore ce qui me perturbe le plus, que vous sachiez qui je suis ou bien le fait que vous mettez en doute ma faculté à contenir mes créatures. »

Mère de bien des monstres, les chiens de l'enfer étaient de loin parmi ses préférés et faisaient indéniablement parti des créatures sur lequel elle pouvait encore asseoir sa totale domination d'en craindre le retour de bâton. Silencieux, Pitié abaissa la tête la posa sur ses pattes avant étendre dans l'herbe et lâcha un bref soupir. Il n'était qu'un gardien, comme elle l'avait si gentiment signalé, s'il la créature avait décidé de lui faire du mal, cela aurait été fait. Les chiens de l'enfer étaient de ces monstres avec lesquels personne ne rigolait. Rien chez eux ne prêtait à rire, ni même à sourire. Le silence retomba mais ce fut de courte durée. Jusqu'à ce que l'homme approche, une main tendue vers l'appareil photo. Il craignait que son œuvre ne soit dévoilée avant l'heure... La créature écarta doucement le bras, éloignant son appareil du sorcier qui se présentait enfin et la femme souffla, un bref sourire aux lèvres.

« Eh bien monsieur Werner... Peut-être devriez-vous envisager de faire souvent usage de votre bâton et un peu plus de votre cerveau... Car la logique me dit que si je ne connais pas votre heureux bénéficiaire, comme vous le nommez si bien... comment pourrais-je lui faire parvenir ces photos ? »


La femme recula d'un pas, d'un second alors que son animal se redressa, la suivant de près. La déité eut un léger haussement d'épaules alors que ses orbes azurés scrutèrent à nouveau le sorcier. Sans colère, sans peur et avec un calme olympien, elle susurra à nouveau.

« Je suis au regret de vous annoncer que je ne lis pas dans les esprits... Je crois, monsieur, que vous m'accordez plus de pouvoir qu'il n'en est réellement. Que voulez-vous... le délitement est cruel... Mais il faut savoir s'en accommoder. Quoi qu'il en soit, ces clichés sont à titre privé et ne seront pas exposé, personne d'autre que moi ne sera en mesure de les voir... Ces photos sont là pour ma satisfaction personnelle.»

Ce qui était dommage, car ce n'était évidemment pas la toile qui avait attiré son regard, mais le peintre lui-même, perdu dans les méandres de sa créativité. L'homme qui exerçait son art, là plongé dans sa solitude. Prit sur le vif, au naturel. De bien magnifique photo dénuée de couleur. Hécate pencha la tête sur le côté et souffla de plus belle.

« Il est d'autant plus triste que ce n'est pas votre toile qui a attiré mon objectif, mais vous... Devrais-je supprimer mon travail au détriment du vôtre ? Voilà donc ce que je vous propose, monsieur Werner... Je supprime les clichés où votre toile apparaît, si vous me laissez prendre une photo ou deux de vous, dans ce décor hivernal. »

Lun 18 Avr - 14:20
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Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
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Nikolaïs Werner
Prunelles d'un vert brumeux. Elles la fixaient en silence tandis qu'il la laissait aller au terme de son élocution, sans l'interrompre d'aucune manière, son port altier lui conférait une royauté dont il avait été déchu depuis bien longtemps. Tout cela n'avait la moindre importance. Le peuple avait toujours parlé pour manifester son mécontentement. Il la laissait s'exprimer et en vertu de toutes les versions recueillies, il tranchait d'une poigne de fer l'incontestable décision. Loin était ce temps, si loin que le manque était grand. Sa patrie, son peuple jadis si puissants, si craints, si respectés, pour se voir déchoir de la sorte par une pseudo autorité. Une autorité terrorisée par ce qui pouvait représenter pour elle une ombre, un pan de supériorité qu'on décidait alors d'écraser tant qu'elle n'était qu'un nouveau-né. C'était plus facile, et tellement lâche qu'il n'avait aucune autre issue pour lui, Nikolaïs Werner que l'insurgée vengeance. Un instant, pendant qu'elle parlait, il avait pesé le pour et le contre d'user de télékinésie pour envoyer cet appareil photo exploser contre un arbre. Le problème aurait été résolu et peut-être lui en aurait-elle voulu à un point tel qu'il lui aurait été impossible de la compter parmi ses alliés. Il rongea son frein et ses efforts furent récompensés par une proposition qui lui convenait... Quand bien même elle était assez déroutante :

« Pour votre satisfaction personnelle... Une ou deux photos de moi... » répéta-t-il avec scepticisme quant à l’amalgame qu'il en faisait : était-elle en train de lui avouer un quelconque fantasme sur sa personne ? Son imagination faisant le reste, il finit par rouler des yeux. Combien de femmes avait-il eu à ses pieds ? Un célibataire et maître du monde appelait bien des convoitises. En définitive, peut-être n'était-elle qu'une groupie de plus dont il se désintéresserait. Qu'importe, si cela pouvait être son moteur pour le suivre... Et bien soit. Il la laisserait espérer sans jamais rien lui donner de plus que quelques morceaux de jeu sans valeur. Et elle s'amuserait avec jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle n'avait droit qu'aux ingrats morceaux. « Fort bien. » fit-il, agréant à sa proposition. Il prit sa main libre pour la guider jusqu'au tableau. Son bras était droit, tendu et légèrement arqué, comme s'il entraînait une cavalière à ces valses qu'on dansait à Vienne. Autrefois. Chacune de ses avancées était martelée par une onde magique, à chaque fois que son bâton touchait le sol, rythmant les pas d'une danse qu'ils n’achèveraient pas. Il la plaça à côté du tableau de telle sorte qu'elle puisse prendre ces clichés de lui en train de peindre en plein hiver, concentré et méditatif, mais surtout de face ou de profil, jamais de dos... Jamais face à son œuvre : « D'ici, je suis certain que le tableau n'entrera pas dans votre cadre, Hécate. A vous de tenir votre promesse. » Il l'invitait à supprimer ses photos et posait contre un arbre son bâton, saisissant dans un geste solennel sa palette et son pinceau.

Il se remit à l'ouvrage parvenant parfois à faire abstraction de sa présence. En définitive, il appréciait. Il avait toujours aimé qu'on l'admire, lui et son travail. Dans un moment de lucidité, il entreprit de faire la conversation : « Je ne connais que peu Last End et à la fois la connais tant. Je sais cette ville remplis d'ennemis qui ne me laisseront pas le temps d'user de mots s'ils comprennent que je suis pour eux une menace. Alors oui... J'use de mon bâton en premier lieu, hélas. C'est un mal nécessaire. » Un mal qu'il s'infligeait à lui-même. Sa paranoïa était dévastatrice et il faisait énormément d'effort pour avoir accepté de laisser sa meilleure défense de côté. Probablement n'y ferait-elle pas attention. Toutefois, l'acte était bien présent et le rendait tendu. La seule chose qui lui permettait de conserver son sang-froid... C'était sa peinture et les formes funestes sur lesquelles il s'attardait si pointilleusement que s'en était terriblement dérangeant. « Vous ignorez qui est mon bénéficiaire, j'osais espérer que vous n'iriez vers lui que fortuitement et en rien volontairement. Pour être honnête avec vous, ce n'est pas vos actes pécheurs que je crains... Mais les leurs. Vous n'imaginez pas tout ce qu'ils sont capables de faire pour parvenir à leurs fins. Écraser un peuple entier parce qu'il représente une menace, je connais. Le faire pour un bénéfice personnel... Ça, c'est eux qui connaissent. Au fond, vous et moi, nous nous ressemblons. Le délitement, vous en souffrez mais ils en ont cure. Ils prétendent qu'ils ne peuvent agir pour vous car cela les obligerait à dévoiler le Secret mais la vérité... La vérité c'est qu'il ont peur de vous. Peur que vous les dépassiez. Les surpassiez. » Trait tendre pour apaiser sa colère alors que sa voix se faisait souffle dans le froid de l'hiver : « Alors ils vous détruisent. »

Ses yeux ne quittaient à la toile du regard, son pinceau accentuaient d'horribles détails vengeurs. Dans la cendre encore rouge régnait son courroux et dans les dernières fumerolles expiraient les pleurs de sa famille. Il les haïssait, ces traîtres. Il les détruirait tous jusqu'au dernier. Il leur ferait payer et n'aurait de repos qu'à leur extermination totale. Il n'avait jamais fait dans la demie-mesure et n'en épargnerait aucun. Son regard absorbé par son geste manifestait mille et un tourments, une terrible tempête au milieu d'un vague océan, prenant de la puissance progressivement pour être chargée de violence à l'abord des côtes de Last End. Un instant, il arrêta son geste, absorbé, il l'avait oubliée et quand l'éclat trépassé de ses yeux se posèrent à nouveau sur la déesse, il demanda : « Quel genre de... Créature est... Pitié ? Et pourquoi l'avoir nommée de la sorte ? On croirait notre dernière heure arrivée à son évocation. A moins qu'au contraire, elle n'apporte clémence et rédemption ? » A en juger par les grognements... Il émettait ses doutes en la matière.

Lun 18 Avr - 20:10
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Pour sa satisfaction personnelle, oui... Mais rien d'ambigüe dans cette déclaration. C'est à titre plus professionnel que personnel. Enfin, en quelque sorte. C'était la photographe qui maniait l'appareil mais pour immortaliser des images dont l'ambiance et le souvenir importaient à la femme. Ces photos ne seraient pas exposées, juste stockées dans un des nombreux albums qu'elle feuilletait le soir, perdu dans sa solitude. Selene resta de marbre, encore et toujours alors que le sorcier lui semblait y voir une autre déclaration. Elle ne fut nullement atteinte par cela, elle n'avait jamais été très concerné par les liaisons, que ce soit affectueusement parlant comme charnellement. Elle devait être une de ces rares entités pour qui le sexe n'avait que peu d'intérêt, avait-elle au moins déjà éprouver du désir un jour ? Aussi loin qu'elle s'en souvienne... non. Quoi que, peut-être une fois... mais ce fut dans un temps bien trop lointain pour que cela ait eu un réel impact. Un souvenir qu'elle préférait enfouir au plus profond d'elle-même.

Donnant son accord, l'homme saisit la main de la déité pour la guider près du tableau et sans un mot, Hécate le fixa du coin de l'oeil. Il avait ce comportement venue d'un autre temps, comme ces prétendus Lords qui se cachaient derrière ce maintien altier surmonté d'un ego surdimensionné... Et pourtant il était bon d'être traité avec tant de respect, voilà un sacré moment que cela ne lui était pas arrivé. Comme elle regrettait le temps où les hommes et les femmes s'inclinaient devant son pouvoir, appelaient à la vengeance en hurlant son nom... Un temps révolu car Hécate ne devait sa survie qu'à Last End, sans cet endroit, c'était dans l'oubli qu'elle finirait et connaîtrait une mort certaine. Posté près du chevalet, en retrait, la femme posa son regard bleu sur le peintre avant de souffler.

« Bien sûr, la promesse... »


Saisissant son appareil numérique, la femme observa sur le petit écran les quelques clichés font depuis sont arrivés dans les parages. Les photos n'étaient pas nombreuses et rapidement furent supprimées alors que le pouce de la déité appuyait sur les boutons rapidement. Voilà qui était fait... Inspirant longuement, l'appareil fut levé et approché de son visage alors que son index pressait machinalement le bouton, amorçant un cliquetis répétitif qui symbolisait la prise de l'image. Il était photogénique, naturel face à l'objectif. Elle avait eu raison d'insister pour pouvoir capturer son essence. Une pause et elle observa à nouveau son écran, faisant défiler les clichés nouvellement prit tout en écoutant le monologue de son modèle.

« Et vous lâchez comme celà, à une parfaite inconnue, que vous avez bien des ennemis dans cette ville ? Ce n'est pas très prudent. Je pourrais très bien être allié avec certains d'entre eux... »


Ce n'était pas le cas, assurément. Les contactes d'Hécate se comptaient sur les doigts d'une main et jusqu'à présent, elle était resté d'une neutralité absolue bien que sa survie dépendît de ses actions contre le secret. Et pourtant il n'en était rien... Elle ne bougeait pas, attendant que le temps passe. La vérité était hormis l'espoir d'une puissance retrouvée, rien ne la retenait encore ici. Rien. Alors la déesse attendait, jour après jour, que quelqu'un ou quelque chose lui donne l'envie de se battre, de rester vivante. Quand le peintre mentionna ces gens qui dirigeaient cette ville et plus encore, qu'il souffla à son encontre les mensonges et manipulation visant à réduire les êtres comme elle a moins que rien, par peur soi-disant, Selene porta sur lui un regard dur avant de murmurer d'un ton plus froid bien que toujours doux.

« Peur de moi ? Je crains qu'il n'y ait plus aucune raison d'avoir peur de moi. Un pied hors de cette ville et que je serais plus qu'écho dans le vent perdu à travers le temps et les âges... Loin est le temps où mon nom scandé dans la nuit arrachait frissons et tourments... Je crois bien que si ce n'est pas eux qui me détruise, ce sera sûrement l'ennuie, voyez-vous... ?»

Bien triste vérité que voilà. La grande Hécate, la toute terrifiante, la puissante et sombre mère des sorciers et sorcières... Plus qu'un simple visage noyé dans cette ville. À nouveau l'appareil photo fut levé et les clichés reprirent. Selene bougea de quelques pas, reculant puis avançant, changeant de côté pour se placer à gauche du tableau cette fois et reprendre ses clichés. Jusqu'à ce que Nikolais ne la questionne sur son animal de compagnie. La femme arqua un sourcil et baissa les yeux sur son chien, juste à temps pour le voir renifler le bas du chevalet avant de lever une pâte, prêt à uriner dessus.

« Non. »

Claqua sèchement la voix autoritaire de la femme alors que l'animal baissa la patte et plaqua ses oreilles en arrière dans un couinement plaintif. Selene désigna un arbre plus loin et son compagnon canin s'éloigna rapidement pour aller se soulager tranquillement. Soupirant, la déité posa son regard sur le sorcier et esquissa un très vague sourire avant de répondre à celui-ci.

« Nulle clémence et rédemption... Ne vous fiez pas à son apparence commune... Il est bien pire que vous ne pouvez l'imaginer. Il est la bête caché dans l'ombre, né du souffle des enfers... Il ne vit que pour tuer et arracher les âmes voué au royaume infernal... »

Le chien revint, agitant joyeusement la queue avant de s’asseoir près de sa maîtresse qui porta sa main sur lui pour caresser son pelage. Lentement elle s'accroupit, prenant la tête de l'animal entre ses mains pour plonger son regard dans le sien. Pitié s'immobilisa, les yeux noisette du canin prirent une teinte flamboyante alors qu'un grondement sourd s'échappa de sa gueule, guttural, surnaturel.

« Alors Nikolais... Vous connaissez mon nom mais semblez ignorer ce que j'étais, ce que j'ai faits... Saviez-vous que les chiens étaient de mes animaux favoris ? Qu'on les sacrifiait à mon effigie pour apaiser ma colère et attirer mes faveurs ? » Lentement elle se redressa, libérant son chien et porta sur le peintre un regard pétillant. « Les chiens de l'enfer... j'en étais leur reine... Pitié est malheureusement le dernier de ma meute... Et sans doute l'un des plus forts que je n'ai jamais possédé. Il est un merveilleux compagnon, un fabuleux gardien. Il n'est fidèle qu'à moi... Ah si vous pouviez le voir autrement que sous cette forme, vous sauriez... oui... vous sauriez... Son nom il ne le doit qu'à ses victimes, c'est elles qui l'ont nommé ainsi, elles ont hurlé son nom dans la terreur jusque dans la mort.»

Ven 6 Mai - 11:39
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Le peintre délaissa son attention se perdre dans ses yeux bleus, lèvres closes dans un silence respectueux alors qu'elle lui répondait tout et son contraire, parlant du passé comme d'un temps qu'il ne pourrait jamais revenir. Nikolaïs avait lui même tout perdu. Sa gloire appartenait à hier et pourtant, dans cet avenir qu'il espérait, son peuple et lui-même baignaient dans la lumière. Les élus de nul Dieu unique. Le monothéisme avait été un poison, probablement était la raison pour laquelle  il avait décidé de réduire en cendre la première d'entre elles.  En cela il avait pour Hécate une estime que la déité ignorait. Pire, elle la dénigrait. Elle parlait de sa grandeur comme une période révolue. Lui rêvait du passé comme s'il s'agissait d'un avenir. « J'ignorais qu'il vous en restait encore un. » fit-il dans un souffle, son pinceau reposé au bas du chevalet pour observer la créature sous son manteau d’innocence. Il n'était pas en défaut de ce qu'elle était, ce qu'elle inspirait et ce qu'elle avait fait. Le sorcier tendit une main vers la truffe du chien pour se laisser sentir, pour se laisser percer : « Les âmes... Mon âme, il peut la sentir. » Une âme qui avait traversé la mort avant de revenir. Une âme sur laquelle l'Histoire de l'Endroit avait fait des mensonges, écrivant ce que lui soufflait le Lord Earl de l'époque pour camoufler les traces de l'Envers... Mais aussi de ses propres pêchés. Cette âme, le chien de l'enfer la reconnaîtrait de la même manière qu'il pouvait très certainement tous les reconnaître. Le sorcier lui accordait sa confiance avant de glisser ses mains dans ses poches et d'orienter ces yeux verts sur la déesse.

« Je n'ai rien à vous cacher Hécate. Je ne suis pas de ces Lords à qui la direction de votre dernier refuge, Last End, est confiée. Je ne suis pas là pour me taire et servir des mensonges à ceux qui m’entourent. Vous et toute la communauté de l'Envers méritez bien mieux que cela. J'ai des ennemis dans cette ville et je doute que vous soyez leur alliée. Pas vous Hécate... Non, pas vous... » Son propos était devenu un murmure alors que ses yeux se perdaient dans la tourmente de ses pensées. « Vous ne pouvez pas trahir ce que vous êtes. Vous, la Toute Terrifiante... A genoux devant vos geôliers. Ce serait un blasphème. Ils ne vous craignent et il me plairait tant que vous les terrorisiez. » C'était prononcé avec une hargne vengeresse, craché comme un désir profond, rempli d'une conviction des plus convaincantes. Lorsqu'il ne peignait pas, son calme se perdait aisément, ses actes et ses paroles étaient alors forgés par ses sentiments et ses croyances. Il était l'orateur percutant, l'homme qui parlait avec toute la violence de son cœur et de sa foi. « Avez-vous cessé de rêvé ? Avez-vous accepté la fin qui vous semble destinée ? Je sacrifierai autant de chiens sur un autel en hurlant votre nom pour que vous sentiez à nouveau ce que c'est que d'être vénérée. Pour que vous y repreniez goût, pour que vous le savouriez encore... » Son regard s'enténébrait à mesure qu'il parlait, son ton se faisait grave et courroucé. « Vous êtes la mère de tout sorcier et vous vous laissez malmener par des fils ingrats... Qu'avez-vous fait de votre grandeur ? Que faites vous de vos loyaux fils qui n'espèrent que vous voir renaître ? » Il était de ses fils. Elle devait bien sentir la magie qui coulait dans ses veines. Une magie puissante qui grondait, une magie qui pouvait rivaliser avec les rois de Last End. Il leva une main, esquissant un geste affectueux, une caresse qui ne touchait pas la peau de la déesse.

Mar 10 Mai - 23:37
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Alors que le pinceau fut reposé, la déesse se redressa lentement, relâchant l'étreinte offerte à son compagnon L'animal émit un vague grognement avant de poser son séant à nouveau tendit que ses yeux reprenait une teinte naturelle. Calme et serein, le chien fini par se coucher au sol, soufflant longuement sur l'herbe étouffée par la froid puis ferma les yeux. Il avait comprit que sa maîtresse n'était pas encore prête à partir, d'autant plus que la conversation commençait enfin à devenir intéressante. Silencieuse, Hécate garda ses prunelles bleuté dardées sur Nikolaïs qui clamait n'avoir rien à caché. Vraiment ? Possible oui, après tout même sans vraiment la connaître, il avait partagé posséder bien ennemis, être à Last End pour assouvir quelque chose de secret. Mais quoi ? Pour qui ? Comment ? Et de quel côté du secret se trouvait-il ? Quand le sorcier lâcha avec hargne qu'il n'était pas là pour des mensonges, défendant le fait que la communauté de l'envers méritait d'être mieux traité, Hécate releva le menton doucement. Oui, elle était d'accord avec cela, malheureusement ceux comme elle n'était qu'une minorité ici... Et avec une puissance qui déclinait un peu plus chaque jours, comment pouvaient-ils se défendre ? Elle-même n'en était plus capable et les l'art des mots et de la duperie n'était pas dans ses compétences, malheureusement.

« Mais je ne peux pas les terroriser. Je ne le peux plus. Comprenez le Nikolaïs, je n'ai plus rien de terrifiant... Je ne peux même plus exercer la forme de magie la plus basique que je possédais ! Il est trop tard pour moi.... »

Mais lui n'y croyait pas un instant. C'est avec plus de fougue qu'il se lança dans une nouvelle tirade, s'écriant combien il était prêt, lui, à l'aider à retrouver sa gloire d'antan, sa puissance. Le faciès de la femme s'adoucit avant de se crispé dans une moue de tristesse. Oui, elle avait cessé de rêvé mais le sorcier semblait rêver bien assez pour eux deux et peut-être pour bien plus, malheureusement aussi dévoué et battant était-il, sa foi seule ne suffirait pas et Hécate ne le savait que trop bien. Mais ce qu'il proposait était comme un met exquis et délicate. Depuis combien de temps attendait-elle de sentir à nouveau l'appel d'un fidèle ? La tristesse disparu, remplit par un lueur de rage et d'envie mêlé alors que la femme se rapprocha vivement du chevalet et du sorcier, sifflant tout proche de lui.

« Alors faites le... Allez jusqu'à la croisée des chemins et appelez moi... Scandez mon nom de toute votre force, hurlez le avec la force de votre cœur... Priez pour moi Nikolaïs. Vénérez moi, soyez moi fidèle...»

N'était-ce pas que toutes déités attendaient des humains ? Qu'ils s'agenouillent, qu'ils se soumettent dans la crainte et l'amour infini ? Mais le ferait-il lui ? Nikolaïs oserait-il s'agenouiller et prier pour Hécate ? Lui redonner un souffle de vie ? Peu-être même arriverait-il à trouver d'autre fidèle pour raviver la flamme qui sommeillait en elle. Et alors... Alors oui, peut-être serait-elle en mesure de l'aider dans sa vengeance. N'était-elle pas celle que l'on avait toujours appelé pour obtenir vengeance ? Elle n'avait jamais offert justice, juste de quoi apaiser les colères dans la peur, la terreur. Lorsque la main du sorcier se leva, effleurant à peine sa peau sans la toucher, la femme baissa les yeux, suivant son geste du regard. Comme s'il n'osait pas, comme si Hécate était précieuse, il mimait la caresse sans s'y abandonner. Lentement, la femme leva sa propre main, saisissant celle de l'allemand avant de plonger à nouveau ses yeux dans les siens, soufflant à son encontre.

« C'est parce que je suis leur mère et que mon amour pour les sorciers est inconditionnel, que je leur pardonne leur ingratitude.... »

La main fut relâchée en douceur. Hécate inspira longuement alors que le sorcier tentait encore de la raisonner, de la pousser à se rebeller et de reprendre ce qui lui revenait de droit. La femme remua doucement, le contournant en le jugeant du regard, l'observant comme un prédateur affamé avant de siffler sur un ton plus familier, retrouvant naturellement sa dominance sur le sorcier face au chevalet.

« De quel fils parles-tu ? Et toi alors ? Où étais-tu jusqu'à présent ? Pas une seule prière, pas un souffle... rien, si ce n'est la plus parfaite des ignorances.Les fils loyaux dont tu parles n'existent pas, ce ne sont que des chimères, du poison entre tes lèvres. »

La déesse se radoucit, posté dans le dos du sorcier, elle pose en douceur ses mains sur ses épaules, pressant ses doigts dans une poigne légère et indolore avant que son visage ne se penche pour venir susurrer à son oreilles d'un ton mielleux mais froid.

« Soit le fils que je désir, ouvres moi les portes vers la grandeur passé Nikolaïs.... Et je t'aiderais en retour. Mon pouvoir, je le mettrais à ta disposition.... J'assurerais ta vengeance et tu verras... Oui tu verras combien il est bon de me vénérez... je suis généreuse, mon fils.... J'ai toujours rendu l'amour que l'on me portes et plus encore.... Aide moi et je t'aiderais en retour. »



Jeu 12 Mai - 1:15
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Tour à tour, il écouta sa douleur, son désir refoulé et ses convictions. Elles étaient légitimes, en un sens, s'il ne pouvait les accepter, il en comprenait l'essence. Il s'insurgeait contre cette maltraitance qu'elle avait accepté par amour pour ses enfants et pourtant, son acte la rendait plus forte encore et plus admirable. Il ne chercha nullement à défaire sa main de son étreinte, au contraire, il y restait logé comme un agneau éperdu jusqu'à ce qu'elle le libère, le toisant de sa toute grandeur. Il aimait la voir ainsi, sentir le joug des dieux peser sur leurs vies humaines. Il se satisfaisait de l'impact de ses propos. Elle était reine et le piquait à vif avec toute la splendeur de sa dominance. Dans sa nuque, elle venait souffler quelques soudoiements auxquels il avait déjà succombé. Lui, le païen, autrefois priait les dieux, sa divinité liée, celle dont il avait eu les faveurs avant de disparaître. Et dans cette vie, qu'était-il devenu ? Pourquoi pas elle ? Elle était l'incarnation même de ce qu'il adorait, la mère d'un peuple comme il en avait jadis protégé.... Et qu'avait fait ce peuple ? Il s'était plié quand étaient venus les rouges par l'est et les anglais par l'ouest. Il rageait en lui-même et puis, vint la libération, la vérité, l'illumination. « Je le ferai. » souffla-t-il, le regard perdu face à lui, dans la peinture dont il était l'auteur. Ses yeux d'un vert véronèse se chargeaient d'une volonté de fer. Il serait les mâchoires, l'une contre l'autre. « Je le ferai. » répéta-t-il avec plus de hargne avant que ses prunelles ne s'inondent sans qu'il ne verse la moindre larme pour autant. Il redressait le menton, visage droit.

« J'avais honte. Honte de ce que j'étais devenu pour me manifester auprès de la moindre déité. Ce que je suis devenu ne méritait ni votre aide, ni votre clémence. Je suis encore plus abjecte que la vermine monothéiste que j'ai exterminé autrefois sans la moindre pitié. » Païen, son cœur battait pour eux, les Dieux. Ce qu'il était devenu était pire qu'une trahison. Il était sale. « Tout ce temps je me suis battu pour obtenir une légitimité à prier ne serait-ce que l'un d'entre vous. Aujourd'hui, je suis prêt à la reconquérir. » Sans bouger, il tourna vers elle sa tête pour l'observer par dessus son épaule, cette mère qui pouvait être sienne, qui le lui proposait sans qu'il ne soit pleinement lavé de ses pêchés. « J'ai été ramené à la vie par les anges. » Il avait craché ces trois derniers mots avec un dégoût certain. Par les anges ! De tous les moyens qui pouvaient exister pour revenir de l'au-delà, il avait fallu que ce soient les anges qui l'appellent ! De Rémiel, il était l'objet. Un archange, une création de Dieu. Un blasphème pour un païen. Une honte aussi rude qu'un viol. En cela il était impur, prosterné malgré lui, dos à l'intégralité de son combat. « Leur magie coule dans mes veines comme une humiliation, une punition pour tout leurs fidèles que j'avais massacrés. » Il crachait ses mots avec violence, les détachait les uns des autres et son accent guttural tranchait d'avantage sa palabre. « Mais ils n'avaient pas le choix... Je ne leur ai pas laissé le choix... J'étais le seul à savoir où elle était. » Il désigna son bâton d'un geste de la main, celui qui reposait contre un arbre. « Elle tué leur roi, elle détruira tout ses fidèles, je vous en fais le serment. » Lentement, il se retourna vers elle. Ses prunelles étaient pleines de fureur et de révolte. Crier à la foule l’existence du Secret n'est pas la solution pour la faire revenir. Comme en politique, il leur fallait mettre hors jeu son concurrent, celui qui, par croisades, avait poussé dans ses derniers retranchements son culte pour y imposer le sien. « Je ne me contenterai pas d'une coexistence passive, morcelé chaque jour un peu plus, vous méritez mieux que cela, Hécate. Je détruirai le Vatican. » Dans le monde qu'il voulait construire, le Vatican n'existait pas et la magie reprenait ses droits. S'il ne pouvait obtenir ce monde alors il refusait d'y vivre.

« Et je le détruirai en votre nom. » fit-il abruptement, ferveur battante. « Au croisement, je crierai votre nom à pleins poumons. Je vous glorifiai, je vous chérirai. Je hurlerai votre Toute Puissance. Je reniai la magie des anges si vous me purifiez de la vôtre, si vous me choisissez... Je n'aurai de cesse de me battre pour vous offrir la place que vous méritez. » Il exécrait la magie des anges, la magie de leur Dieu. Il était un païen et honorerait ses croyances s'il pouvait être lavé du venin qui coulait dans ses veines. Si les Déités étaient affectées par le délitement, leurs élus, leurs chevaliers conservaient la puissance liée à leur rang et à leur âme. Nikolaïs n'était-il pas le dernier Patriarche d'une lignée qu'il s'était éteinte avec lui ? Son âme réincarnée était plus forte que celle de tout autre mortel. La magie d'Hécate entre ses mains... Et il pourrait faire des ravages sans devoir ses prouesses aux anges. Une consécration. Une délivrance pour lui qui payait chèrement son retour en ce monde.

Jeu 12 Mai - 17:49
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Il le ferait. Elle y croyait.
Hécate pouvait sentir la foi inébranlable de cet home, pas seulement au travers de ses paroles, mais au travers de son corps tout entier. Cet amour pour elle était vrai, sa croyance était pure et forte. N'était-ce pas là ce qu'elle avait désiré depuis des siècles à survivre en s'accrochant au nexus de Last End ? Le destin avait finalement décider de récompenser sa patience en lui offrant le plus loyale de tout les fidèles. Jamais encore elle n'en avait eu un avec autant de force et de rage dans le cœur. Il était parfait, le plus doux des enfants, comme elle l'avait toujours désiré. Le fils prodige venait enfin d'entrer dans sa vie, illuminant sa piètre existence brisée par le délitement. Lentement, elle revint près de Nikolaïs, prenant son visage entre ses mains pour poser ses lèvres sur son front dans un tendre baiser maternel et souffla avec douceur.

« N'ai pas honte, mon fils.... Seul compte ton amour. Je n'ai jamais demandé à mes enfants plus que ce qu'ils ne pouvaient m'offrir. Il n'y a rien à pardonner... ce qui compte maintenant c'est que tu sois là, c'est ce que tu vas faire... Je n'attends de toi qu'amour et loyauté. »

Et c'était vrai, car si elle avait été crainte, elle savait que l'amour de ses fidèles étaient bien plus difficile à brisé que leur peur. De ses enfants elle recevrait l'amour, la peur elle, 'était réservé à ses ennemis qui la bridait un peu plus chaque jours. Alors quand le sorcier souffla avoir été ramener par les anges, Hécate recula le visage, plongeant ses yeux dans les siens. L'émeraude de ses prunelles suintait de dégoût, de colère. Lui le païen revenue dans une nouvelle vie par les envoyés de Dieu... Quel farce tragique lui avait-on fait là. Avec compassion, la déesse caressa ses joues, secouant doucement la tête avant de répondre.

« Tu es ce que tu es Nikolaïs.... Peu importe la magie qui coule dans tes veines.. Ceux qui compte ce sont tes choix et tes actions mon enfant. Il te faut juste te questionner sur la façon et pour qui, tu useras de cette force que tu possède. La magie reste la magie, peut importe sa provenance.... Crois-moi, n'en suis pas la mère, après tout ? Je ne t'aimerais pas moins pour autant. Tu dois apprendre à t'aimer tel que tu es, apprendre à aimer ta magie, ta force... Car elle sera ta plus grande alliée. »

Relâchant son fidèle, la déité pivota doucement le visage pour observer le bâton de pèlerin. Tué leur roi, détruire ses fidèles... Elle ? Qu'était-ce donc cette arme cachée sous les traits d'un simple bâton de marche ? Le regard d'Hécate se fit plus dur, sourcils froncés elle garda le silence quelques instant. Ce qui avait tué leur roi....Leur roi... Jésus ? Jésus oui, proclamé roi des rois. Ce qui l'avait tué ? La crucifixion, non ? Non... N'était-ce pas cette chose qui avait percer son flan ? La lance du destin...

« Longinus.... ? »

Souffla Hécate, interdite. Elle eu un bref mouvement de recule en réalisant que Nikolaïs était en possession d'une de ces armes légendaires et à la force redoutable. Une vague d'angoisse traversa la déité qui posa sur le sorcier un regard incertain. Elle perdait de sa contenance soudainement, craintive, méfiante. Et s'il décidait de l'user contre elle ? Pas si elle ne le décevait pas... Pourtant le sorcier continua sa tirade, jurant de scander son nom et de faire abattre toute sa rage sur ses ennemis, pour elle. Il était prêt à tout, seule chose qu'il désirait en retour, était d'être purifier de cette magie qui lui était insupportable. Il était modeste dans ce qu'il réclamait, ce qui plaisait d'autant plus à la créature qui revint vers lui, glissant une main dans ses sombres cheveux pour les caresser comme une mère l'aurait fait avec son enfant.

« Je ferais de toi mon champion Nikolaïs... Tu seras mon préféré, loin devant tout les autres. A place sera à la hauteur de ton amour et de ta foi. Mais pour te donner ce pouvoir que tu désir tant, il me faut récupérer les miens. Tu comprends ? Sans cela je ne pourrais rien faire pour toi, mon fils. Mais je te promet, lorsque ma puissance me le permettra, tu seras purifié... Ta place sera à mes côtés et à nous deux, nous reconstruirons mon royaumes dans les ténèbres. Mais pour commencer, il va te falloir trouver d'autres fidèles qui te suivrons, tu partageras avec eux ton amour pour moi. Tu leur apprendras ce qu'ils doivent savoir.»


Hécate esquissa un léger sourire avant de prendre le bras du sorcier et de remonter le tissus pour libérer son avant bras. De sa main libre, elle saisit le pinceau qu'elle trempa dans la peinture noir et en douceur, vint écrire quelques numéros sur la peau avant de reposer le pinceau à sa place puis reprit la parole.

« Tu me joindras sur ce numéro... De jour comme de nuit, chaque fois que tu en éprouveras le besoin. Fais le, c'est un ordre. Je répondrais toujours à tes appels, où que tu sois... Et tant que la batterie de mon téléphone portable me le permettra. »


Souffla t-elle avec une pointe d'humour dans la voix. Eh oui, il fallait vivre avec son temps, bien qu'elle n'était pas une férue de technologie, Hécate avait parfaitement apprit à vivre avec au fil des siècles comme n'importe quel humain l'avait fait.

« Bien, maintenant si tu me parlait de toi ? Tu parles beaucoup au passé, de ton ancienne vie... Quelle est-elle ? Laisse moi te connaître mon fils... Avec moi tes secrets seront bien gardé. »

Jeu 19 Mai - 14:01
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Nikolaïs Werner
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Nikolaïs Werner
Longinus. La Lance du Destin. Celle qui transperça le flanc du Christ avant que son sang ne soit recuilli dans le si célèbre Graal. Combien de fausse rumeurs l'Ordre de Thulé avait-il fait germé pour berner le Vatican ? Dans combien de fausses pistes avait-il mené les monothéistes pour qu'ils se perdent dans leurs recherches et ne jamais le retrouvent ? La découverte du Graal sonnerait le glas de leurs existences païennes. Une catastrophe qu'il avait toujours évitée, dans l'ombre, là où le Cénacle ne faisait rien et laissait la menace croître aveuglément. Pauvres fous. Et voilà que Longinus refaisait surface. Grâce aux anges en quelques sortes. Ils avaient fait renaître le seul homme au monde qui en connaisse la dernière cachette : lui. Ils en avaient besoin. Nikolaïs le savait et refusait de la laisser tomber entre leurs mains impies. Un sourire macula ses lèvres au doux nom qu'elle prononçait. La Lance par excellence, celle que bien des Grands de ce monde rêvent en secret posséder. En vain. « En chair et en os. » répondit-il, serein, avant de tiquer à ses propres mots : « Enfin, d'avantage en bois et en métal pour être concret. » sourire en coin, sa main ouverte appela la Lance qui vint s'y loger comme un chien dans la poigne de son maître. Lentement, l'illusion se dissipa pour Hécate, l'enjoignant à partager la vision réelle de l'artefact. Le bois était sombre, presque aussi noir que de l'ébène et la magie qu'il contenait rendait ces ténèbres presque luisantes. La lame, acérée, était d'un métal pâle, assez clair et rappelait le linceul des morts. Curieux comme il convoitait justement d'éradiquer la famille nécromancienne. Une douce ironie dont il se berçait avidement.

Il prit l'une des mains d'Hécate, la dirigeant vers le bois, la refermant sur la Lance. Qu'elle sente ce qui s'en dégageait. La magie et la puissance qui en émanait. C'était enivrant, souvent. Nikolaïs lui-même se sentait transporté, grisé. Il en oubliait parfois ses propres limites et ses faiblesses. Il ressentait la toute puissance, l'omnipotence, mais ce n'était qu'un leurre, un rêve. « Le sentiment de puissance est une illusion. Prenez garde, ne vous laissez pas berner. » C'était une illusion, oui... Mais il voulait qu'elle ressente cela à nouveau comme un avant goût de ce qui l’attendait. Il relâcha la lance, la léguant un instant entre ses mains sans craintes. Il aurait dû en avoir, assurément, mais mourir ainsi le libérerait de sa souffrance atroce, cette sensation de souillure. Il n'allait pas mourir toutefois. Il avait confiance en elle et il savait qu'elle n'était pas sotte. Elle n'irait pas tuer celui qui venait de lui prêter allégeance. Elle ne saurait pas défendre la Lance sans lui et se la ferait bêtement dérober. Elle ne savait pas non plus la manier là où lui avait très longuement appris l'usage. Sa dextérité était parfaite et il n'avait pas agi de la sorte au hasard. Il avait toujours été surveillé par les anges : il n'avait alors pas accourut ridiculement vers la Lance. Il avait appris à manier un objet semblable avant... Et il avait appris à se cacher d'eux. Tout comme il devrait, dans quelques mois, se cacher de Pryam Earl et de ses sbires. Il était doué à cela, autan qu'un certain Réanimateur qu'il projetait de rencontrer tôt ou tard. Il avait encore du chemin à parcourir avant de se mettre en guerre contre les Earl. Il devait rassembler des fidèles. Il avait déjà tout le soutien des Thulé... Il ne s'arrêterait toutefois pas là. Il irait vers les Von Scharzwald, ses alliés d'antan. Vers Evans et vers de vieilles connaissances. Très vielles connaissances. Il ferait renaître Berg der Sieben Säulen de ses cendres.

Le sorcier jeta un dernier coup d’œil au numéro de téléphone présent sur son bras, il l'avait pleinement mémorisé. Il avait une chance incroyable d'être doté d'une telle mémoire, longuement exercée. Il n'avait jamais eu droit à l'erreur dans la précédente guerre. Plus encore aujourd'hui, il devrait faire preuve de suffisamment de doigté pour s'assurer d'une victoire en terres ennemies. Il porta sur elle son regard, longuement, laissant le silence se profiler peu après qu'elle lui ait demandé qui il était. Alors il lui souffla son nom. Un nom présent dans bien des livres d'Histoire. Un nom qu'on avait trainé dans la boue, un nom si proche de celui du Diable à qui n'était pas croyant. Il avait été un fou, un assassin de l'humanité. C'était ainsi que le Cénacle l'avait fait passé. Il lui avait soufflé son nom, le nom qu'il portait autrefois, celui qui n'était plus sien à ce jour mais qui ne tarderait à refaire surface. Il était l'exterminateur des monothéistes. Il était le païen directif du Berg der Sieben Säulen, la Montagne aux Sept Piliers. La Montagne grandissante qui avait terrorisé les Earl. Nikolaïs reporta son attention sur sa toile avant de saisir pinceau et couleurs. Son propre nom éveillait bien des souvenirs douloureux et la peinture avait de dont de le canaliser. Il était homme sanguin. « Vous connaissez alors mon Histoire. Du moins celle que les vainqueurs ont écrite en mon absence. Une grande partie est vraie. Je suis responsable de ces 7 millions de morts et je n'ai pourtant accompli qu'une si infime partie de mon travail. J'étais persuadé qu'en tuant les monothéistes, je réduirai les forces de mes ennemis. C'est probablement vrai... Mais c'est se faire bien trop d'ennemis. Ceux qui croient en Dieu sont bien trop nombreux. L’Église a mené bien des croisades et a, à tord, mis à mort ses propres alliés. Juifs, Chrétiens, Musulmans. Ce sont des frères et ils se massacrent entre eux. » Il poussa un soupir, grave avant de reprendre : « Je veux mener ma croisade dans le monde. Je veux les convertir, leur offrir la possibilité de croire qu'il n'y a pas un Dieu Unique mais des divinités. Je veux que le paganisme ne soit pas une tare, mais la véritable voie, le seul chemin. Je veux qu'ils oublient leur Dieu. Et je briserai les réfractaires. » Propager ses idées. Il l'avait déjà fait. Il pouvait recommencer.

« Mais avant cela, il me faut éliminer les Earl. Je refuse de les laisser vivre dans un monde qu'ils ont jadis refusé. Ils ne le méritent pas. Je ne les laisserai pas même entrevoir une lueur de ce que je vais créer. Ils paieront leur trahison. Je ne leur accorderai aucune rédemption. » Il ne le pouvait, il ne l'accepterait. « Aucun pardon ne saurait panser la plaie qu'ils m'ont infligé. S'ils m'avaient laissé faire, il n'y aurait aujourd'hui plus un seul monothéiste sur cette planète. »

[HJ : le prénom et le nom qu'il donne à Hécate est celui que tu sais. Merci de ne pas le citer pleinement en RP pour laisser aux autres encore le temps de chercher ^^]

Sam 28 Mai - 14:23
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Alors qu'elle venait de reconnaître l'objet sacré de pouvoir, celle dont le métal avait décider du destin de Jésus lui-même, Nikolaïs guida la main de la déesse jusqu'à la lance qu'elle empoigna d'un geste tremblant. Crispé par cette chose puissante et inconnu tenue entre ses doigts, Hécate sentit un fort malaise poindre dans tout son cœur. Tendue... L'idée même d'avoir cette chose là en main ne lui plaisait, aussi bien pour la symbolique qu'elle avait que pour la vague de pouvoir qu'elle sentit serpenter dans son cœur. C'était que de la tenter en lui rappelant ce pouvoir qu'elle détenant jadis. Un pouvoir qui avait d'ailleurs surpasser de loin celui de cette lance... Le palpitant dans sa poitrine s'emballa avec force alors que la déesse entrouvrit les lèvres, inspirant longuement alors que la sensation de pouvoir en elle lui apportait une extase nouvelle. Il était malin le petit sorcier de lui imposer cela... Et non, elle n'avait pas l'intention de retourner son arme contre lui. Bien au contraire, ce qu'elle voulait, c'était qu'il en fasse usage. Son rôle à elle serait de surveiller ses arrières, de le soutenir et lui apporter force et pouvoir quand son culte serait à nouveau rétablie. Exalté par cette magie divine dont l'arme était imprégnée, Hécate resta immobile un instant, le souffle difficile avant que d'un geste soudain et presque brutale elle ne tende celle-ci vers son possesseur et ne souffle d'une voix autoritaire et froide comme la noirceur dont elle était maîtresse.

« Met cette chose hors de ma vue. »

Hors de question de céder à une arme de Dieu. Non, elle avalait mieux que cela, tout comme Nikoläis. Intérieurement Hécate se fit la promesse, qu'au moment venue, elle le libérerait de l'influence de la lance. Il le fallait pour son salut à lui. Elle le lui devait pour l'amour et la foi qu'il l'avait en elle. Lentement mais d'un geste compulsif qui trahissait un mal être et une névrose évident, la photographe essuya sa main sur ses vêtement comme si sa peau avait été souillée par la pire des immondices.Cherchant à reprendre contenance, la femme haussa vaguement les épaules et lâcha d'un ton ironique, hautain.

« Je préfère mes torches. »

Les torches infernales d'Hécate... Des objets qui avaient fait une part de sa renommé fut un temps, lorsqu'elle avait brûlé vif le géant Clytios avec. Un sombre épisode que fut la gigantomachie... Elle s'en souvenait parfaitement, surtout de Clytios qui avait été conçu par Gaïa dans le simple but d'atteindre la magie d'Hécate et de la tuer. Grave erreur... Elle s'était avérer plus forte, plus fourbe et le géant en avait payé le prix. Quelle idée aussi, d'avoir envoyer cette créature pour tenter de la défaire elle, qui avait pourtant hériter d'une magie si puissante qu'elle en était aberrante. Pourtant Clytios avait eu ses chances, après tout, au vu de ce qu'il était et de sa propre puissance. Quoi qu'il en soit, ceci n'était plus qu'un souvenir d'une époque révolue... Mais cela lui rappelait combien elle souffrait de sa condition et combien il était primordiale pour elle de retrouver ce pouvoir à présent perdu. Perdu mais pas introuvable... Nikolaïs était peut-être la clé pour cela...Lui et sa faculté à soulever les foules, s'il l'avait.

Pour l'heure, Hécate attendait qu'il se dévoile. Chose qu'il fit à sa demande... Le nom soufflé à son oreille la fit se crispé. Lui ? Vraiment ? Qui l’eut crû, et pourtant... On le disait être un des pires monstre de l'humanité mais c'est bien une chose qui n'atteignait pas Hécate. Les affaires des humains ne la concernaient pas, quand à sa cruauté... peut lui importait, ce qu'elle voyait c'était la force avec laquelle il agissait pour ce en quoi il croyait. Oui, c'était clair à présent, il était l'enfant miraculeux qu'elle avait si ardemment désiré. Lentement, elle pivota le visage, plongeant son regard azuré dans celui de son fidèle et esquissa un très léger sourire.

« C'était un bon début Nikolaïs, un bon résonnement... Affaiblir ce culte en atteignant ses fidèles... c'était bien jouer. Mais oui, ils sont malheureusement trop nombreux... ne sois pas déçue de ton échec, encore maintenant le monde entier se souvient de toi.... La crainte que tu aspire est à la hauteur de la Mère que tu prie. Sois fier Nikolaïs, tu as fais ce qu'il fallait pour ce en quoi tu croyais. Peut aurais eu le courage et le cran d'en faire de même. Nous ferons ce qu'il faut pour réaliser ce rêve auquel tu aspire, mon fils.... Et les Dieux t'en seront éternellement reconnaissant.»

Une ère nouvelle approchait, encore fallait-il y accéder. Ils auraient du travail, besoin de soutient, ne pas perdre espoir. Hécate s'approche de Nikolaïs et de son chevalet, posant une main rassurante sur son épaule alors qu'il parlait de sa vengeance sur les Earl. Ce n'était pas une mince affaire, les Earl étaient terriblement puissant, ne manquaient pas de ressources et surtout avaient l'appuie du Cénacle. Pressant l'épaule de son acolyte, la créature divine soupira, observant la toile en cours de création. Ce chaos retranscrit à travers les couleurs l'inspirait. La mort était patiente et immuable, Hécate savait qu'elle devait en faire de même.

« Soit patient, fils. Mais il va aussi falloir que tu m'explique ton passé avec les Earl. Quel dommage... Aucune lignée de sorcier n'avait autant été à mon image que la leur... Cela me désole, en un sens. Mais il est temps pour moi de mettre ma pitié de côté, je présume ? Alors qu'à cela ne tienne Nikolaïs, je t'accompagnerais dans cette vengeance. Si tel est ton désir.... »

Car c'était sa vengeance à lui et non la sienne. Pour elle il n'était pas question de vengeance, c'était reprendre ses droits sur ce qui lui revenait de droit. Le droit de vivre, le droit d'être, tout simplement.

« Ta peinture est magnifique... que dirais-tu de peindre mon portrait quand cette œuvre sera terminée... ? Je serais honorée d'être le modèle de mon enfant prodige. »



Sam 28 Mai - 20:43
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Nikolaïs Werner
L'étrange sous la normalité : Réincarné par l'Archange Rémiel, je suis Adolf Hitler. Je suis le possesseur de Longinus.
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Nikolaïs Werner
Le peintre reprit la Lance qu'on lui rendait abruptement et au premier ordre, il récréa, pour elle, l'illusion de l’inoffensif bâton. Nikolaïs fronça les sourcils, sensible à la tension latente qui s'était formée en si peu de temps. Une tension dont il ignorait l'origine, probablement se méprenait-elle au sujet de la Lance du Destin. Pourrait-il lui expliquer un jour la véritable histoire de cette Lance, la véritable histoire de Jésus, le nom de ses assassins, l'origine même de la Sainte Guerre du Vatican ? Peut-être oui. Pas aujourd'hui. S'il avait fait d'elle son alliée, il refusait de la mettre d’avantage en danger. Il se savait souvent surveiller et ne s'était échappé à la surveillance des anges et du Cénacle que pour peindre cette déclaration de guerre. On le retrouverait et à ce moment-là, Hécate ne devrait pas être à ses côtés. Nikolaïs veillait à offrir l'image d'un homme calme et paisible, venu ici pour peindre, et cette apparence ne devait pas être changée pour l'heure. Il n'argua donc rien, se parant de l'obéissance. Il reposa son arme camouflée contre le tronc d'arbre et reprit sa peinture. Avoir un pinceau dans la main, mettre des couleurs sur la toile l'aidait à se concentrer et se recentrer.

Il acquiesçait de la tête, sentant enfin l'effet des médicaments pris un peu plus tôt pour calmer son caractère sanguin et impulsif. Il avait les allures d'un bien calme enfant, un trop calme enfant, canalisant son imagination dans son art. Il ferait ce chemin pour recréer la hiérarchie perdue, celle où les divinités sont au dessus de tous. Il voulait briser l'hégémonie sorcière sans pour autant la rompre. Les païens seraient toujours plus forts que de simples humains et leurs croyances les élèveraient bien plus loin. Ainsi avait-il l'aval que sa déesse mère sur les plans qu'il avait. « Ce qui s'est produit avec les Earl est encore douloureux, Hécate. Je ne saurais vous en parler avec toute la lucidité qu'il faudrait. » Surtout lorsqu'il peignait un tel tableau. Il savait qu'une part de lui exagérait certainement la situation et pour cause ! Il avait perdu tout ce qu'il avait autrefois. « Alors probablement serait-il plus judicieux de votre part de prendre une autre version avant d'entendre la mienne. Les Von Scharzwald ont, eux aussi, leurs secrets. Et ils savent pourquoi j'ai perdu cette guerre, pourquoi nous sommes tous tombés. Ils étaient autrefois à mes côtés et ils ont accepté l'asservissement aux Earls parce qu'ils ne voyaient là aucune autre issue. Aucune échappatoire. » Un sourire en coin. Il aurait pu être nerveux à ses propos, mais les médicaments y coupaient court. Il reposa son pinceau et couvrit la toile d'un drap. Un drap particulier puisqu'il protégeait la peinture même si celle-ci n'était pas sèche. Il pliait bagage.

« Vous ne perdez rien à les renier. Aucun d'entre eux n'a d'allégeance divine et ils prônent et maintiennent un régime qui ordonne votre agonie. Aussi sorciers soient-ils et aussi miséricordieuse puissiez-vous être, ils ne méritent rien de vous. » Son discours était fermé à leur égard. Il ne les tolérait nullement. Pour autant sa parole était douce, presque mielleuse, comme endormie et anesthésiée. Il descendit le long du sentier avec ses affaires emportées et alla fourrer le tout dans sa voiture. Marque allemande bien entendu. « Lorsque nous pourrons afficher haut et fort notre alliance, Hécate, ce sera un honneur de vous avoir pour modèle. Pour l'heure... Mieux vaut qu'on ne vous voit pas avec moi. Ils ont peur de moi, ils ne m'attaqueront pas. Mais vous, je refuse qu'on vous fasse le moindre mal. » Il ferma les portes de sa voiture, bâton de pèlerin en main alors qu'il se tournait vers elle à nouveau : « Je vais vous apporter des croyants et je vous recontacterai. Ne cherchez pas à me joindre, sauf si vous êtes en danger. Je vous prierai, tous les soirs, je n'en manquerai pas un. Si je venais à faire défaut, c'est que je serai hors d'état de le faire. » Il faudrait qu'il soit mort pour renoncer à ses prières. Tant qu'il vivrait, elle entendrait sa litanie chaque soir, elle entendrait sa berceuse, sa promesse qu'il y avait encore de l'espoir.

Sam 18 Juin - 16:32
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La haine que vouait Nikolaïs aux Earl était viscérale. Qu'avait donc fait cette sombre famille pour ainsi éveiller une telle colère ? Les Von Scharzwald, comme beaucoup d'autre familles, avait fait ce choix. N'était-ce pas aussi le cas de ce maudit couvent venu de Salem ? Les Tenak avaient pourtant prier Hécate durant longtemps, jusqu'à ce que Salem ne les détourne d'elle. Ces femmes avaient eu le culot de ne plus pratiquer la magie et d'abandonner la déité auquel elles avaient été fidèle. C'est à peu près à ce moment que la chute d'Hécate avait commencé à être dure... Et très rapide. Nyar l'avait juste aider à mieux tomber en lui volant les fidèles qui ne l'avaient pas abandonné.

« Ne crains rien, nous aurons bien un moment où tu pourras m'expliquer tout cela en détails. Je ne te refuserais jamais de te porter une oreille attentive lorsque tu tu te sentiras prêt à me conter ton histoire. »


Avec un faible sourire, Hécate observa son fidèle venir cacher sa toile et remballer ses affaires. Il avait déjà terminer ? Quel dommage, elle serait bien rester un moment supplémentaire avec lui. Nikolaïs n'était pas de mauvaise compagnie, bien au contraire. Se plongeant dans le silence, la déesse l'accompagna doucement jusqu'à sa voiture, Pitié sur les talon qui la suivait de près, comme toujours. Lorsque le sorcier porta à nouveau son attention sur elle, Hécate soutint son regard avec tranquillité, sans ciller. Oui, certains ne méritait certainement pas sa miséricorde, mais qu'y pouvait-elle, au fond ? La seule chose dont elle devait s'occuper à présent, c'était de retrouver ses forces. Lentement, Hécate leva les mains, les glissant sur sa nuque et détacha la chaîne attaché à sa gorge puis la tira, révélant le pendentif caché sous son pull tout ce temps. Dans sa paume, un vieux pendentif en or en forme de croissant de lune brillait doucement sous la lumière terne de l'hiver. Il était vieux, très vieux, plus que Nikolaïs ne pouvait l'imaginer. Il ne l'avait pas quitter depuis des siècles, plus que cela même pourtant, Hécate se sentait d'humeur à faire ces adieux à ce bijoux alors qu'elle le glissa dans la main de son fidèle sorcier et lui souffla.

« Garde le avec toi... Il n'a aucune magie mais... je sais que vous autre humain, pratiquer ce genre de chose pour vous montrer votre affection. Ce n'est pas grand chose, il n'a aucune magie mais.... Ainsi tu auras toujours un bout de moi avec toi, Nikolaïs. »

Le croisant de lune n'était rien d'autre que le symbole qui la représentait. Libérant la main du sorcier, elle recula doucement, se détournant de lui avec toujours ce petit sourire qui flottait sur ses lèvres charnues et lâcha.

« Prends soin de toi mon fils... J'accueillerais chaque soirs tes prières et sache que mes pensées seront avec toi tout ce temps. Soit prudent, que les ténèbres te garde. Oh, en ce qui concerne ta proposition... J'ai réfléchis et... Ma réponse est oui. Je me lierais à toi, mon enfant...»


Les ténèbres oui, car c'est ce qui la traduisait, c'est ce qu'elle était. Hécate était mère de la magie mais c'était aussi une créature qui était fait pour le monde obscure. C'est de là que venait une très grande partie de sa force, sa magie, c'était là qu'était érigé son terrible royaume. Les ténèbres étaient en elle, elle seront bientôt dans chacun de ses enfants et à cette idée, elle jubilait déjà. Et oui, elle acceptai de se lier à Nikolaïs de la façon dont il l'avait espéré, demandé... Comme d'autre déité l'avait fait avec leur protéger pour survivre. Sans un mot de plus, Hécate s'éloigna de la voiture, ajustant l'appareil photo qui pendait autour de son cou et disparu à nouveau à travers la forêt dans laquelle elle s'enfonça alors que le cri de son chien résonna à sa suite, similaire à celui d'un loup dont l'écho se perdit dans la brume hivernale.

Lun 20 Juin - 23:07
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