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 Jouer au même jeu | Hécate

Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
Messages : 81
Points : 3105
Meyrick Vetrov
4 Février


Nexus de puissance. Nexus de magie, le plus puissant à présent, une force pleine de mensonges, une force aussi attirante pour les créatures peuplant la terre, qu'elle était d'une amusante fausseté. Un appât pour toutes ces âmes égarées. Une douce et attirante mélopée pour cette graine présente en chaque être de chair et de sang, cette petite graine qui ne pouvait que grandir, lentement, se développer, cosse métaphorique d'une potentialité. Une opportunité qui ne pouvait que se réaliser, plantée profondément dans les mailles d'ADN, les entrelacs psychiques formant ces petites choses, et qui les poussait à l'autodestruction quoi qu'ils puissent désirer. L'attraction de Last-End pour les êtres friables nés de la terre était l'absolue d'une nécessité dont aucun n'avait conscience, gravée là dans ce qu'ils étaient, les condamnant au-delà de ce qu'ils pouvaient imaginer. Il était déjà venu en ces lieux, avait déjà laissé le flot caresser ses attributs mortels, son enveloppe, la psyché humaine construite pour enfermer en lui, loin de la portée des masses aveuglées, il s'était baigné dans l'essence qui filtrait en goûtant l'ironie cosmique comme un vin bien vieillit, comme le nectar et l'ambroisie, pâles reflets de ce dont il s'était un temps gavé. Cela faisait longtemps selon les mortels, leur temps passant si vite qu'il en concevait encore de l'amusement même alors qu'il comprenait bien mieux le concept qu'ils avaient forgés depuis qu'il était emprisonné dans cette enveloppe mortelle. Oui, il comprenait comment ils pensaient et le percevait, et pourtant, dans cette coque étriquée de réalité humaine, il parvenait encore à trouver les rotations de leur roue démente bien trop rapides. En un sens, ne se tuaient-ils pas eux-mêmes par le simple établissement d'une telle loi ? Comme en toute chose qu'ils semblaient capables d'extraire de leurs esprits, chaque nouveauté un pavé vers la destruction.

Peu importait cette inhérente vérité, cette certitude qui jamais ne changerait. Il n'était pas là pour elle cette fois, il n'était pas là pour l'appliquer et l'aider en son chemin inéluctable, non… il était là pour une toute autre raison. Pour régler une question délicate qu'il se devait de prendre personnellement en main, qu'il ne pouvait laisser de côté plus longtemps malgré ses affaires récentes. Leurs volontés étaient claires, et elles étaient sans appel. Revenu sur terre par la volontés de créatures étrangères à leur passif, il menaçait de nouveau les nombreux écheveaux que les siens s'efforçaient de nourrir sur terre. Et cela ne pouvait être toléré… mais puisqu'il semblait décidé à adopter un nouveau code de conduite, allant de pair avec sa nouvelle vie, et son nouveau terrain de bataille, et puisqu'il semblait vouloir ouvertement défier la propre chance insolente qui l'avait servit jusqu'ici, lui jouerait sur le même terrain. Souffler sa vie n'était rien, ce n'était pas même une perspective attrayante en elle-même, cela ne viendrait qu'à la toute fin, à l'ultime instant lorsqu'il en aurait finit avec cet importun ayant pensé menacer leur silencieuse hégémonie. Il l'avait déjà trouvé, une première victoire sur le cocon protecteur qu'il s'imaginait s'être formé, un premier rappel que tout ce qu'il pouvait imaginer ne serait jamais davantage que poussière au vent, un grain de sable dans l'immensité des univers et des plans. Oh pour l'instant il était aveugle à sa présence mais ça ne durerait pas, et quand il ouvrirait les yeux il serait bien trop tard. Et lui savourerait pour une fois chaque seconde du temps humain que durerait sa prise de conscience avant la chute. Et cette fois, il ne laisserait pas les angelots lui reprendre l'âme qui était leur.

Une âme marquée depuis longtemps. Et justement, c'était une ancienne maîtresse des âmes qu'il allait voir. Elle avait tant perdu de son fringuant, de son mordant depuis le temps, mais ça ne changeait rien. Il n'avait pas besoin de pouvoirs, de magie, il avait tout autre chose en tête. Mais il fallait avouer que s'introduire dans son domaine avait été plus ridiculement facilement encore que la dernière fois. Installé une tasse à la main, il attendit simplement qu'elle revienne, puisqu'elle ne pouvait que revenir. Dans la luminosité ambiante, l'apparence féminine qu'il arborait semblait luire sourdement, plus blanche que blanche… sous la peau délicate, qu'une simple pensée aurait pu déchirer, les veines sombres formaient un réseau fin qui aurait pu retenir son attention, s'il n'avait été constitué, tissé, en son intégralité, par lui, par sa volonté. Il avait choisit chaque minuscule brin d'ADN de son masque pour correspondre aux critères nécessaires à ses affaires… mais à Last-End, ceux-ci différeraient sans doute. Il changerait alors certainement d'apparence, probablement pour adopter de nouveaux les traits masculins que la plupart de ses suivants lui connaissait. Son regard anthracite, comme la terre huileuse de Lemurie et les falaises de Leng, quitta le mur qu'il observait sans le voir, pour parcourir la pièce avec calme. Elle vivait terriblement simplement à présent, dans le dénuement si l'on demandait son avis, mais en un sens ce n'était pas étonnant… cela représentait, en fin de compte ce qui avait toujours été. Le silence relatif des lieux ne le gênait pas, mais il m'y en relief son retour lorsqu'elle pénétra dans la pièce sans qu'il ne bouge de l'assise qu'il s'était adjugé. Son pas s'était arrêté, mourant dans l'écho de la pièce tandis qu'enfin il se tournait vers elle, et laissait un léger sourire amusé flotter sur ses lèvres pâles.

« Ton appartement manque de végétaux Hécate »

Dim 8 Mai - 12:32
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Sa vie se résumait à celle d'un pitoyable humain. Même le moins puissant des sorciers l'aurait balayé d'un simple revers de main. Hécate n'avait pas de mot pour exprimer ce dégoût qui la rongeait, un dégoût devenu de la haine avec le temps... ponctué d'une pointe de tristesse. La déesse savait que son existence ne tenait qu'à un fil... un fil cependant d'une grande importance puisqu'il s’agissait là du nexus de Last End. Les journées de la créature étaient rythmées par un ennuie colossale, rien n'arrivait à lui arracher ne serait-ce qu'un sourire, le moindre enjouement. Rien. Hécate se sentait comme morte intérieurement. Les jours défilaient, les semaines, mois et les années et rien ne semblait atteindre la femme qui se sentait dépérir bien trop vite à son goût. Dans le quartier, c'est lentement qu'elle marchait, tenant à bout de bras la laisse au bout duquel un sublime berger belge au pelage aussi dense que sombre, était accroché. L'animal n'avait pas une vie meilleure que celle de sa maîtresse, loin du royaume infernal qui l'avait vu naître, il n'en restait pas moins présent et parfaitement éduqué pour se camoufler ici, parmi les humains. L'un comme l'autre étaient invisibles aux yeux de tous, un visage parmi d'autres, sans importance. Comme elle regrettait ce temps où elle était autant aimé que redouté, quand sa simple naissance avait galvanisé le reste des déités de la Grèce. Et pourtant même ses congénères, à présent, semblaient si peu se soucier d'elle. Triste destin....

La balade de son compagnon canin enfin terminée, Hécate ne se fit pas prier pour retourner dans son logis. Heureuse de quitter le froid de l'hiver, c'est rapidement qu'elle s'engouffra dans le bâtiment où se trouvait son appartement. Quelques instants plus tard, elle quittait l'ascenseur pour traverser le long couloir... Mais avant même d'avoir atteint sa porte, la déité se stoppa, observant la porte quelques mètres plus loin. Sa reconnaissance n'était plus ce qu'elle était avec sa perte de pouvoir, pourtant s'il y a bien une empreinte qu'elle reconnaissait et craignait, c'était bien la sienne à lui. Oui, lui... le chaos rampant, l'une des rares créatures qu'elle avait crainte au cours de sa longue existence. Il en fallait beaucoup pour faire frémir celle qui portait le nom de la Toute Terrifiante, beaucoup oui... Mais si peu quand l'on était une créature sans doute plus vieille que le monde lui-même. L'infini et sombre outre-espace recelait de ces abominations sans nom à la puissance incommensurable. À ses pieds, même pitié recula légère, émettant un couinement peu rassuré. Lentement la femme tendit sa main vers son animal avant de caresser son dos tendrement. Impossible de reculer à présent, si elle l'avait senti, lui aussi devait l'avoir senti... Fuir n'avait jamais fait partie de ses principes, si bien que la femme s'approcha de la porte, glissant ses clés dans la serrure et l'ouvrir doucement.

L'appartement était décoré avec un design moderne épuré d'un style sombre et laqué. Pourtant l'endroit était froid, dénué de vie, la seule touche vivace que l'on trouvait provenait des différentes photos accrochées sur les murs et rendait l'endroit moins vide. À l'image de sa propriétaire, le lieu était calme mais froid. Hécate posa son regard sur la femme qui avait prit place sur le canapé de cuir noir puis lentement, retira la laisse de son chien qui fila bien vite se rouler en boule dans la couche qui était sien prêt d'un meuble alors que sa maîtresse ôtait doucement le manteau sombre qui la couvrait pour le poser sur le portemanteau. Pas un mot ne fut prononcé alors que la déité ajustait son chignon impeccablement réalisé ainsi que son collier de perles de nacre qui accompagnait une robe-tailleur qui lui donnait cette attitude stricte et chic. Un pas en avant et la créature laissa ses bras retomber le long de ses flancs sans lâcher l'intruse du regard qui critiquait l'absence de végétation dans son appartement. C'est vrai, absolument aucune trace de plante, ce qui était étrange vu que l'une des personnes qui étaient restées proche d'elle n'était autre que Déméter. Enfin, la voix d'Hécate s'éleva doucement dans la pièce.

« À mon grand regret, je n'ai toujours pas trouvé de plante capable de survivre à mon amertume... »


Terrible vérité était-ce là. Le peu de magie qui lui restait tuait presque instantanément les plantes qu'elle avait mises dans l'appartement par le passé. Seule pitié semblait ne pas être affectée par ce phénomène.

« Nyar... »

Souffla la femme avec une certaine douceur, presque affectueusement. Ses prunelles d'un bleu saisissant se posèrent sur la silhouette gracile de la délicate de la blondinette qui avait fait intrusion dans son appartement. Nyarlathotep était de ces créatures sans visages ou plutôt qui en avaient tellement qu'il en était devenu insaisissable. C'est essentiellement sous des traits masculins qu'elle l'avait croisé bien qu'à ses yeux, rien ne valait le pharaon noir. Oh oui, ce sombre pharaon... il avait sans doute été le seul à la galvaniser d'une extase soigneusement dissimulée.

« Que me vaut me déplaisir de voir tes ignobles tentacules venir souiller mon espace vitale ? »

Avait susurré Hécate avec un cynisme ponctué d'une touche d'humour alors que son corps se penchait en avant tendit qu'elle prenait place dans le fauteuil en cuir tout près de son canapé. Lentement, elle croisa les jambes, s'enfonçant dans son assise sans lâcher la jeune femme des yeux et souffla tout en arquant un sourcil.

« La dernière fois que nos routes se sont croisée s'était à Salem... où tu m'as volé les derniers fidèles qu' il me restait... Tu t'es donné bien du mal pour précipiter ma chute très cher, à présent que mon existence se résume à un pathétique souffle de vie... qu'est-ce qui peut bien te mener à moi sous une forme si charmante ? D'ailleurs, j'adore tes chaussures. »

Dim 8 Mai - 20:34
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Silence observateur, un brin de méfiance, une pincée d'inquiétude, agréable mélange qu'il se refusait pourtant à goûter plus que le breuvage dans la tasse entre ses mains nichée. Il n'était pas le moins du monde perturbé de se trouver ainsi, face à la maîtresse de maison, alors même qu'il s'était introduit en ces lieux sans invitation, par effraction. Mais qu'importait ? N'avaient-ils pas tous deux dépassé ces enfantillages depuis longtemps, s'ils avaient jamais sombré dans l'obscure lubie de ces contrées ? «  Oh » fit-il simplement, ses lèvres s'arquant sur le vibrato du son, prunelles prussiennes nibées sur la silhouette à présent installée. Une surprise policée, à la curiosité mêlée, puis une réponse légère et détachée, trahissant l'accessoire de la conversation : « Peut-être n'as-tu pas cherché au bon endroit ? » Peut-être n'avait-elle pas trouvé les bonnes, ou peut-être le problème se trouvait ailleurs. Mais quelle importance cela pourrait avoir ? Plus en un sens qu'on ne pourrait éventuellement le penser si on le désirait. Et le ridicule du sobriquet que soudain elle lui infligeait, lui tirant une moue plus égayée, la froideur des traits russes s'adoucissant trompeusement un bref instant. De quoi troubler certaines entités, mais certainement pas celle-là n'est-ce pas ? Puis un rire léger, comme un carillon dont il jouait en virtuose né… un outil, un ornement de plus pour parfaire son masque féminin, le premier d'une longue lignée si en lui il se plaisait.

« Est-ce une demande détournée ? Je pensais que la dentelle t'agréerait davantage, mais si tu aspires à quelques appendices, je pourrais effectivement t'accorder ton souhait » Orbes pétillantes, amusées, taquines à ce jeu dissimulé. Elle avait du répondant et le sens d'un théâtre osé, rien qu'il n'aurait renier en ce siècle dépravé. Nouvelle gorgée, délicatement sirotée tandis qu'il faisait patienter cette divinité tombée. Après avoir patienté si longtemps pour le confronter, elle pouvait bien se montrer pour un temps d'une patience renouvelée. Puis lorsqu'il jaugea le sablier suffisamment vidé, il reprit en réponse à ses intérêts : « Hécate, ô ma chère… » Regard compatissant, parfaitement imité, parfaitement reproduit et dosé « Tu n'étais nullement partie de mon affaire, à Salem. Un simple dommage collatéral et rien de plus, comme il en existe tant et plus en ce monde et en d'autres. Je ne savais pas même qu'ils étaient tes fidèles » Son sourire sembla un très bref instant s'élargir avant qu'il n'ajoute comme une friponne et intime confession, amicale « Je n'aurais cependant rien changé si j'avais été au courant de ton implication » Son expression mutine se fana, remplacée par un calme apaisé… « C'est ainsi, je dois réaliser mon œuvre. Mais je suis bien aise d'entendre que cette forme me sied, elle est encore à l'état d'essai… tout cela est pourtant trivial, et n'a rien à voir avec ce qui m'amène »

Décroisant les jambes dans un bruissement de tissu, il se pencha pour se resservir une tasse, et lui en proposant également une tandis qu'il poursuivait, adoptant cette fois le ton plus sérieux mais toujours nonchalant de celui qui estime son affaire par avance réglée. « Autrefois tu étais proche des âmes, n'est-ce pas ? Tu avais… de l'empathie pour ces énergies, si l'on peut l'exprimer ainsi. Et tu as récemment pu expérimenter ce que ressentent ces âmes lorsqu'on les travaille comme de la matière première. Qu'est-ce que cela t'as fait, dit moi Hécate ? Qu'as-tu pensé des trouvailles humaines pour mettre les âmes au service de leur aveuglement ? Était-ce à ton goût ? » Il pencha la tête sur le côté, sans cesser de la mirer « La torture a toujours fait partie d'eux, mais torturer l'essence même de la création est une toute autre histoire n'est-ce pas ? C'est d'une toute autre saveur. Celles qui se sont échappées n'étaient que quelques unes parmi tant d'autres… enfermées, distordues, retenues, corrompues… elles s'étiolent comme des fabriques rongées, disparaissant dans le vide immense et la non existence, un destin que certains trouvent plus tragique encore que le vôtre. Et toi qu'en penses-tu ? » Délicat sourire puis le silence de sa dégustation. Il se taisait, attendait.

Il jaugeait.

Lun 9 Mai - 17:34
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La noirceur cachée derrière ce minois de poupée, elle ne la connaissait que trop bien. Ou du moins suffisamment pour savoir que Nyarlathotep n'était pas venu pour rien Mais elle devait admettre que la forme pour laquelle il avait opté était un bon choix... Mais ne serait malheureusement pas suffisant pour que Hécate se laisse distraire. Silencieusement, la déité observait ce faciès, les gestes et la posture adopter par son compère. N'importe qui aurait pût se méprendre face à cette délicate jeune femme qui avait fait irruption chez elle. Combien de visage avait-il adopté à travers le temps ? Elle-même en avait vu plusieurs, des hommes toujours... Malgré leur rivalité, Hécate avait toujours apprécier l'immense imagination de l'aîné. Oui, il y avait bien des choses qu'elle appréciait chez lui et approuvait, il était sans doute l'un des rares face à qui s'inclinait sans honte.

« Cherché au bon endroit... ? Bien sûr oui... peut-être devrais-je essayer les fausses plantes, aussi ? »

Rétorqua t-elle doucement quoi qu'avec un brin amertume. Le rire de la jolie jeune femme arracha un frisson à la déité qui resta figé sur son assise. Si clair, si délicat.... Comment diable faisait-il pour donner cette illusion de pureté, cette beauté ? Hécate retint un souffle d'agacement sans quitter son comparse des yeux, continuant de l'observer avec calme. Il était source de mystère cet aîné, depuis toujours... Le savoir là était aussi inquiétant que rassurant. Oui rassurant, parce que de toute sa longue vie, aucune autre créature ne lui avait tant ressembler que celle-là bien qu'ils n'en restaient pas moins très différent sur bien des points. Nyarlathotep avait toujours représenter un énorme défis mais aussi un délicieux divertissement, il avait toujours sût attirer son attention, sa curiosité et l'avait toujours poussé à se dépasser dans leur petit jeu de rivalité. La tirade malicieuse de Nyarlathotep sortit rapidement Hécate de ses songes avant de lui faire esquisser un léger sourire qui devint un rire subtile.

« Allons, ne me tente pas Nyar... Tu sais que j'ai toujours eu un goût très prononcé pour les monstres. »

Là où les humains devenaient fou face à la vision des aîné de l'ailleurs, elle appréciait réellement. Ses infâmes tentacules ne la rebutait pas. Pourquoi, cela aurait-il dû être le cas ? Non. Nyarlathotep était né qu'il était et que soit maudit ceux qui ne pouvait apprécier cette créature. Pour sa part, la déité s'en contentait très bien. Pourtant ce n'était pas sujet qu'elle avait aborder avec Nyarlathotep, leurs quelques discussions du passé n'avait que trop souvent porté sur cette rivalité qui les caractérisait. Pourtant, il était sans doute de ceux qui la connaissait le mieux et plus étrange encore, à la comprendre. C'est sans doute ce qui le rendait si dangereux, il connaissait ses points forts, ses points faibles et était largement en mesure d'exploiter ses failles, ce qu'il avait toujours fait avec brio. Ce passage à Salem avait été son ultime coup de théâtre, un coup qu'elle n'avait même pas vu venir. Alors quand l'aîné répondit à ce souvenir avec mesquinerie, Hécate se crispa sur son siège, le toisant froidement avant de siffler.

« Je vais finir par croire que tu désir ma mort, Nyar.... »

Car depuis Salem, sa vie avait été pire que tout. Sa chute semblait interminable et la mort qui approchait, comme une ombre planant près à la faucher, la terrorisait. Non, malgré son age et sa pseudo sagesse, Hécate n'était pas prête à mourir. Retrouvant le silence, Hécate baissa les yeux, observant la tasse qui lui était tendu et avec douceur s'en empara. Ce fut qu'en le out de ses doigts entra en contacte avec la porcelaine qu'elle se rendit compte qu'elle souffrait encore de son passage à l'extérieur, dans le froid. Le picotement au bout de ses doigts ne tarda pas à disparaître alors que la chaleur de la tasse se propageait dans ses mains. La mortalité qui la frappait était fort heureusement, accompagné de petit plaisir simple qui avait le don de réchauffer les cœurs. Une tasse de thé chaud avait cet effet bénéfique sur le moral et c'est sans attendre que la femme porta la tasse à ses lèvres, avalant une gorgée de ce thé qui l'aida un temps soit peu à se détendre. Mais pas suffisamment longtemps car Nyarlathotep vint à déposer sur le tapis, un sujet particulièrement sensible dont elle se serait volontiers abstenue d'aborder.

Ces âmes oui.... Il n'y avait pas de mot pour qualifier la douleur qu'elles avaient, celle qu'elle avaient ressentit en leur présence. Peur, douleur, aigreur, haine et même noirceur.... Pas un seul instant elle n'avait imaginer que de tel chose se tramait à Last End, jusqu'à ce jour où elle était partit en chasse avec Déméter. Son cœur avait fini en miette, brisé par l'extraordinaire violence qui émanait de ces âmes torturés. Le regard de la déité se fit dur, très dur. Le bleu de ses yeux s'assombrit doucement alors que son visage se ferma en une expression de haine profonde alors qu'Hécate plongea ses yeux dans ceux de son comparse de jeu. Vile était Nyarlathotep à cet instant, la titillant pour connaître l’ampleur de cette douleur qui ne l'avait pas quitter depuis. Des cauchemars elle en faisait-même, il lui arrivait de revoir ces défunts, d'entendre leur paroles... Souvenir atroce dont elle ne pouvait se défaire. Les mots employés étaient judicieusement choisis pour exprimer ce mal qui avait été fait à ces âmes, il en parlait comme s'il l'avait vu, comme s'il avait été présent... Comme s'il l'avait vécu. Était-ce le cas où bien était -ce encore une de ses entourloupe sournoise pour mettre à mal la déité ? Sa main se mit à trembler sur sa tasse et cependant un court instant, Hécate s'imagina balancer son thé au visage de la créature, simplement pour lui imposer le silence. Mais elle ne bougea pas, ravalant sa colère et se contenta du silence. Sa dernière question força Hécate à retenir son souffle. Il lui fallait rester calme, c'était Nyar qui lui faisait face. Il n'était pas n'importe qui, il était son bourreau mais aussi le plus à même de la comprendre. Pourtant c'est avec froideur et une voix brisé que la femme répondit aux paroles de son compère.

« Qu'est-ce que tu veux, Nyar ? »

Comment avait-il sût ? C'était bien cela la question qu'elle se posait. Comme s'il avait été là dans l'ombre à l'observer, encore et encore. Voilà des milliers d'années qu'il s'abandonnait à ce jeu, sortant subitement des ombres pour venir se jouer d'elle. Il en savait toujours trop... Fut un temps où cela était juste pesant, mais à présent sans magie, sans défense.... C'était devenu effrayant.

« Je suppose que ta... visite n'est pas anodine ? Es-tu venu jouir de cette vision pathétique de moi ou bien une tout autre affaire t’amène ? Un lien avec ces âmes peut-être ...? »

Lentement, Hécate dépose sa tasse puis se lève, plissant le tissus de sa robe sombre et se détourne du siège pour marcher jusqu'à la fenêtre. Le bruit de ses talons aiguilles calque sur le sol jusqu'à ce stopper net. Dehors le temps gris avait quelque chose de morose alors que Hécate croisa doucement les bras, restant dos tourné à la créature et souffla simplement.

« Le jeu est fini, Nyar... Je n'ai plus la force de jouer avec toi. Je t'en prie, cesse de me torturer.... je n'ai plus rien à t'offrir à présent. Si ce n'est une évidente victoire pour toi... »

Mar 10 Mai - 20:34
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Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Désirer sa mort ? Oh mais non, jamais. La mort n'avait rien d'amusant, rien de distrayant… c'était un état passager, un bris de toutes ses créations et de toutes ses œuvres artistiques lorsque les mortels sur lesquels il agissait disparaissait, partis vers d'autres, lointains, horizons. La mort était un concept qu'il n'avait jamais connu lui-même, dans son immortalité, mais qu'il infligeait par erreur, ou qu'il voyait infligé par ceux qu'il poussait à commettre des atrocités. Mais en soit, ce n'était alors qu'une conséquence parmi d'autres. Il n'infligerait pas la mort de sa main propre s'il pouvait l'éviter. Non qu'elle se tranquillise à ce sujet, et craigne plutôt ce qu'il pouvait lui faire subir sans ce salut pourtant détesté de l'humanité. Preuve en était d sa réaction face à son conte à peine romancé… elle souffrait bien plus, avait bien plus à perdre à rester en vie et c'était ce qu'il voulait, quelle que soit la forme d'affection feinte qu'il avait pu développer au travers de ses sentiments empruntés. Elle était si émotive, si délicieusement souffrante en cet instant… Un sourire satisfait se peignit sur ses lèvres et il admira son travail pendant un instant sans lui répondre, n'ayant aucune forme de compassion à lui offrir quant bien même il l'aurait voulu, ce qui n'était pas le cas. Mais quelle que soit la saveur de sa souffrance, ce n'était pas ce qu'il venait chercher et il était important de ne pas l'oublier. Alors en prenant une nouvelle gorgée, il répondit de sa voix douce : «  Ne te trompe pas Hécate, je ne suis pas scrupuleux et torturer une créature à terre ne m'a jamais déplu. Mais oui, je ne suis pas là pour ça et toi non plus d'ailleurs » Elle avait encore beaucoup à lui offrir : chaque once de son immortelle agonie, de son désespoir, de son amertume… tout cela était amusant et agréable à regarder, encore plus agréable à remuer. Il n'avait aucune pitié et n'en avait jamais eut. Et la voir le prier, elle qui s'était comme sa rivale considérée… oui, c'était une jouissance. Toute mortelle sans doute mais il ne crachait pas dessus. A la place il la gardait de côté, sous le coude s'il se toquait de la provoquer une nouvelle fois.

«  Il se trouve que je sais qui est le tenancier du commerce dont ces âmes provenaient. Une vieille… connaissance à moi, avec qui je souhaite renouer » Posant à son tour la terre, il se releva en lissant les plus de sa robe immaculée. Puis contournant les meubles, il s'approcha de la déesse tombée et l'observa de nouveau avec cette affection amusée, parfaitement imperméable à la douleur qu'elle ressentait. «  Vois-tu, je suis ici pour te faire un présent, très chère, en l'honneur de notre passé commun et de ton entêtement à mon égard. Je suis venue te proposer de participer à ma partie d'échec avec lui et regarder sa tête tomber en sachant… que tu as été d'une aide décisive dans cette issue » Penchant la tête sur le côté, de sorte que ses cheveux attachés caressaient le tissu de l'épaule délicate, les yeux pétillants, il poursuivit «  N'aimerais-tu pas de nouveau terrifier ? Voir la peur dans les yeux d'un mortel, sentir sa frayeur comme un doux parfum, sentir les tremblements d'un corps comme s'il était contre toi appuyé puis lire la réalisation dans ses yeux, puis l'abandon… Sentir lentement le souffle de vie le quitter ? Je ne goûte pas à la mort mais vous, les terriens vous le faite avec abandon n'est-ce pas ? Et pour une fois je t'avouerais que ça ne me déplairait pas d'être à votre place, pour une fois seulement, celle-ci en particulier... » Il semblait confier un secret à une grande sœur auto-proclamée, son petit corps par elle dépassé d'au-moins une demi-tête si ce n'était plus. Se redressant il marcha de nouveau vers l'intérieur de la pièce, eut un regard affectueux pour la créature qui se terrait dans son panier puis attrapa son sac et en sortit une carte tout en reprenant, presque détaché : «  Et sans doute voudras-tu faire durer la punition ? Je ne t'en priverais pas. Garde son âme si tu le désire, pour lui faire comprendre ce qu'il a fait subir à ses victimes. Qui te le refuserait ? Pas même le Cénacle à mon avis... »

Déposant la carte sur la table, il lui dédia un coup d’œil de connivence «  Je vais rester en ville pour quelques temps, sans doute jusqu'à la fin de cette partie d'échec. Tu n'auras qu'à me contacter si tu désires te joindre à moi… à moins que tu ne m'accompagne dehors dîner ?  »

Jeu 12 Mai - 2:01
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Il n'avait que faire d'elle, évidemment. Hécate le savait et ce depuis toujours. Nyar était-il en mesure de ressentir ne serait-ce qu'un semblant d'émotion humaine ? La déité avait un doute sur le sujet, elle était même sûr qu'il en était parfaitement incapable. Mais elle ne le connaissait pas si bien que cela, elle ne savait que lui que les miettes qu'il avait été disposé à lui offrir, tel que son incroyable génie ou encore son sadisme parfaitement calculé. Elle ne lui en voulait pas pour autant, après tout, depuis combien de temps se côtoyaient-ils ? Hécate avait apprit à l'apprécier tel qu'il était, c'est ainsi qu'elle voulait son comparse de jeu. Ou tout du moins, tant que ce sadisme n'était pas tourné vers elle... Chose qui à l'heure actuelle, ne lui plaisait guère car elle se sentait comme une proie entre les griffes d'un prédateur.

« Allons allons Nyar... Je suis sûr que sans moi, tu t'ennuierais un peu... »

Souffla Hécate avec un sourire en coin alors que son faciès pivota pour poser son regard sur la silhouette gracile et délicieusement féminine de la créature de l'ailleurs qui se levait et s'approcha d'elle. Patiente, la déesse écouta Nyarlathotep exposé la raison de sa présence. Ainsi donc, elle avait raison, c'était bien en rapport avec ces âmes. Et par la plus heureuse des coïncidences, c'est donc un ennemis commun que partageaient les deux créatures. Un rire soufflé et discret s'échappa aux lippes d'Hécate en imaginant cette pauvre chose qui s'était mit à dos deux êtres qui avaient passé une partit de leur existence à rivaliser l'un contre l'autre et dont la noirceur n'était plus à prouver. Même elle, dénué de puissance n'en restait pas moins qui elle était... La toute Terrifiante. Oui, peut importe qui était cette personne qui avait attiser sa douleur au travers de sa compassion pour la âme, avait de très gros soucis à se faire. Cependant la déité n'était pas dupe et c'est bien vite qu'elle trouva étrange ce soudain intérêt de l'aîné formuler sous l'affirmation d'un présent. Dans un léger froncement de sourcils, Hécate glissa vers la malicieuse petite blonde un regard en biais, particulièrement froid.

« En voilà une proposition intéressante.... Mais depuis quand, toi, tu tente de t'attirer mes faveurs ? Ton présent je n'y crois pas un seul instant Nyar... Tu es aussi fourbe que sombre... N'imagines pas que je vais me lancer dans une guérilla sas savoir de quoi il retourne. »

Méfiante et pas qu'un peu, Hécate était sans doute celle qui redoutait le plus Nyarlathotep. Trop souvent victime de ses manigances, elle avait apprit à à rester prudente.

« Tu n'as pour moi aucun attachement, c'est à peine si tu m'as déjà estimé.... alors pourquoi aurais-tu ce soudain envie de m'accorder une vengeance ? En l'honneur de notre passé commun ? Oh Nyar... Je n'y crois pas un seul instant. Bien que je serais plus que ravie de tenir cette âme dans ma main et de la torturer lentement... Tu n'as aucune raison de me faire ce plaisir. Sauf si tu as quelque chose à y gagner.... Ou bien que je sois un moyen pour toi de détourner l'attention... »


Toujours immobile face à la fenêtre, Hécate plisse les yeux dans un expression toujours méfiante. Sans doute était-elle trop méfiante, mais elle préférait cela plutôt que de se retrouver dans une mauvaise posture. Lorsque l'aîné passa devant lui, Pitié releva la tête en émettant un léger jappement, comme si l'animal avait lui même sensible à ce regard lancer par la créature d'outre-espace. Silencieuse, la photographe observa son comparse faire l'aller-retour pour lui donner une carte qu'elle s'empressa de saisir et de lire le nom et les coordonnées qui y figurait.

« Meyrick Vetrov.... ? »

Enfin, Hécate se décida à bouger de sa place, passant à son tour près de l'aîné pour glisser la petite carte dans l'un des poches de son manteau suspendu et reprit la parole sans attendre. Ainsi il ne comptait pas s'éterniser en ville ? Alors quoi, il venait, obtenait sa vengeance, repartait et la laissa ainsi ? C'était sans doute le plus insultant des scénarios que de lui faire l'affront d'une telle ignorance. Non, Hécate n'avait pas l'intention de laisser son ami de jeu lui échapper ainsi. Elle s'ennuyait bien trop ici, sans lui, la vie était terriblement morose.

« Bien que l'idée de me battre à tes côtés me donne des frissons d'excitation... Ne t'imagines pas que je ferais la bêtise de m'en contenter. » Pivotant sur elle-même, la femme décrocha son manteau de son support et afficha le plus commerciale des sourire, aussi faux qu'hypocrite. « Son âme ne serait qu'une très maigre compensation.... Non, je veux quelque chose de plus Nyar... Car ce n'est pas cela qui me fera vivre. Oui je veux à nouveau ressentir ce frisson d'effroi chez les mortels, je veux que l'on prie et scande mon nom à la pleine lune, que le sang soit versé pour le simple fait de glorifier mon existence.... C'est pourquoi j'aimerais imposer une petite close à ton marché, avec ton accord, il va de soit.»

D'un geste vif et souple, Hécate agite son manteau puis rapidement l'enfile avant de saisir son sac à main et glisser son bras dans la anse pour le faire remonter jusqu'à son épaule. L'une comme l'autre était aussi digne et élégante sous leur allure de femmes respectable. Sans se départir de son sourire bien que celui-ci se fasse une plus sincère et plus discret, la déesse ouvrit la porte de l'appartement, invitant cordialement son comparse à passer le premier.

« Allons, nous venons de nous retrouver mon ami.... l serait impolis de refuser une invitation à dîner. Et je suis curieuse de savoir ce qui constitue ta nouvelle identité... Tu dois avoir tellement de chose à me raconter. Des choses que j'ai hâte d'entendre, évidemment.»

Jeu 12 Mai - 23:14
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
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Meyrick Vetrov

Il la regarda sans rien dire, son sourire ne vacillant pas un instant, mais dans son regard posé et clair ne brillait pas un soupçon de compassion, uniquement un amusement tout personnel et la certitude la plus impavide qui soi. Muet oui, mais il n'avait pas forcément besoin de mots pour exprimer ses pensés et il était certain qu'elle savait déjà que sa tentative de lui apposer des conditions échouerait. Devant la certitude de cette issue, pourquoi se serait-il pressé le moins du monde pour répondre ? Il avait tout son temps, encore davantage puisqu'elle acceptait de dîner en sa compagnie. Il récupéra donc le manteau crème déposé sur le dossier d'une chaise et l'enfila, enfouissant un instant son nez dans la fourrure immaculée du large col avec une expression parfaitement imitée d'enfantine, mutine satisfaction. Nouant la ceinture sombre fermement à sa taille pendant que la déesse s'apprêtait de son côté, l'Aîné se tourna vers la porte. Le soin qu'il portait à son apparence était loin d'être désintéressé… les humains attachaient énormément d'importance à l'image extérieure et il se devait d'être parfaitement acclimaté en cet environnement dans lequel il évoluait. Retirant des gants blancs d'une poche, il les enfila, complétant la panoplie sensée le protéger du froid qu'il ne ressentait pas réellement. Sac à l'épaule, il passa finalement la porte devant elle et descendit jusqu'à la rue encore peuplée à cette heure-ci. Marchant de son pas tranquille et imperturbable, comme si rien ne le menaçait, ce qui était parfaitement exacte, il entreprit de descendre la rue pour se rapprocher des multiples magasins et restaurants qu'offrait le quartier.

Et comme si de rien n'était, il rompit enfin le silence : « Tu n'as pas le pouvoir ou la capacité de m'imposer une clause Hécate  » Un léger vent faisait jouer de courtes mèches blondes contre son visage de porcelaine, et rien dans son attitude n'aurait pu laisser sur l'instant présager que ce serait de ce sujet qu'il parlerait, et pourtant il le fit. « J'ai effectivement un intérêt à voir cette personne détruite, mais qui n'a jamais d'intérêt à ce qu'il propose ? Le détachement chez les créature terrestres n'existe pas, c'est une illusion, une de plus. Je n'ai d'ailleurs jamais prétendu vouloir de tes faveurs, elles ne m'intéressent pas. Tu ne peux de toute façon pas te détourner de moi. En réalité...  » Il eut un sourire où pointait un soupçon de cruauté amusée « Il s'agit réellement d'un présent. Je peux très bien m'occuper de cette affaire seul, ta participation n'est qu'une largesse de ma part et oh… disons peut-être que je veux voir si tu vaux encore quelque chose  » Qu'elle ne faisait pas que se déliter en ressassant le passé sans être plus rien d'autre qu'une créature gâteuse et inutile qui ne pourrait que soupirer après sa grandeur passée sans rien faire de plus. Resserrant les pans de son manteau contre son cou gracile alors qu'il s'arrêtait à un passager piéton, pour renforcer l'image d'humanité qu'il donnait, un souffle volontaire embuant l'air devant sa bouche à chaque inspiration, il lui jeta un regard froid, mais non agressif. « Quant à ton culte perdu, toi seule est à blâmer. Je ne t'aiderais pas à regagner ce que tu as sottement laissé s'échapper, comme tu le dis si bien je ne suis pas un être charitable et c'est ton affaire. Si tu tiens à ce que je m'en mêle tu vas devoir me faire une offre, et une réelle offre… de celles qui ne se refuse pas  »

Et comme si rien ne s'était passé il se détourna, et traversa la rue pour enfin pouvoir observer les devantures des restaurants. L'un d'eux sembla l'inspirer et il présenta l'enseigne d'un restaurant grec. Avec un grand sourire amusé il commenta : « ça me semble parfaitement dans le ton n'est-ce pas ? Si cela te sied je propose que nous prenions une table… Cela fait longtemps que je n'ai pas goûté à vos salades composées. Avec ce temps ce n'est pas l'idéal mais qu'importe, la fantaisie me plaît  » En réalité il ne lui laissait pas vraiment le choix. Entrant, se frayant un chemin entre les humains jusqu'au comptoir où il interpella le serveur, laissant l'homme s'empresser de leur trouver une table tranquille dans la salle principale à l'ambiance tranquille et huppée. Chaque table était sensiblement séparée des autres, de sorte à offrir tout de même de l'intimité dans ce restaurant qui se voulait plus qu'une simple gargote. Croisant les jambes élégamment, il commanda immédiatement l'un des vins typiques du pays dont se réclamait l'établissement, et mira de nouveau Hécate. « Tu me fais le plaisir de ta compagnie pour cette bouteille n'est-ce pas ?  » Il attendit que leurs verres arrivent, avec la liqueur vinicole demandée. Le serveur remplit les coupes et Meyrick lui sourit avant de nouer ses doigts sur le corps luisant du verre, portant un toast silencieux à la déesse avant de tremper ses lèvres dans le liquide pour le goûter. Un soupire léger lui échappa et il reposa finalement la coupe sur la nappe avant de s'adosser franchement en observant sa comparse.

On les avait débarrassés de leurs manteaux, et la délicate dentelle tissée de ses manches scintillait dans la lumière, alors qu'il croisait les bras sur ses cuisses. « Alors dis moi, Hécate, comment vis-tu les derniers événements de cette bourgade ? Tu n'as pas envie de prendre part à la controverse ?  »

Sam 14 Mai - 9:22
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C'est vrai, elle n'avait pas le pouvoir de lui imposer quoi que ce soit, pourtant Hécate se refusait à partir dans ce plan tête baissée surtout au vu de sa fragilité. Elle risquait gros, surtout avec le Cénacle dont les yeux et les oreilles traînaient un peu partout en ville... Faire justice seule n'était pas une très bonne idée et la déité le savait parfaitement. Cependant elle admirait Nyar pour son obstination à vouloir jouer sur ses faiblesses, voir même sur son égo. Voir si elle valait encore quelque chose ? Hécate lâcha un rire bref, glissant ses mains dans les poches de son manteau sombre et lâcha simplement à son comparse caché sous les magnifiques traits de la pureté.

« Je ne peux me détourner de toi ? C'est drôle parce que chaque fois que tu prends de la distance avec toi, je me porte très bien.... Je me demande bien sur quoi tu t'appuies pour affirmer cela. Quant à ce que je vaux.... Je le sait très bien. Je n'ai rien à prouver à personne et encore moins à toi. Ce que je fais je le fais pour moi et uniquement pour moi. Et si je te déçois ? Eh bien soit, il te faudra t'y faire Nyar. »


Ils ne s'étaient pas vu depuis quatre siècles, il ignorait beaucoup de sa vie présente et certaine choses qu'elle lui cacherait volontiers simplement par peu de le voir tout gâcher. Sa rencontre avec ce Nikolaïs Werner par exemple, était un atout considérable pour une renaissance. S'il y avait bien une chose qu'elle ne désirait pas, c'était voir Nyar approcher cet homme pour le détourner d'Hécate. Pour l'heure, il était plus prudent de garder certaines informations pour elle et laisser le temps faire son affaire.

« C'est vrai, je suis la seule à blâmer, mais ne perdons pas de vu le rôle que tu as jouer dans ce déclin, malgré tout... Soyons clair, ma vie ne tient qu'à un fil, cette idée m'est parfaitement insupportable mais je ne compte pas attendre que la mort m'emporte. Je commencerais donc mon ascension avec cette âme que tu m'offre si... généreusement. Peut-être même en profiterais-je pour en faucher une ou deux autre de plus...Cette ville ne manque pas de tête de couper. Retiens juste une chose Nyar.... J'étais maîtresse de la vengeance... De ce fait je sais qu'elle n'apporte jamais rien de bon. N'attends pas de moi à ce que je fonce tête baissée comme la plus parfaite des idiotes.... Et puis j'ai appris à tes côtés que la subtilité donnait de bien meilleur résultats... Je compte bien te faire honneur sur ce point.»


Un discret sourire vint ourler les lèvres de la déesse dont les talons claquaient sèchement sur le bitume. Il ne fallut pas longtemps avec que l’aîné ne fasse son choix avec un cynisme tout particulier. Arquant un sourcil, Hécate observa l'enseigne du restaurant avec une moue mitigé. Pourquoi pas après tout, retrouver les saveurs de son pays d'origine lui ferait sans doute un peu de bien. Sans réponse aucune, la photographe entra à son tour, suivant son compagnon de près avant de prendre place sur une chaise toujours avec ce maintient élégant et sobre. Ajustant son assise, Hécate observa d'un rapide coup d'oeil l'intérieur du restaurant avant de porter son regard sur la petite blonde qui l'accompagnait et lui faisait face. Si l'une aimait afficher des sourires mutins et des œillades bourrées de malice, l'autre restait dans son éternel froideur, dur comme le marbre. Les deux femmes semblaient n'avoir que peu de chose en commun si ce n'est un goût similaire pour l'élégance et la féminité qui leur donnait ces airs de dames respectables. Hormis cela, elle était clairement le jour et la nuit,l'une à la chevelure d'or et la robe immaculé, l'autre dans son aura sombre et une tenue qui l'était tout autant. Lorsque le vin fut apporté, Hécate saisit son verre remplit puis le porta à son visage, glissant son nez dans la coupe pour en humer l'arôme durant un instant. S'en suivit le trempage de ses lèvres pour finalement prendre la parole.

« Hm... C'est étrange comme tout les vins que j'ai pu goûter me semble face à côté de ceux de Dionysos. Je n'arrive vraiment pas à m'en satisfaire... Suis-je trop difficile, d'après toi ? »

Un léger froncement de sourcil et la créature leva son verre, le faisait doucement tourné pour observer la couleur de la robe du vin à travers la lumière. Il n'était pas mauvais, c'était vrai... Mais sans doute trop habitué au vin divin, elle trouvait celui des mortel un peu trop fade. Dans un soupir, Hécate reposa son verre et porta son regard sur l'aîné avant de répondre avec un haussement d'épaule, s'enfonçant plus confortablement dans le fond de sa chaise.

« Les histoires des mortels ne m'atteignent pas Nyar... Cependant je dois admettre que celle du réanimateur à quelque peu titiller ma curiosité. En soit je n'en pense pas grand chose, je me demande juste quel impact cela peut avoir sur nous. Tu sais que j'ai toujours été pour la préservation du secret,la protection de cet héritage magique que nous détenons... J'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée qu'à présent, ma seule option soit d'oeuvrer contre... »

Pourtant, pendant un temps elle avait imaginer apporter son soutient aux familles de sorciers de Last End pour y retrouver des fidèles. Mais les Earl n'appréciaient guère les créatures et de ce fait, elle avait très vite changer de position.

« A titre personnel, je n'ai rien fait. Je me contente pour le moment de vivre ma... vie, ici. J'ai du mal m'y trouver des repères, je ne sais pas vraiment par où commencer... Et malheureusement je ne bénéficie pas de conseiller suffisamment avisé pour m'aiguiller dans ma quête d'ascension. Et toi ? Qu'est-ce qui t’amène ici hormis ta vengeance ? Qu'est-ce que cet homme t'as fait pour que tu désir sa mort au point de m'offrir son âme comme défouloir ? Tu dois vraiment le haïr pour en arriver là...» 


Jeu 19 Mai - 13:22
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Meyrick Vetrov
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Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Décidément… Hécate n'était vraiment plus qu'une vague ombre d'elle-même. Une ombre réellement… décevante. Si décevante en vérité, que la résonance du feint sentiment semblait vibrer jusque dans son réel noyau. La seule chose qui retenait la situation, la seule chose qui l'empêchait de mettre un terme à cette farce était son apparence et le jeu qu'il s'imposait à lui-même. La fausse courtoisie qu'il portait comme un manteau. Un autre ornement. Et pourtant elle était mise à rude épreuve. La déesse avait disparue, sa rivale auto-proclamée. Il ne restait qu'une presque mortelle à l'esprit aveuglé. Il n'y avait, au final, rien de drôle à remuer une telle tombe… Prenant son verre, il fit tourner le vin dans son réceptacle, appréciant le mouvement… « Tu es la seule qui clame vengeance, moi ? Non, moi je ne recherche pas une vengeance, je te l'abandonne, à toi et aux mortels, ce concept désolant… une excuse si pratique et pourtant... » Il ne poursuivit pas sa phrase, la ponctuant simplement d'un soupire léger. Un soupire comme le bruissement doux de l'herbe sur une lande ensoleillée. Oh oui, désolant. La vengeance l'avait amusé un temps, mais c'était une idée trop étriquée et trop figée. Terne. Il n'y avait aucun goût à la vengeance, à ses yeux en tout cas. Les mortels eux, adoraient cette notion. Elle était aisée à manipuler, à projeter. Mais elle ne créait plus rien de neuf depuis longtemps… « Non, je ne suis pas ici pour cela. Je suis ici pour régler une affaire, tout simplement. Une fois que cette transaction sera achevée, tout sera parfaitement en ordre » Nouvelle gorgée, larmes rouges sur ses lèvres enneigées. Sourire tranchant et pourtant plaisant, d'une affection qui s'effritait devant les innombrables chausses-trappes empruntés… « Je ne le hait pas. Je ne ressens rien, ni pour lui ni pour quiconque. Tu laisserais-tu berner par mon jeu ? » Oh il jouait bien oui, depuis le temps….

« Je ne suis venu que pour cette affaire, comme je l'ai déjà dis. Mon regard se porte ailleurs » Ici, le chaos régnait déjà, qu'avait-il à y ajouter ? Mais c'était, semblait-il, difficile pour elle de le comprendre. « Et le ne sait plus sur quoi se poser… tu ne t'es jamais demandé à quoi conduisait votre état ? » Cette fois, son sourire portait un laçage si délicatement malveillant qu'il n'était perceptible qu'en le cherchant. « Dans l'ordre… dirais-je, naturel des choses, tu aurais déjà dû périr, disparaissant à jamais. La seule chose qui te maintient en vie, c'est le nexus de Last-End et les dispositions prises par le Cénacle…. Qui te méprise soit dit en passant. Tu continue d'exister… mais en quel état. Parce que, soyons clairs, tu n'es plus une déesse. Même selon les critères terriens. Alors qu'es-tu, hm ? » Et bien la réponse à cette question lui semblait aussi évidente que la pitoyable dramaturgie à laquelle elle se livrait était un moyen de s'aveugler de la vérité. Le rôle qu'il avait joué dans son déclin ? Oh mais c'était là la faute d'une seule et même personne. Hécate elle-même était seule responsable de son déclin, tout le reste n'était, oui, qu'une excuse. Elle qui clamait n'avoir rien à prouver aux autres dépendait d'eux pour se donner bonne conscience, sous couvert d'accepter la vérité. Amusante ironie. En cela aussi, elle ressemblait aux mortels. Il acheva son verre, se resservit, et jeta un regard alentours comme l'aurait fait n'importe quel autre invité, Oui… qu'attendait-il cependant réellement, en la confrontant ? Peut-être l'estimait-il trop. Un léger haussement d'épaule vint ponctuer ses pensées et il reposa son menton sur un poing délicat.

« Je pense que tu devrais parler avec le Réanimateur, cela devrait t'intéresser… et cela te rendra peut-être un peu de piquant »

Sam 28 Mai - 2:57
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L'abandonner elle, à la vengeance ? Pourtant Hécate ne venait-elle pas de lui dire qu'elle en connaissait le prix, parce qu'elle en était la maîtresse, elle refusait de s'y abandonner ? La vengeance était une chose abstraite qu'elle avait offert aux humains, un moyen comme un autre d'avoir leur fidélité. Mais parce qu'elle avait vu au cours des milliers d'années de vies ce que donnait la vengeance, elle se refusait de s'y abonné. Elle n'apportait rien, si ce n'est l'aridité d'un cœur en peine. Hors Hécate n'avait pas besoin de cela, elle avait besoin de pouvoir... Et vite. C'est tout ce qui lui importait. Ce qu'elle comptait faire à cet humain n'était pas une vengeance, c'était un droit qu'elle s'accordait parce qu'il avait oser bafoué une chose qu'elle adorait. Elle imposerait sa propre justice, peut-importe que l'on nomme cela vengeance ou non, peut-importe la vision qu'on en aurait. Ce droit elle le prenait, elle le méritait.

« Ne m'abaisse pas au niveau des humains, Nyar. »

Immobile sur sa chaise, Hécate ressemblait à ces immense statue de marbre que l'on faisait dans son pays d'origine à son effigie et celui de ses congénères. Parfaitement calme, elle observait son comparse avec un nouveau silence alors qu'il mentionnait une affaire pour lequel il était venu.Et ensuite ? Il repartir comme si de rien n'était ? Non, elle ne se laissait pas berner par son jeu, mais au fond elle espérait avoir encore suffisamment d’intérêt pour attirer l'attention de son ancien ami de jeu. Ainsi il ne ressentait rien ? Était-ce bien vrai ? Pourquoi exister si il n'y avait nulle sentiment ? Qu'est-ce qui guidait ses actes si rien ne le comblait d'une façon ou d'une autre ? Le chaos ? Et ensuite, lorsqu'il l'avait ? Le plaisir s'en suivait-il ? Mais le plaisir n'était pas une extension du bonheur ? N'était-ce pas là un ressentit, aussi infime puisse t-il être ?

« Ailleurs... ? Je serais curieuse de savoir ce qui attire ton... regard. Quelque chose qui doit-être digne d'attention... Je suppose. Me dirais-tu de quoi il s'agit ou bien tu refuse de partager cela avec une vieille connaissance ? »

Un nouveau sourire étire discrètement les lèvres charnues de la déité. Un sourire qui ne se veut ni chaleureux, ni aimant. C'était cynique, sournois... Un sourire de politesse empreint d'un amusement mal placé. Pourtant ce sourire ne dura pas, il disparu progressivement alors que les paroles de l’aîné devenaient insultante. A ses yeux elle n'était plus rien, pas même déesse. Il profitait de son avantage pour la rabaissé, l'humilier ouvertement. C'est froidement que Hécate que le fixa, l'assassinant du regard. Oh non, elle n'appréciait pas et ne cherchait même pas à le cacher. Pourquoi ? Il le savait de toute façon, combien sa condition lui faisait horreur. Quand au cénacle, celui-ci vivait des temps difficiles avec tout les événements récent. Lentement, la femme saisit à nouveau son verre et le porta à ses lèvres, en buvant une longue gorgée pour calmer sa colère. Une chance qu'elle n'ai plus ce pouvoir grandiose d'autrefois, on l'avait tellement redouté pour cette puissance... Qui sait ce qu'il en serait advenu si elle l'avait libérer sous la colère ? Non, elle ne manquait pas de piquant, elle avait juste apprit à se maîtriser pour ne pas se laisser manipuler, entre autre chose. Dans ce parfait silence, Hécate reposa son verre et décroisa les jambes pour changer d’appuis et les recroisa doucement, calant son dos dans le fond du dossier et souffla doucement sans lâcher son comparse du regard.

« Ne prends pas ma patience pour une faiblesse Nyar... Crois-tu un instant que mon absence de pouvoir ai changer ce que je suis ? Oh, c'est blessant ça.. Ou idiot. Peut-être un peu les deux. Te souviens-tu par quel animal on me représente ? Le serpent.... je suis une créature à sang-froid Nyar... Ce qui fait de moi un être qui sait que viens à point à qui sait attendre. Je suis ce que je suis, avec ou sans magie... mais n'imagine pas un instant que je laisserais la mort m'emporter si facilement. »

Un sourire en coin fit son apparition alors qu'une serveuse vint leur tendre les cartes du menu. Hécate saisit la sienne et l'ouvrit, survolant son contenu avec un regard absent puis soupira, abaissant la carte et reprit la parole. Légèrement perplexe, elle observa le tentaculaire un instant et souffla, curieuse.

« Le réanimateur ? Qu'est-ce qu'il pourrait bien avoir à m'apporter ? Si c'est à cause de sa position actuelle, je doute que ce soit une bonne idée. Il est instable, c'est un esprit libre, je doute qu'il se laisse émouvoir ou pire, se soumettre. Ses victimes comptent autant d'humain que de créatures et à l'heure actuelle, mais manque de puissance ferait de moi une victime de plus. A moins bien sûr que tu aies des informations à me communiquer à son sujet ? Qu'est-ce qui te fait penser que je devrais lui parler ? Je préfère éviter de me jeter bêtement vers une mort certaine... »

A nouveau elle observa la carte puis la referma. Son choix c'était porté des chaussons de feta pour son entrée avant agiter la carte et la déposer sur la table, un sourire malicieux aux lèvres et souffla.

« Pour le plat principale je me contenterais d'une assiette de poulpe cuisiné à la grecque... J'ai bien envie de croquer quelques tentacules. »

Sam 28 Mai - 19:44
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Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
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Meyrick Vetrov

Sourire délicieux, amusé et paisible, tandis que ses yeux bleus pétillaient comme un ciel sans nuage mais d'étoiles étranges piqueté. « Voyons, Hécate, je n'ai pas besoin de t'abaisser, tu le fais très bien toute seule » Il n'y avait ni agressivité ni moquerie dans sa voix, mais il n'en était pas moins mordant à sa façon. Croyait-elle qu'il avait besoin de l'insulter ? Tout cela n'était qu'une simple observation des faits. Une bien triste observation en vérité. Et pourtant, ce n'était pas une neuve occurrence, car cela, il l'avait déjà remarqué voilà très longtemps… Lorsqu'il avait approché les humains en Egypte des milliers de leurs années auparavant, il avait déjà remarqué ce fait amusant. Ces divinités qui se pensaient si singulières, si supérieures aux hommes n'étaient en fait pas si différentes d'eux. C'était d'ailleurs en partie pour cela que les mortels avaient pu par le passé les adorer. Parce qu'ils comprenaient ces créatures et pouvaient également se projeter en eux. Ça avait été le point faible des humains de ce temps-là et ça avait bien fonctionné… mais ça n'avait pas duré non plus. Ils étaient très semblables, même aujourd'hui. Mais aucun ne l'admettrait. Ils étaient trop fiers pour ça et trop aveuglés. Exactement comme les humains. Et cela le servait bien, lui. Mais en même temps, il était capable de trouver son épingle dans n'importe quel jeu. Lui n'avait rien de commun avec les humains, et tout ce qui le rapprochait d'eux n'était qu'une partie d'un grand jeu, une immense mascarade destinée à l'accomplissement de ses buts et de ceux de sa parenté stellaire. Lui ne pouvait être comparé aux humains que parce que, de volonté, il se paraît de leurs attributs. Mais seul un dément aurait oublié que sous le masque, il y avait l'Aîné.

« Pourquoi partagerais-je quoi que ce soit avec toi ma chère ? Après tout, si tu n'as pas l'usage du regard d'autrui, il n'existe pas moins et le mien n'est guère flatteur à ton égard. Je n'ai jamais eut l'habitude du gâchis » Elle n'était plus rien, et son présent comportement, ce qu'elle montrait, n'était au final que l'achèvement de sa déchéance à ses yeux. Oh en un sens cela l'amusait énormément : il aimait voir la déchéance des autres. Mais cela l'ôtait aussi de son jeu personnel. Si elle n'était pas digne d'intérêt, il n'avait aucune raison de lui offrir de son temps et ce dîner serait une conclusion à leur affaire à eux.  Pourtant, ses pensées n'étaient en rien trahies par son sourire, ni la douceur qu'il exerçait. « Ce n'est pas ta patience qui est une faiblesse Hécate. La faiblesse est seulement cela, de la faiblesse. Et si tu penses m'affirmer que ta présente situation n'a en rien affecté ta condition, tu mentirais… et tu affirmerais de même avoir été aveugle, et décevante tout du long. Sais-tu vraiment ce que tu es, je me le demande… en vérité, je ne pense pas » Elle pensait avoir le sang froid. C'était presque… attendrissant. Voyant venir la serveuse, il se redressa et adressa à l'humaine un sourire éclatant en prenant la carte. Son choix déjà arrêté, elle passa immédiatement sa commande, rajoutant à la salade un agréable cocktail dont on semblait vanter les mérites. Lorsque la petite chose fut repartie néanmoins, elle reprit comme si l'intervention n'avait jamais eut lieux. « Pour en revenir au Réanimateur, ce qu'il pourrait t'apporter, c'est une utile leçon. Vois-tu, il est l'un des seuls humains de cette ville qui s'est intéressé à des laissés pour compte dans ton genre »

Elle avait décidé de ne pas saisir la perche tendue, il n'en serait pas déçu, mais ne la lui reproposerait pas pour autant. Tant pis pour elle. Il n'était pas doté de pitié, encore moins du sentiment de camaraderie. Il n'avait pas non plus en lui d'esprit d'équipe, ou de réel attachement… Lorsqu'il faisait quelque chose, c'était calculé, toujours, parfois pour des buts réellement importants, parfois pour lui-même. Mais il n'était pas de ceux que l'on pouvait persuader de laisser une seconde chance. Pour quoi que ce fut. Avec un petit soupire de contentement, il porta le cocktail à ses lèvres, les trempa et reposa la coupe. « Hm, pourquoi pas... » Mais ce qu'il voulait, c'était sa salade.

Dim 29 Mai - 12:03
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Audite créature... Immondice à la langue trop bien pendu. Si haït et adoré.... Pourquoi donc Hécate perdait encore son temps à écouter ses paroles ? Sans doute parce que elle, contrairement à lui, lui donnait de l'importance et de la valeur. Elle savait aussi que Nyarlathotep était un merveilleux calculateur et qu'il ne faisait jamais rien sans une raison bien précise. Alors qu'était donc cette raison ? La rendre furieuse ? Inutile, elle l'était déjà, et ce, sans son aide. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle avait la rage au cœur et qu'elle taisait cette colère qui rongeait son sein. Elle fut lumière puis elle était devenu noirceur, chaos, mort. Toute cette horreur qui faisait d'elle un être grandiose avait été étouffé... Le tentaculaire n'avait peut-être pas tord finalement... Si elle avait mit fin à cela, ce qui était son essence première... Alors qu'était-elle ? Méritait-elle encore le nom de Toute terrifiante ? Non, elle le savait... ; C'est triste d'avoir conscience de sa propre déchéance et de ne savoir quoi en faire. Pouvait-elle au moins remédier à son triste sort ? Nikolaïs lui semblait en être persuader. Elle avait confiance en son fidèle, peut-être était-il temps pour elle retrouver sa confiance en elle. Alors quand Nyar lâcha un énième reproche, la narguant de plus belle en lui refusant le partage d'un secret, Hécate bondit de sa chaise brutalement, libérant cette age qu'elle avait si longtemps refoulé.

« ASSEZ !!!! »

sa voix gronda à travers tout le restaurant avec une force que peu lui connaissait. Le silence retomba dans tout les coins de la salle alors que les gens avaient cesser de manger, de bouger, certain même de respirer. Les regards s'étaient tourner vers cette femme à la colère dérangeante et dont le regard assassin était braqué sur sa compagne toujours assise et souriante. La photographe détourna les yeux, laissant son regard azuré glissé sur les clients du restaurant qui la fixait sans comprendre. Certain mal à l'aise face à une telle effusion de colère, d'autre mécontent de voir ainsi leur repas interrompu par la folie rageuse d'une inconnu. Même le personnel s'était interdit tout mouvement, l'observant en silence, perplexe. Lentement, Hécate se rassit, toujours avec ce port altier qui lui allait si bien puis posa son regard sur la délicieuse petite blonde à l'accent russe qui lui faisait face. Durant un instant, la rage était visible dans es prunelles avant qu'elle n'expire longuement, fermant les yeux. Elle n'éprouvait pas la moindre gêne face à son comportement, ce que pensait les mortels ne l'atteignait pas, tant pis si elle avait attirer l'attention sur elle. En réalité, cela fut plus jouissif qu'elle ne l'avait imaginer. Il était bon de retrouver cette crainte... même le temps d'une misérable seconde. Exulter cette colère sournoisement titiller lui avait fait un bien fou, le simple fait de se dresser, de hurler... refuser de se soumettre. Une misérable seconde de bonheur qui disparaîtrait aussi vite qu'elle était arrivée. Un rire passa les lèvres de la déités qui entrouvrit les yeux, fixant son comparse d'un regard brillant et souffla.

« Je suis partagé entre l'envie de t'étrangler et celle de t'embrasser. »

Avoua t-elle d'un ton malicieux. Curieuse façon de montrer son ressentit, l'embrassade étant sans doute la plus étrange des deux, surtout quand on la savait déesse vierge et n'ayant jamais connu le goût des lèvres d'un autre être vivant, quel qu’il soit. Hécate soupira longuement, posa son regard sur ses couvert et ajusta leur position d'un geste compulsif. Elle n'aimait pas le désordre, elle n'aimait pas que les choses ne soient pas symétrique... Une tare qui avait fait son apparition ces dernières années, sans doute à cause de cette névrose qui la prenait depuis qu'elle n'était plus rien. Une fois son espace ajusté, elle croisa à nouveau les mains, les posa sur ses cuisses et inspira longuement, soufflant à nouveau.

« Je prendrais contact avec le réanimateur. Mais sache une chose, il n'est pas le seul sur qui ma curiosité ce soit posé... Je n'avais pas l'attention de t'en parler au vu de ton agaçante habitude à me voler mes fidèle mais... Tu apprendra qu'un autre individue à récemment fait son entrer à Last End. Je tairais son nom, par prudence.... Mais celui-ci à une haine farouche pour les Earl et le cénacle... Il est un polythéiste affirmé qui ne désir que rendre sa gloire à tout les Dieux quel qu'il soit. Toi, moi... Les autres. Tu seras sans doute soulager, je l'espère, de savoir que j'ai déjà gagner son amour et sa fidélité. A l'heure où nous parlons, il est en quête de moyen pour me rendre ma puissance, ou du moins une partie... »

Dim 29 Mai - 15:21
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
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Points : 3105
Meyrick Vetrov

L'éclat lui valut un nouveau pétillement des yeux pers, et l'ombre d'une moue taquine mais ce fut tout. Son blanc visage ne se froissa même pas, alors qu'elle l'observait avec toute l'innocence du monde, comme le reste du restaurant, adoptant le rôle de la colombe ingénue. Intérieurement, il s'amusait beaucoup de sa réaction. Et de la conviction qu'elle mettait en l'appliquant. Finalement, il arqua un sourcils, attendant de toute évidence de savoir si elle allait continuer de se donner en spectacle jusqu'à ce que le Cénacle soit forcé d'intervenir ou si elle comptait avoir un peu de self-contrôle et retrouver son maintient. Se redressant pour sa part, il reprit délicatement son verre et en sirota une gorgée, faisant jouer le récipient entre ses doigts pour les occuper. C'est qu'il allait finir par s'ennuyer. Ils discutaient, mais cela ne menait à rien, une futile gaîté passagère, pendant le temps d'un battement de cœur humain et c'était tout. Hors il voulait beaucoup plus que cela… même pour un simple déjeuner d'adieu, il voulait bien plus que cela. C'était son exigence habituelle, qui ne s'y faisait pas ? Ceux qui en périssaient assurément. « Je ne te conseille ni l'un ni l'autre ma chère » Elle n'irait pas très loin si elle essayait de l'étrangler, à moins qu'elle ne cherche simplement à soulager ses nerfs. Quant au baisé… alors là, non, il était hors de question qu'il accepte. Les approches sexuelles mortelles étaient aux antipodes de tout ce qu'il agréait. S'il était capable de feindre nombres de sentiments et d'affects, de réactions… l'attirance sexuelle était très loin de ses matrices. Il n'en avait pas l'usage, même s'il s'agissait d'un très puissant levier humain. Il n'en avait pas besoin.

Ce dont il avait besoin était différent. Un renaclement de rire lui échappa « Tu ne veux pas m'en parler parce que tu n'aimes pas que je te vole tes fidèles mais tu m'inclue dans votre potentielle renaissance ? Tu es certaine de savoir ce que tu veux ? Oh... » Il fit mine d'être surprise « Ou alors, tu veux parader ?» Elle allait être déçue si c'était le cas. Sans doute l'avait-elle oublié, ou n'avait-elle jamais totalement compris, mais lui ne subissait pas le délitement… Si ses pouvoirs été limités, c'était uniquement en raison de l'intolérable verrou qu'on avait placé sur son enveloppe physique. S'il avait été capable de quitter la défroque charnelle, rien ni personne sur cette planète n'aurait pu venir à bout de lui, si ce n'était sa propre famille. Mais eux ne feraient jamais une chose pareille, puisqu'ils n'étaient qu'une seule et même volonté inébranlable. L'idée d'être de nouveau pleinement lui-même, de voir sa terrible et sombre malveillance se répandre sur la terre et se glisser dans toutes ces failles qu'il savait présente, l'idée… de l'horreur suprême qu'il pouvait commanditer, lui était sa propre jouissance, purement métaphorique. Il n'avait pas abandonné l'idée de parvenir à briser le sceau, mais pour l'heure ce n'était pas sa priorité. Plutôt que de révéler le fond de sa pensée, il eut un sourire taquin et piqua une fois encore « S'il s'avérait qu'il parvienne à te faire remonter du caveau que tu t'es creusé, essaye de ne pas tout gâcher cette fois, hm ? » C'était gratuit mais pas moins véridique. Ce ne serait même plus du gâchis à ce stade. Peut-être même s'en trouverait-il suffisamment concerné pour l'abattre une bonne fois pour toute, de sorte qu'elle ne s’embarrasse plus.

Cependant, il était réellement curieux de l'identité de l'individu en question, même s'il n'allait pas du tout le lui avouer. Il ne fallait pas rêver. « Je ne te conseillerais que trop de faire attention, cependant. L'amour et la fidélité sont des notions relatives pour les mortels… comme tu l'as déjà vécu » Les mortels étaient des pantins, des jouets aisément détournés. Peut-être lui prendrait-il aussi celui-là, s'il lui plaisait. Ce ne serait même pas contre elle encore une fois… Mais pour l'instant, l'heure n'était pas à de telles aspirations. « Hm… J'ai faim » Fort heureusement, il avait de quoi manger et grignota sans bouder son plaisir. Autant celui de la nourriture que de l'imitation parfaite des ressentis du corps humain en manque de sustentation. « Après notre repas je vais sans doute visiter un salon de thé, tu n'as encore jamais goûté de thé tibétain je suppose ? Les herbes sont choisies avec le plus grand soin, j'en aurais presque l'impression d'un retour au bercail... » Le ton était innocent, mais l'amusement noir derrière celui-ci était réel. Sans doute était-ce en raison des Mi-Go qu'il avait l'impression d'être un peu chez lui avec ce thé…

Jeu 2 Juin - 13:25
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Parader... Ciel, il avait une image si terne de sa rivale. Hécate resta un instant à fixer son comparse, l'observant avec ce calme qu'elle avait fini par retrouver tout en ajustant sa position sur sa chaise et croisa délicatement les jambes. Elle ne paradait pas non, de plus, elle n'en dirait pas plus sur Nikolaïs simplement parce qu'elle ne faisait pas confiance à Nyar... pas sur ce sujet tout du moins. Il n'était fait que pour le chaos et si Hécate aimait cette partie de lui, ce qu'elle n'aimait pas en revanche c'était en être la victime.

« Je t'informe juste que je ne suis pas encore morte, Nyar. Oh.. et que je compte pas mourir, pas encore. Pour le moment je ne suis juste pas en position de force, le cénacle et Pryam Earl sont des ennemis hors d'atteinte pour moi... Mais cela ne veut pas dire que je n'ai aucun talent pour me trouver des alliés. La patience est une vertus dit-on... J'avance juste prudemment. »

Son regard d’azur se porta sur l'ensemble de la salle alors que les bavardages avaient reprit. Pourtant, quelques regards se portaient encore vers le sombre duo,certains curieux, d'autres toujours scandalisé. Hécate n'en avait cure, peut lui importait l'avis des humains tant que ce n'était pas leur prière qu'elle recevait. Quand Meyrick vint à la piquait à nouveau sur sa condition, Hécate gratifia la jolie blonde d'un sourire faussement polis avant de rétorquer simplement.

« Quand je serait sortit de ce... caveau, comme tu le nomme si bien... ce sera pour m'occuper personnellement de cette ville. »

Feu, sang... Pas une once de pitié. Même si cela devait lui prendre des décennies pour y parvenir, Last End subirait les foudres de la toute terrifiante. Puis elle aiderait son fidèle et loyale sorcier à bâtir un monde à l'image de la magie. S'enfonçant dans son siège, Hécate se perdit dans ses sombres pensées, dans les images d'une Last End ravagée. Sa noirceur n'avait pas diminuée avec le temps, elle s'était même agavé, si elle n'avait jamais été une divinité monstrueuse, il se pouvait bien qu'elle soit sur le point de le devenir pour leur bien à tous. Ou bien pour son bien à elle, qui sait.

« Crois-moi, avec celui-là aucun risque... Je n'ai jamais vu un sorcier comme lui. Il est unique... Il est parfait. »

Nikolaïs... Son petit protégé qui avait déjà tant fait pour les déités. Il y avait laissé sa vie par le passé, mais lorsqu'il avait plongé le monde dans un chaos terrifiant, il n'y avait pas à douter de quoi que ce soit le concernant. Inhumain, monstrueux...Et alors ? Elle avait bien supporter Nyarlathotep durant des milliers d'années... Il ne pouvait pas être pire que cet ignore aîné tentaculaire, après tout. Un vague sourire se dessina sur les lippes de la photographe qui approcha son buste doucement, prenant ses couverts et imita son compagnon de table, commençant à savourer son repas. Elle aussi mourrait de faim mais s'était surtout la gourmandise qui guidait ses gestes alors que Nyar parlait de se rendre dans un salon de thé tibétain. Arquant un sourcil, la femme au yeux clair et perçant observa le petite blonde et lâcha.

« Est-ce une invitation à me joindre à toi.... ? Et moi qui pensait que tu aurait déjà eu assez à me supporter durant ce repas. Loin de moi l'idée de t'imposer ma si pathétique personne, Ô grand héraut que tu es.... »


Une pointe de cynisme dans la voix, Hécate lâcha un rire bref avant de venir tamponner ses lèvres de sa serviette de table et de porter son verre de vin à ses lèvres pour en boire une petite gorgée. Le bercail... Si lui avait sa vision bien à lui de son chez-lui, Hécate avait la sienne. Son royaume lui manquait, là dans les ombres. C'était un endroit fabuleux loin du monde tangible connu. Les ignorant l'avait souvent mentionner en enfer alors qu'il n'en était rien. C'était dans les pures ténèbres qu'était son cocon, là où la lumière n'existait pas. Le sourire de la déité fondit doucement alors qu'elle observa le contenue de son assiette en silence avant de souffler.

« Nyar... ? »

Lentement, elle releva son faciès, plantant ses yeux dans les siens. Bien que cette créature pouvait se montrer détestable, il était ce qui se rapprochait le plus de sa maison. Les ténèbres du héraut n'avait sans doute aucune limite, il était plus sombre qu'elle ne l'avait jamais été et c'était sans doute pour cela qu'il était la seule créature dont elle tolérait les paroles où même simplement sa présence répété depuis tout ce temps. D'un ton plus faible, léger et certainement plus doux, Hécate abaissa ses couvert et murmura.

« Dois-tu vraiment repartir bientôt...? Ne peux-tu pas rester plus longtemps ? »


Dim 5 Juin - 20:38
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Meyrick Vetrov
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Meyrick Vetrov

Prudemment ? Était-ce vraiment le cas, quand elle venait de révéler à un Seigneur de l'Ailleurs son secret espoir ? Lorsqu'elle venait le lui dire à lui… qui pouvait parfaitement choisir de lui arracher cet espoir simplement parce que cela lui plaisait de le faire. D'ailleurs peut-être le ferait-il effectivement, si cette ville l'ennuyait trop. Se contentant de sourire, il se garda de faire part de ses pensées. Lui n'aimait pas annoncer ses plans à la personne concernée, à moins d'avoir une excellente raison de le faire. Pour l'instant, ce n'était nullement le cas… Et puis, elle faisait un tel spectacle, cette prétendue reine tombée plus bas que terre et qui aspirait à se relever. Qui aspirait à se venger, elle qui pourtant voulait l'en dissuader, alors même qu'il n'en avait aucune à cultiver. Et il ne la croyait pas capable de réussir ce qu'elle prétendait. Non, il n'y croyait pas. Mais cela l'amusait. « Aucun humain n'est parfait. D'ailleurs, aucune créature terrestre n'est parfaite  » Même ce monde était proprement imparfait. La perfection était une illusion dans laquelle les terrestres s'enfonçaient et s'aveuglaient, comme ils s'aveuglaient de tant de choses. Non, l'égotisme mortel était proverbial et sans doute la plus grande blague de ce monde… Mais il n'en était pas particulièrement affecté, cela ne l'atteignait pas, au contraire, cela le servait. Mieux que toute autre chose. C'était un levier très utile. « Ne t'en fait pas, ton pathétisme ne fait que me mettre en valeur  » répliqua-t-il, d'une acidité joueuse, l'oeil à la fois malicieux, mauvais et d'une cruauté enfantine… celle d'un jeune garçon jouant à arracher les ailes d'un papillon. Il n'avait pas besoin de faire valoir et n'était pas aussi vain. Mais le jeu verbal était divertissant à sa façon. Plus que le contenu de ses aspirations, en réalité.

Mangeant avec enthousiasme, et goûtant aux liqueurs apportées, il ne prêta guère attention à son vis à vis pendant de longs instants jusqu'à ce que son attention soit de nouveau sollicitée « Oui ?  » La question lui tira une nouvelle trille joyeuse, qu'aucun oiseau n'osa cependant reprendre. Ils étaient bien intelligents que les humains, eux, et savaient parfaitement à quoi ils avaient affaire. Tête relevée dans son hilarité, il dévoila un instant son cou blanc d'oiselle avant de retomber, lui adressant un regard aussi affectueux que sarcastique. « Oh, je te manque ?  » Mais l'aveu presque involontaire de la divinité avait été entendu. Une obscurité fraîche sembla passer devant le soleil, tandis que quelque chose d'impalpable venait caresser l'ombre d'Hécate, en un sentiment de constriction. Cela ne dura qu'un bref instant, un instant pendant lequel, sous un angle particulier de vue, le faciès de l'Aîné fut un assemblage monstrueux et révoltant, macabre et impensable. Puis, Meyrick soupira et tourna la tête en reprenant la parole, brisant l'instant hors du temps qui semblait s'être installé entre eux. « Il n'y a rien qui me retienne ici, Hécate. Rien du tout. Cette ville n'est pas mûre, à mon regard. A moins d'un miracle, je vais simplement perdre mon temps. Et tout immortel que je sois, je n'aime pas perdre mon temps  » Il chassa le sujet d'une main distraite et languide et vint croquer dans une feuille de salade. Non vraiment, Last End n'était pas le bon terrain de bataille pour lui sur le moment. Plus tard peut-être, avec un petit miracle ou deux, mais en attendant il laissait la main à Evans.

« Je te dirais bien que je pourrais t'embarquer dans mes valises mais je crains qu'un départ de ce Nexus ne t'achève…  »

Mer 8 Juin - 15:44
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Oh, je te manque ?

Durant un instant, comme si le restaurant avait été vide. Plus de voix, plus de musique d'ambiance, plus la moindre présence humaine. L'ombre étreinte fut muselée par une sensation de réconfort, car ce qui était inquiétant pour les autres, ne l'était pas pour elle. Ce qui aurait glacé d'effroi les mortels et ses congénères lui apportait joie et plaisir. Voilà bien longtemps qu'Hécate n'était plus une enfant de la lumière, les ténèbres étaient son seul réconfort, source de son bien-être, sa magie n'en sortait que plus belle et terrifiante, même au plus bas de sa force. Le monde entier semblait ne plus exister alors qu'elle fut aguichée par la noirceur de l’aîné. Un instant qui fut trop court à son goût, un instant qui plongea son cœur dans les méandres de la tristesse. Nyarlathotep lui rappelait cruellement son royaume perdu, son domaine où la lumière n'existait pas, seule l'obscurité avait façonné son territoire, là où ses comparses n'osaient aller. Elle, mère des ombres, subtiles et intangibles. Mais à présent Hécate était bloquée ici, dans ce monde humain où la lumière brûlait son être. Ici, rien ne lui semblait réel, l'envers était comme une place chimérique et aveuglante qui la tuait à petit feu. Mais Nyar... Il était comme les vestiges de son royaume, une ombre néfaste dans lequel elle voulait se lover comme un enfant dans les bras de la mère. Il était, à ses yeux, non pas un monstre mais un cocon d'ébène, noirceur infini au-delà de toute compréhension, il était la chose que l'on ne pouvait nommer et expliquer avec des mots, la dernière chose sur cette maudite terre où elle trouvait suffisamment de ténèbres pour apaiser son esprit tourmenté.

« Cela n'a aucune importance... »

Souffla Hécate pour répondre à sa question. Pourquoi répondre, de toute façon ? Nyar connaissait la réponse et tout comme lui, elle détourna le visage, portant son regard azuré au loin. Il pouvait être horriblement insultant, cynique à souhait, il était son rivale, celui qu'elle pouvait même, étrangement, nommé presque comme un ami. Il lui avait causé du tort, du souci mais il avait fait aussi germé de bon souvenir à travers le temps. Il était si loin de ses frères et sœurs déités, lui ne se pavanait pas en clamant Sa Grandeur. Hécate avait toujours aimé sa subtilité, sa discrétion... Combien de fois avait-elle voulu être comme lui et non comme eux, ne pas être dépendante des humains et leur amour éphémère qui n'était rien d'autre que du poison qui les élevait au plus haut pour mieux les faire chuter ? Il était tout ce qu'elle aurait voulu être, à ses yeux, il était sans aucun doute la créature la plus parfaite au sein de ce monde imparfait. Quand Meyrick, douce enfant à la chevelure dorée reprit la parole pour mentionner son total désintérêt pour cette ville, Hécate pivota de nouveau le visage, dardant sur son compagnon caché sous des traits féminins et souffla doucement.

« Alors je me chargerais de cette ville... je laisserais mes ténèbres la gangrener, je laisserais mes enfants la ronger jusqu'à la folie, laisserais l'effroi serpenter dans chaque parcelle de ses fondations... Je déposerais cette ville à tes pieds, Nyar... Et je regarderais ton chaos se refermer sur elle... Tu me reviendras, Nyar. Tu me reviendras comme tu l'as toujours fait. »

Sa voix devint un murmure qui mourut à travers le brouhaha de la foule alors que son visage s'était soudainement fait de marbre. Son regard s'était assombri, ne cillant pas sous cette affirmation qu'il démentirait probablement. Mais ce n'était pas tant une affirmation, c'était un souhait. Elle se refusait de le voir lui tourner le dos, de l'abandonner ici à son triste sort quand son ombre malveillante avait toujours plané au-dessus d'elle, brisant son amer solitude. Elle refusait de croire qu'il la délaisserait ainsi, pour si peu, quand elle se savait capable de se relever. Elle renaîtrait, elle y croyait. Ce qu'il fallait, c'était qu'il y croit aussi. Elle en avait besoin, besoin de le sentir là, de sentir son ombre auprès de la sienne. Oui, si seulement elle avait pu embarquer dans ses valises... Mais sa piètre existence ne tenait réellement qu'à un fil. Oh elle ne lui en voulait pas de lui rappeler, bien trop consciente de sa situation et du terrible sort qui l'attendait. Figé sur place, tendu à l'extrême, la déité l'observait, pas avec colère mais toujours avec cette détermination mêlée de souffrance, un éclat glacial et noir dans les yeux alors qu'à nouveau sa voix s'éleva en douceur, un souffle, un écho qu'il était seul à entendre.

« Un jour, je quitterais cette ville. Je te suivrais à nouveau... J'ai besoin que tu croies en moi Nyar... Tu dois croire à ma renaissance. Parce que si toi tu te détournes de moi, toi qui m'as accompagné si longtemps, qui m'a toujours retrouvé, qui m'a tant pris et m'a tant donné aussi... Si toi tu ne crois plus en moi, qui le fera... ? »

Mar 14 Juin - 17:42
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Meyrick Vetrov
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Meyrick Vetrov

Il piqua dans un morceau de fromage et porta lentement sa fourchette à ses lèvres, happant lentement le morceau et mâchant un instant, laissant les informations gustatives envahir son ensemble cérébral. Le menton soutenu d'une main délicate, il suivait le processus qui avait amené à la création de la nourriture qu'il consommait. Il suivait la dissection de la nourriture en question par son organisme humain et la transmission de ce qu'elle créait au vaste complexe de son être, qui l'engloutissait alors complètement. Sans même y penser, il calculait distraitement la quantité exacte de calories, de protéines, et de toutes les autres matières premières incluses dans sa bouchée. Il aimait décidément bien ce goût. Iodé, mais riche. Qui allait si bien avec la salade fraîche et vinaigrée et les olives légèrement acides, juste ce qu'il fallait. Leur amertume n'était qu'ébauchée, en arrière goût, durcissant l'ensemble juste ce qu'il fallait. Quand on disposait d'un palais humain non corrompu par la magie, c'était un bouquet parfaitement équilibré, qu'il était plaisant de savourer. Sans doute aurait-il rajouté quelques câpres pour complaire à ses propres penchants plus qu'à la symphonie globale de la création culinaire. Une gorgée de vin vint offrir un contrepoint à son repas et il piqua énergiquement dans une croquante feuille de salade avant de la happer à son tour, se redressant et déposant sa fourchette pour tapoter ses lèvres d'une serviette immaculée, chassant une traînée de vinaigre. Finalement, il se fendit d'un petit sourire et secoua un instant la tête avant de déposer la serviette. Un léger soupire passa ses lèvres. «  Ah ? » C'était beaucoup de mots pour dire peu de choses, en fin de compte. Elle voulait se passer les nerfs sur la ville et probablement attirer son attention de nouveau. Lui mettre la ville aux pieds, comme elle le disait si bien. Une ville mise à genoux, une ville agonisante. «  Mais pourquoi voudrais-je de cette ville ? Qu'est-ce qui te fait croire qu'elle sera plus amusante battue à mort que debout et bien portante ? »

Il n'était pas très emballé par tout ça. Ce qui allait de pair avec le reste de Last-End d'ailleurs. Une ville de plus à ses pieds… qu'en ferait-il réellement ? C'était mignon de sa part, évidemment mais ça ne menait pas à grand-chose pour lui. Il n'était pas un jouet. Il n'était pas non plus une peluche. Oh il savait ce qu'elle voulait. Elle avait comprit le principe, mais elle ne l'appliquait pas correctement. Ce n'était pas entièrement sa faute évidemment, il était extrêmement exigeant, et naturellement compliqué. Mais tout de même ! Elle qui était sur ses traces depuis si longtemps ! On ne l'attirait pas avec du vinaigre… «  Tu sais, j'ai toujours trouvé les humains amusants. Comme des erreurs peuvent l'être, des coïncidences, mais amusantes oui. En fait, je les trouve plus amusant que la plupart des créatures qui peuplent l'Envers. Leurs réactions sont moins ennuyantes… parfois, elles peuvent même être imprévisibles » Il jugula un rire qui secoua pourtant son frêle corps et il mit une main devant ses lèvres pour cacher son rictus. Lorsque son accès d'hilarité diminua, il expliqua avec gaîté. «  Un jour, un humain est venu me voir alors que j'avais endossé le rôle d'un physicien reconnu des États-Unis. Il avait découvert qui j'étais réellement, et il menaçait de me tuer. J'ai voulu simplement éteindre la lumière pour me donner un avantage le temps de lui retirer son arme… » Il ne put empêcher un éclat de rire cette fois «  Mais en voyant ma peau luire dans le noir cet idiot a eut une attaque et est mort comme un grand sans que je n'ai rien à y faire de plus ! » Il gloussa encore un long instant, le son à la fois clair comme une rivière de montagne et aussi net que le tranchant de l'acier. Il avait la grâce d'une lame maniée avec la plus sûre des maîtrises. Hypnotique mais mortel, d'une mortalité qui tuait lentement. Lorsqu'il se calma, il prit une nouvelle gorgée de vin et une bouchée de sa salade.

«  J'étais tellement surpris, ce jour-là. Tellement que j'ai un moment pensé que cette émotion était réelle, qu'elle venait réellement de moi et n'était pas un simple code que j'aurais programmé pour qu'il plie un léger pan de mon être à produire une réaction appropriée pour une situation donnée. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il meure aussi vite. Pourquoi cette réaction ? Pourquoi à cet instant ? Je peux prévoir tant de réactions, tant d'équations de pensées, tant de mouvements d'affects et de cœurs… mais celle-là, je ne l'ai vraiment pas vu venir. Ou alors oui, mais après qu'il m'ait tiré dessus » Il éleva une main, l'écartant dans un geste simple et factuel. «  Qui d'autre qu'un humain pourrait réagir comme ça ? Pas une créature » En même temps, les créatures n'étaient pas souvent amusante à voir s'entre déchirer. Leurs réactions étaient paramétrées selon des normes bien plus strictes. Elles manquaient de cette petite touche d'aléatoire que les humains possédaient. «  Mais tu vois, c'est pour ça que cette ville est aussi ennuyante. Il n'y a pratiquement que des créatures ici. Je me demande d'ailleurs si elles-mêmes l'ont jamais compris, qu'il y avait plus de créatures ici qu'il n'y avait d'humains…. » Il haussa les épaules «  Peu important au final. Il n'en reste pas moins que cela prive Last-End de tout son potentiel… A moins évidemment que je ne conduise le Vatican ici ? » Il prit un air pensif, parlant lentement…. «  ça pourrait être une très bonne idée remarque, ça. Ça mettrait une belle pagaille… et ça ramènerait sans doute un peu de bon sens dans la tête de certains, ainsi que quelques humains de plus »

Lun 20 Juin - 12:49
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Visiblement, Hécate n'avait pas les bons argument pour éveiller la curiosité de Meyrick et le pousser à rester. Elle-même aurait été incapable de dire en quoi cette ville était intéressante, à ses yeux c'était une prison, un tombeau dans lequel elle attendait que la mort la fauche. Alors oui, comment lui donner de rester quand elle-même n'en trouvait aucune ? Les épaules de la créature s'affaissèrent doucement alors que ses yeux se portèrent sur le contenue de son assiette qu'elle continua de manger lentement, sans grande joie.

« Honnêtement je ne sais pas... Je n'ai aucune attrait pour Last End, c'est une prison dans laquelle je suis enfermer Nyar... Que veux-tu que je te dise d'autre ? Ce n'est pas juste cette ville qui manque d'attrait... La vérité, c'est que sans toi... Ma vie, mon monde tout entier... Me semble moins... attrayant. »

Des siècles, des millénaires à se livrer à des jeux de fourberies et d'espièglerie, à mêlé leur ténèbres dans les guerres, laissant s'insinuer le chaos dans les Hommes jusqu'à les mener à leur pertes. Mais tout cela était fini à présent, Hécate n'avait même la force de corrompre qui que ce soit. Elle n'avait pas ce talent qu'avait Nyar pour les mots et la manipulation. Son talent à elle c'était la noirceur, la magie, les âmes... Les monstres. Elle aimait depuis toujours ce que les autres détestaient, ce qui les rebutait, c'était ainsi qu'elle était, la sombre déité déchue. Et malgré les nombreuses créatures qu'elle avait pu côtoyer, aucune ne lui avait donner cet excitation comme lui l'avait durant tout ce temps. Mais l’aîné était égoïste et incapable de sentiments, ce qui donnait, il pouvait aisément le reprendre... Et c'est exactement ce qu'il avait fait avec Hécate. Quand elle avait perdu de sa superbe, il s'était détourner, l'avait laissé pourrir dans le trou, que soit disant, elle s'était elle-même creusé. Alors quand la créature parla de sa vision de l'humain, de l'amusement qu'ils lui offraient contrairement au reste des créatures de l'envers, Hécate en fut terriblement vexée. Son visage se déforma dans une moue de dégoût, de colère alors que sa main tremblante serra plus fort sa fourchette.

« Alors c'est ça que je t'évoque... ? L'ennuie ? Ne m'as-tu pas trouvé amusante aussi durant ses millénaires où tu nous nous sommes livré à tout ces jeux ? »

Elle espérait bien se tromper car rien n'aurait pu la vexer plus que cela. Pourquoi avoir fait d'elle sa rivale si elle ne lui apportait rien ? Ou bien alors, peut-être fallait-il voir cela autrement, peut-être que ce n'était que maintenant, qu'elle ne lui inspirait que l'indifférence, à cause de ce qu'elle était devenu. Malgré la colère qu'elle s'infligeait seule à se perdre dans ses noires pensées, Hécate écouta cependant l'histoire de Nyar et comment il avait ressentit la surprise. L'humain était fragile, c'est ce qui rendait sa vie si belle. La réaction qu'il avait eu face à l’aîné n'étonna guère la déité... c'est ainsi que finissait les Hommes lorsqu'ils se retrouvaient heurté à ces monstres d'outre-espace. La folie ou la mort... Lequel des deux étaient le plus enviable ? La photographe esquissa un très vague sourire en fixant son comparse et murmura.

« Je pense que cette émotion était réelle, Nyar... Tu ne peux pas simuler cela contre ta propre volonté... Mais au moins quelqu'un dans ce bas monde t'auras laissé un bon souvenir... »

Souffla t-elle avec une pointe de jalousie. Oh qu'elle était vilaine ainsi livrer à ces émotions ternes et négatif. La jalousie, c'était bien digne des humains... et pourtant en cet instant Hécate s'y laissait aller allègrement et sans honte, mâchouillant son repas, aveuglé par ses émotions. Non, elle n'était pas contente, c'était comme une enfant gâté et égoïste qu'elle agissait en cet instant.

«  Oui oui, on a compris, la ville t’ennuie, le monde t’ennuie, je t’ennuie... N'as-tu donc que cela en...»


Couper dans son élan de mauvaise foi, Hécate se figea alors que son regard azuré s'était porté sur son comparse. La colère venait soudainement de s'envoler comme un rien. La lueur nouvelle dans ses yeux, celle de la curiosité, de l'espoir et surtout de la malice avait remplacé celle de la haine pervertit par la jalousie. Enfin, son compagnon semblait avoir trouvé un moyen d’égayer cette maudite ville perdu au milieu des Cornouailles. Lâcha un rire bref et amusé, c'est séduite par la sournoiserie de son ami que la créature le désigna d'un geste plein d 'entrain.

« Là ! Je te retrouve enfin ! C'est un vrai coup de génie ! C'est tellement vile que s'en est excitant au possible ! »

Hécate ne se défit pas de son sourire alors qu'elle termina son assiette rapidement. Ses pensées filèrent rapidement vers Nikolaï qui se ferait un plaisir malsain à venir massacrer ces profanateurs du Vatican. Un plaisir auquel elle se livrerait elle aussi. Ayant du mal à tenir en place sur sa chaise, Hécate semblait soudainement très joyeuse.

« Comment tu vas t-y prendre pour les faire venir ? Oh et tant que nous y sommes... Dis moi comment je suis censé m'y prendre pour... L'autre. Tu sais, ton humain dont tu veux m'offrir l'âme... Parce que du coup, tu es resté très vague sur le sujet, Nyar. »

Reposant sa fourchette, Hécate fit un signe au serveur avec un sourire absolument radieux puis fixa Nyar avant de souffler.

« Tu prendras un dessert ? Laisse moi te l'offrir.»

Lun 20 Juin - 23:09
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
Crédits : Jovana Rikalo & Altug Elveris
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Meyrick Vetrov

Si elle-même ne trouvait rien à Last-End, comment espérait-elle même le convaincre ? Il n’y avait, en fin de compte, rien d’autre à dire, puisque ça mettait un arrêt définitif à toute argumentation. Pour être réellement convainquant, il fallait être convaincu. Il fallait y croire. Mais elle n’y croyait pas, parce qu’il n’y avait rien en quoi croire. Last-End n’avait rien d’intéressant. Même sa concentration de créatures était banale. Avec le nombre de Nexus détruits, c’était évident que les populations de l’Envers se concentraient. Ce qui aurait dû être l’occasion de créer un peu de Chaos n’était… pas attrayant. En grande partie parce que les populations en question n’étaient plus ce qu’elles avaient été par le passé. A force de saignées, les races magiques avaient perdues de leur superbe. Leurs réactions ne contenaient plus de nouveautés. Il continua de picorer dans son assiette, parfaite image d’un simple contentement, qui ne l’empêcha pourtant pas de glousser doucement de rire lorsqu’elle émit l’affirmation que ce qu’il avait ressenti puisse être réel. Naïve petite fille. Mignon, comme espoir, mais hors de propos.

« Oh je ne fais jamais rien contre ma propre volonté Hecate, mais ne soit pas si prompte à m’appliquer les lois qui vous concerne, vous les terrestres. Tout ce que je ressens est simulé, car il s’agit d’un simple code. Mais c’était un sentiment si parfaitement exécuté qu’il aurait trompé n’importe qui » Jouant avec sa fourchette d’un air satisfait, il poursuivit « Dans mes sphères d’existences, les sentiments n’existent pas. Leurs concepts mêmes n’existent pas. L’esprit tel que tu le conçois n’existe pas non plus. Pas plus que vos perceptions » Tout ce qu’il présentait de terrestre était donc fatalement une création factice. Le fruit de ses études sur l’humanité et de sa capacité à reproduire le système du comportement humain. Il ne s’était pas rendu compte, cependant, que son sens du perfectionnisme l’eut pousse à parfaire ses réactions à ce point. Mais étrangement, le souvenir lui donnait des idées. Des idées qu’il garda bien au chaud, les couvant en attendant de les perfectionner.

Les yeux pétillants, il ajouta pourtant « Cela dit, ils sont nombreux à m’avoir amusé. Je pourrais même prétendre que certains m’ont laissé un souvenir impérissable » C’était délibéré, et il n’en éprouvait aucun scrupule. Pourquoi en avoir ? Elle se laissait jouer. Elle était là, à attendre quelque chose de lui, le cœur en bandoulière. Ne pas pouffer de rire était difficile. Mais il résistait. Du moins, le temps d’extraire tout ce qu’il pouvait extraire d’elle. Sa palette d’émotivité et de réactions était vive, des évidences, comme des boutons sur lesquels il jouait à appuyer. Il haussa un sourcil et achevant la dernière olive restante de son assiette, croquant dans la chair ferme avec lenteur. Savoir que le Vatican viendrait la réjouissait ? Se rappelait-elle seulement qu’elle était vulnérable et serait si aisé à détruire pour les monothéistes ? Ou était-elle si désespéré que cela lui était simplement égale ?

Il fit mine de réfléchir, son regard traversant lentement les lieux, comme à la recherche de l’inspiration, une petite moue concentrée donnant à son visage de porcelaine un aspect plus innocent et enfantin. En vérité, si vraiment il cédait à la tentation, il avait déjà de très nombreuses idées pour attirer les chasseurs du Vatican. La section Iscariote surveillait la ville de près depuis longtemps. N’importe quel chasseur sensé l’aurait fait, puisqu’elle était la capitale du Secret. C’était le statut quo qui tenait le gros des forces Vaticane loin de cette nasse pleine de crabes. Mais un statut quo n’était pas fait pour durer éternellement. A un moment ou un autre, sans doute très prochainement, il se briserait. Avec un sourire ferme et permissif, qui durcissait pourtant sensiblement ses traits, il répondit «C’est mon petit secret, ca. Si je t’en parlais ce ne serait pas une surprise voyons » Il déposa son couvert et s’adossa de nouveau pleinement contre le dossier de sa chaise.

Un soupir lui échappa, doux et léger, pour moitié de contentement, pour moitié d’un ennui passager. Inévitable chez lui, il allait et venait comme un ressac. Sans jamais se troubler. Son pale visage se détendit, vidé pour un instant de toute expression. Un vague geste lui éleva une main, en dissipation du problème qu’elle évoquait, avant que la dextre ne retombe sur ses genoux. Ses bras uniquement couverts d’une fine dentelle brodée arboraient une légère chair de poule. « Tu devrais visiter sa boutique, sur le marché des trolls. Impossible de la rater c’est l’une des attractions du sanctuaire depuis des mois déjà. Pour le reste ? Je suis certain que tu te souviendras comment procéder. C’est comme faire du vélo, ça ne s’oublie pas complètement » Il ne comptait pas non plus lui mâcher le travail. D’autant que ce serait bien plus amusant de la voir se débrouiller seule et trouver des idées seules. Aussi ironique que soit l’idée d’être le marionnettiste qui la contrôlait, il n’était pas du genre à se complaire en permanence dans le rôle du souffleur.
C’était toujours un test.

La proposition lui tira une expression mi perplexe mi amusé. Le sourcil délicatement relevé de même que le coin d’une lèvre. Le regard sensiblement moqueur. « Pourquoi pas. Ce n’est pas comme si je devais surveiller ma ligne » Prenant la carte des desserts, il fit la moue, apparemment en grande décision, et commanda finalement une généreuse coupe de glace, ignorant tous les codes de saisons. Il ne sentait pas le froid après tout alors pourquoi se priver ? Tendant la carte au serveur, il redisposa serviette, verre et décorations avec une méticulosité qui frôlait la maniaquerie. Puis, satisfait, il se mit de nouveau à observer le reste de la clientèle. « Tient… » fit-il finalement, distraitement « Je me demande combien d’entre eux ont remarqué que le temps n’avait fait qu’empiré dernièrement. Nous sommes au début de Février, mais on dirait un mois de Décembre…. »

Mer 22 Juin - 12:54
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Tout ce qu'il ressent est simulé... Soit, si rien ne pouvait lui apporter de surprise, de haine, de bonheur... Qu'est-ce qui faisait de cette créature quelque chose de vivant ? Non pas d'un point de vue physique, mais bien existentiel ? Qu'est-ce qui l'animait si son être était était dénué de toute émotion ? Là était la grande question, c'était bien ce qui rendait Nyar aussi complexe... Mais aussi dangereux. Sa faculté à mimé la nature humaine était surprenante mais pouvait aussi éconduire n'importe qui, qui ne faisait pas preuve d'assez de méfiance. Hécate elle, s'était laissé berné trop souvent et bien qu'elle connaissait les risques, elle se prenait encore au jeu. Sans doute parce que cela l'amusait, au fond, l'aîné la rendait curieuse et ce, depuis des milliers d'années déjà.

« A se demander si toi-même tu existes...  Alors Neo, que vas-tu prendre... ? La pilule bleu, ou la pilule rouge ? »

Souffla t-elle d'un ton moqueur à l'évocation de la saga Matrix. Nyar ne comprendrait sans doute pas, il avait sans doute mieux à faire que de regarder des films... Sans doute trop occuper à comploter. Mais Hécate avait du temps devant elle, parce qu'elle n'avait rien à faire... Alors il lui était plus facile de se livrer aux divertissements humains... Elle devait l'avouer, il était bon parfois, de simplement s'allonger devant la télé, cesser de penser, de réfléchir et simplement le laisser aller au vide. Parfois seulement,car la réalité venait toujours à la rattraper et lui rappeler qu'elle état debout au bord d'une falaise et que le moindre faux pas signerait la fin de son existence. L'assiette terminé, la créature déposa ses couverts de chaque côté de son assiette avant de saisir sa serviette pour venir tamponner ses lèvres tendit que son rival la taquinait sur sa crainte à finir dans l'oubli et que tout ce temps passé ensemble ne lui soit parfaitement égale. Dardant sur la créature un regard froid, Hécate le gratifia d'un sourire forcé mais se contenta de lui répondre par le silence. Il était utile de plonger dans son jeu tête la première. Il aurait sans doute le dernier mais surtout cela aurait été une perte de temps. Ce qu'elle voulait pour l'heure, c'était savoir avec exactitude ce qu'il attendait de sa compagne de repas concernant cette affaire avec le trafiquant d'âme. Pour sa part, la déesse refusa de s'abandonner au dessert, laissant Nyarlalothep profiter de cela sagement. S'enfonçant dans sa chaise, la créature croisa les jambes doucement avant de poser ses mains sur ses cuisses, l'observant sans ciller puis répondit finalement avec calme.

« Allons, Allons.... Si je me souviens bien, tu as dit vouloir m'offrir son âme en cadeau en guise de souvenir du bon vieux temps... Tu n'as jamais dit en revanche que ce serait à moi de faire le sale boulot. Aurais-je finalement eu raison, tout à l'heure, en mentionnant que tu te servais de moi... ? Nyar, cela se voit gros comme une maison que tu cherche à rester invisible... Peut importe la raison de cette discrétion, n'imagine pas que je vais volontairement me mettre en danger pour une petite âme à torturer. Cela n'en vaut pas le coup... Il va falloir te montrer plus convainquant que cela. »

Surtout avec le cénacle qui surveillait l'endroit de près et probablement l'homme en question. C'était du suicide... Ou bien un piège. Nyar oserait-il... ? Méfiance redoublant, la déesse continua de le fixer sans bouger ne serait-ce que d'un cheveux. Elle se faisait statue de marbre, immobile, c'est à peine si on l'aurait cru vivante.

« Tu t'imagines bien, compte tenue de ma situation, que je préférerais être ton alliée plus que ta rival. La question est... qu'ets-ce que tu préfère, toi ? J'aimerais d'autant plus ne pas servir de jouet entre tes tentacules, vieil ami... »

Un sourire narquois se dessina sur les lèvres charnues de la déité qui observait son compagnon savourer sa glace. Il semblait y prendre plaisir, tant mieux, n'était-ce pas fait pour ? Sauf si, évidement, ce plaisir aussi était simulé. Alors que l’aîné changeait de sujet, c'est avec perplexité que Hécate le fixa cette fois. Le temps ? Qu'est-ce le temps pouvait bien à voir à faire dans cette conversation. Cillant quelque peu sur sa chaise, Hécate fronça sensiblement les sourcils avant de détourner le visage, observant les humains occupés à savourer leur repas paisiblement. Une seconde plus tard, ses orbes azurés se posèrent sur Nyar à nouveau alors que sa voix s'éleva dans un souffle.

« Eh bien, le temps est naturellement détraqué depuis un moment, rien d'étonnant, non ? »

Pourtant il venait de semer en elle la graine du doute. Nyar ne disait jamais rien sans raison. Elle-même avait sentit se froid mais avait pensé à quelque chose de parfaitement anodin, un hiver juste un peu plus rude en somme. Légèrement mal à l'aise, peut-être même anxieuse, la déesse se pencha doucement, curieuse et souffla à nouveau.

« Nyar... ? Y a t-il quelque chose que je devrais savoir, une fois encore... ? Je suppose que tu n'as pas fait cette remarque pour rien, n'est-ce pas ? »

Lun 27 Juin - 14:39
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Meyrick Vetrov
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Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
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Meyrick Vetrov

Il souriait mais restait silencieux. La question de l’existence, de l’être, animait et effrayait les hommes et les créatures terrestres dans leur vaste majorité depuis l’aube de la forme de conscience qu’ils avaient développée. Mais il n’était pas une créature terrestre,  et il n’était pas affligé par cette peur et ce besoin de connaitre le fond de la question. Obtenir une réponse ne lui était pas vital. Pas même important. Peut-être la possédait-il déjà en réalité, mais puisqu’il n’avait jamais cherché dans la direction d’un tel questionnement, il ne pouvait l’affirmer totalement. Cela aussi l’indifférait. Seul un être plein d’insécurité nécessitait de s’assurer de sa propre existence. Lui ? Il était le Chaos issu du Chaos. Il avait vu les immensités stellaires ou il ne se trouvait aucune existence telle qu’elle pouvait l’imaginer. Il avait été, il serait. Il était l’incarnation du bouillonnement de potentialités primaire, peut-être n’avait-il pas toujours été. Avait-il seulement besoin d’être quand une petite part de lui pulsait en chacun au travers du multivers ? Avait-il seulement besoin d’être tout court ? Le concept avait été, autrefois, parfaitement abstrait à ses yeux, lorsqu’il commençait tout juste à côtoyer la nouvelle humanité. Etre. Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Les Hyperboreens ne s’embarrassaient pas de cela, les Lemuriens encore moins… et les Atlantes ? Ah, vaste sujet. Etre. Pourquoi avaient-ils besoin d’une réponse à une question aussi biaisée ? Il se souvenait distinctement avoir commenté, un jour, avec amusement, le traité philosophique d’un prêtre de Thot : s’ils étaient capables de croire que des dieux pouvaient avoir des cerveaux d’animaux et agir comme des hommes, pourquoi avaient-ils besoin de chercher une explication au fait d’exister ? Mais il leur accordait l’affection étrange d’un enfant pour un jouet biscornu. L’absence de logique lui plaisait. Ce qui n’était pas le cas des nihilistes. Voilà bien une secte qu’il méprisait. Qu’ils étaient dans le faux ! Et un faux qui n’avait rien d’amusant. L’humanité était une coïncidence, un accident. Mais pas rien non plus. Juste de quoi faire disparaître son ennui de temps en temps.

Non vraiment, la question de l’existence ne le concernait que de très loin. Il n’avait pas vocation à y répondre. Encore moins si on prenait en compte sa parenté. C’était du temps perdu. A la place, il profitait de sa glace et répondait a une autre de ses esquilles : « Je crains qu’une fois de plus, tu n’aies pas compris ma chère. Moi je n’ai rien à perdre à ton refus, et toi tu as tout à gagner à accepter ma proposition. Si tu ne veux pas le faire tant pis, le plaisir ira à un autre. Je ne manque pas de main d’œuvre, ni d’individus à gâter » Bien sûr qu’il se servait d’elle, il se servait de tout le monde. La Terre n’était qu’un réservoir d’outils plus ou moins amusants. Il n’en restait pas moins que c’était un présent que de se voir offrir une place dans ses plans. Une place que tous, au sein de son million de favoris, s’arracheraient. Ce n’était pas tous les jours que l’opportunité de se débarrasser de Lovecraft se présentait. Cela l’amusait cependant un peu quand même qu’elle se pense dispensée de cela.  Ou qu’elle s’imagine qu’il voulait être discret. « Tu seras toujours mon jouet voyons, comme les autres… » Son sourire était presque paternaliste, et il s’exprimait avec l’affection de celui qui explique l’évidence à un aveugle « C’est ainsi que les choses sont. Si tu n’étais pas mon jouet c’est que je n’aurais rien à faire de toi. Car après tout, si je ne joue pas… c’est que je t’ignore totalement. Alliés ou ennemis, c’est du pareil au-même, j’apprécie autant ceux de chaque catégorie, je les honore de mon attention. Je joue avec eux parce qu’ils me sortent de mon ennui. Ceux qui ne font pas partie du jeu… et bien, ai-je vraiment besoin de te signifier ce qu’ils sont ? » Un geste de la main, nonchalant, un geste de dénégation de ses prétentions « Si tu ne veux pas être de mes jouets fort bien, tu ne le seras plus… mais cela irait à l’encontre de ce que tu me priai de faire si délicieusement il y a quelques instants… »

Sa délicate frimousse se fronça en une expression malicieuse, alors que ses yeux pétillaient « Tu me jauges en termes humains Hécate n’est-il pas ? Vilaine… » Il ne pensait et n’agissait pas comme un humain, pas réellement. Son déguisement n’était que cela, et son esprit ne s’était jamais réellement référé aux connotations humaines pour chaque chose. Il agissait comme il se sentait de le faire. Avec l’impunité de celui qui n’est ralenti d’aucun impondérable. Pour lui, avoir des jouets était d’une implacable logique. Et encore n’était-ce là qu’une transcription compréhensibles pour les terrestres. Il aurait tout aussi bien pu appeler les gardiens du rêve des chats. La transcription ne transmettait pas le cœur de la question. Mais il le faisait exprès.  Parce que cela les perdaient davantage et il aimait s’en jouer. C’était moins son égarement à elle que son fait à lui. « Qui sait ? » taquina-t-il tout d’abord en continuant à manger sa glace. Il était le Chaos, qui pouvait savoir quand il fallait l’écouter ? Qui pouvait être certain de l’instant où il franchissait la limite entre la pertinence et la perdition ? Même lui ne savait pas toujours. Pourtant ce n’était pas le cas cette fois. Et il ne la fit pas courir des heures. « En fait, il y a effectivement quelque chose à savoir, dans cette sympathique météo. Je suis d’ailleurs extrêmement surpris de voir que le Cénacle ne s’est posé aucune question » Il rajouta, comme pour couper court aux objections qu’elle pourrait soulever « Ils ne l’ont vraiment pas fait, j’ai déjà vérifié » Happant une nouvelle bouchée de glace, il la savoura quelques instants avant de conclure simplement, comme si la potentielle gravité de l’affaire ne l’atteignait pas « Mais je ne vais pas te retirer le plaisir d’enquêter par toi-même » D’autant qu’il lui avait déjà donné les principaux éléments de l’affaire. « Préviens-moi si tu trouves » Lui savait déjà, mais ça ne l’intéressait qu’à demi. Elle en revanche… elle pouvait avoir intérêt a savoir ce qui allait se passer.


Mar 5 Juil - 17:10
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Des jouets... Il parlait comme un enfant capricieux qui n'avait que pour seule occupation, le jeu. Comme rien ne pouvait l'atteindre... Certes, d'un point de vue émotionnel c'était bien le cas puisqu'il était parfaitement incapable d'éprouver quoi que ce soit. Des jouets... L'idée de n'être vu que comme une simple marionnette la répugnait. C'était être vu comme une moins que rien, un objet dénué d'importance bien que l'aîné croyait en l'exacte opposé. Le déesse n'en resta pas moins calme, Nyar était ce qu'il était, elle le savait et n'avait jamais eu l'intention de le changer. Cependant, c'est avec un soupir las qu'elle souffla, croisant ses jambes tranquillement.

« Le soucis avec les jouets, c'est que l'on a vite tendance à s'en détourner, souvent par ennui... J'aimerais d'autant ne pas être victime de ce triste sors, vois-tu ? »

Ce n'était pas tant l'abandon en lui-même que Hécate craignait. Non, c'était une créature solitaire et sombre qui se mouvait dans les ténèbres et ne trouvait de plaisir que dans celle-ci. Ce qu'elle craignait réellement c'était le concept basé sur l'ignorance. Être ignoré de lui serait d'autant plus douloureux car elle estimait que les milliers d'années de souvenirs et de vécu en commun valaient plus que d'être simplement ignoré, d'être vu comme un jouet. Mais à quoi bon ? C'était un sujet stérile et Nyar aurait sans doute encore mille et une façon de tergiverser sur la façon trop humaine qu'elle avait vivre ce ressentit trop humain à ses yeux. Hécate en avait déjà bien assez entendu et sa patience commençait doucement à se fendre. En silence, elle soupira de nouveau, observant le tentaculaire divin savourer sa glace. Le met aussi simple soit-il semblait le satisfaire, au moins une bonne chose de faite, Hécate n'était peut-être pas si incapable que ça de lui apporter quelque chose de plaisant dans sa sombre existence. Quand l'aîné de l'ailleurs revint rapidement sur la façon elle le décrivait avec mots humains, elle esquissa un vague sourire. Commet pouvait-il en être autrement ? Y avait-il seulement des mots pour le jauger, le décrire ? Lui et tout ses frères du même acabit... Elle en doutait mais ce n'était pas un mal. Cette grandeur que possédait ceux de l'ailleurs étaient ce qui faisait leur charme après tout.

« Allons, ne soit pas si sévère Nyar... Je fais comme je le peux avec les moyens du bord. Ce n'est pas chose aisé que de te jauger, je doute même qu'il soit réellement possible de le faire... mais essayer est un défis amusant, n'est-il pas ? »


Vilaine.... ? la créature lâcha un gloussement de surprise de contentement avant de voir son visage s'empourprer comme celui d'une femme à qui l'on venait indéniablement de complimenté la beauté. Hécate porta une main à son visage, ajustant une mèche libre qu'elle glissa derrière son oreille puis remua sur sa chaise, soufflant avec un sourire malicieux et pincée, heureux.

« Oh vile flagorneur... Tu met mes ténèbres en ébullition. »

Toute personne normalement constitué aurait vu cela comme une potentiel insulte. Pour elle, il n'y avait sans doute pas meilleur compliment venant de la bouche de Meyrick. Un faible rire soufflé passa la bouche charnue de la déité qui porta sur son compagnon de table un regard qui durant un bref instant, se noircit de veinules sombres avant de disparaître tout aussi vite et lâcha.

« Après tout ce temps... Je pensais que cela ne me ferait plus rien mais tu vois... Un petit mot gentil de toi, aussi rare soit-il, me fait toujours ce même effet. »

Vilaine. Oh oui, elle l'était. Rien que pour entendre Nyarlathotep le lui glisser encore à l'oreille elle était prête à commettre bien des abominations. Le sujet fut rapidement écarté et Hécate retrouva tout aussi sa contenance, ses joues retrouvèrent une couleur rosâtre simple et son regard s'éteignit comme un rien. Elle n'était à nouveau plus que cette coquille à demi éteinte qui attendait simplement la suite des événements. Le temps détraqué donc, n'avait rien de naturel. Ce qui était le plus étonnement était de voir que le cénacle n'avait encore rien remarqué. Évidemment que Nyar s'était empresser de se renseigner, il était maître dans l'art des détails et ne laissait jamais rien au hasard. S'enfonçant dans le fond de son siège, Hécate inspira longuement tout en observant son comparse et souffla.

« Oui, je vais enquêter... Peut-être devrais-je le fait auprès du réanimateur tiens, puisque tu m'as sagement conseillé de le rencontrer. Qui sait, il n'y est peut-être pas étranger après tout... »

Haussant rapidement les épaules, la déité soupira et saisit son sac à main, sortant de la monnaie et déposa le tout sur la table. N'avait-elle pas dit à Nyar qu'elle lui offrait la glace ? Le repas touchait à sa fin, il était donc tout naturel de payer sa part, ce qui se résumait à quelques livres, tout juste.

« Bien, quel est la suite du programme ? Me délaisses-tu une fois sortit d'ici ou bien souhaites-tu profiter encore de ma compagnie, vieil ami ? »

Jeu 7 Juil - 15:39
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Meyrick Vetrov
L'étrange sous la normalité :
Créature, disent-ils, se targuant de le classer, de le comprendre et de l'adresser, pensant, sans doute, ses ailes étriquer, son esprit évincer, par l’appellation écrasée… Il ne l'est pas, ne le sera jamais. Les mots, les noms portent plus qu'ils ne peuvent l'appréhender, et son être au chemin lézardé d'impacts de destins aussi divers qu'altérés, porte déjà l'empreinte d'un concept unique : il est un Aîné, l'ailleurs son royaume par tant de vermisseaux occulté.

Tell me More : Douce et délicate petite chose que le secret, comme les ailes d'un papillon qu'il s'amuse à trouer de la pointe d'une aiguille.
PROFESSION : Héraut des Aînés
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Meyrick Vetrov

Pétillement des yeux pour toute réponse. Exacte, parfois on se lassait d'un jouet, on l'oubliait sur un coin de table et on passait à autre chose. Mais c'était là une fatalité et si Hécate souhaitait y échapper, elle savait parfaitement ce qu'elle avait à faire : s'échiner à conserver l'attrait qui lui octroyait de son attention. N'était-ce pas simple, en soi ? La réponse était là, toute trouvée, ne restait plus qu'à l'accomplir. Et cela ne tenait qu'à elle. Les règles du jeu étaient les mêmes pour tous, elle n'avait qu'à les suivre et entrer dans la danse. Lui recevrait ses attentions jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus lui en procurer, tout aussi simplement. Ce n'était pas encore la fin de ses capacités quoi qu'elle ne manqua pas de sombrer vers les abysses de indifférence… Si elle prenait la peine de puiser dans ses réserves, elle n'aurait guère de soucis à se faire. Mais avait-elle encore la moindre réserve ? Un léger rictus lui vint alors qu'elle suivait docilement le chemin qu'il lui destinait… Et d'une voix tranquille répondit alors : « Peut-être ? Qui pourrait le dire ? » Lui évidemment mais ce serait trop simple s'il lui donnait la réponse. Il fallait qu'elle fasse l'effort par elle-même pour que cela soit réellement amusant. Se redressant, il prit à son tour son sac à main et paya rubis sur l'ongle, avec un généreux pourboire. Puis, se levant, il lui fit un éclatant sourire. « Ne t'ai-je pas dis qu'une maison de thé nous attendait ? » Et il lui fit signe de le suivre en reprenant sa marche, rajustant son lourd manteau sur ses frêles épaules lorsque la bise vint à souffler sur sa silhouette éthérée. Saluant les tenanciers, il traversa la rue d'un pas tranquille et décida de s'enfoncer plus avant dans le quartier marchand.

Les rues en pentes douces la conduisirent après un moment à l'entrée du salon de thé et elle en ouvrit la porte, saluant le tenancier avec un enthousiasme apparemment sincère avant de demander une table dans l'ambiance chaude et confortable des lieux. En comparaison de l'extérieur, l'endroit était une aubaine et plus d'un être humain s'était réfugié là… S'installant dans un fauteuil, elle lissa les pans de sa robe et passa sa commande. Se tournant ensuite vers Hécate, il lui décocha un sourire malicieux : « Et bien je te laisse profiter. Tu me diras si toi aussi, tu t'es sentie l'âme du Tibet ! »

Jeu 14 Juil - 21:39
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