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 Au détour d'un couloir

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Sans doute était-ce dû au brouillard, ou bien à l'été qui prenait fin, les arbres aux feuilles jaunis avaient un aspect inquiétant dans la nuit. Au cœur de ce décor oppressant se dressait la bâtisse des Earl et bien que Ayzebel n'avait jamais couru après la gloire ou l'argent, se retrouver là, dans ce lieu historique, lui donnait des frissons. Bien étrange famille, secrète et disciplinée... Les Earl. Ne les connaissant pas personnellement, Ayzebel avait bien du mal à s'imaginer ici, dans ce château... Et pourtant. Comme beaucoup de sa race, elle se sentait concernée par ce qui s'était produit récemment en ville... Déjà son avis était tout tracé sur la question... Pour elle, le secret devait-être gardé. Elle avait appris à ses dépens que mêler les humains à la magie ne faisait pas bon ménage. Pour leur bien-être comme celui du monde de l'envers. C'était un fait, garder le secret, peu importe le prix à payer.

Une ombre parmi les ombres, Ayzebel n'avait pas pris la parole de la soirée. Loin en retrait, la sorcière était resté dans l'ombre d'une colonne à écouter les débats, son regard perçant n'avait cessé de scruter les sorciers présents. Pryam, en particulier. Le patriarche avait un sacré don oratoire, captivant, charismatique. À la hauteur des rumeurs. Pour le reste de l'assemblée, Ayzebel reconnu certains visages familiers, certains étaient déjà venu dans sa librairie malgré cela, personne ne sembla se soucier de sa présence, comme si elle -même n'était pas là. La sorcière avait cette faculté de s'immiscer discrètement, d'effacer sa présence comme un prédateur en chasse. Patiente, à l'écoute... Elle n'avait pas cillé durant tout le débat, debout et immobile.

Quand enfin l'heure avancée de la soirée signa l'arrêt du débat, Ayzebel baissa enfin les yeux, reculant pour s'éloigner de la salle comme tout autre convive. À nouveau, pas un mot, pas un regard... Pas digne d'intérêt. C'est ce qu'ils devaient penser, tous. Filant droit, la veuve tout de noir vêtu prit son temps, laissant ses pas la guider à travers la sortie mais ce fut sans compter sur sa curiosité... Bien vite elle réalisa qu'elle était loin de la sortie, observant sur les murs les peintures, portraits à travers les âges, les paysages... Les sculptures aussi. Certains avaient probablement une valeur incroyable. Figée, Ayzebel fixait le portrait d'un homme qui avait de faux airs de Pryam... probablement un ancêtre... Ce fut finalement une présence qui arracha la sorcière à sa contemplation et lentement, elle pivota le visage pour darder son regard glacial sur la silhouette du Earl qui venait de faire irruption. N'était-ce pas elle l’intrus ? Et pourtant elle l'observait comme s'il venait de la déranger, un regard accusateur, froid. Dans les yeux d'Ayzebel, cette lueur pétillante dont chaque femme était dotée avait disparu... Rien, justes deux gouffres d'une couleur verte, un bien joli regard... Mais Ô combien inquiétant.

« Navré, je devrais déjà être parti mais... Il semblerait que je ne sois pas en mesure de retrouver la sortie. »

Un rictus se dessina à la commissure de ses lèvres et le corps de la sorcière pivota à son tour, faisant ainsi face au jeune Earl. Elle avait déjà rencontré son frère à la librairie et bien qu'ils étaient jumeaux, elle n'avait aucun mal à les dissocier. C'était une bonne chose, elle n'avait jamais aimé les clicher sur les jumeaux qui s'amusaient à échanger leur place.

« Vous êtes Howard, je présume . Si je puis me permettre, votre père... Est un homme fascinant. Cette réunion était... Très instructive. »

Mar 27 Oct - 13:40
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Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

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Howard Earl
Le Sacrifié

Au détour d'un couloir

Il n’y avait décidément que les petites gens pour se perdre dans ce château… et pour oser le regarder ainsi, en ayant l’air de le prendre pour un importun au sein de son propre domaine serein. Sans doute était-ce de mauvaise foi que de s’en vexer, alors même qu’il cherchait à échapper à ce carcan guindé. Mais… il se fichait bien d’être de mauvaise foi. Ça ne l’avait jamais arrêté. Et il devait avouer qu’à la sortie d’une telle réunion, entre les murs de cette maison, se voir écorcher les oreilles de compliments au sujet de son père ne pouvait que lui déplaire. Pour autant, alors qu’il se soutenait sur sa canne et l’observait, il se fendit d’un sourire factice mais parfaitement exécuté, de ceux que l’on réservait aux grandes soirées. « Mon père est certainement beaucoup de choses… » Fascinant n’était pourtant pas le terme qu’il aurait choisi, quoi que là encore, il s’avoua intérieurement être de mauvaise foi. Son père était un homme charismatique, effectivement. Un homme qui avait l’étoffe d’un chef de famille, et qui tenait sa place depuis longtemps… mais pas comme lui, Howard, l’entendait. Lui ne pouvait lui reconnaître la moindre légitimité, encore moins après tout le temps qui passait. Pryam serait sa victime, l’ultime pierre de son nouveau trône, duquel il contrôlerait sa digne famille perdue et désuète. « Je suppose que pour la plèbe, un homme tel que lui doit avoir plus qu’un certain charme… et plus qu’une certaine force de persuasion, d’attirance »

Ça l’écœurait autant que ça forçait son respect. Ce père qu’il détestait était véritablement la force qu’il rêvait de posséder, sans le caractère qui l’accompagnait. Il pourrait se couronner de ses lauriers, oui, le jour où il l’abattrait. En attendant… il avait une intruse sur les bras. Long silence, ininterrompu, si ce n’était par le claquement de sa canne sur le bois sombre du parquet, chaque coup comme le marteau d’un juge, sa démarche sensiblement altérée semblant pourtant abonder en son apparence composée, quoi que glacée. « Je crains malheureusement que vous ne soyez trop jeune pour lui, ou lui, trop marié pour vous… » Y avait-il une seule femme qui ne rêvait pas de se glisser entre ses draps ? Il se le demandait avec sincérité, n’en étant pas persuadé. Etait-elle de cela ? Penchant sensiblement la tête, il se mit à l’observer, à la décortiquer lentement, son regard héraldique impénétrable. Puis, simplement et toujours sans un mot, retenant le silence à son bon plaisir, il observa le tableau qu’elle avait examiné avant qu’il ne la dérange. Ah oui… un de leurs ancêtres en lignée directe, un de plus qui cultivait le secret et ne réglait ses différents que dans l’ombre, se barricadant derrière sa notoriété. Mais il fallait l’avouer, c’était également ainsi qu’il agissait, bien que sa réputation ne fut pas encore celle d’aïeuls par tous admirés. « Vous m’avez aisément reconnu je dois dire… étrange, quand on sait que je n’ai plus visité ma famille qu’épisodiquement depuis plus de vingt années »

Il ne détourna pas son regard de la peinture, quant bien même le sujet qu’il avait abordé ne concernait plus cette figure d’un temps passé. « Et je gage que ce n’est ni mon père ni un quelconque membre de mon auguste parenté qui aura eu la langue si bien pendue qu’il m’aurait mentionné… ou bien est-ce simplement une déduction, chose que je serais peut-être prêt à croire pour moitié, considérant la taille de notre cheptel féminin… » Changeant légèrement sa prise sur le pommeau ivoirin, il se raidit davantage encore, expirant sèchement les restes d’air de ses poumons, les forçant un peu avant de lui décocher un rapide coup d’œil nonchalant, parfaitement contraire à son port, avant de faire un simple signe de la main, fluide mais rapide, à demi un geste de récusion, à demi un geste d’invitation… « Venez, je vais vous la montrer, la sortie. Je n’ai présentement rien de mieux pour occuper mon temps, profitez-en… je ne suis pas toujours aussi généreux »


“On n'est jamais satisfait du portrait d'une personne que l'on connaît bien.”


Mar 3 Nov - 19:24
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L'homme à la canne n'était pas agréable pour un sous.
Pas un bonjour, pas un regard... Il traita la sorcière de façon hautaine, lui accordant à peine le respect auquel tout être humain pouvait avoir le droit. Ayzebel ne put s'empêcher de penser à elle-même en le voyant. Son cœur était aussi gangrener que le sien, inutile d'en savoir la cause, c'était juste une évidence. Croisant les mains sur son ventre, la jeune femme arqua un sourcil sans lâcher Howard du regard. Quelle froideur... Rien que pour le plaisir, elle lui aurait volontiers arracher sa canne pour le frapper avec.

« La plèbe.... ? Je crois que vous vous méprenez monsieur Earl... Ce sont ses convictions que j'apprécie et la force qu'il a vouloir protéger notre secret à tous. »


Car c'était là le soucis. Le peuple de l'envers était en danger. Beaucoup semblait l'oublier, l'enjeu était grand, trop et bien des vies en découlaient. Ou bien les gens comme lui, Howard... Qui par simplement haine croyait que les gens pouvaient venir vers Pryam juste pour... Comment ? Qu'avait-il oser dire, là, à l'instant ? Le regard de la sorcière s'assombrit jusqu'à ce que le vert de ses yeux ne soit plus que deux disque noir tendit que sa voix résonna doucement, menaçante.

« Monsieur, bien que vous fassiez partit d'une famille prestigieuse... Cela ne vous donne nullement le droit de traiter autrui de la sorte. Apprenez qu'une femme peut apprécier les traits de caractère d'une personne sans forcément vouloir l'avoir entre les cuisses. »

Inspirant longuement, Ayzebel relava le visage. Oh non elle ne s'en voulait pas d'avoir prit ce ton avec lui, il mériter bien plus que de simple remontrance. Quelle indécence franchement, oser juger une femme ainsi et la traiter avec si peu d'égard... c'était à se demander si l'on était bien en 2015. Aussi polis que mesquin, Howard était le genre d'homme a qui la moitié de la ville aimerait faire la peau... Espérons au moins qu'il traite le reste de la... plèbe... avec plus respect. Ayzebel pivota doucement, détournant le visage et le regard alors que le Earl se perdait dans sa contemplation et la sorcière répondit à sa nouvelle question d'un ton moins froid et plus posé.

« En réalité, je ne vous aurez jamais reconnu si je n'avais pas fait la rencontre de votre frère récemment. »

Ah. Voilà qui avait de quoi éveiller la curiosité. Ayzebel tourna à nouveau le visage, glissant son regard émeraude sur la silhouette de l'homme avec un moue intriguée.

« Morghann... est venu à mon aide, si l'on peut dire. »

Une aide qu'il avait juger bon. Mais les conséquences quant à elles étaient nettement moins appréciable. Au fil des semaines la jeune femme s'était sentit plus vide que jamais, c'était une sensation étrange, parfois angoissante. Ce vide dans sa poitrine était parfois douloureux, comme son cœur lui avait été arraché. Elle entendait encore la voix de son petit garçon, celle de son mari... Les murmures derrière le voile. Et Morghann... Qui s'imposait dans sa vie comme un vrai parasite. Déglutissant, Ayzebel lâcha un soupir avant de se mettre à hauteur de Howard qui proposait de la guider à la sortit.

« Ah, oui merci... Ce château est aussi beau que dérangeant, un vrai labyrinthe. »

Et ils avancèrent. Lentement mais sûrement. Ayzebel n'était pas précieux malgré la piètre compagnie d'offrait Howard, au moins elle avait le plaisir de voir la décoration de chaque couloir qu'ils traversaient.

« Monsieur Earl... Je vous ai dit pus tôt que j'ai fait la rencontre de votre frère... La raison de celle-ci ne m'a pas intriguée outre mesure... Jusqu'à ce que je vous voit, avec cette canne. »

Un regard fut glisser vers lui avant de se poser sur la jambe malade. Sans doute allait-il encore se montrer désagréable, mais qu'importe. Personne ne méritait une telle souffrance, même elle, sorcière au cœur de glace, n'aurait pas souhaiter une telle blessure à quelqu'un. Compassion ? Sans doute. Quoi qu'il en soit Morghann le prenait très à cœur, au point de venir réclamer de l'aide auprès d'une modeste libraire.

Mer 11 Nov - 12:52
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Howard Earl
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Howard Earl
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Au détour d'un couloir

Protéger leur secret à tous ? Il manqua éclater de rire, mais d’un rire cynique. Leur secret à tous… Comme si son père se souciait un tant soit peu de la masse de petites gens qui tremblait en se demandant ce qui adviendrait si leur identité réelle était révélée. C’était de Pryam Earl que l’on parlait ! « Si j’étais vous, demoiselle, j’éviterais de prendre un homme tel que lui pour un altruiste et un homme du peuple, vous seriez vite déçue» Ton sensiblement amer, piqueté de sarcasme autant que d’une désillusion paternaliste, de celui qui sait et observe un enfant se tromper. Il n’y pouvait rien, c’était de son père que l’on parlait, l’homme dont on voulait qu’il prenne les traits. Sauf qu’il n’était certainement pas Pryam Earl, même s’il était le digne scion de cette prestigieuse famille, bon grès mal grès. Il n’y pouvait rien, lui n’avait pas eu un frère dévoué pour le protéger et se battre pour lui, pour qu’il puisse jouir d’un semblant de normalité. Lui… avait toujours était solitaire dans son combat, car toutes les influences pouvant le croiser, l’influencer, étaient toutes dangereuses et sujettes à l’inimité d’une façon ou d’une autre, même détournée. Jamais il n’avait pu se reposer sur quelqu’un, et lorsqu’on lui proposait, c’était une catastrophe. Sans doute n’était-il de toute façon plus fait pour cela depuis longtemps. Pour autant, il n’irait pas, sur cela, épiloguer, pas avec elle, certainement.

L’ombre d’un rictus, soudain, le coin droit de sa lippe remontant légèrement, pendant un instant. « Oh mais ai-je jamais dis que c’était mon ascendance qui me le permettait. Je ne mets pas en cause que l’on puisse trouver à certains des qualités qui ne sous-entendent nullement un coït mais… pas avec lui » Individualité avant Généralité, non ? Oui, et beaucoup de mauvaise foi, mais ça il ne l’avouerait pas. Et d’ailleurs c’était précisément pour cela qu’il continuait sans se laisser le moins du monde démonter. Si elle avait un minimum de caractère c’était sans doute qu’il n’avait pas affaire à une vieille limande flasque comme il en existait à tous les coins de rues. Ah elle avait rencontré son frère donc, effectivement. Voilà qui expliquait des choses et le rassurait… au moins à moitié. Qu’est-ce que Morghann avait voulu à cette femme exactement ? Mais mieux valait que ce soit lui, plutôt qu’un autre… au choix, l’homme sur lequel elle semblait soupirer. Oui, mieux valait son cadet que son géniteur. « Hm… » Simple preuve qu’il avait bien entendu, rien de plus. Il était venu à son aide ? Touchante action. D’un autre, sans doute aurait-il dit qu’il accomplissait simplement sa bonne action de l’année, pour apaiser un peu de culpabilité malvenue. De son frère, il pouvait presque imaginer qu’il ait été sincère.

Pauvre de lui, que ferait-il donc avec un pareil jumeau ? Leur relation ressemblait à des montagnes russes, et pour qu’il use d’une telle image, cela voulait tout dire. Il relégua temporairement le sujet à l’arrière de ses priorités, s’apprêtant à lui répondre, avant qu’elle ne lui grille la priorité. Il se glaça instantanément, s’arrêtant, et dû faire de gros efforts pour ne pas lui sauter à la gorge. Inspirant et expirant posément, se forçant à adopter une attitude composée, il darda pourtant sur elle des disques glacés. « Je vois… maintenant il se permet de hurler mon handicape sur tous les toits, sans doute son interprétation d’une aide acceptable » Il ne pouvait s’empêcher de piquer, surtout quand on le contrariait en abordant ce sujet-là. Il était aussi terriblement vexé et même amer, que son frère ait pu parler de son état avec qui que ce soit. A demi tourné vers elle, il joignit un instant les mains sur le pommeau de sa canne et reprit, d’une voix parfaitement calme, parfaitement lisse, et légère, malgré ce qu’il convoyait. « Je puis comprendre cette curiosité, mais je ne souhaite pas que ce sujet soit mentionné… en aucune façon » Merveilleux. Merci Morghann, maintenant il devait trouver de quoi détourner son attention, s’il ne voulait pas devoir subir son attention.

D’un geste il désigna le couloir, puis reprit sa lente avancée, claudiquant à son rythme. « Il n’est pas seulement dérangeant par sa complexité. Avez-vous jamais vu un enterrement classique ? L’on apprête le défunt de sorte qu’il paraisse avenant, à son avantage. Ce château y ressemble. Il est beau, mais de cette beauté qui précède le caveau et la décomposition sordide. C’est un tombeau, et personne ne devrait y être convié. Personne ne devrait avoir à en subir les délétères effets. Oh au début personne ne le sentirait, vous comme tout autre, mais peu à peu, cela s’installe, dans vos muscles, vos os… votre cœur puis votre âme. Cela s’installe et se développe, et avant peu vous devenez l’une de ces ombres. Méfiez-vous de ce qui se cache derrière la beauté, les belles paroles, l’intérêt ou… le charisme, et méfiez-vous en encore davantage quand il s’agit des Earl, ou vous iriez tout droit à la corruption. Que vous soyez reine ou mendiante peu m’importe, votre nom m’importe encore moins… » Ils étaient parvenus, à présent, au bout du grand couloir et près du Hall d’entrée « mais je refuse de souffrir qu’une âme quelconque vienne pourrir ici indûment. Ne remettez jamais les pieds ici, je vous trouve déjà trop intéressée… trop attirée… ne tombez pas dans leurs filets »

Quoi qu’il puisse être ou penser, il avait toujours voulu éviter à quiconque pareille fin…


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Mer 11 Nov - 13:50
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Cet homme parlait d'acte charnel comme un scientifique expliquerait une théorie sur les extra-terrestre. Si Ayzebel n'avait pas été en proie à la colère d'avoir été ainsi jugé, elle aurait rit en entendant les paroles de l'héritier des Earl. Allons bon, en voilà un qui semblait avoir un balais profondément enfoncer dans le derrière, plus qu'elle. Pourtant la sorcière ne pouvait se vanter d'être une femme très ouverte... sa libido avait prit un sacré coup à la mort de son mari... Mais elle ne voyait pas cela comme un problème, elle savait que son corps s'épanouirait à nouveau un jour, quand le moment serait venu. Elle avait plus important à penser pour l'instant. Quoi qu'il en soit, ce qui laissait le plus perplexe la jeune femme fut la réaction de Howard face à la mention de son frère, face à cet handicapé. Il n'était pas seulement blessé physiquement, c'était plus que cela visiblement.

« Monsieur Earl, à nouveau vous vous méprenez.... Cessez de juger sans savoir. Votre frère n'a jamais fait mention de vous... Il était venue chercher une réponse à un problème, espérant le trouver dans les livres, de vieux grimoire... Il désirait savoir comment guérir une blessure causé par un loup-garou... J'ai juste fait le lien en vous voyant. Et je comprends mieux la raison de son inquiétude. »

Il devait souffrir atrocement. Ce n'était pas une blessure ordinaire, ce n'était d'ailleurs pas une blessure que quiconque voulait subir. Et lui était là, avançant sans même broncher. Howard parlait, longuement... Conseil entremêlé de menace voilé, de suppliques glaciale dans l'espoir de la pousser à ne pas s'approcher de sa famille, du château dans lequel les Earl vivaient. Pourquoi donc cherchait-il ainsi à l'éloigner ? Y avait-il un vrai danger ou bien cela cachait une motivation plus profonde ? Le mystère restait entier mais la comparaison quand à elle faisait froid dans le dos. Un tombeau ? Qu'avait-il subit ici pour avoir une vision si sombre et négative de sa maison. C'était inconcevable, pourtant derrière ses paroles si dur et poétiques se cachait une sincérité déconcertante. S'en était vraiment effrayant. Ayzebel pivota le visage et observa le profil de Howard, le dévisageant en silence. Cet homme avait-il été heureux au moins une fois dans sa vie ? C'était à se le demander, surtout quand tous voyait sans doute un homme à l'enfance aisé dût à sa condition...

Les apparences sont parfois trompeuse et il semblait bien que cette fois, c'était le cas. Mais dans quoi venait-elle de mettre les pieds ? Entre Morghann aux pouvoirs effrayant et qui se donnait un mal fou pour tenter de la protéger, Howard qui se laissait glisser dans une aura sombre et sans fin,le mystère palpable qui tournait autour de leur famille... En effet, si elle avait pu se tenir loin, Ayzebel l'aurait fait, mais depuis sa rencontre avec Morghann, tout la ramenait à cette famille, sans cesse. Pourquoi ? Elle qui ne désirait que sa solitude, la paix. Elle ne sût quoi dire face aux paroles du Earl, se contentant de regarder face à elle jusqu'à ce que le grand hall d'entrée soit enfin en vu. L'une des portes était encore grande ouverte pour laisser partir les invités... Mais il n'y avait plus qu'elle. Marquant une pause, Ayzebel fixa la porte ouverte avant de se tourner à demi pour plonger son regard dans celui d'Howard et lâcha.

« Monsieur Earl...Vous êtes sans doute l'homme le plus dur que je n'ai jamais vu. Mais sachez que vos conseil ne sont pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Quand à votre frère, bien que je donnerais n'importe quoi pour qu'il me laisse en paix... Ne le blâmez pas. Son combat pour vous est légitime. Quant à vous.. . je n'ose même imaginer ce que vous pouvait ressentir au quotidien... Et pourtant croyez le, je suis la dernière à me soucier des autres. Je n'aime que ma solitude, je me complais dans mes propres ténèbres.... Mais malgré votre froideur et vos paroles particulière dur... Vous avez une grande force en vous. »

La sorcière haussa des épaules doucement. Sa voix s'atténua doucement alors qu'elle baissa les yeux un instant puis le fixa de plus belle.

« Gardez cette force Howard, peu d'entre nous peuvent se vanter de l'avoir. Elle sera sans doute la clé pour vous libérez de votre malheur. »

La sombre femme esquissa un très discret sourire. C'était déjà beaucoup venant d'elle. Inclinant le visage, elle murmura.

« Merci de m'avoir raccompagné... Bonne fin de soirée à vous, Monsieur Earl. »

Et sans un mot de plus elle lui tourna le dos complètement et emprunta la sortit. L'air frais de la soirée remplit ses poumons. Étrange rencontre que voilà, pas aussi désagréable que beaucoup l'aurez penser.

Mer 11 Nov - 19:09
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Howard Earl
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Au détour d'un couloir

Il ne put s’empêcher d’émettre un rictus peu convaincu, relevant le sourcil. « Et bien il me semble, que si quelqu’un se permet de juger sans savoir… c’est vous, à l’heure actuelle. Vous êtes bien mal placée, pour ne posséder qu’un piètre reliquat d’expérience auprès de mon frère, pour vous permettre de me faire la leçon… Charité bien ordonnée commence par soi-même, n’est-ce pas là un adage que vous feriez mieux de garder à l’esprit ? » Croyait-elle qu’il fut si difficile de lire entre les lignes, quand on avait ne serait-ce qu’un semblant d’intelligence ? Faire le lien n’était guère malaisé. Elle était particulièrement audacieuse d’oser affirmer comprendre un tant soit peu sa conduite, ou plutôt, la commenter sans la comprendre… alors même qu’elle confirmait exactement les raisons de son irritation dans la seconde suivante. Elle avait fait le lien, oui, donc si elle pouvait le faire, n’importe qui le pouvait. Et si n’importe qui le pouvait, c’était bien qu’il le hurlait sur tous les toits. Donc, qu’il avait des raisons de lui en vouloir et de le lui faire chèrement payer. Mais en attendant, il raccompagnait la donzelle et s’assurait qu’elle rentrait chez elle, déguerpissez le plancher, qu’elle ne revienne jamais…

Ou pas, sans doute. Là, il se maudissait. Elle parlait, mais il n’écoutait que distraitement, regardant à la place l’extérieur. La nuit tombait. Il aurait dû s’en souvenir, le prendre en compte. Il n’appréciait que très peu de la voir là, mais il apprécierait encore moins de la retrouver comblant les interstices du chemin pavé menant du portail vers la haute porte du château. Hors c’était exactement ce qui risquait d’arriver en cet instant… Il n’avait même pas envie de lui répondre, quoi qu’il l’ait pu, ayant toute autre chose en tête en l’instant. En la voyant s’engager, il jura silencieusement, balaya le hall du regard à la recherche du moindre espion, puis claudiqua jusqu’à l’entrée… Là, sur le chemin, face à elle, avançant lentement, très lentement, et très péniblement, se trouvait une forme pâle, blanchâtre et vaguement humaine. La chose était terriblement maigre, et ses mouvements lents et malaisés, mais il avait grandi au sein d’une famille de nécromants, et il savait qu’une telle chose, surtout aussi vieille, possédait des forces insoupçonnées. Et elle n’était pas seule. Quand la nuit tombait, les ombres s’allongeaient et s’épaississaient, pour donner naissance aux pires horreurs… « Bon sang.. »

Et quoi ? Il hurlait ? Lui courrait après ? Certainement pas. Limande ou pas, il fallait bien faire quelque chose pour qu’elle prenne conscience du danger. Oh la créature, elle avait bien dû la voir, mais le reste… Quoi faire ? Quoi faire ? Son regard tomba finalement sur sa canne, et comme il est de rigueur, dans les situations déstabilisantes, de manquer quelques logiques élémentaires, il trouva particulièrement brillant l’idée de lui balancer l’objet en guise d’avertissement. Fort heureusement, il ne visait pas particulièrement bien et ne réussit donc pas à l’assommer, chose qui lui aurait été particulièrement frustrant vu qu’il cherchait à la sauver, et pas à la transformer en appât pour goule sur un plateau d’argent. Un bref moment, il resta perplexe devant son propre geste, comme si c’était un autre qui avait eu cette idée complètement stupide. Un bref moment, il l’observa, comme si la situation allait sans doute trouver enfin un tour compréhensible, puis se secoua intérieurement et ordonna : « Revenez donc ici, avant de finir en purée, et ramenez-moi ma canne tant que vous y êtes ! » Et pour faire bonne mesure, se donner contenance : « Et dépêchez-vous ! »


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Lun 16 Nov - 20:26
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L'air frais... Rien n'était meilleur que cela en soirée. Enfin libre de pouvoir respirer et penser sans avoir cette sensation désagréable d'être observé, Ayzebel s'avança sur le perron du château et commença à descendre les marches, ajustant son châle en laine sur ses épaules. C'est alors qu'elle vit cette chose, non loin... Maigre, pâle comme la mort... Inhumaine. Qu'est-ce que c'était que cette horreur ? La sorcière se figea et fixa la créature en silence, le cœur battant. C'était drôle ce regard vide là... Comme celui d'un animal prêt à vous sauter dessus pour vous manger.... Un objet la frôla, tombant au sol et Ayzebel quitta la chose du regard pour fixer la canne avant que la voix du Earl ne l'interpelle dans l'urgence. Se baissant lentement, elle saisit la canne en fixant la créature infâme puis recula puis pivota et soulevant les pans de sa robe, se mit à courir.

Jamais Ayzebel n'avait couru aussi vite, c'était presque hilarant de la voir se démener ainsi pour rejoindre à nouveau le perron. Elle était si concentré sur l'idée de fuir cette chose qu'elle en avait oublié de respirer et c'est avec la peur au ventre qu'elle déboula dans le hall du château, se jetant presque sur Howard. Elle attrapa la poignée de la porte et la referma brutalement dans un claquement sec dont l'écho résonna dans le hall. Haletante, la femme resta un instant collé contre le bois de la porte, son front contre celle-ci....Bon sang, la peur qu'elle venait d'avoir et bonjour la crédibilité Se retournant, Ayzebel chercha à reprendre son souffle, elle maudit aussitôt l'épaisse ceinture en cuir qui cintrait sa taille puis lâcha à Howard en agitant la canne.

« La décoration du jardin est.... Originale. »

Voilà, originale. Inspirant par le nez, la sorcière pinça les lèvres. Respirer était difficile, parler encore plus.

« Par contre, je crois que le jardinier est un peu négligeant... Y a comme des parasites qui rôdent.... »

Un peu comme des taupes. En plus gros. Pus moche. Plus vilain aussi. Ayzebel bloqua son souffle et brandit la canne à son propriétaire tout en le fixant. Et dire qu'il aurait put l'assommer avec ce truc... Enfin pour le moment ce qui l'inquiétait c'était surtout d'être bloqué ici, avec cette créature immonde dans les parages qui attendait qu'elle sorte pour se faire un festin. Maintenant qu'elle y pensait, elle était sûr d'avoir lu quelque chose là dessus... dans l'un de ses nombreux livres qui relatait les créatures du monde de l'envers...

« Monsieur Earl.... Si vous avez de l'alcool... je ne serais pas contre un verre, s'il vous plaît. »

Lâchant son appuie, la sorcière s'éloigna de la porte et ajusta son châle avant d'en faire de même avec son énorme crinière d'ébène. Elle qui était naturellement pâle, n'avait jamais eu les joues aussi colorées qu'à cette instant.

« Whisky, vodka, n'importe peu tant que c'est fort. Très fort. Je vous en serais gré. »


Du coup c'était bien beau mais... Quand allait-elle partir d'ici ? Ne risquait-elle pas de croiser quelqu'un comme... Pryam, par exemple ? Finalement la goule n'était peut-être pas si dérangeante ! C'était ça où les Earl... Oh comme le choix était difficile !

« Dites moi... Par curiosité... Quand et comment pourrais-je quitter cet endroit ? »

Lun 16 Nov - 22:21
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Howard Earl
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Howard Earl
Le Sacrifié

Au détour d'un couloir

Originale… Mais oui bien sûr. Et bien grand bien lui en fasse si elle trouvait ça originale, parce que lui n’y voyait qu’une source de soucis et plus encore en cet instant. Il ne répondit pas, d’ailleurs, l’observant froidement, platement, comme il aurait observé une salissure sur un mur immaculé en se demandant le meilleur moyen de la retirer. Il avait du mal à garder un équilibre total, sans sa canne, et essayait de ne pas trop s’appuyer sur sa jambe blessée. Ce qui était particulièrement difficile, puisqu’il essayait également de rester droit, s’accrochant à sa dignité. Sourcils se relevant : « Vous m’en direz tant… » Des parasites, il y en avait plein la ville, quand on savait où regarder. Oui, il n’était pas censé penser ainsi, mais ce n’était pas parce qu’il désirait se battre pour certaines valeurs qu’il était forcé d’y adhérer, au moins intérieurement. Il pouvait penser tout ce qu’il voulait, qui le saurait ? Personne, et tant mieux. Ses pensées étaient à lui, uniquement à lui, entièrement à lui… Son sanctuaire, cette chose que personne n’atteindrait. Une citadelle inébranlable… ou du moins, immaculée. Mais pour le moment, la citadelle en question s’ourlait d’un orage approchant. Il commençait à s’irriter pour de bon, quoi qu’il n’en montra rien.

« Et puis quoi encore ? La morphine ? Le confessionnal ? Je ne suis pas l’armée du salut, ce n’est qu’une goule, secouez-vous et reprenez-vous » Et, ferme, il avança en claudiquant pour lui reprendre sa canne. S’appuyant lourdement dessus, il ouvrit la grande porte comme il le pu, manquant se flanquer lui-même par terre dans le mouvement violent. Billet en tête, le sorcier s’engouffra dans l’air nocturne et disparut dans la pénombre. Un silence total régnait dehors, pas un seul son, pas même un bruit nocturne naturel. Absolument rien. La nuitée était devenue opaque et profonde comme un abysse, tous contours estompés. Tache d’encre de chine dans le continuum du monde. Cela dura un temps, indéchiffrable temps, sans distinction précise, avant qu’il ne revienne, écharpant l’atmosphère comme un escadron en pleine charge. Il prit appui sur la porte, se raidit pour retrouver un port digne de ce nom et l’observa d’un œil posé. « Voilà qui est réglé. Venez maintenant » Et il ressortit, prêt à la conduire jusqu’au portail qui la verrait sereinement retourner vers le monde commun d’où elle provenait et qu’elle n’aurait certainement jamais dû quitter. Le bruit de sa canne sur les pavés résonnait plus que de raison, après ce silence plat, mais il ne s’en inquiétait pas le moins du monde…

Il était temps de remettre les choses à leurs justes places.


“On n'est jamais satisfait du portrait d'une personne que l'on connaît bien.”


Jeu 19 Nov - 23:02
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