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 Requiem for a Dream • Cernunnos

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Requiem For a Dream
Cernunnos • Eithne


S'il y a un endroit où tu te sens chez toi, Merrill, c'est bien à la librairie "Sous le kilt du cerf". Jouxtant la maison de ville typiquement anglaise que tu partages avec ta famille, la librairie possède cette étrange aura qui, bien qu'elle soit désormais ton lieu de travail, te rassures et te mets à l'aise autant que dans l'habitation voisine. Pendant longtemps, tu t'es obstinée, Merrill, à travailler à l'hôpital. Ne prêtant guère attention au mal que cela pouvait te faire, tant que tu faisais du bien aux autres. Aux enfants, surtout. Mais à force de te voiler la face, tu ne remarquais même pas le mal que tu faisais à tes proches, désespérés de tes états lors des mauvais jours. Mais tu t'y accrochais, Merrill, à ce travail, pensant qu'il te permettait d'être encore ce que tu ne pouvais plus. Ce que tu ne devais plus. Apaisante. Maternelle. Même avec l'arrivée d'Avalon. Même avec le retour de Cuchulainn. Comme si tu espérais encore, Merrill, en cette humanité envahissante. Tu avais tort. Ils avaient raisons. Il avait raison.

Aujourd'hui, Merrill, tu regrettes. Regrettes d'y avoir cru. D'avoir essayé. Espéré. Rangeant livres, romans, ouvrages divers, tu regrettes de ne pas avoir écouté tes frères plus tôt. Les choses auraient sans doute été différentes. Machinalement, tu passes une main sur ton ventre en te dirigeant vers l'accès à la maison. Il est tard, il fait déjà nuit. La boutique est fermée depuis longtemps, mais ranger les trésors de papier t'aides à réfléchir. T'apaiser. Parce qu'il faut bien l'avouer, depuis quelques temps, tu as du mal à rester douce. Délicate. Tu es nerveuse, Merrill. Les nerfs à vifs. Depuis le message du Réanimateur. Depuis que vous avez tous décidé de prendre plus ou moins part aux événements funestes qui entâchent déjà de pourpre la fin du calendrier. Mars. Am Màirt. Depuis que vous avez commencé à vous préparer. Tu sais, Merrill, que si la consommation des âmes est régulée c'est parce qu'elle peut être très dangereuse. Mais au point où tu en es, tu n'y prêtes même plus attention.
Parce qu'il y a quelque chose de beaucoup plus important. De beaucoup plus fort. Depuis quelques temps, tu la sens de nouveau au fond de toi, Merrill. Faible, comme l'écho d'un battement de coeur lointain, enfouie. Chaleur familière oubliée depuis longtemps qui se répand lentement dans tout ton corps en démarrant de ta poitrine. Ancienne magie, perdue, délitée. Torturée. Piétinée. Tu la sens de nouveau. Comme quelque chose d'endormi depuis des siècles et qui s'éveille à nouveau. Lentement.

En préparant le repas plus tôt dans la soirée, tu étais tellement plongée dans tes pensées que le saut de Gàidhealtachd sur le plan de travail t'as fait sursauté. Le couteau à ripé sur ton doigt, entaillant profondément ta peau. Par réflexe, tu as porté la plaie à ta bouche en maugréant contre toi même. Pas contre le chat qui déjà, se frottait à ton ventre en ronronnant. Les yeux clos, de l'autre main, tu caressais machinalement le poil roux animal. Et puis à nouveau, cette sensation familière. Chaleur au bout du doigt, alors que peu à peu le goût ferreux disparaissait de tes papilles. En ôtant ton doigt pour le regarder, il n'y avait plus la moindre trace de coupure.
Encore maintenant, versant de l'eau dans une casserole pour la porter à ébullition, tu baisses les yeux sur ton index avec un petit sourire. Pourtant, ce n'est pas grand chose. Ce n'est même quasiment rien. Rien, en étant tout. Tout ce qu'il te manques. Ou presque. Car en l'instant présent, tu as surtout besoin d'une infusion, Merrill, pour terminer l'apaisement entamé en mettant de l'ordre dans les rayons littéraires. Tu ouvres le placard adéquat, farfouille dans les sachets en papiers. Tu ne sais jamais quelle infusion prendre, elles sont toutes merveilleuses. Finalement, tu optes pour la valeur sûre de la camomille et de la menthe. D'un oeil un peu distrait, tu observes les feuilles tournoyer dans l'eau chaude, la teintant légèrement, naturellement. L'odeur se répand doucement dans la pièce seulement éclairée d'une petite lampe, et tu te mets en quête du pot de miel de fleurs, qui n'as évidemment pas été rangé à sa place habituelle après le petit déjeuner.
Fiche codée par NyxBanana

Lun 8 Aoû - 1:14
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Requiem for a dream
Eithne • Cernunnos
Je lève la tête, observant le ciel nous couvrant de son regard bienveillant. Les mains pleines de terres, je commence à ne plus y voir grand-chose ici. La nuit a jeté son voile sur la ville il doit y avoir une heure de cela. Mais il n’y a pas d’heure pour s’occuper de mon potager. De l’avant-bras, je me frotte le visage. Avec l’approche du printemps et l’humidité actuelle, il faut que je protège mes plants des limaces. Et je me refuse à le faire par des moyens chimiques. Il y a quelques graines que je dois planter aujourd’hui aussi. Et Creag aurait bien besoin d’être repiqué. Je ne parle même pas d’Abhainn qui n’a pas assez d’eau que pour nous faire de beaux légumes. Alors, après ma journée de boulot à la librairie, j’étais venu m’occuper de tout cela. Pour me sortir mes soucis de la tête.

Pour ne pas penser à ce qu’il va se passer d’ici la fin du mois. Pour ne pas penser à tout ce qui va rentrer en jeu, pour ne pas penser à tout ce que le Réanimateur agite, pour ne pas penser à l’appel des armes, pour ne pas penser à notre consommation d’âme, pour ne pas penser qu’Avalon sera avec nous ce jour-là. Alors, pour éviter de m’accrocher à toutes ces pensées, je plonge mes mains dans la terre, m’occupant de manière presque obsessionnelle de mon potager. Mais cela fait un moment que j’ai les genoux dans l’herbe et j’arrive au bout de mon entretient. Et c’est à regret que je me relève, allant ranger mes quelques rares outils.

Je retire mes chaussures couvertes de terre avant de rentrer, frottant mon pantalon pour ne pas me faire accuser de saloper la maison par Merrill. Je me dirige directement vers la cuisine, désireux de me décrasser les mains et le museau. Être couvert de terre ne me dérange pas du tout. Mais j’emmerde déjà bien assez Eithne comme cela avec mon désir de maintenir cette maison propre tout en respectant la nature et en emmerdant les industriels. Dans le fond, cela nous fait faire quelques économies au passage. Mais cela demande aussi plus de temps pour fabriquer les produits.

C’est justement la silhouette de la blonde que je croise dans la cuisine. Je vais me passer les mains sous l’eau, les frottant avec l’un des savons que j’ai fabriqué moi-même. Je ne m’arrête que lorsque je n’ai plus de terre sous les ongles. Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Eithne n’a jamais été une guerrière. Elle est une déesse mère. Elle donne la vie, elle ne a prends pas. Toujours, à chaque bataille, elle est restée en arrière pour s’occuper des blessés. Elle est une guérisseuse, pas une tueuse. Savoir qu’elle va être au cœur de l’action d’ici la fin du mois, cela m’angoisse plus que de raison. Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter de la voir se prendre un mauvais coup. L’odeur de son infusion remplie la pièce et le silence commence à devenir un peu trop pesant à mon gout. A mes pieds, Gháidhealtachd ronronne tout contre mes chevilles. Je me penche pour le prendre dans mes bras, le caressant sous la mâchoire.

« Eithne, tu accepterais que je te vole ta soirée ? » Je le sais, il n’y a qu’une seule manière de taire mes angoisses. Il faut lui apprendre. M’assurer qu’elle sera apte à se défendre. Faire d’elle plus qu’une guérisseuse, lui donner les armes nécessaires pour affronter tout cela. « Suis-moi… » Je dépose la petite boule de poile rousse au sol. Il n’a pas besoin de nous suivre là où nous allons. Sans un mot de plus, je la guide jusqu’à la cave. La fraicheur du lieu finit de nous englober, douce, rassurante, agréable. Je vais jusqu’à un coin de la pièce, là où j’ai rangé des bouts de bois que j’ai taillé il y a des semaines de cela. Je ne pensais pas qu’ils me serviraient un jour…

Je me retourne et je lui en lance un. Il a plus ou moins la longueur d’une épée courte. Il n’en a clairement pas le poids mais c’est déjà ça. Je garde l’autre bâton pour moi. Ce dernier est beaucoup plus long, m’arrivant jusqu’au torse une fois posé au sol. « Je ne te laisserais pas venir le 31 si tu n’es pas un minimum entrainée. Attaque-moi. »

Fiche codée par NyxBanana

Lun 8 Aoû - 17:54
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Requiem For a Dream
Cernunnos • Eithne


L'arrivée d'Erwan alors que tu mets enfin la main sur le pot de miel artisanal te fais esquisser un doux sourire. Même sans regarder ses mains, tu sens l'odeur de la terre sur lui. Familière. C'est une association d'odeur que tu connais depuis si longtemps qu'elle en est presque rassurante. Tu le laisses se laver les mains pendant que tu coupes le feu sous l'infusion, prête, pour en verser généreusement dans une tasse. Rapidement, le liquide brûlant fait fondre le miel accroché à la cuillère que tu glisses et fait tournoyer doucement dans un petit tintement. La voix de ton frère résonne finalement à l'instant où tes lèvres se posent sur la tasse rendue chaude par le liquide qu'elle contient.

« Eithne, tu accepterais que je te vole ta soirée ? »

Eithne. Comme chaque fois que tu entends ce nom, ton coeur se réchauffe. Il n'y a désormais que peu de gens qui le prononcent. Lui. Lug. Parfois Avalon. Même s'il s'agit de ton véritable prénom, les siècles et le délitement l'ont peu à peu effacé des mémoires et des paroles, ne restant que quelques écrits sans grande valeur. Et même si tu affectionnes ton prénom humain, il n'y a rien de plus satisfaisant que d'entendre la sonorité de ton appellation divine, prononcée par la voix des personnes qui te sont le plus cher.
Alors que la demande te fais hausser un sourcil curieux mais tu acquiesces en silence, avalant la gorgée de thé que tu viens de prendre.

« Suis-moi… »  

Tout comme le Cornu repose Gháidhealtachd, tu poses la tasse de thé sur la table de la cuisine pour lui emboîter le pas. Inévitablement, vous entrez dans la cave qui vous accueille avec une fraîcheur familière. Petit cocon protecteur en dépit de tout. Machinalement, Merrill, tu serres autour de toi ton épais gilet en observant ton compagnon millénaire se diriger vers le fond de la pièce. Tu ne dis rien, tu as déjà compris, et tu retiens un soupir. Par contre lui. Contre toi.
Un mouvement vers toi attire ton attention et tu attrapes le court bâton que viens de te lancer Erwan.

« Je ne te laisserais pas venir le 31 si tu n’es pas un minimum entraînée. Attaque-moi. »

« Cernunnos... »

Ta voix n'est qu'un souffle alors que tu baisses les yeux sur le bâton autour duquel tes doigts se serres. Tu en es bien consciente, Merrill, que tu inquiètes tes frères par rapport à la fin du mois. Tu n'es pas faites pour le combat, tu es toujours restée derrière. A t'occuper des morts, des blessés, des laissés pour compte. A épancher la tristesse des familles détruites, à soigner les plaies sanglantes. Ta place n'est clairement pas sur un champ de bataille. Elle ne l'as jamais été. Tu n'es pas faites ainsi, tu n'es pas comme ta soeur de panthéon, Morrigan. Elle, déesse guerrière, déesse sanglante, tout ton opposé. Parfois, dans tes moments de faiblesses les plus profonds, tu te demandes pourquoi ce n'est pas elle qui au fil des siècles, est devenue compagne de Lug et Cernunnos. Après tout, elle leur ressemble bien plus que tu ne le pourras jamais. Leurs points communs sont nombreux, et elle ne serait pas source d'inquiétude. Mais tu essaies de chasser ses pensées, en te disant que s'il en est ainsi, c'est pour une bonne raison. En te disant que l'arrogance de Lug a besoin de ton humilité. Que la solitude de Cernunnos a besoin de ta douceur.Tu espères agir comme un baume apaisant dans les vies délitées de tes frères, et ne souhaites guère nourrir leurs inquiétudes.
Mais aujourd'hui tu n'as plus le choix. Comment pourrais-tu rester derrière, à attendre sagement que les évènements se déroulent ? Tu as été observatrice depuis bien trop longtemps. Du malheur des autres, et puis du tiens. Tu ne peux rester en dehors de tout cela, Merrill, ils sont allés bien trop loin. D'abord pour toi même. Mais surtout pour cette ombre que tu as vu dans les yeux de Lug. Ils lui ont pris autant qu'à toi, et si le deuil maternel est des plus douloureux, tu n'imagines même pas ce que peux ressentir le Brillant. Et il en va de même pour Cernunnos.
Alors évidemment que tu feras ce qu'il veut. Tu sais combien il est difficile de tenir tête au Cornu, et s'il décide que finalement tu ne viendras pas à la fin du mois, tu sais qu'il en sera ainsi. Tu mets ta fierté, ou ce qu'il en reste, de côté, Merrill, parce que tu sais qu'il a parfaitement raison. Et puisque cette fois tu refuses de n'être qu'une spectatrice impuissante, tu exécutes son ordre et attaque à l'aide du bout de bois tenus entre tes deux mains. Enfin, tu essaies. Parce que même avec toute la conviction de l'univers, tu sais qu'il est impossible que tu ne fasses que l'effleurer. Mais tu tentes quand même, Merrill, et t'élances vers le brun en donnant un coup en biais d'épée fictive.

Fiche codée par NyxBanana

Sam 13 Aoû - 10:15
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Requiem for a Dream • Cernunnos
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