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 Speed Dating & cerveaux en fusion [PV Byron Conroy]

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1er Mars 2016

Déambulant tranquillement dans les rues de ma nouvelle contrée, je regagnais mon domicile, l’esprit léger et repue. La journée avait bien commencé, sous une fraîcheur printanière, et elle se terminait de la même manière, en laissant même le soleil percer les nuages pour les teinter de plusieurs couleurs pendant sa chute vers les abysses. Le crépuscule m’avait toujours fascinée, ainsi, je devais donner l’impression d’être sous l’emprise d’une drogue quelconque tant mon visage paraissait détendu face au tableau unique qui surplombait Last End.

Rien ne semblait être en mesure d’ébranler ma bonne humeur, et pourtant. Une fois rentrée dans mon havre de paix, ce fut… la fin du monde.

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

OH ROSIE ! T’es rentrée  ? je t’attendais  ! J’ai une surprise pour toiiii !

Tournant la tête légèrement sur le côté comme si un spasme venait soudainement de m’agiter, je contemplai, avec une certaine appréhension, mon nouveau colocataire
qui s’était empressé de m’accueillir de façon bien trop agitée à mon goût. N’ayant pas la moindre chance d’en placer une tant il avait le don de susciter de la peine et de la gentillesse à la fois à chaque fois qu’il avait une idée, je croisai alors les bras tout en essayant de deviner ce qu’il avait en tête.

Bon écoute ! T’es à peine arrivée, tout ça, moi, j’ai débarqué chez toi y’a deux jours pour de la coloc’, tout ça…

Plissant les yeux à la manière d’un reptile, je commençai lentement à voir là où mon nouvel ami, du nom de Pat, voulait en venir avec ces “tout ça”.

Non non non ! J’ai déjà dit non ! “ m'insurgeai-je alors en lançant mes affaires sur le vieux canapé.  
MAIS ATTENDS ! “ rétorqua t-il en allant se positionner à la manière d’un ninja surentraîné juste sous mon nez.  

Étais-je énervée face à la mine toujours aussi lumineuse de ce simple d’esprit attachant qui ne pensait qu’à me faire rencontrer du monde ? Non, je ne pouvais pas pour la bonne raison qu’il était mon seul ami dans cette ville un peu bizarre. En effet, nous nous étions rencontrés lors de mon premier entretien d’embauche, et donc, ma première visite à Last End. Jeune, un peu niais mais trop gentil, ce petit bien sympathique du nom de Patrick, stagiaire au sein de ma branche, avait donc été mon guide puis de fil en aiguille, et une fois installée, mon colocataire. Un choix bien étrange sûrement, et pourtant, je ne m’étais pas sentie mal en prenant cette décision. J’avais beau avoir un régime spécifique, je ne le voyais pas comme un goûter ambulant. Il était plutôt comme une sorte de petit frère un peu trop énergique parfois.  

Mais là n’était pas vraiment le soucis. Non. C’était juste son envie de me faire voir du monde qui me rendait folle, et c’était pire depuis son arrivée dans mon petit cocon. Pour sûr, je n’allais pas pouvoir échapper longtemps à ses tentatives, sous peine de le voir triste… Alors, une fois une bonne bouffée d’air inspirée les lèvres pincées, je fermai les yeux en lui demandant clairement ce qu’il avait prévu.  

Bon vas-y
Sérieux ?!!
Oui oui, aller, je fais un effort pour ce soir, c’est promis, croix de bois, croix d’fer si je mens, blablabla” lançai-je en faisant des mimiques et autres gestes bizarres avec mes mains.
YES !!! En plus ! Tu vas voir, ça me permettra de ranger tout ! Tu vas prendre le temps pour toi !

L’espoir me faisant soudainement vivre (d'une certaine manière bien sûr...), j'entrevoyais comme une sorte de bonne chose au final si je me fiais à ces derniers mots. Peut-être avait-il changé de stratégie ?

Héhé ! Tu vas aller… A un SPEED DATING ! Tu verras ça va être cool ! En plus, tu pourrais trouver des infos pour tes recherches sur ton pére, et puis ce serait trop bien que tu fasses des connaissances, et peut être même que tu vas rencontrer un type bien et en plus... [...] “

Clignant des yeux comme si ma cervelle venait de vriller, je vis mes petits rêves de tranquillité s'envoler, pour être remplacés par une vision cauchemardesque. Comme une idiote j’avais promis, et puis je n’arrivais même plus à en placer une tellement Pat s’était mis à parler, encore et encore. Pour le coup, j’étais cuite et la soirée promettait d’être… épique.  

-_-_-_-_-_-_-

Bien apprêtée, vêtue à la manière d’une jeune fille, maquillée très légèrement pour ne pas non plus ressembler à une poupée à laquelle on aurait tenté de donner vie, je me sentais mal à l’aise dans ma robe à dentelles rouge et noire, les bras emprisonnés dans une petite veste sombre. Les cheveux juste relevés sur les côtés, j’observais les alentours, telle une condamnée à mort jetant un oeil à ses comparses qui ne semblaient pas être si…déstabilisés. On riait, certains commençaient même à se draguer, puis il y avait les peureux, les sûrs d’eux, les stressés, les alcoolisés, les bizarres aussi… Ayant l’impression d’être le vilain petit canard dénué de couleur dans un monde parfait, j’attendais la personne qui allait s’asseoir sur le fauteuil en face de moi avec un air quelque peu… abattu et apeuré.

Attrapant alors le petit verre en cristal rempli d’un rosé issu d'une contrée lointaine avec une grâce frôlant le zéro pointé, je le portai à mes lèvres machinalement pour faire passer le temps et me désaltérer en même temps… De toute manière, je n’avais que cela à faire car je me voyais mal partir en malpolie maintenant que tout le monde m’avait vue.

Jeu 30 Juin - 13:26
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« Répète le encore une fois. »

Ordonna Kathy avec un sourire plus semblable à celui d'un prédateur qu'à celui d'une mère aimante. Mal à l'aise, Byron n'avait vraiment pas le cœur à contredire sa génitrice qui s'était mit en tête de l'envoyer à un stupide speed dating. Non mais sans blague, il avait vraiment la tête à se caser avec qui que ce soit ? Certainement pas et c'était la dernière chose auquel il pensait. Son mode de vie actuelle ne lui permettait vraiment pas de se plier à une romance. Servir de chien de garde et d'esclave à un Earl n'était vraiment pas le genre de chose qu'on inscrivait sur un CV ou bien qu'on disait lors d'un rencart.

« J'aime les lapins, j'aime cuisiner des cookies et ma couleur préférée est le vert. Pourquoi je dois dire ces trucs là ? J'aime les lapins juste dans mon assiette, je sais à peine cuisiner et ma couleur préférée c'est le noir... »
« Parce que les femmes aiment les hommes sensibles qui leur ressemble ! »
« Je peux pas leur ressembler avec juste un poils plus de virilité, non ? »

Souffla Byron sans une once de motivation alors que Kathy s'émerveillait devant son colosse de fils. Rien à redire, donc ? Mécontent cependant et ne ratant pas l'occasion de le faire savoir, le maudit pivota sur lui même, ajustant les bretelles qui retenait son pantalon et ajusta le col de sa chemise avec une grimace.

« Maman, j'en reviens pas que tu m'envoie faire ça... »

« Byron, tu t'approches de la quarantaine et tu es toujours célibataire. Navré mon chéri mais l'heure tourne et moi j'aimerais bien être grand-mère. »

Justement, les enfants lui, il ne supportait pas ça. Et puis franchement, l'idée que ses gosses puissent vivre comme lui le rendait malade. Qui voudrait imposer sa malédition à ses rejetons ? Visiblement ce n'est pas ça qui arrêtait les autres maudits, le père Alexander lui en tout cas, n'avait pas jugé cela utile au juste du nombre de marmot que sa femme lui avait pondu avant de prendre les voiles.

« Ouais bah.... écoute, pour les chiards on verra plus tard hein... »

Fronçant les sourcils, Katy frappa le bras de son fils pour le punir de son langage ordurier qu'elle ne supportait pas. Elle était une femme trop bien élevé, vieux jeu malgré sa douceur. Pas même offusqué, le loup se contenta de pivoter, faisant face à sa mère dont la carrure était infiniment petite à côté de celle imposante de son fils.

« Bon, je suis beau au moins ? »
« Évidemment mon chéri. Tu as toujours été le plus beau de tous ! »
« Ouais, dans ton monde sans doute... Bon aller, j'y vais avant que tu me lâche que tu veux m'accompagner. » 
« Oh mais c’est une bonne idée ça ! »
« Non!!!C'est hors de question tu reste ici ! »

Gronda puissamment Byron dans un froncement sourcils, arrachant un rire amusé à sa mère. IL était tombé dans le panneau, s'était laissé avoir par la blague de Kathy. Dans un soupir las, le menuisier se pencha, embrassant la joue de sa mère qui l'accueillit avec un sourire tendre.

« Je file maman, c'est vraiment pour toi que je le fais tu sais... »
« Je sais mon chéri, mais qui sait, même si tu trouve pas l'amour, tu pourrais au moins te faire des amis. »

Cela aussi il en doutait, Byron n'était pas du genre à copiner, lui il préférait dans un coin à bosser son bois, à fumer, boire une bonne bière et ruminer en paix. Mais rien que pour le sourire de Kathy,il aurait fait n'importe quoi, comme aller voir Howard à l’hôpital et lui offrir des fleurs et peluche par exemple.... Qu'est-ce qu'on ferait pas pour sa mère, hein ? Sans attendre un instant de plus, Byron quitta la petite maison en bordure de foret et monta sur sa superbe Harley Davidson avant de démarrer et prendre la direction du centre-ville. Il ne fallu pas bien longtemps pour rejoindre le quartier des plaisir et s'arrêter devant le pub mentionner par Kathy. C'est blasé et sans une once de motivation qu'il délaissa son véhicule avant d'entrer dans le pub. L'endroit était plutôt chaleureux, décoré avec soin sans pour autant donner une allure pompeuse au lieu. Accessible et accueillant, un endroit parfait donc pour organiser un speed dating. Byron pinça les lèvres, scrutant la salle... Bien, maintenant qu'il était là, que devait-il faire ? Accoster une femme ? Géniale... Vu le peu d'expérience qu'il avait en la matière, il valait mieux ne pas taper trop haut... Il lui fallait une petite crevette, l'air un brin chétive, peut-être même un peu faible d'esprit histoire de pas avoir à faire à une femelle rebelle qui s'amuserait à le titiller sans vergogne. A sa grande surprise, c'est une jeune femme à l'air cadavérique qui capta son regard. Elle n'avait pas l'air à l'aise... Parfait ! Rapidement le colosse s'avança, se frayant un chemin à travers le pub et se heurta presque avec un autre homme qui semblait avoir eu la même idée. La différence était que le rivale était petit, le crâne dégarnie et affublé d'un costume bon marché et sentait l'eau de Cologne jusqu'à l’écœurement. Le colosse de presque deux mètres de haut posa lourdement sa main sur le petit bonhomme et lâcha.

« Navré mon gars, je crois que celle là est un peu trop bien pour toi. »

Le petit bonhomme en question bégaya quelques paroles incompréhensible avant d'éponger son front humide de sueur à l'aide d'un mouchoir et fit rapidement demi-tour. Byron ne perdit pas une seconde de plus et posa son séant sur la chaise en bois et darda ses yeux bleus la petite pâlichonne qui lui faisait face.

« Salut... Euh.... Je suis Byron. Désolé, j'espère que tu m'en veux pas d'avoir prit la place de l'autre... »


Souffla t-il avant dé désigner d'un geste du doigts le petit homme qui se faufilait parmi la foule pour accoster une autre demoiselle.

Spoiler:

Lun 4 Juil - 15:15
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Oh, quelle soirée. Mais quelle soirée. Plus le temps passait et plus je me revoyais promettre à mon jeune colocataire de suivre ses directives pour une fois afin de ne pas le vexer. Alors le regret m’envahissait, encore ,et je me faisais plaisir un peu de rosé, encore, dans l’espoir inexistant de voir mes joues blafardes se teinter d’un rouge guilleret.

Cependant, le pire n’était pas encore arrivé, et pourtant, je le voyais au loin, ce petit bonhomme au parfum brûlant tous mes petits poils de nez qui traçait son chemin vers ma table, les yeux posés sur ma tête de jeune femme blasée aux allures d'alcoolique notoire. Hésitant à me jeter sous la table, ou bien à fuir comme une voleuse, je me contentai alors de froncer les sourcils de peur, le verre encore au bord de mes lèvres et le vin dansant gaiement avec ma glotte tant je n’arrivais pas à l’avaler.

J’étais foutue, c’était sûr et certain.

« Navré mon gars, je crois que celle là est un peu trop bien pour toi. »

J’avais fermé les yeux, un instant, comme une condamnée prête à recevoir sa sentence, après avoir dégluti bruyamment, mais voilà qu’une voix forte m’avait tiré de ma rêverie étrange. Croyant au miracle, je posai finalement mes yeux sur la carrure massive d’un homme qui avait décidé de chambouler le destin. Et quel homme. Classe avec un côté bourru, grand, très grand,tellement qu’il devait sans nulle doute pouvoir me soulever aisément par la peau du cou, je restai totalement ébahie face à mon sauveur du soir. Ça pour une surprise, cela en était une vraiment bonne ! Enfin la chance me souriait.

Oh la la non du tout, au contraire, merci, vraiment, j’ai cru que j’étais piégée… déjà que c’est un peu le bagne ici hein… Hrm , enfin bref ! Moi c’est Rose, enchantée ” lançai-je alors d’une voix apaisée en posant mon verre sur la table après l’avoir levé lentement pour le remercier.  

J’avais parlé, un peu trop sans doute, cependant, je n’avais pu contenir mon état de décrépitude avancé face à cette soirée à laquelle on m’avait forcée de participer. Le bonheur d'être sauvé s'était vite envolé au profit d'une nouvelle gêne... Et puis, le dénommé Byron ne semblait pas être à son aise non plus… Bon ou mauvais point ? Je n’en savais rien.

C’est… cool ici…” tentai-je en baladant mes yeux sur le décor, et en faisant une moue bizarre avec ma bouche.  

Loin d’être convaincante, je posai alors mes yeux sur mon cavalier improvisé du soir. Non, ce n’était pas la peine de mentir, lui même devait ressentir la même chose de toute manière. Le parfum du petit bonhomme fraîchement chassé embaumait toute la pièce, le vin était juste buvable pour les suicidaires, puis cela draguait de tous les côtés…. Le cauchemar à l’état pur.

hrm, enfin, on s’rait plus cool dehors avec une bonne bière...” finis-je par lancer sur un ton autant blasé que désespéré tout en affichant un sourire… crispé et désolé.

Et voilà que je passais pour une demoiselle un peu trop portée sur la bouteille qui cumulait littéralement les bourdes depuis le début de cette soirée. Ignorant totalement si Byron était du même avis que moi, j’imaginai alors une situation bizarre dans laquelle mon cavalier du soir s’avérait être très sérieux dans sa démarche. Me retenant de me frapper le front de la main en m’insultant d’idiote, je décidai de le laisser un peu parler pour être fixée… Après tout, je n’avais rien à perdre bien au contraire. Et puis, il m'avait sauvé d'une bouteille d'eau de Cologne sur patte. Cela n'avait pas de prix.


Ven 8 Juil - 20:57
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IL pouvait se sentir comme un héro, Byron avait sauver la princesse des griffes de hideux petit... gueux ? Pourtant il n'en était pas moins nerveux, incapable de calmer cette pression qui pesait sur ses épaules. Ne prenait-il pas la chose avec trop de cœur pour se mettre ainsi dans tout ses états ? Après tout, il n'était pas vraiment obligé de plaire, il pourrait rentrer chez lui bredouille et prétexter auprès de Katy ne pas avoir trouver chaussure à son pied. Ce qui en soit, était parfaitement probable vu le peu de motivation qu'il avait à vouloir s'engager. Ce qui l'étonna le plus en revanche, fut la réaction de la demoiselle qui semblait réellement soulager de l'action du garou. Allons bon, était-ce donc si dramatique que de devoir passer quelque minutes avec ce pauvre petit bonhomme ? Visiblement oui à en croire le regard fuyant de la jeune femme et la nervosité qui suintait d'elle par tout les pores de sa peau. Ce n'était pas la seule chose qui la laissait nerveuse d'ailleurs, il faut dire que le colosse qu'était Byron intimidait très vite lorsqu'on ne le connaissait pas.

« Rose, hein ? Joli prénom... »

Bon, au moins il avait pu lâcher un compliment sans se ridiculiser. Pourtant, le maudit ne put s'empêcher de se faire la réflexion que cette femme était loin d'être aussi coloré que son prénom. Bon sang, elle avait l'air à de doigts de la mort... Il en avait vu des bien moins pâle alors même qu'ils se vidait de leur sang sur le champ de bataille. Peut-être était-elle malade ? Pauvre fille, sans doute condamné... Voilà une pensée qui n'avait rien de réjouissant, l'idée même de repartir éventuellement avec une mourante n'était pas vraiment ce qui l'enchantait le plus. Au moins, il ferait un effort, elle n'en restait pas moins une personne visiblement charmante avec qui converser. Lui qui détestait conversait.... Perdu dans ses pensées, Byron observait la jeune femme en silence alors qu'elle désigna l'endroit comme étant soit-disant cool. Le loup esquissa une moue gêné avant de détourner le regard, scrutant le décor du lieu.

« Euh... Ouais. »

Vive le duo de bras cassés qui ne savait même pas quoi dire pour lancer une conversation. Cette fille semblait lui ressembler plus qu'il ne l'aurait imaginer. Une chose est sûr, le romantisme là, était au point mort. Rose aurait sans doute eu plus de gentille parole avec son petit prétendant en sueur. Byron pinça les lèvres et glissa une main dans sa barbe, réfléchissant à comment amorcer une conversation pas trop gênante. Que lui avait dit Katy déjà ? Les lapins, les cookies et quoi ensuite ? La bière ? Où ça une bière ? Relevant le visage vers la pâle petite créature qui lui faisait face, Byron sentit soudainement tout le poids de ses épaules s'envoler comme un rien.

« Oh putain merci ! »

Lâcha t-il avec son habituel langage ordurier. Sans attendre une seconde de plus, il bondit hors de chaise, contournant la table et fit se lever Rose. C'est à peine s'il la souleva pas du sol pour l'arracher à son assise avant de prendre le sac de sa belle, sa veste et de sa main libre, la guider vers la sortie tout en soufflant nerveusement.

« Tu me délivre là... Aller viens, je t'offre ta bière Rose. »


Lorsqu'il sortit du bar, le maudit inspira longuement l'air du dehors. C'était bon ça, surtout pour lui qui ne supportait pas rester enfermer, il avait souvent la bougeotte et le besoin constant de se défouler. Marcher, respirer à l'air libre, boire une bière... Voilà, ça c'était un rendez-vous qui lui plaisait ! Attrapant la main de Rose, sans gêne aucune, Byron la tira rapidement à travers la rue, filant à grande enjamber sans se soucier de savoir si la jeune femme pouvait suivre son rythme de géant. Bien vite il s'engouffra dans une petite épicerie et s'avança au rayon des alcools avant de prendre un pâque de bière et aller rapidement à la caisse, lâchant un billet et se tourna vers Rose, l'ombre d'un sourire derrière sa moustache et souffla.

« Princesse, votre vœux est exaucé. On va se picoler une bibine ? Si t'as un coin en tête où se poser pas loin pour ça...»

Mer 13 Juil - 14:40
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J’imaginais tellement la fin de cette soirée… Dans le malaise entier, moi passant pour une folle au teint cireux  un peu portée sur la bouteille face à un colosse barbu, bien séduisant il fallait le dire, qui ne se sentait pas à sa place non plus mais qui osait me faire des compliments. Le temps paraissait long, bien trop long… Je me voyais déjà mourir de honte en subissant une réflexion lancer par le Viking après mon invitation bien louche… Toutefois, ce dernier me prit littéralement au dépourvu en laissant apparaître un sentiment de soulagement intense après avoir prononcé trois mots. Trois mots magiques.

« Oh putain merci ! »

Écarquillant les yeux comme si je venais de me prendre une claque dans la figure, je restai figée face à la joie naissante de l’homme assis en face de moi. N’ayant pas le temps de réagir, ni de parler, je le vis se lever, puis me lever aussi à l’aide  de sa force légendaire comme une petite poupée de chiffon bien palote. Les yeux toujours rivés vers lui, la bouche entrouverte avec débilité, je me laissai alors guider tout en écoutant de nouvelles paroles salvatrices de celui qui me tenait, moi, et mes petites affaires.

« Tu me délivre là... Aller viens, je t'offre ta bière Rose. »


A cet instant, un sourire bien niais étira mes lèvres, mon visage si crispé transpira littéralement de soulagement… Le destin avait mis sur ma route un amateur de bière bien fraîche, un homme qui partageait les mêmes pensées que moi, et qui payait sa tournée par la même occasion ! Pensant vivre dans un étrange rêve, car il fallait bien le dire, les filles normales ne partageaient sans doute pas ce genre de songe, je me laissai enfin aller et me détendit franchement une fois sortie de la supérette.

Ahaha je vous remercie mon Prince !” lançai-je enfin en riant de bon coeur et non avec grâce.  

La soirée devenait clairement bizarre, mais tellement appréciable ! D’autant plus que j’avais l’endroit parfait en tête.  

Hééé ! je sais ! Y’a une vieille baraque pas loin, on peut accéder au toit facilement, j’y vais d’temps en temps pour profiter du calme. On sera bien tranquille pour boire tout ça et se remettre de ce début de soirée qui a failli avoir nos peaux ! Allez viens ! ”  

Cette fois ci, ce fut à mon tour de l’entraîner en usant légèrement de cette force que m'octroyait mon statut de vampire. Bien décidée à respirer l’air frais et à savourer la compagnie d’une personne qui me ressemblait plus qu’il n’y paraissait, je ne faisais plus attention à rien. Envolée l’image de la fille forcée à vivre une soirée de Speed Dating, j’étais redevenue moi même.  

Bordel, on a réussi à s’enfuir, j’y crois pas ! De l’air frais !”  

C’était bon de sentir la brise du soir, d’autant plus que le lieu de la beuverie improvisée apparaissait au loin. Levant les bras pour m’étirer en faisant attention de ne pas fourrer mes doigts dans le nez de Byron qui était bien plus grand que moi, je me retournai alors vers lui, un air curieux sur le visage.  

Tu as sans doute déjà été à cet endroit remarque, je viens juste d’arriver et je ne connais pas grand chose, ni grand monde d’ailleurs. Tu vis ici depuis longtemps ?”  

Intriguée mais sans être trop insistante, je ne rajoutai rien de plus, et me tournai vers le lierre solide qui allait nous permettre de nous hisser sur le toit. Enlevant mes chaussures en minaudant un vieux “rhhha quelles merdes ces trucs”, je finis par les lancer sur notre lieu de rendez-vous d'amateurs de bière, sans me soucier de leur avenir avant de me lancer dans l’escalade. Une fois ceci fait, je posai mes mains sur mes hanches avec fierté, puis observai l’horizon telle une aventurière avide de sensations fortes le temps de voir la tête de Byron émerger.  

Je ne savais pas où cette soirée allait me mener, mais une chose était sûre, boire un coup dans un endroit tranquille avec une rencontre forte intéressante allait me faire vraiment du bien.


Jeu 14 Juil - 0:48
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Prince ? Il n'avait rien d'un prince. Byron était du genre mon vivant mais solitaire, quelque peu renfermé. Un bon bougre au caractère bien trempé qui cachait une sauvagerie sans limite. La réponse de Rose qui lui arracha un bref sourire derrière la toison qui couvrait une partie de son visage. Au moins il ne serait pas forcé de dire qu'il était les lapins et savait faire des cookies, le mensonge n'avait plus lieu d'être à présent, c'était la meilleur chose qui soit. Une vielle baraque pas loin ? Voilà qui semblait intéressant et parfaitement dans ses cordes, c'est sans broncher que le maudit se fit embarquer par sa pâlichonne de nouvelle amie avec un sourire en coin. Fougueuse la petite ! Ça , il aimait ! Rose avait de la force aussi, voilà qui le surprenait... Une fois face à la maison désigné, Byron observa Rose qui retira ses chaussures pour faire de la grimpette. Avec un rire amusé, le garou secoua la tête, reniflant doucement puis s'approcha du mur à son tour et leva les bras, tendant vers elle le paquet de bière.

« Prends ça. »

Ordonna t-il simplement. Une fois libérer de son paquet, le maudit recula d'un pas, prit de l'élan et bondit vers le mur, ses mains puissantes s'agrippant au mord du mur puis il ,se hissa, suffisamment pour que sa tête émerge et qu'il ne jette un coup d'oeil vers Rose qui elle, prenait déjà ses aises tout en questionnant.

« Euh...  Je suis là depuis quelques années, pas plus... Je suis là pour ma mère. »

Et surtout il était devenu prisonnier de Last End par la magie d'Howard. Même s'il avait désiré des vacances, il n'aurait pu partir quelque jour sans simplement, pas sans l'accord du Earl. Un accord qui lui refuserait assurément pour le simple fait d'avoir le plaisir de le privé d'un moment de répit. Inspirant longuement, Byron se tracta rapidement, ses bras puissant se contractant sous sa chemise alors que son corps entier se hissa sur le toit. Frottant ses mains l'une contre l'autre, le maudit soupira longuement et pivota pour observer la vue. Foutue ville qu'il n'appréciait pas plus que ça, sa cage, sa prison... Pourtant en cet instant, il y trouvait quelque chose d'agréable, sans doute parce que Rose était là avec lui, qu'il n'était pas seul.

« J'ai passé mon enfance dans un autre pays, à l’étranger... Puis à dix-huit ans je me suis engagé dans l'armée parce que mon père m'a foutu dehors. Bref, il est mort pendant que j'étais en Irak... je suis revenue pour les obsèques, ma mère était seule, malade et m'a supplié de rester. Je l'ai fait et me voilà... Maintenant je gère la menuiserie de mon vieux. »

Simple et concis, pas besoin d'en dire plus. Elle n'avait pas à en savoir plus, c'était une humaine. N'est-ce pas ? Se baissant, le maudit déchira le carton du pâque de bière et en sortit deux, en glissant une entre les petites mains de son amie avant de se redresser, observant l'horizon, décapsulant sa bouteille d'un geste du pouce, sans le moindre effort puis la porta à ses lèvres, en buvant une longue rasade. Il était assez porté sur l'alcool, ça faisait un moment que c'était comme ça... S'il devait expliquer pourquoi, sans doute vous répondrait-il comme la plupart des alcooliques : pour oublier. Pourtant il n'en abusait pas, il était même difficile de le caractérisé d'alcoolique. Sa méthode à lui pour la contrarié c'était le travail. Il pouvait passer des jours et des nuits enfermé dans son établi sans en sortir. Dans un soupir, le maudit se pencha, posant sa bouteille au sol puis crocheta ses bretelles qui retira, les laissant pendre le long de ses hanches et ouvrit plusieurs bouton de sa chemise, se libérant de l'étreinte du tissus. Il n'était pas à l'aise dans ce genre de vêtement. Agitant les bords ouvert, le loup dévoila une toute petite partie de ses tatouages puis remonta ses manches. C'était fou de le voir ainsi, ils n'étaient qu'en début mars et il faisait étrangement froid pour la saison... Mais lui était une bouillotte ambulante, le froid ne l'atteignait pas comme avec le commun des mortels. Tiens maintenant qu'il y prenait attention...

« Hey, t'as pas froid... ? »

Parce que la miss non plus n'était pas très couverte et en plus, elle était pieds nus. Arquant un sourcil, Byron la jaugea un instant... Sa pâleur, son absence de froid... Se pourrait-il que Rose soit plus proche de lui qu'il n'y pensait ? Dans cette ville il fallait s'attendre à tout, la majorité de la population appartenait à l'envers. Se penchant pour reprendre sa bière, il en but à nouveau avant de demandé, curieux.

« Et sinon... Tu fais quoi toi ? Comme boulot je veux dire... »

Sam 16 Juil - 11:22
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Fidèle au poste, j’attrapai les bières tendues par les bras puissants de Byron. Telle une assoiffée heureuse de voir de quoi satisfaire son désir de boire quelque chose de frais, je laissai un sourire étirer mes lèvres bêtement avant de laisser la stupeur figer mon faciès de morte-vivante.

Eh beh !” lançai-je en ouvrant bêtement la bouche.

Tel un prédateur, mon ami viking avait juste pris de l’élan pour grimper sur le toit en se hissant simplement à l’aide de ses bras. Impressionnée, j’arborai à présent une moue qui voulait clairement dire “respect mec tu gères” tout en le regardant des pieds à la tête. Imposant, pas le moins du monde épuisé par son acte, je commençai à me demander si cet homme à la carrure et à la force impressionnante n’était pas lui aussi de mon “monde”... Cependant, un rapide retour à la réalité grâce aux réponses de Byron à mes questions me fit oublier mes interrogations.

Il était à Last End depuis quelques années… En fait, depuis la mort de son frère. Il avait fait la guerre, et s’occupait de sa mère… Bref, il n’avait pas un passé des plus agréables, c’était évident, d’autant plus qu’il avait une entreprise à gérer à présent, celle de son père qui n’était plus de ce monde non plus. Silencieuse face à ces explications plutôt simples mais suffisantes, je le laissai me mettre une bière dans les mains, puis décapsulai cette dernière avec les dents, tout en regardant dans le vide.

Pouvais-je être aussi clair en mentionnant mon étrange passé ? Allais-je devoir mentir (dieu que je n'aimais pas ça) pour dissimuler la vérité sur ma nature controversée ? Décidant de ne plus me triturer l’esprit avec ces bêtises, je me concentrai alors sur un tout spectacle qui n’avait rien à voir avec la nature aux vertus apaisantes qui nous entourait.  

En effet, Byron avait décidé de se mettre à l’aise en se déshabillant clairement sous mes yeux complètement… écarquillés. Surprise, la bouche entrouverte tout juste posée sur le goulot de ma bouteille, je le dévisageai littéralement, comme une jeune fille en fleur découvrant un torse d’homme pour la première fois de sa vie. Il fallait dire aussi qu’il y avait beaucoup de choses à regarder… Entre les muscles, les tatouages, et autres détails qui me faisaient de l’oeil de façon indécente et attisaient encore plus ma curiosité, je restai ébahie devant le Viking, en me demandant si j’allais réussir à regarder ailleurs un jour.

Puis arriva la fameuse question, celle qui décida de faire redescendre sur terre et redevenir une femme, et non une adolescente en crise.  

Hey, t’as pas froid… ?

Silence. Je déglutis avec difficulté puis avalai une bonne gorgée de bière comme pour faire passer cette angoisse qui s’était nichée dans ma gorge. Non, je n’avais pas froid…A cause de ce que j’étais devenue il y a plus de cent ans. Jouant nerveusement avec ma bouteille tout en perdant mon regard dans le vide, je me demandai comment avouer l’inavouable… Mais lorsque je décidai enfin de me lancer, une nouvelle question vint balayer mon stress. Ou presque.

« Et sinon... Tu fais quoi toi ? Comme boulot je veux dire... »

Maquiller les morts n’étaient pas le travail le plus reluisant du monde, cependant, il me permettait de me tenir en vie sans jouer la barbare sanguinaire… Une bonne planque en somme, mais légèrement flippante vu de l’extérieur si on prenait mon physique atypique en compte… Ainsi, une fois ma soif étanchée par une nouvelle gorgée, je me lançai, en prenant un air serein.

Te marre pas hein… j’suis pas gothique ou j’sais pas quoi hein… Mais... mon boulot, c’est Thanato, je maquille les morts histoire de leur donner vie une dernière fois.
*et ça me permet de préserver celles des autres et la mienne au passage*

Posant la bière au sol pour m’étirer en levant mes bras vers le ciel, je laissai échapper un soupir bruyant avant de reprendre mes yeux plantés dans ceux de mon acolyte. Bordel… S’il savait la vérité…

C’est bizarre dit comme ça, ça ferait limite flipper… Ahah j’suis blanche comme des fesses, en plus j’ai pas froid non, un peu plus tu vas croire que j’suis morte aussi et que je me suis échappé d’la morgue, ahahahaha !
*mais ferme ta bouche ma pauvre ! t’es vraiment idiote ! *

Riant bizarrement à mon humour aussi douteux qu’affligeant, je repris rapidement une autre bouteille comme pour essayer de passer à autre chose. Je m’en voulais de parler trop, mais je ne pouvais pas mentir éternellement, ce n’était pas mon genre. De plus, Byron ressemblait clairement à une sorte de super héros alors qui me disait que lui non plus n’était pas de mon monde ?  

Continuant de glousser comme une dinde à moitié morte tant je me sentais gênée, j’approchai ma bouche de la capsule… jusqu’au moment où une étrange sensation me donna le tournis.  

Mon sourire s’envola enfin de laisser place à une mine angoissée resplendissant de douleur et d’incompréhension. Nom de dieu ! Quelle migraine ! Attrapant alors le bras de Byron comme pour essayer de retrouver une certaine stabilité et un certain calme, je plongeai mes yeux à demi-fermés dans les siens avant de gémir quelques mots.

Bordel ça va… pas d’un… coup, c’est quoi c’délire…?!

Avais-je mal ? Non, pas vraiment, en réalité, la sensation était étrange… Comme si quelque chose venait d’avoir soudainement accès à mes pensées pour me surveiller. C’était désagréable, et cela ne semblait pas vraiment s’arranger…

Ou du moins, je n’en avais pas vraiment l’impression.

Dim 17 Juil - 22:42
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