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Janvier 2016


- 1ère semaine -


Les choses sérieuses se devaient de commencer. Fraichement débarquée à Last-End, Aurélia avait d’ores et déjà beaucoup de travail à accomplir. Son entreprise venait à peine de naitre administrativement ; il ne lui manquait plus … Que les effectifs. Car si elle était une experte dans la stratégie à adopter pour faire croitre l’entreprise, d’un point de vue financier, elle n’était pas une scientifique. Or, le cœur de métier de son affaire était justement la recherche. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle était venue à Last-End. Ou plutôt, que Bélial, était venu ici. Le Démon savait. Cette ville était … Intéressante. Non pas seulement pour son université réputée et de qualité, mais aussi, et surtout, pour son attrait secret.

Last-End était la ville la plus concernée par le Secret. Bélial avait décidé d’en tirer profit. Toutefois il savait aussi que les autorités sur place, en particulier celle qui surveillait de près les activités secrètes, étaient très dures et très strictes. Il avait la chance de pouvoir revêtir une apparence humaine mais, cela suffirait-il ? De toutes les manières, Bélial n’avait pas le choix. Ainsi donc, Aurélia s’était installée depuis quelques temps ici, dans cette ville où en apparence, la vie était belle. La jeune entreprenante s’était directement mise au travail en cherchant de la matière grise sur place ; elle était partie prendre contact avec l’Université et son département de recherche, notamment. Toutefois, se contenter des établissements de l’éducation nationale ne suffisait guère. Les diplômés seraient disponibles à la fin de l’année scolaire, c’est-à-dire d’ici quelques mois. Or, Aurélia avait besoin d’effectif le plus tôt que possible … Et attendre sans rien avoir dans la main, n’était pas une option.

Là encore, le dévouement de la jeune femme à sa cause, et à ses ambitions firent qu’après d’autre recherche, elle finit par tomber sur quelque chose d’intéressant. À Last-End, et bien heureusement, il n’y avait pas que l’Université qui faisait de la recherche. Il y avait des loges, et ce fut là où partit Aurélia pour trouver du renfort. Un jour, elle se décida à prendre contact avec l’une d’entre elle. Ses recherches lui avaient permises de trouver un nom auquel se fier ; Meyrick Vetrov. C’était la dirigeante de cette loge, qui traitait des domaines d’expertise dont avait besoin Bélial. Le Démon repensait à tout ceci … Tant d’efforts et de moyens déployés, tant d’énergie et de fatigue, pour peu. Bélial n’était pourtant pas de nature impatiente ; en réalité, il avait encore du mal à assimiler certain concept que les semblables de son hôte avaient instauré. La tâche lui avait paru … Peut-être plus facile, de loin. Mais de près, l’être se rendait compte de toute sa complexité.

Ca en vaudrait encore plus la chandelle, en fin de compte. Bélial faisait tout pour ne pas perdre patience, et on pouvait remercier son tempérament calme et fourbe pour cela. Quoiqu’il en était, en ce jour, il fit un pas de plus vers la réalisation de son dessein, en ayant réussi à s’octroyer un rendez-vous avec ce contact. Le jour J arriva, et ce fut toute sur son trente-et-un que Aurélia se rendit donc sur place, dans le but de rencontrer, en chair et en os, cette illustre Meyrick Vetrov. L’issu de cette rencontre allait déterminer un grand tournant dans son histoire ; avoir un tel cerveau de son côté ne pourrait qu’être bénéfique à ce projet qui, mine de rien, ne tenait qu’à un fil. Ainsi donc, la jeune femme fut reçue et mise en attente, le temps que l’intéressée ne se libère pour venir l’accueillir …

Mar 24 Mai - 2:32
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
Messages : 81
Points : 3105
Meyrick Vetrov

Dire qu'il n'avait pas été surpris de constater que son rendez-vous suivant était un seigneur démon aurait été un mensonge éhonté, et dans l'intimité de son esprit, il se l'avoua sans hésiter. Sans doute était-ce étrange pour certains, mais il n'avait, en réalité, que très peu de contacts avec les démons. Cette espèce avait peut-être un fort potentiel destructeur et maléfique, mais ils étaient souvent bien trop ancrés sur des objectifs insignifiants et ennuyants. Les humains étaient des jouets plus intéressants et réactifs, plus amusants également. Alors qu'est-ce que ce démon-là venait-il faire ici ? La question méritait d'être posée. Soit son invité n'était pas au courant de son identité, soit il savait et il ne pouvait qu'être là pour une affaire concernant l'Envers. Quelle était sa préférence alors ? Aucune en vérité, du moins pour le moment. Tout dépendrait sans aucun doute de ce qu'il lui présenterait. De ses arguments, ou tout simplement de lui. L'impression initiale l'amusait néanmoins… Il n'aurait vraiment jamais penser voir un démon passer la porte d'entrée de cette loge, encore moins pour le voir lui. Cela valait bien qu'il consente à le recevoir. Mais certainement pas avant la fin de la présentation du jour. Cela lui donnait également le temps de réfléchir à ce qu'il lui ferait subir s'il s'avérait déçu de cette rencontre. Baignant dans l'attention de ses élèves humains, sa voix douce portait les concepts et les idées avec calme comme une mélopée à leurs esprits déjà enivrés. Ils étaient ouverts, accueillant bien plus que les seules connaissances qu'il distillait, mais également l'influence qu'en eux il apposait, régulièrement, par touches parfaitement contrôlées. Et lorsqu’en fin il en eut finit, il laissa les murmures prendre la place de sa propre voix, et dans les bruissements emplissant les lieux, il sortit, ses assistants à sa suite, carnets en mains. Dans le couloir, leurs pas résonnaient, claquant sur le bois laqué, puis se perdant sur les tapis tandis que les voix des deux humains lui rappelait le programme du reste de la journée. Il le connaissait déjà, ce n'était qu'une habitude prise depuis longtemps. Mais il était parfois utile de maintenir les habitudes, comme les apparences.

« Elle vous attend, Madame Vetrov »

Un simplement hochement de tête. Oui, elle l'attendait. Et attendre encore un moment ne serait sans doute pas un problème, le temps qu'il s'installe. La porte se referma dans un bruit mat et il se défit de ses propres notes, les déposant sur le large bureau de bois rouge, et écarta les rideaux, laissant la lumière de la journée baigner les lieux et réchauffer sa peau froide.

« Faites la entrer, et apportez moi un thé rouge »

S'installant à son bureau, elle passa quelques instants à ranger les piles de dossiers, de papiers et de livres qui l'occupait, et ne figea ses mains qu'en entendant la porte s'ouvrir de nouveau. L'observant en coin, en achevant finalement d'écarter plusieurs ouvrages, il prit la parole : « Je vous souhaite la Bienvenue, Mademoiselle Wallace » Le ton de sa voix était paisible et détaché, et il décida de faire l'aveugle pour le moment, lui laissant l'opportunité de choisir s'il désirait révéler son identité ou s'il comptait rester discret. D'un signe de la main, il l'invita à s'asseoir puis tourna finalement son délicat visage vers le serviteur qui lui apporta son thé.

« Merci » Ponctuation tranquille, tandis qu'il s'écartait avec une courbette. « Désirez-vous quelque chose Mademoiselle  »

Bien vite cependant, ils furent seuls, et il s'accorda une observation attentive de la créature qui lui faisait face et de son enveloppe de chair. Prenant son temps, il se garda de rien montrer de ses pensées, et lorsque le moment sembla opportun, il reprit la parole : « J'ai bien pris connaissance de la raison qui vous poussait à me demander un rendez-vous, et cependant j'apprécierais que vous exposiez davantage de votre projet. Je suis grandement sollicitée, j'ai besoin de savoir si vous accorder mon aide serait réellement fructueux » Un sourire posé, délicat « Je suis certaine que vous comprenez ma position »

Sam 28 Mai - 6:09
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Comme prévu, et comme elle aurait pu s’y attendre, Aurélia fut mise en attente. Ce n’était guère une surprise ; une femme aussi chargée et sérieuse que madame Vetrov n’était pas forcément disponible en temps et en heure. Cela ne dérangea guère la jeune entreprenante, qui partit prendre place sur l’une des chaises prévue pour cela, l’attente. Aurélia ruminait en elle, se demandant si cette personne était la bonne. Mais rapidement la raison lui revenait. Bien évidemment qu’une femme aussi éminente était un atout potentiel. Autant Aurélia que Bélial s’accordaient à dire que Meyrick, en vue de son glorieux palmarès, était le premier élément de cette affaire.

Pour s’en rassurer, la jeune femme ouvrit le petit porte-document qu’elle avait ramené. Celui-ci contenait plein de papiers et, justement, de documents, traitant sur son affaire, son projet et la femme en question. Elle saisit donc l’une de ces feuilles et la regarda, à nouveau. Il se n’agissait ni plus ni moins d’informations glanées ci et là, présentant la scientifique et son glorieux palmarès. Prendre une petite piqure de rappel avant de la rencontrer en chair et en os n’en pouvait qu’être bénéfique. Aurélia prenait ce rendez-vous exactement comme s’il s’agissait d’un entretien officiel. Car une potentielle collaboration était en jeu. Et Aurélia, ou plutôt Bélial, savait exactement les enjeux que représentait tout ceci.

Au bout d’un certain temps d’attente, on revint auprès de la jeune femme, lui annonçant que madame Vetrov était disposée à la recevoir. On la conduisit au travers le dédale de couloir, jusqu’à une porte, celle de son bureau. Jouant beaucoup sur la carte des codes sociaux en matière d’articulation faciale, Aurélia remercia sa guide d’un bref mais franc sourire, avant de poliment faire son entrée dans ledit bureau. Les choses sérieuses commençaient à ce moment-là, où son regard croisa celui de la scientifique. Rester officiel en toute circonstance était la clé de tout … Du moins, jusqu’à ce que Bélial ne ressente quelque chose. Ses yeux, pendant l’espace d’une fraction de seconde, s’étaient plissés, pour revenir à la normale. À la manière d’un tic nerveux, sans en être un. Cette femme était … Etrange. Bélial sentait quelque chose d’anormale à son égard. Quelque chose qu’il n’avait pas l’habitude de sentir envers les autres. Ça ne fit que confirmer les doutes qu’il avait déjà. Cette … Charmante madame Vetrov devait au moins être aussi humaine qu’elle. Créature de l’Ailleurs …

« Tout le plaisir est pour moi, mademoiselle Vetrov. » Répliqua Aurélia, prenant sagement assise devant son bureau, sur une chaise, comme si de rien n’était. Elle s’était approchée de l’intéressée, venant faire un serrage de main cordial avant cela. On apporta du thé rouge à la maitresse des lieux, puis on proposa à l’invitée de prendre aussi un quelque chose. Poliment, elle refusa l’offre, préférant tout simplement ne rien prendre. Rapidement, les deux femmes furent seules et ce fut l’occasion pour Meyrick d’entamer le vif du sujet. Ainsi, avait-elle conscience des raisons qui poussaient Aurélia à venir ici. C’était une très bonne chose, cela allait écourter de peu le dialogue. Elle hocha de la tête, pour acquiescer, écoutant ses dires jusqu’aux derniers. Se raclant doucement la gorge, Aurélia prépara dores et déjà sa répartie face à ce que lui demanda la scientifique.

« Je le comprends parfaitement, ne vous en inquiétez pas. Je suis certaine que je saurai vous convaincre de … Vous joindre à moi sur ce projet, que voici. » Dit-elle, sortant de son petit porte-document un dossier – assez complet – dont la page de garde portait en grand le logo de sa start-up. « Mon entreprise est encore à ses débuts, mais c’est justement maintenant que notre avenir se joue. Mon but avec elle, est de faire … Progresser des domaines que j’estime porteur. Notre entreprise se focalise sur les nanotechnologies, et la physique quantique. Notre mission, de manière optimiste, est de créer des dispositifs inédits, puisant dans ces sciences qui ont un grand potentiel. » Déclara-t-elle en premier lieu. Aurélia avait une étrange impression ; celle que l’on attendait d’elle une certaine phrase, une certaine information. Il ne faisait aucun doute que Meyrick savait qui était-elle réellement, tout comme il ne faisait aucun doute de l’inverse. Pourtant, Bélial tenait à attendre le dernier moment pour jouer la carte de la franchise. La carte qui expliquerait le but réel de ce projet, autre que sa façade.

Mer 1 Juin - 18:41
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Il semblait qu'elle souhaitait jouer un peu les innocentes, cela ne lui déplaisait pas, ni ne le gênait. En fin de compte, ce qui serait ou non révélé n'allait nullement influer sur sa potentielle décision, cela ne mènerait qu'à un jeu différent. Tous pouvaient être intéressants, et aucun ne lui rebutait. Si elle ne disait rien, il ne l'y pousserait pas mais s'en servirait à ses propres fins sans le moindre égard pour elle… et si elle le lui disait ? Qui pouvait savoir ? Il était, après tout, une créature terriblement changeante et capricieuse quand il désirait l'être. Ses toquades n'avaient besoin d'aucune explication dans le confort de son intellect. Il pouvait les apposer, alors il le faisait. Et pour l'instant, son caprice était d'agir de façon parfaitement normale au regard des critères humains. Un rendez-vous d'affaire entre deux femmes. Et simplement cela. Prenant le dossier qu'on lui tendait, elle se garda d'afficher plus qu'une très légère sévérité, de celle qu'un business angel pourrait afficher en se voyant demander une lecture attentive d'un feuillet sur l'instant. Il l'ouvrit lentement, lissant les pages de ses doigts et penchant légèrement la tête, se concentrant dessus bien qu'il ne perdit pas une miette de ce qu'on lui disait.

« Et... » commença-t-il dans le silence feutré du grand bureau « à quoi serviraient ces dispositifs ? » Il tourna une page, la pressa de la paume tout en poursuivant sur la page suivante, avant de reprendre, sans paraître gêné de parler et lire en même temps. « Je ne connais pas vos antécédents, mademoiselle Wallace, et j'ai volontairement refusé de m'informer pour que vous puissiez me surprendre… alors voyez-vous, il existe deux types d'entreprises pouvant convenir à votre projet, mais toutes deux ont des philosophies, des caractéristiques et des moyens différents. Si votre projet est à but purement lucratif, il vous faudrait me donner des éléments concrets sur ce que vous espérez commercialiser, car vos recherches vont être dirigées vers la création de ces produits. Tout au contraire, si votre projet est à but R&D pur il va vous falloir rôder un discourt vendeur car vous aurez du mal à trouver les fonds nécessaires et les cerveaux pour œuvrer. De nos jours les jeunes chercheurs ne sont plus guère portés par l'aspiration à de grandes découvertes, ils veulent avant tout s'assurer qu'ils seront payés et pourront survivre... »

Il tourna une nouvelle page, fronça légèrement ses blonds sourcils et jucha sur son nez des lunettes simples pour compléter la panoplie de son personnage. Il y eut un silence pondéré pendant plusieurs longues minutes avant qu'il ne consente à parler de nouveau, en lui jetant un coup d'oeil sans relever le nez du dossier pour autant : « Pourquoi particulièrement la nanotechnologie et les forces quantiques ? En quoi leur voyez-vous un grand potentiel ? » Non qu'il ne soit pas d'accord, au contraire, il était parfaitement au courant de nombreux usages découlant de ces domaines précis… mais elle n'avait pas à le savoir. Pour le moment. Il s'agissait pour lui de jauger des aspirations de son vis à vis, et de décider en conséquence. De telles recherches pouvaient être délicieuses et intéressantes, et apporter un grand malheur au monde mortel, mais il ne fallait pas non plus que les choses lui échappent.

Cela titillait sa curiosité… qu'est-ce qu'un seigneur démon pourrait supporter de ses infinies connaissances avant de sombrer dans la plus terrible démence jamais sollicitée. Allait-elle se briser d'un coup ou lentement ? Comprendrait-elle seulement le piège aux mâchoires d'acier qui se refermeraient sur elle ? « Je vois des chiffres, des études… qu'avez-vous déjà pour vous ? Qui ? Quoi ? » Elle ne voulait pas seulement lire, elle voulait entendre ce qu'elle avait à dire sur le sujet. « En quoi ma propre participation vous intéresserait-elle ? » Qu'escomptait-elle de sa part, hm ? Il y avait une image chez les humains qui semblait de mise en cet instant… la boîte de Pandore… ouvrirait-elle la boîte ? « Comprenez moi bien, je suis intéressée par ce que vous avez à dire, mais on me présente de nombreux projets, au demeurant, et tous sont dignes d'intérêt, chacun à leur façon... »

Jeu 2 Juin - 15:29
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En venant ici, auprès de cette femme, Aurélia savait qu’elle allait devoir faire ses preuves. C’était d’ailleurs un peu plus que cela ; Bélial en soi, allait devoir faire ses preuves. Car ce projet touchait aussi bien les intérêts personnels du Démon, comme de l’Humaine. L’un voulait le pouvoir, l’autre voulait la gloire … C’était une certaine complémentarité, quelque part. Toutefois, les choses pouvaient rapidement devenir compliquées si Aurélia ne parvenait pas à gérer correctement les questions posées. Elle se doutait que Meyrick était une femme très demandée … Surtout quand on savait tout le potentiel qui avait en elle. Etre … un Ainé, c’était loin d’être une mince affaire. Bélial l’avait senti en entrant ici. Autant que lui, cette créature, avait dû sentir la même chose à son sujet.

L’un comme l’autre savait. Mais, il y avait une espèce de jeu qui se déroulait. Peut-être que lui, n’avait pas de problèmes avec cette enveloppe qu’il portait. Peut-être que lui, décidait exactement ce qu’il devait faire ou dire, sans avoir à devoir composer avec une autre entité. Bélial hésitait encore à partir sur ce terrain. Il fallait plus d’informations, plus … De contexte pour cela. En attendant, il jouerait encore le rôle qu’il s’était donné depuis toujours jusqu’à présent ; le rôle d’Aurélia. Autant dire qu’avec le temps, il avait fini par se perfectionner. Meyrick posa donc ses questions et laissa Aurélia silencieuse, dans un premier temps. Elle lui expliqua qu’elle devait exposer le type d’entreprise qu’elle voulait ; lucratif, ou non. Consacrée uniquement à la recherche, ou au profit ? Ou les deux ? Pourquoi ces domaines ? Autant de questions auxquelles Aurélia pouvait bien entendu apporter des réponses.

« Bien … Alors commençons par le début, si vous le voulez bien. L’idée de base est toute simple ; j’ai toujours été fascinée par ce que la science pouvait offrir à l’Humanité. Nous avons fait tant de découvertes majeures, qui ont modelés notre vie au quotidien. J’ai tout simplement envie de faire partie de cette Histoire, avec des sciences qui justement, modèleront encore plus nos vies. En tant qu’entreprise privée, il va de soi que notre objectif reste à générer du profit. Mais un profit qui servira à financer de la R&D, et ainsi de suite. Dit-elle, dans un premier temps. Elle prit quelques instants, le temps de formuler la suite et de choisir attentivement les mots. « Ces domaines, que vous avez cités, sont des domaines d’avenir, qui ne sont pas forcément les plus faciles d’accès à l’heure actuelle, je vous l’accorde. Les nanotechnologies changent la façon dont on perçoit la conception de systèmes. La physique quantique décrit … Le minuscule, tout ce qui est trop petit pour être observé. Des entités nanoscopiques … D’où la nécessité de développer, en parallèle, des nanotechnologies pour exploiter ceci. Etudier une particule au niveau quantique, nécessitera forcément des technologies de la même mesure … C’est un raisonnement assez simple. » Dit-elle, ne se privant pas sur le temps de parole.

Elle devait apporter des détails et convaincre sur son projet donc … Autant dire le plus de choses utiles que possibles. « Il peut exister une infinité de particules au niveau quantique. Des particules aux propriétés qui pourraient s’avérer intéressantes. Mais, je ne vais vous apprendre ce que vous savez déjà, mademoiselle Vetrov. Je n’ai pas le niveau, de toute façon. Mais j’en sais suffisamment assez pour savoir que nous avons tout autour de nous des ressources cachées, dont le potentiel est immense. » Déclara-t-elle. Aurélia n’allait pas faire l’erreur de trop rentrer dans les détails, car Meyrick en savait bien plus qu’elle sur le sujet. Elle n’allait pas s’aventurer à lui parler de la théorie des cordes, d’hypothétiques particules temporelles et autre Temps de Planck. Mais le lien entre la physique quantique et les nanotechnolgies se faisaient à ce moment-là. L’un comme l’autre portait sur l’étude d’objets infiniment minuscule.

« Votre participation m’intéresse car vous êtes d’une part une scientifique très qualifiée dans ces domaines, et d’autre part … Car je pense, à titre personnel, que votre esprit coïncide avec celui de mon entreprise. » Dit-elle encore, marquant cette fois-ci une pause. Aurélia avait trop parlé, et sans doute que Meyrick avait des choses à redire sur son discours. Mais après quelques instants de silence, Aurélia eut un petit rictus discret, et décida de faire un premier tir, non pas envers Meyrick … Mais envers l’Ainé. « Pardonnez-moi si c’est un peu hors-sujet, bien que … Mais connaissez-vous Lovecraft ? Même s’il ne fait pas dans la science, ses récits m’ont parfois inspiré. » Affirma-t-elle alors, sans cacher son petit rictus au coin de ses lèvres.

Mar 14 Juin - 11:49
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
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Meyrick Vetrov

Il écoutait attentivement, et pourtant n'en montrait rien, si ce n'était son regard fixe et le lisse rocailleux de ses prunelles, si mal agencé avec le reste de son apparence mortelle. Quant à ce que pouvait susciter les paroles de son interlocutrice, lui seul pouvait le savoir. Et il gardait le silence. Il le garda même alors qu'il semblait qu'on lui tendait une perche. La coïncidence était bien trop grande pour qu'il juge qu'il ne s'agisse que ce cela. Cherchait-il à le faire se dévoiler ? C'était relativement amusant, bien davantage que son plaidoyer. « C'est hors sujet, je vous le confirme » fit-il simplement après l'avoir jaugé, un sourcil délicatement arqué. Il aurait très bien pu lui rétorquer qu'il était presque impossible qu'elle se soit inspirée de Lovecraft puisque les théories présentes dans ses ouvrages se rapportaient à des dimensions scientifiques bien différentes et parfois même opposées aux théories quantiques ; mais il ne le fit pas, car cela serait révéler au moins une partie de sa maîtrise du sujet. Et de son implication dans celui-ci, puisque l'écrivain raté lui avait volé de précieuses informations. Oh Lovecraft… il n'était pas si brillant qu'on pouvait le prétendre, du moins pas à ses yeux, pas quand il était la source d'inspiration de nombre de ses écrits. C'était un voleur et un traître. Et il le paierait le moment voulut. Mais il était pour l'instant inutile de continuer d'y songer. Il le ferait lorsqu'il l'aurait entre ses mains. « J'ai cependant lu quelques unes de ses nouvelles, et je ne peux que trop vous conseiller de ne pas trop mêler fictions et recherches scientifiques à moins de vouloir chasser des chimères » La Chimère en tout cas n'apprécierait sans doute pas d'être chassée. Et puis, il doutait sincèrement du bienfait qu'apporterait ce bref aperçu de l'Ailleurs à un démon. Ou peut-être pas si sincèrement. En l'état, il n'encouragerait certainement pas son interlocutrice à fouiner dans ses plates-bandes…

« La tentative littéraire est plus vendeuse que le reste de votre discourt, cela dit, Mademoiselle Wallace » Volontairement critique, mais c'était bien peu de choses pour ce que le démon dissimulé demandait. « Si je comprend bien, vous avez déjà déposé marque et documents administratifs sans avoir rien de concret à présenter à vos potentiels collaborateurs et actionnaires ? » Son regard bleu ne cillait pas, posé sur l'enveloppe féminine en attendant de savoir quelle serait la réponse apportée au soucis qu'il soulevait. « Je comprend bien que vous ne soyez nullement une experte, néanmoins il vous faut tout de même quelques éléments solides sur lesquels vous baser, ou au moins un discourt marketing rôdé. Ce que vous m'avez présenté jusqu'ici, n'importe qui pourrait l'énoncer en s'intéressant un minime moment au sujet... » Il déposa le dossier et le referma. « En l'état, je ne peux accepter de rejoindre votre équipe de recherche. Je ne suis pas de celles qui chassent des ombres sans un minimum de conscience de ce que cela pourrait apporter, donner, ou nécessiter » Ce serait perdre son temps, puisqu'il serait alors obligé de se plier au programme choisit par celle qui se présentait devant lui, ou par un quelconque humain aux sens étriqués. Lui dont les connaissances s'étendaient bien au-delà de tout ce que les créatures terrestres pourraient jamais concevoir seules, ce serait d'un ennui interminable que de se cantonner à devoir jouer cette comédie-là et pour un résultat parfaitement obscur. C'était bien beau, tout ça, mais concrètement ? Concrètement pour l'instant il s'ennuyait, et il n'aimait pas s'ennuyer, sauf s'il y était contraint par les désires du reste des siens.

« En revanche, si vous êtes réellement prête à donner de votre personne, et à montrer votre… enthousiasme… pour ce projet » Ce qui restait à découvrir à ses yeux, son enthousiasme. « Ainsi que votre volonté de le faire fonctionner... » Encore plus intéressant à découvrir «  Je serais prête à accepter une collaboration à la gestion de cette entreprise. Puisque vous ne possédez pas les compétences nécessaires pour définir concrètement les axes de recherches et que vous avez besoin d'une voix dans le monde scientifique pour obtenir la reconnaissance nécessaire au recyclage des profits ainsi que pour trouver vos acheteurs, vous aurez besoin de plus que mes capacités de chercheuses » Là, il s'arrêta et attendit, croisant les mains. S'il se joignait à ce projet, il voulait lui donner une impulsion qui chasserait son ennui et pourrait lui servir. Après tout… la clef de ses problèmes millénaires se trouvait à Kadath, hors Kadath lui avait été soufflée sous le nez par un humain. S'il avait la possibilité d'user d'humains pour construire ce qui lui permettrait d'atteindre de nouveau la ville rêvée, alors cela vaudrait ses efforts. Et si sur le chemin il pouvait s'amuser un peu en répandant une fois de plus quelques calamités, pourquoi pas ? La dernière fois qu'il s'était livré à un exercice de ce genre, il avait réussit à provoquer l'apparition des bombes H… et leur usage aux mains des humains l'avait ravis. Il faudrait qu'il fasse encore mieux cette fois. Mais il pouvait faire bien mieux évidemment. Ses réserves étaient loin d'être taries. Serait-elle prête à partager, ça c'était moins certain. Tout dépendant de son envie de l'avoir à bord…

Lun 20 Juin - 12:52
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En venant ici, Aurélia aurait bien dû se douter que les choses seraient compliquées. En vérité, elle s’y était préparée mais ce ne fut qu’en entrant dans le bureau de la scientifique, que le Démon avait su. Cette femme n’était pas ce qu’elle prétendait être, ou tout du moins, quelque chose se cachait derrière elle. Bélial le sentait dorénavant, il s’agissait d’une Créature de l’Ailleurs. Comment et pourquoi une telle … Création se retrouvait ici, dans ce bureau, à jouer le rôle d’une scientifique qui s’embarrassait d’affaire superficielle. À moins que, tout comme lui, il avait un but bien précis ? À moins que, et très certainement, une raison bien particulière échappait tout simplement à Bélial.

Même du haut de son rang aux Enfers, Bélial ne pouvait pas tout savoir ou tout deviner. Surtout quand il s’agissait de créatures comme … Lui. Restait à savoir qui était-il parmi tous. Cthulhu ? Shub-Niggurath ? Ou même Nyarlathotep ? Il y avait cinq grands Anciens majeurs. Majeurs, dans le sens où ils étaient le plus connus que les autres. Lequel parmi ceux-ci était donc cette femme ? Dans tous les cas, Aurélia pouvait bien la féliciter pour cette comédie sans faille. Il avait tout fait pour parfaire son rôle et son costume. Mais cela ne l’aida pas vraiment, puisque la scientifique remballa ses arguments, et conclut alors qu’elle ne pouvait accepter l’offre d’Aurélia. Celle-ci leva sensiblement un sourcil, quelque part surprise. Elle savait que son discours avait très bien ne pas convaincre ; après tout était-elle plus efficace dans la finance que dans les mots.

Cependant, cela avait paru bien trop facile aux yeux de Bélial. Meyrick cherchait quelque chose, ou bien c’était elle qui se faisait des idées. Difficile à dire, mais le temps et l’expérience avaient appris au grand Démon que rien n’était fait au hasard. Ce fut avec un calme certain, et un silence que Aurélia accueillit donc la réponse de Meyrick, et écouta son autre proposition. Son regard ne cessait d’accrocher au sien, mais il se voulait malgré elle … Dubitatif. C’était bien elle qui était venue ici pour démarcher cette femme, et la voilà qu’elle se mettait à la juger, à la noter, à réfléchir sur ses propres propositions. Meyrick n’y alla pas par quatre chemins ; elle désirait intégrer l’entreprise en tant que co-gérante. Une collaboration à la gestion de l’entreprise, plus précisément. Selon elle, elle était incapable de définir des axes de recherches, et cela allait donc lui porter préjudice.

La vérité étant que, d’une part Aurélia n’était pas une scientifique, et d’autre part … Elle ne pouvait tout simplement pas dire que le but, derrière tout ceci, était l’Envers. Elle ne pouvait pas lui expliquer que Bélial cherchait un moyen d’y accéder artificiellement. Elle ne pouvait pas déclarer ses intentions de se servir de ça pour … Tout simplement tenter de s’accaparer ce monde. C’était très présomptueux de sa part, car la tâche était presque voire littéralement impossible et surréaliste, même pour un grand Prince infernal. Il se tût, voyant clairement qu’il était inutile pour le moment de s’exposer, puisque Meyrick prendrait la moindre perche tendue pour le battre à mort avec. D’un autre côté, il était curieux de voir une Créature de l’Ailleurs s’intéresser à ce projet de telle manière à prendre la peine de vouloir cogérer l’affaire.

C’était curieux, et ça méritait de poser des questions. « Une collaboration vous dites. » Dit Aurélia en premier lieu, soupirant un instant. « Si je peux admettre que vous avez du mal à voir mon enthousiasme dans mon propre projet, je conçois difficilement … Prendre le risque de perdre le contrôle sur celui-ci. Même si je n’ai aucune raison de ne pas vous faire confiance. » Dit Aurélia, croisant alors ses bras. Elle ne pouvait pas dire directement non à Meyrick car c’était bien elle qui possédait les cartes en mains. Si Aurélia ne voulait pas, elle allait tout simplement lui demander de partir, et d’aller voir ailleurs. Or, Aurélia et encore plus Bélial ne voulait certainement pas prendre le risque de voir quelqu’un d’autre s’immiscer aux commandes de l’entreprise. Toutefois, laisser Meyrick décider des axes de recherches et décider pour toute la partie pratique de l’entreprise – aka la recherche – serait surement une bonne idée. Ce qui gênait Aurélia était bien la partie administrative. « Je ne vais pas faire de langue de bois avec vous, Meyrick, ça serait manquer de respect à votre intelligence. Mais voyez-vous, la seule chose qui me gêne est la position précise à laquelle vous désirez être. Voulez-vous diriger, ou simplement gérer ? Sachez que malgré mon besoin de vos connaissances, je ne suis pas prête à scinder le pouvoir administratif de mon entreprise en deux. Je vous accueillerai à bras ouverts en tant que directrice et collaboratrice mais pas en tant qu’associée. C’est purement administratif, je suis sûre que vous me comprenez. » Finit-elle par déclarer, se doutant de l’issu. Soit ça allait être bon, soit ça allait tout faire tomber à l’eau.

Sam 25 Juin - 16:17
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Il eut un léger sourire, s'attendant sans mal à ce qu'elle ne soit pas tout à fait enthousiaste à l'idée, et le contraire aurait définitivement scellé son refus de participer. Lorsqu'il s'exprima de nouveau, ce fut donc avec un léger amusement : « Oh que ce soi moi ou un autre vous serez malheureusement forcée d'en passer par là » Il s'installa plus confortablement encore « Chaque investisseur se verra doté d'un pouvoir sur cette partie administrative que vous désirez garder à votre charge. Les parts que chacun possédera, en vertu de l'investissement fournis, donneront des droits à vos bienfaiteurs. Et comme vous nécessitez énormément d'investissements dès le départ, vous ne pourrez qu'en passer par là. D'une façon ou d'une autre, vous allez devoir répondre à ceux qui vous fournirons la base nécessaire à votre affaire. Que vous le vouliez ou non. Ai-je également besoin de préciser que ces mêmes investisseurs, que vous devrez prendre en compte, ne verront pas votre jeunesse d'un bon œil ? » Bien sûr que non, ils voudraient des assurances qu'elle puisse faire son travail correctement et qu'elle leur rapporte ce qu'elle leur promettrait à tous. Et le meilleur moyen de prouver sa fiabilité était de s'entourer des bonnes personnes. Dans ce genre d’entreprise, conserver la majorité en début de course n'était guère envisageable. Ce n'était qu'après plusieurs années, lorsque l'on avait assit son confort et ses affaires, que l'on pouvait progressivement racheter des parts pour devenir majoritaire. Dans le cas de la R&D, cela prenait plus longtemps encore. En somme et comme d'habitude, lui n'avait rien à perdre, et elle tout à gagner à choisir d'accepter son offre. Mieux valait à l'avance savoir et choisir son combat, notamment en sélectionnant les bons apports financiers. « Avec ou sans moi vous allez malheureusement devoir évoluer dans une sphère où prendre le risque de perdre le contrôle est une expérience de chaque instant. Vous serez confrontée à cette potentialité chaque jour, vous vivrez sur un siège éjectable. Certains l'oublient, certains ont le bon sens de le garder à l'esprit... » Ceux qui l'oubliaient, au sein de l'Envers, finissaient bien souvent sous les griffes du Cénacle.

« Dans votre cas... » fit-il en ponctuant ses mots de silences adéquats « Vous n'avez que peu d'expériences et vous peinez de toute évidence à vous hissez aux hauteurs que nécessite votre projet. Mon propre soucis à cet égard est simple : je n'ai pas envie de m'investir pour voir mes efforts finir le bec dans l'eau. Ce dont je veux m'assurer c'est de votre compétence. Tout comme vos investisseurs voudront des preuves qu'ils ne gâchent pas leurs fonds en vous les offrant… hors qu'avez-vous à répondre à cela ? Que vous voulez conserver l'administratif ? » Léger haussement de sourcil, peu convaincu. L'argument était mineur. Et hélas, elle aurait le même discourt partout où elle irait. En un sens, il ne lui fallait qu'attendre qu'elle est fait le tour de ses possibilités, quoi qu'ensuite, il serait difficile de rattraper son image auprès des potentiels participants. Avec une tranquillité ourlée de bonne humeur et de légèreté, il poursuivit « Je vous en prie, vos réticences sont naturelles. Je ne vous demande nullement de me donner une réponse sur l'heure. Je pense que le mieux pour vous est d'y réfléchir posément et de redéfinir ce que vous attendez vraiment et ce que vous êtes prête à faire. Vous trouverez plus critique encore que moi, au sein de ce petit monde, bien davantage. Faire le tri, y compris avec votre avocat, afin d'établir clairement les limites juridiques imposables et souhaitables ainsi que l'évolution sur le long terme, et de ce fait les capacités requises et ce qu'elles entraîneront sur tous les plans. Il ne suffit pas de recruter, pour monter un tel projet, vous le savez bien. Une fois que vous saurez davantage où mettre les pieds, envisagez ceux avec lesquels vous souhaitez le faire et ce qu'ils vous apporterons, mais seulement après que vos armes soient fourbies. Nous pourrons nous reparler à ce moment-là… » Il consulta son carnet avec une expression pensive « Hmmm, disons, d'ici un à deux mois. Si vous présentez un dossier plus complet d'ici là et que vous avez réfléchis à la faisabilité de vos prétentions, je pourrais vous présenter lors de la rencontre annuelle, au sein de la Sillicon Valley »

Lui rendant l'ensemble de feuillet qu'elle avait apporté, il poursuivit « Si vous le désirez, je peux également vous diriger vers un consultant qui a l'habitude… d'accompagner les projets disons, très ambitieux » Et surtout, les dossiers pouvant servir les intérêts au sein de l'Envers. Et il pourrait ainsi garder un œil sur tout cela même de loin. « Vous avez une carte ? » Si elle voulait qu'ils puissent éventuellement se recontacter, cela serait certainement beaucoup plus simple que de passer en permanence par son secrétariat. Il avait des servants zélés mais il ne fallait pas tout leur confier non plus, en particulier au sujet d'une affaire qui n'était pas jouée d'avance. Pour cette fois donc, il dirigerait cela seul. Il avait hâte de voir le démon se débattre dans un bain qui ne lui semblait pas vraiment accordé… Ce serait particulièrement drôle. Et intéressant. C'était plonger dans le grand bassin. « Avez-vous éventuellement des questions à me poser, si l'on met cette affaire de côté ? »


Mar 5 Juil - 17:03
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Pour ce qui était du soucis de l’actionnariat et du risque que cela allait engendrait, Aurélia était déjà connaisseuse. Si elle reconnaissait le génie de cette femme en matière de sciences, il ne fallait peut-être pas qu’elle s’immisce dans la partie financière. Après tout, Aurélia était très instruite de ce côté-là ; c’était son métier autrefois, et ce fut toutes ses études. Elle aurait pu débattre avec Meyrick pour lui montrer qu’il existait mille et une ruse financière pour éviter au maximum les risques de prise de pouvoir par les différents investisseurs. Elle aurait pu lui montrer qu’elle avait des plans au cas où un tel scénario arriverait. On pensait que la prise de pouvoir dans une entreprise, au moyen d’investissements et d’actions était inévitable. Ce qui était en partie vraie ; Aurélia savait qu’elle aurait à répondre devant eux. Mais, ce n’était pas ce qui la gênait. Ce qu’elle ne voulait pas, c’était risquer de perdre la majorité, et lui retirer ainsi son ascendant administratif sur sa propre entreprise.

Mais, expliquer toutes les ruses et les stratégies à Meyrick serait long, et Aurélia se doutait que cela ne l’intéresserait que peu. Elle lui montrerait en temps voulait ce qu’elle vaut de ce côté-là. Quoiqu’il en fût, elle écouta avec attention ce que la scientifique lui déclara mais ne put, à un moment, s’empêcher de ne serait-ce que la rassurer sur ses capacités à gérer le risque. « J’en suis consciente heureusement. Mais, je vous en prie … Le risque, l’investissement et toute cette nébuleuse qu’est la finance, c’est ce que je fais de mieux. Ce que vous dites est vrai, c’est du bon sens. Mais il existe … Oh, tellement de moyens et de ruses pour minimiser le risque et prendre des garanties. Le monde de la finance est vaste. » Lui dit-elle, affichant un certain sourire franc. Sur ce sujet, Aurélia ne pouvait pas être ni impressionnée, ni être dupée. C’était son affaire. La finance n’était pas le monde où il manquait de ce genre de combines et de ruses pour outrepasser les règles et les barrières. Bien que, Aurélia avait parfaitement conscience que tout n’était pas forcément à sa portée, du moins, au tout début.

Mais c’était du bon sens. Elle écouta la suite du discours de Meyrick, attentivement. Les réticences de cette femme étaient aussi justifiables et Aurélia n’avait pas forcément la réponse à celles-ci. Elle ne répondit rien, se contentant de regarder son interlocutrice qui semblait prendre un peu plus ses aises. Elle proposa alors à l’intéressée de réfléchir encore à ce projet, et à faire le tour des possibilités. Il fallait que le dossier soit plus complet, plus pertinent aux yeux de Meyrick. Ce ne serait qu’une fois qu’Aurélia aurait fait cette analyse, de préférence avec son avocat pour les risques juridiques, qu’elle pourrait tout exposer à la scientifique, à nouveau. Aurélia acquiesça, que ce soit pour ceci ou pour le convenu d’un autre rendez-vous d’ici un ou deux mois. Et ce qu’elle lui déclara lui raviva quelque peu la mine ; la présenter à une rencontre annuelle à la Silicon Valley. Il allait falloir qu’Aurélia travaille encore d’arrache-pied sur son projet si elle désirait convaincre Meyrick une bonne fois pour toute.

Aurélia reprit soigneusement les feuillets que lui rendit la jeune femme, et répondit être intéressée par ce consultant dont elle lui fit mention. Elle chercha un petit moment dans son porte-document avant de donner soigneusement sa carte. Cependant ce fut bien sa dernière question qui interpela Bélial. Finissant de ranger ses feuillets, le Démon revint à Meyrick, comprenant par là quelque chose. Si l’on mettait cette affaire de côté, Aurélia et Meyrick n’avaient pas forcément grands choses à se dire. Mais, Bélial et Nyarlalothep ? C’était une possibilité. Deux univers bien différents, mais qui étaient réunis, l’un face à l’autre. Après un rapide et discret coup d’œil pour voir si elles étaient effectivement isolées, Aurélia fit un faux sourire et se recula un peu dans sa chaise. « Vous … Êtes quelqu’un d’atypique, mademoiselle Vetrov. Ça serait insulter votre intelligence que de supposer que vous n’avez pas compris qui je suis réellement, et que je n’ai pas compris qui vous êtes. Je me pose donc la question … Qu’est-ce qu’une ancienne chose comme vous faites à Last-End ? J’en suis très curieuse, puisque vous m’avez permise de poser des questions. » Dit-elle alors, finissant enfin par parler véritablement. Pendant tout leur échange Bélial avait tenu à rester dans le cadre normal – celui de son hôte et de cette prétendue humaine scientifique – mais à présent, pourquoi ne pas chercher plus ?

Jeu 7 Juil - 16:12
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
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Meyrick Vetrov

Elle en était consciente ? Et bien heureusement qu'elle le lui affirmait… mais n'était-ce pas là davantage la confiance de la jeunesse ? Etait-ce vraiment ce qu'elle faisait de mieux ? Car si c'était le cas autant abandonner tout de suite, ce n'était pas assez. C'était très loin d'être suffisant. Le démon avait dû rester loin des sphères de défi pendant trop longtemps. « Pas tant que cela, Mademoiselle. Vous n'êtes plus sur les bancs de l'école » Pour ce qu'il venait d'énoncer, elle ne trouverait ni ruse ni moyens. Mais elle avait trop confiance en elle. Et pour assainir la confiance, il fallait se confronter directement aux épreuves. A moins évidemment qu'il ne décide de lui couper l'herbe sous le pied directement. Ce n'était pas bien malin d'avouer devant lui vouloir tenter de berner ceux qui devaient être ses alliés. Fort heureusement, il s'amuserait davantage à la voir essayer qu'à bloquer simplement ses potentialités… Et puis, partie comme elle était ? Encore fallait-il qu'elle passe la première audition auprès des investisseurs. Pour l'instant, ça partait si mal que ça en était presque attendrissant. Les certitudes des jeunes diplômés étaient vites douchées. Une fois le tamis effectué ? Il restait ce qui pouvait survivre plus de quelques semaines. Ils verraient ce qui se passerait… Lui n'avait qu'à attendre après tout, ce n'était pas à lui de s'activer. Il était bien installé, confortablement établit. C'était un spectacle de plus pour le moment, mais un spectacle amusant : un prince démon en pleine galère administrative humaine, sérieusement, qui ne se prendrait pas au jeu ? Souriant en coin, il lui donna le contact de son consultant et échangea les cartes avec son interlocutrice. Il la rangea méthodiquement puis releva le regard vers elle lorsqu'elle l'interrogea une fois de plus.

Renâclant de rire, il se redressa, la mine quelque peu narquoise, et glissa d'un ton sucré : « Ce serait insulter mon intelligence ? A force de le répéter, c'est quelque peu l'inverse que vous suggérez, ne pensez-vous pas ? ». Sur quelle étendue de camaïeu lui avait-elle répété cela ? Il riait sous cap, ses lippes à demi dissimulées derrière ses doigts. Ses yeux pétillaient légèrement, devant la tentative effectuée par son interlocutrice. Consentirait-elle à répondre réellement ? Il ne savait pas. Peut-être, ou peut-être pas. Le démon voulait abaisser son masque, mais les masques étaient son existence terrestre à lui alors pourquoi devrait-il réellement accepter cela ? Et puis, ça ne tenait pas vraiment de l'intelligence que de savoir qui se cachait dernière la petite première de la classe. Il aurait pu être un imbécile aussi qu'il l'aurait tout de même reconnu, tel était la prétention de sa place dans la hiérarchie. Alors il pouvait parfaitement jouer les obtus. Il n'y perdait pas grand-chose à son sens. Mais il décida de choisir une autre solution. « Chose… vraiment, vous escomptez me voir vous répondre avec de telles appellations ? Vous avez décidément énormément à apprendre en terme de charme lorsque vous voulez obtenir quelque chose… à moins que vous ne pensiez ne pas en avoir besoin avec moi ? » Si c'était le cas, il venait de foncer dans un mur. Il était une créature capricieuse et joueuse qui aimait que l'on se plie aux divertissements les plus intéressants. Et il trouvait très intéressant de devoir faire montre de charme, justement. Il était aisé d'être fort, mais être charmeur, séducteur ? En voilà une autre histoire.

Se levant, il reprit : « Il y a tant d’épithètes plus gracieux pour un être comme moi… créature, divinité, Aîné, Ancien… Je ne suis pas une simple chose ! Ce serait comme si je vous appelais amas semi-palpable noir et provoquant des crises d'épilepsies. Franchement, ça vous semble adéquat pour un prince démon ? » Et bien… non, forcément. Pouffant légèrement, il taquina « Si vous voulez m'appeler chose alors je crains que vous ne deviez faire l'écolière japonaise… mais que pensez-vous que je fasse ici ? » Fut la question qu'il renvoya finalement, ouvertement amusé. Son expression mi amusée mi expectative lui faisait sensiblement lever les sourcils tandis qu'il penchait la tête sur le côté. Aller, une petite devinette, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici ?

Jeu 14 Juil - 21:41
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