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 Dance with the Devil

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Dance with the Devil
Londres, Début Février / mi-Mars 2016

- 1er jour-

Cela faisait quelques temps que Aurelia, fraichement débarquée à Last-End depuis la fin de l’année dernière, cherchait à établir la base de ce pourquoi était-elle venue ici. Son but avait été de trouver des associés, des jeunes talents sortant de l’Université de Last-End et qui seraient intéressés à l’idée de travailler au sein d’une start-up. Dont les projets et les ambitions étaient à la hauteur de la vision très futuriste de notre jeune entreprenante. Des projets et des ambitions drastiquement relevées par la fanfaronnerie et les desseins du mal qui cohabitait avec elle ; Bélial. En vérité, c’était bien cette entité qui agissait et réfléchissait en son nom. Aurelia, à proprement parler, était en stase ; elle observait, silencieusement. C’était le pacte conclu. À quoi servait deux Aurelia en une, après tout ? Puisque Bélial parvenait aisément à agir et penser exactement comme elle. Mais, avec cette tournure et ce fond de pensée bien atypique du Démon.

Tout ceci n’avait pour le moment pas vraiment d’importance, toutefois. Ce qui importait, c’était de prospecter, trouver des scientifiques, des matières grises. À Last-End, Aurelia avait commencé des démarches pour prendre contact avec l’Université et son association des élèves. Cette année, nombre d’étudiant en fin de Master allaient sortir, et elle allait se faire une joie de venir démarcher un à un, ceux possédant un profil correspondant à ses besoins. En attendant, elle avait eu d’autres idées pour accélérer le processus de recrutement, notamment en ayant eu vent d’une convention se déroulant à Londres, au mois de Février. C’était un Tedx. Une sorte de convention regroupant plusieurs personnalités, couvrant une multitude de sujets. Science, social, art, design, etc. Pour cette convention de Février, Aurelia avait lu qu’un éminent professeur / chercheur de l’Université d’Oxford en physique allait participer à l’évènement.

Il n’en fallu pas plus pour Aurelia pour se décider à faire le voyage. La jeune femme avait donc organisé sa courte mais éducative virée à Londres. Elle regrettait de ne pas pouvoir y aller plus souvent, car mine de rien, c’était une très belle ville. La capitale Royaume-Unis, ce n’était pas rien ! Elle se voyait bien, dans le futur, donner à son tour une conférence dans ce genre d’évènement. Cela la faisait rêver, quelque part. La journée s’était donc bien déroulée et voilà qu’elle s’apprêtait à se terminer. Néanmoins, après des heures complètes de prises de notes et autre marque d’assiduité, la voilà qu’elle désirait se détendre et simplement profiter de sa présence dans la capitale. Elle avait beau travailler d’arrache-pied depuis des mois entiers, elle s’accordait de temps à autre une pause, tout de même. Ce fut pour cette raison que notre jeune entreprenante décida de saisir l’occasion pour visiter un lieu dont certaines de ses connaissances, ayant visité Londres, lui avaient recommandé.

Le « Devil’s Pepper Den », un bar assez moderne et classieux de Londres. Un établissement aux couleurs et à l’ambiance sobre et moderne. Du moins en journée … Qu’en était-il du soir ? Aurelia n’allait pas tarder à le découvrir. Le soir tombait sur la ville, commençant à la plonger dans la pénombre et la lumière artificielle. La jeune femme, quelque épuisée par sa journée, finit par franchir la porte de ce lieu typique Anglais, où il y avait déjà pas mal de clients. C’était un lieu quelque peu cher mais, quand on avait les moyens, et quand c’était occasionnel … Pourquoi ne pas se laisser aller. Aurelia prit assise dans un recoin plutôt calme, et attendit donc sagement qu’on vienne la prendre ce dont elle désirait. En attendant, son regard scrutait la salle, de manière nonchalante … Ce soir, elle voulait se vider l’esprit, et pour une fois, ne plus penser à ses responsabilités et projets. Surprenant pour un Démon ? Pas tant que cela, quand on sait que viscéralement, ils saisissent la moindre occasion pour rependre toute sorte de vice et débauche. Un bar était un lieu prompt à cela, même si Aurelia ne désirait que se détendre autour d’un verre.

Dim 8 Mai - 14:07
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Après le bannissement, l'exile.
Combien de temps encore allait-elle subir cette vie de misère ? Son karma était aussi infâme qu'étrange. Les morts, la solitude, la rancoeur, les mensonges... La gangrène de son âme ne cessait de grandir un peu plus chaque jours. Incontestablement, Ayzebel attirait les ennuis... Morghann ne lui avait-il pas dit qu'elle attirait les fous ? Les dangereux ? Il semblerait que ce ne fussent pas seulement cela, tout son destin semblait ne tenir qu'à un fil, un véritable pêle-mêle dont elle n'arrivait pas à se défaire. La confiance était devenue une chose rare qu'elle pouvait accorder à très peu de monde, les gens en qui elle croyait se comptait sur les doigts d'une main. Mais ici, à Londres, il n'y avait personne. Pas d'oreille attentif comme l'avait été Howard, pas de tendresse et de protection comme lui avait offert Morghann... Et sans compter Anthony. Bine qu'il était le facteur directe de son exile, Anthony n'était pour rien dans cela. C'était elle, l'idiote, qui avait eu ce malheureux geste de tendresse pour son ami, un geste qui avait eu de lourdes conséquences. Pryam voulait sa tête, soit-disant... Mais pas seulement, car s'il venait à découvrir le don dont elle était la détentrice, il se pourrait bien que les événements prennent une tournure grandement dérangeantes. Voilà pourquoi elle était là, de retour dans la ville où son défunt mari et leur fils étaient enterré.

Assise dans un fauteuil près d'une fenêtre de l'appartement qu'elle louait, la sorcière observait Big Ben au loin. Déjà le soleil se couchait, déversant sur la ville une lueur sombre à travers le ciel grisonnant de l'hiver. Depuis son exile, Ayzebel n'avait le cœur à rien, la majorité du temps elle le passait enfermé, attendant simplement que le temps passe. Ses rares sorties étaient pour subvenir à ses besoins et aller sur les tombes de ses défunts. Rien de bien palpitant. Mais la vérité était que la sorcière était rongé par la peur. Qu'adviendrait-il si Pryam Earl réussit à la retrouver ? Si elle était ramené de force à Last End ?Lentement, elle baissa les yeux sur le calepin sur ses cuisses et observa le début de lettre qu’elle tentait vainement décrire.

Cher Howard,

C'était les deux seuls mots lisible sur la feuille blanche. Dans un soupir, elle passa son stylo dessus et raya le tout avec agacement avant d'arracher la feuille, la chiffonner et la jeter sur le sol. Trop familier était ce début. Howard n'était pas un ami, ils se connaissaient à peine et bien qu'il avait été d'une grande aide, elle n'était rien pour lui. Le plus étrange est qu'il était le premier à qui elle écrivait depuis son arrivée, même Morghann, son bel et tendre amant n'avait pas encore eu ce privilège Pourtant leur séparation était terriblement lourde à vivre mais Ayzebel avait cette force qui la caractérisait si bien et l'aidait à survivre à cela. Peut-être le temps rendrait-il la chose moins douloureuse... C'était aussi pour cela que Howard était le premier destinataire de cette lettre. Parce qu'elle avait une pleine confiance en lui et qu'être loin ne justifiait pas un quelconque silence. Le stylo glissa à nouveau sur la feuille qui s'orna bien d'un...

Lord Earl,

Oui, il n'en attendrait probablement pas moins d'elle. Ayzebel ne devait pas oublier où était sa place. Son regard clair resta fixé sur la feuille un moment avant que son visage de pivote sur le le livre de médecine qui trônait sur le guéridon de bois. Qu'elle n' avait pas été sa surprise quand elle avait fouiner dans une librairie de Londres et était tomber sur un ouvrage qu'avait justement écrit Howard . Bien qu'elle n'avait rien d'un médecin et que ses connaissances dans le domaine fussent affreusement limitées, Ayzebel n'avait pas hésiter un instant à acheter le livre avant de commencer sa lecture aussitôt était-elle rentré dans son nouveau chez elle. Elle y avait trouvé du réconfort, comme si le nécromant avait été là, avec ses sages conseils et ses paroles avisées. Oh oui, elle aurait donner cher pour qu'il soit réellement là, qu'il lui dise comment se tirer de se mauvais pas, malheureusement seul le silence avait répondu à son appel et lui avait durement rappeler combien sa solitude lui était douloureuse.

Incapable d'écrire quoi que ce soit, la sorcière posa le calepin sur le livre avant de se lever. A rester ainsi à se morfondre elle allait finir par avoir à nouveau des envies de suicide. Sortir était encore la chose la plus sage à faire. Pourquoi pas se changer les idées après tout ? Londres était une ville qu'elle connaissait bien, elle savait où aller pour éviter d'éventuelle mauvaise rencontre. Sans attendre une seconde de plus, Ayzebel enfila une tenue plus féminine quoi que simple puis noua ses cheveux en un chignon stricte avant d'enfiler une perruque blonde. Le blond ça n'avait jamais été son truc, mais il valait mieux redoubler de prudence, les espions de Pryam pouvait être n'importe où et c'était fou comme un simple changement de coiffure pouvait vous changer une femme.... Empoignant son sac à main, Ayzebel s'empressa de quitter son domicile pour rejoindre un bar qui se trouvait non loin de là, à quelques rues à peine. Il lui fallait pas plus de dix minutes pour rejoindre le dit lieu, chic et agréable. Il n'y avait pas foule dans l'endroit, c'était d'autant mieux ainsi... Sans attendre, la sorcière prit place au bar, assise près d'une autre jeune femme à peine plus jeune qu'elle et esquissa un sourire polit avant de souffler à son encontre.

« Cela ne vous gêne pas si je m'assoit là ? Sauf si vous attendez quelqu'un évidemment.... »

Lun 9 Mai - 21:17
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Pourquoi te poses-tu donc des questions … Ne t’ai-je jamais déçu ou faillit ? Je ressens tout ce que tu ressens … Je respire ton oxygène, et je vis de tes battements de cœur … Nul ne peut à présent mieux te connaitre que moi. Car je suis … Toi. Car ceci est la Symbiose, celle à laquelle tu as succombé. Soit souveraine de nos pensées, mais tu le sais, en revanche, que nos actions ne sont que notre unique désir commun. Laisses-toi te reposer, ne crains pas les faits, car ceux-ci ne sont uniquement que les tiens, aussi profond et enfouit soient-ils …

* * *

Aurélia avait fini par s’attabler au comptoir, celui-ci étant devenu plus dégagé qu’à sa venue. Son regard papillonnait sur toute la salle, en silence. De nullement ses lèvres n’avaient bougé depuis le temps, imposant le mutisme absolu à son être. Le parler était précieux, et pourtant tant de personnes s’efforçaient encore à le gaspiller en vanité, profanation ou autre joyeuseté. Bélial maitrisait certes l’art des mots, car ceux-ci constituaient une puissante arme de corruption, amenant toute sorte de vice quand on le voulait. Mais, ce n’était pas car Bélial maitrisait cet art, qu’un usage quelque peu superflu devait en être fait. Aurélia était un peu plus bavarde tantôt, et c’était d’ailleurs une caractéristique qui fut difficilement imitable. À force, le Démon y parvenait … C’était inconsciemment l’une de ses raisons de venir en de pareils endroits.

Tout cela pour dire qu’Aurélia était donc au comptoir, et avait d’ores et déjà commandé de quoi soulager sa soif. Une journée comme celle-ci épuisait, tant physiquement que mentalement. Quoi de mieux qu’un bon verre pour se désaltérer la gorge et l’esprit. C’était ainsi que certains Humains soignaient ce genre de maux … C’était bien curieux. Même si, l’ivresse était une chose très appréciée car elle ouvrait la porte menant à la moralité des individus. À partir de là, l’on pouvait noircir les cœurs, et les corrompre … C’était une arme redoutable pour les Démons, aussi surprenant que cela était. Aurélia, en connaissant ceci, était très modérée et, après tout, ne devenait-on pas saoul toute seule. Non, elle était ici pour se détendre, dans un endroit calme et sobre. Elle avait juste besoin de ne plus penser à rien, pas même à ses desseins.

Mais, un élément inattendu vint alors à se présenter. Une inconnue dans son éternelle équation, revêtissent l’air d’une femme aux cheveux blonds. Aurélia aurait pu ne pas en tenir compte ; des gens, il y en avait plein ici. Les allers et les venues étaient très fréquentes dans un bar. Mais là où c’était devenu intéressant, était bien dans le fait que, peu après, cette jeune inconnue vint à s’adresser à Aurélia. Elle tourna sa tête vers elle, posant alors son regard sur son visage, la jaugeant durant l’espace d’une fraction de seconde. Un sourire courtois, un ton agréable, une demande inattendue. La jeune femme, après quelques fractions de secondes, lui rendit poliment son sourire, et prit le même ton agréable que cette femme. « Oh … Non, je n’attends personne en particulier. La place est à vous, madame. » Lui répondit alors Aurélia, en toute politesse et petit sourire, donnant un dernier coup d’œil à cette femme. Quelques instants passèrent, et Aurélia prit une nouvelle gorgée de sa commande, avant de se sentir d’humeur … Sociable.

Ainsi, elle tourna à nouveau sa tête puis sourit à la jeune femme, avant de s’adresser à elle. « Excusez-moi, mais … Est-ce que vous connaissez bien la ville ? Enfin je veux dire, le quartier. Je suis désolée de vous le demander ainsi mais, je suis arrivée il y a peu et je suis un perdue … » Lui dit-elle, en disant en plus, la vérité. Aurélia avait fraichement débarquée à Londres et elle ne connaissait pas beaucoup la ville. Juste là où se situait son appartement temporaire, et encore, parfois elle n’arrivait pas à le resituer. Peut-être que cette femme pourrait l’aider ?

Mar 10 Mai - 21:46
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Voilà une bien adorable jeune femme que voilà. Touché par ce sourire et cette politesse, Ayzebel mima instinctivement la douce inconnu en lui rendant son sourire. Depuis son arrivée, elle ne sortait que trop peu et bien qu'elle était une grande solitaire, voir un visage souriant et amicale lui manquait terriblement. D'un hochement de tête polis, la sorcière prit place sur le petit tabouret avant de retirer son manteau, le laissant glisser le long de ses épaules puis jusqu'à ses hanches. Il faisait bon dans le bar et la libraire se sentait mieux ainsi.

« Merci. »

Fini t-elle enfin par souffler, toujours avec ce sourire aux lèvres. Cette femme n'en avait pas conscience mais le simple fait de lui offrir un sourire faisait un bien fou à la sorcière. Parfois il fallait se contentait de peu, mas un simple geste amicale et réconfortant tel qu'un sourire pour faire des miracles. Pourtant bien vite la jeune femme s'empressa de la questionner, visiblement sociable et enthousiaste. Ainsi elle était nouvelle dans le quartier ? Au moins Ayzebel se sentait moins seule bien qu'elle connaissait l'endroit, ce qui était évidemment un avantage. Repoussant une mèche blonde qui la gênait, l'exilée lâcha un rire bref et hocha la tête avant de lâcher avec gentillesse.

« Ne vous excusez pas pour cela voyons.... Oui je connais bien le quartier et aussi le reste de la ville ! Vous avez besoin d'aide pour trouver un endroit ? »

Pauvre fille, seule ici dans un bar sans savoir vraiment comment se rendre à destination. La libraire esquissa un vague sourire et fit signe au barman avant de réclamer à celui-ci, toujours avec calme et politesse.

« Un Mojito s'il vous plaît.... Oh et offrez à la dame la boisson de son choix, c'est moi qui offre. »


Ayzebel semblait se sentir un peu mieux. Pour elle qui n'avait plus d'amie, avoir la présence d'une femme était tout autant agréable que celle d'un homme. A bien y réfléchir, c'était sans doute même mieux. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas simplement laissé aller ainsi, entrer dans un bar siroté un cocktail et oublier tout le reste ? Même avec Morghann et Anthony elle n'avait pas fait cela. Pourtant cela restait une étrange sensation que de s'ouvrir ainsi à une parfaite inconnu, Ayzebel n'en restait pas moins méfiante comme à son habitude mais au moins, cela lui changeait les idées, c'était une excellente chose. Lentement, la femme à la perruque blonde tendit une main vers elle avec un nouveau sourire avant de prendre la parole.

« Oh je ne me suis pas présenté.... Je suis Annabelle. »


Un nom d'empreint évidemment, il était évident que son exile ne lui permettait pas de se montrer au grand jour. C'est avec affection mais aussi beaucoup de remord qu'elle avait opté pour ce prénom en l'honneur de la défunte Earl qui avait si sagement veillé sur elle durant de long mois et lui avait offert sa protection. Ayzebel aurait pu choisir n'importe quel prénom, mais c'était immédiatement, comme un réflexe, qu'elle avait choisit celui-là. Mais le simple fait de l'évoquer lui donnait un boule au ventre, lui rappelant durement sa situation et la perte conséquente qu'était ses liens à Last End. Morghann, Anthony, Annabelle et même ronchon et sévère d'Howard. Cet exile avait un goût encore plus amer que ne le fut son bannissement il y a un peu plus de dix ans de cela.

« Si vous avez besoin d'un guide, je serais ravie de vous aider. J'habite dans le quartier, à quelques minutes... N'hésitez pas si vous nécessitez de l'aide. Je sais que ce n'est pas toujours facile de se faire à un endroit dont on ne sait rien... Vous êtes arrivé depuis longtemps ? »

Mer 11 Mai - 23:50
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Aurélia, pouvait-on le dire, était d’humeur. Journée harassante, et lendemains promettant fatigue et dur labeur, on pouvait définitivement dire que son séjour à Londres était tout sauf des vacances. Elle n’avait pas de vacances, ni de repos. Le temps était une denrée précieuse et, quand on avait une certaine vision des choses comme Bélial l’avait, on savait alors que se reposer était une pure perte. Il fallait s’en rationner à la juste limite de ce qu’avait besoin ce corps. C’était d’ailleurs une énième raison qui confortait la Démone dans sa conviction ; les Humains étaient des créatures faibles. Mais, dans leur faiblesse, ils possédaient des éléments, des caractéristiques très intéressantes … Raison cette fois-ci, de son choix pour ce corps.

Ainsi donc, elle avait décidé d’aborder cette femme, plus par pur amusement et esprit de curiosité qu’autre chose. Pour on ne savait quelle raison, Aurélia sentait quelque chose, provenant de sa personne. Impossible à mettre le doigt sur ce que c’était mais, cela valait le coup de fouiller. C’était pour cela qu’elle avait poliment demandé si elle pouvait l’aider, étant nouvelle dans le quartier. Sa réponse ne tarda guère à venir, avec un petit sourire même. L’inconnue lui répondu qu’elle connaissait effectivement la ville, et qu’elle pouvait l’aider si besoin était. Une réponse qui faisait donc plaisir, et qui amena un sourire sur les lèvres d’Aurélia. Ce genre de mimique dont les Humains raffolaient pour exprimer certaine chose. Ce genre de mimique que Bélial avait dû apprendre à maitriser, au travers Aurélia, afin de mieux parfaire son jeu d’acteur.

Elle hocha donc de la tête, et fut d’ailleurs un peu surprise – agréablement – en entendant la jeune femme passer commande pour toutes les deux. « Oh, merci, c’est gentil de votre part … Ça sera la même pour moi alors. » Dit alors la jeune entreprenante, sentant que sa comparse devait être, au moins en apparence, quelqu’un d’avenant. C’était là tout l’intérêt de ce jeu de sociabilité et d’ouverture de soi. Découvrir ce qu’était cette personne, en vrai. Le but était encore loin mais, cela en valait peut-être le coup ? En attendant, elle ne tarda pas à connaitre le nom de cette personne, puisque celle-ci se présenta peu après. Elle lui tendit même une main, que saisit alors lentement Aurélia. Annabelle … Un prénom qu’Aurélia avait déjà entendu. Un prénom qui avait son charme, et qui collait plutôt bien à cette femme. Toujours en jouant sur la carte de la politesse, elle lui rétorqua alors avec la même teneur. « Moi c’est Aurélia, et je suis enchantée du coup ! » Répondit-elle, lâchant finalement sa main.

Après ce salut, Annabelle poursuivit en expliquant à la jeune femme qu’elle serait ravie de l’aider si elle avait besoin d’un guide, et qu’elle habitait dans le quartier. Puis elle lui demanda – tout naturellement – depuis combien de temps était-elle ici. Aurélia fit mine de réfléchir un court instant, avant de donner son verdict. « Depuis déjà deux jours. C’est la première fois que je viens à Londres, d’ailleurs c’est une très belle ville. Je n’ai pas vraiment eu le temps de bien préparer mon voyage je dois vous avouer mais … Vous serez ma sauveuse si vous pouvez être mon guide. » Lui déclara-t-elle en lâchant un très court mais cristallin rire. Elle laissa passer un petit silence, puis leur commande finit alors par arriver. Aurélia se saisit alors de son verre, puis leva d’un geste élégant en regardant amicalement Annabelle. « Vous trinquerez bien un coup, Annabelle ? » Lui dit-elle avec un petit clin d’œil discret.

Clin d’œil, sourire, regard … Toutes ces choses dont Bélial était, mine de rien friand, car ils étaient des gestes à la fois simples, mais puissant. Bélial s’amusait tant de cela, de cette simplicité complexe des gestes. Bien qu’il était trop tôt pour que le Démon tire des conclusions, il voyait bien que cette femme semblait avoir été sensible à ces mimiques. C’était drôle, tous ces codes et toutes ces règles. C’était un outil parfait, dont Bélial en faisait régulièrement usage … Et il fallait dire qu’avec le faciès d’Aurélia, cela rendait la chose encore plus forte. « Et vous, ça fait depuis longtemps que vous habitez ici ? Quelque chose me dit que vous n’êtes pas d’ici pourtant … Vous n’avez pas l’accent Cockney. » Dit-elle, à la fois pour en savoir plus, mais aussi pour rendre le tout plus léger avec son histoire d’accent.

Sam 14 Mai - 18:08
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Polis, sympathique... Cette jeune femme avait tout pour plaire. Son délicat minois en avait sans doute déjà charmer plus d'un. Ayzebel évitait de trop dévisager sa comparse du moment alors que celle-ci semblait doublement apprécier le verre offert, allant jusqu'à réclamer la même boisson. Le clin d'oeil malicieux arracha un rire bref à la sorcière qui se sentait déjà un peu plus détendu. Depuis son arrivée à Londres, le visage d'Aurelia était sans doute la chose la plus joyeuse qui lui avait été donné de voir. C'est le pouvoir que pouvait avoir un simple sourire, un mot gentil. Naturellement, la libraire mimait cette expression sans même sans rendre compte, souriant elle aussi avant de souffler.

« Eh bien enchantée Aurelia ! Ravie de faire votre connaissance. »

Et c'était vrai! La sorcière ajusta son assise sur son tabouret de bar, se mettant un peu plus à l'aise tout en écoutant la jeune femme expliquer qu'elle était là depuis peu. Effectivement, si elle venait pour la première fois il était normale qu'elle ne se retrouve pas dans la ville. Ayzebel aussi au début avait eu du mal, heureusement Damian lui connaissait très bien Londres de son vivant et lui avait apporté toute l'aide nécessaire lorsqu'ils étaient venu emménager. Levant son verre, Ayzebel trinqua volontiers avec Aurelia avant de lui adresser un nouveau sourire des plus chaleureux. Oui elle se sentait bien en sa compagnie, il faut dire que la seule amie de sexe féminin qu'elle avait eu fut Lucinda et après que celle-ci ait provoqué la mort de son mari et son fils, il était devenu difficile pour la sorcière de se faire d'autre amis. Mais qu'est-ce qui l'empêchait de se faire une amie, ici ? Howard ne lui avait-il pas dit qu'elle devait faire ce qu'il fallait pour atteindre son propre bonheur ? Inspirant longuement, la fausse blonde porta son verre à ses lèvres, buvant une longue gorgée de son alcool avant de le e doucement et de joindre les mains, penchant la tête sur le côté alors que la belle inconnu la questionnait sur sa vie à Londres. C'est vrai qu'elle n'avait clairement pas l'accent du coin, cependant elle avait pas imaginer que cela puisse se ressentir si fort. Ayzebel lâcha un petit rire amusé avant de détourner le visage, observant le reste de la salle puis haussa doucement les épaules avant de prendre la parole.

« En fait je suis originaire des Cornouailles... Euh... Je suis venu vivre à Londres lorsque j'avais vingt ans.... Après le décès de ma famille je suis retourner sur ma terre natale il y a trois ans.... Et puis j'ai finalement eu envie de changer d'air ! Alors je suis revenue ici puisque je connaissais le coin. »

Changer d'air... Si seulement les choses étaient si simple. Ce n'est pas comme si la sorcière était venu pour des vacances non...Mais pour fuir l'un des sorciers les plus puissant de cette génération. Autant le dire, son avenir était incertain et Ayzebel avait bien l'intention de profiter du possible peu de temps qu'il lui restait. Prenant à nouveau son verre, elle but son contenu d'une traite pur chasser l'angoisse qui commençait à poindre en elle et reposa le verre en pinçant les lèvres. L'alcool avait durement chauffé sa gorge mais c'était son esprit qui ne tarderait pas à en faire les frais.Nouveau rire nerveux face à son geste, Ayzebel agita la tête et lâcha.

« Dites... ça vous dit de sortir d'ici et d'aller ailleurs?N'importe où, où vous désirez, je vous suis ! J'ai besoin de me changer les idées, de me défouler pourquoi pas... Alors si vous avez quelque chose à proposer Aurelia, je suis preneuse ! »

Mer 18 Mai - 23:53
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Les Cornouailles. Ainsi, cette femme venait-elle de là-bas. C’était toujours intéressant à savoir, selon Aurélia. Le plus elle en savait sur son interlocutrice, le mieux ça serait. Elle avait une certaine tendance à vouloir toujours tout savoir, ce qui parfois ennuyait assez ses proches. Mais, cela partait de l’idée qu’en sachant le maximum sur les gens, elle se prémunissait d’eux. Une sorte de réaction d’anticipation, grandement exhaussée par le caractère belliqueux et fourbe de Bélial. C’était une preuve que leur deux caractères convergeaient petit à petit … Lentement, mais surement.

Cela dit, le reste de son discours l’intéressa aussi. Annabelle s’enfila d’une traite le reste de son verre suite à sa réponse, ce qui amusa Aurélia. La jeune femme l’imita, prenant le reste de son breuvage en un coup, serrant un peu de la gorge au passage du liquide. Aurélia, bien qu’elle tenait relativement bien à l’alcool, avait toujours un peu de mal. Sans doute due au fait qu’elle faisait ce genre de fantaisie bien trop rarement, depuis le commencement de son projet en fait. Elle remarqua que sa comparse eut un rire quelque peu nerveux, avant de s’adresser à nouveau à elle. Visiblement, l’effet de ce cul-sec se faisait sentir d’ores et déjà, puisqu’elle lui fit une suggestion pour le moins inattendue.

Aurélia fit mine de réfléchir, tentant de trouver de quoi satisfaire la demande de cette femme. Le Démon parlant en son nom savait ce qu’aimait son hôte, et il avait tendance à vouloir la pousser à s’abandonner à ça. D’ordinaire, Aurélia n’avait rien contre se vider l’esprit, mais … Elle avait toujours une certaine réserve. Depuis que c’était Bélial qui avait pris les commandes, il avait poussé la jeune femme à être soi-même un peu plus souvent. Il savait. Ce fut pour cette raison que Aurélia finit donc par suggérer quelque chose. « J’ai bien une idée. Je pense que c’est exactement ce qu’il vous faut d’ailleurs ! » Lui répondit-elle, avec un petit sourire malin. Elle tenait à conserver le mystère, ce fut pour cela qu’elle n’en dit pas plus à la jeune femme. « C’est à deux pas d’ici, en plus. » Ajouta-t-elle. Elle régla ce qu’elle avait à régler avec le barman, puis sortit du bar aux côtés d’Annabelle.

Aurélia n’avait pas menti en disant qu’elle ne connaissait pas bien la ville ; en revanche, on lui avait beaucoup parlé à propos des différents lieux intéressants à voir à Londres, de jour, comme de nuit. Là, elle allait emmener Annabelle dans un type d’établissement que l’on retrouvait souvent dans cette ville ; une boite. Quoi de mieux que ça pour se défouler et se changer les idées ? C’était exactement ce dont avait besoin sa comparse. Aurélia maintenu le suspens jusqu’à arriver devant la façade. « Et voilà ! Si vous avez des doutes, enlevez-les de suite ; c’est l’une des meilleures boites de la ville … On ne peut pas mieux faire pour se changer les idées. » Dit-elle, en regardant Annabelle. Elle lui sourit brièvement, puis lui fit signe d’entrer. Le videur était cependant là, et pencha son regard vers les deux jeunes femmes.

On aurait bien comprit qu’il avait quelque chose à dire, mais discrètement, Aurélia lui fit son inimitable mine toute tendre, avec un petit clin d’œil. C’était si amusant d’user de ce genre de stratagèmes … Ça fonctionnait pour beaucoup de fois. Qui pouvait résister au visage si angélique d’Aurélia … Alors que, pourtant, un véritable Démon était en elle. « Après vous Annabelle. » Lui dit-elle, lui faisait signe d’entrer.

Sam 21 Mai - 18:28
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Comme un bon génie, Aurelia chercha à exhausser le souhait de sa compagne de beuverie, affichant encore et toujours ce sourire enjôleur. Elle ne tarda pas à imité Ayzebel en vidant son verre, prétextant savoir où l'emmener. Elle semblait si joyeuse et sûr d'elle que durant un instant, la sorcière se demanda si elle avait eu raison de se référer à cette parfaite inconnu. Où allait-elle l'emmener ? Au cinéma peut-être ? Il y en avait un pas loin... Peu-être simplement marcher ? Ayzebel n'aurait pas été contre, l'air du dehors lui ferait le plus grand bien. Les questions se bousculaient dans son esprit alors que le bruit de pas rythmait leur respiration tendit que les deux femmes traversaient le quartier. A deux pas d'ici, hein ? De quoi pouvait-il bien s’agir ? Alors quand Aurelia s'arrêta devant un bâtiment imposant où une foule de gens faisait la queue face à un videur, la sorcière sut immédiatement qu'elle avait fait un mauvais. Son regard se porta sur l'enseigne lumineuse avant qu'elle ne lâche un rire nerveux, agitant une main tout en reculant d'un pas.

« Une boîte de nuit ? Oh non non non... Ce n'est pas pour moi ce genre d'endroit. »

Pinçant les lèvres, la sorcière observa sa nouvelle 'amie' avant de la suivre. Visiblement l'autre ne lui laissait pas vraiment le choix. Au pire, qu'est-ce qu'elle risquait ? Elle était sûr que les sbires de Pryam ne viendrait pas ici. Dans un soupir résigné, Ayzebel se mit en marche et entra à son tour dans la boite. La musique assourdissant pop-électro de l'endroit lui vrilla immédiatement les oreilles. Rien que pour ce son, elle avait déjà envie de faire de mi-tour. Allons bon, la bonne musique musique se perdait... Et puis cette foule... Les gens étaient si nombreux ! Pour elle qui haïssait la foule, c'était une véritable catastrophe. Avait-elle atterrit en enfer ? C'était fort probable si l'on imaginait l'enfer de ce point de vue. Si seulement Morghann était là pour la tirer de ce mauvais pas... Son cœur se serra à la pensée de son amant si loin. Impossible d'avoir de ces nouvelles pour le moment, allait-il bien ? Oui et non, sans doute... Ayzebel se demandait à quel point cette séparation pouvait l'affecter ? Mais le connaissant, il ne laissait sans doute rien paraître, tout comme elle... Et pourtant, c'était si difficile...

« Hey blondie ! »

Ayzebel sursauta légèrement, arrachée de force à ses pensée par une voix grave alors qu'un homme d'une vingtaine d'année s'approchait, dansant sur place tout en tenant un verre à la main. Est-ce qu'il venait vraiment de l’interpellé avec un sobriquet ridicule ? En voilà un qui ne faisait pas preuve de prudence. Ayzebel le fixa, arqua un sourcil alors que l'homme s'approchait, lâcha d'une voix forte pour se faire entendre à travers la musique.

« Tu veux danser ? »
« Non merci. »
« Aller quoi... On est là pour s'amuser ! »

La sorcière détourna le regard, ignorant parfaitement ce pauvre humain qu'elle gratifiait de la plus parfaite ignorance. L'homme pourtant, ne sembla pas offusqué et s'éloigna pour tenter sa chance ailleurs, disparaissant à travers la foule. Ayzebel fini par se tourner vers Aurelia et lâcha fortement à son tour, sans joie et le visage crispé par le mal être qui l'habituait depuis qu'elle était entrer dans la boîte.

« Faut que tu sache un truc ! Je déteste la foule Aurelia ! Genre … VRAIMENT!Et je ne suis jamais venu dans ce genre d'endroit ! En fait moi ce qui me plaît c'est les bibliothèque ! Pas vraiment le même registre ! Pitié dis moi qu'on va pas s'éterniser ici ! »

Mais loin d'elle l'idée de passer pour une rabat-joie, c'est pourquoi Ayzebel fila droit vers le bar et commanda deux boisson riche en alcool. Il lui faudrait au moins ça pour essayer de tenir ne serait-ce que quelques minutes dans cet endroit infernale. Tendant un des verres à son amie, Ayzebel porta le shot à ses lèvres et le but d'une traite avant de grimacer et de tousser. L'alcool lui brûla la gorge alors qu'elle se mit à tousser puis tendit son verre au barman et s'écria.

« Un autre ! »

Sam 28 Mai - 13:29
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A ce moment-là, Aurélia n’avait pas vraiment de plan à l’égard de cette Annabelle. Elle désirait juste passer un bon moment, et oublier un peu le stress de la journée. Chacun avait ses méthodes pour cela. Pour Aurélia, se défouler en boite de nuit le soir était une option tout à fait viable, même si … De par son sérieux et sa dévotion envers son travail, elle n’avait quasiment jamais mis les pieds dans un tel établissement. Les fois où elle y allait le plus, ce fut pendant ces études supérieures, et encore. Ses amis de l’époque avaient dû presque la forcer à chaque fois. Mais là, Aurélia était non seulement d’humeur, mais il y avait un élément très important dans l’équation ; Bélial. Le Démon aux commandes, Bélial savait s’affranchir des barrières que son hôte s’était mises. Ce fut pour cette raison qu’il l’emmena ici, car il savait qu’elle allait appréciait, mais qu’elle serait trop réservée pour se l’avouer.

Ainsi donc, Aurélia et Annabelle firent leur entrée. Ce n’était pas une boîte de piètre qualité, mais ce n’était pas le grand luxe non plus. C’était juste un lieu où la fête – la musique électro – battait son plein. Sourire aux lèvres, la jeune entreprenante guida sa nouvelle connaissance au travers la foule, finissant par l’amener au milieu de celle-ci. Elle se laissa aller à quelques gesticulations de danse, se laissant entrainer par l’électro. Seulement, quelqu’un ne tarda pas à approcher la jeune blonde, et comme on le faisait si souvent en boite, il tenta sa chance. Aurélia observa du coin de l’œil ce qui se passait, notamment comment Annabelle mit un petit râteau au garçon. Elle n’en dit rien, et elle n’aurait sans doute rien dit, si la jeune femme n’était pas venue lui dire après qu’elle détestait la foule, et le bruit.

Aurélia acquiesça puis décida alors de lui apporter la réponse qu’elle désirait tant. « Bien sûr qu’on ne va pas s’éterniser ! On va juste rester le temps qu’il faut pour se vider la tête ! » Lui répondit-elle en levant la voix, pour se faire entendre au travers le son ambiant. Elle suivit Annabelle jusqu’au comptoir et fut particulièrement ravie de la voir commander à boire d’elle-même. Il y avait une ficelle à exploiter, observa alors plus Bélial que Aurélia … Même si la différence, à ce moment-là, n’était pas grande. Ainsi, elle se mit à niveau de son amie et prit le verre qui lui était offert. Elle l’enfila cul-sec, puis sourit en voyant sa comparse en vouloir un autre. « Aller, bois ! Ça ne peux te faire que du bien au moral … » Lui dit-elle, l’encourageant à se saouler vite, et bien. Aurélia prenait toutefois le soin de boire moins qu’elle, pour plusieurs raisons.

Le barman servit ainsi un autre shot à Annabelle. Aurélia se tourna vers elle, en s’accoudant au comptoir puis donna une bonne tape sur son épaule. « Je pense qu’au bout du troisième tu commenceras à apprécier la musique. Tu peux le faire, j’en suis sûre. » Lui dit alors Aurélia, l’encourageant à boire plus que cela. Pour lui montrer l’exemple, elle fit signe au barman de lui servir à son tour la même chose, puis devant les yeux d’Annabelle, le prit d’un seul coup. Elle toussa assez fortement, et sa gorge brûla un bon coup. Mais, qui avait dit que ça serait facile d’alcooliser Annabelle ? Il fallait en payer un peu le prix. « T’arrêtes en si bon chemin Annabelle, je crois en toi tu sais ? » Lui souffla la jeune femme, la regardant profondément, la défiant du regard.

Sam 4 Juin - 15:36
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Rester pour se vider la tête... Il faut dire qu'avec une tel musique, les éclairages, les cris et les rires... Il était difficile de penser à quelque chose. Et dire qu'Ayzebel souffrait de migraine invivable à cause de son don... Par chance il lui arrivait d'avoir quelques moments de flottement où la douleur diminuait, elle avait fini par s'y habituer, comme à la présence d'une vieille amie alors que jamais celle-ci ne partait. Alors que le second shot lui était servit, la fausse blondinette porta un regard perplexe sur sa compagne de soirée avant de souffler, choquée.

«  Attends... Je rêve où t'essaye de me soûler ? »

Ayzebel resta un court instant à observer Aurelia avant de lâcher un rire amusé. Au point où elle en était après tout... Qui viendrait la juger ? N'avait-elle pas le droit de s'amuser ? Son temps sur cette terre était compter, à défaut de pouvoir faire tout ce qu'elle aurait voulu pour enfin atteindre le bonheur, s'amuser un peu serait au moins une bonne chose. Son avenir se résumer à si peu de chose... Tuer par sa magie ou bien par Pryam. Bref, mourir ou mourir ? Qu'est-ce qui était le mieux ? Sans doute la façon dont elle allait mourir... Avec de la chance, Pryam ferait cela vite et bien,lui évitant la souffrance... Mais à ben y penser, pas sûr que ce soit le cas. Perdu dans ses pensées, la sorcière but cul-sec sont second shot avant de prendre le troisième qui traînait sur le bar et de le vider tout aussi vite dans une grimace d'amertume. C'est sûr qu'avec tout cela, elle ne tarderait pas à perdre pied. Mais là encore, qui lui en tiendrait rigueur ? Plus personne n'était là pour la surveiller... pas de magie intrusive, pas de fantômes... Rien. Personne.

« Oh, tu as raison, je crois que j'apprécie la musique en fait ! »

Un nouveau rire passa les lèvres de la sorcière qui bouscula sa nouvelle amie avant de la prendre par la main et la tirer sur la piste de danse. Ayzebel avait toujours été une catastrophe et malgré son esprit un peu embrouillé, elle se souvenait encore de cette danse avec Anthony où elle avait fini par lui écraser un pied. Un beau souvenir en réalité, très fort. Un souvenir pourtant douloureux qui rappelait à la sorcière son affreuse condition et la possibilité de la perte de son ami si Pryam obtenait ce qu'il attendait. Secouant la tête, Ayzebel continua de se dandiner sur la musique, déversant son trop pleins d'énergie, profitant de ce besoin de se vider la tête.

La lumière grisonnante de l'hiver était atrocement éblouissante, surtout le matin au réveil. Dans un grognement de mécontentement, la sorcière plaqua une main sur son visage avant de l'enfouir contre son oreiller. Bon sang, elle avait dormit comme un mort, une chose qui n'était pas arrivé depuis depuis la découverte de ce don qu'elle maudissait par dessus tout. Alors que les secondes défilaient, Ayzebel chercha dans son esprit à se souvenir de la soirée de la veille... Elle se souvenait d'Aurelia, du bar, de la boite de nuit, la musique assourdissante, les nombreux verres qu'elle avait ingurgité et... Plus rien. Relevant le visage d'un coup en grimaçant, la brunette arqua un sourcil et pivota le visage. Quand et comment était-elle rentré chez elle... ? Alors que la douleur martelait son crâne, la libraire se redressa dans son lit, constatant sa parfaite nudité avant de jeter un œil aux alentours de la pièce et aperçu Aurelia visiblement présente et déjà bien réveiller.

« Oh mon dieu. »

Souffla Ayzebel avant de tirer la couverture contre son buste scarifié et toisa la jeune femme avec méfiance avant de les désigner mutuellement d'un geste nerveux de la main.

« Pitié, dis moi qu'on a pas.... »

Avec une fille ? Cette idée ne lui avait jamais traverser l'esprit et pourtant en sexe les Tenak n'avaient aucun cours à recevoir de personne. Geignant d'indignement, Ayzebel leva la couverture et observa le reste de son corps avant de pousser un petit cri de joie et d'étouffer avec un soulagement intense.

« J'ai encore ma petite culotte ! On a pas fait de truc sexuel ensemble ! Je suis tellement heureuse ! »

D'autant qu'elle ne se sentait absolument pas l'âme et l'envie de s'offrir à qui que ce soit, fille ou garçon. Elle vivait encore trop mal sa séparation avec Morghann et n'avait de plus, pas besoin de se jeter sur la première personne venu comme la plus vulgaire des traînées. La sorcière soupira, sortant du lit sans une once de pudeur cette fois et saisit un t-shirt qui traînait sur un dossier de siège dans la pièce et l'enfila rapidement avant de réaliser que sa perruque elle, était sur le sol. Pétrifiée, elle observa la fausse chevelure avant de pivoter lentement pour observer Aurelia et souffla.

« Euh... Je peux tout expliquer. »

Pour les cheveux oui, pour le faux nom oui. Mais pour les douze scarification ésotérique sur son corps, ça par contre... Cette inconnu devrait malheureusement se contenter du stricte nécessaire et certainement pas ce qui touchait au secret. Mettre une humaine dans la confidence ? Hors de question !

Mar 7 Juin - 0:09
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Annabelle semblait un peu plus perspicace que ne l’avait pensé Aurélia. Une faute impardonnable d’avoir sous-estimé cela en elle. C’était la première et la dernière fois qu’elle oserai commettre cela. Face à sa déclaration, la jeune femme lui fit un sourire jaune, prétendant être innocente de tout ceci, et qu’elle devait se faire des idées. Les gestes valaient parfois plus que les mots. Aurélia ne saurait de toute façon quoi lui répondre, à ce moment présent. Lui mentir serait une très bonne chose, et c’était parfaitement dans les mœurs de Bélial. Mais, Annabelle ne lui laissa guère l’occasion, puisqu’elle lâcha un rire nerveux, signe que … En fin de compte, cela ne semblait pas la gêner plus que cela.

Suite à cela, elle osa même se détendre encore plus, et après avoir confirmé qu’elle se complaisait de plus en plus avec la musique ambiante, elle franchit enfin le pas. Au grand bonheur d’Aurélia – surtout Bélial – Annabelle la bouscula et la prit par la main pour la trainer sur la piste de danse. La soirée fut donc un succès, et les deux femmes se défoulèrent, relâchant la pression après une dure et rude journée, autant pour l’une que pour l’autre, sans doute. Tout ceci se termina assez tard, et au final … Les deux femmes finirent par rentrer, mais le lendemain matin promettait d’être très intéressant.

Le réveil après une soirée, c’était toujours dur. Pour Aurélia, qui avait en plus un peu perdu l’habitude de faire ainsi la fête, ça l’était encore plus. Mais elle était solide ! Ses paupières se rouvrirent doucement, alors qu’un bruit assourdissant lui martelait le crâne. Crâne qui lui faisait aussi un mal horrible. Signe qu’elle avait du bien trop boire la veille. Une petite gueule de bois, comme on les aimait. Elle grimaça et gémit en se redressant, essuyant son visage entre ses mains. Un peu perdue, elle finit par observer les alentours, et constata alors qu’elle n’était pas chez elle. Un autre balayage du regard, et elle observa alors un autre corps, à côté du sien.

C’était Annabelle, qui était encore en train de dormir. Et … Même si la mémoire peinait à revenir, Aurélia cru comprendre qu’elle avait été gentiment invitée à passer la nuit ici. De là à se dire qu’elle avait certainement dû faire des choses avec l’hôte … Il fallait mener l’enquête. Mais Aurélia était trop mal-en-point pour cela. Non, au lieu de mener l’enquête, Aurélia tenta de s’extirper des draps, et constata alors que mis à part sa petite culotte, à l’image d’Annabelle à son grand effroi, elle n’avait rien. Autant dire qu’elle eut très froid à ce moment-là, et accourra pour retrouver alors ses vêtements. Avait-elle réellement fait quelque chose avec cette fille ? Elle n’en avait strictement aucun souvenir. C’était peu probable cela dit mais, avec Bélial … Ce genre de choses étaient particulières.

Voyant que la maitresse des lieux semblait dormir profondément, Aurélia prit la liberté de se changer puis de … Tout simplement partir à l’exploration de ce nouveau lieu. La chaleur du lit lui manquait d’ores et déjà, surtout qu’à cette période de l’année, le froid est encore quelque peu mordant au petit matin. Aurélia fit donc un peu comme chez elle, profitant du sommeil d’Annabelle pour prendre quelques initiatives. Cela la conduisit à trouver des choses très intéressantes sur une petite table, dans le salon d’Annabelle. Aurélia était bien éduquée, et n’aurait jamais osé lire les lettres présentes sur cette table … Si elles ne portaient pas ce nom. Earl. Bélial avait beau vouloir se camoufler et jouer la comédie, il n’en était pas moins au courant sur les noms et personnalités de l’Envers. Qu’est-ce que cette femme avait à faire d’un Earl … La lettre semblait clairement être destinée à l’un d’entre eux. Il y avait des essais ratés, dont l’un portait une autre mention, au nom de Howard Earl.

Aurélia commençait alors à comprendre que cette femme n’était pas très clair. Arquant un sourcil, Bélial se dit à ce moment-là qu’il allait falloir tirer les choses au clair. Il n’aimait pas qu’on se joue de lui, et cette femme, semblait jouer une parfaite comédie. Bélial seul était comédien ici, et aucune concurrence ne serait permise. Néanmoins, nuancé par la personnalité d’Aurélia, elle eut la brillante idée d’aborder tout ceci de manière diplomate. Elle prit à nouveau quelques libertés, et prépara ainsi … Du café. Du bon et chaud café fait avec ce qu’elle pouvait bien trouver, qu’elle amena ensuite à la chambre. L’étrange femme dormait encore, et Aurélia déposa les tasses là où elle pouvait. Elle prit la sienne et prit aussi assise sur une chaise et … Attendit, patiemment. Son regard fut immanquablement attiré par une perruque blonde gisant au coin, et cela la fit sourire.

(Que me caches-tu … Annabelle ?) Pensa la jeune femme, attendant patiemment. Au bout d’un certain temps, la dormeuse finit par se réveiller et après quelques instants, semblait troublée. Elle fut rassurée de voir qu’elle n’avait pas couché avec Aurélia. Cette dernière ne dit rien face à cela, se contentant de la regarder, avec une pointe de malice dans les yeux. Inutile de dire que Aurélia prit une délicieuse gorgée de son café en observant le corps d’Annabelle bondir du lit, presque découvert, pour enfiler un t-shirt. L’intéressée finit enfin par se rendre compte que quelque chose n’allait pas. À ce moment-là, Aurélia fit un curieux sourire, et posa sagement sa tasse à côté. « Le café est très bon … Faudra que tu me donnes la marque. Et le nom de ton tatoueur car, j’adore ces petites figures ésotériques sur ta peau … » Lui répondit Aurélia. Elle croisa en un geste maitrisé ses jambes, puis ses bras, avant de regarder intensément la femme en face d’elle.

« Je t’en prie, bois un peu de café ça t’aideras à mieux m’expliquer ce qui se passe ici. Puis … Jettes-moi cette perruque blonde, t’es mieux au naturel. » Lui dit alors la jeune femme, décidant de conserver le silence sur sa propre personne, jusqu’à ce que au moins elle sache si c’était une bonne chose ou non de tout révéler à Annabelle. Bélial devait aussi faire très attention à ne pas compromettre son propre alibi auprès de son hôte … Il espérait que Annabelle – si elle s’appelait réellement ainsi – comprendrait les messages qui lui enverrait.

Mar 14 Juin - 11:07
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Le malaise d'Ayzebel était palpable. Pour elle qui était une fervente protectrice du secret, se retrouver dans ce genre de situation n'avait rien de réjouissant. Immobile face à Aurelia, la sorcière jugeait l'humaine du regard qui semblait soudainement pleine de confiance en elle. Pourquoi ne semblait-elle pas gêné outre mesure par le mensonge qu'elle avait découvert ? Alors qu'elle mentionna les marques ésotérique qui ornait le buste d'Ayzebel, le faciès de celle-ci se fit soudainement moins doux. La gêne avait disparut, remplacé par une expression de froideur intense, son masque d'albâtre s'était endurcit en une fraction de seconde et ne laissait plus la moindre trace de chaleur. Austère et plongé dans le silence, la sorcière fit un pas, un second, laissant sa nouvelle amie lâcher son venin dans un compliment qui suintait d'ironie. Elle était de l'envers, forcément... Qui donc pouvait réagir de cette manière ? Aucune trace de peur... cependant sa confiance et son comportement cynique ne laissait rien entendre de bon à l'oreille d'Ayzebel dont le regard s’obscurcissait à chaque seconde. Ses yeux étaient passé d'un vert clair à un brun foncé alors que lentement, elle s'empara d'un coup-papier près de son calepin sur lequel elle avait entamer une lettre pour Howard. Évidemment, Aurelia avait eu tout le loisir de voir cela...

« Je te dirais bien le nom de mon tatoueur, je crains qu'il soit juste hors d'atteinte pour toi. »

Le regard toujours aussi mauvais, Ayzebel approcha un peu plus de sa soi-disant nouvelle amie avant de brandir le coupe-papier ver sa gorge, pressant la pointe métallique contre sa peau et souffla.

« Est-ce Pryam Earl qui t'envoie.... ? »

C'était là, la première chose qui lui était venu à l'esprit. La sorcière savait que ce n'était qu'une question de temps avant que le patriarche ne la retrouve, sans doute était chose faite, sans doute Aurelia était-elle ses yeux et ses oreilles, celle qui lui ramènerait Ayzebel... Sauf qu'Aurelia réclamait des explication, hors ainsi à découvert, si elle avait été avec Pryam, elle aurait déjà dû savoir qui était la sorcière face à elle. L'esprit embrouillé et surtout méfiant, la libraire pencha la tête sur le côté, dévisageant la créature aux faux airs innocents et lâcha.

« Mon nom est Ayzebel Tenak.... »

Non, cette fille n'était clairement pas avec Pryam. Pourtant Ayzebel n'en restait pas moins méfiante. Lentement, elle abaissa la main, éloignant son arme de la gorge d'Aurelia tout en la toisant avec force puis se détourna d'elle pour ramasser les ébauches de lettres et les poser sur la table. Sale petite fouineuse qu'elle était... Rien que pour avoir osé toucher à cela, Ayzebel avait envie de lui arraché les yeux.

« J'ignore qui tu es, mais tu es visiblement familière avec l'envers. Alors dis moi ce que tu es... Ensuite, tu prendras tes affaires et tu partiras d'ici. Suis-je assez clair ? »

Nerveusement,la sorcière resserra sa poigne sur le coupe-papier avant de le lever de nouveau et siffla avec rage.

« Et si jamais tu me ment... Si jamais tu essaye ne serait-ce que de me la faire à l'envers.... Crois-moi, c'est pas d'un coupe-papier dont je me servirais ? Je m'occuperais personnellement de ton cas. »

Dim 19 Juin - 17:52
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Le calme d’Aurélia pouvait en dire long sur ce qu’elle était. De base, si l’on ne comptait pas Bélial, Aurélia était une femme calme, qui ne cédait que peu de fois à la panique. Elle était le genre de personne raisonnable, qui faisait tout pour garder son sang-froid, car c’était dans cet état où l’on réfléchissait le mieux. Chaque problème avait une solution, et ce n’était pas sous la panique ou la colère qu’on la trouvait. Bélial quant à lui … Etait plutôt quelqu’un de blasé. Oh, le Démon ne se laisserai jamais de faire ce qu’il faisait, mais dans le monde des mortels, celui des humains, il se sentait supérieur. A tort ou à raison. C’était ce sentiment qui faisait de cet être quelqu’un de confiant, qui savait qu’il n’avait rien à craindre, si ce n’était au pire de perdre son hôte … Ce qui était au demeurant grave, mais il avait confiance.

Ainsi, alors qu’Aurélia avait demandé des explications, la jeune femme en face d’elle changea subitement d’attitude. Son regard noirci, ses traits s’assombrirent. Avait-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Aurélia était bien curieuse, et leva un sourcil en observant cette réaction, et cette répartie. Annabelle s’approcha d’elle, en saisissant lentement un coupe-papier trainant près d’un calepin – là où Aurélia avait eu le loisir de lire les lettres – et semblait bien décidé à la menacer. Ne pas céder à la panique était la clé de cette situation. Ainsi, toujours jambes croisées, Aurélia ne dit rien et ne fit rien, finissant par sentir la pointe froide et acérée de la lame sur sa gorge. Face à cela, Aurélia ne pouvait effacer son petit sourire narquois et provocateur. Pour parfaire le tout, elle leva son regard curieux vers la jeune femme, et prit consciencieusement une autre gorgée de café.

Finalement, la maitresse des lieux comprit que cette femme n’avait aucun rapport avec Pryam Earl, et s’écarta. Mais elle n’en semblait guère rassurée pour autant. Par contre, Aurélia fut assez surprise d’entendre le véritable nom de cette illustre madame. Une … Tenak ? En personne ? Là, devant elle … Bélial avait eu une grande envie de ricaner, de laisser sortir une belle volée moqueuse. C’était que les Tenak avaient leur réputation, de là où il venait. Quelle coïncidence d’en croiser une ici. Aurélia attendit sagement qu’elle eut terminé sa tirade, avant de poser sa tasse, et de la regarder intensément. « Te la faire à l’Envers ? C’était très … Comique, dit-moi. » Répliqua Aurélia, finissant par reposer chacun de ses bras sur les accoudoirs de sa chaise, prenant une position plus aisée. « C’est très surprenant de voir une Tenak. Enfin, de là où je viens … Vous êtes très connues, grâce à vos Sabbats notamment. Je suis sûre que tu comprends ce que je veux dire. » Lui déclara alors Aurélia.

Bélial devait faire particulièrement attention à ce que Aurélia, l’humaine, ne soit pas alertée. Bélial ne pouvait pas dire de but en blanc qu’il était un démon, car cela compromettrait son alibi auprès de son hôte. il avait besoin de garder ce mensonge, afin de profiter des capacités d’Aurélia. « Je suis un Ange, même si mes ailes ont … Un peu prit la poussière, depuis le temps. On me connait sous le nom de Bélial … » Finit-elle par déclarer, espérant que Ayzebel soit suffisamment renseignée pour savoir ce que cette métaphore signifie. Bélial était autrefois un Ange, mais il a été déchu. Aurélia faisait la métaphore avec les ailes blanches, et les ailes noires, rongées par la poussière. La jeune femme finit par se lever, et lentement, s’approcher d’Ayzebel. Elle lui sourit de manière assez curieuse, puis désigna sa main, celle qui tenait le coupe-papier. « Aller, poses ça avant que tu blesses quelqu’un inutilement … » Dit-elle, sentant néanmoins la rage dans la voix de la sorcière. Pas que dans sa voix d’ailleurs ; son regard et son visage transpirait celle-ci.

Aurélia avait le fort sentiment que ceci avait un rapport avec Pryam Earl, vu comment elle l’avait suspecté au tout début.

Dim 19 Juin - 18:58
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Le jeu de mot fut involontaire mais il fallait saluer l'audace d'Aurelia pour l'avoir relever. Ayzebel quand à elle n'était pas d'humeur à rire, il lui restait encore à définir de quel côté était la créature de l'envers... En commençant pas savoir ce qu'elle était, qui elle était. Peu importe ce qui se cachait derrière ce séduisant visage, la sorcière se fit intérieurement la promesse de ne pas y succombé. Et vint alors l'instant auquel elle aurait préféré ne pas être confronté... La renommée de sa famille. C'est sûr que c'était moins glorieux que celle des Earl... Mais les sorcières de Salem avait durement marqué l'histoire, pourtant Ayzebel vit rapidement que ce n'était pas à cela dont Aurelia faisait allusion, ou bien à moitié seulement.

« Oui, tu m'en dira tant... »

Souffla Ayzebel avec froideur et cynisme à la mention du sabbat avant d'esquisser un sourire en coin qui puait d'hypocrisie.S'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était ça... Qu'on lui parle du sabbat de sa famille. Pourquoi était-ce donc la seule chose que l'envers retenait des Tenak ? Pourtant, la curiosité fut plus forte que la colère et la sorcière se décala d'un pas sur le côté, arme toujours en main à dévisageait la créature. Là d'où il venait... ? Un message caché ? Évidemment, mais c'était un peu vague pour qu'elle devine. Ce le fut moins quand son nom fut lâché. Belial, démon du vice et de la révolte. Ici, chez elle. Le karma avait encore frappé... Cynique au possible, la sorcière lâcha un rire amer, toisant sa compagne de soirée et lâcha.

« Ah oui... Je me souviens que tu étais très copain avec le roi Salomon. »

Autant le dire, c'était mesquin de sa part, car qui en savait un minimum sur Belial savait que le roi Salomon l'avait enfermé dans une bouteille lui et ses légions de démons avait de caché la bouteille dans un grand puits. Ce qui n'échappa pas à la sorcière en revanche, c'était la façon détourner dont le démon se présentait... Oh, visiblement il cherchait à cacher des choses à son hôte, chose parfaitement stupide puisqu'il venait lui-même de lâcher son nom comme un boulet de canon. N'importe quel idiot pouvait aller sur internet et taper le nom de Belial pour savoir ce qu'il en était.... Visiblement, Aurelia n'avait pas cette jugeote. Pauvre fille...

« Ah, ça me rappelle combien le Pseudomonarchia Daemonum était une lecture instructive. »


Plus mesquine que jamais, Ayzebel esquissa un sourire sans lâcher la séduisante créature du regard. Le Pseudomonarchia Daemonum n'était jamais qu'un merveilleux recueil démoniaque qui contenait la liste des grands nom de l'enfer et les moyens de les conjurer. Faire comprendre à Belial qu'elle connaissait le contenu de ce livre et avait donc, possiblement le moyen de faire pression sur lui, la fit jubiler, d'autant qu'elle ajouta avec un sourire sournois.

« Si je me souviens bien... tu étais quoi... vingt-troisième dans cette liste... ?»

Pour le démon de la révolte, la forte tête pleine de mesquinerie qui se dressait devant lui devait le faire tout autant jubiler. Ayzebel reposa le coupe papier avant d'aller se chercher une tasse de café dans le coin cousine puis revint dans l'espace salon et se posa doucement dans un des fauteuil avant de lever son regard clair sur le démon et lâcha sur le ton de l'humour noir.

« Alors dis moi... que dit-on sur les Tenak là d'où tu viens... ? Simple curiosité évidemment, je suis juste surprise de savoir que ma famille puisse avoir des fans... De ce fait, je suppose que tu sais qui je suis, avec précision ? Les adorateurs de la révolte doivent adoré ça.... »

Lun 20 Juin - 23:14
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Aux yeux de Bélial, cette scène était justement, ni plus ni moins qu’une scène. Là où on jouait la comédie, pour se faufiler dans le rôle qui nous était prédéfini. Sauf que les rôles n’étaient pas clairs aux yeux des autres, et c’était là toute la subtilité. Il n’arrivait pas à définir clairement celui d’Ayzebel, tout comme elle, ne pouvait vraisemblablement pas définir le sien. Et c’était le but du jeu. En revanche, Bélial lui-même tendait à se demander si son rôle, en fin de compte, n’était pas à multiple visage. Qui était-il réellement, ici ? Etait-il Aurélia Wallace, cette jeune femme avec plein d’ambitions et de rêves ? Etait-il un simple démon, aussi grand soit-il, qui venait s’amuser ? Ou bien était-ce autre chose … Qu’est-ce que pouvait bien penser Bélial en voyant la réaction de la sorcière. Se moquait-elle de l’un des grands Princes des enfers en personne, tentait-elle de le/la menacer ? C’était touchant.

Pour une fois que Bélial n’était pas la personne qui ouvrait les hostilités, le Démon fut même un peu surpris de voir que la sorcière passa directement aux menaces, alors qu’il avait eu la politesse de se présenter. Une erreur certes, mais une erreur qu’il maitrisait. Le Roi Salomon d’abord ; un passage dont il aurait bien voulu ne jamais s’en souvenir. Lui, enfermé dans une vulgaire bouteille … Et elle, se jouant de cela en toute insolence. Mais à vrai dire, cette insolence plaisait beaucoup au prince de la Révolte, qui trouvait cette femme de plus en plus intéressante. Savait-elle seulement qu’elle était en train de satisfaire un Démon ? Aurélia sourit de manière mesquine face à toute ses piques, sans rien dire, la laissant pourrir sa langue jusqu’au bout.

Bélial n’offrit qu’un regard amusé envers Ayzebel, bien que la créature sût qu’elle détenait des choses contre lui. Ce fut quand le binôme se déplaça dans le salon, et que Aurélia prit place à son tour aux cotés de la sorcière, qu’elle se décida à répliquer. « Les adorateurs de la révolte t’adorent, je présume. Autant que les adorateurs de la luxure … Autant que moi. Je sais qui tu es, et je connais les personnes qui gravitent autour de toi. » Dit Aurélia en premier lieu, baissant les yeux un moment avant de les retourner vers Ayzebel, prête à lui faire comprendre qu’elle aussi, n’avait pas intérêt à se montrer trop dangereuse pour elle. « Tu pourrai me renvoyer de là où je viens mais … Ca me donnerait dans ce cas tout le temps nécessaire pour te renvoyer auprès de ce cher Lord Earl. Tu sais, je serai prête à parier qu’il y mettrait un prix. En toute honnêteté … J’en aurai fait de même à sa place. » Dit-elle, faisant alors comprendre qu’elle savait que cette femme était recherchée, et qu’elle n’hésitera donc pas à lui rendre la pareille si jamais elle venait à contrarier ses plans.

C’était équitable. Mais Aurélia ne voulait pas partir sur une telle relation, car Ayzebel … L’intriguait. Bélial en venait presque à penser qu’elle pouvait être parmi ses gens, ce qui serait une forte belle surprise. Elle en présentait déjà pas mal de signes, mais il fallait encore creuse. Après un petit silence, Aurélia revint sur ce qu’avait donc dit Ayzebel. « Ta famille est bien plus célèbre que tu ne le penses, là-bas. Vous êtes un peu comme … Notre mets favori. On se repaitre de vos histoires depuis déjà de nombreux siècles ! » Lui déclara Aurélia, lui faisant donc comprendre que les Tenak et les Démons, c’était une ancienne histoire d’amour. Au moins, savait-elle désormais avec exactitude d’où provenait le surnom qu’on collait à sa famille autrefois … « Enfin, parlons de choses plus constructives. Et si tu me disais pourquoi fuis-tu les Earl ? Ou du moins, l’un d’entre eux en particulier ? » Demanda-t-elle, afin de recentrer la conversation, et d’en savoir plus sur elle et ses buts.

Sam 25 Juin - 15:30
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Finalement, qui avait-il d'étonnant à entendre que les démons appréciaient les Tenak pour leur luxure ? Si seulement cela se résumait à ça... Pour quelqu'un qui se vantait d'en savoir beaucoup sur sa lignée, Belial était complètement à côté de la plaque. Les Tenak appelait à la chasteté hors du sabbat, c'était une des règles de base de leur mode de vie. Quand au sabbat, aucune ne le faisait par plaisir, juste par nécessité. Il n'y avait rien dont l'on pouvait se réjouir dans une telle façon de vivre et c'est bien pour cela qu'elle avait fini par se rebeller si vivement. Alors oui, les adorateurs de la révolte pouvait voir en elle ce qu'ils voulaient, mais il était hors de question de laisser le démon profaner ainsi son sang.

« A l'évidence non, tu ne sais pas qui je suis. »

Lâcha la sorcière d'un ton mielleux et cynique avant de porter sa tasse de café à ses lèvres, soufflant doucement dessus puis en but une gorgée. Sans broncher, la femme observa sa compagne de beuverie qui se levait pour la rejoindre et la laissa s'installer près d’elle. Sa présence ne la gênait, qu'elle soit posséder par un démon ou non. C'était sans doute de la folie de tenir tête ainsi à un grand démon de l'enfer mais Ayzebel avait toujours été une forte tête. Dans un soupir, la libraire abaissa tasse, écoutant encore les paroles venimeuse de la créature avant qu'esquisser un sourire.

« A t'entendre, on croirait presque que tu parles d'une vedette de télé réalité. C'est pitoyable, tu en as conscience ? Soyons clair, je ne suis qu'une sorcière bannis à la puissance tellement moindre que s'en est pathétique. Il n'y a rien chez moi qui puisse plaire ou intriguer en quoi que ce soit. Maintenant fini ton café et sors de chez moi. »

Mais c'est à ce moment que Belial décidé de jouer au même jeu que son hôte. Sortant de la carte de la menace à peine voilée, il mentionna Pryam sans peur de déclencher chez Ayzebel une crise de colère qui pourrait lui jouer de mauvais tour. Le regard tourné vers le vide, la sorcière laissa un léger silence s'installer avant qu'elle ne pivote lentement le visage vers sa curieuse amie. Pas un mot ne fut prononcé mais son regard parla pour elle, plus transparent que jamais sur les émotions qu'elle éprouvait à cet instant. Non,elle ne rentrerait pas dans son jeu, clairement pas... Laissant couler la menace, Ayzebel se remit à boire son café tranquillement, espérant faire passé sa gueule de bois et la migraine infâme qui tapait durement contre son esprit. Sa patience était déjà au bord de la limite à cause de la douleur, il valait mieux que le démon cesse son jeu rapidement. Par chance, c'est ce qu'il fit, préférant questionner la sorcière qui soupira longuement, s'enfonçant dans le canapé pour prendre une position totalement dénué de glamour et de charme.

« Le réanimateur... Il est mon ami. Mon meilleur ami... Malheureusement je ne savais pas qu'il était... eh bien le réanimateur. Je l'ai découvert il y a quelques mois à peine. Bref, j'aurais pu le haïr mais ça n'a pas été le cas. Je ne peux pas passer outre mon affection pour lui et...J'ai eu l'idiotie d'avoir pour lui un geste tendre... Devant toute une foule. »

A nouveau, Ayzebel glissa vers Aurelia un regard fatigué, blasé avant de boire une nouvelle gorgée de café.

« Je ne cautionne pas son acte, mais il est mon ami et je l'aime. Tout cela pour dire que mon nom a très vite fait son chemin vers le cénacle et Pryam Earl veut voir ma tête sur une pique. On me croit complice... Alors qu'il n'en est rien. Tu le sais, non ? Toi qui dit si bien me connaître et tout savoir de ceux qui m'entoure. »

Jeu 30 Juin - 20:08
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Ce qu’il fallait voir était que si Ayzebel était aussi insignifiante et faible qu’elle le prétendait, l’Earl ne serait pas à ses trousses. Elle ne porterait pas de perruque, et n’aurait pas autant peur qu’on la retrouve. Quelqu’un qui n’a réellement rien à se reprocher n’a peur de rien, en théorie. De toutes évidences, elle se voilait la face. Ça, Bélial l’avait vite remarqué et ne se laisserait pas duper par une telle attitude. Une fausse modestie, mal placée, à son goût. En faisant comprendre qu’il n’était pas démuni de moyen face à elle, Bélial avait ensuite voulu partir sur un autre sujet, afin de ne pas faire monter cette femme sur ses grands-chevaux.

Car ce qui l’intéressait était ailleurs. Le Démon avait donc questionné la jeune femme sur les raisons de sa cavale et celle-ci lui répondit. Non sans des regards et des airs finement joués. Cette sorcière était maitresse dans la mimique faciale et les gestes. À quoi cela allait-il servir … Ce n’était pas comme si Bélial ne répondait pas aux mêmes codes sociaux que les Humains. Aurélia restait donc figée, son regard ne déviant du sien pour aucun prétexte. Aucune de ses mimiques fatiguée ou agacée ne semblait la faire percuter. Elle désirait une information, et c’était alors uniquement les dires de la sorcière qui l’intéressait. Pas autre chose. Et cela commença à devenir intéressant dès le moment où Ayzebel prononça le nom du Réanimateur. Aurélia leva doucement un sourcil mais ne dit rien, laissant finir la jeune femme. Tout en reprenant une petite gorgée de sa tasse de café – il était réellement bon, après tout.

Cet homme, le Réanimateur, était donc un ami à elle. Ou plutôt il l’était bien avant, et Ayzebel apprit par la suite ce qu’il était. Faire ami avec un tueur en série n’était pas forcément une bonne idée, et forcément, ça attirait des ennuis. Ce qui expliquait certaines choses, d’ailleurs. Elle poursuivit et fit alors le lien avec le Cénacle qui désirait tout simplement la voir morte. Tête au bout d’une pique, ou bien … Brûlée sur un buché. Qui savait, Bélial était bien séduit par l’idée d’insufflée une telle idée à ses bourreaux si jamais Ayzebel venait à succomber. Bélial adorait les buchés, après tout. Mais le Démon s’égarait. Un petit silence eut lieu à la fin des dires d’Ayzebel, avant qu’Aurélia baisser un instant les yeux, puis qu’elle revint à son interlocutrice. « Voyons … Je n’ai jamais prétendu te connaitre personnellement. C’est bien ce que j’essaie de rattraper actuellement. Mais tu penses ne pas être complice, alors que tu considères cet homme ton ami ? On peut être complice sans avoir de sang sur les mains, tu devrais le savoir. » Lui dit alors Aurélia, dans un premier temps.

« Mais je ne suis pas là pour juger, qui suis-je pour faire ça. Je trouve ça assez curieux le fait que tu ne sois pas parvenue à le haïr. Tu as un sacré sens de l’amitié, malgré ton parcours. Ou alors est-ce … Autre chose ? » Dit-elle alors. Aurélia avait remarqué quelque chose, dont elle n’était cependant pas entièrement sûre. Mais elle sentait, au travers les mots et la voix de cette femme, qu’elle portait effectivement une certaine affection pour le Réanimateur. Mais elle avait vu trop de cas, parfois un tantinet similaire, pour ne pas se demander si ce n’était pas plus fort que de l’amitié. Ayzebel semblait ressentir autre chose pour cet homme, et cela n’échappa guère à Aurélia. Aurélia qui soupira puis sourit à la sorcière, décidant aussi de se mettre à la mimique. Elle prit un air conciliant puis déposa sa tasse. « De toutes évidences, avec ce qui te tombe dessus, tu n’as pas besoin d’ennemis en plus. » Dit-elle, en tendant alors sa main. « Je ne veux pas en être une. Tant qu’on est réglo. Tu m’en as trop dit pour que je m’éclipse dans la nature comme si de rien n’était … Alors, mieux vaut qu’on parte sur une bonne base. T’es d’accord ? » Déclara-t-elle, regardant de manière – faussement – amical la sorcière.

Jeu 7 Juil - 15:22
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La créature se contredisait, ses mots n'étaient que du venin, sa langue fourchue s’insinuant entre ses lèvres pour tenter d'amadouer et corrompre la sorcière. Un jeu malhabile auquel Ayzebel ne se prêta pas le moins du monde. Elle aurait imaginer Belial plus sournois, plus malin, plus tentateur. Quelle déception que voilà... Portant sa tasse à ses lèvres, l'exilée savoura une nouvelle gorgée de café, sans trop trop concentré sur la douleur lancinante de son esprit plus que ses les paroles cynique de Belial. Pourtant, quand il mentionna Anthony, sa supposé complicité, Ayzebel pivota son regard vers la créature, la toisant d'un regard noir et lourd de sens. Le démon jouait à un jeu dangereux, un jeu auquel Ayzebel n'avait vraiment pas l'esprit à jouer. Qu'il pèse donc ses mots ce scélérat infernal ! De quel droit jugeait-il sans savoir ? Elle n'avait jamais été complice, sa seule erreur avait justement été de juger Anthony, de lui tourner le dos, sans même savoir le fin mot de l'histoire. Un geste qu'elle regretterait probablement toute sa vie pour ne pas avoir fait honneur à cette amitié forte qui les liaient. Jamais Ô grand jamais elle ne laisserait qui que ce soit remettre cette amitié en doute et si pour cela elle devait passer pour sa complice et en passer sa vie à fuir, elle le ferait sans la moindre hésitation. C'est donc avec le silence que la sorcière gratifia le démon qui pourtant, continua son manège jusqu'à insinuer que ce n'était probablement pas juste de l'amitié qu'elle avait pour Anthony. Pendant un instant, la libraire resta interdite, lèvre entrouverte, posé sur le bord de sa tasse alors que son regard clair restait planté sur le faciès d'Aurelia. C'était une blague n'est-ce pas ? C'était le jeu du démon pour l'induire en erreur. C'était Morghann qu'elle aimait... N'est-ce pas ? Son cœur ne pouvait désirer deux hommes en même temps. Deux frères...

« Non... Non tu cherche juste à m’influencer Belial... Si j'avais plus que de l'amitié pour Anthony, je le saurais... »

Souffla t-elle d'une voix brisée. Pourtant, son cœur palpitait avec force dans sa poitrine, une chaleur envahissait son être. Pourquoi penser à lui autrement que comme l'ami qui l'était la chamboulait autant ? L'angoisse montait, petit à petit, rendant sa respiration difficile, presque haletante. La tasse de café fut abaissée alors que la sorcière détourna le regard. Elle ne devait pas se laisser influencer par le démon, en aucun cas. Il lui fallait garder la tête froide et c'était déjà bien assez difficile ainsi, surtout avec une pareil migraine.

« Effectivement, pas besoin d'ennemis en plus. Maintenant si tu veux bien, j'ai besoin de repos. Ma santé est fragile et je paye encore le prix de notre soirée. Si tu veux bien me laisser Belial... »

Lentement la sorcière se leva et guida Aurelia jusqu'à la porte avant de l'ouvrir, une fois la jeune femme sur le palier, Ayzebel plongea son regard dans le sien, visage fermé et austère avant de lui refermer la porte au nez sans un mot de plus. Elle en avait fini avec elle pour aujourd'hui. Sans attendre une seconde de plus, la sorcière pivota et fila vers son lit, se glissant sous la couverture avant de tourner son regard vers la place vide à ses côtés. Morghann... Anthony.... Ne trouverait-elle donc jamais la paix ? Ses émotions étaient un véritable chaudron bouillonnant qu'il lui était difficile de maîtriser. Quoi qu'il en soit, l'un comme l'autre, elle n'était pas prête de les revoir avant un long moment, suffisamment sans doute pour apaiser son cœur en peine.

- Fin de l'acte 1

Mar 12 Juil - 13:33
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