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 Au mauvais endroit au mauvais moment | Intrigue

Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
Tell me More : Humain détenteur du secret
PROFESSION : Anciennement professeur d'université de médecine
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Anthony Earl

La liberté grisait. Comme un vin noble qu'il sirotait, savourait. Lentement et voracement tout à la fois, tant elle lui avait manquait. Il n'avait même pas remarqué qu'elle lui manquait autant, lorsqu'il était enfermé. Ses longues journées avaient été ponctuées des surveillances des gardes et des examens des médecins, mais en dehors de cela, il n'avait eut que peu de contacts et de distractions. Ce n'était qu'en cet instant, alors qu'il retrouvait la liberté, qu'il comprennait à quel point il avait été étouffé et à quel point il aurait pu en crever s'il n'avait pas été aussi décidé à réussir, à accomplir son but. Il aurait pu en devenir fou, réellement. Et ce n'était qu'alors qu'il comprennait qu'au final, son père n'avait pas eut besoin de la moindre opération pour l'éliminer. Il aurait pu se déliter sans cela, en restant simplement enfermé. Il l'aurait fait s'il avait su, même au travers de sa détermination. Et cela, en un sens, l'effrayait. Il était hors de question de retourner derrière les barreaux, même s'il le devrait un jour ou l'autre selon toute logique. Il le devrait... mais il ne le supporterait pas. Si cette heure devait réellement arrivée, il se donnerait plus aisément la mort que de se laisser capturer. Fort heureusement pour ses nerfs, il n'en était pas encore là.

Il avait une guerre à mener avant cela. Même si précisément en cet instant, c'était surtout dans une chasse à l'aveuglette qu'on l'avait lancée. Qu'est-ce qu'elle voulait lui montrer exactement, qu'il soit contraint de jouer aux devinettes et la suivre sans réflechir ou presque ? Aucune idée. Mais il ne se voyait pas vraiment lui dire non. D'autant qu'elle ne lui avait jamais fait défaut, ce qu'elle désirait lui montrer était forcément important. C'était la principale raison pour laquelle il acceptait de courir dans les ruelles, sous la neige... pour ça, et parce qu'il s'en sentait terriblement vivant. Toutes ses sensations semblaient si réelles, si magnifiées. Comme s'il les découvrait pour la première fois. Son sourire ne vacillait pas, son regard ne ternissait pas. Il ne ressentait même pas le froid, protégé par l'essence qu'il utilisait. Tout était parfait, et il courrait. C'était sans doute le meilleur instant qu'elle aurait pu choisir pour cela car avec sa bonne humeur, il ne rechignait à aucun défi. Le vent nocturne le fouettait, le vivifiait. Alerte, il n'avait aucun mal à se déplacer, oublieux de sa faiblesse précédente et abandonnée. Qu'il était bon d'être son seul et unique maître, d'être le seul à se diriger. Qu'est-ce qui pouvait bien l'arrêter ?

Puis soudainement, il s'arrête. Le passage est bouché. Il ne pensait pas être revenu si près de l'asile et du lieu du combat. Il ne s'attendait surtout pas à voir quelqu'un ici et à cette heure-ci. Haletant, le corps bouillant de sa course, il observe l'homme face à lui, sans se défaire de son sourire. Un chien de Pryam ? Non... Non c'est un humain. Il le sait, il le sent. Les créatures, il ne peut pas toutes les voir, mais il les sent. Cet homme est un humain comme les autres... ce qui rendait sa présence ici d'autant plus curieuse. Un instant, il observa le reste de la scène à la recherche de renforts, mais rien, l'autre était seul, et plus aucun signe d'elle... Allons bon. Personne ne lui ferait croire qu'elle l'avait guidé ici pour celui-là tout de même. Ou... si ? « Et bien, bonsoir ? Je crois que c'est encore ainsi que l'on salut quelqu'un... Vous êtes certain d'être au bon endroit ? Vous ne m'avez pas l'air de faire partie du Met, et l'on est bigrement proche d'une belle scène de crime je crois » Il se moquait quelque peu, mais qu'y pouvait-il donc ? C'était drôle non ? Il croisa les bras, se campa, attendant de savoir comment l'autre allait réagir.

Mar 26 Jan - 22:32
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William Dall
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William Dall

Cette affaire ne lui avait apporté que des ennuis : retrouver un cadavre, ou tout du moins c'était forcément ce qu'il trouverait n'était finalement pas aussi simple dans ce petit bled perdu dans le trou du cul du monde. La coopération n'était pas au rendez-vous dès que l'on sentait un indépendant venir marcher sur ses plates-bandes et ces dernières étaient apparemment défendues. Mais il y avait autre chose, quelque chose ou il ne suffisait pas seulement de gratter la surface, il y avait quelque chose de malsain dans cette ville et que l'on ne disait pas. Chaque fois qu'il fouinait il trouvait des réponses, simples... Comme un texte appris par cœur à l'avance que l'on ressort quand on le demande. Oui, cette ville était malsaine et il n'y était pas à son aise ! Dans quelle ville pouvait-on acheter des balles en argent pour chasser le loup-garou hein ? Et en prime on ne s'était pas foutu de lui quand il avait sortit ça ! Pourquoi pas des Hamster-Zilla ?!

Ses "vacances" étaient arrivées au bout, et la date butoir l'avait forcé à retourner en Irlande quelques semaines. Quelques semaines ou il avait fait le nécessaire... Il n'y avait pas de plaintes officielles, juste un avis de disparition qui ne justifiait pas une enquête de la part d'un officier de la police criminelle et faire le nécessaire n'avait pas été bien difficile en contactant la famille de l'intéressée. C'était presque de l'usage de faux ? Presque ! Parce qu'il y avait une part de vrai dans la déclaration de disparition, sauf que les choses avaient été légèrement enjolivées par l'inspecteur pour obtenir ce qu'il voulait. Si c'était légal ? A peine !

Les pistons courraient loin, des gens avaient eut les bras assez long pour l'écarter de toutes ces histoires et en parfaite tête de mule il les ferait tomber en même temps que lui car ils avaient forcément quelque chose à cacher ! Il n'était peut-être pas journaliste, mis c'était certainement une vocation loupée ! Enfin... Il n'aurait certainement pas progressé bien loin vu son intérêt pour la jet-set... Par contre se faire passer pour un journaliste ? Ca ouvrait d'autres portes ! Et les faux papiers n'étaient pas bien dur à se procurer quand l'on savait ou chercher ! Dans toutes les affaires liées aux mafieux il y avait toujours un indic, que l'on laissait volontairement faire son affaire pour qu'il balance ses copains, jusqu'au jour ou il se fait balancer par plus petit. C'était les règles et cela fonctionnait comme ça, le tout était de choisir avec qui jouer pour éviter le plus de dégâts, un garagiste véreux refourguant des voitures volées faisait beaucoup moins de mal qu'un trafiquant de drogues !
Cela permettait d'éviter les guerres mafieuses et de réguler leur activité. Et pour qui avait un peu de cash, ou quelques services rendus il n'était pas bien difficile de négocier.

Il était donc revenu au bout de quelques semaines, peu après l'évasion du fameux tueur en série qui défrayait la chronique aussi bien que Jack l’éventreur à son époque, sauf que la presse tenait sa langue, elle avait été muselée avec force pour ne pas inquiéter la population de la région concernée, et fouiner avec une double casquette... Cela pouvait s'avérer payant ! Pour certains cas il serait simplement lui même, mais pour d'autres... Il serait simplement Richard Ernst, journaliste à l'Irish Time, entre emmerdeurs on ne peut que se ressembler ! L'astuce ne marcherait certainement pas longtemps si elle était trop ou mal utilisée, mais peut-être que cela ouvrirait certaines portes qui jusqu'à présent restaient closes !

Cela faisait donc quelques heures qu'il était revenu dans cette ville malsaine, et son premier réflexe, malgré la nuit avait été de rôder, comme l'aurait fait n'importe quelle personne intéressée autour de la dernière grosse scène de crime : l'évasion du réanimateur qui avait laissé derrière lui une trainée de cadavres encore chaud. Il avait évité les diverses patrouilles autour du bâtiment à la recherche d'une piste quelconque, en quittant les lieux du carnage - car il n'y avait pas eut d'autre mots pour le décrire ! On avait utilisé des explosifs pour les tuer ou quoi ? - il y avait certainement quelque chose à suivre pour savoir ou il était partis ou s'il y avait eut l'aide de complices ! Rien que des caméras de surveillances à faible résolution d'une banque dans le secteur pouvait faire avancer une enquête à grand pas ! Il suffisait juste de la visionner en premier !

Bonsoir ? Bonsoir ! Zut, il s'était fait attrapé en train de fouiner ! Par... A son grand soulagement ce n'était pas les forces de l'ordre locales, par contre pour la suite il était difficile de savoir si c'était la chance qui était avec lui ou se foutait simplement de lui ! Ce visage n'était pas dur à reconnaitre quand on l'avait vu faire la une de tous les journaux une fois qu'il avait été attrapé ! Tirer d'abord et poser les questions ensuite ? Comme dans les films ! Ce fut sa première idée ! Mais ce n'était pas la carte à jouer pour le moment, non s'il avait un complice, c'était le moment de fouiner, surtout qu'il n'y avait eut aucun mouvement hostile ! Jouer la carte de l'honnêteté ou faire l'innocent ? Le second élément n'établirait pas de relation de confiance et fut très vite écarté.

"Bonsoir est un mot qui semble s'être perdu dans cette ville." Il fit une courte pause "Je pense être au bon endroit, par contre avec toutes ces personnes vous courrant après Mr Evans, vous ne devriez pas être là !" dit-il avec un air presque ravi de cette rencontre ! Et en effet il l'était ! Sans plus attendre il se saisit de cette fameuse carte de journalisme. "Richard Ernst, de l'Irish Time !" se présenta-t-il "C'est inespéré de pouvoir vous rencontrer, mais peut-être ne devrions nous pas rester ici, je ne suis également pas le bienvenu ici." conclu-t-il avec amèreté. Il avait cependant bien insisté sur le "nous"

Il lui laissait l'opportunité de continuer ou pas cette discussion qui allait certainement se continuer par une avalanche de questions, s'il désirait y mettre fin prématurément et prendre la poudre d'escampette il n'aurait qu'à laisser tomber le rôle de journaliste innocent, et tenter de l'appréhender par la force et optionnellement appeler des renforts... Enfin, quelques coups de feu alerteraient l'armée d'officiers du secteur !

Mer 3 Fév - 22:39
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Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
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Anthony Earl

Drôle de type. Qu'est-ce qu'il faisait-là, exactement ? Parce qu'il n'était pas du Met ou de la police locale, ça il le confirmait. En un sens, pourquoi s'en enquérait-il ? Et bien parce que la réaction était franchement surprenante, voire étrange... voire carrément illogique et inquiétante. Il était recherché dans toute la ville, et son signalement avait même fait le tour de l'angleterre si ce n'était pas davantage. Alors comment se faisait-il que celui-ci n'était ni effrayé, ni méfiant, ni même légèrement perturbé ? Il était monté à l'envers ? Mais le pire dans cette histoire, c'était quand même ce qu'on lui servait... et qui lui faisait rapidement hausser un sourcil. Sourire perplexe aux lèvres, il essayait de se décider à savoir si c'était du lard ou du cochon. «  Ah oui.... journaliste, hein ? » Les journalistes étaient des fouineurs et des fouilles-merdes mais ils lui étaient utiles. S'il voulait répandre la vérité, ils étaient le plus sûr moyen. Autant qu'un nymphomane atteint de syphilis introduit au sein d'un harem turc. Mais celui-là ne lui inspirait rien du tout, surtout avec de pareilles réactions. Ça n'avait rien de cohérent avec la façon d'êtres des humains... ou même des créatures d'ailleurs. Il devait avoir peur, au moins un peu... alors le contraire lui faisait se poser quelques questions.

«  Mais dites-moi... pourquoi est-ce que je croirais à ça ? Ce n'est pas que l'opportunité me déplaise, tout le monde aime avoir son petit moment de gloire, mais... » Il changea l'appui de ses pieds, incapable de rester parfaitement immobile «  Sérieusement ? Je suis un tueur en série, recherché pour deux massacres, et vous, vous ne sourcillez pas et vous me proposez de papoter comme ça, tranquillement... ça ne vous dérange pas ? Un peu bizarre non ? » Il croisa les bras, signe ferme d'une discussion qui se fermait. Mais plus que cela, il était alerte, la force de l'âme pulsant en lui l'entourant lentement, impalpable et invisible, mais prête à se déchaîner s'il s'agissait d'un piège. Ça ressemblait quand même énormément à un piège quand il y pensait, l'autre seul près du lieu de son évasion, qui ne semblait pas le craindre ou douter, ni se méfier, et qui lui proposait de quitter les lieux ? Non, il n'était pas sérieux. Jamais il n'allait gober ça même si c'était une chance pour lui... il en aurait d'autres, et puis en un sens ça le frustrait de ne pas avoir réussit à l'effrayer. Pour autant, en rester là ne serait pas une bonne idée, mieux valait qu'il s'assure de ce que l'autre était ou savait avant de repartir courir.

Si cela se trouvait, elle l'avait guidé à lui justement pour cela. Pour qu'il lui arrache une information. Il finirait par avoir la réponse. S'avançant lentement, il reprit la parole dans le silence fracassant : «  Et puis que craindriez-vous ici ? Vous n'êtes peut-être pas le bienvenue, mais vous êtes néanmoins un simple civile, peut-être fouineur, mais c'est tout... Dans le pire des cas ils vous questionneront et effectueront une enquête... c'est à peu près tout. Moi, en revanche je risque effectivement gros. Et vous ne me donnez pas envie de risquer davantage je dois dire.... » Pouffant légèrement, il ajouta «  C'est dommage »


Ven 5 Fév - 21:42
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William Dall
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William Dall

Hum... Son assurance lui jouait-elle des tours ? Son interlocuteur se méfiait, après tout le commun des mortels avait de quoi trembler devant lui, mais le courage (ou l'inconscience, au choix) n'était-il pas d'être mort de trouille tout en gardant son sang froid ? Il n'était pas difficile d'imaginer ce qu'il risquait de se produire si les choses tournaient mal, mais ne connaissant pas vraiment sa proie du moment il était difficile d'imaginer ce qu'il avait besoin de voir ou d’entendre, il restait après tout le cas de sérial killer le plus mystérieux des anales policières que l'on peut vous sortir à l'école des officiers. Mais une chose pouvait marcher : l’égoïsme humain. C'était effrayant quand on savait jusqu’où il pouvait aller, enfin... Si tenté qu'il ait eut une limite. En tout cas c'était l'image qu'il avait des journalistes fouille-merde ! Ils n'avaient aucun respect !
Il étudiait donc son interlocuteur, sa démarche et sa façon d'être pour éviter de se laisser surprendre comme ceux qui l'avaient précédé et qui l'attendaient entre quatre planches de bois.

Et c'était bien ce qu'il risquait de se produire lorsqu'il le vit faire le premier pas en sa direction. C'était mauvais signe, soit le psychopathe vous autorisait à avancer, soit il chercherait à vous faire la peau. Il accompagna le mouvement en avant de son interlocuteur par le miroir de ce dernier, c'est à dire des pas en arrière pour maintenir une bonne distance entre les deux hommes, a première vue il n'avait pas l'air d'avoir d'armes à feu, ce qui lui laissait pour le moment un avantage certain si les choses dégénéraient. La carte du journaliste n'était pas encore complètement brulée, tout du moins il l'espérait.

"Tous les médias qui essayent de parler de vous sont muselés, je cherche juste à faire paraitre la vérité au grand jour. Et puis..." Il fit une courte pause "Pour vous le dire franchement, vous êtes un prix pulitzer vivant." reprit-il avec une sorte de rire nerveux. "Et cette ville cache bien plus de choses qu'elle ne veut le faire croire."

D'ailleurs, alors qu'il était recherché partout dans cette ville, pourquoi ne l'avait-il pas quitté et s'acharnait-il à y rester pour commettre des méfaits ? Il y avait plein d'autres endroits ou faire parler de lui et faire tourner en bourrique n'importe quel service de police. Tout ce qu'il risquait était de se faire attraper une fois de plus en permettant aux autorités de réduire à chaque fois leur champs de recherche. Rester dans un endroit apportait certes un projecteur médiatique, mais plus de risque... Non, il y avait certainement quelque chose, ce n'était pas dit que l'individu le plus recherché dans le pays ait la réponse à cette question, mais au moins il avait celle qu'il recherchait depuis le début : ou est-ce qu'il avait planqué les cadavres !

"C'est surtout cela que je crains, et quelque chose me dit que vous faites partis de ces choses qu'ils veulent taire." Il sourit "Et peut-être qu'en vous sortant de l'ombre celà les fera bouger également pour les exposer au grand jour."

Il maintiendrait toujours cette distance de sécurité avec le tueur en série, jusqu'à ce que les choses semblent mieux se présenter tout du moins. Dans le pire des cas ? Et bien, on ne pourra pas dire qu'il n'avait pas posé les questions d'abord ! Car une chose était sûre, il ne se ferait pas prier pour sortir son arme et en faire usage de manière létale. Capturer ce suspect vivant n'était pas vraiment dans ses priorités, survivre par contre l'était !

Dim 7 Fév - 22:27
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Il en affichant un large sourire amusé et un peu ironique. Un prix pullitzer vivant ? Vraiment ? Il n'y avait donc que cela qui l'intéressait ? Quel égoïste homme.... aux aspirations si étriquées. Mais après tout, ça le regardait bien, ce qu'il voulait tirer de lui. D'autant plus qu'il était loin de lui accorder la moindre miette d'information s'il n'avait pas davantage de preuves que cet illuminé n'était pas un appât tendu par le Met. La suite, pourtant, le rendit soudain terriblement sérieux. Oh... oui, la ville cachait des choses. Le Cénacle surtout, cachait bien des choses. « Vous pensez réellement que je suis encore dans l'ombre ? Mes aïeuls... mais je vais alors devoir frapper plus fort encore, la prochaine fois. Si taper du poing sur la table ne suffit toujours pas, je suis arrangeant, je veux bien dégainer le marteau » Et même le marteau à chemin de fer s'il le fallait. Aucun problème. Qu'un massacre ne suffise pas, qu'un second ne soit toujours pas assez, c'était sans doute qu'il ne frappait pas au bon endroit. Très bien en ce cas, s'il fallait frapper ailleurs, il pouvait aussi... ou il pouvait faire autre chose que simplement frapper. Loin de lui l'idée de ne se reposer que sur la force seule. Surtout avec des individus comme ceux-là. Oh que oui. Sa résolution n'en était que durcie.

Mais pour l'instant, il avait un auditoire à surveiller : « Mais vous avez raison, cette ville cache beaucoup de choses. On pourrait même dire que c'est ici que se rassemblent certains des plus grands secrets du monde. Les plus choquants, en tout cas. Les plus sensationnels. Du genre à faire la première page des magasines pendant des années... » Il était taquin, même ainsi, même déterminé, et en pleine fomentation d'un nouveau massacre. D'un genre différent. Oui, ça ferait les chou gras de tout le pays, et même du reste du monde. Encore fallait-il qu'on accepte de le croire, puisque cela ne semblait pas encore à l'ordre du jour. Pensif, curieux quoi que toujours méfiant, il poursuivit, dans le silence neigeux des lieux : « Vous n'êtes pas d'ici, si je comprend bien ? C'est pour cela que le comportement des gens vous étonne ? Je ne suis pas certain que me mettre sous les feux des projecteurs vous permette de déterrer qui que ce soit. Il faudrait autre chose pour cela. Quelque chose qui touchent ces individus plus directement. Mais je peux effectivement vous aidez, si vus êtes prêt à prendre le risque. Je peux vous dire et vous montrer le cœur du secret que cache Last-End... je ne sais pas si vous aurez assez d'ouverture d'esprit pour réellement comprendre son implication, mais... oui, je le peux »

A nouveau, il s'avança, toujours tranquillement, et il avancerait quitte à le bloquer dans un coin de ruelle obscure. S'il voulait lui montrer, il allait bien falloir qu'il l'approche. Mais évidemment même brave, il était un peu méfiant, et en un sens ça le rassurait plus que tous les discours du monde. Il n'était pas si étrange que cela... enfin, non ? Ils allaient bien voir. « Alors ? Vous voulez le scoop de votre vie ? Ou vous préférez que je vous laisse tranquille ? Après tout, je n'étais pas parti pour rester, cela ne me changera pas outre mesure que de passer mon chemin... et vous aurez au moins la satisfaction de pouvoir affirmer m'avoir échappé. Les enquêteurs du Met n'ont pour beaucoup pas eut cette chance » En fait, presque aucun, si l'on ne prenait en compte que ceux qu'il avait réellement visé. Les autres étaient des dégâts impossible à éviter et qu'il regrettait.

Lun 8 Fév - 19:41
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William Dall
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William Dall

Il avait réussit à obtenir son attention, et peut-être même sa curiosité. Il proposait de frapper plus fort ? Non il y avait eut assez de carnages, mais quelque chose lui disait que sa motivation était par rapport à ce que le faux journaliste avait bien pu dire, et ce n'était certainement pas à cause du prix Pulitzer. Non, certainement à cause des choses cachées, cela voulait dire que les massacres avaient cette motivation ? Dans ce cas là il serait certainement plus facile de le convaincre d'arrêter. Si cette ville avait des secrets à secouer le monde à révéler ? Il fallait donc changer de méthodes pour les mettre au gout du "jour" et si en plus cela pouvait faire cesser ce bain de sang inutile pour la folie d'un homme...
Il semblait persuadé de quelque chose, à l'entendre. Il avait eut l'occasion de discuter avec des "dérangés" et la chose qui ressortait à chaque fois étaient des propos cohérents. Seuls les paniqués ou ceux qui avaient agit sous une impulsion tenaient des propos incohérents, les vrais psychopathes eux étaient capables de vous retourner le cerveau sans que vous ne puissiez vous en apercevoir, et c'étaient eux les plus dangereux.

Son interlocuteur était encore plus dangereux qu'il ne le laissait paraitre, les bains de sangs n'étaient que la partie émergée de l'iceberg et s'il ne se méfiait pas il finirait par se faire envoyer par le fond.

"Ces carnages sont médiatiques et attirent l'attention sur vous et sur cette ville. Pas sur ce qu'elle cache, ce qu'elle cache et bien... Vous êtes une ombre qui dissimule celles qui sont encore plus sombres et rien ne changera en continuant ainsi. Vous ne ferez que créer des victimes, et faire de cette ville une victime ne fera pas éclater la vérité. La noyer dans le sang ne la fera pas ressortir."

Après tout pourquoi pas ? Les révélations chocs étaient souvent beaucoup plus efficaces que de les faire sortir petit à petit, c'était la même histoire que la grenouille et l'eau chaude : en mettant une grenouille dans de l'eau chaude elle en sortira immédiatement pour ne pas cuire, tandis que faire monter la température doucement... Et bien l'animal se laissera cuire bien sagement.
Mais évidemment, viser la tête n'était généralement pas des plus simple, sauf si l'on affaiblissait le corps avant. Ce qu'était persuadé de faire le psychopathe certainement, sauf qu'il s'était attaqué à des innocents... En espérant que cette tête soit ceux qu'ils suspectaient, ils seraient bien défendus et tout finirait bien comme la plupart des contes de fées.

Son interlocuteur finit par lui mettre sous le nez qu'il n'était pas d'ici... C'est sûr qu'un journaliste irlandais n'était pas de ce petit bled, mais oui c'était certainement pour cela que le comportement des gens l'étonnait. Ou pas... Comme s'ils cachaient quelque chose avec leur texte préparé.
Il finit également par lui proposer de l'accompagner, vu le mode opératoire du meurtrier, tout du moins celui visible il avait peu de chances qu'il l'emmène au loin pour le tuer. Ou alors peut-être qu'il avait fait ainsi pour certaines victimes que l'on avait toujours pas retrouvé. Cela le conduirait certainement dans l'antre de la bête, ce qui était certainement suicidaire mais contrairement aux autres victimes il s'y était préparé et comptait bien profiter de l'effet de surprise, ou plutôt le retourner à son avantage : une proie qui sait se défendre mais ne le montre pas offre souvent une mauvaise surprise au prédateur. Il soupira.

"A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire." Il ricanna "Tout du moins, c'est ce qu'il se dit. Et passer trois semaines dans une salle d'interrogatoire juste parce que j'ai courru plus vite que vous ne m'intéresse pas vraiment." Quoi ? il se cachait derrière un trait d'humour dans ce genre de moment ? Ce type devait être dérangé, à moins que cela ne soit un moyen d'évacuer le stress ?

Il accompagna les mots par le geste, c'est à dire en arrêtant de reculer en même temps que son interlocuteur avançait, il fit même mieux : il avança d'un pas, un seul, dans la direction de ce dernier. Il n'était peut-être pas un agent d'infiltration, mais il fallait une première fois à tout non ? Pour lui il y avait un ou plusieurs réseaux type "mafieux" derrière tout celà, et il était bien déterminé à les mettre à jour ! La faction manipulant les forces du MET ne l'inspirait pas, alors peut-être que l'autre lui permettrait d'atteindre ses objectifs plus rapidement, et pourquoi pas les trois en même temps !

Jeu 18 Fév - 21:51
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Anthony Earl
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Anthony Earl

Il n'était pas le premier à vouloir discuter de ses méthodes et de ses buts, et Anthony n'était pas du genre à décliner ce genre de discussion. Il voyait cela comme un moyen de renforcer ses arguments, rouer sa pensée et tester sa volonté, autant de choses absolument nécessaires dans son combat. Dès l'instant où il ne ressentait rien qui fausse le jeu de rhétorique, tous étaient les bienvenues. Et puis pourquoi refuser, alors qu'il était persuadé de ce qu'il accomplissait ? « Certes, mais ces massacres, comme vous dites, ne sont en vérité qu'une conséquence du véritable jeu prenant place dans cette ville. Comme la fièvre peut être symptôme d'une infection. Cela étant dit, il est vrai que m'en tenir à eux n'est guère productif, vous avez raison, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai d'autres plans en tête» Il pencha la tête, continuant de l'observer. L'autre semblait tenir à le détourner des massacres. État-il vraiment temps de passer à la suite ? Peut-être avait-il raison... Non, en vérité il avait tout à fait raison. Et justement, c'était ce qu'il subodorait avec celui-ci. Passe rà autre chose. Il n'allait pas le tuer. Loin de là, non il ferait beaucoup mieux que cela. Il allait sortir le marteau pour taper sur la table, effectivement, mais il ne tuerait personne, si tout se passait bien. Son humour lui plaisait, il serait certainement une bonne expérience.

Souriant, il hocha légèrement la tête : « Effectivement. D'autant qu'en l'état, vous ne ressortiriez pas entier de la salle en question... ce serait diablement dommage, surtout qu'il n'est pas difficile de courir plus vite que moi, je ne suis pas un grand sportif » Cette fois, il le rejoignit. Debout devant lui, Anthony prit le temps de le jauger une fois de plus, voulant être absolument certain de ce qu'il allait faire. En était-il seulement capable ? L'entraînement et la réalité étaient deux choses très différentes. S'il le tuait par accident, ça ne servirait à personne. Inspirant profondément, il raviva davantage l'âme qui l'habitait et qui, pour le moment, était entièrement sous contrôle. Ses yeux prirent une couleur de bleu chalumeau, brûlante alors que l'air autours d'eux se glaçait comme sous l'effet d'une vague de froid polaire et subite. Il éleva une main d'un geste vif et l'attrapa par l'épaule, la poigne ferme à lui bleuir la peau. Tous deux furent attirés par une implacable succion qu'il eut un mal fou à doser, alors que l'impasse derrière l'irlandais s'ouvrait, les pierres s'enfonçant horizontalement, comme un tube biscornu. Un instant plus tard, la pression s'intensifiait puis disparaissait. Ils n'étaient plus dans la ruelle proche de l'asile psychiatrique, enneigée et silencieuse.

Ils étaient dans un passage fortement animé du marché des trolls, bigarré, puant, et animé, remplit de créatures plus étranges les unes que les autres. Les langues et les tons se mêlaient en une cacophonie terrible, alors que leur entrée fracassante les emportait. Ils s'étalèrent sur un stand de légumes trolls, très odorants, défonçant la petite construction extérieure en bois. A moitié assommé, le Réanimateur peina à se relever, vacillant alors qu'il ôtait de sur son crâne quelque chose qui ressemblait vaguement à un haut de poireau violet. Un coup d'oeil alentours lui apprit que de nombreuses créatures le reconnaissait et s'écartait, tandis que d'autres faisaient face, menaçantes. « Oh ! Oh ! Je ne vais rien faire hein ? J'ai signé mon contrat aussi, je suis les règles du marché ! » Qu'on ne vienne pas lui chercher des noises pour ça, il n'avait pas l'intention de causer une esclandre... enfin sauf si l'humain, le vrai de vrai, s'y essayait. Tiens d'ailleurs, est-ce qu'il allait bien celui-là ? « Ernst ? Vous vous remettez ? Ça va ? La transition peut être violente parfois je sais... » Lui-même avait la tête qui tournait, ce qui pouvait expliquer qu'il n'ait pas immédiatement remarqué la présence dans la foule.

Il finit néanmoins par le faire, et lui fit un grand sourire : « Ayzebel, coucou ! » Apparemment parfaitement à l'aise, il poursuivit : « Comment vas-tu ? »

Ven 19 Fév - 14:16
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Invité
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Il y avait ces journées sans travail. Sans amis. Juste avec l'ennui.
Et c'était lors de ces journées où le marché de troll devenait subitement l'attraction la plus amusante qui soit. L'on y voyait de tout, créatures, magies, boutiques... Il y aurait eu fort à parier que J. K. Rowling aurait aimé l'endroit. Pour quelqu'un comme Ayzebel qui avait passé sa vie à repousser la magie, passer du temps au marché des trolls avait quelque chose de libérateur. C'était aussi le meilleur endroit pour se fournir en livre et grimoire en tous genres pour la librairie. Un échange de bon procéder, beaucoup de gens se séparait de livre sans valeur à première vue, sans savoir ce qu'ils pouvaient receler en réalité. C'est à ce moment qu'Ayzebel entrait en jeu, restaurant les manuscrits pour les revendre ensuite, beaucoup d'ailleurs s’avérait avoir bien plus de valeur que prévu.

Les balades au marché des trolls étaient aussi un bon moyen de ne pas penser au reste. Ne pas penser à Morghann, ne pas penser à Anthony, ne pas penser au secret et le danger qui le mettait en péril. C'était l'un des rares moments où la sorcière pouvait simplement penser à elle, se mêler à la foule, devenir invisible. Sa vie n'était plus aussi facile, surtout depuis que Morghann avait ôté les verrous que Galéa avait posés sur ses souvenirs... Mais la vérité avait un prix lourd à payer, tout se chamboulait dans son esprit. Dans son cœur, l'ombre et la lumière se chamaillaient la moindre parcelle de lucidité qu'il restait à Ayzebel. Comment ne pas devenir dingue avec tous ces événements qui s’enchaînaient, le mystère qui s’épaississait autour du réanimateur, de ses actes et les conséquences qui en découlaient? Le monde n'avait jamais semblé aussi fragile que depuis ces derniers mois. Quant à elle, sa position n'était pas des plus facile, partagé entre son devoir à protéger le secret et celui de se rapprocher de son ami. Simplement parce qu'il était son ami... Existait-il au moins un juste milieu pour lui permettre de faire les deux ? Être auprès de lui tout en protégeant le secret? Ayzebel doutait, c'était sans doute de la folie, de la naïveté, que de croire en cette idée. Encore fallait-il aussi qu'elle puisse passer outre à ses propres préjugés, après tout, Anthony était l'auteur d'un massacre sans nom. La libraire avait beau faire un effort, cette idée la rendait toujours aussi malade. Pourquoi ? Qu'est-ce qui l'avait poussé à faire cela ? Était-ce une histoire de vengeance envers les Earl ? Il devait y avoir un peu de cela, mais pas que. La mort de tous ces gens n'expliquait en rien une éventuelle vengeance. À quoi bon de toute façon, elle n'était pas profiler, ni psychiatre... Ayzebel n'était qu'un rat de bibliothèque, une âme parmi tant d'autres, un être sans importance.

La foule s'écarta, les voix s'élevèrent dans la panique. Le calme du marché avait subitement été brisé par une arrivée inattendue. Parmi les différentes créatures, la sorcière avait peine à voir ce qui se passait et du se frayer un chemin à travers les gens aux ethnies différentes. La voix qui retentit lui était étrangement familière et à travers les visages inquiets, rapidement ce fut ceux méfiant et colérique qui apparurent. Finalement Ayzebel arriva plus au-devant de la foule, sa petite silhouette encapuchonnée et serrée dans une robe sombre entrelacée de dentelle. Elle semblait tout droit sortie d'une autre époque, la petite libraire aux sombres allures. Lorsque le visage de son ami lui apparut, son regard capta immédiatement le sien. Lui semblait joyeux, elle perplexe. Ayzebel avait maintes fois réfléchies à la façon dont elle aurait pu le revoir, lui faire ses excuses pour leurs retrouvailles médiocres et la façon dont elle l'avait traité. Mais elle fut incapable de retrouver Anthony. Et c'était là, par le plus grand des hasards qu'ils se retrouvèrent. Levant une main, la sorcière lui fit un geste timide en guise de salut, son regard passant de l'oublié à l'homme qui l'accompagnait. Qui était-il ? Qu'est-ce que Anthony lui avait fait ? Ayzebel se glissa entre deux personnes, s'approchant doucement alors que la foule observait, curieuse et méfiante.

« Moi qui croyais ne jamais te revoir... »

Ce n'était pas un souhait, bien au contraire mais plutôt le désespoir qui avait découlé de leur dernier échange. La sorcière glissa ses mains sous sa capuche et la repoussa doucement, laissant ses sombres boucles d'un noir d'ébène dégringoler dans son dos. Elle se montrait à lui comme elle l'avait toujours fait depuis leur rencontre, comme une femme sombre et non pas comme cette poupée fardée aux jupes bien trop courtes. Même s'il était plaisant de se pomponner, c'était ainsi qu'elle se sentait bien. Le faciès fermé de la sorcière se posa sur l'homme près d'Anthony puis à nouveau sur le réanimateur avant qu'elle le lâche.

« Qu'as-tu fait, encore ?»

S'approchant encore, la sorcière fit face à son ami. Lentement elle leva la main, chassant de son épaule un reste de légume avant de venir poser sa main froide sur sa joue, la caressant tendrement.

« Le destin a autant d'humour que toi Anthony... J'espérais sincèrement te revoir.»

Sa main glissa doucement, retombant mollement le long de sa hanche avant qu'elle ne pivote pour faire face à l'inconnu.

« Monsieur, tout va bien ? »

Ven 19 Fév - 20:08
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William Dall
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William Dall

Le psychopathe avait d'autres plans en tête que celui de continuer à massacrer ? Était-ce un mal pour un bien ou simplement devoir choisir entre la peste et le choléra ? Enfin... Ebola plutôt, le choléra étant encore trop "bénin" quand on le comparait à ce qui pouvait se produire. Il fallait juste découvrir ses plans et les déjouer avant qu'ils n'aient le temps de se produire, il fallait juste qu'il puisse se trouver des alliés fiables. Cela faisait beaucoup de "juste", il ne manquait plus que la petite musique et le message qui va s'autodétruire dans 30 secondes et le scénario aurait été bouclé ! Il ne savait juste pas lequel des deux était le plus dur à trouver car il se trouvait encore à devoir choisir entre la peste et Ebola ! Faire tout soi-même était une idée... Complètement folle ! Il ne pourrait rien faire sans griller sa couverture, alors il suffisait simplement de ne pas se louper car il n'aurait droit qu'à une seule chance.

Son interlocuteur n'était pas un grand sportif ? Et la marmotte elle fait quoi ? Le type avait été capable de massacrer des policiers et gardiens en arme en même de temps qu'il ne fallait pour le dire. Même un soldat bien entrainé aurait eut du mal à réaliser cet exploit, alors non... Dire qu'il n'était pas sportif, a moins que ce dernier ait le même humour que lui ?

Il le laissa s'approcher, le psychopathe posa sa main sur son épaule et c'est à partir de moment que les choses commencèrent à dérailler. Soit sa vue lui jouait des tours et des détours. N'importe quel humain normalement constitué aurait pété une durite face à ce qu'il avait sous les yeux, et pire encore, mais réfléchir avant d'agir ? Oui celà restait la meilleure chose à faire surtout que son "compagnon d'infortune" gardait son calme, donc pour le moment autant faire pareil !

Un bon trip à base de drogues hallucinogènes ! Des dérivés de la Datura étaient souvent les outils préférés de quelques dealers occasionnels qui n'avaient pas de mal à s'en faire pousser dans les zones agricoles reculées. Ces drogues avaient des effets souvent violents, pire encore lors de surdosage pouvant faire planer pendant quelques jours. Avec la tête qui tournait et les sensations inexplicables...

Car oui, pour atterrir là ou il était celà devait être un sacré mauvais trip ! Finir la tête dans un étal à légumes aux couleurs bizarres et ayant la même odeur qu'une benne à ordure... Autant dire qu'il avait du le droguer et le trainer dans les égouts ou quelque chose dans ce genre là, ce qui d'ailleurs ne serait pas choquant, ils pouvaient s'avérer une bonne cachette pour qui voulait ne pas se faire remarquer... A condition de s'habituer à l'odeur.
Les créatures qu'il voyait ? Certainement des résultats des jeux d'ombres qui se reflétaient sur les parois de l'endroit ou ils étaient. Après tout y avait-il d'autres explications logiques à ce qu'il pouvait voir ?
Ernst ? C'était qui ca ? Ah oui, c'était le nom d'emprunt qu'il avait utilisé ! Il y avait de quoi être complètement déboussolé quand on était sous l'effet de telles cochonneries.

"Je ne sais pas ce que vous m'avez refilé, mais en plein mauvais trip." répondit-il à la question

Il se massait l'épaule, y cherchant comme une trace d'injection sur ses vêtements, même s'il y avait peu de chances qu'elle soit visible, et ce n'était certainement pas le moment de se déshabiller pour vérifier ! Donc il se contentait de retirer ce qui avait élu domicile sur lui, sceptique sur ce que cela pouvait être réellement.

Le seul visage "normal" dans cette foule digne du musée des horreurs ? Une jeune femme qui avait été interpelée par le psychopathe, le "journaliste" nota mentalement le nom entendu, se méfiant tout de même de ce qu'il pouvait voir et entendre ! Qui sait il se retrouvait certainement à parler avec une poupée de cire sortie tout droit d'un musée. Sauf que cette femme parlait ! Bon les hallucinogènes pouvaient également faire parler à peu près tout et n'importe quoi, incluant des champignons.

"Aussi bien que l'on peut aller dans ce genre de situations." répondit-il simplement. "Et vous ?" la moindre des politesses était de répondre, mais l'on sentait très bien qu'il n'était pas dans son assiète.

Après tout avec cette situation comment pouvait-il aller bien ? C'était impossible ! Le plus tôt le trip se terminerait et le mieux ca serait !

Sam 20 Fév - 21:52
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Anthony Earl
L'étrange sous la normalité : “Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. ”
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Anthony Earl

Il l'observa un instant, curieux de la voir revenue à ses anciens oripeaux qui ne lui allaient pas si mal qu'on pourrait le croire. Oh elle était mignonne en jupe courte aussi, mais les robes lui allaient bien également. Il était bon public, certainement, et peu critique en règle générale mais quand même ! Cela étant dit, il n'était pas certain que mettre une robe pareille pour sortir au marché des trolls était une bonne idée, le créatures risquaient de marcher dessus ou de la déchirer... et avec la saleté du sol, il pariait qu'un bon détachât ne serait pas de trop pour rattraper les dégâts. Ses propres habits seraient probablement à jeter après ce qu'il venait de leur faire subir. L'odeur ne partirait jamais. Enfin, ce n'était pas le moment idéal pour se préoccuper du linge, encore plus quand il n'était absolument pas doué pour ce genre de tâches ménagères. Sa femme avait bien essayé de lui apprendre mais il restait un incorrigible incapable. En la voyant répondre à son salut ouvert, il sourit davantage. Et bien au moins elle ne lui tenait pas rigueur de leur dernière rencontre, voilà qui était très bien. Peut-être que cela allait mieux avec Morghann, et qu'il n'aurait pas à le gronder ? Il l'espérait. Ça ne lui plaisait pas, l'idée que ça n'aille pas entre eux. Ils méritaient tout le bonheur du monde, même son idiot de cadet qu'il jalousait et haïssait parfois.

«  Ce n'est pas intentionnel. Tu n'avais pas l'air très heureuse la dernière fois alors je n'avais pas l'intention de te forcer à me côtoyer... je n'avais pas l'intention de te recroiser  » Il était honnête, parfaitement sincère et pourtant il n'y avait pas la moindre trace de tension ou d'inimité dans sa voix. Elle restait plate, comme s'il n'énonçait qu'un fait somme toute logique et compréhensible. Après tout, elle était son amie, il ne voulait pas l'indisposer. Son regard, sur elle posé, n'avait rien d'amer. Il était, en fait plutôt résigné, de cette douce acceptation de qui sait où se trouve la meilleure solution et l'offre à son propre détriment sans la moindre hésitation. Qu'importait en fin de compte ce qui aurait pu être, ce qu'il avait voulut dire ou faire, elle avait affirmé son rejet et il avait accepté, simplement. Oh il n'était pas mécontent de la revoir, tout le contraire, et néanmoins il s'étonnait qu'elle ne se montre pas vindicative. Plus fâchée ? Enfin, c'était sans doute la surprise de la rencontre rien d'autre, nul besoin de s'imaginer des choses. «  Et bien... c'est assez compliqué à expliquer, en fait, mais pour essayer de résumer, je joue les guides touristiques » Il eut un immanquable sourire à la blague et se détourna pour regarder le journaliste émerger du tas de légumes puants. Son attention fut néanmoins de nouveau détournée par la sorcière à qui il adressa un regard curieux, se demandant ce qu'elle faisait, et ses lippes se parèrent d'une agité plus douce et posée, moins enfantine et plus sérieuse.

Sa peau semblait glacée sur la sienne... un instant, il s'inquiéta de la savoir malade, mais n'en dit rien. Mieux valait qu'il n'essaye plus de s’immiscer directement dans ses affaires, ou elle le prendrait de nouveau mal et ce n'était pas ce qu'il voulait. «  Ah ?  » Il était surpris et ne le cacha pas, mais eut un mouvement de tête d'appréciation «  Et bien, on dirait que ton souhait est exaucé, même si je ne suis pas certain que ce soit bien que tu me souhaite... tu vas t'attirer des ennuis  » Il eut un geste vague pour laisser tomber le sujet. Il avait toujours Ernst sur les bras, il ne fallait pas l'oublier. Hors il allait finir par le faire à ce train s'il ne prenait pas garde. Heureusement qu'elle se tournait aussi vers lui... la réponse que lui fournissait enfin le journaliste l'obligea à juguler un rire sonore, mais celle qu'il offrit à la sorcière l'acheva littéralement et il se mit à pouffer sans pouvoir s'en empêcher. Il se plaqua une main sur la bouche et essaya de reprendre contenance mais l'attitude de l'humain était beaucoup trop drôle... peut-être était-il le seul à goûter la plaisanterie mais tant pis. Une onomatopée lui échappa, qui ressemblait à un renaclement étouffé. «  Pardon !  » lâcha-t-il avant de se redresser en inspirant profondément. Allons bon, il n'allait plus être capable de quoi que ce soit s'il continuait ainsi... «  Désolé !  » Nouvelle inspiration, cette fois victorieuse. Il se détendit, en se penchant en avant, les bras ballants, puis se redressa une fois encore.

«  Vous n'hallucinez pas mon vieux... tout ça est parfaitement réel. Vous pourrez même faire des analyses de sang quand vous repartirez pour avoir la preuve formelle que vous n'étiez pas sous l'effet d'un hallucinogène... mais en attendant pourquoi ne pas visiter un peu, hein ?  » A moins qu'il ne se soit cogné la tête et qu'il... non tout de même. Et les effluves des légumes non plus. Elles étaient atrocement fortes, mais pas hallucinogènes normalement. Enfin avec les trolls on ne pouvait jamais être certain de rien évidemment, on en découvrait toujours sur leurs mœurs crasseuses. Crasseuses mais drôles cela dit. Il aimait bien les trolls, ils étaient faciles à comprendre, faciles à contenter également... Mais en l'instant, ils pouvaient également être dangereux. Les combats au sein du marché étaient réglementés par le peuple des ponts, mais rien ne leur interdisait à eux de lui briser quelques os s'ils jugeaient qu'il dépassait les bornes. «  Si je peux me permettre la remarque : nous devrions bouger quoi qu'il arrive, rester plantés là serait dangereux, sur le long terme  » En particulier pour Ayzebel. Il ne voulait pas accroître encore le danger qu'elle courrait... «  Allons Ernst venez avec moi... Quand à vous mademoiselle Tenak...  » Il posa de nouveau son regard noir sur elle, la lippe toujours joyeuse «  Peut-être devriez-vous nous laisser, je ne voudrais pas vous importuner...  » Mais derrière ses mots se cachaient d'autres pensées. Celle qu'elle soit réellement perçue comme son associée. Plus bas, juste pour elle, il souffla : «  Je suis peut-être observé...  »

Et il s'approcha du journaliste pour essayer de le convaincre de bouger pour contempler le reste du marché... se perdre dans la foule serait une excellente idée.


Sam 27 Fév - 18:15
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Quel était le soucis de cet homme ?
Perplexe face à l'inconnu, Ayzebel le dévisageait, cherchant à comprendre ce qui lui arrivait. Drogué ? Non... Non il ne l'était clairement pas. La femme cogita quelques secondes avant de réaliser brusquement ce qu'il était. Un humain. Un simple humain... Son sang se glaça dans ses veines alors que libraire fixait longuement cet homme qui croyait être dans un mauvais trip. En soi, ce n'était pas plus mal, il valait mieux croire à un mauvais rêve que prendre conscience de la réalité. Une fois encore et sans le vouloir, Ayzebel se retrouvait au cœur de quelque chose dont elle se serait volontiers passé. Pourquoi donc Anthony avait emmené cet humain ici et prendre le risque de révéler le secret. Et si... Et s'il était contre le secret . Depuis qu'elle l'avait rencontré, la sorcière ne s'était jamais posé la question, n'imaginant pas que derrière ce désir ardent de mieux connaître la magie pouvait se cacher le désir de la dévoiler. Terrifiée face à cela, elle réalisa l'erreur qu'elle avait commise et qui risquait de lui coûter très cher.

Ignorant l'humain, la femme pivota le visage pour plonger ses yeux clairs dans ceux de l'oublier. Oui, la dernière fois elle n'avait su se réjouir de sa présence... Même encore maintenant, il lui était particulièrement dur de passer outre les accusations qui pesaient sur lui. Quoi qu'elle fasse, la sorcière ne pourrait l'oublier, mais elle refusait de renoncer à lui pour autant. Tiraillé, elle lui lança un regard douloureux avant qu'il ne mentionne servir de guide touristique. Ayzebel arqua un sourcil et souffla durement.

« Un humain... ici ?! As-tu perdu la tête, Anthony Evans? »

Probablement. Le pire était cette façon dont il prenait la chose avec légèreté. Ayzebel ne savait même pas comment réagir face à lui, c'était comme si c'était mot glissaient sur Anthony et n'avait aucun impact. Existait-il au moins quelque chose qui pouvait l'atteindre ou bien seule sa croisade suicidaire avait de l'importance ? Pour le coup, la sorcière aurait préféré pouvait lire les esprits plutôt ce que voir l'avenir. À quoi bon de toute façon, il s'était mis dans un tel pétrin que s'il s'en sortait ce serait de l'ordre du miracle. D'une voix basse, la femme murmura alors que son ami semblait réellement étonné par ses paroles précédentes.

« Je... je voulais juste m'excuser de... »


Elle fut interrompue par le rire de son ami visiblement hilare devant la réaction de l'humain. Il n'y avait pourtant rien de drôle à cela, de son point de vue à elle c'était même totalement alarmant. Combien de temps avant que la foule présente ne réalise qu'il n'était qu'un simple mortel ? Et que feraient tous ces gens, toutes ces créatures ? Oh elle préférait ne pas y penser ! Malheureusement, Anthony prit l'initiative d'expliquer à l'humain que tout ce qu'il avait sous les yeux était réel. Damnation ! Ne pouvait-il donc pas se taire ? La sorcière se retrouva entre les deux, incapable d'agir. Trop d'angoisse. La panique la submergeait face à la situation difficile qui se présentait. Ce fut finalement son ami qui la sortit de ses pensées quand il proposa de bouger puisqu'elle s'éloigne, parte même. Oui, c'était dangereux et elle prenait conscience seulement maintenant que s'afficher avec lui pouvait avoir de lourdes conséquences. Pourtant, Ayzebel retint son ami par le bras, approchant son visage et captura son regard du sien avant de murmurer.

« Pardon pour l'autre soir... je n'aurais pas dû... Puisses-tu me pardonner un jour, d'avoir douté de toi. »


Le cœur lourd, elle relâcha son ami et saisit l'humain par le bras, l'éloignant d'Anthony. Oui, il fallait partir mais hors de question de laisser l'inconnu avec lui. Reculant, Ayzebel souffla à nouveau.

« Mais il vient avec moi. Je suis désolé... »

Rapidement Ayzebel s'enfonça dans la foule, disparaissant aux yeux d'Anthony et prit bien vite la direction de la sortie. Elle tenait fermement l'humain par le bras, le tirant aussi fort qu'elle le pouvait avant de le pousser au travers du portail. Hors du marché, le bruit des voitures sur le pont fut un son vraiment désagréable. La femme repoussa l'humain sur le côté avant de le toiser froidement. Tout cela c'était bien beau, mais maintenant . Que faisait-elle ? Ayzebel ignorait comment agir dans une telle situation ? Devait-elle prévenir le cénacle ? Tenter de raisonner l'humain . L'angoisse plus forte que jamais, elle le questionna.

« Qui êtes-vous ? Pourquoi Anthony Evans était avec vous ? Que voulait-il ? »





Lun 29 Fév - 21:16
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William Dall
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William Dall

Les deux individus "humains" - bien que le premier son guide pouvait ne pas être considéré comme tel après les massacres gratuits qu'il avait commis juste pour... pour quoi en fait ? et que la seconde était vraisemblablement la gardienne du musée des horreurs qu'il visitait - semblaient se connaitre, et de longue date. D'assez longue date pour que cette information soit passée à la trappe lors de l’enquête sur ce dernier, et cette dernière devait déjà être sous a surveillance de Scotland Yard, et ces derniers s'étaient bien cachés de révéler cette information : après tout elle pourrait être l’appât qui leur permettrait d'attraper le fugitif.

Mais l'heure n'était pas qu'à essayer de grappiller des informations à ce que les deux individus pouvaient se dire non. L'heure était de prendre des éléments de preuves, pendant qu'ils étaient trop occupés à discuter au lieu de s'occuper de ce qu'il pouvait vraiment faire, vu qu'au final il ne pouvait pas faire confiance à sa vue. Il sortit discrètement de sa poche son téléphone portable, oh non, pas ces téléphones portables derniers cris qui avaient la taille d'un livre et n'avaient aucune discrétion, non plutôt ce genre de téléphone qui étaient a la mode il y a quelques années, assez petits pour tenir dans une main au point que certains avaient même peur de les avaler en discutant. Il en existait encore qui étaient fabriqués et équipés d'appareils photos, et bien que ces derniers n'avaient qu'une faible résolution et ne faisaient pas l'appoint dans les coins sombres, ils se révélaient très utiles pour faire des photos sur le pouce et surtout avec discrétion. Ce serait le nombre qui en donnerait peut-être une plus claire que l'autre, vu l'impossibilité de cadrage dans ce genre de situations.

Il n'hallucinait pas ? Ca c'était à lui d'en décider, et au toubib qui lui ferait une prise de sang... Bien que certains produits se décelaient très mal sans l'outillage adapté d'un laboratoire compétent. De toute manière il n'avait pas grand chose d'autres à faire, que de justement, laisser les choses se faire ! Il suivit donc, sans broncher son meurtrier barbare en série, et peut-être finirait-il par trouver son repère !
Mais bien évidemment les choses ne pouvaient pas se dérouler si facilement... La femme, "Ayzebel" "mademoiselle Tenak" ou quelque chose comme ça, ne semblait pas vraiment être du même avis, dans un dernier geste alors que cette dernière l'entrainait à sa suite il prit une photo, certainement plus claire que les autres et mieux cadrée de son "guide touristique". Prise de cette manière et vu la cohue, il n'aurait pas eut le temps de l'empêcher de le faire ! Voilà une preuve irréfutable de la rencontre ! Il dissimula bien vite le petit appareil électronique dans sa poche alors qu'il était jeté... Sur un pont ?!

Qu'est-ce qu'il foutait là ? Les choses n'étaient décidément pas logiques, mais alors absolument pas ! Il passait d'un souterrain à un foutu pont avec de la circulation routière ? Il ignora quelques instants la femme face à lui, cherchant plus autour de lui une quelconque porte, ou même bouche d'évacuation des eaux pluviales qui pouvaient expliquer leur chemin jusqu'ici. Mais rien ne fit l'affaire, mais certainement que son téléphone lui chuchoterait les bonnes nouvelles lorsqu'il le consulterait.

Il dévisagea son interlocutrice qui semblait être montée sur ses grands chevaux, vraisemblablement à cause du stress, car la petite dame ne semblait pas vraiment des plus calmes.

"Il semblerait que vous avez surtout besoin d'un bon verre pour vous détendre. Enfin, faites comme vous voulez, mais en tout cas, j'en ai besoin d'un !" Il ne semblait pas vraiment non plus dans son assiète fallait-il dire. "Je crois qu'il y a un Pub pas loin, si vous voulez bien m'accompagner... Mademoiselle Tennac c'est ca ?"

Il l'invita à le suivre, dans toute la politesse possible avec un geste du bras pour lui pointer la direction. Il ne lui laissait de toute manière pas le choix, car il se mit en route vers le fameux havre de bonheur et de détente qui possédait le saint Graal des boissons, le PUB du coin ! Ce qu'elle fit (si ca te convient toujours Ayze, au pire j'éditerai).

Il s'arrêta par le bar, commandant une bière locale habituelle - Guinness - et un verre de Whisky sans glace avant de tenir quelques mots à la barmaid en désignant son invitée, comme pour lui signaler que le verre était pour lui, comme pour qu'elle puisse prendre sa commande. Puis il s'installa à a première table venue, pour commencer à boire son whisky, assez vite pour faire peur au premier venu : le verre se retrouva vide en quelques gorgées pour lui permettre de passer tranquillement à la bière.

"Richard Ernst, pour vous servir" dit-il simplement une fois que la jeune femme l'aurait rejoint. "Ce que notre ami commun me voulait... Et bien, nous partageons visiblement le même intérêt pour cette ville." Reprit-il en souriant. "Mais parlez moi un peu de vous, comment une gardienne de musée des horreur peut-elle sembler si bien connaitre notre ami commun ?"

Dans sa manière d'être on pouvait comprendre que les choses se dérouleraient selon un schéma très simple, il ne donnerait aucunes informations sans en avoir en retour.

Dim 6 Mar - 21:32
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Étrangement calme. Trop peut-être.
Est-ce que cet homme avait au moins réalisé ce qu'il venait de se produire ? Pourtant témoin de la magie, il restait calme, serein. Ayzebel quant à elle l'était bien moins. Nerveuse, elle le fixait avec méfiance comme une souris face à un prédateur. L'homme ne lui faisait pas peur, c'était la situation qu'elle jugeait effrayante et les conséquences que celle-ci aurait sur leur futur à tout les deux. La sorcière fit un pas sur le côté, continuant de fixer cet inconnu qui annonçait sans gêne avoir besoin d'un verre. La femme fronça légèrement les sourcils, le fixant avec une mine perplexe. Pour sa part, elle n'avait pas envie de boire, juste de vomir tant l'angoisse lui serrait les tripes. Pourtant la Tenak se refusa à partir bien qu'elle aurait pû, hors de question de filer sans avoir eu des réponses à ses questions si bien qu'elle emboîta rapidement le pas de l'humain avant d'entrée à sa suite dans un pub. Leur arrivée ne manqua pas d'attirer les regards, surtout elle à dire vrai. Sa tenue tout droit sortit d'une époque aussi sombre qu'élégante avant tout pour attirer le regard des curieux. En silence, elle prit place au bar, posant son regard sur l'humain. Alors que la libraire écouta l'homme qui prenait à nouveau la parole pour se présenter sous le nom de Richard Ernst, Ayzebel le questionna dans un souffle.

« Le même intérêt pour cette ville ?»


Encore et toujours cet épais voile de mystère qui entourait Anthony. Plus le temps passait et plus Ayzebel avait cette boule au ventre avec la sensation d'avoir mit les pieds dans une histoire dont elle aurait jamais du prendre connaissance. D'un signe de main elle refusa net la commande de la serveuse avant de la toiser froidement. Vraiment, elle n'était pas d'humeur et bien qu'Ayzebel faisait un gros travail sur elle-même pour avoir une meilleur maîtrise de ses émotions, elle se sentait à deux doigt de l'explosion. La sorcière pivota le visage et darda ses yeux clair et perçant sur le fameux Richard Ernst, le dévisageant longuement avant d'arquer un sourcil.

« Gardienne du musée des horreurs ? »

Charmant. Soit cet homme n'avait aucune notion de la galanterie, soit il était vraiment une pourriture finie. Mais pouvait-on l'en blâmer ? Ce à quoi il avait assister aurait pu en tuer certain de peur. Pour autant, Ayzebel ne s'en sentait pas moins insulter, ce musée des horreurs elle en faisait partit et avec beaucoup de fierté. Aussi laid pouvait-être un troll, ça n'en restait pas moins un membre de l'envers. L'envers était son peuple, peut importe l'ethnie de ceux qui le constituait. La colère bouillonna en elle et cette simple remarque de la part de l'humain lui rappelait pourquoi elle se battait si durement pour que le secret ne soit pas révéler. Il était l'exemple même qui prouvait que les humains n'étaient pas prêt à être confronté à la magie. Le dédain, le dégoût ou encore la peur, la haine.... Les Tenak avaient payé le prix fort quatre cent ans plus tôt, de cette confrontation avec les humains, mieux que personne Ayzebel connaissait le risque à se montrer. L'histoire avait démontrer à quel point l'Homme était stupide quand il se retrouvait face à une chose qu'il ne pouvait maîtriser.

« Vous me faite du chantage ? Je tiens donc à signaler qu'il me suffit de me lever et de quitter ce pub, de ce fait vous aurez aussi peu de réponse que moi. La différence prêt que moi, l'ignorance ne pourra pas me faire de mal. »


Un sourire forcé et glaciale se dessina sur le faciès pâle de la sorcière. Elle était prête à tout pour le secret, elle même en avait déjà payer le prix fort. Son mari et son fils étaient mort parce qu'elle le protégeait, sans doute trop bien. Abandonner maintenant aurait rendu leur mort vaine et cela, elle ne pouvait l'accepter.

« Bien, je répète donc ma question... Que faisiez-vous avec Anthony ? Libre à vous d'y répondre ou non. En ce qui concerne mon lien avec Anthony Evans... Nous sommes juste des connaissances, j'ignorais qu'il était l'auteur des meurtres jusqu'à peu... Notre amitié en a donc prit un sacré coup. »

Mer 9 Mar - 16:11
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William Dall
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William Dall

Son interlocutrice était méfiante, sur la défensive, comme si quelque chose de grave venait de se produire et qu'elle ne savait pas sur quel pied danser. Elle savait quelque chose, et au moins quelque chose qui avait son importance aux vues de son comportement. Tout du moins c'était ce que son expérience lui avait appris après tous les interrogatoires de suspects, complices ou témoins qu'il avait pu réaliser ou simplement assister, car il fallait dire qu'il n'était pas très doué avec la diplomatie pour obtenir des résultats face à ceux qui étaient dans cet état de stress avancé, surtout quand il n'était pas en position de force pour "négocier". Mais pour le moment, c'était le jeu du donnant donnant qui devait prédominer, elle voulait savoir quelque chose, et lui aussi. Il devait juste lui donner assez d'informations pour la garder intéressée, et lui obtenir ce qu'il voulait.

Bon, visiblement il avait déjà fait une première boulette en parlant du musée des horreurs... Ok c'était souvent le nom que l'on donnait à ce genre de galeries faites pour effrayer les gens dans les fêtes foraines. Peut-être que ce n'était pas un travail réalisé dans ce but... Une future scène de tournage pour le prochain Harry Potter ? Non, il valait mieux ne pas commenter plus et directement changer de sujet, sa maladresse - ou plutôt sa façon de dire les choses - risquait surtout de l'enfoncer plus. A moins de vouloir la pousser a bout pour voir ce que cela aller donner sous la colère... En tout cas c'était souvent efficace sur les impulsifs duement menottés à la table d'interrogatoire !

"Du chantage ? Non, je ne me permettrai pas" reprit-il calmement, si elle voulait jouer sur ce répertoire, alors il jouerait "Vous avez autant besoin de réponses que moi, sinon vous ne seriez pas là."

Il reprit quelques gorgées de sa bière, continuant à observer cette femme qui ne semblait pas être sous son meilleurs jour. Analysant les informations qu'elle venait de lui donner. Juste une connaissance ? Une simple connaissance aurait appelé immédiatement les forces de l'ordre, déjà pour se laver de tout soupçons, et ensuite pour faire cesser cette folie meurtrière surtout avec les jolies primes qu'il y avait pour avoir aider à rapporter la tête d'Evans. Non, c'était certainement plus profond que celà, d'anciens amants peut-être ? Souvent les choses se ramenaient au cul ou à l'amour même si l'un ne va rarement sans l'autre. Il n'aurait aucunes réponses franches, mais ça il devait s'en douter.

"On s'est rencontré par hasard dans une ruelle, il a du me trouver amusant." Il se désigna "Après tout, je suis toujours en un seul morceau," il fit mine de réfléchir "A moins que je ne le sois pas et que vous soyez la représentante de la grande faucheuse qui essaye de décider d’où m'envoyer."

Il tournait autour du pot et cela se voyait alors qu'il jouait avec la condensation présente sur le verre, comme cherchant à jauger les réactions de son interlocutrice. Il cherchait à comprendre ce qui pouvait lui faire peur à ce point. S'inquiétait-elle pour elle-même ou pour Anthony Evans ? Ou bien encore pour autre chose... C'était plus cet autre chose qui l'inquiétait, et cela devait avoir un lien avec ce qu'il avait "vu" sinon "Jack" - qui était le nouveau nom d'Anthony Evans - ne l'aurait pas emmené dans cette galerie avant toute chose. A moins qu'il ne fasse que jouer avec lui pour voir ce que semer la zizanie allait donner. Et bien il n'avait qu'à jouer sur ce registre ! Si ce discours avait fonctionné avec l'homme le plus dangereux du moment, alors pourquoi ne fonctionnerait-il pas avec son amie qui lui avait présenté des sortes d'excuses pour avoir paniqué et qui, en passant, était encore vivante ?

"Je pense que votre ami sait quelque chose, quelque chose qui se passe dans les coulisses des coulisses. Et il n'y a pas besoin d'être devin pour le sentir."

Comment celà se faisait-il qu'avec les moyens dont on disposait aujourd'hui l'on n'arrivait pas à attraper un homme seul ? Il ne pouvait pas avoir toutes les compétences nécessaires à lui seul pour s'effacer de tous les réseaux, il avait besoin de se nourrir, de se loger, de se déplacer. Il y avait beaucoup trop de choses inexpliquées, beaucoup trop dans une affaire de cette importance. Dans tous les dossiers qu'il avait lu et relu, jamais de telles zones d'ombres, aussi importantes, n'étaient présentes. Non, habituellement le dossier disparaissait simplement après qu'un os ait été donné à ronger aux autorités et aux médias. Cet os était peut-être Evans, mais il fallait bien démarrer par quelque chose ?

Dire qu'il n'était venu ici que pour retrouver un cadavre, et interroger la seule personne qui savait ou ce dernier était enterrée : son meurtrier. Et maintenant il avait réussit à l'approcher pour le perdre tout aussi vite à cause d'une amie de ce dernier, sans oublier que maintenant il semblait courir après des chimères ! Non ce soir il aurait besoin d'une bonne cuite...

Sam 12 Mar - 14:24
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Quand allait-il ouvrir les yeux et réaliser ce qui venait de se produire ?
Ou bien il en avait déjà parfaitement conscience et jouait de la situation, agaçant prodigieusement la sorcière à ses côté. Sale petit bonhomme arrogant... Il croyait vraiment qu'elle avait besoin de réponse ? Cela n'était qu'à titre personnel, car lorsque le cénacle saurait ce qui s'était produit, eux se ficherait des réponses. Ayzebel esquissa un sourire un brin agacé, légèrement figé et souffla.

"Oh, vous croyez vraiment que ces soit-disant réponse sont si importante ? Ce n'est que de le curiosité, monsieur Ernst. Il serait si facile pour moi de simplement me lever et vous planter ici dans ce pub miteux en compagnie de votre bière..."

Et c'était vrai, qu'il n'en doute pas un instant. Si elle était encore là, c'était uniquement pour Anthony. Dernière chance donc pour cet homme de dire ce qu'il savait avant qu'elle ne parte et ne lui laisse un petit cadeau en prime. C'était drôle comme depuis que les verrous de son esprit avaient été levés par Morghann, Ayzebel avait nettement moins de scrupule à faire usage de la magie.... particulièrement sur autruie. Tout cela lui semblait être une notion bien moins abstraite, simplement la sensation d'être enfin pleine et entière. Une raison de plus aussi de défendre farouchement ce monde qui était sien, ce peuple qui souffrirait de la folie humaine... C'était presque devenue viscérale cette émotion qui rongeait ses tripes. Cet homme là, ce Ernst... Il ne pourrait sans doute jamais comprendre l'envers, ce que cela représentait. Toute cette beauté, cette complicité. Lumière et ténèbres dans une parfaite harmonie. Non, vraiment.... Il était bien trop tôt, l'humain pas assez mature et trop violent pour être soumis à toute la subtilité de la magie. Un nouveau sourire se dessina au coin des lèvres de la sorcière dont les yeux clairs et perçant continuaient de dévisager l'humain qui expliquait sa rencontre avec le réanimateur, se demandant si elle n'était pas la grande faucheuse. Un rire amer passa les lèvres de la femme qui détourna enfin le visage, pivotant faiblement sur le tabouret et souffla.

"Croyez -le, si j'étais la faucheuse vous le sauriez immédiatement. Malheureusement, je crains n'être pas plus avancé que vous Ernst.... J'en sais si peu sur Anthony Evans et c'est bien là le problème. Il est un ami et pourtant, je ne sais rien de lui. Cette histoire me chagrine autant qu'elle me chiffonne."

Oui, elle ne connaissait que trop peu Anthony au finale, c'était du vérité difficile à avouer. Pourtant, il lui était tout aussi dur de croire que cet ami si souriant, vif d'esprit, amusant et plein de vie soit à l'origine de tout ces meurtres. Pourquoi ? Pourquoi aurait-il fait une chose pareil ? Soudainement accablé, le faciès de la sorcière se mua dans une expression de tristesse alors que sa voix résonna à nouveau, discrètement.

"Et je pense que vous avez raison... Je ne pense pas qu'Anthony ai agit seul... En vérité, je ne pense pas qu'il ai agit du tout. Vous croyez qu'il.... essaye de couvrir quelqu'un ?"


Ce Ernst venait finalement d'éveiller la curiosité d'Ayzebel. Il était bien pragmatique et cela n'échappa pas à la femme qui tourna à nouveau le visage pour l'observer attentivement. Le silence retomba et méfiante, elle souffla.

"Vous faites quoi dans la vie....?"

Oui tient, une excellente question ça. Car mine de rien, cela n'avait as échapper à la sorcière le peu de réponse qu'il donnait au sujet de sa rencontre avec Anthony et la raison qui avaitpoussé celui-ci à les faire débarquer au marché des trolls. C'était drôle comme soudainement, quelque chose sonnait faux. Ayzebel plissa les yeux et murmura.

"Pourquoi j'ai la désagréable sensation que je ne vais pas aimer votre réponse monsieur Ernst ? Si cela est réellement votre nom, évidement...."

Il était trop suspect cet homme là. Impossible qu'Anthony ne l'ai remarqué. Si? Non... Quoi que vu la hâte qu'il avait eu... Ou bien il jouait bien la comédie, ce qui était d'ailleurs une certitude. L'angoisse monta d'un cran chez Ayzebel qui inspira doucement.Déjà, elle s'apprêtait à quitter ce vieux pub miteux si elle sentait que les choses allaient tourné au vinaigre.

Dim 13 Mar - 21:28
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William Dall
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William Dall

L'on disait souvent que l'on était mieux seuls que mal accompagnés, et les menaces de la femme en face de lui ne faisaient que lui rappeler ce bon vieux diction, elle était surement de mauvaise compagnie tant qu'elle ne déciderait pas de descendre de ses grands chevaux. Mais pour le moment elle était bien le seul élément qui lui permettrait de pouvoir atteindre Evans, bien qu'elle fut celui qui causa la séparation avec la personne responsable de tout ce chaos et renvoyait son "investigation" à son point de départ ou presque. Mais non, elle était certainement trop occupée à monter ses grands chevaux qu'à s'apercevoir ce genre de choses. Elle voulait des réponses, mais elle ne lui avait absolument pas laissé le temps de poser une seule question supplémentaire. Elle ne voulait pas le beurre, l'argent du beurre, la vache et le cul du crémier aussi non ?

Et en prime son sens de l'humour était terrible ! Autant plaisanter avec une pierre, que celà aurait eut beaucoup plus d'effet. Mais... A la réaction à ses derniers mots il semblait que l'homme avait finit par toucher la corde sensible. Mais aux questions qu'elle posait, soit elle le manipulait en changeant de comportement pour avoir une autre approche et ainsi avoir ses propres réponses, soit elle était sincère... Ce qui était quasiment impossible avec les habitants de cette ville, ou tout du moins c'était le sentiment qu'il avait après s'être fait fermer un nombre incalculable de portes au nez.

"Comment une personne seule peut réaliser un tel bain de sang face à des adversaires entrainés et mieux équipés qu'elle ? Comment peut-elle s'échapper aussi facilement en étant seule ?" lui demanda-t-il simplement. "Ces questions sont simples. Réfléchissez-y."

Elle pensait réellement que son "ami" essayait de couvrir quelqu'un ? Ou alors se foutait-elle simplement de lui ? Certes, il n'y avait que les mots, ou plutôt les aveux d'Anthony Evans pour prouver sa culpabilité, accompagnés bien évidemment de la trainée de sang et du nombre incalculable de cadavres laissés derrière lui. S'il protégeait quelqu'un, alors ce même "quelqu'un s'arrangeait également pour le protéger. Ce qui s’appelle plus courament "une équipe", et dans un autre jargon "Un complice."

"Il est difficile de passer outre des aveux, surtout quand ceux-ci impliquent une promesse de continuer. Qu'est-ce qui vous ferai penser qu'il protège quelqu'un ?" répondit-il pensivement.

Si elle s'inquiétait pour lui ? Alors elle chercherait à le retrouver après avoir entendu ces mots. Peut-être pour le dissuader, ou peut-être pour l'aider. Dans tous les cas, il espérait qu'elle cherche à le retrouver et pourrait ainsi le conduire jusqu'à sa cachette. Ou alors y conduire Scotland Yard... Si ces deux là se connaissaient, il n'était pas dur de deviner qu'elle était certainement sous surveillance. Sauf si elle était également protégée par quelqu'un d'autre.

"L'avantage de travailler pour soi-même c'est de ne pas avoir à rendre de compte. Et vous, à qui rendez-vous compte ? La police locale ? La première question n'attendait vraiment pas de questions, si c'était pour la police, alors il les aurait vu débarquer en force. Il resta pensif quelques instants "Ou peut-être la famille Earl qui semble tirer pas mal de ficelles en ville ?"

Il continuait à jouer avec le verre, qui était maintenant vide, il fallait qu'il retourne la situation pour la faire passer à son avantage et avoir plus de réponses qu'il n'en donnait. Sans ça, il n'avancerait pas.

Ven 18 Mar - 18:20
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Qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête à cet homme? Il ne faisait que répéter ce qu'elle venait de dire. Évidemment qu'un homme seul ne pouvait pas avoir perpétré un tel massacre! Elle avait aussi suffisamment foi en son ami pour croire qu'il n'était pas responsable de ces meurtres. Elle l'espérait sincèrement... C'était doute la dernière chose à laquelle se raccrocher au sujet d'Anthony, sa dernière lueur d'espoir. Celle qui lui permettait de croire que tout n'était pas perdu. Sans doute était-ce là une vaine illusion, mais qu'importe... Aussi naïf et fou cela puisse t-il paraitre, elle espérait et croyait que ses mains n'étaient pas souillées par le sang.

"Oui, comment ? C'est un peu ce que j'essayais de vous dire juste avant."

Souffla la sorcière sur un ton qui trahissait l'agacement. Toujours immobile sur sa chaise, Ayzebel, elle écoutait Richard Ernst continuer dans sa lancer en parlant des aveux d'Anthnony. Sa question arracha un soupir un soupir de lassitude à la sorcière qui lâcha.

"Et c'est à moi que vous dites de réfléchir ? Soit. Anthony Evans ne peut avoir agit seul, ou agit tout court. Les meurtres sont trop nombreux, trop bien, presque inhumain. Même les plus grand psychopathe de l'histoire n'ont pas causé autant de mort et avec une telle atrocité. Simple déduction, donc... Si Anthony n'a pas pu faire ces meurtres seul mais qu'il en prend la responsabilité... c'est qu'il cherche à protéger quelqu'un. Il est prêt à sacrifier sa vie pour cela. Sans compter qu'il s'est échappé de sa cellule par le plus fabuleux des miracles. Donc soit il y a une taupe dans le met qui l'aurait aider à s'enfuir.... Soit effectivement il a un complice en ville, peut-être même plusieurs. Et sans aucune doute avec un esprit plus tordu encore que le sien."

Pour elle c'était une évidence, simplement parce qu'elle savait que l'envers contenait beaucoup de monde qui était contre le secret, certains en avait simplement assez de se cacher et voulait imposer leur domination sur les humains, d'autres comme les déités our continuer de prospérer et retrouver leur puissance d'antan. Il était donc facile d'imaginer que parmi ces gens se cachait une ou plusieurs personnes qui pouvaient offrir leur soutient au Réanimateur voir commettre ces atrocités avec lui ... Ou pour lui. Restait à savoir dans quel but, dans ce cas. Au début elle avait penser à une simple vengeance pour mettre à mal les Earl, mais à présent Ayzebel ne savait plus quoi penser. Malheureusement, elle n'était pas la mieux placer pour enquêter sur le sujet, elle était loin d'avoir toutes les cartes en mains et ne connaissait pas les sombres secrets de Last End. Son seul avantage sur le reste de la population était qu'elle savait qu'Anthony était le fils ainé de Pryam. Oh elle connaissait bien les rouages de l'héritage pour y avoir été soumis toute sa vie, mais là où elle refusait la place qui lu revenait de droit en tant que Matriarche, il se pouvait qu'Anthony cherche à avoir sa place de Patriarche. Mais sans magie, comment ? Et c'était là que les choses se compliquaient, bien qu'elle n'en était pas certaine, Anthony devait avoir trouvé un moyen de maitriser la magie pour échapper ainsi aux Earl et au cénacle, pour commettre ses méfaits. Trop de question sans réponses... La sorcière sentait pointer la migraine et ce fut finalement ce monsieur Ernst qui la sortit de ses pensées en la question sur sa propre position.

"Quoi ...?"

Souffla la sorcière perplexe face à la question de l'humain. A qui rendait-elle des comptes ? Le met ? Ou les Earl ? Le visage de la femme se durcit et son regard clair devint aussi perçant et glaciale que le froid de l'hiver. Il venait précisément de passer la limite à ne pas franchir. Peut importe ce qui l'avait conduit à ce résonnement, il venait de mettre le doigt sur quelque chose qu'il n'aurait pas dû. Son allégeance allait à l'envers, de ce fait elle partageait avec les Earlse devoir que de protéger leur communauté. Aussi infâme pouvait être Pryam, il n'en restait pas moins le protecteur des Tenak, protecteur de l'envers. Tout comme Howard le serait un jour, tout comme Morghann la protégeait elle dans l'ombre de sa famille. Ernst ne pourrait jamais comprendre leur monde, jamais il ne comprendrait les motivations de la sorcière et à aucune moment il ne pouvait soupçonner jusqu'où elle était prête à aller pour protéger l'envers. Lentement, Ayzebel se leva de son assise, esquissa un sourire froid dont elle gratifia l'humain avant de tendre la main vers lui, la posant sur son épaule.

"Bonne fin de journée, monsieur Ernst."

Et discrètement, elle retira un chemin grisonnant de sa veste, le gardant pincé entre ses doigts avant de se diriger vers la sortie du pub. Cet échange était fini, rien d'autre à dire. Malheureusement pou cet homme, il avait été trop curieux et sans doute un peu trop proche de la vérité, une vérité qu'il ne devait pas savoir, une vérité qu'Anthony lui avait imposé en le propulsant à travers le marché des trolls. Dehors, Ayzebel leva la main, observant le cheveux entre ses doigts avec un regard haineux puis elle ouvrit son sac à main et saisit un mouchoir avant d'y glisser le crin dans le mouchoir, à l'abri de l'air et d'une éventuelle perte. Chose fait, la sorcière se mit en route, traversant la ville pour retourner chez elle. Quoi qu'il en soit, le cénacle en serait prévenu, elle avait un devoir à accomplir pour sa communauté.

Pour le secret, pour les Earl.


Sam 19 Mar - 13:43
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