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 It's never a good time [Merrill & Avalon]

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It's never a good time
Merrill & Avalon - décembre 2015
BY PHANTASMAGORIA
L'ambiance de la maison était lourde. D'habitude, Avalon était à la librairie avec Garrett et Erwan. Des fois, ils étaient rejoint par Merrill quand elle avait fini sa garde qui les aidait à fermer la boutique. Finalement, la famille semblait avoir trouvé une sorte de routine. Avalon ne savait pas bien ce que cela était pour les autres. Elle n'avait jamais vraiment eu de vie familiale normale. De ce qu'elle avait compris en lisant les magazines, des livres ou en allant sur internet, les gamins avaient une famille biologique qui les élevaient et restaient en famille restreinte : parents et enfants... Elle, entre le fait qu'elle avait été élevée par Kenneth quand elle était enfant et ensuite avoir été adoptée par ce trio de Dieux, elle ne savait pas vraiment quel modèle elle suivait. La terreur de se voir torturée par ces individus après l'implantation et ensuite la rage d'avoir servi de simple transport pour leur fils décédé avait été remplacé par une sorte de reconnaissance. Après tout, elle aurait pu continuer à vivre chez les McLéod et se faire ignorer par tout le monde. Aucune idée si Avalon aurait traversé des périodes aussi violentes que ce qu'elle avait vécu il y a quelques années. Mais une chose était sûr : même si quelques fois, elle se sentait presque de trop dans cette famille, elle ne bataillait plus autant avec son subconscient. Ses nuits étaient moins agitées et leur vie semblait plus calme... Jusqu'à ce que le Cénacle ne vienne tout foutre en l'air, encore.


Garrett et Erwan parlaient souvent de ce que le Cénacle avait fait à Merrill. Avalon, elle, restait silencieuse sur le problème. Déjà, le Cénacle la terrifiait un peu. Ils avaient un contrôle tout puissant sur leur destiné à tous les quatre et son statut d'Oubliée doublé de Déesse lui laissait penser qu'elle était certainement une épine dans leur pied et qu'il fallait qu'elle se fasse discrète. De plus, elle ne savait honnêtement pas quoi dire, faire et penser. Bien entendu, elle les haïssait pour ce qu'ils avaient fait à la seule présence féminine maternelle qu'elle avait dans sa vie, et bien sur elle trouvait injuste les règles qu'ils avaient imposé aux divinités... Mais elle ne savait pas bien comment manifester ce sentiment sans dépasser les limites. Ces dernières étaient toujours très floues pour l'adolescente et elle avait du mal à réellement savoir s'arrêter et à mesurer ses sentiments les plus explosifs. Alors elle se contentait de tout garder en dedans et de paraitre glaciale. Mine de rien, Merrill, sa mère, lui avait bien apprit de ce côté. Mais Cúchulainn et son tempérament belliqueux s'était ajouté à son caractère déjà bien erratique. L'envie de faire pleuvoir les coups et de sentir la douleur la traversait parfois et se retrouvaient assouvis dans ses rêves de batailles et de sang. Le dégout et la peur s'étaient peu à peu transformés en excitation et soulagement. Elle sentait, dans ses songes, l'adrénaline provoquée par les coups, le plaisir presque sensuel qu'elle ressentait par procuration en sentant le guerrier s'épuiser dans la mêlée. La pensée du Cénacle réveillait souvent le côté violent du Dieu implanté en elle. Et Avalon devait redoubler d'efforts pour le calmer... Mais son envie de meurtre était souvent contrebalancée par le constat qu'elle ne pouvait rien faire. La tristesse et le sentiment embarrassant de l'impuissance lui semblait être les pires choses qu'elle pouvait ressentir.

Aujourd'hui, Erwan et Garrett étaient au travail. Même s’ils voulaient rester dans les parages, près de Merrill qui restait presque tout le temps dans sa chambre, ils devaient aussi ramener de l'argent. Ils avaient demandé à Avalon de rester dans le coin pour veiller à ce que la Déesse n'ai besoin de rien. Elle avait refusé de manger à midi et Avalon avait décidé de revenir deux heures plus tard avec son assiette réchauffée si elle avait finalement faim. Dans l'assiette était des pâtes à la sauce tomate... Garrett était bon cuisinier mais les récents évènements semblaient lui avoir fait perdre un peu de sa passion. On ne cuisinait plus pour se faire plaisir dans la maison des MacTavish, mais pour survivre. Grimpant les escaliers, Avalon arriva à la porte et toqua des petits coups. Sa gorge était un peu sèche et elle avait une drôle d'impression dans le ventre. « Merrill ? Je t'ai ramené des pâtes si tu as faim... » dit-elle de l'autre côté de la porte. Autant elle avait envie que Merrill lui dise non comme ça elle aurait pu encore détourné les yeux et serait retournée à son livre dans le salon... Autant elle voulait aussi que Merrill aille mieux. Ces sentiments opposés la rendaient presque malade à force de ne pas savoir sur quel pied danser. Elle voulait que tout redevienne comme avant et que ces silences gênants s'arrêtent pour que la maison retrouve l'activité enfantine et folle qu'elle avait avant que le Cénacle ne vienne mettre le nez dans leurs affaires.

Lun 8 Aoû - 15:39
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It's never a good time
Avalon • Merrill


La journée s'écoule aussi lentement que la neige qui tombe paresseusement au dehors. Dans un fauteuil contre la fenêtre, couverture sur ton corps amaigris, Merrill, tu regardes sans voir la lente valse des flocons de décembre qui se déroule devant tes yeux.
Cela fait plus d'un mois que tu es là, dans ta chambre. A n'en pas sortir. Sauf lorsqu'Erwan vient transporter ce qu'il reste de toi jusqu'à la salle de bain pour faire ta toilette. Le reste du temps, tu es cloîtrée. La nuit, tes cauchemars réveillent la maison, peut-être même les voisins. Il n'y a que la présence de Garrett qui, se glissant dans le lit pour te serrer dans ses bras, apaise tes pleurs et tes hurlements. La journée, épuisée d'un sommeil qui n'en est pas un, tu restes dans ce grand fauteuil, tes yeux cernés fixant le dehors d'un air vide. Ils sont fades, cernés, plus sombres qu'ils ne l'ont jamais été.
Cela fait plus d'un mois que tu as abandonné. Baissé les bras. Brisée.
Tu n'oses même plus regarder quiconque dans les yeux. Ni Garrett, ni Erwan. Et encore moins Avalon. Ta douce Avalon, qui viens de temps en temps, brièvement, te rendre visite. La culpabilité te ronges, Merrill. Tu te sens indigne de te laisser dépérir alors qu'à côté, ton enfant est là, tes frères, tes compagnons aussi. Ta famille. Mais tu n'y arrives pas. Tu n'arrives pas à passer au dessus de ce que le Cénacle a fait. Tu n'arrives pas à oublier ces murs de pierres où ricochaient tes cris pendant qu'ils t'ôtaient la vie qui se développait au fond de toi. Cette sensation de créer quelque chose, quelqu'un, tu ne l'avais pas ressentie depuis des millénaires. Étonnement toi, la déesse mère, tu n'as jamais eu qu'un enfant. Cúchulainn. La perte de ce dernier et le deuil infini t'avaient toujours empêché de franchir le pas à nouveau. Puis votre déchéance, la chute, l'oubli. Le délitement. L'éloignement charnel avec ton époux devenu frère. Toutes ces choses qui ont fait que, malgré les siècles, tu n'as jamais enfanté à nouveau.
Puis cet instant d'égarement, parenthèse hors du temps, hors de tout. D'abord le déni et puis, caché quelque part bien au fond, un espoir. Un espoir que tu refusais d'écouter, parce que tu savais dangereux. Mais il est impossible de faire taire l'espoir. Alors tu y a cru, Merrill, le peu de temps que cela a duré. En silence, en secret. En cachette de toi-même, au final. En parler aux autres aurait sans doute changé les choses. Aujourd'hui, c'est trop tard. Et tu t'en veux.
Tu t'en veux, Merrill, d'avoir apporté la froideur au sein de la maison. Le malheur. La colère grandissant de plus belle. Tu as l'impression d'être égoïste, de tout gâcher. Alors comment pourrais tu soutenir leurs regards, en sachant que tes actes et ton attitude les détruits ?

Des coups toqués à la porte te font sursauter. A chaque fois que tu entends ce bruit, tu entends les coups donnés à la porte d'entrée par les agents du Cénacle. Mais cette fois, c'est la voix de ton enfant qui te parviens de l'autre côté de la cloison.

« Merrill ? Je t'ai ramené des pâtes si tu as faim... »

Tes paupières lourdes se ferment, comme pour refréner une envie de pleurer. Mais tu ne pleures plus, Merrill. Tu n'y arrives plus. Tes yeux restent désespérément secs. Tu penses un instant ne pas répondre, qu'Avalon n'entre pas. Que tu ne vois pas son visage, ses cheveux flamboyants. Que tu n'entendes plus sa voix. Mais au fond, ce n'est pas ce que tu désires.

« M-merci... » Ta voix est rauque, basse, si différentes de la douceur habituelle, et tu te racles la gorge pour continuer. « Entre... » Deux mots. Deux mots suffisent à t'épuiser et machinalement, tu serres la couverture autour de toi. Tu n'as pas faim, mais peut être qu'aujourd'hui, pour lui faire plaisir, tu pourrais manger un peu. Tu sais que tu as maigris. Trop. Tu le vois dans les yeux d'Erwan, inquiets, réprobateurs, alors qu'il passe le savon de sa confection sur ta peau chaque jour. Tu n'as jamais été bien en chair, malgré les hanches maternelles, et ta taille a toujours été fine. Délicate. Aujourd'hui, c'est une silhouette décharnée que tu offres au regard, les os saillant et la peau tendue. Joues creuses planquées derrière une cascades de cheveux blonds devenus ternes.
Les pas d'Avalon résonnent dans le silence de la pièce et, dans ta lâcheté, tu gardes les paupières closes.
Fiche codée par NyxBanana

Sam 13 Aoû - 10:52
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It's never a good time
Merrill & Avalon - décembre 2015
BY PHANTASMAGORIA
Alors qu'Avalon prie pour une réponse négative, Merrill la remercie et lui dit d'entrer. D'une part, son corps entier se raidit à l'idée de devoir affronter toute la tension et la misère qui pourrissait dans cette pièce, mais d'un autre côté, savoir que Merrill allait essayer de manger la rassurait. Elle se disait que quand les garçons rentreraient le soir, elle pourrait leur dire que sa mère avait mangé dans l'après-midi et une lueur de soulagement apparaitrait sur leurs visages... Mais temporairement. Car finalement, ce n'était pas tant l'état purement physiquement de Merrill qui les inquiétait tous mais bien sa santé mentale. Ils pouvaient la nourrir, la laver et la faire dormir pendant très longtemps sans que cela ne signifie qu'elle était en vie. De plus, entant que Déesse, elle pouvait certainement tenir très longtemps comme ça sans que cela ne devienne un problème médical urgent.

Ouvrant la porte de sa main droite et tenant l'assiette et les couverts de l'autre, elle entra dans la pièce. Des verres d'eau à moitié vide, des assiettes non finies... La pièce n'était pas aussi terrible que ce qu'elle aurait pensé. La fenêtre ouverte illuminait le lieu et enlevait un peu de macabre à l'instant. S'esquivant à l'intérieur, Avalon s'approcha de Merrill qui était de dos. Elle la contourna pour arriver sur sa gauche et lui tendit les pâtes. « C'est que des pâtes au fromage, il y a aussi une tarte dans le frigo si tu préfères. » après tout, qu'elle commence par le dessert ou le plat principal, ce n'était pas l'important, l'important c'était qu'elle essaye de se nourrir et de retrouver un rythme de vie à peu près normal. Avalon aperçu une autre chaise derrière elle, celle que Erwan ou Garrett utilisait quand ils veillaient sur leurs sœurs. La jeune fille s'y installa doucement tout en observant le lit défait et les vêtements empilés dans un coin. Il semblait presque que tout l'équilibre du foyer reposait sur Eithne. Dans le salon et la cuisine, aussi, la vaisselle et les déchets s'accumulaient. Ils les vidaient lorsque la situation devenait intenable et ensuite, le même cycle recommençait. Avalon aussi, qui avait pris une habitude (bien que précaire) de ranger et d'organiser sa chambre, avait abandonné. Et pourtant, elle ne faisait pas grand-chose... Elle restait dans les parages pour veiller sur Merrill et attendait, lisait ou regardait la télévision. Mais la pensée de faire le ménage ou de ranger lui semblait être une tâche herculéenne infaisable.

L'ambiance du quatuor résonnait dans les murs et dans leurs corps. Finalement, la lumière se dégageant de la fenêtre ne lui sembla plus aussi rassurante et agréable. Les rayons, il y a quelques minutes si énergisants, semblèrent se transformer en lasers de glace qui refroidissait toute la chambre. Les yeux d'Avalon se posèrent sur quelques livres et elle pensa à son père et son oncle, à la librairie, en train d'essayer de ranger et tenir la boutique. Erwan qui n'était déjà pas particulièrement sympathique avec les clients les fuyait encore plus et avec Garrett aux commandes, l'adolescente n'était pas sûr que le résultat était mieux que si ils fermaient la boutique pendant quelques temps. Elle dit, la tête tournée vers les livres empilés « Je peux te ramener d'autres livres aussi... J'en ai ramené hier de la boutique. » Avalon ramenait n'importe quel ouvrage dont le titre l'interpellait. Cela résultait des fois en des pilles incroyablement hautes dans le salon ou sa chambre. Elle ne terminait pas les trois quarts et elle ne lisait même pas une ligne de la moitié, mais cela la rassurait, comme si, quoi qu'il arrive, tant qu'il y avait des livres à lire, tout irait bien. Et, bêtement, Avalon trouvait que ramener des livres à lire pour Merill l'aiderait. En réalité, elle n'avait aucune idée de ce qui pourrait faire plaisir ou non à sa mère. Elle se projetait et essayait de calquer ses envies sur celles de Merrill. Voilà pourquoi elle n'aimait pas être dans cette pièce, elle ne savait pas quoi faire et quoi dire. Elle se sentait impuissante et idiote.

Dim 14 Aoû - 11:43
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