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 [DIEU] Garett MacTavish

Invité
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Garrett MacTavish
god's gonna cut you down



♜ NOM : MacTavish, un nom qu'il n'aurait pas pensé porter un jour. Et pourtant, aujourd'hui ce nom fait partie intégrante de lui, de son être, il lui sied comme une seconde peau. Plus que ça même, il en est fier. Fier de pouvoir rendre hommage à ce clan qui lui a offert de l'espoir quand tout semblait perdu, une lueur de force dans un bien sombre paysage. Bien sur, les forces que lui ont autrefois offerts les MacTavish ont depuis lors disparues, mais jamais il n'oubliera ce qu'ils ont fait pour lui, pour eux, dans une époque qui ne se voulait pas tendre avec les divinités du panthéon celtique.
♜ PRÉNOM : Garrett fut affublé de bien des prénoms au travers des siècles. Il fut autrefois nommé Lugos, Lugus, Llew Llaw Gyffes, Lleu, Llefelys, Cú Chulainn, et bien d'autres patronymes encore. Mais ces derniers siècle, il a tendance à aimer la consonance de Garrett. Il hésita longtemps à se faite appeler Luke, en hommage à son nom originel, mais reconnus rapidement qu'il était plus sage de sortir de ses habitudes s'il voulait pouvoir espérer passer un minimum inaperçus.
♜ NOM ETERNEL : Lug Samildánach, ou « Doué de nombreux arts en même temps », Inventeur de tous les arts, aussi nommé Lug le Brillant. Il est la représentation même de la lumière qui se bat contre l'obscurité. Il est l'une des figure majeure du panthéon celtique. Il est la tempête guerrière qui ne laisse aucune chance à ses ennemis, il est le stratège qui emporta plus de bataille qu'aucun homme ne pourraient compter. Il est le courroux divin qui s’abat sur quiconque osera se mettre sur son chemin. Mais il est aussi une divinité douce et bienveillante. Il est le dieu qui maîtrise les arts et les métiers du quotidien, celui qui à lui seul peut faire fonctionner une ville entière. Il est aussi le dieu des arts et du divertissement, toujours accompagné de sa harpe magique avec laquelle il peut arracher sans mal des larmes ou des rires à ses comparses. Il est la lumière, il est l'eau douce, le calme avant la tempête. Il est Lug.
♜ RACE : Lug est un dieu du panthéon Celtique. L'un de ceux que l'apogée du christianisme et du délitement ont plongé dans l’oubli, de ceux qui ont vu leurs pouvoirs leurs être arrachés les uns après les autres, lentement, inexorablement. Il est de ceux qui serrent les poings en voyant le reste de la population magique prospérer dans l'ombre, en se murmurant que, peut-être, son sacrifice n'aura pas été en vain. Mais, s'il avait fait la paix avec l'idée de se trouver démunis de sa puissance d'antan, ses convictions s'érodent à mesure que les choses empirent, que le monde tangue sous les ingérences des hommes qui se perdent eux-même.
♜ ÂGE : On ne saurait compter l'âge du Brillant. Lui même n'en aurait aucune idée si on venait à lui poser la question. Et puis, qu'est ce que l'âge pour une créature immortelle ? Qu'est-elle pour un dieu ? Broutille insignifiante qui ne sert au final qu'a calculer combien de temps il nous reste à vivre. Pas Garrett. Garrett est éternel, ou du moins il l'est actuellement. Si ses pouvoirs venaient encore à décliner il se pourrait qu'un jour, peut-être dans un siècle ou deux, il finisse par perdre se statut qu'il avait pourtant toujours considéré comme acquis. Mais les humains sont des créatures avides de temps, qui comptent les années avec avarices, voulant tout et rien à la fois. Donc, lorsqu'un mortel lui demande son age, Lug réponds en général trente trois ans, un chiffre qui, pour une raison inconnue, l'amuse beaucoup.
♜ DATE DE NAISSANCE : Encore une fois, qu'est ce qu'une date pour un dieu ? D'aussi loin que remonte les mémoires des hommes, il a presque toujours été là. Mais un jours du calendrier chrétien lui  tiens particulièrement à cœur. Seul jour de l'année ou les humains célèbrent encore son nom, le premier août. Lugnasad. Presque tous ont oublier sa signification première mais certains s'en souviennent encore. Et c'est suffisant pour lui insuffler chaque année un peu de pouvoir. Comme si on offrait un peu d'air frais à un homme enfermé toute l'année. Le premier août est le seul jour de l'année ou Lug se sent bien, ou il peut espérer toucher du doigt un morceau de sa magnificence passée.
♜ PROFESSION : Au fil du temps, Lug exerça bien des métiers. Autrefois reconnus pour son pannel de compétence époustouflant, il fut successivement charpentier, forgeron, échanson, champion, magicien, harpiste, poète et historien. Mais un des seuls moyens que Garrett ait trouvé de continuer d'entretenir sa curiosité de la culture humaine aujourd'hui, et donc les tonnes d'ouvrages qu'il a amassé au fil du temps, fut d'ouvrir une petite librairie. Pas le genre de librairie ou l'on se rends pour acheter son journal du matin, le genre que fréquente les bouquinistes effrénés. Le dieu aimant le calme et la paix, sa boutique sent bon l'apaisement et le thé, un havre de paix pour quiconque aime la littérature. Les client réguliers se sont également habitués à être bercé par les notes douces et entêtantes de la harpe, lorsque Lug se sent de particulièrement bonne humeur -ou particulièrement mélancolique.
♜ PAYS D'ORIGINE : Lug vient de partout ou son nom fut un jour chanté. Mais s'il ne devait en donner qu'un, se serait probablement sa belle Irlande. Bien qu'il ait passé beaucoup de temps du coté de la Gaule, ou deux villes ont été nommées en son nom, et le sont encore aujourd'hui même si les consonances se sont déformée avec le temps, jusqu'à ce que leur origine ne tombe dans l’oubli avec la divinité à laquelle elles étaient raccrochées. Son cœur va également à l'Ecosse, qui fut pour lui le dernier berceau de son culte, un dernier refuge avant que l'obscurantisme n'ait finit d'effacer toute trace de ses disciples au travers le globe.
♜ SITUATION FAMILIALE : Garrett fut un époux et un père. Son mariage avec Eithne, s'il n'a été rompu en aucune façon, est aussi mort que la passion qu'ils ont put autrefois entretenir l'un pour l'autre. Mais l'amour est toujours là, bien présent. Il a juste changé de forme au fil des siècles. Sa passion brûlante, ardente, c'est adoucie pour devenir une affection chatoyante, qui réchauffe le cœur et l'esprit. Tout deux sont en paix avec le statut qu'ils occupent l'un pour l'autre aujourd'hui, et chacun à conscience que l'autre pourrait très bien se trouver un nouveau partenaire, même si ce n'est absolument pas dans les plans de Lug à l'heure actuelle. Mais ces derniers temps, les deux divinités semblent d'être à nouveau rapprochée. Comme des amants cette fois-ci. Ce fut une expérience unique, forte, un rappel au temps ancien qui laissa Lug songeur sur sa relation avec la blonde. Mais lorsqu'on parle de la famille du Brillant, il serait bien malvenu d'ignorer Cernnunos. Cela fait des siècles maintenant qu'il erre à ses cotés, trio de dieux oubliés en déroute, tentant de se faire leur place dans le monde, compensant la diminution de leur pouvoir par leur nombre. Garrett c'est toujours très bien entendu avec le dieu aux bois, mais au fil du temps, de leurs expériences communes, c'est un sentiment plus fort qui a finit par unir les deux dieux. Celui du sang. Pas littéralement cependant, mais aujourd'hui Lug considère Cernnunos comme son propre frère et bien mal lotis sera celui qui osera lui soumettre le contraire. Sa famille est celle qu'il à choisit. Ceux avec qui il a décidé d’enchaîner les siècle de sa longue existence. Mais récemment, une nouvelle venue s'est ajouté au tableau familial : Avalon. Lug déploie des trésors de douceurs envers celle qui est à la fois sa nièce et sa fille, une Oubliée et un fier guerrier qui rendit son dernier soupir il y a des millénaires de cela. Il est officiellement son oncle, mais se comporte avec elle comme son père. Saveur douce-amère, il voit en elle la représentation de la fragilité de leur état mais également une lueur d'espoir, qu'il se doit de protéger par tout les moyens, quitte à en bouleverser l'ordre des choses.
♜ TRAITS DE CARACTÈRE : Si un seul mot devait définir Garrett, se serait probablement Douceur. Il est incroyablement doux avec les gens, les objets, les plantes et les animaux. Cette douceur se couple avec un optimisme indéfectible, optimisme qui fait gronder au fond de son cœur l'appel aux armes qu'il s'efforce de repousser depuis quelques années maintenant. Mais au fond de lui sommeille une flamme guerrière que les siècles n'ont put tuer, même s'il sont parvenu à la tarir. Autrefois, Lug était un divinité belliqueuse, consciente de sa puissance et un brin narcissique. Il ne refusait jamais un combat, bien qu'il s'y soit toujours engagé avec prudence et jamais sans avoir établis sa stratégie au préalable. Il aimait être vu et vénéré, voir l'adoration dans les yeux de ses fidèles lorsqu'il daignait apparaître à leur vue. Mais le temps qui s'écoule, comme la rivière qui érode la pierre, a émoussé les angles. Les mois et années l'ont rendus plus sage, la perte de son fils l'a fait réfléchir longuement à ce que représentait la vie en elle même, l'a encouragé à prêter une oreille plus attentive aux discours de Cernnunos. Mais s'il y a bien une chose que le temps n'a pas changé, et ne changera probablement jamais, c'est son amour pour les arts et la musiques. Son instrument de prédilection est la harpe dont il joue avec l'aisance des siècles, mais tout au long de son existence, il eut pleinement le temps d'apprendre à manier chaque instrument qui a put lui passer sous les doigts et en joue encore volontiers dès que l'occasion se présente.
Mais, malgré cette façade douce et engageante se cache un homme qui, bien qu'il ait fait la paix avec la diminution significative de ses pouvoirs, souffre du délitement chaque jour un peu plus. Lui qui était autrefois renommé pour ses paroles d'or et de miels, s'en trouve aujourd'hui démunis, comme s'il avait s'agit de l'une de ses capacité divine. Hors du temps, hors des mœurs, plongé dans ses études et ses livres d'occultismes, toujours flanqué de sa fratrie, il en est venu à se fermer au monde pendant un bref instant, suffisamment que pour en perdre toute notions des mœurs de l'époque dans laquelle il vit. Retourner vers les gens ne fut pas une étape aisée pour lui. Et il en garde encore les marques aujourd'hui, se montrant toujours beaucoup plus ouvert lorsque sa sœur ou son frère sont dans les parages que lorsqu'il se trouve arraché à ce contact rassurant. Seul face à un inconnu, ses mots trébuchent, se mêlent et se démêlent. Particulièrement lorsqu'il se sent mal à l'aise.
♜ OPINION SUR LE SECRET :  Lug était en paix avec le Secret. Enfin, c'est le mensonge qu'il se racontait à lui même le soir pour ne pas perdre l'esprit, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se tromper lui même. Au fond de lui brûle chaque jour un peu plus la colère et la souffrance. S'il a finit par accepter la perte de ses pouvoirs, celle de ses artefacts lui est toujours douloureuse, sans compter celle, toute récente, de son enfant à naître. La nuit, dans ses songes, il retrouve sa harpe et Gea Assail, sa fidèle lance. Sans compter cloich tabaill, son lance pierre. Toutes ces choses que le Cénacle lui a arraché, niant jusqu'à son statut divin. Oui, du plus profond de son âme, Garrett brûle de faire éclater le Secret, de récupérer ce qui lui appartient de droit, de remettre les choses dans l'ordre naturel des choses, de se battre pour que ses proches retrouvent leurs sourires d'antan.
♜ CRÉDITS : Lee Pace, by Babine




♜ LIVE :


Le soleil se couchait paresseusement sur la plaine, inondant la scène d'une teinte dorée et chaleureuse. Mais personne ne prêtait attention au sublime paysage qui les entouraient. Tous étaient bien trop occupés à livrer bataille pour leur vie. Les Tuatha Dé Danann vendant chèrement leur peau face aux troupes Fomoires.

Les enjeux de cette bataille étaient de taille. Si les hommes et les dieux d'Irlande parvenaient à terrasser Balor, ils mettraient par la même un terme à cette croisade absurde dans laquelle il s'était lancé. Après tout, Lug était destiné à mettre fin aux jours du roi Formoire, et il n'avait aucune intention de le laisser parvenir à ses fins. La protection du renouvellement du cycle cosmique était bien trop importante.

Aussi demanda-t-il que les combats cesses, pour qu'il puisse parler au roi lui même, le sourire au lèvre et des compliments pleins la bouche. Ses paroles douces comme le miel et son air juvénile, à peine une menace tant que tous ignoraient qui il était vraiment, lui offrirent ce qu'il demandait. Et finalement, les deux armées se firent face alors que le dieu s'avançait pour rencontrer le roi des Fomoires.

Une rumeur inquiète grimpa dans les rangs des Tuatha Dé Danann alors que de leurs coté, leurs assaillants ricanaient. En effet, face à leur roi, celui qu'ils prenaient pour un homme -un demi-dieu au mieux- faisait bien piètre figure, avec sa pauvre fronde accrochée à sa ceinture.

Mais Lug n'en avait cure, il était concentré sur sa tâche : forcer le géant cyclopéen à ouvrir son œil unique pour le terrasser. Son avantage majeur résidait dans le fait que, tant que ce dernier le gardait fermé, il ne saurait pas qu'il parlait à son petit-fils, celui là même qui était destiné à mettre fin à ses jours et à son règne. Et lorsqu'il ouvrirait l’œil, il serait déjà trop tard pour lui.

Les minutes s'écoulèrent et le Brillant finit par suffisamment intriguer Balor que pour le pousser à soulever sa lourde paupière pour voir son visage. Le dieu de perdit pas un instant et glissa une pierre dans sa fronde avant de la faire tourner d'un mouvement rapide et souple, envoyant son projectile droit sur l’œil royal.

Lug fit mouche ce jour là, il avait toujours eut une affinité particulière pour les armes de lancés et de jets. D'autant plus que sa fronde était un artefact puissant : cloich tabaill. Il percuta si fort le roi des Fomoire que son globe oculaire lui fut arraché, le précipitant vers son déclin alors que son œil était projeté parmi ses propres rangs, les foudroyant et les pétrifiant par milliers.

A partir de cet instant, ce fut la débâcle. Le cri de victoire du Brillant fut interprété comme un appel au arme et les Tuatha Dé Danann chargèrent, rasséréné par leur toute nouvelle supériorité numérique, galvanisés par les cris d'agonie de leurs ennemis et la masse sombre du corps de leur roi, gisant au sol dans une marre de son propre sang.

Ce soir là, les guerriers qui périrent pour repousser les Fomoires furent rendus à la nature avec tout les honneurs qui leur étaient dus. Tous chanteront encore longtemps la légende du jour ou Lug le Brillant terrassa Balor, le roi Fomoire, préservant ainsi le cycle cosmique et offrant une victoire facile aux Tuatha Dé Danann, là ou ils étaient à l'origine en sous-nombre par rapport à leurs ennemis.





Cela faisait maintenant quelques heures que la nuit s'était abattue sur le refuge des trois déités. Cernunnos et Eithne s'étaient abandonnés au sommeil mais Lug était bien réveillé, allongé sur sa paillasse, feignant néanmoins le sommeil, ne désirant pas inquiéter ses compagnons plus que de raison. Non, il ne voulait pas voir le regard de sa femme se teinter à nouveau d'inquiétude et de sollicitude, il ne voulait pas voir la colère au fond des yeux de son ami. Mais il se sentait brisé, comme si une partie de son noyau lui avait été arraché de force.

Ses artefacts. Ses précieux artefacts lui avaient été prit. Les outils qui l'avaient aidés à forger son destin et accompagné durant tout ces siècles. Des compagnons fidèles sur lesquels il avait toujours pu compter, symbole de sa puissance et de sa gloire passée.

Mais il n'avait pas eut le choix. Lui qui était autrefois le protecteur du monde, lui qui avait sauvé les hommes un nombre incalculable de fois, il leur avait céder tout ce qui le caractérisait, tout ce qui avait fait de lui l'une des figure majeure du panthéon celtique. Il s'était laissé dépouiller de tout les objets qui comptaient pour lui.

Non, pas tous. De rage face à son impuissance, il en avait brisé sa harpe. Sans doute pas le choix le plus sage mais l'instrument avait toujours été particulièrement cher à son cœur, n'avaient jamais joué dessus que ceux qu'il y avait autorisé. La simple idée qu'il puisse tomber entre leur main l'avait révulsé et, acte impulsif qu'il regrettera malgré tout des années durant, il la mit en morceau. Les dernières notes que l'instrument enchanté jouèrent lui brisèrent un peu plus le cœur.

Et maintenant gisaient à coté de la porte les restes épars de la harpe fracassée. N'y tenant plus, le Brillant quitta sa couche en silence pour charger en silence les morceaux de bois dans un large panier. Une fois les restes de l'instrument rassemblés, il s'en chargea et se mit à marcher. Sans même avoir besoin d'y réfléchir, il savait ou il devait ce rendre, ce qui devait être fait.

Il marcha durant de longues heures, chargé de son fardeau, jusqu'à finalement parvenir à flanc de falaise. Faisant face à l'océan, il déposa délicatement sa précieuse cargaison au sol, s'agenouillant au coté du panier pour plonger ses mains à l'intérieur, à la recherche des plus petits morceaux de bois, ne se souciant guère de se blesser sur le bois brisé, se mettant au travail.

Quelques temps plus tard, ce qui avait autrefois été son instrument fétiche, l'un de ses précieux artefact, était disposé à ses pieds. Le cœur du bûcher miniature commençant déjà à rougeoyer du feu que le dieu avait déposé en son sein. Lug s'assura une dernière fois que les flammes dévorent bien le bois qu'il lui avait offert. Celui là même qui avait fait rire et pleurer plus d'homme et de femme qu'aucun musicien ne pourrait jamais s'en vanter.

Les yeux rivés sur la danse hypnotique du brasier, il se laissa tomber à terre. Assis devant le bûcher, il rendit ses derniers hommages à cet artefact, mais aussi à tout ceux qu'il avait perdu, qu'on lui avait arraché.

Les minutes s’engrenèrent, et le dieu, toujours immobile, ne bougea pas d'un pouce, inhalant volontiers la fumée, son regard se perdant de temps à autre vers la mer. Dans sa main gauche, il serrait avec force une corde, qu'il avait décidé de garder en souvenir. Un lien pour que jamais il n'oublie ce moment, pour que jamais il n'oublie sa rage, sa colère et sa tristesse.

Et au plus il restait là, au plus il sentait l'essence même de sa harpe ne faire qu'un avec la sienne. Il lui fallut de longues minutes pour comprendre qu'il assimilait les pouvoirs de son artefact. Si c'était du à son hommage silencieux ou à la fumée qui polluait ses poumons, il n'en avait aucune idée. Mais maintenant que le processus avait commencé, il n'était pas près de bouger d'ici avant que la moindre braise ne se soit éteinte.

Au bout d'un long moment, il finit par entendre des bruits de pas derrière lui. Il ne se retourna pas, sachant déjà de qui il s'agissait. Aucun de ses deux compagnon n'osa l'approcher alors que le feu brûlait toujours, rougeoyant comme un appel au armes, à la rébellion. Mais lorsque le petit matin se fut lever et que le vent eut finit de chasser les dernières traces de son artefact, ils approchèrent enfin, l'encerclant tout deux de leurs bras sans un mot. Et bien que Lug fut dans un état second, abrutis par le chagrin, la colère, sa veillée et la fumée qu'il n'avait eut de cesse de respirer, il répondit maladroitement à leur étreinte, se laissant aller dans leurs bras, les laissant le supporter. Juste un peu.





Lug n'en revenait toujours pas de leur chance. Cela faisait quelques siècles maintenant que les cultes druidiques avaient étés éradiqué par le monothéisme, traqués, oppressés, jusqu'à ce que hommes, femmes et enfants renoncent aux dieux qu'ils avaient loués autrefois. Jusqu'à ce qu'on n'en murmure même plus leurs noms au coin d'un feu.

Mais grâce à Cernunnos, grâce aux MacTavish, ils avaient un refuge à présent. Ce petit clan, néanmoins affilié aux puissants Campbell, avaient décidés de se tourner à nouveau vers les anciens dieux, vers eux. C'était le dieu aux bois qu'ils avaient appelé, c'était le trio complet qui avait répondu à leur appel. Ils avaient été accueillis à bras ouverts en leur sein.

Ce petit brin de culte avait été pour eux un baume salvateur, une bouffée d'air frais qu'ils avaient pensée alors indispensable. Chaque jours, il regagnaient un peu plus en force et si Lug ne possédait plus aucun de ses artefacts, au moins se sentait-il à nouveau lui-même. Mais cet équilibre était plus que précaire. Parce que, si les trois divinités rendaient bien au clan ce précieux service qu'ils leurs rendaient en les vénérant à nouveau, ces derniers devaient se montrer discret. A la moindre imprudence, ce petit havre de paix, cette osmose parfaite, pouvait virer au cauchemars.

Ils avaient donc du prendre toute une série de précaution. A tout les niveaux. Leur position devait sans doute être déjà connue par ceux qui gardaient un œil sur eux, mais tout avait été mis en œuvre pour que tout semble normal. Les lieux de cultes dissimulés, les prières murmurée, les offrandes camouflées. Ils s'étaient tout trois affublés de nouveaux prénoms, avaient reçus le nom des MacTavish. Ils étaient devenus des frères et des sœurs. Relation oh combien perturbante avec Eithne. Sa douce Eithne qu'il ne pouvait s'empêcher de dévorer du regard à certains moment.

Mais pour l'instant, il se laissait simplement bercé par le bonheur d'avoir à nouveau trouvé un foyer. Il y avait peut de chance que cet arrangement survive aux âges, mais Lug avait envie d'espérer. Sans doute qu'une partie de sa puissance restaurée l'aidait à avoir le force de croire.

Depuis leur arrivée, il n'avait eut de cesse de faire montre de ses divers talents. Il avait donné des leçons au forgeron du clan, avait joué avec leurs musiciens, soigné leur blessé au coté de sa femme devenue sa sœur, il leur conta ses batailles au coin du feu pour finalement être consulté en tant que stratège et chef de guerre. Les journées étaient longues et bien remplies, mais le dieu était heureux, entouré de ceux qu'il nommait à présent sa famille et des deux divinités qui l'avaient soutenu dans son déclin, comme il les avait soutenus dans le leur.





Les sirènes hurlaient sur la ville, annonciatrice d'un nouveau désastre. Dans les rues déjà dévastées par les précédents assauts, les hommes et les femmes qui n'avaient pas déserté la grande ville se pressaient vers les métros les plus proche pour se mettre à l’abri, abandonnant sur place tout ce qu'ils étaient en train de faire. L'appel de la survie avant tout.

Garrett ne fait pas exception à la règle, l'alarme qui résonnait avec force dans les rues de Londres l'avait tiré du sommeil dans lequel il commençait tout juste à s'enfoncer. Sortant de son lit, puis de sa chambre, il se dirigea d'un pas rapide vers celle de sa sœur. Elle aussi était déjà debout. Pas étonnant au vue du vacarme dehors. Et bientôt résonneraient le bruit fracassant des obus qui tuent, détruisent et polluent.

Le regard du Brillant plonge dans celui de Merrill et il lui offre un sourire rassurant avant d'attraper tendrement sa main dans la sienne. C'est presque devenu une routine, depuis le temps que les bombardements durent. Mais à chaque fois, le dieu pouvait lire la crainte et l'inquiétude dans les yeux d'Eithne.

« Cernunnos ?
-Déjà en bas je crois...
-D'accord, je vais vérifier en vitesse, descends déjà, je te rejoins. »

Un nouveau sourire, une nouvelle pression rassurante de la main et le brun faisait déjà demi tour vers la chambre de son frère. Il ouvrit la porte à la volée, conscient que le compteur tournait. Plus il prenait de temps à rejoindre leur abris de fortune, plus c'était dangereux. A sa grande surprise, la pièce n'était cependant pas vide. Sous le lit se cachait un grand chien noir. La guerre l'avait rendu maigre, comme eux tous en fait, mais ils avaient toujours mis un point d'honneur à partager leur maigre pitance avec leur compagnon.

Fronçant les sourcils pour montrer son mécontentement, c'est cependant sur un ton doux que Garrett appela l'animal alors qu'il s'avançait pour le sortir de là, lui flattant l'encolure pour le rassurer.

« Madainn, vient par ici mon beau, on va se mettre à l’abri. »

Quelques instant plus tard, le chien dévalait les escaliers, suivit de son maître. Il rejoignit rapidement la porte de la cave, ou l'attendais sa sœur sur le seuil. Le regard soulagé de la déesse croisa celui, réprobateur, de l'autre déité. Il lui avait dit de descendre et de ne pas l'attendre. Mais comme d'habitude, elle avait désobéis. Il ne pouvait cependant s'empêcher de s'inquiéter pour la blonde. Pas depuis qu'elle s'était trouvé dans l’hôpital du coin au moment ou ce dernier avait été réduit à un tas de ruine fumante et hurlante par une bombe.

Ce jour là, à ce moment là, plus que le choc de l'explosion, ce fut ce bref instant ou il aperçus la déesse à la fenêtre de l’hôpital, ou leur regard mortifié s'étaient croisés, juste avant l'explosion qui l'avait littéralement cloué sur place. Il avait l'habitude des batailles, il avait l'habitude des cris et du sang. Pour l'amour de la nature, il avait même vu son propre fils mourir. Mais voir disparaître cette silhouette élancée qu'il connaissait par cœur sous l'impact l'avait tout bonnement tétanisé. Hurlé. Il avait hurlé le nom de celle qui avait été sa femme à s'en arracher les poumons, jusqu'à ce que cette tête blonde qu'il connaissait par cœur ne passe à nouveau la tête vers la fenêtre et que leurs regards ne se croisent à nouveau. Depuis cet instant, il s'était juré de ne plus la laisser commettre ce genre d'imprudence, de veiller plus étroitement sur elle en cette période de trouble qui les affectaient tous. C'est sans doute par ça que Merrill ne tarda pas à se justifier, camouflant ses propres craintes par d'autres.

« Je ne voyais Madainn nul-part, je voulais m'assurer que tu l'avais trouvé. »

Sans plus un mot, les deux MacTavish et leur chien descendirent les marches rapidement, allant rejoindre leur frère roulé en boule contre le sol dur de leur cave. Il aurait été plus prudent de rejoindre les métros ou les constructions étaient plus solides et ou aucune maison ne risquerait de les ensevelir mais Cernunnos supportait très mal la foule ces derniers temps, tout comme il supportait très mal la guerre. Ses bois ayant commencés à pousser de manière complètement incontrôlée et anarchique.

Une fois tout quatre réunis et Eithne déjà au coté du dieu boisé, Lug alla rejoindre sa harpe, qui trônait dans un coin, droite et fière. Comme si la guerre n'avait aucune emprise sur elle. Mais la guerre pouvait-elle vraiment avoir une emprise sur l'art ? Sur la musique ? Sur l'expression elle-même ? C'est pour cette raison que le Brillant s'installa au coté de son instrument avant d'en pincer les cordes, comme à chaque fois. Rituel futile ayant pour but de l'apaiser tout autant que ses compagnons et de couvrir au moins un peu le bruit des bombes qui heurtaient Londres avec force.





Les secondes s'écoulent, entêtante, au rythme du tic tac monotone de l'horloge. La boutique devrait commencé à s'animer, une silhouette aurait dut apparaître derrière les vitres. Il aurait dut être là, faire un tour des lieux pour s'assurer que la journée se passe sans embûche. Mais seul demeure le tic tac de l'horloge dans un silence de plomb, dans une pièce vide de toute âme. Seul demeure sur le comptoir un journal ouvert et chiffonné, témoins muet du passage d'un être vivant. Aujourd'hui ce n'est pas l'odeur habituelle du thé qui embaume la boutique, mais celle d'un encens ancestral, supposé apaiser les maux de l'âme, ce qui en dit long sur l’état d'esprit des résidents de la battisse.

Mais s'ils tendent attentivement l'oreille, peut-être les passant pourront-ils entendre quelques notes mélancoliques provenir des étages supérieurs. Aujourd'hui, le dieu est d'une humeur morose. Erwan s'est déjà enfermé à la cave, puisque ses bois ont recommencés à pousser. Lug a beau savoir pertinemment que cet isolement fait partie intégrante du cycle de son frère, il ne peut s'empêcher de s’inquiéter pour lui. Ces dernières années, sont état semble avoir empiré au centuple.

Mais Cernunnos est loin d'être le seul a préoccuper le Brillant en ce début de journée. Sa harpe coincée entre ses jambes, il continue d'en pincer les cordes avec douceur, laissant ses doigts apporter les notes désenchantées autour de lui. Finalement, il sarrette sur une note douce, plus chaleureuse et jette un œil à sa montre. Un mouvement contre-nature, forcé par les âges. Comme il l'avait pensé, l'heure avance, Merrill devrait déjà être rentrée. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre. Pour savoir.

Savoir que l'enfant dont s'était amourachée sa sœur devait avoir rendus son dernier soupir, savoir dans quelle détresse elle devrait se trouver aujourd'hui. Sans même y réfléchir à deux fois, Garrett se lève pour ranger son instrument. Il offre un sourire triste à sa harpe, submergé par le souvenir de sa harpe enchantée, qui jouait de superbes mélodies sans même que quiconque ait besoin de la toucher. Mais cette harpe avait disparue depuis longtemps maintenant, brisée par les marques imperméables du temps. Pour autant, il sentait encore l'essence de l'instrument brûler en lui. Il n'avait cependant jamais encore oser la transférer dans un nouvel instrument, de peur que le Cénacle ne lui prenne ça aussi. Sans doute se décidera-t-il un jour à franchir le pas.

Quelques instants plus tard, Lug laissait ses pas le guider au dehors, puis vers la plage. Il savait parfaitement ou trouver la femme qui avait partagé sa vie pendant tant de siècles, savait qu'elle chercherait le réconfort de l'eau pour étancher ses larmes et son chagrin.

Et bien sur, c'est là qu'il la trouve, silhouette bercée par les vagues. Un fin sourire, tendre et aimant, étire les lèvres de la divinité qui fourre ses mains dans ses poches et observe la douce Eithne s'offrir à la mer. Intervenir n'est pas son rôle ici. Cette baignade fait partie intégrante du processus de deuil de la déesse, et il n'y tiens pour l'instant aucune place. Mais cela ne l'empêche pas de se tenir là, les yeux rivé sur sa chevelure, veillant sur elle comme un homme veillerait sur son bien le plus précieux.

Les secondes s'étirent, deviennent des minutes, peut-être des heures. Garrett n'en n'a cure, il a perdu la notion du temps, se tiens prêt pour quand Merrill aura besoin de lui.  Finalement, sa sœur fends les flots à sa rencontre. Leurs regards se croisent. Le sien, doux, apaisant, teinté de tristesse fait échos aux yeux rougis par le sel et les larmes d'Eithne. Et sans un mot, elle se glisse dans ses bras.

« Lug... »

Le Brillant ne réponds pas, se contente de la serrer contre lui. Encore une fois, les mots n'ont pas leur rôle dans cette histoire. Ils ne sont pas ce dont elle a besoin en cet instant. Ils restent tout deux immobiles un moment, avant que le dieu ne frotte doucement le dos de sa compagne. Un mouvement répétitif, cyclique, qui se veut apaisant. Non, les mots n'ont rien à apporter dans cette situation. Parce qu'aucun discours, fut-il forgé d'or fin, ne peut aider avec ce type de douleur. A nouveau, le temps s'écoule sans qu'aucun n'y prête attention, l'eau salée ramenée de la mer par Merrill imprégnant chaque seconde un peu plus les vêtements de Garrett, comme s'il épongeait ses maux, les absorbait. Finalement, des mots viennent tout de même briser le silence confortable qui règne autour d'eux.

« Rentrons chez nous. »

Et, sans un mot de plus, les deux divinités se mettent en route.

Une fois de retour chez eux, Lug s'écarte finalement de sa sœur, lui laissant à nouveau son espace. Son rôle s'achève ici pour l'instant, il en a pleinement conscience. Et son impuissance à pouvoir apaiser les tourments de sa compagne lui fends le cœur aussi sûrement que si Gea Assail s'y était fichée. Mais pour l'heure, ce n'est pas de lui dont Eithne à besoin. Elle a besoin de se raccrocher à sa routine. Aussi, il s'efface et laisse faire, regagnant d'un pas lent les étages, lançant couramment des regards par dessus son épaule pour tenter d'apercevoir la déesse.

Une fois de retour dans sa chambre, il se change, jette ses vêtements imprégnés d'eau de mer dans un coin. Comme si cet acte suffirait à faire fuir ce sentiment implacable d'impuissance qui l'étreint à chaque fois qu'il voit les pupilles noisettes de sa sœur se voiler de souffrance. Lorsqu'il s'habille à nouveau, ses mouvement sont secs, perdu entre la tristesse et la colère.

C'est plus calmement, avec une douceur infinie, qu'il retourne chercher sa harpe. Manœuvrer l'instrument lourd et encombrant jusqu'au rez de chaussée n'est pas une tâche aisée, mais par la force de l'habitude, il y parvient sans mal, surtout que les harpes modernes ont été pensées pour être plus facile à déplacer. Il ouvre doucement la porte de la cave avant de s'installer sur son seuil, tirant un siège à lui et calant à nouveau l'instrument entre ses jambes. Bientôt résonnent à nouveau les notes douce et calme dans la battisse. Du fond de la cave, il entends la voix de Cernunnos qui chante une berceuse qu'il connaît bien et décide de l'accompagner.

Il joue jusqu'à ce que la voix de son frère se face moins forte, presque imperceptible sous les notes qu'il tire de son instrument. Il continua de jouer pendant de longues minutes avant de s'estimer satisfait et de ranger à nouveau sa harpe, fermant délicatement la porte de la cave.

C'est d'un pas léger, pour ne pas risquer de réveiller les deux endormis qu'il rejoins le magasin. Maintenant que son devoir auprès de son frère et de sa sœur est accomplit, il est temps d'ouvrir la boutique.






Un calme plat régnait dans le petit magasin. Un calme presque reposant. Les ouvrages, alignés les uns à cotés des autres sur les étagères semblaient comme endormis par l’atmosphère paisible du lieu. Pour un peu, on aurait put croire que la libraire était dépourvue de toute vie. Mais, appuyé au comptoir, Au coté d'une tasse de thé qui refroidissait doucement, Garrett avait les yeux dans le vague, l'air soucieux, presque abattus.

Il avait cru que les choses s'arrangeaient. Il avait cru que, au milieu de leur agonie, ils avaient trouvé un équilibre, que tout irait mieux. L'arrivée d'Avalon y avait été pour beaucoup. La jeune enfant rousse que leur avait ramené Erwan avait amené un coup de frais à la fratrie, avait apaisé le besoin d'enfanter d'Eithne. En plus de cela, son fils lui avait été restitué. Partiellement, mais il serait probablement pour toujours reconnaissant à Cernunnos d'avoir renoncé à ses principes les plus primaires en leur nom.

Avalon avait été une vraie bénédiction. Et pourtant, lorsqu'il avait entendu parler du cadeau que les MacLeod leur avaient fait, il avait été plutôt mitigé. Il était rare que quoi que se soit de positif de vienne des sorciers, même de leurs élus. Mais lorsque son frère lui avait révélé l'idée qu'il avait derrière la tête, les desseins qu'il avait tissé pour la jeune Oubliée... Il n'avait pu résister et, sans même avoir besoin de consulter Merrill, avait sut qu'il retrouverait bientôt son fils.

Au milieu de cette nouvelle dynamique, il avait cru que le prochain drame qui viendrait les secouer serait probablement le décès d'Avalon, des années plus tard, quand le temps aurait posé sa marque sur l'Oubliée. Il s'était, comme à son habitude, laissé aller à son optimisme, avait franchit une ancienne barrière. Il avait fait la bêtise de retrouver Merrill non plus comme une sœur mais comme une épouse. Étreinte sauvage, impulsive au milieu des bois. Ni l'un ni l'autre ne l'avait anticipé. Et si le dieu chérissait le souvenir de cet instant volé à un passé bien trop lointain, aujourd'hui la culpabilité le rongeait.

Il s'en voulait de ne pas avoir repoussé la déesse, de ne pas avoir songé aux possibles conséquences, de ne pas avoir pus la protéger par la suite, de l'état dans lequel elle se trouvait actuellement. A la culpabilité se mêlait une tristesse profonde et une colère grandissante, hurlante. Il était temps que cela cesse. Plus jamais il ne voulait voir un membre de sa famille en proie aux cauchemars, plus jamais il ne voulait les voir pleurer jusqu'à ce que leur larmes ne se tarissent. Plus jamais il ne voulait les voir retomber dans le mutisme. Plus jamais.

Tout ça n'avait que trop duré. Ils étaient les victimes du secret depuis bien trop longtemps maintenant, minorité silencieuse agonisante pour la sécurité du plus grand nombre. Si le destin des autres créatures magiques avait pu l'émouvoir autrefois, ce n'était plus son soucis premier. Le Cénacle avait été trop loin, en leur arrachant tout ce qui faisait leur essence même. En arrachant à la déesse mère son propre enfant. L'enfant d'Eithne, mais également le sien. Oui, tout ça n'avait que trop duré. L’impardonnable avait été commis, graine de la discorde qui faisait grandir en lui l'appel des armes, du chemin de la guerre.

Et ce même s'il se tenait toujours pour principal responsable de la débâcle qui entraîna cette dernière tragédie, cet acte qui le révulsait rien que dans son essence même. Une fois de plus, il avait été impuissant, à peine une gène pour ceux qui étaient venus apporter le malheur en leur foyer.

Mais il y avait eut cet appel. Un appel puissant, plein de force. Un appel au arme qui avait fait écho à celui qui vrombissait en lui, menaçant de déborder à tout instant. Dans cet appel, il avait vu l'espoir. Ils n'étaient pas seuls. D'autres voulaient la même chose qu'eux. Mais plus que ça, cette attaque planifié leur offrait une chance unique. Une chance qui ne se représenterait pas. Et si, par miracle, leur entreprise se révélait couronnée de succès, les choses sérieuses pourraient commencer.

De toutes manières, ils n'avaient pas le droit d'échouer. L’échec signifiait la fin. Et si la fin ne voulait plus dire grand chose pour le Brillant, il ne pouvait accepter que ce sort ne soit appliqué à sa famille. Ils n'échoueraient pas. Après tout, leur plan avait été établis par Cernunnos, Lug et Eithne eux même. Et si la déesse à moins d'expérience que ses deux frères, tous ont vécus suffisamment de guerres que pour en connaître les ficelles. Ils ont l'avantage de l'age, de l'expérience. Il leur suffisait de se montrer les plus malin.

« ...onjour... Bonjour ! »

Garrett sursaute brusquement alors que devant lui, un homme laisse tomber un épais ouvrage sur le comptoir. Gêné d'avoir été surpris en pleine méditation, les joues du dieux rougissent doucement sous le regard impatient du client.

« B... Bonjour... »

Rougissant un peu plus, honteux de bafouiller de la sorte, il faut quelques moment supplémentaire avant que Lug ne se reconnecte à la réalité et réalise que l'inconnu désirait acquérir ce bouquin. Se sont des mains mal assurées qui se saisissent de l'objet dans un geste doux quoi qu'un peu empressé.

« Hem... Je... Ça vous fera... Quatorze livres... S'il vous plait. »

L'homme en face de lui ronchonne alors qu'il lui tends deux billets. Le Brillant lui rends sa monnaie, réussissant à la faire tomber plusieurs fois dans le processus, se confondant en excuses, presque aussi maladroitement que ses actes. Finalement, le client quitte la boutique, son acquisition sous le bras, les yeux un peu perdu du vendeur fixés sur son dos. La porte se referma enfin derrière lui, laissant la déité seule avec ses pensée moroses et son thé à présent froid.


♜ JOUEUR : Moi c'est XynPapple, je roule ma bosse en RP depuis plus de dix ans maintenant (hé ouai, ça file un coup de vieux bwhahahahaha ). Je suis la sœur jumelle de NyxBanana, d'où nos vacances communes et notre IP identique. Donc, naturellement, comme elle, j'ai 22 ans (no shit Sherlock *pensif* ). J'ai également découvert le forum via un partenariat, puisque je suis fondateur d'un des top partenaire de WT huhu  Et j'ai finis par céder parce que je suis faible et qu'on s'est emballé avec Banana. On y peut rien, c'est la vie hein  bwhahahahaha  Puis je suis contente d'être là quand même, donc je me démerderais pour faire rentrer ça dans mon agenda. J'ai hâte d'aller RP avec vous tous en tout cas  zyeuxdoux  


♜ JE RECONNAIS AVOIR PRIS CONNAISSANCE DU RÈGLEMENT ET M'ENGAGE A LE RESPECTER : Garrett MacTavish




Mer 13 Juil - 23:39
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Max Adams
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Max Adams
Poney de l'Enfer
Bienvenue Lulug coucou

Jeu 14 Juil - 11:56
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Morghann Earl
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Morghann Earl
AH beh beh beh c'est tout vide T-T Même pas des miettes à grignoter en attendant la fin de la fiche T.T
Bienvenue sur WT ! J'ai hâte de lire ce que tu prépares ♥

Jeu 14 Juil - 12:18
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Invité
Invité
Comment Mo il est frustré. XD

Bienvenue à toi ! coucou

Jeu 14 Juil - 12:32
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Howard Earl
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Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

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Howard Earl
Le Sacrifié
Re-Bienvenue ^^ Hâte de voir la suite! howardXmorghann

Jeu 14 Juil - 13:16
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Invité
Invité
Bienvenue Lug et bonne rédaction!

Jeu 14 Juil - 13:39
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Invité
Invité
Merci vous tous

Et désolé pour les miettes, je suis en vacance et je n'ai que mon téléphone avec moi, donc c'est un peu difficile. Mais vous aurez bien assez vite de quoi étancher votre curiosité, pas d'inquietude

EDIT: me voilà rentrée, je m'attaque tout de suite à la rédaction howardXmorghann

Ven 15 Juil - 9:34
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L'Oracle
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Je suis le Maître de ces lieux, le conteur de vos histoires, l'oracle de vos avenirs. J'écris sur les pages blanches de demain vos déboires, vos exploits.

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L'Oracle
Admin

Bienvenue Garett !


J'ai le plaisir de t'annoncer que tu es validé


Que la harpe soit avec toi !  Jedi  Chacun des MacTavish a apporté son lot à la Triade, vous êtes unis tout en étant différent chacun l'un de de l'autre. Bienvenue et bon jeu !!



Mer 27 Juil - 19:59
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[DIEU] Garett MacTavish
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