| Invité Invité   Morgana di Trevi I wanted life, I wanted you ♜ NOM : di Trevi
♜ PRÉNOM : Morgana
♜ RACE : Humaine
♜ ÂGE : 30 ans
♜ DATE DE NAISSANCE : 31 octobre 1986
♜ PROFESSION : Journaliste
♜ PAYS D'ORIGINE : Ecosse
♜ SITUATION FAMILIALE : Célibataire, un enfant : Noah di Trevi
♜ TRAITS DE CARACTÈRE : Curieuse, généreuse, impulsive
♜ OPINION SUR LE SECRET : N'en a pas connaissance
♜ CRÉDITS : Emilie de Ravin
♜ LIVE : Toutes les belles histoires commencent par « Il était une fois ». Ce n’est pas le cas de celle-ci. Dans cette histoire, nous délaissons l’insouciance et le bonheur pour marcher dans les pas de cette jeune humaine. Quinze années s’inscrivent sur son visage, et pourtant, alors qu’elle s’enfonce peu à peu dans l’obscurité de la ville qui l’engloutit, elle a l’impression d’avoir déjà vécu des siècles entiers. Son visage hagard se lève vers les lumières blafardes qui s’élèvent au-dessus d’elle. Autour, les passants s’arrêtent pour la regarder. Certains lui parlent. Elle aperçoit quelques femmes qui font le pied de grue sur le trottoir. Elle est plus dénudée que ces dernières, mais n’a pas cet air aguicheur ou cette cigarette aux lèvres. Les murmures autour d’elle se font plus pressants. On lui demande son nom. Quel nom ? Elle n’a pas de nom ? D’où vient-elle ? A-t-elle besoin d’aide ? Elle ne sait pas. Elle ne sait pas. Elle se met à courir, pour échapper à toutes ces questions sans réponse ou à elle-même, elle ne sait pas trop. Derrière elle, on crie, mais elle n’écoute pas. Elle ne veut que fuir. Sa course l’emmène dans une ruelle déserte, remplie de détritus et de poubelles. L’odeur pestilentielle monte jusqu’à ses narines et elle fronce les sourcils, couvrant son nez et sa bouche. Elle ne l’entend pas venir. Elle ne remarque sa présence que lorsqu’une poigne ferme saisit son épaule et la plaque rudement contre le mur. Un robuste corps d’homme lui fait face, et bientôt elle sent sa main se frayer un chemin dans des endroits de son corps auxquels personne n’avait touché jusqu’alors. Instinctivement, elle sent le danger. Elle se débat, elle hurle. Puis, tout s’arrête.
L’homme la lâche et elle retombe au sol, meurtrie et tremblante. Les larmes brouillent sa vue et ses sanglots l’empêchent d’entendre ce qui se passe. Tout ce qu’elle sait, c’est que quelques minutes plus tard, une présence féminine se fait sentir à ses côtés. Une voix tendre s’adresse à elle :
« Tiens, mets ça. »
La jeune femme qui lui a parlé met un manteau sur ses épaules et l’aide à se redresser. La Sans Nom se blottit contre elle comme un animal en quête de chaleur. Elle ignore tout de l’endroit où elle est, et elle ignore tout d’elle-même. Pire que tout, elle ressent une douleur inextricable dans sa poitrine. Un vide qu’elle n’arrive pas à expliquer et qui la ronge de plus en plus. Alors, elle s’agrippe à la jeune femme qui l’a secourue comme à sa vie. Par des mots tendres et encourageants, celle-ci la soutient et l’aide à avancer. Toutes les deux, elles traversent l’immense dédale de la cité jusqu’à arriver devant un bâtiment éclairé. Des personnes vêtues de bleu foncé les accueillent et leur parlent. La Sans Nom ne comprend pas très bien ce qu’ils disent et quels mots ils échangent avec sa sauveuse. Tout s’embrouille dans sa tête. Trop de questions dont elle cherche vainement la réponse. Elle serre fort la main de sa débitrice. Plus tard, elles sont assises et attendent. La Sans Nom s’endort contre elle.
Le lendemain, quand elle se réveille, elle est seule. On lui fournit des vêtements, puis on la conduit dans un très grand établissement où beaucoup d’autres humains d’âges différents l’observent en chien de faïence. Elle apprend qu’elle est dans un lieu appelé « orphelinat ».
Ici se clôt une ancienne existence, perdue dans les méandres de l’oubli, et jaillit une nouvelle, s’offrant lentement à la vie.
La pauvre orpheline fut nommée Morgana et vécut ses premiers temps au sein de cet orphelinat perdu au milieu de l’Ecosse. Si ses premiers pas dans cette nouvelle vie furent hésitants, l’affection qu’elle attira auprès de nombreuses personnes lui permit d’évoluer avec plus d’aisance par la suite, car Morgana était chanceuse. Sa maladresse n’avait d’égale que son infinie tendresse et son immense curiosité. Elle était ingénue, mais tout l’intéressait. Dans ce petit univers d’enfants perdus, beaucoup la prirent rapidement sous leur aile, qu’ils soient grands ou petits. Elle les écoutait tous avec grand intérêt. Ses grands yeux aux iris bleutés les faisaient se sentir spécial, unique, et surtout reconnu. Tout ce qu’ils lui apprenaient, elle le retenait, se nourrissant de leurs histoires pour mieux combler les pages blanches de sa propre vie. En échange, elle leur offrait ses caresses et ses sourires, chantant pour eux et leur contant des récits qu’elle ignorait garder au fond d’elle-même. Lorsqu’un couple vint pour adopter un enfant, sa nature sincère lui plut. Alors qu’ils avaient dans l’idée d’élever un très jeune enfant, ils s’attachèrent vite à cette adolescence et firent le choix de lui donner sa chance. Après un dernier adieu pour ses camarades et moult larmes échangées, Morgana disparut, sa tête couronnée de boucles blondes s’engouffrant dans la voiture de ses nouveaux parents.
Ainsi, elle devint Morgana di Trevi.
La famille di Trevi trouvait ses origines dans la culture italienne et écossaise. En vérité, le couple que formaient Alessandro et Brigit semblait sortir tout droit d’un conte de fées. Issu d’une famille aisée, Alessandro avait accompli de grandes études et avait décidé durant celles-ci de découvrir le vaste monde. C’est là qu’il avait fait la connaissance de sa future femme. Prestigieuse élève, la famille de celle-ci n’avait cependant que des revenus très modestes, et chaque sou avait toujours été soigneusement économisé pour permettre à Brigid de s’accomplir. Elle était travailleuse et pleine de volonté, malgré les nombreuses moqueries qu’elle avait dû subir durant sa vie. Toutefois, malgré les obstacles et les rivales, elle sut se faire reconnaître aux yeux de cet italien qui avait su s’emparer de son cœur, et la chance lui sourit enfin. Ils auraient pu être heureux et avoir beaucoup d’enfants, mais le verdict était néanmoins tombé… Le couple était stérile. C’est ainsi que, revenus sur les terres natales de la jeune épouse, ils se mirent en quête d’un enfant à qui ils pourraient offrir un foyer. Morgana les combla, et ce bien au-delà de leurs espérances.
Leur fille adoptive était si peu au courant des choses de la vie qu’il leur semblât devoir refaire son éducation et sa scolarité depuis le début, et cela ne semblait pas une mince affaire. C’était sans compter l’ouverture d’esprit de leur protégée et sa capacité à engranger tout le savoir qu’on voulait bien lui octroyer. Dans son ignorance, Morgana sentait les limites d’une cage où elle n’aurait pu s’épanouir pleinement, aussi travailla-t-elle très dur. Sa mère, femme de caractère, en fut comblée et mit tout en œuvre pour l’aider. Des précepteurs furent engagés. A eux deux, Alessandro et Brigit lui inculquèrent toutes les connaissances qu’ils avaient. Ils la firent voyager, sortir dans toutes sortes d’endroits, pratiquer de multiples activités. Son émerveillement perpétuel était pour eux la plus belle des récompenses. Petit à petit, Morgana rattrapa son retard. Son esprit, sans cesse éveillé et en quête de nouveauté, devint vif et acéré. Ce qu’elle perdit en candeur, elle le gagna en perspicacité. Ses séjours réguliers dans la famille de son père lui permirent de maîtriser l’italien (et la cuisine italienne). Elle se découvrit rapidement un amour dans l’apprentissage de toutes les langues, en particulier l’allemand qui faisait vibrer une corde sensible en son cœur. Elle ne fréquenta jamais le collège et le lycée, mais cela ne lui manqua aucunement, car les activités qu’elle pratiquait, comme la natation où elle s’avéra extrêmement douée, lui permettait de se sociabiliser et de faire connaissance avec d’autres personnes. Quand il fut temps pour elle de choisir un métier, elle s’orienta instinctivement vers le journalisme. Ses parents, face à tant de progrès et de volonté de bien faire, n’hésitèrent pas à lui payer une école coûteuse où elle réussit de manière très satisfaisante.
Du côté de l’amour, la chance de Morgana lui faisait néanmoins défaut. Non pas que son cœur fut fermé à ce sentiment mais, bien qu’elle eut quelques aventures, elle ne se découvrit jamais une passion immodérée pour qui que ce soit. Les hommes et les femmes qu’elle aima eurent beaucoup d’affection pour elle et, bien qu’elle tenta de la leur rendre, elle devinait que ses sentiments n’étaient jamais aussi forts que les leurs. En cela, le manque qu’elle avait ressenti lors de cette fameuse nuit où elle avait été retrouvée égarée en ville ne s’était jamais tu. Pour l’oublier, ou mieux vivre avec, elle s’occupait toujours. Quand elle n’avait pas de quoi affairé son esprit, contempler ce vide immense en son être lui procurait une infinie terreur sur laquelle elle tentait de fermer les yeux. Tout était prétexte à occupation, et c’est pourquoi la branche du journalisme fut parfaite pour elle. Elle n’avait pas qu’un seul sujet de prédilection. Elle en avait des tas. Quand elle ne travaillait pas pour la presse, elle lisait autant qu’elle le pouvait. Elle cuisinait, peignait, chantait, s’occupait d’un tas de fleurs d’amaryllis qu’elle avait accumulées, car les fleurs rouges avaient sa préférence. Puis, elle en vint à déménager souvent, jusqu’à ce que ses pas l’amènent à Last End.
Last End… La singularité de ce nom était presque familière à ses oreilles. Âgée de 27 ans, Morgana s’y installa, comme elle l’avait fait partout ailleurs. Elle se renseigna sur la ville, ses quartiers, ses évènements, son histoire… Et se lia bien vite à plusieurs personnes. Cependant, elle sentait parfois quelques réserves que celles-ci pouvaient avoir envers elle, sans qu’elle parvint à l’expliquer. Cette atmosphère insaisissable planait dans toute la cité. Cela l’intrigua et prolongea son séjour. Elle s’intéressa à la vie nocturne de cette ville et fréquenta plusieurs bars, boîtes de nuit et autres night club. C’est là qu’elle fit la connaissance d’Alix Foxson, une danseuse et barmaid de 25 ans à la flamboyante chevelure rousse. Intriguée par le parcours de cette dernière, Morgana eut plusieurs entrevues avec elle, ne se doutant pas qu’elle était également l’objet d’une grande fascination chez son interlocutrice. Plus le temps passait, plus elle l’appréciait, trouvant du réconfort en sa compagnie. Les deux jeunes femmes se lièrent d’amitié facilement, leurs caractères s’accordant à merveille. Deux années s’écoulèrent où Morgana eut tout le loisir de s’acclimater à Last End. Puis, lui vint une nouvelle raison de rester en ces lieux.
C’était un jeune garçon, âgé d’à peine 12 ans. Lors d’une journée froide et pluvieuse, la journaliste croisa la route de cet être chétif et abandonné. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait un enfant des rues, mais celui-ci n’était cependant accompagné d’aucun parent. Ses vêtements étaient sales et maculés de sang. Il serrait contre lui un petit chien que la vie avait apparemment desservi de manière égale. L’animal était frêle et d’un aspect rebutant, mais il se pelotonnait en grelottant contre son maître, ses yeux globuleux fixant le monde avec frayeur. Morgana se souvint sa propre errance et de ses propres terreurs. Elle se rappela surtout à quel point elle avait été reconnaissante envers ceux qui lui avaient tendu la main. Elle aurait pu continuer sa route et passer son chemin, mais quelque chose chez ce garçon la poussa à s’arrêter et à le regarder.
« Tu as faim ? »
Le petit ne dit rien, se contentant de garder son regard sur elle, une expression grave sur le visage. Il hocha la tête. L’animal la fixa, un espoir sans nom au fond des prunelles.
« Comment t’appelles-tu ? Où sont tes parents ? »
« Noah. » répondit une voix brisée. Des larmes roulèrent sur les joues de l’orphelin. « Ils sont morts. Je n’ai que lui. » ajouta-t-il en désignant l’animal.
Il n’en fallut pas plus pour convaincre Morgana de prêter secours à cet enfant perdu. Passant son bras autour de Noah, elle lui murmura avec tendresse.
« Viens, je vais m’occuper de toi. »
Bien sûr, il fallut passer par quelques paperasses administratives, mais rien d’insurmontable étant donné l’aisance des di Trevi. Alessandro et Brigit furent ravis de se découvrir grands parents et firent un passage à Last End afin d’accueillir l’enfant dans leur famille, non sans le gâter autant qu’ils le pouvaient. Ils avaient craint de voir Morgana finir vieille fille, faute de compagnon, mais cette adoption les rassura autant qu’elle leur rappela leur propre rencontre avec leur protégée. Morgana avait toujours été une personne étrange, il n’était donc pas étonnant que son propre parcours soit singulier. A vrai dire, elle n’avait que rarement pensé à la maternité. N’étant pas en couple, elle ne s’était pas imaginée mère avant de nombreuses années. Pourtant, amener ce jeune adolescent dans sa vie lui sembla tout naturel. Végétarienne par choix, elle aimait les animaux, et accepta donc le chihuahua, que son fils adoptif avait nommé de manière assez humoristique Cerbère. Noah était un enfant adorable, même si elle pouvait constater la pression que son passé exerçait sur lui chaque jour qui passait. Ce n’était pas un élève turbulent, et les notes qu’il ramenait à la maison n’étaient rien moins qu’excellentes, mais quelques professeurs soucieux avaient tenu à informer Morgana que certaines paroles troublantes pouvaient parfois échapper à l’adolescent. Se rappelant ses propres difficultés scolaires, et ravie de constater que son fils ne les avait pas, la journaliste le défendit bec et ongles. De son passé, elle ne savait que très peu de choses. Noah lui avait confié que ses parents avaient été assassinés, mais qu’il ne souhaitait pas que le fait fut connu. Elle respecta cela et n’en parla jamais à personne. Qui savait quelles épreuves il avait pu traverser ? Il s’accoutumerait à la vie en société, elle en était sûre. Il lui fallait juste du temps et de la bienveillance. La preuve en étant que, quelques temps plus tard, Noah devint finalement la coqueluche de sa classe.
Petit à petit, Morgana et Noah s’habituèrent l’un à l’autre. Bien que Noah soit parfois distant et froid dans sa manière de s’exprimer, Morgana le comprenait. Elle savait que le temps ferait son œuvre et s’occupait de son fils avec la même délicatesse à laquelle elle avait eu droit. Elle apprit à ne pas laisser trainer les briquets et les allumettes dans la maison et à s’intéresser aux goûts de son fils. A la réflexion, Saw avait une psychologie particulière, mais bien présente, et la plume de Stephen King était très réaliste. En contrepartie, elle tenait à ce que Noah ait une bonne éducation et soit bien élevé. Elle était intransigeante sur la politesse et la bonne conduite à table, cuisinant avec amour de bons petits plats pour lui.
En elle, le vide était toujours présent, mais avoir ces deux êtres qui nécessitaient son attention complète lui permit de faire ce qu’elle faisait le mieux : ne pas se concentrer sur ses propres douleurs.
♜ JOUEUR : Dust, 25 ans, cela va faire plus de dix ans que je RP =)
J'ai connu WT grâce à une bande de gens bizarres. ♜ JE RECONNAIS AVOIR PRIS CONNAISSANCE DU RÈGLEMENT ET M'ENGAGE A LE RESPECTER : Morgana di Trevi Mer 2 Mar - 15:03 • • • • • • |
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très jolie fiche 
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