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 Après s'être évadé | Intrigue | Terminé

Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
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Anthony Earl

Un soupire lourd, lent et profond alors qu'il s'adossait à un arbre. Reposant contre le tronc, il se laissa lentement glisser jusqu'à s'asseoir par terre, à-même la mousse et les racines humides d'une neige à demi fondue. Yeux fermés, il respirait l'air riche des bois, l'odeur d'humus discrète, effacée par la neige... il était plus pur qu'en ville malgré les bienfaits de l'iode que la mer apportait. Ici, il n'y avait pas cette odeur de sang dans l'air, il n'y avait pas... cette odeur de peur, la panique des esprits et la sensation de leur départ pour l'au-delà, ou quoi que soit l'après-vie. Il n'y avait pas de dangers, ici pour le moment. Il n'y avait rien pour lui faire perdre les pédales. Ici, il pouvait reprendre le contrôle de l'âme qu'il consumait et des pouvoirs qu'elle lui conférait... Lentement, la panique et la haine qu'elle ressentait se calmait, et son propre esprit reprenait le dessus. Perdre le contrôle était terrible, et d'autant plus terrible que sentir son entourage, le carnage, au travers du voile déformé de l'âme emprisonnée le rendait malade. Devoir jouer les meurtriers ne lui plaisait pas, et encore moins comme cela... de ses propres mains. Il inspira profondément, se passant une main dans les cheveux, se prenant la tête entre les mains et se resserrant sur lui-même un bref moment.

Il avait besoin de ce calme, besoin de cette nature. Il avait besoin d'être en contact avec un environnement neutre et tranquille. Yeux fermés, il se vidait de toute la tension qu'il avait ressentit, comme le sang s'écoulant d'une plaie. Ses mains tremblaient encore, ses muscles hurlaient, mais déjà, il se sentait un peu plus en paix. Si tant est qu'après tout cela, il pouvait encore y prétendre. Pendant un long moment, il se contenta de respirer, lentement, aussi posément et profondément qu'il le pouvait, vidant ses poumons jusqu'à ce que cela lui soit douloureux, puis les emplissant jusqu'à ne plus pouvoir. Peu à peu, il parvint à reprendre totalement le contrôle de son être et se détendit, manquant même s'endormir affalé là, contre son arbre. Les bruits de la ville avaient disparut, à cette distance, il ne restait que les sons de la forêt et le silence profond qui les accompagnait. Finalement, il ouvrit les yeux, un frêle sourire venant grâcier ses lèvres bleuies par l'usage d'un pouvoir auquel il n'avait pas été destiné, et qui l'usait. En l'instant, il avait l'impression d'avoir intérieurement vieillit de vingt ans. La sensation était bien plus lourde encore que la dernière fois qu'il l'avait ressentie. Comme une cangue sur ses épaules brisées.

Il allait devoir faire un effort, et le supporter encore un moment. La période et les prochaines semaines allaient être gourmandes en endurance. Ce serait aussi un bon moyen de s'adapter. Un duel en face à face contre Pryam lui demanderait bien plus qu'il ne dépenserait sur plusieurs semaines, du moins c'était là ce qu'il pensait. L'idée l'emplissait d'un étrange sentiment, qu'il préféra chasser. Ce n'était pas le moment. Il avait certes baissé sa garde mais il n'oubliait pas qu'on le recherchait. Pas seulement les humains normaux, mais aussi les habitants du monde de la magie. Et s'il pouvait aisément se défaire des uns, il aurait besoin de plus de chance avec les autres. Ce n'était pas la chance ou la force qui le maintenait en vie : c'était indubitablement sa planification et son habileté. Hors il serait bien dommage de pêcher par orgueil malavisé. Sur cette pensée, il se mit à observer son entourage, les arbres recouverts d'une légère couche de gel et de neige. Son regard passa rapidement sur la terre blanchie, les pierres glissantes, avant de s'arrêter sur le petit lac portant encore les traces d'une couche de gel brisée, sur l'équidé qui semblait s'y être matérialisé.

Un instant, il resta immobile, observant la créature, puis fronça les sourcils légèrement. Il pencha la tête sans cesser de le regarder. Qu'est-ce qu'il faisait là celui-là ? Il n'y  était pas, quand il était arrivé. Calme pourtant, il étendit précautionneusement les sens conférés par l'âme emprisonnée, cherchant à savoir de quoi il s'agissait. « Salut toi. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'as pas froid à tremper dans un lac gelé ? »

Mer 27 Jan - 13:10
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Ses sabots avaient martelé la glace jusqu'à ce qu'elle cède. Là, il n'avait plus suffit qu'à prendre un peu d'élan et se fier à sa force et sa structure pour faire éclater suffisamment le miroir gelé, et passer de l'autre côté, du côté du monde des humains. Ce n'était pas de gaité de coeur. L'eau était plus douce, en son sein son corps était satisfait. Même froide, sa force devenait celle de l'each, sa présence était une source intarissable d'énergie. Leurs essence était la même, et leurs magies se mêlant avaient permis à Max d'aller profiter d'une eau plus chaude, plus au sud. Aucun humain, néanmoins, ne s'était approché de cette source-là. Ce n'était pas plus mal, cela évitait à l'each le cruel dilemme de le manger ou non. Il y avait le Secret, bien sûr, mais... Ils étaient loin de Last End, et Max savait qu'incessamment sa faim devrait se satisfaire, sans quoi elle prendrait le dessus et aucune raison ne saurait la retenir. Déjà sa forme humaine ne voyait plus autour d'elle que des chairs encore prêtes à s'imbiber d'eau, où le sang chaud pulsait, attendant que les veines soient ouvertes. Souvent ses crocs cherchaient à mordre, pour se défouler. Ses fantasmes se composaient de la délicate sensation des proies dont on arrachai la chair, du sang qui se mêlait à l'eau pour un goût fabuleux jusqu'au sein de sa gorge, des soubresauts et débats qu'entrainaient les noyades. Oh, que ce serait bon.

Ses sabots rejoignaient à regret la neige, la faisant crisser. Le bas de ses jambes avait froid, sans que cela soit l'équivalent de ce qu'un humain aurait pu ressentir. Ce corps-là supportait mieux de plus basses températures. Déjà, son coeur implorait de retrouver l'eau, pour se sentir à nouveau bien. Mais il fallait se coucher tôt, ce soir, pour être en forme le lendemain.
Il y avait cette présence, qui venait repousser ce que l'each pouvait avoir prévu. Son souffle se fit plus fort, malgré lui, son regard rivé vers cet humain, ces oreilles pointées vers lui, la tête haute. Inconnu au bataillon... Si son maître ne l'avait pas présenté, c'était sans doute une potentielle proie. Non ! Pas une proie ! Le Secret, le Secret... Oh, le foie pouvait se cacher, non ? Ce serait une simple disparition, personne n'en saurait rien. Cet humain-là paraissait être de ceux qui essayaient d'hurler sous l'eau. Ce serait merveilleux, entendre son désespoir, puis le voir avaler l'eau sans pouvoir la recracher ! Il était beau. Pour une proie, il était très beau, et attrayant.

Les humains adultes étaient moins aisés à chasser que les enfants. Ils réfléchissaient, ils s'inquiétaient, avant même de songer à s'émerveiller, comme le faisait leur progéniture. Ils voulaient survivre avant de vivre des aventures et s'inscrire dans les légendes. Cela se voyait à la seule mine intriguée de cet humain-là, à ses questionnements. Il allait falloir qu'il abaisse sa garde, avant de songer à le noyer. Max s'approcha doucement de lui, singeant la curiosité et la crainte, comme l'aurait fait sans doute un congénère moins carnivore. Son poil était détrempé, jusqu'à la racine de ses crins. Aussi ne chercha-t-il pas à toucher sa proie du soir. Car c'était décidé, désormais: ce soir était soir de festin, c'était le soir où ses crocs satisferaient sa grande faim. Ses naseaux s'approchèrent, soufflèrent doucement sur les genoux de cet humain, sur son visage, parurent faire mine de chercher s'il avait ou non quelque friandise à offrir. Max découvrit alors l'odeur du sang. Voilà qui avait de quoi chagriner. Soit cet humain était également prédateur, auquel cas il faudrait se méfier, soit il était blessé, auquel cas ce serait pour le plus grand plaisir d'un each uisge affamé.
Cette odeur lui mettait l'eau à la bouche. Il fallait que cet humain se laisse dévorer, qu'il laisse parler le rêveur en lui et le suive...

Jeu 28 Jan - 10:48
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Drôle de créature que celle-ci. Son sourire se fit plus enfantin, tandis qu'il penchait la tête en la voyant approcher. Tête penchée, il l'observait avec plaisir, malgré un regard fixe et sombre. Le souffle de la créature était chaud, et produisait un petit nuage gris, comme la sienne. Et puis, lentement, quelque chose en lui changea... Quelque chose, en lui, monta, alors qu'il observait l'équidé. Une sensation de tiraillement, et de serrement, au creux de son ventre, qui lentement remonta pour, dans son cœur, se loger... La souffrance diffuse engendra la tristesse, et son sourire finit par prendre des accents accablés. Ses yeux profonds s'emplirent d'une tristesse un instant illuminée par un bleu azuré, et il baissa finalement la tête, front posé contre le museau équin. Semblant s'affaisser intérieurement, il lâcha une sourde et viscérale exhalaison, ses traits se confondant en une icône éplorée. Sa gorge serrée lui semblait un obstacle insurmontable pour respirer tandis qu'il hoquetait légèrement. Pourtant, toujours, il souriait, incapable de se défaire de ce rictus qui était devenu son bouclier. Un moment, ses épaules tremblèrent, tressautèrent... Il avait un peu froid, mais surtout, il s'en voulait. La tension retombée, mais surtout, par il ne savait quel miracle son armure brisée, par la simple présence d'un animal, et il se trouvait soudain en but à un tel flot de sensations, de sentiments, qu'il se demandait un moment s'il n'allait pas en crever.

Il avait beau essayer de se forcer, il ne parvenait tout simplement pas à l'endiguer. Tant de morts... Et la peur, oui, la peur qu'il l'avait emplit en se sentant perdre pieds, perdre son contrôle sur ses actes et sa volonté. Par une âme il s'était laissé contrôler, et ce qui l'avait emplit, les sentiments et sensations de cette âme qui se consumait, l'avait ébranlé. Moins pourtant que les actes qu'il avait été contraint de perpétrer. « Je... je ne sais même plus combien j'en ai tué maintenant » Éclatant de rire, et de sanglots tout à la fois, il releva un regard tourmenté vers la créature « C'est idiot n'est-ce pas ? Est-ce que je ne devrais pas au moins me souvenir d'eux ? Je...je lui ai dis que je les respectais, qu'ils mourraient pour une cause meilleure... » Se reprenant légèrement, il affirma, avec plus de force, de conviction « Je devrais me souvenir de chacun d'eux. Possible ou impossible, je le devrais, je le leur dois. Comment puis-je affirmer les respecter si je ne suis pas capable de cela ? » Sa lippe se fit ironique « Mais je suppose que toi tu ne te souviens pas de tes victimes, hein ? Pour toi c'est seulement de la nourriture, non ? Et je suppose que tu veux me manger aussi, hein ? Je pourrais presque te laisser faire tu sais... » Soupirant lourdement, une partie de son fardeau sembla déjà se dissiper. Peut-être n'était-il pas même capable de rester honteux, tout simplement...

« Mais je ne peux pas. J'ai encore beaucoup à faire, je ne peux pas te donner ça... » Il l'observa et retint sa tête d'une main. Qu'elle lui semblait lourde. Comme s'il était fait de plomb et non de chair, d'os et de muscles. « Si je montais sur ton dos, je pourrais presque me prendre pour Don Quichotte... à chasser des moulins à vent...Mais si je te monte dessus, tu vas me tuer et je n'ai pas la force de te proposer d'aller chasser ensemble ce soir, j'ai causé trop de mort... désolé mon vieux »

Sam 30 Jan - 13:32
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Elle réagissait bizarrement, sa proie. À vrai dire, Max n'avait jamais encore observé cette réaction pendant sa chasse, encore moins suite à un tel geste. Une peur, soudaine: celle d'une allergie à son poil. Ç'aurait été particulièrement fâcheux. Mais… Non. Les humains ne faisaient pas vraiment cette tête avant d'éternuer. Légèrement, sa tête s'était reculée, remuant pour distinguer le visage de sa proie. Ses deux oreilles se pointèrent en avant, vers l'humain, dès qu'il prit la parole pour se confesser. Tué ? Voilà qui était fascinant. Les humains tuaient peu, normalement… Non-loin de Last End, il n'était pas impossible qu'au final ce bipède ne soit pas entièrement humain. Ç'aurait pu être logique, même si surprenant. La mort épousait assez fréquemment le quotidien des créatures de l'envers pour qu'elles ne soient que peu sujettes à ces questionnements et à la culpabilité, sans quoi leurs vies, leurs éternités parfois, en deviendraient infernales.
Max hésitait, se questionnait, lorsque sa proie eut un étrange rire. L'each en releva assez brusquement la tête, surpris, reculant de quelques pas dans la neige presque fondue, qui émit un mélange de crissement et bruit de flaque. S'immobilisant à nouveau, la pâle créature parvint à écouter à nouveau ce qui lui était avoué. Une cause… Voilà qui augmentait les probabilités que ce soit un simple humain. Une sorte de guerrier un peu vicieux, comme cela paraissait être en vague en ces terres et temps. Ils venaient, tuaient, et sur ces morts posaient un panneau "cause". C'était plus esthétique, et cela faisait piailler les humains. Max ignorait néanmoins que ces guerriers-là pouvaient être tourmentés, les histoires humaines omettant tout cela.

L'each devint totalement immobile, son souffle se faisant plus long et fort lorsque "l'humain" dévoila qu'il connaissait sa véritable nature. Pire encore: il ne voulait pas être mangé ! C'était le bouquet ! Proie indigne. Sérieusement, si Max ne voyait aucun souci à ce que l'on refuse de se faire manger, que l'on se débatte, il en était autrement du fait que l'on connaisse sa nature. Qui était ce bipède ? Pour avoir deviné ce qui se cachait derrière sa presque innocente apparence quadrupède, ce pouvait difficilement être un bête humain ignorant, surtout après ces histoires de "tués". Plus question pour l'instant de l'attirer sous l'eau. Pas sans savoir si à l'ultime instant sa proie n'allait pas lui sauter à la gorge sous la forme d'un monstre à trois mâchoires et vingt tentacules.
Découvrir sa véritable nature, donc. Pas une mince affaire. Max, lucide, connaissait son propre manque de subtilité, et se doutait qu'avec un tel handicap ses plans du soir étaient sans doute voués à l'échec. Mais une tentative avait toujours plus de chances de réussir qu'une fuite. La monture s'immobilisa un instant. Sa silhouette devint ombre. De ces ombres naquirent une nouvelle forme, humaine, fine, jeune, aux longs cheveux, vêtue des habits qui avaient précédés sa métamorphose: manteau long et bottes, qui auraient sans doute parus trop fins pour la saison à bien des frileux.

"- Nous chasserons une autre fois."

Ce qui n'était pas une si sotte idée. Si le machin ne pouvait être dévoré, il faudrait bien compenser. Pourquoi pas en trouvant auprès de lui une aide pour faire s'approcher sa pitance ? Max avait pris le ton qu'utilisaient les humains pour effectivement signifier le pardon et la miséricorde. Quelques crissements de neige, et l'each s'avançait, un peu prudemment, un peu timidement, vers l'humain, vérifiant que ce dernier ne s'enfuyait pas, pour venir s'assoir à ses côtés. Le regard de Max ne croisa pas celui de "l'humain" tout de suite, occupé à admirer le lac. Un léger nuage de brume se dessinait en lieu et place de son souffle, tandis que ses pensées étaient à chercher comment consoler ce petit être là.

"- Si…" De l'hésitation. Pas une habitude, mais ce n'était là que la marque des efforts pour s'adapter un peu à ce visiteur nocturne. "Si effectivement tu les as tués, c'est qu'il devait te paraitre nécessaire de le faire. Et si c'était nécessaire, la question du respect ne se pose pas: elle est résolue dans l'acte même de leur mort." Osant enfin se tourner vers son interlocuteur, Max lui tapota l'épaule, comme les humains le faisaient parfois pour se consoler. "Ca va aller, va, ça va aller… Au pire, s'ils viennent t'embêter, y aura toujours un nécromancien dans le coin pour les apaiser ! Tu devrais plutôt penser à toi, à la suite… Te changer les idées. Non ?"

Mar 2 Fév - 0:23
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Une autre fois ? Peut-être oui... peut-être bien. Ou peut-être pas, qui pouvait vraiment savoir ? Qui était encore capable de dire ce qu'il pourrait bien accomplir ? Certainement pas lui. Non, il ne savait pas, en cet instant, ce dont il était encore capable ou non. En un sens, il aurait dû. Etre au moins capable de refuser, simplement pour préserver une vie. Pourtant il ne pouvait ainsi s'affirmer. Pourquoi sauvegarder un humain et pas lui ? Pourquoi la vie d'un humain aurait-elle eut moins de valeur que celle d'une créature ? Inlassablement, tout semblait revenir à sa guerre et à ses prétentions, ses idées... inlassablement, il semblait redécouvrir ses propres réclamations, la véracité de ses conceptions. Pourquoi aurait-il dû préserver le Secret pour ceux qui en bénéficiaient, en oubliant ceux qui en souffraient ? C'était exactement la même chose. C'était quelque chose à quoi il se refusait. Depuis l'instant où il avait ouvert les yeux, la conscience aiguë de ses propres positions l'avait taraudé. De la même façon que l'on prenait soudain conscience de tout les tics que l'on pouvait porter lorsque l'on officiait devant une assemblée, il se renaît compte que, même aujourd'hui, il retombait parfois sans s'en rendre compte dans les travers de son éducation bien contrôlée...

« Hm, c'est une promesse ? » taquina-t-il s'en vraiment y mettre le cœur. Le cœur, il ne l'aurait pas avant un moment, même si, déjà, il se remettait. Son regard lassé et plein d'ironie l'observait avec une réelle curiosité. Il n'avait jamais vu un each reprendre forme humaine avant. Il avait l'air jeune. Sous sa forme humaine du moins. Pourtant, il avait d'étranges paroles... et il lui arracha un rire léger. Il ne pouvait pas savoir à quel point lui proposer l'aide d'un nécromancien était amusant. Il ne savait pas qui il était évidemment, mais s'il avait su... C'était drôle oui, terriblement drôle. Il se voyait déjà essayer de demander de l'aide à un Earl tient..... Aucun ne l'aiderait, pas même ses frères. C'était une cause perdue. Il était seul et il devait le rester. Non, à vrai dire il n'était pas réellement seul, mais familialement parlant c'était effectivement vrai. Toute autre affirmation aurait été ubuesque et superflue. S'affalant de toute la longueur de son dos contre le tronc, tête en arrière, il émit un vague souffle peu convaincu. « Me changer les idées ? Si tu as une idée pour réussir ce miracle fait moi en part, parce que je sèche complètement à l'heure actuelle... Je crois que je suis autant capable de penser à un moyen de me remonter le moral que de comprendre le chant des bélugas à la saison des amours... »

C'était à peine exagéré. Pourtant, il se redressa et l'observa de nouveau, sérieux : « Tiens, dis moi, tu te transformes à loisir ? Tu as toujours la même apparence ? Tu ne vieillis pas du tout, tu auras toujours cette apparence quand tu deviens humain ? Et tu lustres ton poile avec quelque chose ? Je le trouve bien joli, même humide... » Et... il était parti. Décidément il n'arrivait pas à se garder pour lui, quand quelque chose commençait à l'intéresser. Hors le poney l'intéressait. Il l'aurait bien disséqué aussi, mais ça, il doutait de réussir à l'obtenir, alors si au moins il arrivait à le faire parler de lui... « Désolé, je suis curieux... » Il se massa légèrement la nuque « C'est la première fois que je parle avec un membre de ta race »

Mer 3 Fév - 19:23
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Eh bien justement, puisque ce bipède séchait sur le moyen de se changer les idées, pourquoi n'allait-il pas faire un tour dans le lac ? Héhéhé, c'était une excellente idée ! En même temps, c'était la sienne. Mais il allait être complexe de la proposer sans passer pour un affamé, ç'aurait été réduire à néant les quelques chances restantes de gober le bipède, si ce dernier s'avérait être juste assez puissant pour résister sur terre mais point sous les eaux. Quant à partager une véritable et innocente promenade aquatique avec lui… Oh, c'était peu probable que cela passe, autant par ce souci de crédibilité que parce que Max doutait pouvoir véritablement se retenir. Son esprit n'était pas encore assez résistant, et sa faim trop grande.

Restait la possibilité d'aller ensemble étudier le chant des bélugas à la saison des amours. Pourquoi pas, au fond ? Max avait soigneusement pris note dans son petit crâne de l'intérêt de son interlocuteur pour ce sujet. Mais avant d'avoir pu penser à quoi que ce soit, avant d'avoir pu entraîner son nocturne camarade vers d'aquatiques découvertes, l'each se fit harponner de questions. C'était bien la première fois qu'on lui en posait ainsi, aussi directement. Cela n'était pas pas déplaisant. Être le centre de l'attention, parfois, ressemblait à un bon pansage. Max répondit en premier par un sourire franc."Pas d'souci, pas d'souci. Ça me fait plaisir de savoir que les miens savent se faire discrets !" Comment pouvait-ce être une mauvaise chose de savoir tenir le Secret ? L'each joua avec ses propres cheveux. Ils étaient longs, ils étaient doux, et ils étaient humides sans être trempés, un peu comme le reste de son corps. "J'ai pu me transformer vers mes… Trois ans, environ, il me semble. J'avais l'air plus jeune. J'étais minuscule, et faible comme sont les petits humains ! Mais à l'époque, je n'utilisais pas beaucoup cette forme-là. Je crois que c'est toujours la même apparence, qui vieillit proportionnellement à mon âge d'each… T'vois ? Par contre, pour les poils…" Du bout des doigts, une de ses mèches fut ramenée devant ses propres yeux, pour y être examinée. "J'ignore totalement si y toucher sous une forme a des impacts sur l'autre forme. Sous mon apparence d'origine, ils ne connaissent que l'eau des lacs, les algues et les poissons. Les algues ont peut-être des propriétés spéciales, remarque. Sous forme humide, c'est le shampooing de Sarah… Il est à la pomme, ça sent trop bon." Si Sarah le savait ? Pas forcément. L'aurait-il fallu ? En tout cas le seul souvenir de la senteur pomme semblait faire de l'effet à l'each, qui porta ses cheveux sous son nez avec un sourire béat.

Après un soupir d'extase, Max flanqua un petit coup de coude au bipède à ses côtés. "Mais toi, dis donc ! Tu es quoi ? C'est ta forme d'origine, celle-là, ou un corps d'emprunt ? Et tes morts, là, ils sont où ? Parce que bon, vu que tu me les as pas amenés, je vais être obligé d'aller les chercher par moi-même… Alors qu'on aurait pu faire équipe ! Tu me les amènes, et je les mange ! Comme ça, tu n'auras pas eu de souci de respect: qu'y a-t-il de plus respectueux que mourir parce que telles étaient leurs natures, eux les proies, moi le prédateur…?" Un éclat de rire, amusé à la seule idée de son festin, ces humains qu'on lui jetait. À travers la glace, en plus… Qu'auraient-ils pu faire ? Bon sang, il faudrait au moins se faire un repas en hiver, pour les voir lutter contre la glace...

Jeu 4 Fév - 20:38
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Il écoutait avec un réel intérêt, silencieux, le regard fixe, ne se voilant que quand il cillait. Son esprit las lui suivait également, sa curiosité le guidant. Non seulement il aimait apprendre, mais en plus cela pourrait éventuellement finir par lui servir, comme à peu près tout ce qu'il engrangeait. La facilité avec laquelle l'équidé parlait des siens était étonnante en un sens, mais après tout, il avait l'air encore jeune, s'il pouvait se fier à son apparence, et il ne le craignait pas... Enfin, il ne semblait pas l'avoir reconnu surtout. Ce qui ne l'ennuyait pas pour le moment. Il n'avait pas envie qu'on le reconnaisse, même si cela arriverait tôt ou tard et que, pour son jeu, il se devait de le supporter et l'encourager. Mais que c'était sordide... Il le refréna pourtant alors que les questions qu'on lui posait s'orientaient justement en ce sens. « Bonne question oui, quoi de plus respectueux... » En un sens il n'avait pas tort, non. En un autre sens, il y avait beaucoup à penser et peser à ce sujet. Trop. Peut-être en un sens réfléchissait-il trop. Peut-être que ce dont il avait besoin... c'était d'un peu de crétinerie.

La tête soutenue par un poing maussade, il sourit doucement : « C'est bien mon corps, mon vrai corps et ehm... » Il soupira lourdement « J'ai abandonné mes morts. Je m'en serais bien occupé moi-même tu sais, mais je ne pouvais pas, alors je suis partis. Je ne pouvais pas rester. Je ne peux pas non plus te les amener, et je ne veux pas te mettre en danger en t'indiquant où ils sont... mais tu sais, j'en tuerais d'autres. Je suis obligé après tout... » Jusqu'à ce que son but soit atteint, il serait contraint d'avancer, quitte à marcher sur ceux qui souhaiteraient l'arrêter. La pitié n'était pas une faiblesse à laquelle il cédait, le doute n'était pas ce qui le ralentirait. Il avait scellé son cœur et son destin, pour obtenir le futur qu'à son peuple il souhaitait. Son regard se perdit doucement dans le vide, tandis que son souffle accompagnait les mots offerts : « Je ne savais pas que ton peuple faisait équipe. Je savais juste qu'il servait les démons, ou ceux prenant vos rennes. En fait, il est vraiment rare de voir qui que ce soit faire équipe, ces temps-ci... c'est une ère d'individualisme. Enfin je suppose qu'on ne peut pas y faire grand chose »

Se redressant lourdement, laissant tomber l'idée de supporter tout son poids sur son poing comme un adolescent, il fronça les sourcils : « J'aime bien cette lande, pas toi ? Et si on allait courir ? Rester ici sous cet arbre... je vais finir par me faire Hermite en déprimant définitivement. A force je serais recouvert de mousse et de champignon, et je ne serais même plus mangeable. Et puis j'ai besoin de m'éloigner de Last-End pour le moment... » Il s'étira et se releva, puis l'observa en attendant sa réponse.

Ven 5 Fév - 22:45
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Max Adams
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Max Adams
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Max ne s'était pas attendu à voir son camarade souscrire à son propos aussi simplement. Il paraissait être un esprit torturé, tortueux, et complexe, bien plus qu'un petit each de sept ans. C'était flatteur. Surprenant, mais flatteur. L'each ne chercha pas plus loin, acceptant de léguer à cet inconnu quelques points "d'affection gratuite, arbitraire et instinctive".
Ce corps était donc son "vrai corps". Max l'observa plus attentivement. Cela ne laissait pas tant de possibilités: vampire -peu probable-, loup-garou -peu probable également-, réincarnation, démon -il l'aurait vu, tout de même !-, ange -beurk-, sorcier… Bon, au final, il restait pas mal de choix. Dont certains potentiellement dangereux. C'était vraiment mal parti pour la noyade. Néanmoins, au vu de son attitude, pas de raison non plus de se sentir en danger. Le pauvre petit "humain"… À soupirer ainsi, il faisait presque de la peine. Max lui tapota doucement l'épaule. L'assassin restait distant dans ses propos, se refusant à donner es précisions. Soit. L'each voulait bien lui faire confiance et ne pas poser davantage de questions pour l'instant. De toutes façons, ça ne pouvait être si important. Et "l'humain" paraissait savoir ce qu'il faisait. Quant aux morts, ils en trouveraient d'autres. Cela fut confirmé. Max afficha alors un grand sourire qui se voulait encourageant, tout en annonçant d'une voix guillerette:

"- Ah ! Tu me les amèneras à ce moment-là, on s'arrangera…"

Pas la peine de faire cette bouille de repas battu, alors ! Tout allait bien se passer. L'each suivit le regard de son nouvel équiper, avec la surprise de ne rien trouver au bout. Lorsque le repas manqué reprit la parole, Max chercha ce qui dans ses dires avait pu être compris de travers. Rah, ce maudit langage n'était définitivement pas facile ! Instinctivement, l'envie de rectifier le tir lui vint:

"- On ne fait pas exactement équipe, en fait, c'est plutôt qu…"

Il s'était interrompu, voyant son camarade se lever. Un souci ? Non. Juste qu'il ne tenait pas en place. Un sourire répondit tout d'abord à sa proposition, un sourire ravi. Il lui plaisait bien, ce bonhomme ! L'each allait pouvoir soulager ce fourmillement dans ses jambes, indice de l'énergie qui y était prisonnière.

"- C'est gentil à toi de veiller à rester comestible !" Le ton de la plaisanterie, un fond de sincérité. Max se mit debout de ce qui sembla être un bond. "Oui, c'est sympa ici. Très très humide, j'adore. Mais pour courir, sous cette forme-là, y a un coin un peu plus agréable, par là-bas." Du doigt, un coin plus à l'écart des sentiers de promenade encore fut désigné. C'est que le sentier devait être glissant, de quoi se casser quelque chose même sur quatre jambes. Le terrain sous couvert d'arbres était plus fiable -aux yeux de Max, en tout cas. De plus, si son camarade voulait s'écarter de Last End, il apprécierait sans doute de s'écarter de tout ce qui pouvait ressembler à du fait-humain.
Max s'improvisa guide, indiquant pour l'instant à son camarade une direction qui longeait le lac, résistant à l'appel de ce dernier, magnétique. Il fallut également quelques efforts pour s'adapter au rythme de l'humain. Avec une pointe de lassitude, Max se souvint que ce corps-là lui demandait beaucoup d'énergie pour une course ridicule en comparaison avec sa forme d'origine. Ils ne pourraient s'amuser autant que sous sa forme d'origine… Cependant reprendre celle-ci rendrait la conversation plus compliquée, ou beaucoup moins intéressante, et revenait à courir chacun dans son coin.

"- Mais, euhm, tu sais, j'imaginais juste que tous les eachs faisaient comme moi. Ca parait logique, en fait. Nous avons plus ou moins besoin de discrétion, ou nos proies seront beaucoup plus méfiantes. Bon, par contre, j'ignore si ça fait de nous des individualistes ou non !" Max eut un petit rire, puis un instant de silence où une partie de son attention veilla à ce que ses pattes d'humain ne commettent aucune traîtrise, glissant sur quelque chose qui lui aurait échappé. L'autre partie de son attention songeait à ce qu'avait dit cette proie qui n'en était plus: s'éloigner de Last-End. En était-il originaire ? Encore une question qui ne pouvait être posée tout de suite, son "humain" n'étant pas apprivoisé. Il allait falloir pour cela un peu de temps. Peut-être qu'au final, pour jouer un peu... Max laissa un temps à son camarade, pour voir si l'envie de parler lui venait. Lorsque ce fut certain que le bipède avait dit tout ce qu'il avait à dire, l'each lâcha, joueur: "Rattrape-moi !" Tout en s'élançant. Un instant plus tard, une ombre sans forme prenait sa place, pour ensuite devenir cheval, qui trottinait juste assez pour faire courir son camarade.

Mar 9 Fév - 19:34
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Et il se laissa guider, certain que, pour l'instant, l'équidé ne chercherait pas de nouveau à le croquer. Pour autant, il ne doute pas que cela arrive, mais il ne pouvait lui en vouloir de suivre ses instincts, en retour, il espérait que ce compagnon improvisé ne lui en voudrait pas s'il s'esquivait. Le sentier indiqué était accidenté, ombré et plus humide et froid encore que les abords du lac, mais ça ne le dérangeait pas plus que cela. La force de l'âme encore bouillante le tenait éloigné des rigueurs du climat... et peut-être réussirait-il à rejoindre son abri secret avant qu'il ne soit contraint de trouver une autre solution à ce problème. Les yeux rivés sur le chemin vers lequel ils se dirigeaient, il n'en sourit pas moins doucement, pour répondre : « Je ne sais pas non plus. Peut-être pas ? » Et pendant un moment, ce fut le silence entre eux, sans que cela ne semble en gêner un. Ils étaient entrain de longer le lac lorsque le challenge tomba, et il s'arrêta, l'observant avec curiosité alors qu'il se transformait. Malgré sa lassitude et ses idées noires, il consentit à en rire, secouant la tête avec un fond de réprobation amusée : « Ce n'est pas très équitable, ça, non ? » Mais il se lança, sachant déjà qu'il lui serait en l'état impossible de rattraper la créature à quatre pattes, qui disposait de bien meilleurs muscles que son pauvre petit corps d'humain. Mais il courut, et décida de simplement essayer de se vider la tête, de ne plus penser à autre chose. Il courut, loin du lac, et même lorsqu'ils s'engagèrent sur ce sentier accidenté où il glissa plus d'une fois, essayant de mettre à profit, dans cet environnement plus fermé, son agilité pour le rattraper, sachant qu'il aurait plus de mal à se déplacer sous sa forme d'équidé dans le bois.

Le temps perdit de son importance, progressivement, les préoccupations se firent lointaines. Leur urgence oubliée. Il se dépensait sans compter, et lorsqu'enfin il s'arrêta, en débouchant sur une minuscule clairière, il suait à grosses gouttes. Haletant, il se plia en deux, mains sur les genoux, et s'accorda quelques instants : à l'origine, il était médecin et professeur, et pas un grand sportif. Même ses frères pourtant oisifs étaient plus athlétiques que lui. « Un... un moment... il faut que je me repose » Il se passa le poignet sur le front, pour en chasser la sueur et les cheveux, et déglutit une salive acide avant de trouver une souche sur laquelle s'asseoir lourdement. Pour ne pas reste sans rien faire alors qu'il se livrait à quelques exercices de respiration, il observa les environs, curieux. On aurait dit une vieille forêt du moyen-âge, touffue, verte et noire et brune, sous le manteau blanc en partie fondu. Les arbres étaient hauts, tordus... sans leurs feuilles, les parures d'hiver les transformaient en cadavres figés dans de sinistres positions. L'air même était lourd, à peine allégé par la fraicheur de l'hivers. La lueur chiche se glissant entre les branches donnait un air singulier à ce lieu isolé, au silence profond et impavide qu'il semblait déranger. Oui, ce lieu semblait vraiment spécial, comme le reste de la forêt, et par amusement, il s'imagina un instant se retourner pour trouver un lampadaire à la flammèche tremblotante. Mais de lampadaire, point, uniquement un Each qui l'attendait... du moins, semblait l'attendre. Se pliant de nouveau dans un mouvement, il finit par s'élancer et se releva avant de faire rouler les muscles, se massant la nuque pour essayer de ne pas refroidir plus qu'il ne l'avait déjà fait.

« Drôle de lieu, tu ne penses pas ? On dirait qu'on pourrait presque y trouver un cercle de fées, ou une piste de danse de korrigans... » Mais des petits peuples, point en l'instant. Avec un rictus en coin, il pencha la tête et fit quelques pas pour le rejoindre, n'ayant guère besoin de plus dans ce petit espace. « Et si l'on rajoutait une condition à ce défi, hm ? Que dirais-tu de ceci : Si jamais j'arrive à te rattraper... tu me laisse monter sur ton dos, et tu n'essayes pas de me croquer » Croisant les bras, le souffle toujours difficile, il attendait de voir comment il réagirait à cette proposition.

Ven 12 Fév - 18:56
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Max trouvait ce jeu très équitable. C'était logique: dans un jeu, les eaches gagnaient toujours. Donc un jeu où l'each ne pouvait que gagner était équitable. En tout cas, dans sa caboche, il n'y avait rien de plus évident.
Néanmoins, par fair-play ou par sadisme, son rythme se calquait plus ou moins sur celui de son camarade, veillant à rester toujours à quelques apparentes foulées devant lui. Il fallait que l'humain ait encore un semblant d'espoir, pour continuer de jouer avec lui ! De temps à autre, branches basses et autres obstacles empêchaient Max de passer, ne pouvant véritablement se baisser. Son chemin prenait alors un tournant plus ou moins bref, compensé parfois par un bref galop. Lorsque cette avance le permettait, la créature aux quatre sabots jouait, tant pour distraire son compagnon que pour utiliser sa propre énergie. Quelques bonds dans la neige, éjectant moult flocons autour d'eux, créant de grandes traces difformes. Quelques pas, ridicules, entre les petits bonds et le pas espagnol, qui poussait les chevaux à lever bien haut leurs jolies jambes. Lorsque Max craignait que son ami se soit arrêté, ou soit trop loin, son équine tête se tournait légèrement, pour vérifier que tout allait bien. Si l'humain glissait, l'each s'immobilisait, l'attendant, avec un brin d'inquiétude qui pouvait presque se ressentir dans le raidissement de son encolure.

Peu à peu, Max commençait à reconnaître que cet humain-là était solide, endurant et persévérant. Sa propre forme humaine aurait sans doute été lassée, fatiguée, bien plus tôt. Néanmoins, ce n'étaient pas là des raisons suffisantes pour l'épargner ! Le jeu consistait à courir le plus longtemps possible ! Max voulait voir les limites de cet humain, le voir haleter, ruisselant de sueur, et peiner à avancer, au point où le narguer consisterait à le distancer tout en restant au pas. Alors le jeu serait terminé, et peut-être que l'each s'arrangerait pour lui faire comprendre combien sa compagnie avait été appréciée. Comment ? Bonne question.
Les muscles de la monture commençaient tout juste à se satisfaire d'autant de mouvement, et son esprit jubilait de ce jeu ancestral, quand la voix de l'humain lui parvint à nouveau. Ah ? Pause ? L'each s'arrêta, fit un bref demi-tour vers l'humain. Puisqu'il avait été sage, une pause pouvait bien lui être accordée ! Mais pas longtemps. Ou l'each s'ennuierait. Pensant que son camarade avait admis la même idée, le regard de Max ne se détacha pas de lui, guettant l'instant où il donnerait à nouveau le signal de départ… Ou l'instant ou il se mettrait à courir à nouveau, s'il voulait s'essayer à le prendre par surprise. De temps à autre, ses oreilles remuaient, ou ses sabots frappaient la neige, instinctivement, témoins de son impatience. Max commençait à envisager la possibilité de se rouler dans la neige pour passer le temps, quand la voix de l'humain se fit entendre à nouveau. Alors seulement la créature païenne jeta un regard autour d'elle. Drôle… Pas vraiment. Beau, en revanche, c'était certain. Comme tous les lieux où l'eau était reine. Max s'y sentait bien. C'était son territoire, et non celui des fées ou des korrigans !

L'humain s'approcha. Max recula, craignant la tentative de triche. Il n'en fut pas question, et le mouvement d'oreilles qu'eut l'each témoigna de sa circonspection. Un instant encore, l'immobilité fut sienne, et le silence entre eux s'installa -silence de bruit autant que de symboles et mouvements. Finalement, les ombres revinrent entourer la belle bête, pour ne laisser à sa place qu'une silhouette humaine à l'allure intriguée, les bras croisée dans une imitation de son interlocuteur. "Ca va être compliqué, tu sais ? Compliqué comme… Compliqué." Et non pas comme "compliqué". Max se rapprocha de lui. "Il y a deux types de personnes qui ont le grand honneur d'utiliser mon dos, ou d'être utilisés sur mon dos: mon maître, et mes proies. Tu ne ressembles pas à Eurynome. Si tu me chevauches, j'ignore si je saurai m'empêcher de t'emmener te lier à Mère Eau. Le veux-tu vraiment ?" Un bref instant, Max singea la réflexion des humains, sa main au niveau de son menton et son regard vers les cimes. "Ou alors… Il faudra que tu penses à chanter une chanson qui parle des humains que tu m'amèneras, pour qu'à aucun moment je n'oublie que ta vie est plus intéressante que ta mort. Peut-être, dans ce cas…" Mouvement de tête, comme pour s'ébrouer. "Mais… Bah ! Tu ne gagneras pas, de toutes façons. Et si je gagne, je veux un pansage complet, avec grattouilles sur le garrot !" Puisque l'humain réclamait un prix à haute valeur, l'each jouerait aussi sérieusement que lui. L'instant d'après, sans même attendre de savoir si ces conditions satisfaisaient ou non son partenaire, les ombres l'enveloppaient à nouveau, pour libérer la monture grise, qui libéra tout son énergie dans un galop désormais effréné, libre de toute bride. Pas question de lui laisser la moindre chance ! Max était confiant, ceci dit. Même pour un each, son galop était rapide. Alors pour un petit humain… Non, son dos resterait vierge ce soir-là.
Mais… Était-ce vraiment sûr ? Cet humain-là était un membre du secret, était-il totalement… Humain et faible ? Le doute venant, Max accéléra, de plus belle.

Jeu 25 Fév - 19:03
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Compliqué comme... compliqué ? Qu'entendait-il par là exactement ? C'était un peu nébuleux comme affirmation tout de même, il ne voyait pas bien. Mais peut-être allait-il expliciter ? Oui, il semblait bien qu'il explicitait... peut-être que cela avait à voir avec l'expression perplexe qu'il devait afficher en cet instant. Très certainement même et on ne pouvait guère le blâmer. La suite cependant rendit les choses beaucoup plus claires et il eut un sourire conforté... si ce n'était que cela, le convaincre qu'il valait mieux ne pas le manger, alors il était certain de réussir à trouver une solution. Et au pire ? Il chanterait... «  Tu sais, j'ai dansé sur du abba alors pourquoi je ne chanterais pas. Adjugé  » Ils avaient leur pari et il était certain de gagner ! Il ne manqua pourtant pas d'être surpris par sa vitesse et un rictus ironique et déterminé vint orner ses traits pendant un moment alors qu'il le regardait filer à toute vitesse. «  Oh... rapide le bougre quand même....  » Finalement peut-être qu'il aurait plus de mal à gagner qu'il ne l'avait pensé. Il allait devoir pousser son âme d'emprunt au maximum s'il espérait égaler un galop pareil, et encore serait il épuisé ensuite. Mais s'il avait droit à une monture pour compenser, peu importait. Inspirant profondément, il alla puiser dans la magie brute de l'âme, ses yeux luisant d'un bleu insoutenable tandis que sa peau s'illuminait et que, d'une impulsion brève des nerfs, il s'élançait à une vitesse inhumaine derrière l'équidé. Même ainsi pourtant, il devait serrer les dents, comme il l'avait craint. Son énergie brûlait à une vitesse folle, mais étonnamment, il semblait que l'autre âme appréciait elle aussi cette violence à laquelle il s'offrait... voulait-elle le tuer, ou était-ce simplement l'adrénaline ? Last-End s'étiolait au loin, de plus en plus lointaine, un souvenir alors que le monde autours de lui se confondait.

La forêt n'était plus qu'un vaste océan de vert et de blanc, ponctué de brun, les obstacles n'étaient que des sensations, des impulsions de ses nerfs et de sa vision trop rapide pour son intellect. Seuls les instincts restaient, et il se donnait entièrement à eux, il ne vivait plus que par ces élans de force et de sensations violentes, grisantes... c'était tellement magnifique, tellement enivrant d'évoluer dans cet univers simple, transcendé au point le plus intime qu'il était possible d'atteindre pour un mortel. Il avait l'impression que ses membres réagissaient avant que la moindre pensée ne se forme, et pourtant, il ne trébuchait jamais. Son corps paraissait si léger, complètement en phase avec le monde qui l'entourait. Il exultait ! Et là... là juste à sa droite, si près qu'il avait l'impression d'être contre lui, il voyait l'équidé. Un sourire se forma, une exclamation de triomphe alors qu'il tendait la main, courbait les doigts, tout proche de lui attraper le poils... et soudain, le retour à la réalité, brutal, le cloua au sol. Un poids énorme l'écrasa, comme un boulet en pleine poitrine, lui coupant la respiration alors qu'il trébuchait et s'étalait par terre de tout son long. Son corps semblait soudain excessivement lourd, alors qu'il se laissait péniblement tomber sur le dos, la vision brouillée, la sueur collant ses courtes mèches à son front alors qu'il haletait en tremblant. Bon sang ! C'est ce qui s'appelait se faire frustrer... il était épuisé, littéralement vidé de ses forces. Oh il avait vu pire mais quand même.... il le sentait passer. La seule bonne nouvelle, c'était que l'âme d'emprunt qu'il usait semblait elle aussi un peu assommée.

Finalement, il ferma les yeux, se laissa reposer un moment sans parvenir à garder la moindre notion du temps. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ses prunelles piquaient, et le ciel semblait plus pâle. Tout ses muscles hurlaient de douleur alors qu'il se redressait péniblement, d'abord d'un bras, puis ramenant ses jambes sous lui, se remit debout en manquant partir vers l'avant et retomber. L'Each était encore là. Souriant largement, même s'il était épuisé, il finit par réussir à tenir sur ses deux jambes sans trop de problèmes. Marcher serait une autre affaire par contre... «  Bon... on dirait que je te dois un pansage alors... j'espère que tu as ton écurie personnelle, parce que je n'ai rien pour faire ça... et de la patience, je ne me suis jamais occupé d'un cheval de toute ma vie  » Il haletait encore entre chaque mot ou presque et déglutit une salive acide qui lui attaqua la gorge. Il fallait qu'il boive... «  Dis tu ne saurais pas où je pourrais trouver de l'eau potable ?  » Et, en tournant un regard encore vitreux alentours, sur une campagne totalement inconnue «  … et si tu pouvais me dire où on a attérit j'en serais aussi ravis... je n'ai pas la moindre... notion de.... où je suis là...  » En fait il ne savait même pas s'il allait réussir à rester conscient présentement. Inspirant profondément, il finit par se mettre torse nu, ignorant littéralement la neige, la peau fumant presque tellement il avait chaud...

Dim 28 Fév - 17:12
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Un nuage de neige suivait, tourmenté, les sabots qui fouettaient la neige. On eut dit qu'ils ne prenaient pas même le temps d'y trouver un appui, se contentaient de la griffer férocement. Les forces de l'each lui servaient principalement à déchirer les airs autour de son équine silhouette, aux crins sombres soulevés par le vent, à l'encolure tendue pour gagner plus encore en vitesse. Les muscles de ses épaules et de ses cuisses devenaient bien visibles, gonflés puis tendus à leurs extrêmes. Autour, bien sûr, le monde défilait à folle allure. C'était cependant moins impressionnant aux yeux de Max, qui distinguait encore bien son environnement malgré ses conditions -et qui n'en éprouvait aucune admiration sur l'instant, ses oreilles tournées vers l'arrière guettant le pas de son humain. Ces derniers, comme convenu, se rapprochèrent dangereusement. Max n'abandonna pas. Si les arbres alentours, les buissons, les branches, et autres encombrements de la forêt, l'obligeaient à user souvent de réflexes qui parfois ralentissaient sa course, ils n'étaient pour l'instant pas suffisants pour retirer à l'each la victoire qui lui était due. L'humain devenait proche, si proche… Et l'envie de victoire de Max ne faisait que s'intensifier, muée en une sorte de rage qui poussait plus encore son corps déjà surnaturel vers l'avant.

Une sorte de grognement mêlé d'ébrouement lui échappa lorsque la silhouette du bipède apparut dans son champ de vision, toute proche. Il lui vint alors l'idée d'user de son pouvoir, et téléporter son corps plus loin. De téléport en téléport, l'humain finirait bien par s'épuiser. Mais avant d'avoir pu mettre en oeuvre son idée, et alors que la petite papatte de l'humain se tendait dangereusement vers ses flancs, un son puis une absence de son l'alertèrent. Déjà une bonne distance les séparaient, lorsque Max s'arrêta pour observer, en arrière, le corps allongé et inerte de son camarade de jeu. Ah non ! Ca n'allait pas du tout ! On ne finissait pas un jeu comme ça, là, sans rien ! Ç'avait le goût de l'inachevé, de la frustration.
À un rythme plus modéré, l'each s'approcha de celui qui était tombé au combat. Il respirait encore… Celui-là était donc décidé à ne pas se faire manger, ou voir son existence s'achever dans de brefs délais. Du bout des naseaux, Max renifla le torse de l'humain, ses vibrisses confirmant que ce dernier s'élevait et s'affaissait. Ses naseaux remontèrent vers son cou. Un mouvement ! L'each recula, oreilles baissées, craintif sans raison. Au final, rien, pas la moindre concrétisation de la menace perçue de façon presque magique. Un dernier essai: quelques petits coups, du bout de nez, pour faire réagir son copain. Sans succès. Max resta debout, à se demander que faire, maintenant, tandis que ses membres reprenaient peu à peu des forces.

Quand l'humain rouvrit les yeux, une équine tête était encore au-dessus de la sienne. Elle se retira pour le laisser se redresser. L'annonce du pansage lui fit dresser la tête et les oreilles, dans une attitude manifestement guillerette. Ses questions, ainsi que la difficulté dans ses paroles, poussèrent l'each à regarder autour d'eux, à la recherche d'une idée. De toutes évidences, ils ne pouvaient rester ici. Son petit humain avait besoin d'un autre environnement -puisque visiblement il ne considérait la neige comme source d'eau-, et puisqu'ici ils ne disposaient de rien pour le pansage. Un grognement s'échappa de la créature païenne, avec un mouvement de tête agacé. Finalement, elle s'allongea et, d'un mouvement de tête, indiqua son dos à l'humain. C'était ce qu'il voulait, non ? Eh bien c'était l'occasion, qu'il en profite, vite, avant que Max ne changea d'avis !

Une téléportation plus tard, les vaillants compagnons apparaissaient devant les eaux de nuit du Lac, sur une rive où n'étaient que les ombres des arbres, à l'opposé du sentier humain. Pour le bipède, cela n'avait sans doute été que quelques secondes un peu étranges, et des sensations rares. Pour la monture, ç'avait été un véritable effort de corps et d'esprit. Le bruissement de l'eau lui parvint, ses reflets, son appel, et la chaleur du bipède contre son dos… La situation était dangereuse. Un peu brusquement, sa position changea pour un ersatz de position "assise", à la manière des chiens, dans l'espoir de déstabiliser suffisamment son cavalier du soir pour qu'il retrouve le sol. D'un mouvement de tête, Max poussa l'humain vers l'eau. Ils n'avaient pas que cela à faire ! Une récompense les attendaient ! Et pour cela, ils avaient besoin d'un humain qui soit dans un état suffisamment bon.
Max piaffait littéralement d'impatience. Pourvu que le digne perdant de leur course n'ait pas oublié qu'il était également question de grattouilles au niveau du garrot ! C'était si bon ! Parlant de dignité, il fallait reconnaître que la victoire était d'autant plus belle aux yeux de Max que son adversaire avait été à sa taille. C'était là fort peu commun… Pour un humain.
Les ombres. Puis à nouveau sa forme bipède, qui vint auprès de son camarade, tandis que celui-ci s'abreuvait. "Comment se fait-il que tu parviennes à courir aussi vite ?" Mais avant d'avoir eu la réponse, sa concentration papillonna, vers les habits qui avaient été défaits de leur porteur. Une idée lui était automatiquement venue. Sa papatte attrapa ce qui devait être, visiblement, une chemise: "Prêtes-moi ça ! Je vais te montrer comment on fait un pansage !" S'en emparant finalement plus ou moins de force, tant que la prise sur le tissu n'était pas ferme, Max envoya la chemise dans les airs, pour la rattraper sous sa forme équine. La tête haute, la fierté était perceptible même pour qui ne parvenait à ressentir les émotions des chevaux. Se tordant un peu l'encolure, l'each essaya de montrer qu'il fallait frotter, simplement, le tissu contre son corps, vigoureusement. Sa démonstration lui parut malhabile. Finalement, il l'appliqua sur l'humain, frottant le tissu à son dos pour qu'il comprenne bien que c'était là ce qu'il fallait faire.

Mer 2 Mar - 16:00
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Anthony Earl
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Réelle curiosité que celle qui l'étreignait. Qu'allait-il faire, hein ? S'il voulait son pansage, il allait bien falloir qu'il se montre accommodant, parce que lui n'avait vraiment pas les moyens de satisfaire à sa promesse. En un sens ce n'était pas si grave sils n'avaient pas l'occasion de sacrifier à l'échange de bons procédés ! Enfin pas si grave pour lui évidemment. Tout dépendant finalement, de ce que l'équidé préférait. L'aider un peu et avoir son pansage, ou ne pas l'aider et ne rien avoir du tout. Il attendait, torse nu dans la neige. Mais le froid ne l'atteignait pas, pour le moment du moins. Il ne sentait rien, complètement anesthésié. Et pourtant cela ne l'empêcha pas de bouger, ou de rire et de s'approcher de lui lorsqu'il se décida à s'allonger. Quelque chose dans sa posture restait pourtant sensiblement méfiant, alors que ses pas le conduisait jusqu'à la créature semblant l'attendre... près de lui, il s'arrêta, et jaugea un peu de ce qu'on lui proposait. Dans un sens, ils avaient ainsi tous deux ce qu'ils désiraient, avec cette offre, mais qui lui disait que l'équidé n'allait pas profiter de son coup de fatigue pour tenter de le croquer ? Oui c'était effectivement une possibilité… pourtant s'il s'était arrêté aux risques, jamais il n'en serait venu à défier son père, et à fomenter une révolution au sein du monde magique. Un bref instant, il alla chercher loin en lui, pour voir s'il serait capable de solliciter l'âme dont il usait malgré sa fatigue… assuré qu'il le pourrait, même s'il ne ferait pas des merveilles, Anthony décida d'accepter et s'installa lourdement sur le dos de la bête.

La téléportation, puisqu'il devait s'agir de cela, fut brutale pour lui, surtout dans son état de fatigue actuelle. Il se sentit déphasé, vacillant et s'accrocha aux crins de l'encolure pour éviter de tomber alors que le monde dansait violemment autours de lui. Un moment, il ferma les yeux, les serrant puis les ouvrant grand en espérant mieux capter son entourage… La seule chose qu'il avait l'impression d'accomplir pourtant, c'était d'avoir l'air encore plus ivre qu'il ne se sentait à l'heure actuelle, ce qui était un exploit en soi. Et dans son état, il n'apprécia pas trop de se trouver soudain bousculé pour descendre, grognant légèrement à l'égard de la créature, vacillant alors qu'il glissait de son assise et atterrissait dans la neige. De nouveau, il ferma les yeux, et inspira profondément, attendant que la sensation de tourbillon passe pour retrouver la vue et se redresser enfin lourdement. Il avait mal aux jambes. Faisant quelques pas, il parvint à rejoindre le bord du lac, et à plonger une main dans un trou d'eau noire… le liquide glacé attaqua sa peau mais il porta la coupe de fortune à ses lèvres, buvant par petites gorgées. L'eau avait un goût étrange et elle n'était certainement pas propre mais qu'importait ? Lorsqu'il se fut un peu désaltéré, il soupira d'aise et se passa de l'eau sur le visage et dans le cou, frémissant tout de même cette fois au contact glacé. Quelques instants de plus et il se redressa enfin, ouvrant la bouche pour répondre enfin aux questions mais sans avoir le temps d'émettre un son avant qu'il ne s'empare de son haut.

« Hey ! » Mais rien à faire le voilà redevenu équidé. Décidément… Soupirant et secouant la tête, d'une réprobation passagère, il s'avança vers lui. Son manège lui arracha un haussement de sourcils et une expression amusée alors qu'il penchait la tête. « Tu peux me dire pourquoi tu ruines ma chemise ? » Mais loin de s'en tenir là, le baudet se mit en tête de le frotter lui, lui arrachant autant rire que protestation. Reculant de deux pas, il manqua glisser de nouveau et finir dans l'eau. Faisant plus attention, il reprit le tissu et l'observa avant de reposer le regard sur la bête. « Tu veux que je te frotte, c'est ça ? » Bon il avait mit un moment à le comprendre mais ce n'était pas fondamentalement grave… ils n'étaient pas pressés au point d'en mourir. Sourcils légèrement froncés, il le frotta effectivement, se sentant un peu gauche dans sa façon de faire. Lorsqu'il commença à avoir mal aux bras, il arrêta un instant, bras posés sur l'équidé. Du coin de l'oeil, il le regarda attentivement, pour savoir l'état dans lequel il était et le niveau de vigilance qu'il avait conservé après ce simili-pansage… il n'était pas forcément très doué pour ce genre d'exercices, mais avec un peu de chance, l'autre se serait tout de même un peu amolli. Juste assez pour lui permettre de le prendre par surprise. Il fallait bien qu'il tente sa chance, sinon il ne l'aurait certainement pas de nouveau. Alors après un instant à se reposer, il força sur ses muscles, lui attrapa fermement la crinière et bondit pour se hisser sur son dos…

Mar 8 Mar - 23:00
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
La réponse était simple: non, Max ne pouvait dire pouvoir "ruiner" sa chemise. Déjà, parce que ce n'était pas plus la ruiner que la couvrir de nobles et dignes poils d'each plutôt que de sueur. Ensuite, parce que -bon sang- avez-vous déjà essayé de parler avec une bouche de poney ? Les lèvres, la langue, les cordes vocales… Rien ne permettait de parler. Dans certains cas, cela arrangeait l'each, qui trouvait nombre de discours humains passablement inutiles. En ce cas, par exemple, le silence n'était pas de refus.
Changement de méthode, donc, non pas pour répondre mais pour se faire comprendre. Cela fonctionna, et la petite cervelle de l'humain parvint à la bonne conclusion. Max lui céda alors sa chemise, et se tint immobile, sage, attendant que l'autre créature de ces lieux fasse son ouvrage.

Faible de coeur, l'each accorda sa confiance à son allié du soir. Peu à peu, sous les effets du massage qu'apportait le pansage, son encolure se baissa jusqu'à paraitre horizontale, ses paupières s'abaissèrent un peu, à l'image de sa garde, de ses lèvres, et de ses oreilles qui se laissaient tomber, mollement. C'était si bon, ces muscles qui s'étiraient sans efforts ! Plus le pansage avançait, plus l'each se sentait comme rafraîchi et nettoyé sous sa peau. La course avait donc bien créé un peu de fatigue, bien qu'elle n'ait été ressentie sur le coup. À son bonheur, la créature des enfers se demanda s'il était possible de faire suffisamment peur à son camarade pour qu'il s'occupe de son pansage toute la nuit. L'instant suivant, la question ne se posait plus, remplacée par la guimauve du bien-être. De toutes façons, ils n'avaient pas toute la nuit devant eux: Max voulait être rentré avant la fin, pour aller se rouler en boule dans son lit et guetter Rudolf et le Père Noël.

Vint le sacrilège, le blasphème de sa confiance. Un hennissement incontrôlable brisa le calme alentour, tandis que l'each, d'un violent mouvement, essaya de faire comprendre son mécontentement. Humain ingrat, humain traître ! Il avait déjà connu l'honneur d'une brève chevauchée auprès de lui, cela ne lui suffisant donc pas ? Une violente douleur au niveau de la crinière fit à nouveau brusquement remuer Max. Manque de chance, ce geste-là fut contre-productif: on aurait dit qu'il avait aidé le cavalier non désiré à se remettre en place.
Rapidement, les crocs de Max s'approchèrent d'une jambe de l'humain, pour finalement s'arrêter et claquer juste devant. Oh, non, l'envie ne manquait pas de le saisir pour le projeter à terre et lui faire comprendre qu'avoir des pouces opposables ne suffisait pas à justifier de telles façons de faire. Néanmoins, l'each avait eu une autre idée. Une idée bien meilleure, à son goût. Il voulait le chevaucher ? Très bien. Il le chevaucherait. Max allait même lui offrir le luxe d'une chevauchée où il n'aurait à craindre de tomber.

Faisant de son mieux pour rester stable, confortable, remuant peu épaules et hanches, l'each parut s'apaiser, en se dirigeant vers un coin de forêt non-loin. Là, un ruisseau gité partait se jeter dans le lac. Sitôt que ses membres en connurent le contact, sitôt que ses sabots furent devenus invisibles, l'humidité qui couvrait son poil y lia l'humain. Là, était-il heureux ? Se sentait-il gagnant ? Supérieur, peut-être ? Max s'avança, lentement, très lentement, vers un autre point du ruisseau, plus profond, prenant soin de laisser du temps entre chaque instant où ses sabots se glissaient dans l'eau, avec ce petit bruit caractéristique. L'eau montait rapidement, humidifiant ses genoux, son poitrail, les chevilles de son cavalier. Max jubilait, ses sens tendus vers les réactions de son cavalier, imaginant que ce dernier serait libéré sitôt qu'ils auraient suffisamment joué, ignorant l'envie qui en lui montait de plus en plus, cet appétit, et la salive qui s'accumulait dans sa bouche.

Mer 9 Mar - 21:05
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Si en plus sa monture non consentante lui permettait sans le vouloir de monter plus facilement, il n'allait pas se plaindre. Ses muscles râlaient après lui, à tel point qu'il avait presque l'impression de leur voir réellement des bouches et des regards mauvais. Serrant les dents autant que les cuisses, il se plia à moitié sur l'encolure de la bête et chercha à rester bien en selle, ce qui n'était pas une mince affaire. Il n'était pas un bon cavalier, tout simplement parce qu'il n'avait jamais apprit à monter, et dans l'état actuel de son corps ? C'était un miracle qu'il soit parvenu à se jucher sur son dos. Un miracle ou un coup de pouce de l'âme qui l'habitait. Le claquement sec et soudain des dents lui fit reculer la jambe et il resserra sa prise sur ses crins pour éviter de basculer. Il ne manquerait plus qu'il ait fait tout cela pour rien ! Et pourtant, subitement, l'équidé sembla s'arrêter. Pourquoi exactement, il ne le savait pas, mais sur l'instant ça n'avait pas tant d'importance que cela… il souffla, content de ne pas avoir droit à un rodéo qui lui aurait demandé d'user de l'énergie enfermée en lui. S'il pouvait rester un simple humain pour un moment, ça ne le dérangeait pas vraiment puisqu'il pouvait ainsi souffler un coup et se reposer. Quoi qu'il puisse penser ou dire, son corps ne lui laissait pas de doute sur le soulagement qu'il ressentait à cette conclusion plutôt paisible.

L'observant avec un fond de méfiance autant que de curiosité, il eut un léger sourire fatigué en se demandant ce qui lui valait tant d'efforts. Pourtant, la méfiance gagna progressivement le combat tandis qu'ils approchaient de l'eau. Il essaya de ne rien montrer, sans savoir s'il parvenait au but recherché et décida qu'au final, il s'en fichait bien. La situation était vraiment étrange quand on y pensait attentivement… et même s'il était sans doute en danger et qu'il le comprenait réellement, son instinct effrayé par l'idée, il ne parvenait pas à oublier qu'il avait quant même réussi son coup. Qu'il avait réussi à lui grimper sur le dos et qu'honnêtement, maintenant, il n'avait pas très envie d'en descendre. Les fesses sur une surface dure avec quatre pattes pour bouger, c'était tout de même une très bonne évolution de sa situation. Le contact de l'eau, pourtant, ne lui plu pas trop, surtout sur sa peau nue. Il lui fallut se réchauffer avec une pousser d'énergie et s'accrocha plus encore, en gigotant un peu sur son assise lorsqu'il se sentit collé par les poils. « C'est plus efficace que de la colle forte, dit moi… ou alors tu as un chatterton intégré ? » Pas de réponse. En même temps, difficile sans doute avec une bouche équine. Tant pis, pas grave. Il n'avait pas réellement besoin d'une réponse en vérité c'était presque comme s'il se parlait à lui-même…. Avec un grognement vague, il se laissa reposer contre son encolure, dans l'eau.

Fermant un instant les yeux et se tenant simplement aux aguets au cas où le poney tenterait de le noyer, il se laissa bercer par le clapotis de l'eau sur eux. Quand il se redressa, il prit de l'eau et mouilla la crinière en la grattouillant et regarda attentivement autours d'eux. Ils n'étaient pas si loin du lac, et pourtant dans cette forêt tout semblait distordu. « Qu'est-ce que tu compte faire maintenant ? » Toujours affalé sur lui, il se mit à jouer avec un crin, s'en faisant une moustache. C'était du bon crin, ça, il pouvait peut-être en prendre un peu pour le donner aux cygnes, peut-être que cela leur permettrait de tisser quelques sorts. Il ne savait pas bien quelles propriétés avaient les crins d'Each.

Sam 19 Mar - 16:37
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Grande était sa déception. Pas de couinement de peur, pas de gesticulations pour se débattre, ces poids sur le cuir de sa peau et de ses muscles. Au lieu de cela, une sorte de vague de chaleur, un tout petit peu de mouvements, et une réplique si mauvaise que même la forme bipède de Max n'aurait pas répondu. De la colle forte… Des poils d'each uisge ! C'était… C'était noble ! C'était beau ! C'était une légende ! Et surtout, c'étaient là des armes mortelles et dangereuses. Pas du vulgaire chatterton, et pas de la colle forte, ces vagues tentatives bipèdes d'imiter le don cauchemardesque des montures infernales. Mais rien ne savait égaler la prise féroce d'une créature affamée, son énergie puisant au coeur de ses entrailles, dans la plus primaire et bestiale des pulsions. Les bipèdes étaient des fous orgueilleux.

L'each resta immobile, l'encolure étrangement courbée, comme pour boire l'eau au niveau de son poitrail. Ses oreilles étaient tournées vers l'arrière, presque plaquées contre sa tête. De la tension, de la colère, de la frustration, dans chaque parcelle de son corps. Et ces crocs qui réclamaient la chair… Naïvement, l'each songea que ce n'était là qu'un effet de sa colère, comme cela l'avait été jadis face à d'autres congénères, lors de rixes, où les claquements de crocs et arrachages de poils étaient de mise.
L'eau sur son cou aurait dû lui faire du bien, l'apaiser, ramener sa raison sur le devant de la scène, ou du moins apaiser les sentiments de feu qui menaçaient d'exploser. Sauf que… L'humain eut le malheur de jouer avec ses crins. Par chance, Max ne vit pas la nature même du jeu. Les seuls picotements de ses crins suffirent néanmoins à mettre le feu aux poudres.

Nul ne jouait avec ses crins comme avec ceux d'une créature domestiquée, ou d'une peluche.

Une sorte d'inspiration très forte, grognement sourd, et son poil redevint aussi glissant qu'à son habitude. La suite vint toute seule: une violente ruade, faite de toute la répulsion et la colère de l'each uisge. Un son lourd, et de multiples éclaboussures. Max n'avait aucun souci avec cela. L'instant suivant, sa silhouette surplombait la sienne, un sabot appuyé sur son torse, juste assez pour avoir senti son sternum s'affaisser sous lui. Ses crocs partirent comme le faucon vers sa proie, fendant les airs et les eaux venant claquer non-loin de la clavicule de son camarade. Juste lui faire peur, le menacer, le faire regretter. Retenir sa faim, au tout dernier moment…
Puis se redresser, s'écarter, et reprendre forme humaine. Les cheveux détrempés collés à sa peau se paraient d'algues. Son regard était lourd de reproches, mais son esprit enflammé par la fureur ne trouvait plus les mots humains pour l'exprimer, ou pour exprimer quoi que ce soit d'autre.

Jeu 31 Mar - 15:45
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Il fronça les sourcils en se relevant, le visage fermé à présent et décidé. Comprendre ne l'intéressait pas en l'instant pas plus que de chercher à discuter… son regard s'éclaira, retrouvant son bleu illuminé, violent et brûlant, en colère. Oui lui aussi était en colère, et poussé par l'âme qui l'habitait, il se redressa sans le moindre frémissement. Pendant un bref instant, tout fut calme, avant qu'il n'explose. Incapable de retenir la violence qui s'échappait de lui comme une bise glacée, étouffant les environs sous une chape de glace supplémentaire. Il éleva une main, laissa la pression de l'énergie courir dans son corps, se projeter en un arc de volonté vers la créature et l'étrangler, lentement et délicieusement, laissant juste assez d'air pour le faire suffoquer à loisir avant de s'attaquer réellement à son cortex. Dans ses oreilles, les murmures se faisaient tourbillons vicieux, embuant sa vision, brouillant ses idées… il ne voyait plus rien, et aucune logique ne pouvait passer l'épaisse masse de son besoin de meurtre. Loin de son caractère habituel, il observa un moment le corps de l'each transformé en humain comme s'il cherchait quelque chose puis accentua sa poigne sur lui, grignotant un peu de sa peau, de la magie qui l'habitait… avant que le choc, le goût en un sens, de la décoction démoniaque ne le ramène enfin à la raison, lui faisant l'effet d'une douche froide. Il le relâcha, fit deux pas en arrière, l'observant avec de grands yeux, le souffle court. Déglutissant précipitamment, il frémit à l'idée d'avoir poussé plus avant, et de l'avoir réellement… quoi ? Il ne savait même pas ce qu'il était réellement entrain de lui faire, c'était comme un délire provoqué par de puissants psychotropes, un délire où il ne se contrôlait plus et n'avait même aucune idée de ce qu'il avait pu faire, ayant seulement d'imprécis détails et un vague instinct pour s'orienter. Quoi que ce fut néanmoins ce n'était pas bon…. Ni pour lui ni pour personne, mais avant tout pour lui. Pour une fois, il voulait bien admettre un peu d'égoïsme, mais il ne pouvait succomber pour le moment, il avait trop à faire. Abaissant lentement la main, il détourna les yeux et hésita un moment avant de disparaître, voulant s'éloigner avant de causer de véritables dégâts et de s'en mordre les doigts. Personne ne méritait quoi que ce soit dans ce goût-là…


Sam 16 Avr - 4:37
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