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 Pierre, Feuille, Whisky

Diederich Von Schwarzwald
L'étrange sous la normalité : La Force est source de toute vie. Mais elle ne permet pas d'oublier.
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PROFESSION : Inspecteur du Metropolitan Police Service
Crédits : Ewan McGregor
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Diederich Von Schwarzwald
26 Décembre 2015


L’Inspecteur grommelait. Il ne devait pas être loin de dix-neuf heures, et il n’avait toujours pas réussi à trouver qu’était la pierre qu’il avait ramassée dans la cellule du Réanimateur. Certes, sa journée de la veille avait principalement été de collecter des indices dans et autour de l’asile, puis à tout analyser au poste, mais il avait quand même consacré une bonne part de la nuit, et sa journée entière, à l’examen de cet étrange minéral friable et semblant receler un résidu de magie. Il avait, aujourd’hui, sondé discrètement ses contacts les plus susceptibles de posséder des informations. Discrètement, car il ne tenait pas à ce que tout le monde sache ce qu’il avait trouvé, afin d’éviter que la nouvelle ne parvienne aux oreilles d’Anthony, qui chercherait alors sans doute à la récupérer. Et si la personne qu’il s’apprêtait à aller voir ne savait rien, il passerait encore les jours suivants là-dessus. Diederich n’avait pas grand espoir, mais il appréciait rencontrer le Vampire de temps en temps. Guillermain Adama était un bon bougre, et ne faisait jamais parler de lui, malgré son état particulier. Il le rencontrait presque uniquement pour les besoins de ses enquêtes, mais depuis presque quatre ans qu’il était en poste ici, l’homme lui avait toujours donné des tuyaux utiles.

L’Allemand gara sa berline dans le parc de stationnement de la boîte de nuit, encore peu rempli. Lorsqu’il poussa les portes et pénétra dans la salle principale, les têtes de quelques clients déjà présents se tournèrent vers lui. Un groupe de filles le regarda, puis toutes partirent dans le genre de rire un peu… Enfin, celui qu’on pourrait s’attendre à entendre dans un tel lieu. Ne prêtant pas attention aux regards appréciateurs qu’elles lui jetaient, Diederich se dirigea vers le bar, où des hommes le regardèrent, mais de la manière dont on fixe un potentiel rival. Posant ses coudes sur le comptoir, il attendit de croiser le regard de l’hôtesse pour lui commander un grand verre de whisky, son service officiel étant fini. Lorsqu’elle revint le servir et l’encaisser, il en profita pour lui demander d’appeler son patron, avec qui il devait s’entretenir. Il espérait qui Guillermain ne serait pas occupé, mais jusqu’à présent, il était toujours arrivé à l’improviste et ne voyait pas de raisons de changer cela.

Sirotant lentement son breuvage, l’enquêteur se mit dos au comptoir et promena son regard sur la salle, s’attardant sur chaque personne, y cherchant la moindre menace. Ce n’était point de la paranoïa, plutôt une prudence extrême. Mis à part le groupe de filles joviales, tous les autres paraissaient quelque peu préoccupés. Il était aisé de deviner le sujet de leurs discussions : l’évasion sanglante qui avait eu lieu à l’asile. Sans en connaître les tenants et les aboutissants magiques, le massacre en tant que tel avait été impossible à cacher, et les journalistes risquaient d’en faire leurs choux gras pendant un moment. Plusieurs tabloïds parlaient déjà de « l’incompétence aggravée de la police », et les quotidiens plus sérieux, bien que le disant de manière beaucoup plus correcte, faisaient de même. Quant aux journaux télévisés, ceux-là passaient et repassaient jusqu’à l’écœurement les images qu’ils avaient pu enregistrer : les corps alignés dans les épais sacs noirs, les ambulances, les ruisseaux de sang, les murs touchés, … Un bruit de pas le fit sortir de ses pensées, et l’Inspecteur se tourna vers lui, un sourire las mais amical – malgré l’expression toujours froide de ses yeux – apparaissant sur son visage.



« Herr Adama, salua-t-il en s’approchant pour lui serrer la main. Cela fait du bien de vous revoir, depuis la dernière fois. Je vois que vos hôtesses sont toujours aussi mignonnes ; celle-ci est nouvelle, non ? Puis plus sérieusement : Comment allez-vous ? Pas eu trop d’ennuis avec ce qu’il s’est passé hier ? »

Mar 2 Fév - 17:32
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Le vampire se leva tôt ce jour-là, c’est-à-dire aux alentours de 11h30. N’ayant pas de famille et la religion étant devenus un concept flou depuis des lustres pour lui, la journée de noël n’était pas plus épuisante que les autres, du moins habituellement mais cette histoire de réanimateur avait le don de chambouler tous ses plans. Aussi il employa efficacement le temps supplémentaire qu’il s’était octroyé en se levant à une période diurne. Pour commencer il avait dû passer des coups de fil pendant plus de deux heures pour trouver une serveuse qui accepte de passer un entretien dans la journée, en effet Jane avait demandé un congé exceptionnelle, son mari étant mort dans les récents évènements. Pourtant cantinier de l’asile n’est pas le métier le plus dangereux du monde en théorie, mais le souci à Last End c’est que la théorie semble bien loin. Il avait ensuite du préparer une salle pour l’entretien de manière à ce qu’aucun reflet ne sois normalement présent et que son ombre inexistante ne soit pas vraiment visible. Ensuite, ses stocks avaient eus du retard car tous les camions avaient reçu l’ordre expéditif d’être fouillé pour vérifier que personne (et en l’occurrence surtout pas Anthony Evans) ne profitait des espaces vides pour se camoufler. Encore quelques minutes au téléphone et Guillermain s’était assuré que la soirée pourrait se dérouler sans anicroches, à moins qu’une seconde catastrophe ne vienne ébranler la cité anglaise où il résidait.

Bien qu’il fût efficace il n’eut pas vraiment le temps de souffler lorsqu’on lui annonça que Chloé était arrivée et attendait pour son entretien. Il l’a reçu dans la salle précédemment préparée. Elle lui plaisait bien, sa voix était charmante, son attitude professionnelle et son esprit vif et réactif. Une chance, il n’aura pas de sous-effectif ce soir. Une fois la paperasse expédiée il l’a remercia et lui donna la direction d’une autre serveuse qui lui apprendra ce qu’elle a besoin de savoir. Guillermain eu enfin le temps de souffler, bien qu’il ne respirait plus. Son regard se porta sur le cadran digital présent dans la salle, il était déjà 17h30 et il avait l’impression qu’il venait à peine de se lever, ou du moins que le temps avait été aspiré par un magicien sordide. Calmant un peu sa course effrénée il fit un détour par son bureau pour vérifier son agenda. Une bonne chose, il n’avait pas de rendez-vous prévus pour ce soir. Vérifiant qu’il avait le temps, il prit son manteau et la direction d’un fleuriste. Il acheta un joli bouquet ainsi qu’une carte qu’il rédigea lui-même avec un stylo-plume. Après s’être assuré que l’encre avait sécher il confia le tout au service de livraison qui se chargera de le distribuer à son employée. D’une bref torsion du poignet il put lire l’heure sur sa montre, le service avait déjà démarré, il se devait d’être de retour au club au plus vite.

Une fois de retour il s’assura que tout le monde était bien présent et alla s’enfermer dans son bureau, où il prit un livre et il s’y plongea. Normalement il l’aura fini avant qu’il soit temps pour lui de redescendre dans le cœur battant de la soirée.

C’est ce qu’il avait espéré mais Guillermain avait oublié qu’il était à Last End, et quand une chose normale se produit ici cela tient presque du miracle. Il émit un léger soupir de résignation lorsqu’il entendit frapper à sa porte.

« Un client demande à vous voir, apparemment il aurait un entretien à tenir avec vous.
-Merci de m’avoir prévenu, je descends tout de suite. »


Il avait bien en têtes quelques noms de personnes souhaitant un entretien informel avec lui après les actes récents du réanimateur et la plupart n’étaient pas vraiment plaisant. C’est pourquoi il fut agréablement surpris de voir le compte le saluer un whisky à côté de lui. Il affichait un visage amical, à l’exception près de ses yeux de glaces. Avant Diederich, le vampire n’avait vu un tel regard que chez les mort-vivants et les autres créatures séculaires, il fallait passer par d’horribles épreuves pour avoir ces yeux en un seul temps de vie.
Guillermain aimait bien cet accent allemand, il se sentait toujours un peu moins étranger en ces lieux lorsqu’il discutait avec le policier.

« Diederich mon ami, je suis moi aussi heureux de vous retrouver ici, venez par ici, on sera plus à l’aise pour discuter sur l’une de ces tables. »

Tout en désignant ce qu’il venait de mentionner le vampire se demandais si l’enquêteur était venu pour l’interroger ou lui demander conseil, dans les deux cas il ne doutait pas que cela ait un rapport avec l’évasion de l’asile.

« Oui, quelques désagréments qui doivent être des broutilles en comparaison de ce que le MPS doit gérer actuellement, au moins une bonne chose, aucun journaliste ne mettra les pieds ici ce soir. »

S’assurant que personne n’était autour d’eux, Guillermain baissa la voix.

« Bien que je sais qu’on est ami, je doute que tu viens ici juste pour mon whisky, alors, en quoi puis-je me rendre utile ? »

Mer 3 Fév - 2:23
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Diederich Von Schwarzwald
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Diederich Von Schwarzwald
Comme à chaque fois, Guillermain semblait tout droit sorti d’une épreuve de vitesse. Mais cela n’avait rien d’étonnant, l’homme se décarcassait vraiment pour son commerce, et Diederich ayant toujours la manie d’arriver de manière inattendue, il devait certainement le déranger dans ses affaires. Malgré cela, l’être nocturne ne lui avait jamais fait la moindre réflexion désobligeante, ce dont il lui savait gré. Lutter pour le maintien du Secret était suffisamment éprouvant sans pour autant que ses partisans éprouvent des inimitiés les uns envers les autres. Et comme à chaque fois, d’un geste amical, le Vampire les amenait à l’écart ; une table inoccupée à bonne distance des clients dans le présent cas.

Lorsqu’ils s’y furent assis, Diederich sourit ironiquement à la mention des journalistes. Oui, aucune chance qu’ils viennent ici, à moins de vouloir interroger la population et les commerçants avec des questions creuses de type « Avez-vous peur que… ? ». Mais pour le moment, l’Inspecteur avait l’impression que tous les charognards du pays faisaient le pied de grue devant les postes de police de la ville. Il était impossible d’y entrer ou d‘en sortir sans se faire interpeller, et l’Allemand avait failli en envoyer un dans les brancards en le repoussant sur les marches alors que l’homme de presse ne cessait de le suivre pour l’interroger.



« La peste soit de ces journalistes, ils nous compliquent véritablement la vie… Je ne devrais pas dire des choses comme cela, mais j’aurais préféré que ce soient eux qui se retrouvent sur le chemin du Réanimateur lors de son évasion plutôt que nos gars. Enfin bon, si jamais ces gargouilles se pointent ici, appelle-moi, je t’enverrais une patrouille pour les éparpiller, conclut-il d’une voix calme. Déjà que les désagréments mentionnés devaient être liés aux intenses recherches du fugitif, si en plus ces "empoulpés" venaient gêner les commerçants, la ville risquait d’être encore plus misa à mal. »


Regardant lui aussi autour de lui, l’enquêteur but une autre gorgée de whisky, le faisant tourner dans sa bouche, cherchant comment présenter la chose. A vrai dire, il serait bien en peine de donner des indices ou des explications supplémentaires à son interlocuteur, car lui-même n’en avait aucun. Ce serait comme lui présenter un exercice complexe de physique en ne donnant aucunes données de départ. Oh, avec un peu de chance, il était possible que Guillermain lui donne un début de piste, une direction de recherche dans laquelle s’orienter. Glissant la main dans la poche intérieure de son pardessus, Diederich en sortit la petite pierre sombre et friable et la posa sur la table, la poussant vers le Vampire.


« Il faudra vraiment que je vienne ici un jour en tant que client uniquement, mais je crains que cela ne soit pas pour sitôt, hélas. Baissant encore plus la voix – la musique n’état pas encore trop forte – l’Allemand reprit. Voici la raison de ma visite. Cet étrange minéral. J’ignore si tu arrives à le ressentir aussi, car la trace est vraiment faible, presque insignifiante, mais il y a un résidu de magie qui en émane.
Le lieu où j’ai trouvé cela doit certainement avoir son importance. Il s’agissait de la cellule où était détenu le Réanimateur. Elle gisait parmi les décombres et les morceaux de mur. »



Il se tut un instant, se demandant une nouvelle fois si cela avait été volontaire ou non. Anthony avait-il simplement laissé tomber la pierre par accident, dans la précipitation et l’urgence du moment, ou bien s’en était-il débarrassé parce qu’il n’en avait plus l’utilité ? Le problème était que, même dans le deuxième cas, il s’agissait d’un potentiel indice, et la logique criminelle la plus élémentaire exigeait d’en laisser le moins possible. C’était d’ailleurs pour cela que certains bandits de haut vol ne laissaient pas la moindre douille d’armes à feu derrière eux, préférant perdre cinq minutes à les ramasser que trente années dans un pénitencier de la Couronne.


« Je n’ai rien trouvé jusqu’à présent. Cette pierre me fait l’effet d’un ancien artefact magique, ou quelque chose dans le même genre, mais rien ne m’a permis d’étayer cette hypothèse. Qu’en penses-tu ? En as-tu déjà vu de semblables ? »

Dim 7 Fév - 11:25
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Guillermain remarqua la légère déformation au niveau du visage de son ami allemand, il avait fait mouche en évoquant les problèmes que lui causait les journalistes. Le vampire avait fait de nombreuses carrières au cours de sa non-vie et il doit dire que le poison qu’est le journalisme actuel est l’une des rares qui ne le tentait absolument pas. D’un simple signe de tête il transmit à l’officier qu’il appréciait l’aide qu’il lui offrait. Il y avait beaucoup trop de Secret dans son antre pour qu’on puisse laisser une troupe d’interviewers malpolis déranger ses clients tout en espérant que ça se passe bien. Enfin bon, depuis qu’il gérait ce lieu il n’avait jamais eu de soucis avec ce virus et il espérait bien que l’année se finisse sans que ça ne change.

Le mort-vivant observa Diederich boire sa lampée, la savourée avec plus d’appuie que d’habitude. Le barman se fit la réflexion que l’enquêteur devait être bien mauvais au poker. Ce genre de mimique lorsqu’on s’apprêtait à devenir sérieux avait vite tendance à vous plumez si vous n’y prêtiez pas attention, mais après tout ils étaient dans son bar et pas en train de risquer une part plus ou moins conséquente de la fortune familiale.
Guillermain avait arrêté de respirer, enfin… D’agiter mécaniquement sa cage thoracique. Personne ne les observait et il maintenait toute son attention sur les mouvements de bras de l’homme aux yeux d’acier. Il semblait trifouiller dans ses poches et il en sortit finalement un étrange objet. Ca y est on y était. La raison réelle de la visite de l’un de ces rares amis à Last End. Avant d’esquisser le moindre geste à l’attention de l’objet Guillermain fixa ses prunelles dans celles du comte Von Shwarzwald.

Comme il l’avait prévu ce bibelot était connecté avec l’évasion peu discrète d’Anthony Evans. Il laissa l’enquêteur terminer son rapport préliminaire et rassembla le peu d’informations qu’il avait ainsi à sa disposition. Il vissa son regard sur la pierre qui semblait assez quelconque. Certes elle avait une couleur peu commune, mais en rien exceptionnelle et s’il s’agissait d’un artefact puissant il était admirablement conçu car malgré la faible distance le vampire ne percevait rien. Il aurait aimé pouvoir dire de suite ce qu’était cet étrange caillou au policier et ainsi faire avancer son enquête mais il n’avait vraiment pas assez d’informations pour lui venir en aide. Relâchant l’air qu’il avait stocké depuis quelques minutes Guillermain tendit sa main au-dessus de la roche.

« Je peux la prendre en main ? Aucune chance qu’il y ait un vice de procédure ou un autre piège administratif qui pourrait te porter préjudice ? »

Lorsqu’il eut confirmation de la part de son comparse il posa prudemment la paume et souleva l’énigme minérale. Il sentit les faibles ondes magiques qui traversaient l’objet mais ses connaissances ésotériques étaient bien loin de celles d’un sorcier aussi il n’insista pas la dessus. Le toucher ne lui évoquait rien non plus, il avait l’impression de faire chou blanc, et il n’appréciait pas vraiment ça.

« Venez dans mon bureau, nous y serons au calme et je pourrais consulter quelques notes. Pour le moment, cela ne ressemble à rien que je connaisse avec certitude, je vous avoue n’avoir que de vagues soupçons, que nous allons pouvoir vérifier très vite. »

Le vampire se leva et s’assura que son interlocuteur le suivait. Ils empruntèrent les escaliers et échangèrent de brèves paroles. Continuant leur chemin ils pénétrèrent dans son office et le vampire plongea immédiatement sur sa bibliothèque, il sortit trois ouvrages et feuilleta rapidement le premier. On pouvait l’entendre murmurer des « peut-être, sans doute… Ça aussi à vérifier » pendant sa manœuvre.

« Bon, on va vérifier les plus évidents. Quand tu l’as trouvé, il était plus gros ? Si oui la pierre se consume, c’est sans doute un focus ? Hum… Sinon des anomalies météorologiques localisées à proximités ? Ça m’étonnerai mais soyons méticuleux. »

Lun 8 Fév - 13:18
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Diederich Von Schwarzwald
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Diederich Von Schwarzwald
Diederich passa la main dans sa barbe avant de répondre. Un vice de procédure ? Techniquement, dans la mesure où il faisait de la dissimulation de preuve en n’en ayant guère parlé dans ses rapports, le vice était déjà bel et bien là. Ce n’était donc pas le fait de la montrer à Guillermain, qui n’avait aucun lien officiel avec le Met, qui aggraverait les choses. Et puis, dans l’absolu, Pryam Earl devait avoir une telle envie que cette affaire devienne un conflit du passé que, vice ou non, il s’arrangerait pour faire condamner le Réanimateur lorsqu’ils remettraient la main dessus. Quitte à ne pas faire de procès du tout.


« Tu peux y aller, répondit-il. Cette affaire a dépassé le stade des tracasseries administratives. »


Le Vampire faisait preuve d’un peu plus de prudence que lui. Alors que l’enquêteur avait plongé la main dessus dès qu’il l’avait vu dans la cellule, Guillermain approchait la sienne lentement. A posteriori, Diederich se dit qu’il aurait dû faire pareil, mais il devait reconnaître n’y avoir pas pensé du tout, après ce qu’il s’était passé. Enfin, par chance, il ne lui était rien arrivé. Alors que les deux hommes réfléchissaient, des rires retentirent derrière eux, le groupe de filles, vraisemblablement. Cela fut comme le déclencheur qui poussa Guillermain à l’inviter dans son bureau, cela et les dossiers qu’il y celait. Acquiesçant de la tête, l’Inspecteur vida ce qu’il restait de son verre et se leva à son tour, montant avec lui. Leurs échanges furent brefs, tournant autour de la pierre, principalement, émettant quelques théories aussitôt repoussées. Enfin, lorsqu’ils arrivèrent dans le bureau du maître de céans, ce dernier prit des livres, et se jeta aussitôt dedans. Silencieusement, afin de ne pas le déranger, Diederich sortit à son tour un calepin dans lequel il avait pu noter ses observations, relisant ses écrits dans l’espoir d’y trouver quelque chose qui lui aurait échappé de prime abord.


« Je vais te dire cela, dit l’enquêteur en tournant quelques pages de son carnet. A vue de nez, la pierre lui semblait avoir gardé la même taille, mais… Ah, voilà. J’ai procédé à des relevés toutes les six heures depuis qu’elle est en ma possession, mais non. J’ai d’infimes variations, mais qui sont dues aux erreurs de précision, tantôt un peu plus, tantôt un peu moins.
Concernant les anomalies météorologiques, pas le moins du monde. Ou alors, ce serait tellement subtil que je ne m’en serais pas rendu compte. Non, mis à part ce résidu de magie à l’intérieur, cette pierre est d’une banalité affligeante.

Diederich se tut un instant, relisant encore une fois ses notes, jetant de temps à autre un regard à l’objet de mystère posé sur le bureau entre eux deux.
Mmh, néanmoins, ces sortes de… De striures sur la pierre. Elles ne me semblent pas être dues au hasard. Se pourrait-il que cet artefact soit une sorte de catalyseur ? J’ignore dans quel sens il marcherait, si c’en est un, mais cela pourrait être une explication possible au reste magique. Je n’ai pas osé tenter d’y insuffler de l’énergie magique avant d’en savoir plus. Faire sauter par accident les locaux du Met n’est pas dans mes projets immédiats, conclut-il avec un petit sourire, qui disparut aussitôt lorsque ses yeux passèrent une nouvelle fois sur le minéral. »



L’un des plus gros problèmes, avec le Monde de l’Envers, c’était que ce genre d’objet pouvait être absolument tout et n’importe quoi. Leurs maigres données de départ semblaient bien insuffisantes pour arriver à définir ce dont il s’agissait mais il y avait après tout un léger espoir.

Mer 17 Fév - 12:40
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Le policier avait bien fait son boulot et cela écartait bon nombres de pistes aussi vites qu’elles apparaissaient. Dans un sens ça leurs faisaient gagner un temps fou, mais de l’autre Guillermain commençait à se trouver à court d’idées.

Suite à la remarque de son comparse il reprit la pierre dans les mains et laissa ses doigts jouer avec les striures. Ses mains mort-vivantes étaient plus sensibles que de vulgaires mimines humaines. Ainsi il sentit le moindre détail sur la pierre, il lui semblait presque sentir le doux raclement de l’outil sur le minerai, creusant le sillon sur lequel ses empreintes s’attardaient. Mais tout ceci aurait aussi bien pu n’être qu’illusion.

« Rien, rien de rien… »


Guillermain s’était exprimé sans vraiment y faire attention et il ne doutait pas que le désespoir et la résignation qui commençaient à s’emparer de lui avait déjà frappé l’homme de la loi qui l’accompagnait. Il reposa la pierre et écouta les théories de son ami. Malheureusement pour eux deux ce n’était pas un sot qui avait bâclé un travail facile, mais bel et bien un homme minutieux qui était à cours de carburant pour son cerveau.

« Non en effet ça ne semble pas très prudent, de plus, pour autant que j’en sache il pourrait s’agir d’une malédiction qui n’attends qu’une once de magie pour se déclencher. Imagine que tu scelles un pacte avec un démon simplement en voulant recharger cette pierre… »

Il ne cherchait pas spécialement à effrayé son ami, c’était juste une idée qui lui avait traversé l’esprit et qui aurait pu s’avérer vraie. Après tout, il lui semblait qu’il avait écarté toutes les réponses rationnelles qu’il avait sous la main et comme aurait dit une de ses vieilles connaissances qui écrivaient de son vivant : « Si tout ce qui était rationnelle a été testé, alors aussi invraisemblable que ça soit, la vérité se cache dans l’irrationnelle. »

Certes c’était poétique, mais dans le cas présent ça ne l’avançait pas beaucoup.

« Mon cher ami, la seule chose dont on soit sûr c’est que cette chose appartient au secret. Elle peut être tout et n’importe quoi, je pense qu’on a testé les tout, il ne reste donc que le n’importe quoi. J’ai un cerveau un peu sclérosé par l’âge et j’ai du mal à imaginer et réinventer. J’aurais aimé t’offrir mon aide mais elle semble inutile. Je peux tout de même t’offrir un verre et on peut discuter d’autres choses si le cœur t’en dit. Peut-être qu’en n’y pensant plus quelques temps une solution nous apparaitra ? »

Joignant le geste à la parole il sortit un verre et une bouteille fort appréciée. Un seul verre car cela fait longtemps que tout alcools avait goût de cendre dans sa bouche.

Mer 24 Fév - 20:53
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Diederich Von Schwarzwald
Espoir ? Avait-il parlé d’espoir ? Oui, en effet, mais celui-ci ne semblait plus qu’un lointain rêve. Chaque idée que l’un des deux hommes pouvait avoir tombait aussitôt que la vérification était effectuée. Cette pierre restait tout aussi mystérieuse qu’au jour où il l’avait ramassé. Une ironique pensée lui traversa l’esprit : peut-être le Réanimateur avait-il laissé tomber cette pierre exprès pour faire tourner les enquêteurs en bourrique, et ainsi avoir les mains libres un peu plus longtemps ? Si cela s’avérait vrai, ce serait fort fâcheux. Après tout, avec ce genre d’esprit, il fallait s’attendre à tout.

Mais, quoiqu’il en fût, la réponse ne semblait pas vouloir venir à cet instant. Oh oui, la tentation d’envoyer de la magie dans cette pierre avait été grande. Mais, à chaque fois, la raison l’avait emporté ; et Guillermain semblait de son avis. Ce genre d’attitude pouvait se révéler quasi-suicidaire, dans leur monde. Quelquefois, Diederich enviait les simples humains, qui pouvaient tester un appareil, un mécanisme, sans avoir d’idée précise sur les effets. Oh, cela pouvait être tout aussi dangereux, mais les conséquences pouvaient également être beaucoup moins… Tragiques.



« Qui sait, peut-être que ce démon pourrait m’aider à attraper le Réanimateur, répondit sombrement l’Inspecteur, plus comme une remarque à voix haute qu’une réponse destinée à son interlocuteur. Cela pourrait presque valoir un voyage dans les limbes mystérieux. »


Bien entendu, il n’était pas sérieux le moins du monde, mais cet humour froid et désabusé l’aidait à ne pas prendre la pierre et la jeter contre le mur. Lorsqu’il devint clair que plus aucun des deux protagonistes n’aurait d’idée, Diederich remit la pierre dans le tissu où il l’avait emballé, avant de la glisser dans une poche contre sa poitrine, à l’intérieur de sa veste.


« Ne t’en fais pas, tu m’as déjà bien aidé, dit-il sincèrement. En raisonnant par une logique négative, nous avons bien avancé, en ayant éliminé une partie de ce qu’elle ne pouvait pas être. Cela réduit le champ des possibilités.
Mais soit, tu sais bien que je ne dis jamais non à u bon verre. C’est avec grande joie que j’accepte ton offre, cher ami. »



Qu’une étincelle de génie vienne ou non, cette visite au Vampire l’avait plus avancé que celui-ci ne semblait le penser. Il était certes rare qu’il ne puisse pas lui donner LE tuyau qui permettait à l’Allemand de faire une avancée considérable dans une enquête, mais c’étaient des choses qui arrivaient, et il aurait été bien égoïste de sa part de lui en tenir rigueur.

Tandis que son hôte sortait une bouteille, accompagnée de ses verres, Diederich cherchait un sujet de conversation. Celui qui occupait tous les esprits de la ville en ce moment était bien entendu l’évasion sanglante, mais celui-ci les ramènerait immanquablement sur la pierre. Aussi, il préféra ne pas l’aborder.



« Alors, Guillermain, qu’as-tu prévu comme festivités pour le Nouvel An ? Malgré l’ambiance morose, j’imagine que beaucoup chercheront à se changer les idées, et ton établissement risque d’être sur leurs listes de lieux à visiter. »


Parler ainsi de la grande boîte de nuit éveilla en Diederich une question qu’il ne lui avait jamais posée, n’ayant jamais trouvé le temps, ni le bon moment. Celui-ci en valait un autre, néanmoins, et tant qu’à parler, autant ne pas aborder de sujets creux.


« Je me demandais, depuis un bon moment maintenant. Je me doute qu’avec ma courte existence au regard de la tienne, je ne puis sans doute pas éprouver les mêmes… Réflexions sur le monde, reprit-il après une courte hésitation, due à sa recherche du meilleur terme. Mais pourquoi juste diriger un établissement de loisirs, et pas te lancer dans les affaires, ou dans quelque chose de ce genre-là ? »


Diederich estimait que la recherche d’anonymat était une des réponses possibles, car un dirigeant d’établissement nocturne était moins susceptible d’être sous les feux des projecteurs qu’un, disons, un politicien, mais diriger une société sans être trop visible devait également être possible.

Ven 4 Mar - 11:32
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Le vampire se tétanisa et eut une expression horrifié l’espace d’un instant, avant de comprendre que son ami avait seulement fait parler son désespoir. En effet, Guillermain prenait rarement les démons à la plaisanterie. Toutefois une fois le choque assumé il reprit son sourire et servit son ami.
Le mort vivant réfléchis quelques instants à la question, s’il voulait garder la surprise et se dit qu’il y avait peu de chance de toute façon que le policier puisse se libérer pour cette date.

« L’évènement sera sobre par rapport à l’année dernière, un seul numéro en duo sur la scène, pour permettre aux gens de partager entre eux, c’est tout de même l’idée. »

Il pencha la tête, imitant la mimique caractéristique de la réflexion, avant de continuer avec un petit sourire.

« On a aussi prévue de donné une boisson gratuite à toute personne déguisée, du moment que le déguisement soit tiré d’un film, et concours du meilleurs accoutrement. Somme toute rien d’extravagant mais ça devrait amener un afflux conséquent. »

Il vit le jeune homme, du moins par rapport à l’être pluriséculaire qu’il était, resté perplexe. Diederich prit le temps de savourer une gorgée avant de lui poser une question… Pour le moins personnel. Celle-ci évoqua de nombreuses émotions en Guillermain sans qu’il soit à même de savoir laquelle éclaterait en première et prendrait le dessus. Un observateur attentif remarquerait d’ailleurs que ses yeux avaient changé de teinte et que sa carnation avait perdu légèrement la teinte humaine qu’elle possédait auparavant.
Il est vrai que ces signes pouvaient être avant-coureurs d’un vampire qui perdait le contrôle face à sa Bête mais dans le cas présent il s’agissait juste d’une grosse bouffée de nostalgie pour le vampire. Ses yeux avaient revus des scènes qu’il pourrait peindre pour un musée d’histoire et ce, uniquement grâce à la question sans doute innocente de Diederich.

Avant qu’il ait eu le temps de former la moindre syllabe un radieux sourire barra son visage. Sa voix était presque chantante et empreinte d’un accent slave que peu de personne lui savait posséder.

« Effectivement, quand tu sais que tu ne risques pas la mort à chaque levée, tu peux prendre le temps de sacrifier quelques jours à une réflexion sur le monde qui t’entoure. Je ne pense pas t’apprendre grand-chose en te disant que je n’ai pas été barman toute ma vie, n’est-ce pas ? »

C’était évidemment rhétorique et le vampire continua sans même laisser le temps au sorcier de déglutir. C’est un avantage certains dans une conversation que de ne pas pouvoir boire.

« Mon rêve de môme c‘était d’intégrer l’armée, l’attrait des uniformes et du devoir. Et j’ai réussi… Mais l’année 1939 n’était pas une très bonne année, tu ne crois pas ? »

Guillermain n’avait qu’une vague idée de l’histoire complète de la famille Von Schwarzwald mais il avait assez vite noté la consonance allemande du nom. Il ne doutait pas pour autant que la lignée avait fortement souffert de ce mauvais épisode.

« Je ne sais pas si tu crois à Dieu, mais sache que la plupart des vampires sont persuadés que leur âme n’est pas autorisée à rejoindre le royaume céleste. Autrement dit on ne peut pas appuyer sur le bouton « off » si on a l’impression que notre vie est devenue un cauchemar sans fin, pas de lumière au bout du tunnel… »

Il laissa le temps à l’homme à l’écharpe de tout assimilé avant de continuer.

« Pourquoi un bar plutôt que devenir seigneur du crime, ou saigneur de la nuit ? Parsque je voulais créer un havre de paix, un endroit où toutes les créatures peuvent fuir au moins un instant ce poids infini de l’éternité. Et aussi, ça me permet de me cacher. »

Se cacher ? Oui Guillermain pensait toujours à ses infants, mais il ne savait toujours pas quoi leurs dire. Il avait recroisé Xavier pendant la 2nd Guerre mondiale, mais c’était à travers la lunette d’un sniper et il avait appuyé sur la détente. Certes la balle ne l’aura pas tué mais ça n’ade pas àfaire oublier la culpabilité.

L’expression sur le visage du non-mort avait changé, la nostalgie est un tableau à 2 faces, joie et tristesse s’y mêle toujours. Une unique perle glissa jusqu’au coin de ses lèvres. Elle était légèrement rosée.

Ven 11 Mar - 22:54
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Diederich Von Schwarzwald
L'étrange sous la normalité : La Force est source de toute vie. Mais elle ne permet pas d'oublier.
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Diederich Von Schwarzwald
Diederich ressentit une pointe de remord lorsqu’il vit que Guillermain resta interdit à la mention du pacte avec un démon. Il était certains sujets sur lesquels il était bon de ne pas plaisanter, et celui-ci en faisait partie. Si les simples mortels pouvaient parler avec légèreté de ces phénomènes qui, pour eux, étaient du domaine de la simple croyance, il n’en allait pas de même pour les êtres de l’Envers. Tout pouvoir se devait d’être respecté, et non moqué, qu’il soit bon ou mauvais. Encore que ces notions du Bien et du Mal étaient inexistantes, sinon dans l’esprit de ceux qui défendaient une facette ou l’autre de la médaille.

Aussi, une fois le sourire revenu sur ce visage ancestral, l’Allemand orienta la conversation sur un thème bien différent, et certainement plus agréable. Il fut surpris par la sobriété assumée des spectacles prévus par le Vampire, mais après tout, la période ne se prêtait guère au faste et au démesuré. Il devait avoir raison : les gens rechercheraient des atmosphères plus calmes, presque plus "intimes".



« Quel dommage que je sois très certainement bloqué au bureau le 31. Je serais bien venu faire un tour vêtu en Jedi ; et puis, j’aurais fait Führer… Pardon, fureur, avec ma maîtrise de la Force. »


Bien évidemment, il n’aurait jamais utilisé ses pouvoirs de télékinésie devant autant de témoins, mais il songea avec amusement à une telle éventualité. Et, pour peu qu’il eût en sa possession un véritable sabre laser, il aurait pu rendre tangible l’existence des Jedis. Laissant là ces folles idées, Diederich se concentra de nouveau sur la conversation, où sa question personnelle sembla éveiller nombre de souvenirs en Guillermain. Craignant un instant d’avoir blessé d’une manière ou d’une autre son hôte, l’enquêteur allait proposer de parler d’autre chose lorsque, finalement, l’être de la nuit reprit la parole.

Diederich hocha la tête à la mention du rêve d’enfant de Guillermain. Il le comprenait très bien, en ce sens que lui aussi avait souhaité embrasser une carrière militaire. Il avait toutefois revu cette option de carrière durant son adolescence, de par la consonance de son nom. Malgré tout, le souvenir de la Seconde Guerre Mondiale était encore trop présent au sein des Forces Armées Britanniques pour qu’un officier d’ascendance Allemande puisse y faire carrière. Cela aurait en outre risqué d’attirer par trop l’attention sur eux. Son regard se posa sur son interlocuteur, tandis qu’il s’interrogeait. L’être en face de lui ne semblait pas être Britannique, ou Américain, de par sa manière d’être ; selon lui, il avait dû servir dans une armée d’un quelconque pays de l’Est, englué malgré lui dans ce conflit démesuré, voire dans celle de l’Allemagne, ou bien de l’Union Soviétique.



« Je crois que le vin de 1939 fut paradoxalement un très bon cru, mais en effet, pour ce qui est de la tranquillité de chacun… Je n’ai bien évidemment pas participé à cette guerre, mais toute personne y étant impliquée a eu à fournir quelque chose. »


Il s’arrêta, hésitant à poursuivre. Cette période avait dû le marquer de manière indélébile, et son immortalité devait lui laisser le temps de tout ressasser sans arrêt, même en s’efforçant de ne pas y penser. Qu’avait-il vu ? Qu’avait-il fait ? Non, Diederich n’avait pas le droit de l’interroger plus avant. Le Vampire parlerait s’il en avait l’envie, le besoin, mais pas en réponse à des questions pouvant être trop indiscrètes.

Son hôte continuait d’expliquer ses raisons, et, lorsqu’il eut fini, une larme coula au coin d’un œil. Par délicatesse, Diederich fit mine de ne rien voir et se concentra sur son verre, dont il but une gorgée. Au bout d’une quinzaine de secondes, estimant qu’il pouvait reporter son attention sur lui sans paraître indélicat, l’Allemand prit la parole en réponse.



« Sans être connaisseur de ce Dieu en question, je comprends le point de vue des tiens. Néanmoins, à mon sens, vous ne pouvez pas être tenus pour responsable de ce que vous êtes devenus, souvent involontairement. Ceux qui, comme toi, vivent dans la droiture, méritent amplement ce "droit de passage" vers le… Comment l’appellent-ils, déjà ? Le Paradis ? Oui, ce doit être ce terme-là. Un homme de bien reste un homme de bien, quelle que soit sa nature.
Je ne suis pas théologien, mais si jamais un jour tu te retrouves à frapper aux portes de cette dernière demeure, fais valoir ces arguments. Cela dit, attends un peu, tu possèdes l’une des meilleures caves de cette ville, et cela m’attristerait de ne plus pouvoir participer à sa consommation,
conclut-il avec un sourire amusé. »


En tout cas, malgré l’apparent manque d’ambition de sa carrière actuelle, Guillermain avait réussi le tour de force de réunir les êtres de l’Envers et de l’Endroit dans un lieu si propice à la promiscuité sans causer de problèmes majeurs pour le maintien du Secret. Un havre de paix ? Au vu de la folie qui régnait à l’extérieur de ces murs, il se pouvait en effet qu’il ait raison.

Sam 26 Mar - 14:12
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