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 Passion ardente

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Ce passage à l'hôpital avait été une torture pour le corps et l'esprit. Damian avait beau été l'homme de sa vie, jamais il n'avait embrasé ainsi les entrailles de sa femme. Comment était-ce possible ? L'appel de la chair fut d'une rare intensité dans cette chambre... Morghann Earl avait déclenché en elle un véritable feu grégeois. Elle ne l'avait pas revu depuis, ni téléphoner... Rien. Ayzebel avait littéralement fait la morte durant les jours qui avaient suivirent cet échange brûlant... Il n'avait eu aucune nouvelle d'elle tout comme Ayzy n'en avait pas eu de lui. C'était peut-être mieux ainsi, le temps que la pression redescende... Mais voilà, la pression ne descendait pas, bien au contraire. Chaque jour qui passait rendait la pression dans son ventre plus forte, les papillons bourdonnaient dans ses entrailles comme un essaim de guêpes/ le feu durait et devenait plus dévastateur à chaque instant... Sans aucune possibilité d'assouvir ce besoin viscéral et primaire.

Le travail avait néanmoins aidé, la présence d'Annabelle était toujours aussi réconfortante cependant un autre souci plus grave hantait l'esprit de la sorcière. Une vie entière à renier ce qu'elle était, refouler sa magie au plus profond de son être avait des conséquences catastrophiques. Exceptionnellement elle n'avait pas ouvert la boutique depuis son passage à l'hôpital au risque de perdre encore connaissance pour se retrouver l'on ne sait où. Chez elle, Ayzebel du mieux qu'elle pouvait... Pour cela elle s'abandonnait à son activité favorite : la lecture. Que voulez-vous, c'était sa plus grande passion et cela lui donnait un côté sage qui lui allait comme un gant. La sorcière aurait pu passer une éternité ainsi enfermée le nez plonger dans ses bouquins sans penser à rien d'autre. Pourtant Morghann arrivait encore à s'insinuer dans son esprit, parfois même dans ses rêves. Des pensées indécentes, érotiques...

Retirant ses lunettes de lecture, la sorcière les déposa sur la table avant de pincer l'arête de son nez en lâchant un long soupir. La lecture c'était bien, mais il fallait savoir faire une pause. Ayzebel enfouit son visage entre ses mains un court instant avant de refermer son grimoire qui libéra un nuage de poussière. Et l'éternuement vint... Mais pas seul. Sur la table une corbeille de fruits s'enflamma brutalement, arrachant un cri de panique à la sorcière qui bondit de sa chaise, la renversant au sol. Ayzebel recula, une main plaquée sur sa poitrine alors qu'elle fixait le fruit en feu... Elle l'avait échappé belle... Le front en sueur, Ayzbel déglutit. Bon sang, maintenant qu'elle y faisait attention, elle avait horriblement chaud, elle était même en sueur. Elle alluma le robinet et remplit un verre d'eau qu'elle jeta sur les flammes d'un geste rapide et observa les oranges littéralement carbonisées.

Perplexe, Ayzebel contourna la table sans lâcher la corbeille de fruits du regard puis s'engouffra d'un pas rapide dans sa salle de bain. Cette peur qu'elle venait d'avoir... Elle ne voulait pas qu'Annabelle la voie aussi chamboulée... tant qu'à faire, il valait mieux se changer aussi. Retirant sa grosse robe sombre, Ayzebel la troqua pour un simple pantalon de pyjama gros et un débardeur blanc avant d'humidifier son visage à l'air frais. Elle se sentait fiévreuse... vraiment fiévreuse. Bon, c'était clair qu'il y avait un souci... Elle avait cette désagréable impression que le coup de la projection astrale n'allait être qu'un début. Sortant de la salle de bain, la jeune femme observa l'unique pièce de studio avec méfiance. Rien... Une bonne chose. Passant une main sur son visage, la sorcière se glissa dans son lit et posa sa tête sur l'oreiller, du sommeil lui ferait du bien.

C'est en fin d'après-midi qu'elle émergea doucement. Elle avait comme des picotements dans le ventre, encore. Combien de fois encore avait-elle vu le visage de Morghann dans ses rêves, ce regard terriblement chaud poser sur sa frêle silhouette ? Trop de fois et cela en devenait vraiment dérangeante. Soupirant, Ayzebel ouvrit les yeux, observant son réveil qui affichait 18h27 et souffla puis se redresse. De la fumée... La sorcière fut tétanisée dans son lit en voyant le dossier de son canapé occupé à flamber comme si de rien de n'était. Nom mais c'était une blague .! Bondissant hors du lit, elle se servit de son oreiller pour frapper le canapé, mettant fin aux flammes qui avaient rongé le tissu pour y laisser une grosse marque noire. Bon, il était temps d'arrêter de faire l'autruche, si ça continuait comme ça l'appartement allait finir en feu de joie. Prenant rapidement son téléphone fixe, Ayzebel tapota le numéro de Morghann puis lorsqu'elle entendit sa voix dans le combiné elle garda le silence. Seigneur, cette voix... Même ça, ça lui faisait l'effet d'un courant électrique qui remontait le long de son dos.

« Bonsoir, c'est Ayzebel.... Euh... Morghann j'ai besoin de vous. Je crois que j'ai mit le feu à mon appartement... Deux fois. »

Mar 17 Nov - 23:05
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
S'il avait pensé à elle ? Morghann l'aurait nié mais la vérité était autre. Au début du moins. La première nuit fut houleuse, mais les jours suivants furent d'avantage reposants, probablement parce qu'il était un Earl et qu'il avait beaucoup de choses à penser. Rares étaient les occasions où il avait du temps pour lui-même en général, même s'il était flexible dans ses horaires. Il essayait de l'oublier, de se persuader que la seule présence d'Annabelle pour veiller sur elle suffirait, alors que lui, loin de tout cela, il continuerait dans son monde. Il s'était convaincu que c'était le meilleur des choix à faire, pour elle plus que pour lui, qu'elle vivrait en sûreté, qu'elle s’épanouirait de nouveau, aurait envie de rencontrer du monde et qu'il protégerait également ces gens qui lui seraient chers, jusqu'à ce qu'il puisse défaire Lucinda.

Mais lorsqu'il vint le numéro de sa boutique s'afficher sur son téléphone alors qu'il quittait l'hôtel de ville en montant dans sa voiture, il sut que cet espoir se brisait. Il avait beau tout faire pour la préserver de lui, elle revenait. C'était assez normal à bien y penser, il était probablement la seule aide sur laquelle elle puisse se reposer. Il avait décroché, un simple « Oui. » il avait répondu, grave, sans sentiment. Il marqua un long et lourd silence après son explication. Il ne pouvait pas la laisser seule, ainsi, face à ses pouvoirs qui dérapaient. Cette fille était vraiment un cas à elle toute seule. Ça ne pouvait définitivement pas être simple et si elle mettait le feu... Ça devenait de plus en plus dangereux. « J'arrive. » fit-il par répondre avant de raccrocher.

Il arriva effectivement bien vite dans cette boutique qu'il ouvrit par magie et verrouilla derrière lui. Il monta à l'étage, dans cet appartement, d'un pas calme, presque lent. Il savait qu'il se condamnait en la retrouvant. Ses prunelles noires se posèrent sur elle longuement, en silence avant de s'attarder sur la corbeille à fruit et sur le canapé. Il approcha d'elle, prit lentement ses mains, passa ses pouces sur ses paumes. Rien. Le regard alors ? La peau de son visage était rougie, elle transpirait : « Comment cela s'est produit ? Qu'avez-vous fait exactement ? » Il posa un main sur son front brûlant. « Vous êtes fiévreuse. » Et il n'avait pas besoin de thermomètre pour le savoir, c'était dire. « Certains enfants déclenchent ce genre d’événement.. Vitre qui se brise, cahier qui s'embrase. Souvent par excès de colère, trop plein de sentiment. Lucinda vous a ennuyée ? » l'interrogea-t-il, loin d'être dans la bonne catégorie de sentiment. « Il faut que vous preniez sur vous, que vous vous calmiez. Il va falloir impérativement dompter la nature farouche de votre esprit et lui montrer que c'est vous qui prenez les décisions. Chez les enfants, ce n'était pas très grave, leurs pouvoirs sont moindres. Chez une adulte... Ça me semble tout de suite plus dangereux. Mais aussi plus facile à résoudre. Expliquer à un enfant qu'il doit être maître de ses sentiments est moins aisé que ce ne le sera pour vous. Heureusement. »

Mer 18 Nov - 0:16
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Morghann avait été très froid au téléphone, s'en tenant au stricte minimum. Et encore, même le minimum valait mieux que cela. Pas même un bonjour, rien. Avait-elle vraiment tout gâcher à ce point ? Reposant le téléphone à sa place, Ayzebel avait prit place sur une chaise, observant le reste de son appartement en silence. Les minutes passèrent doucement, jusqu'à ce que les pas dans l'étroit escalier ne prévienne de la présence du Earl. Se levant de sa chaise, la jeune femme entrouvrit la porte, posant sur lui un regard hésitant avant de le laisser entrer. Et une fois encore la politesse fut mise au placard. C'est tout juste s'il la traitait avec égard. Baissant les yeux, Ayzebel laissa le nécromant prendre ses mains et toucher ses paumes brûlantes. C'était comme si du feu coulait dans ses veines à la place du sang... Un marathon dans le désert aurait été moins pénible que cette infâme chaleur qui envahissait tout son corps, collant ses cheveux à sa peau par la sueur.

Face à elle ce n'était pas son ami, son protecteur, son confident. 'était le médecin légiste qui s'adressait à elle comme s'il était sur une scène de crime. Colère et angoisse se mêlaient à cette effervescence dans tout son corps. Ayzebel ne le regardait même pas, se contentant de garder le regard baissé et quand la main de Morghann s'approcha de son front, elle eu léger mouvement de recule. Et comme le bon Earl qu'il était, il expliqua, faisant un cours à la sorcière pour lui expliquer comment et pourquoi, très jeunes les sorciers apprenaient à maîtriser leurs dons. Sauf que voilà, aussi loin qu'elle se souvienne, son enfance avait été très calme. Peu encline à l'usage de la magie, Ayzebel n'avait pas eu cette session auprès de sa mère. Rien de notable, pas de précaution donc. Et voilà le résultat, c'est vingt-cinq ans plus tard que tout arrivait, avec une force insoupçonnée et particulièrement dangereuse pour elle comme son entourage. Sans aller du secret qui était une fois encore, mit en périls.

« Lucinda ne m'ennuie pas, je ne l'ai pas revu depuis la mort de Damian il y a trois ans. »

Mais elle savait la sorcière présente, l'observant. Elle n'aurait de cesse de la traquer que lorsque Ayzebel rendrait son dernier souffle. Lucinda avait été très clair dans ses attentions, tout n'était qu'une question de temps à présent. Mais vu la tournure des événement, Lucinda n'aurait pas grand chose à faire vu l'état auto-destructeur d'Ayzebel qui déjà, se détournait de Morghann. Non, elle ne voulait même pas le regarder, même pas le toucher.

« Quant à ce que je faisais.... »

Elle désigna les livres sur la table d'un vague mouvement du la main et souffla, froidement.

« Je lisais... j'ai éternué et la corbeille de fruit s'est enflammée. Ensuite j'ai été m'allonger, je dormais tranquillement puis à mon réveil, j'ai vu le canapé entrain de flamber. »

En soit rien de spéciale ? Ce n'était pas tant ce qu'elle faisait qui comptait mais plutôt ce à quoi elle pensait. Ayzebel soupira et s'assit sur son lit en tailleur, passant une main sur sa nuque moite et ramena ses cheveux par dessus son épaule pour la dégager. La fenêtre était grande ouverte, laissant passer l'air particulière frais de cette nuit d'octobre. Malgré le froid, elle avait toujours cette fièvre infernale, sa peau luisante de sueur alors qu'elle souffla, osant enfin un regard vers le Earl.

« J'ai l'impression que mon corps va prendre feu.... »

fermant le poing, elle le plaqua discrètement vers le bas de son ventre puis baissa le visage, plaquant sa main contre son front alors que sa longue chevelure tomba devant La sorcière désespérée se balançait doucement d'avant en arrière, les muscles tendu par la tension vorace dans tout son corps.

« J'en peux plus... faites que ça s'arrête par pitié... »


Supplia t-elle à l'intention de son aîné sorcier alors que sur la bibliothèque près de lui, un vase remua avant de soudainement se briser, déversant son eau sur le sol. Les fleurs se fanèrent d'elle-même avant de s'embrasées à leur tour alors qu'Ayzebel étouffa un gémissement brisé, à deux doigts du sanglots.

Mer 18 Nov - 0:40
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Lucinda ne semblait pas être à l'origine des excès d'émotions de la sorcière. S'il s'en trouvait pour partie soulagé, il ne pouvait qu'en conclure qu'autre chose angoissait la libraire sans qu'il ne sache exactement quoi. Elle lui expliqua ce qu'elle avait fait et en soit, rien de bien surprenant globalement. Ses pouvoirs lui échappaient, il allait falloir qu'elle maîtrise cela avant d’encourir les décisions radicales que pourraient prendre le Cénacle garantissant la pérennité du Secret. Morghann ne le désirait pas, mais présentement, il ignorait pleinement que faire. S'il avait pu sceller l'esprit de la jeune femme dans son corps pour lui éviter ces morts subites, il ne pouvait étouffer sa magie intégralement pour l'empêcher de l'exprimer. A moins de la faire exorciser, entraînant la déchéance totale et irrémédiable de sa magie sorcière. Il espérait ne pas avoir à aboutir à cette condamnation, mais si c'était la seule chose qui lui restait pour la sauver, il n'en aurait pas le choix.

Long soupire, regard de marbre lorsqu'elle s'assit en tailleur sur son lit. Fenêtre ouverte, nuque dégagée, elle avait tout de même chaud, précisant ce sentiment de combustion corporelle imminente. Il vit ce poing contre son bas ventre, ce désespoir, sa bascule d'avant en arrière, début d'une folie grandissante. Il sursauta au vase brisé, d'un geste prompt, refermant son point, il éteignit ses flammes. Panique ? Angoisse ? Était-ce cela qu'elle avait ? « SUFFIT ! » cria-t-il à son encontre, brusque, assurément, mais s'il avait été aussi brutal c'était pour interrompre immédiatement le cours de ses pensées. Il retira sa veste en cuir et la posa à terre avant d'aller s’asseoir près d'elle, derrière elle, comme il en avait pris que trop souvent l'habitude dernièrement : « Ne vous laissez pas emporter par l'angoisse, ce sera pire que tout, Ayzebel. » Il n'osait la toucher, si elle avait chaud, son contact ne sera pas forcément supportable... mais sa main fut fraîche lorsqu'il la posa sur son épaule brûlante. « Je suis là maintenant, on va trouver une solution, ok ? Je ne vous laisserai pas prendre feu, ni dévaster votre appartement. » Sa voix avait baissé de quelques tons, elle se voulait rassurante et proche. Son regard restait rude mais elle ne le voyait pas, et c'était peut-être mieux ainsi. « Respirez calmement et profondément, gardez le contrôle. Et sans vous agiter... Dites moi à quoi avoir pensiez en lisant ? Quels étaient vos sentiments ? Aviez vous peur ? Ressentiez-vous de la colère ? » Il cherchait, à tâtons, sans vraiment savoir où il mettait les pieds.

« A quoi rêviez-vous lorsque vous dormiez ? Avez-vous fait au cauchemar comme vous en aviez fait chez moi ? » Il se mordit la lèvre, pensif, avant d'ajouter : « Je sais que les gens n'aiment pas raconter leur rêves mais... Je ne pourrais pas vous aider si vous ne m'indiquez pas clairement ce qui trotte dans votre esprit. Je ne pourrais pas vous guider, vous raisonner ou vous réaliser. » Son pouce caressait lentement la peau de son épaule. Le médecin en lui, lui conseillait d'aller la mettre sous une bonne douche froide, que ça calmait les ardeur dont elle semblait victime.

Mer 18 Nov - 12:48
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L'ordre sonna le glas du trépas.
Instinctivement, Ayzebel se figea, cessant de bouger, de respirer même. Encore cette horrible soumission qui ne lui ressemblait pas... Mais avec Morghann elle ne faisait rien qui lui ressemblait. Ce n'était plus elle. Ou peut-être que si, la Ayzebel si longuement enfouie après la mort de Damian et Daryn... C'était fou comme le souvenir de ce qu'elle était avant était devenu flou, comme si cette Ayzebel n'avait jamais exister, un échos perdu à travers le temps. Toujours immobile, la souris laissa le chat approcher dans un silence lourd alors qu'il se posa derrière elle. Elle attendit, Ayzy savait qu'il ne tarderait pas à la toucher. Il ne pouvait pas s'en empêcher, tout le temps... Incessamment ses mains venaient à un moment ou un autre prendre contacte avec son corps, de façon innocente, bien moins. Le contacte frais de ses doigts sur son épaule arracha un frisson à la sorcière alors que la tension dans son ventre devint plus rude encore. D'un ton accusateur, elle rétorqua.

« Vous êtes là, maintenant ? Vous m'avez laisser, sans un mot, rien... Vous n'avez pas tenue la promesse que vous m'aviez fait. J'ai pourtant fait des efforts... Mais vous m'avez lâcher, enfermé à nouveau dans ma solitude et enchaîné dans mes ténèbres...»

La colère montait, pulsait dans ses veines. Si elle avait peur, était en colère ? Oh que oui, plutôt deux fois qu'une. Serrant les dents, Ayzebel écouta les paroles de Morghann qui la questionnait sur le pourquoi du comment tout cela était arriver. Alors il ne faisait vraiment pas le lien, n'est-ce pas ? Aveugle qu'il était... Où alors il savait mais refusait de l'admettre. Le chat se jouait de la souris et celle n'appréciait guère le jeu qui la mettait en danger. Pivotant, Ayzebel posa sur le Earl un regard flamboyant. Ce n'était pas là une expression, car son regard avait vraiment prit la teinte d'un feu ardent... Chaque secondes qui passaient la rapprochait un peu plus d'un danger imminent dont l'issue n'allait pas être joyeuse.

« Vous me demandez à quoi je pensais... ? Vraiment... ? A votre avis... Allez réfléchissez Morghann... Vous voulez vraiment que je le dise ? Soit. »

Se mettant à genoux sur le lit, elle tendit la main vers lui, plaquant sa paume brûlante sur son torse et le poussa en arrière pour le plaquer contre le dossier du lit avant de cracher, furieuse.

« Je pensais à cette nuit dans votre chambre... Puis l’hôpital... Et ce silence dont vous m'avez injustement gratifié. Je vous signale Morghann, que je n'avais pas ce genre de soucis avant de vous rencontrer, mes pouvoirs allaient très bien.... C'est VOUS la cause de mon malheur ! »

Ayzebel avait de le mordre, de le frapper. Encore cette pulsion meurtrière comme elle avait eu au château des Earl. Pourquoi ? C'était toujours sur lui... Même Lucinda ne pouvait se vanter de pouvoir mettre sa rivale dans un tel état de nerf.

« Ma vie n'était peut-être pas la plus heureuse, mais au mon selle était calme, je la contrôlait pleinement en toute connaissance de cause. Regardez moi à présent.... Je ne peux pas fermer l'oeil sans me retrouver quelque part au milieu de nulle part ou bien à faire flamber le moindre objets à moins de cinq mètres... Tout cela c'est votre faute.... »

De sa main libre, Ayzebel agrippa le haut de Morghann, le secouant faiblement. Elle devait lutter contre cette envie de meurtre... Sanglotant doucement, elle le fixa durement. La sorcière était visiblement au bout du rouleau, incapable de gérer ses émotions.

« Je vous déteste tellement.... Parce que vous me rendez humaine à nouveau, Morghann. »

L'envie de mort s'évapora comme une goutte d'eau au soleil. Ne restait à nouveau plus que cette peur viscérale, de désir puissant et incontrôlable. Le relâchant, elle se rassit au bord du lit. Son corps tout entier était douloureux, la sueur perlait le long de ses membres tremblants.

« Vous m'avez délaissé quand je ne désirais que vous. C'est vous qui avez allumé ce brasier en moi... je peux le sentir dans mon ventre, ça me consume jusqu'à l'âme...»

Mer 18 Nov - 13:15
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Raahhh ! A quoi bon réclamer son calme, elle était en furie, hors de contrôle. Elle avait tant de reproches à formuler, tant de colère à expulser ce s'en était presque effrayant. Qu'avait-il déclenché ? Probablement ce que tout autre personne, entrant dans sa vie aurait déclenché, ou presque. Il la repoussait, mais d'autres n'auraient probablement pas agi de la sorte. Elle lui reprochait son abandon, ne voyait-elle pas qu'il essayait de la protéger ? Qu'il n'était pas l'homme qu'il lui fallait ? Qu'il n'avait pas la famille qui l'accueillerait dans la joie et la bonne humeur ? Ne lui avait-il dit qu'il n'y aurait aucune fin heureuse, comme celle qu'on peut lire dans les contes pour enfants ? Il rageait intérieurement, mais pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Ses prunelles noires la fixait, et dans son silence il se terra tandis que sur lui, une vague de rancœur déferlait. Elle l'accusait être la cause de ses malheurs, elle n'était pas si loin de la vérité. Il avait ré-ouvert la porte de ses sentiments, il ne s'était pas attendu à ce qu'ils enfoncent l'ouverture de la sorte. Etait-il le seul à blâmer ? Etait-ce de sa faute à lui si ces sentiments avaient été enfermés ? Si enfant, elle avait fait le choix de ne pratiquer aucune magie ? Ils n'en seraient probablement pas rendus à ce point si le terrain n'avait pas été miné antérieurement.

Adossé en haut du lit, ses perles noires semblaient si profondes, elles n'avaient que la majesté de la famille Earl qu'on osait aussi secouer comme s'il était le plus attrayant des pruniers, et qui ne faiblissait en aucune manière devant ses cris du cœur et ses sanglots. Ça faisait froid dans le dos, de le voir ainsi, comme dénué de sentiments, de marbre mortuaire formé. Ses yeux avaient quelque chose de macabre en réponse aux flammes ardentes qui lui faisaient face. Elle pourrait brûler tant qu'elle voudrait, ce brasier n'éclairait pas ses ténèbres. Il se redressa lentement, comme un prédateur à l'affût cherchant à agir et sauter sur sa proie en toute discrétion. Son âme grondait à son propos sans qu'il n'en laisse échapper la foudre. Il la saisit, avec une fermeté toute masculine, et, alors qu'il se relevait, il la bascula par dessus son épaule, comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac à patates qu'il devait transporter. Elle pourrait hurler et tambouriner son dos, c'est dans la salle de bain qu'il la conduisait et où il la reposa, la pressant entre lui et le mur : « SILENCE. » gronda-t-il, ordonnant, un ton qui n'aurait accepté aucune dissidence. Il ouvrit le rideau de la douche et en alluma une eau tiède. Il ne pouvait pas la jeter sous une eau glacée au risque de l'exposer à un choc thermique et de la perdre. Il attendait que l'eau prenne une bonne température.

« Je pensais que m'éloigner vous ferait du bien. Vous vous accrochez bien trop à moi, vous me poursuiviez de façon inconsciente et cela vous mettait en danger. Je pensais vous sauver mais j'ai eu tord. » Il avait prononcé, ces trois derniers mots très distinctement les uns des autres, en aveux probablement, bien que son échec l'agaçait. Grognement de rage, Morghann saisit le bras de la sorcière pour qu'elle entre sous la douche toute habillée et l'eau qui bien que chaude ne devait pas avoir une température si différente de son corps. « Je n'ai jamais voulu vous abandonner, Ayzebel. Comment pouvez-vous le croire après... ? » Tout ça ? La nuit chez lui, ce qui s'était passé à l'hôpital ? Comment sa raison avait pu être à ce point étouffée ? Il dirigea le robinet progressivement vers des eaux de plus en plus froides, lui tenant toujours le bras de l'autre main pour qu'elle n'ait pas l'idée de sortir de sous cette douche. « Vous ne devenez pas humaine, vous devenez animale. Vos émotions, vos instincts prennent le dessus. Une humaine saurait se contenir, user de raison. Oui, je veux vous rendre humaine, c'est là que vous ne souffrirez pas. » Ayant atteint la température la plus froide, il lâcha le robinet pour prendre son visage, en caresser la joue avec une certaine tendresse. « Ressaisissez-vous, Ayzebel, je vous en prie. Je ne saurais songer à vous offrir ce que vous désirez s'il me faut, pour cela, faire acte de zoophilie. » Si son désir étai réel, elle se calmerait pour le voir se réaliser. Il tira sur son bras pour la forcer à sa proximité, collant son front contre le sien. Il n'entrait pas dans la douche avec elle, mais ce voisinage était tel que sa chemise s'humidifiait à son contact et son visage contre le sien rencontrait une eau glacée s'écoulant sur une peau si chaude.

Il l'aurait embrassé, si les circonstances étaient autres. « Tu n'es pas une bête. N'agis pas comme telle. » souffla-t-il, auprès usage d'un tutoiement à son égard. Disons qu'à présent que le débardeur blanc de la sorcière était complètement trempé au point d'y voir à travers, on pouvait considérer qu'ils avaient une certaine proximité qui suggérait l'usage du 'tu'. Il relâcha son étreinte, la repoussant sous le jet de la douche froide et recula avant de fermer les yeux, pousser un soupir et se frotter l'arrête du nez. Dans quoi s'était-il fourré ?

Mer 18 Nov - 16:53
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Soulevée comme si elle ne pesait rien,la sorcière gémit d'indignement avant de se débattre, frappant le dos de Morghann du plate de ses mains. Comment osait-il la traiter ainsi ? Elle était une femme et non une enfant comme il semblait souvent le croire à sa façon d'agir avec elle. Quand l'ordre tomba à nouveau pour imposer le silence, la sorcière se tut, relevant la tête dans un soupir. La situation n'aurait pas pût être plus gênante, à croire que le Earl trouvait toujours moyen de faire pire à chaque fois qu'il se voyait. Mécontente, Ayzebel se retrouva dans sa cabine de douche alors un flot d'eau tiède qui ruissela sur elle. Même tiède, le liquide lui semblait affreusement froid face à la chaleur de son corps, c'était comme avoir un millier de minuscules aiguilles qui piquaient sa peau sans relâche.

« Je m'accroche bien trop à vous ? Quel culot vous avez de dire une chose pareil ! Non mais vous croyez quoi au juste ? J'apprécie votre aide certes mais je crois que vous vous méprenez gravement sur ce que je ressent. N'espérez pas de l'amour de ma part Morghann Earl, ce n'est que physique et je l'avoue sans aucune honte ! »


Après trois années de chasteté, elle avait le droit d'éprouver ce désir. Pour l'heure, elle était si furieuse qu'elle n'éprouvait aucun gêne. Tendant les bras, elle martela le sorcier de petites tapes plus agacées que méchantes et siffla, envoyant de l'eau partout.

« Après quoi, hein? Hein ?! Cette fois c'est vous qui faites l'amalgame, vous craignez tellement que je puisse avoir la faiblesse de m'éprendre de vous que vous en oublier votre propre désir. Vous êtes un hypocrite ! Vous me titillez pour mieux me repousser en cherchant à me faire croire que c'est moi qui suis fautive de cette situation ! »


Sa colère était palpable. L'eau devenait de plus en plus froide mais étrangement moins désagréable... Lui hurler ainsi dessus, mettre les choses au clair semblait avoir un effet bénéfique. A présent il savait, elle aussi savait... Fini les faux semblait et les désir refouler. Bine que le débat lui était parfaitement stérile, Ayzebel ne culpabilisait plus de rien et déjà, sa magie se retrouvait canaliser de façon moins violent et son corps n'était plus sous cette pression ardente. La fièvre descendait aussi vite qu'elle était apparut et la sorcière retrouvait rapidement ses forces. Une bonne chose... Repoussé en arrière, elle garda le dos collé dans le fond de la douche, fixant le nécromant avec un regard austère et glaciale, comme celui avec lequel il l'avait connu quelques semaines plus tôt.

Bien vite Morghann l'attrape de plus belle, la collant à lui pour poser son front contre le sien. Ce contacte aurait put-être agréable mais cette fois, rien ne vint... Les papillons dans son ventre avait définitivement disparut, brûlés sous la chaleur ardente de ses pulsions. Il la tutoyait... Bien, ils étaient donc passé à un autre niveau de leur soit-disant amitié mais quand le Earl la libéra pour reculer, visiblement à bout de nerfs lui aussi, la sorcière eu un sourire sarcastique et appuya son épaule contre le mur de la douche et souffla.

« Quelle vilaine petite souris je fais... n'est-ce pas ? Vous allez faire quoi, me punir ? me mettre la fessée ? »

La femme pencha la tête sur le côté, laissant l'eau couler abondamment sur elle. Ayzebel Cessa de sourire pour fixer à nouveau Morghann de ce regard dénué de chaleur, un regard qu'il n'était probablement plus habitué à voir depuis qu'elle avait fait... ses efforts. Mais à quoi en faire si chaque fois les choses prenaient une tournures aussi désastreuse ? C'était un cercle vicieux dont ils n'en voyaient pas le bout.

« Je n'ai que faire de l'amour Morghann... J'ai donné tout ce que j'avais à mon mari et mon fils... Ils ont emporté mon cœur avec eux dans leur tombe. IL faudra que vous le réalisiez un jour.... je peux me montrer gentille certes, mais ne faites pas l'erreur de me sous estimer.... Je suis ce que je suis et vous ne me changerez pas monsieur Earl... Jamais. Je suis bien plus coriace que vous ne pouvez l'imaginer.»


Ajustant sa position, la femme se redressa doucement et claquant dans ses mains avant d'afficher ce sourire cynique et presque mauvais. Celui de la souris qui jouait avec le chat.

« Bien, maintenant que je me sent mieux.... Rien ne vous retiens ici, Morghann. Vous connaissez la sortie je crois.... »

Mer 18 Nov - 17:25
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Morghann Earl
Noirs étaient ses yeux, face à elle, ne laissant transparaître aucune trace de son mécontentement. Avait-elle la moindre idée de la façon dont il prendrait tout cela ? Il avait perdu sa femme et son fils, ainsi que ses Voix aussi manquants qu'une drogue dure. Il avait rejoint et affronté son frère, travaillait durement, œuvrait pleinement pour la préservation du Secret dans l'affaire du Réanimateur et... En surcroît de travail, comme si ça n'était pas assez, il s'armait de courage pour s'aménager d'un serment auprès d'un défunt... Pour se voir balayer ses efforts, subir des reproches en abondance ? Trop. C'était trop. Il avait mieux à s'occuper que de peiner face aux caprices de cette enfant qu'il avait trop gâtée et rattraper ses dérapages ! Avait-elle seulement une fois essayé de se mettre à sa place dans tout ça ? Croyait-elle qu'il n'avait que ça à faire ? Il était un Earl, enfin ! Il s'en trouvait à faire la nounou d'une gamine en pleine crise d'adolescence avec ses envies de sexe, ses insurrections, et son ingratitude ! Que n'avait-il pas fait pour elle ? Il l'avait aidé à faire partir son mari et son fils avant que le pire n'arrive, il l'avait forcer à manger et à dormir lorsqu'elle en manquait cruellement, il l'avait sortie de la morgue où elle s'était fourrée, il avait fait en sorte qu'elle ne mette pas le Secret en danger et aujourd'hui encore, il avait accouru parce que Madame avait fait des siennes dans son appartement et qu'elle avait l'entrecuisse en chaleur ! Était-elle sérieuse avec ce sourire cynique sur son visage ? Ces reproches ? Ses accusations ? Était-elle sérieuse à lui présenter de la sorte la porte comme une invitation ?

A bien observer, tout était revenu au statu quo. Elle allait bien, s'était renfermée dans sa carapace sans sentiments, c'était le meilleur moment pour partir. Elle le rejetait, soit, il partait. Qu'elle dépérisse lentement et elle finirait à l'hôpital sous perfusion, ça n'était plus son problème. Parfait. Pas un mot de franchit ses lèvres, même après son invitation à partir, il la fixait lourdement, suffisamment longtemps pour qu'elle ait mal aux zygomatiques à force de sourire et perde cette maudite expression. Il reprit enfin, d'un ton grave : « Fort bien. Je vous invite à considérer qu'il s'agirait d'une erreur que de me contacter à nouveau, Madame Tenak. » Il sortit de la salle de bain et sentit quelqu'un agripper sa chemise en arrière, s'arrêta, se retourna. Annabelle, elle semblait triste de ce revirement de situation. « Venez, ma dame. C'est fini. » Il prit délicatement la main de l'entité et l’entraîna avec lui. Il n'y avait plus aucun doute là dessus, c'était une rupture totale qu'il annonçait, révoquant la surveillance qu'Annabelle opérait jusqu'alors.

Lorsqu'il arriva devant la porte, il sentit une présence oppressante et il ne put tourner la poignée. Tout semblait soudain calfeutré, renfermé sur leur intimité. Il claqua de la langue, agacé : « Damian, je vous en prie... » souffla-t-il épuisé, alors qu'Annabelle lui frottait l'épaule pour tenter de le réconforter. « Je ne peux rien faire de plus pour elle. » Il sous-entendait que son cas était désespéré et qu'il n'avait pas envie de remettre autant d'énergie dans tout ça. Il en avait plus qu'assez. Par télékinésie, il claqua la porte de la salle de bain où Ayzebel se trouvait, l'enfermait pour qu'elle ne vienne l’agacer alors qu'il perdait complètement patience : « Vous n'avez pas le droit de contrer mon libre arbitre ! Ce choix m'appartient ! » Colère et frustration s'exprimaient en éclats grondant : « J'ai fait tout ce que j'ai pu pour elle et ne lui ai attiré que malheurs ! J'en ai assez ! » Silence d'outre-tombe. Il détestait ça. Il l'entendait Damian, lui demander d'essayer encore, de ne pas la laisser seule, qu'il ne devait pas lui en vouloir, qu'elle était perdue et tout le reste. Il poussa un lourd soupir. Avait-il seulement le choix ? Il rouvrit par magie la porte de la salle de bain à la volée et la fixa d'un regard noir. « Je ne peux pas sortir. Votre mari... N'est pas de cet avis. » Sourire, forcé, difficile, agacé. Il s'assit sur le lit, reposa sa veste à peine récupérée : « A croire qu'il a toujours fantasmé de voir sa femme jouir sous les coups de reins d'un autre homme. » railla-t-il, tant cynique que mesquin. « Le trépas n'est qu'un passage, n'est-il pas ? Ce qui ne put être réaliser dans sa vie peut l'être dans sa mort. Dites-moi, il était du genre soumis ? Ça ne serait pas une vengeance que de voir sa chère épouse se faire prendre par un homme qui la maîtrise ? » C'était méchant, et surtout irrespectueux. Il n'avait pas cette attitude envers les morts d'ordinaire, bien au contraire, mais il en voulait à Damian alors s'il pouvait sortir des choses capables de le blesser à la fois lui et sa veuve, c'était le jackpot assuré.

Mer 18 Nov - 22:46
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C'était fou le bien que cela lui avait fait que lâcher ces horribles paroles à Morghann...
Pour elle, ce n'était qu'une mésentente de plus avec lui. Une bouderie a ajouté à leur actif... Sauf que voilà, Morghann ne voyait pas de cet œil-là. Lorsqu'il se détourna d'elle pour s'éloigner, ce fut Annabelle qui apparut pour le retenir... En voyant l'expression de la défunte, Ayzbel cessa de sourire, réalisant alors... Qu'il avait largement dépassé le stade du simple jeu. C'était fini, il voulait partir pour de bon, la laisser à son triste sort et lui arracher Annabelle... Pas elle ! Pas Anny, la sorcière s'y était tellement attaché ! Son cœur se serre avec force, elle savait pourtant qu'un jour elle aurait dû s'en séparer... mais pas comme ça, pas si brutalement ! Et même lui... Lui aussi, elle ne voulait pas que ça se termine comme ça... Par les dieux, qu'avait-elle fait ? Ce fut à cet instant que Morghann se retrouva dans l'incapacité d'ouvrir la porte et qu'il mentionna le nom de Damian. Non mais c'était une blague . Il cherchait juste un moyen de la blesser pour se venger... Damian ne pouvait pas être là, n'est-ce pas .

Tétanisée dans la cabine de douche, Ayzebel écoutait alors que Morghann hurlait qu'il avait le droit au libre arbitre. Quel hypocrite alors que lui-même ne lui avait pas laissé le choix à elle un seul instant ! Ce fut le bruit de la porte qui sortit Ayzebel de ses pensées et sortant de la cabine de douche, elle dérapa sur le sol humide, manquant de tomber et se rattrape de justesse au mur avant de voir la porte se refermer devant son nez. Furieuse elle se jeta contre celle-ci, la frappant du plat de la main et s'écria.

« Morghann ! Ouvrez cette porte !!! »

Aucune réponse. Ayzebel recula jusqu'au lavabo et appuya son séant contre celui-ci tout en fixant la porte. Il fallut attendre quelques instants avant que, dans un grincement, la porte ne s'ouvre sur le Earl qui lâcha être bloqué dans le petit appartement à cause de Damian. Alors il était vraiment là ? Comment ? Il avait passé le voile, non ? Elle qui croyait que c'était à sens unique... Elle fit quelques pas, sortant de la pièce, trempée de la tête aux pieds et renifla. Il faisait frais dans la pièce, trop frais à cause de la fenêtre ouverte, sans compter son état. Ainsi mouillé c'était sûr que la température devait vite devenir désagréable. La jeune femme entrouvrit la bouche, prête à parler mais Morghann lui coupa rapidement le sifflet pour prendre la parole.

Les mots furent... particulièrement dur à entendre. Même elle n'aurait pas osé dire une chose pareil. C'était au niveau de Lucinda de s'abaisser à de telles paroles. Choquée et même horrifiée par ce qu'elle entendait, Ayzebel fixa Morghann avec le souffle coupé. Une telle cruauté venant de lui... Maintenant qu'elle y pensait, Morghann l'avait prévenu ce jour-là dans la voiture en revenant de la falaise. Ne lui avait-il pas dit de se méfier, qu'il n'était pas forcément ce qu'elle croyait ? Mais là... ce n'était pas juste elle qu'il insultait, c'était aussi son défunt mari. Jamais quelqu'un ne lui avait fait autant de mal verbalement. Ayzy aurait voulu lui dire, mais aucun mot ne sortait. À la place sa bouche s'ouvrit, grand et libéra un cri de rage excessif... tellement qu'il en était inhumain. Pencher vers l'avant, les larmes aux yeux, la sorcière libéra sa colère et son dégoût à travers ce cri qui se répercuta dans la pièce avec une sacrée force magique. La fenêtre de l’appartement vola en éclata, faisant voler une myriade de bouts de verre à travers toute la pièce, faisant jusqu'à trembler les meubles.

Et le silence retomba lourdement. Les bras ballants le long du corps, la sorcière fixa Morghann alors que de long sillon humide ruisselaient sur ses joues, ses larmes se mêlant à l'humidité de la douche passée. Comment avait-il pu lui dire des choses pareilles... Lui qui avait été si doux, si tendre avec elle... Comme si tout cela n'avait jamais eu lieu, comme si... Elle ne comptait pas. Triste vérité que voilà... Elle ne comptait pas, elle n'avait jamais compté. Sauf peut-être Annabelle. Se détournant du Earl d'un pas lent, la jeune femme s'approcha de la commode et l'ouvrit, sortant des vêtements secs puis retourna à la salle de bain se changer puis en ressortit vêtue d'un autre pantalon de pyjama et d'un autre débardeur, noir cette fois. Comme un zombie, Ayzebel laissa ses pieds nus la guider vers le coin cuisine commença à sortir une casserole, un pôle ainsi que des tomates, des oignons, des champignons. Un couteau fut rapidement saisi et en silence elle commença à couper ses ingrédients, les hachés et les jetèrent dans la poêle qui chauffait tranquillement. Ce qu'une quinzaine de minutes plus tard que sa voix se fit enfin entendre, demandant à son comparse.

« Depuis le début il voyait tout... ? Chaque fois que vous me touchiez, que j'étais dans vos bras... ? »

Ne pas craquer, ne pas pleurer. Et cette fois elle n'avait pas Annabelle pour tenir, mais elle prit sur elle, inspirant longuement en se servant d'une cuillère en bois pour remuer les ingrédients dans sa poêle et expliqua.

« En fait.... Damian était assez soumis oui... Enfin ce n'était pas vraiment de la soumission, il était juste très... passif. Il ne râlait jamais, n'accusait jamais. C'était un homme bon et d'une patience incroyable... »

Ouvrant un paquet de pâte, Ayzebel en jeta une partit dans l'eau bouillante de la casserole puis vint doucement s’asseoir sur sa chaise, fixant Morghann pour la première fois depuis qu'elle avait poussé ce cri infernale.

« Comment avez vous pu Morghann... ? Votre colère ne justifie pas que vous vous adressiez à moi ainsi. Vous croyez vraiment qu'il ne s'agt que de ça... ? Que de se faire prendre par... un autre ? »

Un rire nerveux s'échappa de bouche puis elle se pencha, tendant le bras pour ouvrir un tiroir et sortit un paquet de cigarettes. Cela faisait trois ans qu'elle ne fumait plus, depuis la mort de Damian. Son pacte avec les vampires l'avait aussi poussé à une hygiène de vie très sévère... Mais là clairement, elle avait besoin de soulager ses nerfs, au diable les vampires ! D'un geste tremblant elle glissa la cigarette entre ses lèvres et à l'aide de la boîte d'allumette sur la table, l'alluma rapidement. La première bouffée lui fit un bien fou. Soupirant longuement, Ayzebel coinça la cigarette entre ses doigts et l'arracha à ses lèvres, libérant un nuage de fumée tout en observant d'un regard vide, la pièce à moitié en chantiers.

« Je vous croyais plus intelligent que cela.... je vous ai dit ne pas vouloir d'amour, qu'il ne s’agissait pas de cela et c'était vrai.... je ne suis pas amoureuse de vous Morghann, mais cela ne signifie pas que je ne vous apprécie pas. »

À nouveau elle inspira longuement sur le tube de papier rempli de tabac puis tendit le bras pour laisser la cendre tomber dans la corbeille de fruits calciné.

« Vous n’imagez pas comme c'est dur pour moi d'admettre que je me suis attaché à vous... Annabelle le sait elle.... Il est de toute façon bien difficile de lui cacher quelque chose... »
La sorcière esquissa un sourire, levant son regard larmoyant vers Morghann et posa le coude sur la table. « Je m'étais faite à l'idée de finir mes jours seule, sans amis ni famille... Et ce uniquement si Lucinda décidait d'être clémente envers moi... Mais vous avez chamboulé ma vie Morghann... Vous avez été la chose auquel je ne m'attendais pas... je me sus retrouvé subitement avec un homme sur les bras, gentil, à l'écoute, particulièrement intelligent et.... Avec qui je me sentait bien. J'ai culpabilisé... Je n'ai pas assumé... Je continuais de penser à Damian, c'était comme si.... je lui était infidèle. »

La femme soupira et frotta doucement son front puis inspira à nouveau sur sa cigarette et sourit doucement à Morghann.

« Vous m'avez fait sourire, vous m'avez fait rire... Je me suis sentit en sécurité, je me sentais vivante à nouveau.... J'étais... Simplement heureuse, qu'Annabelle m'en soit témoin. Qu'est-ce que vous avez fait de moi Morghann Earl...? Je me le demande chaque jours. »

Mer 18 Nov - 23:37
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Mauvais, cruel, Morghann se moquait bien du mal qu'il avait pu lui faire. Il détestait être pris au piège, qu'on lui ôte son libre arbitre, sauf si cela venait d'Howard mais ça n'était pas le cas. Hôpital se moquant de la charité, il n'avait pas hésité à contraindre la libraire lorsqu'il avait fallu l'extraire de ce monde malheureux où elle vivait. Il détestait la situation présente et avait nommé pour responsable ces amants maudits, l'un dans le royaume des morts, l'autre à vivre. Il ne s'était toutefois pas attendu à une aussi vive réaction de la part d'Ayzebel, ce cri déchirant pris de rage et de peine à la fois. Il n'était pas monstre à ce point. Il s'agissait de vengeance et de colère. Il lui avait fait mal et il faisait plus que le sentir sans pour autant être capable d'avouer ses regrets. Il la fixait, ce regard toujours aussi noir face à ses larmes, il avait la façade d'un Earl, cette carapace horrible faite d'indifférence pour mieux masquer sa propre tourmente. Lorsqu'elle s'en fut dans la salle de bain, il se leva, d'un pas extrêmement lent s'avança vers la fenêtre implosée. Heureusement que Damian les calfeutrait. Son cri, cette vitre, c'était un coup à voir débarquer la police ici. Il ne bougeait, là, au milieu de débris qui s'élevaient, dans un ordre bien coordonné et venait progressivement reformer cette vite, et ce vase dans la foulée. Le verre et la porcelaine se scella, comme si rien ne s'était passé, comme si aucune tempête, là, n'avait déferlé.

Regard lointain alors que la femme s'affairait à la cuisine, il défit deux boutons à sa chemise. L'ambiance était oppressante et si Ayzebel pouvait jouir d'une tenue confortable, ça n'était pas son cas. Il défit les boutons de ses manches et les remonta, replia, jusqu'au niveau des coudes avec une minutie parfaite. Droit, regard rivé sur ce quartier, héritage des deux familles fondatrices dont il était l'une des incarnations, et qui par un sorcier était traité sans considération. Lui qui voulait tout raser pour construire son empire marchand, moderne, sur le sol d'un empire plus puissant que l'on nomme Last End. Quel était le nom de cet ingrat déjà ? Ah oui.... Aleksander Brawn. Un vermisseau que les deux familles sorcières les plus influentes de la ville ne manqueraient pas de réduire en poussière s'il poursuivait ses excès de zèle. Encore une autre affaire sur laquelle il devait garder un œil. Être un Earl n'était pas de tout repos. C'était une responsabilité, un royaume qu'il fallait gouverner. Ayzebel brisa le silence, le sortant de ses pensées évasives. Des questions, des aveux, des questions encore, mêlées de propos touchants qu'il peinait à accepter et qui pourtant, le perçait. L'animal en chaleur semblait bien loin et il retrouvait cette femme à qui il avait promis protection. Cette femme, faite d'une sensibilité particulière, fragile et forte à la fois. Il se sentait apaisé de la retrouver, elle et non cette créature désemparée qui à la première rafale d'émotion se laissait emporter. Elle était plus calme et c'était ainsi qu'il aimait la savourer.

Il la laissa aller au bout de son propos, sans un mot, pas plus qu'un regard. Ses yeux noirs fixaient le vide à travers la fenêtre alors qu'à lui, elle s'ouvrait de nouveau. Lorsqu'elle termina, il entreprit de lui faire face. Elle fumait. Il claqua sa langue contre ses dents, expression de son agacement et vint vers elle, posture souveraine. Il prit sa cigarette, l'écrasa dans la corbeille à fruit calcinée, saisit le paquet et alla le mettre à la poubelle sans lui accorder le moindre avis sur la question. Il croisa les bras sur son torse, debout, à ses côtés, et entreprit de répondre à ses questions, plus calme à présent. « Damian était là... Sans être là. Il y a plusieurs manières d'être nécromancien. On peut forcer les esprits défunts, les contraindre, les utiliser, les vider de leurs force puis les jeter. » Il posa son regard sur Annabelle. « Ce n'est pas ma façon d'agir. » Il ramena sur la sorcière son attention. « Quelle âme prendrait ma défense spontanément si je l'avais préalablement réduit en esclavage ? Ce qui est vrai pour Annabelle est vrai pour tous les défunts que j'ai pu aider. Ils ne peuvent agir dans ce monde sans moi. Annabelle, Damian, ne sont ici qu'en puisant dans ma propre magie. Ils ne sont pas les seuls, ils sont des centaines... Vous ne les voyez mais moi, je les vois car ils me sont liés. Ainsi ils peuvent rester dans le monde des morts, reprendre leurs forces. Mais oui... Damian voit tout ce que je vois, indirectement. Je suis leurs yeux et ils sont les miens. Je suis leur bras et ils sont les miens. » Damian avait au moins tout vu à travers Morghann, si ce n'était par sa présence directe, moindre que celle d'Annabelle. « Les morts ne sont jamais hors de ma portée, je croyais vous l'avoir dit, sur ces falaises. » Il lui avait dit, mot pour mot. Peut-être comprendrait-elle cette fois. L'esprit de Damian l'avait intéressé dès leur première rencontre dans la librairie. Il n'avait pas caché sa stupéfaction à voir Damian et Daryn, toujours là, même après trois années de souffrance. Les posséder avait toujours été dans ses objectifs : ils étaient puissants et seraient des soldats de choix dans son armée de l'au-delà. Il les avait voulu et il les avait à présent, tant qu'Ayzebel serait en sûreté, il les avait à son service. Autant dire qu'il n'avait véritablement rien eu à faire du consentement d'Ayzebel... Du moins au début. Les choses avaient évoluées par la suite. Cette nuit chez lui, la morgue, aujourd'hui. Les événements avaient pris une tournure assez inattendue et il n'était pas certain de pouvoir lui-même s'en sortir indemne.

« Mes objectifs ont changés... Je pensais que je n'aurais à vous protéger que de Lucinda. C'était aisé, même si vous ne me croyez pas. Elle n'est qu'un pion sur le grand échiquier de Last End. » C'était ainsi, que, lui, la voyait. « Mais je dois aussi vous protéger de moi. Et je n'y parviendrai pas. » Il sonnait le glas, clamait son abandon, sa lutte contre lui-même avait été un échec. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus se désengager, et ne pourrait pas lutter non plus contre ses désirs. Il prit avec douceur sa main et l'attira debout, vers lui, contre lui, alors qu'il l'enserrait contre le mur, prédateur en chasse, ne lui laissant aucune issue. « Parce que vous me plaisez, vous m'empêchez de réfléchir correctement, de dormir de façon reposante. » Il serra les dents pour ajouter, plus fébrile : « J'ai cette boule au ventre à l'idée de vous voir m'échapper, je ne supporte ni vos larmes, ni vos cris, ni votre détresse. Vous n'imaginez pas combien je me fais violence pour ne pas refermer mes griffes sur vous, faire taire vos protestations et vous extirper de force loin de tout ce qui pourrait vous faire du mal. »» Ses mains sur sa taille vinrent jusqu'à son ventre, saisirent le bas de son débardeur et tirèrent un coup sec dessus. Le tissus se déchira en ligne verticale jusque sous sa poitrine. « C'est le moment où la souris doit courir ou faire ses prières. » fit-il, grave, car au prochain coup sec, il n'y aurait plus de débardeur.

Jeu 19 Nov - 18:22
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La magie pouvait être aussi belle qu'effrayante, Ayzebel le voyait comme un art bien qu'elle ait renié cela durant toute sa vie. Mais Morghann lui montrait des choses qui étaient encore inconnues à bon nombre de gens... La nécromancie était aussi sombre que fascinante, lui l'usait à bon escient et la sorcière ne se lassait jamais de l'entendre parler de son monde. La mort était pourtant une chose qui ne pouvait pas donner le sourire... Mais avec lui, c'était comme parler d'un monde meilleur, loin de la folie humaine et des tracas de la vie. Elle aurait sans hésiter remis son âme entre ses mains s'il le lui avait demandé. Pour lui, elle aurait passé le voile même sans pouvoir faire un retour en arrière. À nouveau silencieuse, la sorcière observa son ami qui s'approchait, toujours avec cette classe qui faisait son charme. Il avait plus la carrure d'un homme d'affaires que celui d'un médecin, le genre d'homme que l'on voit dans les films. Mais Morghann était bien réel, son éducation avait fait qu'il était ce genre d'homme, imposant de charisme, ce charme assuré et ce calme à toute épreuve. Si elle n'avait pas la certitude que Lucifer était bel et bien une entité vivante et réelle, elle aurait pu croire que c'était lui le diable, réincarné dans cet Apollon ténébreux.

« Vous me l'avez dit oui, mais il est dur pour moi d'imaginer l'étendu de votre pouvoir... Cet étrange, mais la mort ne me semble plus être une fatalité.... Votre façon d'en parler.... Est rassurante. Comme beaucoup, la mort signifie la peur de l'inconnu, la noirceur, la solitude.... cette peur nous l'avons tous en nous, mais depuis que je vous connais, depuis que j'appréhende ce monde à travers vos yeux.... C'est... tellement différent. Je ne ressent plus cette peur. »

Murmura-t-elle en le fixant d'un regard sérieux. Lorsque l'homme lui arracha la cigarette des mains, Ayzebel pinça les lèvres dans un sourire amusé. Évidemment qu'il n'avait pas apprécié de la voir fumée. Quoi qu'il en soit, il avait avoué que Damian pouvait voir à travers ses yeux, garder ainsi le contact avec son épouse. C'était dérangeant... Pourtant le défunt semblait ne pas se soucier de la voir auprès de Morghann, au contraire au vu des paroles lâchées par l'Earl. Il se satisfait pleinement de la savoir dans ses bras à lui... Mais pas sûr qu'il apprécierait de la savoir dans ceux d'un autre. Morghann était particulier, il veillait sur elle, lui donnait la tendresse et la patience dont toutes femmes avaient besoin. Elle l'avait dit, avec lui elle trouvait le repos de l'âme. Morghann arrivait à faire sortir le meilleur d'elle-même, ce qu'elle croyait avoir perdu depuis des années. Il était incroyable, unique, le perdre aurait été un chamboulement de trop. Il était sincère et passionné dans tout ce qu'il entreprenait, même simplement le voir se déplacer dans une pièce était fascinant, suivre son regard ou le subir sans jamais pouvoir percer son secret...

Les mots du sorcier dévièrent, passant des morts à Lucinda, à Last End et du danger caché dans les ombres. Comme tout le monde, Ayzebel le sentait, c'était comme un picotement qui remontait sans cesse le long de sa nuque, cette sensation de danger imminent. Elle n'était pas effrayée, mais elle n'était pas rassurée, elle attendait simplement, ne pouvait éviter le couperet qui finirait par leur trancher la tête à tous. Ils ne pouvaient qu'être patient, sans savoir ce qui les attendaient, sans pouvoir prévoir quoi que ce soit. La méfiance était de rigueur. Pourtant Morghann parla rapidement de ses craintes, offrant une main à Ayzebel qu'elle fixa avant de la prendre et de se lever. Alors elle était pardonnée ? Lui l'était, assurément. Elle ne sentait incapable de lui faire la tête, elle savait qu'elle avait mieux à offrir à Morghann que des crises de nerfs et des bouderies à n'en plus finir. Il lui fallait juste trouver le bon équilibre et trouver une bonne manière de lui donner ce qui était bon en elle.

Lovée contre lui, yeux dans les yeux, la libraire écoutait encore son ami, se perdant à nouveau dans la contemplation de ces petits yeux sombres. Ses mots furent comme une lame chauffer à blanc plongé dans son cœur. Dans un battant douloureux, il se serra alors qu'elle fut plaquée au mur, maintenu entre ses bras alors qu'il avouait son désir à son tour... c'était plus que du désir, c'était une passion dévorante qui le poussait à se retrancher dans la peur... Cette peur qu'elle partageait avec lui. Le tissu craqua dangereusement et s'écarta, libérant un ventre plat et pâle. Là aussi, on pouvait y voir des morsures qui n'avaient pas fini de cicatriser... Les vampires avaient l'art de vouloir mordre dans les endroits intimes qu'ils jugeaient sensuel.

Bon sang... Morghann était à deux doigts de l'explosion et Ayzebel tout autant. Le souffle coupé, elle le fixait intensément, les sourcils froncé dans une expression d'inquiétude et de tendresse mêlée. Si seulement il avait pu l'extirper loin de cette ville comme il le voulait... Elle l'aurait suivi aveuglément. Loin du danger, loin des Tenak, loin de Lucinda et de toute cette foutue merde qu'était Last End. Juste elle et lui... Un bien joli rêve. Mais juste un rêve. Aucun des deux n'aurait jamais la volonté fuir la ville, pas comme ça avec les obligations qu'ils avaient, avec tout ce que se passaient. Mais à défaut de trouver la paix et la sérénité ailleurs, Ayzebel la trouvait auprès de lui, c'était à présent à elle de faire en sorte que Morghann trouve aussi cette paix auprès d'elle. Son regard toujours dans le sien, la sorcière mit un instant avant de répondre. Fuir ou prier... Eh bien le choix était fait. Elle en avait assez de fuir.

« Alors je prierais... Les dieux, les anges et même les démons... s'il le faut, le diable lui-même. »

Penchant la tête sur le côté, Ayzebel que sa main se leva, caressant le visage du Earl. Son pouce effleura ses lèvres chaudes puis sa main migra jusqu'à sa nuque, remontant dans ses cheveux qu'elle caressa avec douceur avant que ses doigts ne les agrippent. Jusqu'à maintenant il avait été le seul à la toucher, elle ne lui avait jamais renvoyé aucune de ses caresses, aucun de ses baisers ni même ses étreintes. Fini de jouer, plus de peur, plus de mensonges... Il était temps d'assumer. Approchant le visage, Ayzebel plaqua ses lèvres sur celle de Morghann dans un baiser puissant et passionné, dévorant cette bouche gourmande à laquelle elle n'aurait jamais imaginé goûté un jour. Reprenant son souffle, Ayzbel se cramponna à lui, manquant de s'écrouler sous la pression qui martelait sa poitrine. Son cœur n'avait pas battu ainsi depuis bien longtemps, c'était à la fois bon et douloureux. Plus vivante que jamais, elle souffla à l'oreille de son gardien.

« Je ne vous aime pas, Morghann.... Je vous adore. »





Jeu 19 Nov - 19:27
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Le monde des morts n'était que ce que les gens voyaient de lui. Une peur face à ces ténèbres et à cet inconnu souverain, auquel nul ne pouvait échapper. Et pourtant, en ce monde quelques visionnaires nécromanciens avaient ouvert le voile avant que mort ne s'en suive pour extraire leur force de ce royaume tant craint et pourtant si riche. Annabelle n'était plus vivante, elle n'était qu'une ombre de l'autre côté du voile. Quoiqu'elle fasse, elle ne saurait jamais changer son propre destin, laver ses péchés ou jouir de sa gloire. Elle n'était là que par amour, affection et gratitude. Elle était là pour lui, Morghann, pour le servir, comme il avait été là pour elle tant de fois. Il n'avait pas connu Annabelle de son vivant, leur lien n'était né que dans la mort. Ça ne détruisait pas pour autant la puissance de leur union qui, lorsqu'il était enfant à s'endormir sur son marbre, lorsqu'elle lui avait confié ses larmes, avait éclos comme une fleur au printemps.

Elle priait. Un sourire de satisfaction prit naissance sur ses lèvres alors qu'il se noyait dans ses yeux clairs. « N'invitez pas trop de monde, je n'aime pas les témoins. » Et lui qui venait de dire que des centaines d'esprits l'entouraient bien que son cas soit différent. Il n'y avait aucun voyeur parmi eux, Annabelle elle-même s'était éclipsée dans un silence... Et bien de mort. Sa caresse sur ses lèvres, sa nuque, dans ses cheveux. Il en frissonnait jusqu'au baiser qu'il se vit décerner comme les lauriers d'une victoire. Tendre, il lui répondait alors que plus brutales, ses mains achevaient ce débardeur à l'agonie, s’emparant du trésor qui, jusqu'alors, lui avait été refusé. Peau pâle aux marques laissées. Des marques qui l’irritait. C'était son territoire, il refusait qu'un autre y laisse mention de son passage... Surtout à de tels endroits ! N'avait-on pas idée ?!

Il lui retira son lambeau de haut, la prenant avec fermeté par les hanches pour la retenir dans la faiblesse de sa fébrilité, avant de la soulever, la portant une cuisse de chaque côté de lui. Il la posa sur le lit, dévorant son cou avec avidité, descendant le long de son corps jusqu'à complètement la dénuder sous son passage, là où lui, était encore tout à fait présentable. Emportant avec lui les vêtements d'Ayzebel, Morghann se releva et se dirigea vers la cuisine mettre fin à cette cuisson qui tournerait mal. Il défit ses vêtements, les laissant sur une chaise et contempla cette femme, son corps, qui l'attendait, lui qui, prédateur, venait dangereusement refermer ses griffes sur elle.

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Il avait repris le repas, acheva le travail qu'Ayzebel avait entamé, sans prendre le soin de se rhabiller. Il revint sur ce lit où elle était étendue... Bien qu'on ne puisse plus tant appeler cela un lit puisque le matelas était au sol, et lui tendit assiette pleine et couverts. Près d'elle, il embrassa sa nuque, comme à son habitude, s’irritant de cette morsure qui écorchait ses lèvres en lieu et place de sa peau encore chaude. « Pourquoi t'offrir en repas ? » Sa question puait la jalousie à plein nez envers ces vampires sans qu'il ne puisse rien y faire malgré son ton excessivement neutre : « Et pourquoi... Partout ? Ton cou ne leur suffit pas ? »

Jeu 19 Nov - 23:22
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Toutes ses caresses qu'il avait eues pour elle ne furent rien à côté de tout ce qu'il lui offrit durant ce moment passionnel. Dénué de tout remords, Ayzebel s'était offert librement au sorcier. Ce fut long et vigoureux, tendre et sauvage. Aucune pudeur, que du plaisir. La libraire ignorait combien de temps ils étaient resté dans ce lit à profiter simplement de ce moment qui leur était donné, elle ne refusa aucune caresse, aucun baiser et rendit avec la même ardeur chaque attention à laquelle elle avait le droit. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait infiniment bien. La seule ombre au tableau était ce qu'elle ressentait... Pourquoi avait-elle plus de plaisir avec Morghann qu'elle n'en avait eu avec Damian ? Affreux n'est-ce pas ? Ce genre de pensée avait de quoi la miner. C'était comme si l'Earl savait quoi faire, quoi dire pour lui faire oublier tout le reste et la propulser dans un autre monde où les sens décuplés ne faisaient qu’accroître leur plaisir mutuel. Ce fut une merveilleuse expérience, pour le corps comme l'esprit.

Alanguis dans le lit, Ayzebel laissait son corps se reposer. Elle n'était plus habituée à ce genre de chose. Si son corps était au repos, ses yeux en revanche continuaient leur travail et c'est avec une moue amusée qu'elle observait Morghann s'activer en cuisine... Nu. Quelle vue, par tous les Dieux ! Un Earl totalement dénudé, de bonne humeur et qui faisait la cuisine. C'était à se demander si tout cela était bien réel. Quand le sorcier pivota avec l'assiette en main, son amante étouffa un rire en voyant sa virilité fièrement exposée et plaqua une main sur son visage en fermant les yeux. Hilare, la jeune femme s'amusait de voir à quel point il était naturel et sans une once de pudeur. Un rire, un vrai, un sourire radieux aux lèvres... C'était bien la première fois qu'il pouvait la voir ainsi, c'était même là, le premier vrai sourire qu'elle lui offrait. La femme sauvage et sombre cachée derrière des piles de livres semblait avoir disparu, ne laissant qu'une demoiselle ravie et insouciante.

« Si j'avais sût que tu aimais cuisiner je t'aurais laisser faire dès le début. »


Ayzebel se redressa, soufflant doucement tout en fixant l'assiette alors que Morghann prenait place près d'elle. Oui, manger lui ferait du bien, surtout après une telle séance forte en émotion qui laisserait rapidement place à de grosses courbatures. Lorsque les lèvres du Earl glissèrent à nouveau sur sa nuque, la jolie brune soupira doucement, fermant les yeux pour profiter de ce contact. Elle adorait quand il l'embrassait là, depuis le début, c'est toujours cet endroit précis qu'il visait et chaque baiser qui y était déposé était comme un courant électrique qui traversait tout son corps. Mais voilà, Ayzbel n'eut pas le temps de savourer cela bien longtemps car Morghann prit la parole, questionnant la jeune femme sur les marques visibles un peu partout sur son corps.

Aie. D'accord, elle n'avait pas pensé aborder le sujet si vite avec lui mais elle pouvait sentir son inquiétude et surtout... sa jalousie ? Vraiment, il était jaloux . Croisement entre perplexité et amusement, la sorcière pivota le visage pour fixer son ami et amant, le dévisageant un instant. Il était adorable ainsi, mais il n'avait pas à inquiéter pour si peur... Enfin si peu, c'est vrai que servir de garde-manger à des vampires n'était pas la chose dont elle était la plus fière. Levant une main, Ayzebel caressa le menton de Morghann puis sa joue et répondit d'une voix douce.

« Je le fais pour l'argent. »

Autant être clair. Ce n'était pas comme de la prostitution mais... Tout de même, cela avait son importance. En laissant un vampire s'abreuver de son liquide de vie, elle le laissait entrer et piétiner son intimité, c'était presque violer son âme. Elle n'y prenait aucun plaisir mais c'était pour elle le seul moyen de ne pas perdre le peu qu'il lui restait et la sorcière espérait que Morghann comprendrait.

« Morghann.... ma librairie... Est au bord de la faillite. Cela fait des mois que cela dur. J'ai n'aie aucun revenu financier... Hors, je dois vivre aussi. Manger, payer des médicaments, avoir un toit au dessus de la tête. Alors parfois... deux à trois fois dans le mois en fonction des besoins... Je descend à la Géhenne. J'y ai un contact vampire là-bas... En échange de mon sang, il me paye. Et ça me permet d'avoir de quoi subvenir à mes besoins et de ne pas perdre ma boutique. »


Elle soupira et tendit le bras pour poser l'assiette pleine sur la table de nuit. Pas facile avec le lit qui s'était écroulé durant leurs ébats et que le matelas était à présent à même le sol. C'était vraiment drôle quand on y pensait. Ayzebel pencha le visage et embrasa tendrement le nécromancien avant de glisser ses lèvres sur sa gorge, y déposant quelques baisers puis recula le visage. Elle n'oubliait pas les mots qu'ils avaient, cette inquiétude viscérale qu'il éprouvait pour elle et tout ce que voulait Ayzebel, à présent c'était de le préserver de cela.

« Écoute, les vampires sont... assez possessif. Pour eux la morsure n'est pas que cela... Quand ils mordent, quand ils boivent c'est... Un peu comme un acte charnel. Ils aiment sentir leur victime frémir sous leur crocs.... C'est... leur façon a eux de se sentir bien. Ils n'éprouvent pas de pudeur, ils morde les zones érogène la plupart du temps, la douleur est minimiser et très vite remplacer par le plaisir !»

Oh là c'est sûr que dit comme ça, la pilule allait difficilement être avalé par Morghann. Se mordant la lèvre, Ayzebel secoua la tête doucement, glissant une main dans sa longue chevelure.

« Je n'éprouve pas ce plaisir Morghann, je t'en prie ne me fixe pas comme ça... Je le fait par nécessité et non par envie. Je n'apprécie pas plus que toi que de sentir leurs crocs se plonger dans ma chair... mais j'ai besoin de cet argent. »

Ven 20 Nov - 0:16
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Ce rire, ce sourire, lui plaisait. Voilà ce qu'il cherchait auprès d'une petite souris et qu'aucun chat ne pourrait lui donner. Amusant, comme il lui avait répondu, presque automatiquement, parce qu'il ne lui était pas possible de rester indifférent. Il aurait voulu qu'elle le garde en permanence et lui arracher ces ténèbres dans lesquelles elle se camouflait si souvent. Il la trouvait sublime. Quant au repas... Non, il n'aimait pas spécialement cuisiner, pas plus que faire le ménage mais qu'il s'agissait là d'une obligation comme une autre, à laquelle, lorsqu'il fut étudiant, il s'était accommodé. Autant la faire sans verser de larmes. Il avait secoué négativement la tête, avec un sourire et n'avait pas appuyé sur ce sujet. Un autre, plus ardent le préoccupait lorsqu'à ses côtés, il séjournait, lèvres dans son cou et amertume, hélas, pour goût. D'Ayzebel, il eut une caresse, une réponse. L'argent. Voilà un concept qu'il ne lui était pas aisé à assimiler. Petit, il avait probablement été nourri avec une cuillère en or, agrémentés de pierreries et ce n'était pas une mince illusion. Lui et son jumeau avaient été des enfants prodiges. Deux mâles chez les sorciers, rien de bien commun lorsqu'on savait que pour leur race, les femmes étaient en nombre et les hommes trop rares. Les Earl s'étaient souvent mariés entre eux, entre cousins plus ou moins éloignés pour que leur puissance, à chaque génération croisse et ne soit salie par quelques bâtards éclos sans pouvoir ou bien trop faibles. Ils se mariaient entre eux et les unions avec les Sihvonen, bien que possibles étaient rares. C'était un moyen de rassembler à nouveau les familles fondatrices, reproduction arrangée dont il était le fruit. Alors oui, enfants, ils n'avaient que trop été choyés avant qu'Howard ne s'éveille à se grand échiquier et ne le conduise loin de ces machinations. Il n'avait toutefois jamais manqué de rien. Fortune familiale et aujourd'hui un poste idéal. Douze longues années d'études pour caresser les sommets et un génie, à la nécromancie cachée, qui se révélait à ce qui ignoraient le secret. Seul, il pouvait aisément subvenir à ses propres besoins. Il était entré à Scotland Yard en un claquement de doigt. L'or coulait à flot, alors, lorsqu'elle lui parla d'argent, ça lui remit les deux pieds sur terre. C'était une bonne claque.

Il lui avait rendu son baiser avant d'elle, s'écarter, se lever. Ses doigts emboîtés les uns dans les autres, accolés contre l'arrière de sa tête, puis dans sa nuque alors, que nu, il lui tournait le dos.  Il déglutit l'information comme il le put, se voilant sous ce masque rude et pensif. Il se tourna vers elle, dents serrées, presque agacé, dégoûté par ce qu'il entendait. Bras tendu, geste vif, poing se refermant, le lit reprit forme si brusquement, que la sorcière dessus avait du s'en sentir brièvement secouée. Il laissa sa magie consolider son action, poing clos, muscles du bras saillants, nerfs apparaissant comme s'ils avaient besoin d'être vidés sur n'importe quoi, visage fermé. Un soupir lorsqu'il laissa retomber son bras, et que mécontent il s'approcha. Il attrapa ses chevilles qu'il tira vers lui, la traînant, saisit ses hanches, la retournant, calant le fessier de la jeune femme contre lui, sous la ceinture. La position avait quelque chose de sauvage, attestation de sa domination, mais loin de faiblir à l'excitation, c'était sous le joug d'un mécontentement qu'il se penchait pour saisir ses épaules et la redresser. Il la serra contre lui, passant ses deux  bras autour d'elle, à la fois possessif et protecteur. Il embrassa l'arrière de sa tête, puis son cou, y laissant traîner sa respiration. « Je te ferai livrer des courses, une fois pas semaine. Ce dont tu as besoin, tu me diras pour que tu aies en suffisance. Si tu ne vas pas bien, tu viendras me voir et je te fournirai les remèdes qui te sont nécessaires. » Il avait une formation de médecin, à la base. Il enchaînait, aussi grave qu’autoritaire. Il n'aurait accepté aucune contestation. « Une fois pas mois, tu me fourniras tes factures pour que je m'en charge et avant que je parte, demain matin, tu me donneras toutes celles que tu as actuellement. » Il n'en avait rien à faire, à ses yeux c'était une broutille que de claquer 700£ pour la remettre à flot et veiller à ce qu'elle le reste. « Si tu as besoin de quoi que ce soit... Tu me le diras. »

Ça, c'était pour première partie de sa décision. La seconde, plus courte tomba alors qu'il serrait les dents, malade de jalousie et ne s'en cachant pas : « Je t'interdis de retourner là-bas. » Mots clairement distincts, agrémentés d'une amertume et d'une inflexibilité qui n'accepterait aucune protestation. « Tu vas revivre, Ayzebel. Et ta librairie aussi. » Il voulait qu'elle sourie, sa clientèle ne s'en sentirait que mieux. « Je refuse qu'un pervers vienne te planter ses crocs où bon lui chante parce qu'il trouve ça plus plaisant que son repas s'alanguisse. » Il la serait, caressait sa peau, respirait le nez caché dans ses boucles brunes. « Ne m'oblige pas à aller y faire un carnage. »

Ven 20 Nov - 20:45
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Observant Morghann qui se levait du lit, Ayzebel garda le silence alors qu'il semblait en proie à une colère nouvelle. Le Earl semblait profondément atteint par ce qu'il avait entendu et la sorcière pria intérieurement pour que son appartement ne subisse aucune casse supplémentaire. Ses pouvoirs a elle était une chose, mais si c'était lui.... Aucun dire que là il ne resterait pas grand chose du mobilier. Ramenant le draps contre elle, la libraire déglutit alors que son amant remit le lit en état, la faisait sursauter face au tremblement du bois et le matelas qui remontait de plusieurs dizaines de centimètre. Il ne cherchait pas à faire dans la dentelle, comme s'il avait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose.

« Morghann, je... »

Commença t-elle, dans l'espoir de le calmer avant qu'il ne la coupe dans son élan pour attraper ses chevilles et la tirer d'un coup sec. Retombant en arrière sur le lit, Ayzebel se sentit glissé jusqu'à lui avant d'être saisit et retourné dans une position terriblement tendancieux. Essoufflée, la sorcière agrippa le draps en tremblant avant qu'être tiré en arrière et redresser pour se retrouver sur les genoux, nudité offerte. Furieux, il l'était... Et pas qu'un peu. Pour la première fois, la Tenak avait peur de lui. Qu'allait-il faire à présent ? Peu enclin à la laisser, elle écouta les paroles de son ami, laissant ses petites mains glisser le long des avants bras de Morghann qui la serrait et l'empêchait de fuir. La nourriture, les factures... Tout y passait. Choquée par ce qu'elle entendait, Ayzebel ouvra la bouche dans une moue de mécontentement alors que le nez de son amant se glissait dans ses cheveux, lui arrachant un doux frisson. Il avait perdu la tête... Il ne raisonnait pas clairement ! C'était la jalousie qui le forçait à penser ainsi... Sinon quoi ? Il n'était pas sérieux, c'était impossible ! Pivotant le visage, Ayzbel prit la parole et lâcha sur le ton de l'agacement.

« C'est hors de question, Morghann ! Tu peux m’aider si tu veux, en me conseillant, en m'aidant à trouver des solutions mais je refuse que tu payes quoi que ce soit ! Est-ce que tu t'entends... ? »


Dans un soupir et elle força à ouvrir les bras, se débattant à demi avant de se laisser tomber sur le lit et de s'y asseoir doucement. Lentement, elle releva le visage, repoussant ses boucles brunes et plongea son regard dans celui du Earl. Il devait comprendre que malgré ce lien fabuleux qui les unissait à présent, il ne pouvait agir ainsi. Évidemment que son aide était le bien venue mais de là à tout payer jusqu'à son loyer, celui de sa boutique, sa nourriture et tout ce dont elle avait besoin au quotidien... C'était insensé.

« Ne m'abaisse pas au rang de la femme qui couche avec toi et se fait entretenir comme si de rien n'était. Je vaux mieux que ça... et toi aussi. Ne me fait pas devenir un poids, ne me laisse pas devenir un tas de dette entre deux étreintes. Ce que je vais te dire ne va pas te plaire soit en sûr, mais il faut que tu l'entende.... Morghann, moi.... je ne suis pas une princesse. Est-ce que c'est clair ? Tu peux m'aider dans la mesure du possible, mais pas avec ton argent. Ce dont j'ai besoin c'est de ta patience, de ton soutient, de ta présence.... Tu n'imagine pas à quel point, rien que de voir ton sourire me donne déjà la force de me battre. »

Avait-elle expliquer calmement et d'une voix douce. Ayzebel soupira doucement puis se glissa jusqu'à lui, se hissant à genoux pour venir caresser son visage de ses mains. La sincérité du nécromant était touchante. Sa jalousie n'était qu'un détails, ce qui comptait c'était cette façon qu'il avait de vouloir la protéger. Peut-être un peu certes... Mais elle ne cherchait pas à le changer, Ayzy l'adorait pour cet homme qu'il était. Elle lui sourit doucement, penchant le visage sur le côté tout en soutenant son regard et murmura.

« Je devrais y retourner Morghann.... Mais si cela t'inquiète à ce point, tu pourras m'accompagner et... surveiller. Si cela peut te rassurer, évidemment. »

Elle s'attendait déjà à ce qu'il refuse et sans doute de façon virulente. C'est pourquoi elle attira le visage de Morghann jusqu'à elle, plaquant ses lèvres sur les siennes dans un baiser profond et langoureux, l'empêchant de répondre. Aussi bornée que lui était jaloux et possessif, elle comptait bien jouir encore un peu de sa liberté et surtout de son libre arbitre. Ayzebel recula le visage, frottant le bout de son nez contre celui de son adoré et souffla, le suppliant.

« Je revis déjà Morghann... Chaque seconde auprès de toi est un cadeau inespéré. »

Ven 20 Nov - 21:33
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Elle refusait, et Morghann ne pouvait s'en satisfaire. Il entendait ses raisons, elles étaient légitimes, réelles. Ça n'était pourtant pas le projet qu'il avait pour elle. Elle se fourvoyait. Elle n'était pas sa prostituée, ni sa princesse. Tout ceci ne rimait à rien. Il la laissa échapper à son étreinte puis revenir, reprendre ses lèvres lorsqu'il aurait voulut contrer. C'est qu'elle finissait par le connaître, l'anticiper dans ses réactions. En d'autres circonstances, il en aurait peut être souri, se serait amusé de cette alliance qui se nouait... Mais pas présentement. S'il lui rendait son baiser, il restait raide de ce qu'elle venait de lui sortir ! Était-elle sérieuse ?! L'invitait-elle à venir regarder comment elle se faisait bien mordre sur tout le corps ?! Voulait-elle qu'il filme ou qu'il lui tienne sa coupe de champagne tant qu'elle y était ? Cherchait-elle à le mettre hors de lui ?! Ses prunelles noires la fixèrent longuement, glaciales telles le marbre. « Je ne t'entretiens pas. C'est une aide ponctuelle, le temps que tu sois remise sur pied et que tu puises tenir ta librairie comme une parfaite commerçante. Tu as tord de faire l’amalgame. Mais si tu tiens tant à croire que je t'envisage comme ma catin, vas-y... Que grand bien t'en fasse. » Du sexe contre paiement, ça rimait à la prostitution. Il était amère dans ses paroles, il avait des motifs pour.

Par réflexe, ses mains s'étaient posées sur sa taille et caressait distraitement ses courbes et creux, le regard profondément ancrés dans les siens. Il leva une main à son visage. Il effleurait l'angle de sa mâchoires, et reprit, gravement : « Tu n'es pas l'unique raison de ma décision. J'ai responsabilités vis-à-vis de cette ville. » Il ne pouvait pas laisser le quartier marchant aux mains de cet immonde cancrelat qui se croyait avoir des droits sur Last End. La première de priorités était de ne pas lui octroyer des boutiques au bord de la faillite sous les yeux. Il posa un baiser sur ses lèvres, puis, le calme retombant, il poussa un soupir. « Je ne te demande pas ton avis, Ayzebel. » Froid, implacable. Il mettait au placard les sentiments qu'elle avait, et son libre arbitre aussi si elle souhaitait en disposer sur ce sujet. Il lui refusait, nettement et elle s’accommoderait de cela. « C'est un ordre. » Impérieux et souverain, Earl dans toute sa splendeur, il n'accepterait aucune riposte nouvelle, aucune contestation. « Et tu obéiras. » Il fit glisser ses doigts dans ses mèches d'ébène, laissant la tension remonter progressivement, laissant la sévérité de son propos faire marcher son imagination pour le cas où elle désobéirait. Il la laissait projeter les conséquences de ses actes lorsqu'ainsi il parlait. « N'est-ce pas ? » Il réclamait sa promesse, son acceptation. Il voulait être certain qu'elle ne retourne pas là-bas. Il le saurait. Et elle ne voulait pas le voir vraiment en colère. Il l'avait prévenue qu'il ne pourrait pas la protéger de lui, elle avait refusé de fuir, préférant la prière : qu'elle assume !

Sort d'attraction, il fit venir l'assiette d'Ayzebel à lui. Il présenta une fourchetée à ses lèvres, la faisant encore manger comme ce soir-là, au château Earl.

Sam 21 Nov - 16:01
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C'était comme si aucun de ses mots ne l'avait touché. Comme si rien ne l'éteignait. Frustrant, déstabilisant. Bien que Morghann répondit au baiser, elle n'y sentait pas la chaleur auquel elle avait goûter précédemment, il semblait crispé, sous tension. Rien de bon en vu.. Et quand les mots tombèrent, c'était presque vexé que Morghann se montrait. Ayzebel le relâcha doucement, s’affaissant sur elle même, ses fesses sur ses pieds et le fixa en silence. Une catin ? Non, ce n'est pas ce qu'elle avait voulu dire... C'était le rôle de la femme entretenu dont elle parlait, de celle qui profitait de sa notoriété et de son argent à lui. IL ne comprenait pas.... Pourquoi se mettre dans un tel état ? Il était furieux à nouveau et la sorcière ne savait comment gérer cela. Elle le connaissait encore trop mal, ne sachant ce qui pouvait le mettre hors de lui, le faire sourire, ou même simplement le calmer lorsqu'il était ainsi. A cet instant elle aurait voulu être Kessy, simplement pour le rassurer. Mais... Ayzebel devait se rendre à l'évidence, elle n'était que sa protéger qui profitait de ses bras quand cela lui chanterait. Point finale. Bien que c'est ce qu'elle avait réclamer, cela sonnait subitement très mal à son oreille... Elle ne voulait pas ce genre de tension entre eux, elle voulait juste profiter de son temps avec lui. Pas qu'il se retrouve si en colère dès qu'elle ouvrait la bouche.

Écoutant toujours sans broncher, la jeune femme croisa doucement les bras sur sa poitrine. Comme si sa nudité la rendait soudainement pudique. Il n'y avait plus cette douceur, plus cette passion qui les avait animé et brusquement, tout était à nouveau redevenu pesant. Gênée d'être ainsi démunie face à lui, Ayzebel baissa les yeux, fixant ses cuisses alors que Morghann ordonnait d'un ton froid sans lui laisser la possibilité de répliquer quoi que ce soit. Mais il oubliait que face à lui, c'était une vraie tête de mule qu'il avait et quand enfin il lui laissa entendre qu'elle pouvait répondre, Ayzebel releva le regard, froid tout comme le sien et souffla, sur le ton du défis.

« Sinon quoi ? »

Qu'allait-il faire ? Un massacre ? La punir une fois pour toute ? Mais à par lui imposer un abandon, il ne pouvait pas vraiment lui faire quelque chose sans mettre le secret en péril ou bien lui nuire réellement. Il ne lui ferait pas de mal pour ça, pas après la promesse qu'il avait fait à Damian, puis la seconde qu'il lui avait fait à elle. Le Earl cherchait assurément à l'intimidé, mais il y avait bien longtemps que Ayzebel ne se souciait plus de cela. Ce qui n'était évidemment pas une bonne chose, surtout lorsqu'il s'agissait de remettre en question la parole d'un Earl.

« J'ai déjà fait une promesse Morghann... Celle de faire des efforts. Tu m'as promis d'être patient, pas de chercher à contrôler ma vie. »

Elle observa l'assiette et la fourchette qui se retrouvait devant son visage. Encore ? Pourquoi chaque fois qu'il était en colère il cherchait à la nourrir de force. La sorcière se sentait comme une oie que l'on gavait pour mieux l'adoucir. En plus cet échange venait encore de la mettre de mauvaise humeur... ne pouvaient-il donc pas passer une soirée sans se disputer ? C'était tout de même incroyable ça ! Mécontente, la femme écarta la fourchette d'un geste de la main et se leva du lit avant de ramasser la chemise de Morghann et de l'enfiler avant de refermer doucement les bords et de venir s’asseoir sur le canapé. Oui, elle boudait, à défaut de râler comme elle faisait si bien. Elle savait maintenant que hurler sur Morghann ne servait à rien, l'ignorance marcherait sans doute mieux, aller savoir. Elle était encore en terrain inconnu, si ce n'est même carrément dangereux à ce niveau là. Se penchant, la sorcière saisit un des livres qui traînait sur la petite table basse et le posa sur ses jambes, l'ouvrant doucement et murmura.

« Quand tu seras calmé, préviens moi.... je te conseil de trouver un moyen de le faire très vite ou bien je crains que tu n'arrive très en retard au travail demain matin... Si je n'abuse Damian nous a enfermé tant que les soucis ne seront pas régler, non ? »


Lâcha t-elle d'un ton parfaitement détaché. Après tout ce n'était pas elle qui était en colère, c'était lui. Soupirant longuement, Ayzebel relava le visage et referma le livre avant même d'avoir commencé à en lire une partie et porta sur Morghann son regard clair, le dévisageant.

« Pourquoi est-ce que c'est si compliqué de se coordonner ? Tu es celui qui me comprend le mieux mais... Dès qu'il faut que l'on communique pour régler nos soucis, ça part toujours en vrille. Qu'est-ce qui cloche chez nous, hein ? Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas juste... discuter ? Je n'en reviens pas que tu me fasse des menaces Morghann. Surtout quand je réclame ton soutient juste avant. Vraiment, en psychologie féminine tu es vraiment une bille. »

Sam 21 Nov - 16:55
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Lourd soupir n'échappant de son nez, fermant les paupières alors qu'il lui échappait, qu'elle se rebellait et refusait le destin que, pour elle, il avait tracé. Elle était têtue, terriblement. Fatalement, ça lui déplaisait. L'Earl en lui se sentait froissé et il faisait de monumentaux efforts pour ne pas perdre son sang-froid : sans nul doute, tout le mobilier sous les foudres de sa magie. Il attrapa son boxer qu'il enfila, puis la contempla un instant, dans sa chemise, sur le canapé, livre à la main. Croyait-elle vraiment pouvoir s'en sortir de la sorte ? Morghann n'en avait pas fini et il n'avait pas envie d'abandonner, dusse-t-il y passer toute la nuit pour la convaincre du bien fondé de son action. « Je n'ai jamais cherché à comprendre la psychologie féminine. Je n'en ai jamais eu besoin, car il n'existe pas de règles sur comment fonctionne une femme et comment fonctionne un homme. Chacun est différent. Chacun a un caractère bien précis, indépendamment de son genre. » Il avait écouté bien des récits de femme violées ou battues, dans son métier, il ne s'occupait, heureusement, pas que des morts. Chacune avait sa façon propre de décrire ces scènes abjectes, de la vivre et d'y survivre par la suite. Il était intimement persuadé que les femmes n'avaient pas une psychologie à elles, cette idée venaient des normes sociales et de la misogynie Freudienne. « Et toi, tu es particulièrement têtue pour si peu, je sens que je vais en baver. » Cynique, grave, il n'avait presque pas envie d'en rire. Il vint s’asseoir à ses côtés, mains jointes, coudes sur les genoux, corps porté en avant, regard flou.

« Les gens font tout un tabou de l'argent. Toi, plus particulièrement. Tu as accepté mon aide, et, même si je peux comprendre que tu ne l'entendes pas de cette oreille, régler les difficultés financières que tu rencontres est, pour moi, du même acabit que le temps que je passe avec toi. Je t'aide par tous les moyens en ma possession, j'ai beaucoup plus d'argent que de temps libre. C'est ce que je possède et que j'aime à t'offrir. » Comprendrait-elle seulement ? Non, peut-être pas, ils ne vivaient pas dans avec le même niveau social et cette valeur de l'argent ne saurait être d'égale mesure pour tous les deux. « Je ne t'ai pas dit que je te faisais un chèque et que tu devais te débrouiller avec. J'ai tâché de camoufler cela à tes yeux pour que tu les vois comme des cadeaux plus qu'une insulte. Ça n'était pas mon intention. »

Il avait levé brièvement le regard vers elle, pour qu'elle puisse capter la sincérité de son propos avant de reposer son attention sur le vide qui lui faisait face. « Des querelles familiales, nous en avons aussi. Un entrepreneur veut prendre possession du quartier marchand pour y construire quelque chose de moderne. En soi, je ne verrais pas tant d’inconvénient à ce projet audacieux... S'il ne s'agissait pas d'une insulte de la part de cet homme envers les familles fondatrices de Last End. Mes ancêtres, qu'il soit de par ma mère ou par mon père, sont tournés vers nous et entendent que nous défendions ces terres. Tu es en faillite, tu es une proie facile. Si ce n'est pas moi qui redresse ta situation maintenant, ce sera les Earl et le Sihvonen qui le feront. Et tu n'auras pas le choix. Si je prends le temps d'écouter ton refus et ses motivations, Pryam les balayera d'une main. » Il s'offenserait même d'un tel refus et les sorciers se battraient pour arracher la tête d'Ayzebel et ainsi plaire au patriarche de sa famille. Prunelles noires posées sur les yeux clairs de la sorcière alors qu'il laissait son corps retomber en arrière, dans le fond du canapé.

« Alors dis-moi, de qui préfères-tu recevoir cet argent ? Combien de temps crois-tu avoir avant que les patriarches mettent le nez dans tes comptes pour redresser ta situation et de façon durable ? » Une main tendue caressait l'une des pommettes de la libraire : « Ne fais pas l'enfant et accepte ce que je t'offre de bon plaisir, et ne crois pas que tu pourras t'offrir le luxe d'échapper aux griffes de ma famille si tu me refuses. Ne fais pas cette erreur. » Il vint poser un baiser sur son front, doux : « Obéis. » souffle chaud, presque ardent, qui à son penchant autoritaire trouvait satisfaction. Il voulait un oui. Il savait qu'il avait raison, une fois n'était pas coutume, et il était persuadé qu'Ayzebel le savait aussi. Restait à savoir si en plus d'être tête de mule, elle était suicidaire. « Tu ne reverras pas ces vampires. » Une affirmation, nette, qui ne tolérerait pas qu'être mise à mal.

Mar 24 Nov - 22:43
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C'était une discussion de sourds. Aucun des deux n'avaient l'intention de laisser l'autre prendre le dessus... A la seule différence qu'Ayzebel savait déjà qu'elle ne gagnerait pas. Il était un Earl et par définition il finissait toujours par avoir gain de cause... Que ce soit par la peur, l'intimidation ou même l'adoration. Jouir d'un tel pouvoir sur les autres devait être merveilleux, pourvoir tout contrôler, voir les gens s'incliner... Mais cela devait être aussi terriblement lassant. Affreusement lassant. Il n'y avait aucun défis, la vie devait être morne. Claquer des doigts et tout avoir. Point. Argent, pouvoir, adoration... Les jeunes Earl étaient élevés pour devenir des dieux en puissance. Que pouvait-elle face à cela ? La sorcière avait beau se rebeller, râler et même faire d'odieuse scène de bouderie... Rien à faire pour que Morghann n'abandonne. Et à nouveau ses explication avaient cet arrière goût de menace, ce danger qui planait durement au dessus de la tête de son amante. Un frisson a parcouru, non par la caresse sur sa joue, bien par la peur. Si ce n'était pas Aleksander Bawn alors ce serait Pryam... C'était tout de suite moins réjouissant. Quand au soit disant cadeau, la simple d'idée d'entendre ça arracha un rire soufflée et amère à la jeune femme qui répondit.

« Suis-je censé me sentir mieux avec de telle paroles ? N'as-tu jamais entendu dire que l'argent ne fait pas le bonheur ? Tu devrais y songer Morghann.... Si tu veux me faire plaisir ce n'est pas avec ça que tu y parviendra même si cela part d'une bonne attention. »

Elle était une Tenak, elle était dédié à l'ombre des Earl et non pas à leur lumière. Elles étaient là, ces femmes discrète.... Toujours présentes pour les soutenir, les écouter et agir avec eux dans une symbiose totale. Jamais aucune Tenak n'avait ainsi jouis d'une telle position auprès de leurs maîtres. Esclaves enchaînées, consciente de leur destinée, leur place n'étaient pas au bras d'un Earl, encore moins à se considérer comme leur égales. Baissant les yeux, Ayzebel ne comprenait pas pourquoi Morghann cherchait tellement à l'aider, profitait de ce peu de temps qu'il avait comme là, pour être avec elle. Il aurait déjà pût repartir, rentrer chez lui et la laisser seule dans ce minuscule appartement. Quelque chose lui échappait, mais quoi ? Mais elle savait très bien ce qu'elle risquait, depuis l'instant même où elle avait laisser cet homme entrer dans sa vie. Lorsqu'il embrassa son front, le cœur d'Ayzebel se serra et ses yeux se fermèrent un instant alors que l'ordre tomba de nouveau et que le sujet des vampires fut remit sur le tapis. Rien n'était laisser au hasard pour la soumettre et Ayzebel lâcha simplement, ouvrant les yeux pour fixer Morghann à ses côtés.

« De toute façon j'ai déjà signé mon arrêt de mort en acceptant d'être ton amante. Entre ta famille et Lucinda, je suis sûr de ne pas vivre très longtemps. »

Elle esquissa un vague sourire qui trahissait plus le dégoût que l'humour. La sorcière soupira et se cala dans le font du canapé à son tour et vint se lover dans les bras du nécromancien, gardant les yeux baissé. Elle réfléchissait, laissant ses doigts ses doigts caresser le ventre de l'homme doucement, savourant la chaleur qui émanait de sa peau, sa simple présence puis enfin elle lâcha.

« D'accord, je ne verrais plus les vampires et j'accepte ton aide... Mais j'impose tout de même une condition Morghann, car j'ai aussi mon mot à dire vu qu'il s'agit de ma vie. »

Relevant le visage, la sorcière darda sur lui son regard clair. Elle fit la moue, remuant légèrement pour ajuster sa position contre lui et lâcha de plus belle.

« Cette argent que tu vas dépenser pour moi... Je veux le gagner. Honnêtement. S'il te plaît.... Si toi tu prends ton plaisir à dépenser cet argent, prends en compte mon plaisir aussi qui est de gagner cet argent à juste titre. Laisse moi travailler pour toi Morghann.... laisse moi me rendre utile, laisse moi apprendre... Je ne demande rien d'autre, juste que cet argent soit le fruit du labeur. »

Penchant le visage, elle vint enfouir le sien contre sa gorge, l'enlaçant doucement. Ayzebel priait pour qu'il accepte, qu'il trouve un travail à lui faire faire. Même du ménage elle était prête à prendre... Peu importe, n'importe quoi ferait l'affaire. Câline, la sorcière dévora la gorge de son amant de baiser avant de venir mordiller le lob de son oreille doucement et murmura.

« Dis oui, s'il te plaît.... Je ne serais pas un poids je te le promet.... »

Reculant le visage, la Tenak esquissa un sourire, se mordant la lèvre et haussa les épaules avant de lâcher de but en blanc.

« Ou alors rachète ma boutique. Tu deviens mon patron, ainsi tu permet de faire vivre la librairie, moi je garde mon travail et ce monsieur Bawns n'aura que ses yeux pour pleurer. »

Mar 24 Nov - 23:58
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Morghann l'avait sentit frémir à sa caresse, même s'il doutait que la toucher y soit réellement pour quelque chose. Elle avait peur peut-être. Il n'aimait pas en arriver aux intimidations, Ayzebel avait un don pour le pousser jusque là. Offrez à des subalternes quelques possibilités de parole sur les résolutions prises et c'est à se retrouver avec un syndicat aux trousses à chaque pas effectué. S'il ne considérait pas Ayzebel comme une inférieure, il était, par sa naissance, issu d'une lignée dominante et il s'attendait à ce qu'on baisse les yeux devant un Lord. Il n'avait pas goûté à ce pouvoir depuis qu'il avait délaissé Last End près de vingt années plus tôt et il devait concéder... Que c'était assez savoureux de voir les anicroches s'envoler si aisément.... Sauf quand il laissait un droit de parole aux autres, comme à Ayzebel et qu'on en usait bien trop. Il s'échinait à coups de patience, pour lui indiquer les motifs de ses choix et il avait ce sentiment d'avoir déjà vécu une situation similaire, entre son jumeau et lui, un peu plus tôt. Il avait insisté auprès d'Howard pour connaître le fond de ses décisions et en avait été soulagé, jusqu'au plus profond de lui-même. Alors, il se disait que le temps passé avec la sorcière, à lui répondre, était un mal pour un bien et qu'avec le temps, elle apprendrait à lui faire confiance sans protester. « Ne suis-je pas en train de prêter attention à toi ? » répondit-il, d'un calme inattaquable. « L'argent ne fait pas le bonheur, crois-moi, je suis d'autant plus au courant que toi que la noirceur se cache au sein même de l'or. Ce n'est pas ton bonheur que j'achète. C'est ton confort de vie, un tremplin pour aller chercher ce bonheur pendant que l'or s'occupe du reste. »

Lourd soupir, plein de non-dits. Il était las de devoir s'expliquer, de devoir la contraindre, la menacer. Avait-elle seulement idée, se plaignant en victime, du malaise dans lequel elle le mettait ? Non, peut-être pas... Et Morghann n'irait pas lui reprocher. « Non, tu vivras. » répondit-il ferme. Elle n'avait pas tord, il la mettait dans une posture escarpée, mais il se complaisait à se voiler la face et à croire que tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles car il vivait très mal de la mettre en danger par sa simple présence à ses côtés. Il lui avait dit qu'il ne pourrait la protéger de lui. Et bien en voilà les raisons.

Elle acceptait et se plaçait contre lui. Un soulagement dans son cœur de l'entendre enfin plier. Il en ferma les yeux et caressa mélancoliquement les boucles d'ébène de son amante jusqu'à ce qu'elle impose sa clause. Un chétif sourire s'afficha sur son visage, presque agréé: il s'était douté qu'elle n'accepterait pas sans poser une contrepartie. Les marchandes agissaient souvent de la sorte. Et Ayzebel ne lâchait pas si aimablement le morceau. Il écouta sans un mot sa demande. Elle s'offrait, elle, ses services. C'était si jouissif qu'il s'étonnait qu'il s'agisse là d'une condition à son offre. C'était même un bonus à ses yeux. Elle dévorait sa gorge, le lobe de son oreille et proposait mieux encore. Racheter sa boutique et devenir son patron. Il tourna son visage vers elle, reprenant avec une certaine tendresse ses lèvres, puis rompant ce baiser, il souffla un : « Comment pourrais-je refuser ? » Sourire amusé de celui qui obtenait ce qu'il voulait et même plus encore. « Mais sauras-tu seulement m'obéir ? Accepter mes choix ? Faire ce que je te dis quand je te le dis ? Oui, tu pourrais travailler pour moi... Mais je suis quelqu'un d'exigeant et je n'aurais pas toujours le temps de t'expliquer pourquoi telle ou telle décision. Il te faudra l'accepter... »

Il effleurait sa joue, du bout des doigts, plongeait en elle l'encre noire de ses yeux. Lui-même ne saurait expliquer tous les choix qu'il faisait, et encore moins expliquer ceux d'Howard qu'en ordre il recevait. Non, il ne pourrait pas toujours lui expliquer mais si elle voulait travailler pour lui, oui, elle serait utile. « Tu es une femme intelligente et... Tu as beaucoup de ressources, tant en ouvrages qu'en caractère. Je pourrais avoir besoin de ton aide. Peut-être même.. Oui, que je rachèterai ta librairie. Et quelques autres boutiques en faillite et symbolique au monde de l'envers... » Son achat unique de cette librairie aurait paru louche surtout vis-à-vis de sa famille, mais s'il en achetait plusieurs au bord de la faillite et qu'il leur redonnait un coup de fouet. En aurait-il le temps ? Sa vie était chargée mais... Il avait Ayzebel, peut-être aurait-elle la poigne de gérer tout ceci. Ce serait un bon moyen de la tester : « Les deux apothicaires et... Cet antiquaire. » Il pensait tout haut. « Ma famille y verrait une fervente défense de mon héritage. Et Brawn, un premier avertissement. » Il entrevoyait sérieusement cette possibilité. Kessy et Morghann avaient été médecins légistes tout deux, ils avaient très bien gagné leur vie pendant près de dix ans et il attendait encore l'argent de la vente de leur maison. Ça n'était qu'une question de temps. Il avait de quoi nourrir ce projet. « Es-tu certaine de vouloir t'engager dans cette voie ? » demanda-t-il, presque incertain alors qu'elle caressait son ventre. Ses yeux y descendirent, pour l'observer, cette main et ces cicatrices ésotériques gravées dans sa peau. « C'est un monde très dangereux. » Si elle voulait travailler pour lui, elle caresserait les contours de son environnement, des jeux pervers auxquels les patriarches se perdaient, entraînant leur famille, leurs héritiers.

Sam 28 Nov - 19:18
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Elle vivrait.
Quelle belle affirmation que voilà... Mais à quel prix ? Morghann était certes un Earl, mais face à Pryam et le reste de leur fratrie, que pourrait-il faire ? Et en valait-elle vraiment la peine ? Ayzebel doutait que son existence pusse avoir une valeur suffisamment importante pour qu'un Earl comme Morghann veuille la protéger. Et puis si ce n'était pas les Earl, ce serait de toute façon les Tenak qui se chargerait de son cas. Tôt ou tard elles finiraient elles aussi par découvrir cette liaison blasphématoire qui serait immédiatement condamné et cette fois, pas par l'exile. Ce serait pire, bien pire. Et tout cela pour quoi, au juste ? Quelques étreintes, quelques baisers ? Observant Morghann en silence, Ayzebel réfléchissait, se demandant si l'un comme l'autre avait vraiment raison de vouloir se jeter dans ce lien tête la première. Mais au point où elle en était...

« Et au pire, je n'ai plus rien à perdre... si ce n'est toi. »

Retombant dans le silence, la sombre femme resta blottit contre lui simplement, jusqu'à ce que Morghann prenne possession de ses lèvres avec une tendresse qu'elle adorait subir. Douce torture que les baisers du Earl... L'idée de racheter la librairie lui plaisait et Ayzebel esquissa un léger sourire. Enfin, ils trouvaient un terrain d'entente. N'était-ce pas une merveilleuse chose ? Pourtant la femme fronça les sourcils, penchant la tête sur le côté et souffla.

« J'obéirais tant que tu n'abuses pas de la situation, Morghann. Comprenons-nous bien... Je serais ton employée, pas ton esclave. Cependant, je te fais confiance... Donc j'accepte tes conditions.»

Qu'il fasse donc ce qu'il lui chante, au pire, elle partirait. Ne l'avait-elle pas déjà fait ? Tout plaquer et partir loin de Last End. Ayzebel n'aurait aucun scrupule à recommence. Soupirant doucement, la femme laissa son amant caresser son visage, ses boucles brunes.... Comme elle aimait sentir ses mains sur elle, toujours avec cette terrible douceur. Écoutant les paroles de Morghann, elle s'amusa à le voir dans ses réflexions, à quel point cette idée soufflée à son oreille enchaînait une pulsion cérébrale intense. C'était amusant de le voir avec ce sérieux, cette motivation. Heureuse d'en être la source, la sorcière le fixant en silence, jusqu'à ce que la question tombe... funeste. Le sourire d'Ayzebel disparu doucement, durant un court instant son regard resta baissé, comme hésitant alors que ses doigts caressaient la main du Earl puis elle le fixa à nouveau et souffla.

« Que serait la vie sans danger.... ? »

La femme bascula la tête en arrière en libérant un long soupir. Sa vie toute entière était bercé par le danger, elle était né pour ça après tout, bien que ce rôle qui lui incombait, elle l'avait renié sans une once d'hésitation. Doucement, Ayzebel s'arracha aux bras de son amant et se leva doucement, chemise grande ouverte dévoilant sa pâle nudité puis elle marcha jusqu'au coin cuisine du minuscule appartement et ouvrit un placard, sortant deux verre à vin et une bouteille de vin bon marché. Le délicat palais de Morghann n'allait sans doute que très peu apprécier le breuvage, mais elle n'avait pas de quoi s'acheter du vin de meilleur qualité, alors celui qui coûtait quelques livres faisait largement l'affaire et cela restait tout de même un petit plaisir qui faisait du bien une fois de temps en temps.

« Tu sais... c'est amusant de voir que nos chemins ne cesse de se croiser depuis que j'ai fait ta rencontre. Et maintenant que j'y pense n'est-ce pas là une suite logique d’événements.... Tu es un Earl, je suis une Tenak...»


Les deux verres furent remplit du liquide carmin puis doucement, Ayzebel revint près du canapé et tendit un verre à Morghann. Restant debout, elle porta son propre verre à ses lèvres, buvant une petite gorgée puis enfin elle prit à nouveau place près de lui, fixant l'étagère remplit de livres.

« Nos deux familles travaillent ensemble depuis des siècles. Les Tenaks œuvrent avec vous, dans l'ombre, offrant leur soutient et leur savoir... Alors finalement, le schéma ne fait que se répéter, inlassablement... »

Avait-elle murmurer, le regard dans le vide et avec un sérieux déconcertant. A nouveau le verre fut porté à ses lèvres et cette fois la sorcière en avait but une bonne partie avant de baisser le visage, lâchant un rire amer. Les Tenak... C'était aussi dur de parler d'elles que de parler de Lucinda. Et le pauvre Morghann qui voulait à tout prix la protéger... Il n'était pas au bout de ses peines. Inspirant longuement, le rire d'Ayzebel s'arrêta mais un sourire forcé resta inscrit sur ses lèvres et elle lâcha, faisant tourner le reste de son vin dans le fond de son verre.

« Je suis étonnée que tu n'aies pas posé de question à ce sujet tiens... Tu aurais pourtant dû réagir en entendant mon nom de famille. Sauf si... Évidemment, tu te fiche éperdument de ce que ces femmes peuvent subir au quotidien pour... la suprématie de ta famille. »


Sam 28 Nov - 22:08
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Morghann Earl
L'étrange sous la normalité : Enfant cadet du Patriarche Earl, il est un héritage refusé, s'extrayant de la nécrose gangrénée de sa famille.
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Morghann Earl
Morghann avait été touché par son propos, touché d'être la dernière chose qui lui restait et qui comptait à ses yeux. Il caressait ses boucles avec tendresse, ses prunelles noires vacantes dans le vide. Il devait avouer qu'il appréciait sa présence, la sentir blottie contre lui, son bras autour de ses épaules. Il savourait cet instant de calme entre deux tempêtes, ils avaient tout deux des tempéraments qui les opposaient et les attiraient alternativement. Alors, il ne se préoccupait que de ce moment de paix présent, fermant les paupières pour mieux percevoir encore, les boucles de sa chevelure entre ses doigts. « C'est entendu. » souffla-t-il lorsqu'elle renouvela son acceptation, une fois la situation clarifiée. Un sourire était né sur ses lèvres alors qu'il interrogeait son for intérieur pour savoir si se glisser dans les draps de son employée, c'était de l'abus. Il chassa cette idée saugrenue : bien sûr que ça ne l'était pas. En tout cas, elle n'avait pas eu l'air de protester un peu plus tôt, c'est qu'elle s'en trouvait consentante. Elle se leva à son grand regret, même si la vue était plus qu’appréciable. Il ne se cachait pas vraiment pour la contempler. Il la trouvait très belle, parfaitement désirable, même si pour le coup, son petit sourire en coin montrait qu'il avait mille et une images en tête et aucune n'était bonne à montrer à un enfant. « A qui le dis-tu... ? » fit-il, bas, alors qu'elle s'éloignait et qu'à travers la chemise il imaginait ce corps qu'il avait dévêtu plus tôt dans sa soirée. Elle était dangereuse pour lui. Sa famille n'accepterait jamais qu'un Earl partage sa couche avec une basse naissance, ce serait un déshonneur si cela venait à être sur et il n'osait entrevoir la réaction de Pryam. Il savait que pour son père il était insoutenable que ses deux fils de 35 ans ne soient pas mariés et ne lui aient pas encore donné de petits enfants, mais s'il apprenait que l'un deux s'envoyait en l'air avec un fille du peuple....

Il chassa cette sombre pensée, perdant ses songes en une contemplation, alors qu'elle se retournait, chemise ouverte sur sa nudité. Devait-il le prendre pour une invitation ? Etait-il sensé resté sage en pareille situation ? Il prit le verre qu'on lui tendait, relevant son regard dans le sien alors qu'elle faisait allusion à un lien qui existerait entre les Earl et les Tenak. Morghann fronça les sourcils, pas certain de comprendre son propos, laissant Ayzebel poursuivre sa réflexion. « Pour tout t'avouer, nous avons beaucoup de familles sorcières sous nos ordres et... Je suis parti près de vingt années de chez moi, à l'étranger, avec mon frère. Et j'ai vécu bien d'autres choses qu'un Earl aurait du connaître. Les Tenak me semblent familiers, mais si tu avais la bonté de m'éclairer sur le sujet, je t'en serai gré. » Il mit son nez au dessus de son verre, humant son contenu. Eurk... Ça lui rappelait les vins bon marché qu'il avait pu boire dans sa vie étudiante et au début de sa carrière. Ça n'avait pas été glorieux et bien qu'il y trempa les lèvres, il n'alla pas plus loin, incertain qu'il s'agisse pour lui d'une bonne idée. Il n'avait pas des goûts aussi délicats qu'Howard mais lorsqu'il était question de produit de luxe comme le vin, le champagne, ou la haute gastronomie, il avait pris l'habitude de ne prendre que le meilleur. Et puis brusquement, les Tenak ressurgirent de sa mémoire. Il posa son verre à terre avant de le faire tomber. Ayzy n'aurait pas accepté l'odeur de vinasse dans son appartement s'il en mettait sur le canapé. Elle était près de lui et l'une de ses mains caressait sa gorge et descendait lentement le long de son corps pâle. Il en savait peu sur les Tenak : « De mémoire, oui, vous servez les Earl, Galéa est une ombre efficace mais... Pas que. Vous avez une certaine réputation au Sabbat. » A juste titre d'ailleurs à en juger par ce qu'il avait vécu avec elle. « Mais... Tu as quitté cela, n'est-ce pas ? Avec Damian. » Il n'était pas certain de son propos.

Dim 29 Nov - 18:05
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La tempête était passé et à présent le calme revenait. Savourant ce moment paisible, Ayzebel buvait son vin, bien consciente que celui-ci ne pouvait évidemment pas convenir à Morghann. Pourtant, il n'aurait pas vraiment le choix que de s'y faire car ici il ne trouverait rien de luxueux. Elle faisait comme elle pouvait, avec les moyens du bord. Croisant les jambes doucement, la sorcière fixa son amant du coin de l'oeil alors qu'il expliquait que bien des familles œuvraient pour les Earl... certes, ils n'avaient que l’embarras du choix, cela ne changerait rien au fait que les Tenak s étaient proches d'eux, bien plus que d'autre. Le nom de Galéa tomba et la sorcière resta silencieuse un instant. Ainsi, son absence de vingt années lui avait fait louper bien des choses... Et de ce fait ignorait tout ou presque. Il ignorait tout simplement qui elle était.

« Ah... Le sabbat... »

Lâcha Ayzebel ironiquement avant d'abaisser son verre, son regard plongé vers le liquide carmin qu'il contenait. Que de mauvais souvenir à évoquer. Il était vraiment que les Tenak étaient connu pour ces nombreux sabbats païens où elles participaient activement.

« Les Tenak sont généralement très attendu au sabbat... et très jalousé pour cela aussi. Nous avons l'art d'attirer le regard des hommes et la haine des femmes. Mias ce qu'il faut savoir, c'est que cela ne fait que servir une cause plus grande. Ceux qui ne se contente pas des stupides rumeurs savent que les Tenak sont doté d'une incroyable fertilité. Le savais-tu, toi ? »

Ayzebel bascula la tête en arrière, pivotant légèrement le visage pour darder ses yeux clair sur le Earl. Dieu qu'il était beau, avec ses petits yeux sombres, cet air toujours sérieux peint sur le visage. Esquissant un sourire, la sorcière continua de le fixer et ajouta.

« Et cette fertilité est.... Ô combien intéressante... car là, ceux qui ne se contente pas des ragots, savent que les Tenak donne autant naissance à des filles... que des garçons. »

Et tout le monde savaient comme les sorciers avaient du mal à donner naissance à des mâles. Mais visiblement c'était un mal qui ne concernait pas la mère de Morghann pour avoir donner naissance à des jumeaux.

« Les Tenak ont fait délibérément le choix d'offrir cette fertilité au reste de notre espèce Morghann... Si beaucoup y voit des adoratrices du diable ou des catins du sabbat, la vérité est bien plus simple... Nous offrons notre corps pour que prospère notre race. Malheureusement, le prix à payer pour cela est fort puisque notre lignée est souillé par les lignées de nos congénères. Mais ce n'est pas grave, puisque ce qui compte, c'est de pouvoir perpétuer les familles, peut importe lesquelles. »

Son regard se baisse à nouveau puis son verre est à nouveau porté à ses lèvres charnues et rougies par le vin. Rapidement le verre et fini et se penchant, la jeune femme le dépose sur la table basse. Un soupir passe ses lèvres et fixant le vide, elle murmure, expliquant toujours à son ami et amant, la complexité de sa famille.

« Pas de mariage, pas d'amour... Le bien être des autres passe avant le notre. Il en va de même en ce qui concerne notre position vis à vis des Earl. Tu n'imagine pas à quel point nous sommes proche de vous. Vous avez la puissance pourtant, c'est nous, à chaque instant qui vous veillons sur vous. Aussi loin que remonte notre famille, nous avons toujours verser notre sang pour les autres. Un altruisme que beaucoup ont tendance à oublier. Tu sais, nous n'avons pas toujours été comme cela.... Nous sommes une vieille lignée de Salem, Morghann... Fut un temps où nous étions respecté.... Mais hélas, ce temps est révolu. »

La femme détourna le regard et se leva à nouveau, attrapant son verre et fila vers l'espace cuisine et le remplit de nouveau. Le portant à ses lèvres, elle en but de longue gorgée, se fichant de finir soûle puis elle agita son verre dans la direction de son amant, un sourire amusé écœurer aux lèvres.

« Tu n'imagine pas le nombre de Lord comme vous à qui nous avons donné des fils. Sans nous, leur lignée se serait éteinte lorsque leur cadavres auraient fini six pieds sous terre. Mais à vos yeux nous ne sommes que les traînées du sabbat... Vous ne voyez en nous que les lèches bottes des Earl... »

Le sourire cynique disparut, remplacé par une expression de tristesse, de honte à peine voilée. Secouant la tête, la jeune femme affligée se laissa tomber sur la chaise de la cuisine lentement, reposant le verre à moitié vide et la bouteille à côté.

« Nous valons.... tellement plus que cela. Tellement plus.... »

Et le silence retombe. Lourd, pesant. Ce rôle que jouait les Tenak était difficile, plus que n'importe qui ne pouvait l'imaginer. Même les Earl ne pouvait imaginer la force qu'il fallait pour oser vivre ainsi. Encore fallait-il qu'ils soient disposer à entrevoir la vérité, mais seul leur nombril semblaient les intéressé. Tous ce qui n'était pas eux, ne méritait pas leur attention. Pas comme il le devrait, en tout cas.

« Savais-tu aussi... que pendant que les petites filles jouaient à la poupée, les Tenak suivaient des cours particulier de biologie humaine ? Et que leur éducation sexuel commençait à l'âge de huit ans ? » Le verre fut fini et un autre resservit. « Savais-tu.... que dès qu'elles atteignent l'âge de quinze ans, elles sont envoyés au sabbat ? »

Un rire passa ses lèvres, un rire d'une amertume prenante et grave. Le dégoût la trahit, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Ayzebel baisse le visage, caché par un rideau de cheveux sombres et bouclés, en batailles alors que sa main se ressert sur son verre. Elle ne trouve même pas la force de boire.

« La première fois que j'ai sentit mon ventre se déchiré ... j'avais seize ans. Je n'avais pas la moindre idée de la douleur que pouvait ressentir une femme lorsqu'elle donne la vie...J'ai fait cette douloureuse expérience alors que je n'étais encore qu'une gosse. »

D'un mouvement de tête, elle relève le visage, chassant une partie de ses cheveux et soupir longuement. Elle parlait trop... Mais c'était l'effet que lui faisait Morghann. A lui, elle voulait tout lui dit, elle le pouvait, elle le savait. La sorcière s'enfonça dans le fond de sa chaise puis saisit son verre et enfin pivota le visage fixant son amant et murmura tendrement et avec une tristesse puissante dans le regard.

« C'était une petite fille. Une petite fille, Morghann... Et elle était la chose la plus laide du monde. Elle ne ressemblait même pas à un être humain quand elle a glissé entre mes cuisses... Et pourtant....  L'amour que j'avais pour elle était.... indescriptible. J'ai refusé de la lâcher alors qu'elle n'était même pas vivante. Ma mère à fini par me faire lâcher prise quand l'odeur de décomposition a commencer à empester dans toute la pièce. »

Reposant le verre... Ayzebel se leva doucement, faisant un pas vers le canapé mais sans plus. Son regard larmoyant se posa sur Morghann un instant. Elle aurait donné n'importe quoi pour échouer dans ses bras, se laisser aller à un sommeil profond et réparateur, subir ses caresses, ses baisers.

« Galéa est ma mère, Morghann. »

Dim 29 Nov - 18:56
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Morghann Earl
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Morghann Earl
Morghann devina de sombres heures lorsqu'il l'entendit prononcer ses premiers mots. De toutes évidences, ça n'éveillait en elle aussi beau souvenir. L'Earl la suivait du regard, mine sérieuse, attentif. Le concept était assez éloigné des pratiques familiales auquel il avait été éduqué. De mémoire, nul Earl n'était venu prendre la première venue au sabbat du mois pour procréer. Le résultat n'était pas mieux. Si les Tenak avaient vu le sang de Salem amenuiser au fil des générations, les Earl avait un taux de consanguinité très élevé. Du moins au début. A présent, les branches étaient assez larges pour que se trouver une cousine suffisamment éloignée, ou même se mélanger avec la seconde famille fondatrice pour renouveler le sang sans perdre en puissance. Mais chez les Tenak, ce n'était pas la qualité qui comptait mais bel et bien la quantité. Et c'était ce que réclamait sa famille. Pour perpétuer la race certes... Mais Morghann en était certain, c'était aussi pour s'assurer qu'aucune autre lignée ne puisse être plus puissante qu'eux. Les ancêtres d'Ayzebel avaient dilué peur puissance en se reproduisant avec des sorciers de bas étages, pour nombreux venant tout juste de sceller un pacte avec un démon. Leurs engeances, même les plus puissantes, n'arrivaient pas à la cheville de ce que pouvait produire un Earl en terme de magie, lorsqu'il la déployait intégralement. Oui, de la sorte, sa famille avait assis sa suprématie et ça l’écœurait.

Elle buvait, comme elle avait fumé un peu plus tôt, lorsque le sujet devenait difficile. Il en était certain, les Tenak valaient plus que cela. Leur grandeur était un fantôme, perdu dans le passé et leur présent n'était en rien glorieux et leur futur à jamais identique. Leur allégeance leur permettait de vivre en sécurité loin des foudres des grandes familles... Mais à quel prix ? Il accueillait, révélation après révélation. Le sort des filles Tenak n'avait rien d'enviable. Quelque part en lui, il avait ce sentiment qu'Ayzebel était passée par là, cette éducation déroutante, inappropriée au développement normal d'une enfant. Et puis il y eut cette petite fille. Morghann détourna le regard de son amazone, trop affecté par ce qu'elle lui disait. Daryn n'avait donc pas été le premier enfant qu'elle ait perdu. L'âge ne le choquait que peu. Les Earl avaient des traditions assez vieillottes et les femmes étaient mariées très jeunes à des hommes un peu plus vieux. Morghann savait qu'en partant, il était passé de justesse près d'un mariage arrangé. L'âge n'avait donc pas d'importance vraiment pour cette première fois... C'était l'issue tragique qui le terrorisait. La dernière nouvelle tomba, plus raide encore, si c'était possible. Ayzebel était la future matriarche. Il déglutit avec difficulté la nouvelle, ses conséquences. Sa possessivité en prenait un coup. Les Earl ne s'étaient jamais montré à un sabbat mais s'il voulait la garder rien que pour lui... Rah et puis non, elle n'irait pas au sabbat ! Il le décidait ! Elle s'était levée, il en fit de même, s'approcha et la prit dans ses bras : « Tu t'es mariée Ayzebel, ce destin n'est plus le tien à présent. Même si notre alliance a quelques échos, la seule personne pour qui te passera sur le corps, c'est moi. Et uniquement sur ton consentement. »

Il caressait ses cheveux, tendre, pensif, un peu jaloux mais surtout triste : « Et... Si tu venais à vouloir de quelqu'un d'autre... » Par amour, il entendait. C'était évident : « Je te libérerai. Mais c'est fini tout ça, Ayzebel. » Il prenait son visage entre ses mains, plantait son regard enténébré sur elle, lourdement. Et puis ses lèvres, il reprenait, comme une drogue qui le malmenait. Il laissa ses mains descendre sur sa gorge, puis ses épaules, emportant la chemise qui fini par tomber, le laissant seul même de ce corps bien pâle et pourtant si délectable. « Ton destin n'est pas celui de ta famille, je suppose que tu as des sœurs qui reprendront le flambeau à ta place. Et... Les choses changeront peut-être lorsqu'Howard héritera de Pryam... Tôt ou tard. » Il avait confiance en son frère, les ordres Earls seraient peut-être différents. Ou pas. Dans tout les cas, le sort d'Ayzebel échappait à cela, elle était bannie. Il descendit ses mains jusqu'à ses cuisses et la souleva d'une sol, une jambe de chaque côté de lui : « On va prendre une douche ça te fera du bien. » fit-il avec un sourire, dans l'optique de lui changer les idées. Il la porta jusqu'à la salle de bain et posa son corps dans le bac tandis qu'il retirer le sous-vêtement qu'il avait remis avant de la rejoindre. Il l'enlaça, allumant l'eau qui coulait sur son dos à lui, froide. Lorsqu'elle vint à bonne température, ce fut elle qu'il plaça sous la douceur du jet, la laissant s'y apaiser, vaillant sur son corps à grand renfort de caresses et de baisers.

Dim 29 Nov - 22:35
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Il n'avait pas parlé et avait même détourné le regard.
Morghann avait beau être un Earl, à cet instant Ayzebel voyait bien à quel point il était sensible à son malheur. Et qu'aurait-elle put espérer de mieux ? Lui, son dernier soutient, son pilier. Bien qu'ils ne se connaissaient que depuis deux semaines, tout deux avait développer cette affection mutuelle. Comment l'expliquer ? C'était comme si Morghann la connaissait depuis toujours, il le comprenait presque toujours. Bine des gens rêvaient de liens si fort... Un lien que la sorcière n'avait quant à elle, jamais osé penser. Encore moins avec un Earl. Quand le nécromant se leva pour s'approcher, Ayzebel souffla doucement, baissa le visage alors que son ami la prenait dans ses bras. Il affirme qu'il serait le seul homme à la toucher tant qu'elle n'aurait personne d'autre. L'amour... ne lui avait-elle pas dit qu'elle avait de toute façon, fait une croix dessus ? Voilà qui réglait le problème. Relevant le visage, la sorcière répondit dans un souffle faible.

« Tu as déjà mon consentement Morghann... Feras-tu de même pour moi ? Aucune autre femme jusqu'à ce que quelqu'un ou quelque chose t'éloignes de moi. »

Elle était prête à lui appartenir autant que nécessaire. Il la faisait se sentir vivante à nouveau, bien dans son corps, mieux dans sa tête.... et plus légère dans son cœur. Il la rendait meilleur en tout point, c'était indéniable, même lui devait déjà voir le changement, sans doute même aimait-il cela. Relevant le visage, Ayzebel répondit tendrement au baiser du Earl alors qu'il la caressa encore, retirant la chemise qui la couvrait à demi. Elle se laissa faire, se perdant dans les affres de son baiser passionné avant qu'il ne prenne fin. A regret à elle recula le visage, écoutant les paroles encourageantes de son amant. Oui, après tout, elle avait été banni, Ayzebel n'avait donc rien à craindre, juste à profiter de cette liberté.

La sorcière fut soulevé et une fois encore elle dû se cramponner à lui jusqu'à destination. La salle de bain n'était pas bien grande, à l'image du reste de l'appartement pourtant auprès de Morghann, elle avait cette sensation que rien ne pourrait entacher son bien être. Dans la douche, elle attendit alors qu'il se dénudait à son tour pour la rejoindre. Si beau.... Ayzebel ne se laissait pas de l'observer, de subir ce regard profond et sombre. Une fois qu'il fut près d'elle, la belle le fixa longuement alors que l'eau fraiche coula sur elle, lui arrachant un long frisson. Elle fut de nouveau dans ses bras, yeux fermé et front posé contre son épaule, elle l'enlaça doucement, caressant la peau de son dos. Pas un bruit, si ce n'est celui de la douche qui déversait son eau chaude sur le duo occupé à la plus merveilleuse des étreinte. Un simple câlin mais Ô combien délicieux tant la douceur qui s'en échappait était forte. Entre deux baisers, Ayzebel demanda.

« Tu restes ici cette nuit... ? Acceptes... Laisse moi profiter de tes bras comme j'aurais dû le faire cette nuit là au château. »

La jeune femme leva les bras, les passant derrière la nuque de son amant et plongea ses yeux dans les siens avant de continuer.

« Et d'autres nuits... ? Morghann, tu es ici chez toi.... tu peux venir quand bon te semble. J'ai envie que tu viennes, même si ce n'est pas tout les jours. »


Elle détourna le regard et le relâcha pour attraper un gel douche. Odeur framboise... Oui, bon ce n'était certes pas très virile pour ce pauvre homme mais au moins il serait propre. Déversant le liquide dans sa main, elle la frotta contre sa jumelle puis sur le torse de son ami et frotta sa peau en douceur. C'était agréable d'avoir un homme à bichonner à nouveau... Ayzebel esquissa un sourire, le regard pétillant alors que ses doigts glissèrent le long des bras de Morghann tendit que sa voix résonnait à travers le bruit de l'eau.

« Tu es tellement beau.... »

Certes ce n'était pas tant son physique qui l'attirait en premier, mais elle se sentait de le lui dire. Il était beau, il le savait sans doute. La sorcière émit un rire faible et posa son front contre le torse du Earl. Elle se sentait bien là contre lui.

« Reste avec moi Morghann.... S'il te plait. »


Dim 29 Nov - 23:53
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Passion ardente
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