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 The edge of the cliff softly whispers to us its vibrant tracks | ft. Max

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The edge of the cliff softly whispers to us its vibrant tracks
Max • Cernunnos
Le vent murmure ses paroles rassurantes à mon oreilles, se faisant murmure agréable. De loin, il me rapporte les pulsations de vie de la ville. Je déteste cela. J’essaye d’ignorer le brouhaha que la brise me porte, j’essaye d’ignorer le monde dans lequel je vis. Encore et toujours, j’essaye de me voiler la face. J’essaye de retrouver un morceau de nature, un morceau de ce que j’ai été, de ce qui m’a tant importé, de ce qui faisait de moi un être puissant et respecté. Et il n’y a rien. Les années ont effacé le respect, l’effritant doucement de leurs doigts malingres. Les saisons se sont succédées, effaçant jusqu’à mon nom des esprits, laissant les hommes prendre un contrôle total du monde. Ces mortels agars qui n’ont aucune vision du monde, aucune vision de l’avenir. Ils ne pensent qu’à une échelle. La leur.

Et ils consomment, ils surconsomment, ils exploitent, ils esclavagisent ceux qui ne semblent pas réagir, ceux qui ne peuvent pas réagir. Ils prennent sans se demander s’ils le peuvent. Pauvres mortels égoïstes et narcissiques. Ils se pensent le centre du monde, ces petits êtres qui s’effacent aussi vite qu’ils apparaissent. Un clignement d’œil à l’échelle du monde, une expiration, quelques saisons. Des grains de sables. Et pourtant, leur nombre crée leur force. Et cela, ça me rends malade.

Mes yeux sombres se rouvrent, j’essaye de stimuler mes autres sens pour ne plus me focaliser sur les rumeurs de la ville. Je me perds dans l’observation de la mer. Je me concentre sur la sensation de la terre et de la roche sur mes pieds nus. Je me concentre sur la sensation du vide sous mes orteils alors que je suis à flanc de falaise. Je me concentre sur le bercement des vagues. Je me concentre sur l’air salin qui remplit mes narines. Je communie avec la nature, je m’en imprègne. Ces moments sont devenus rares pour moi. Petites bulles d’oxygène offert à un homme en train de se noyer. Quignon de pain lancé à un affamé. Solitude tant appréciée retrouvée.

Le fracas des vagues sur la falaise résonne dans mes oreilles telle une douce musique et je ne peux résister à l’envie de m’asseoir par terre, ramenant mes jambes en tailleur devant moi. Une position que j’ai gardé l’habitude de prendre. Celle dans laquelle on me représente. Celle que j’ai toujours continué d’arborer. Au début, c’était pour emmerder les chrétiens. Ultime provocation, rappel que je ne suis pas ce Malin dont ils m’ont donné le nom. Je n’ai rien à voir avec cette entité, elle ne me concerne pas. Mes mains viennent caresser le sol, doucement, délicatement, comme elles parcourraient le corps un amant ou une maitresse. Je savoure la sensation des grains de terres venant se coincer sous mes ongles, des brins d’herbes me chatouillant les paumes.

J’aime cette nature. Belle. Brute. Indomptée. Sauvage. Les vagues continuent de s’écraser contre la roche, invariablement, encore et encore. Elles reviennent à la charge. Je prends une profonde inspiration alors que je les vois s’écraser à nouveau sur la falaise. Elles ne semblent pas faire grand choses ces vagues, percutant encore et encore le même mur impénétrable. Mais pourtant… L’eau érode la roche au fil des passages. Alors que j’observe le spectacle, je ne sais trop si je suis la falaise que le temps a rabotée sans qu’elle ne s’en rende compte ou si je suis cette mer déchainée qui se retrouve toujours bloquée par le mur que représente le Cénacle mais que, petit à petit, à force de persévérance, j’arriverais à arrondir les angles. J’aimerais que cette seconde option soit la bonne. Que se battre a encore un sens. Aujourd’hui, je préférerais être mer que falaise.

Un bruit dans mon dos attire mon attention. Je me détourne de ma contemplation introspective et, en silence, j’observe un cheval qui semble jouer un peu plus loin sur le flanc de la falaise. Difficile d’ignorer la nature magique de l’animal. Je ne me lève pas tout de suite. Je reste là, à le contempler sans un bruit. Une créature magique ne colle pas tout à fait à mon domaine d’expertise, sortant du cercle animalier mais les chevaux ont toujours eux ce côté fascinant à mes yeux. Des animaux qui rentrent relativement facilement en communion avec l’homme. Qui se laissent monter, dresser.

Il y a des millénaires, je trouvais cela magnifique. J’adorais voir un mortel aux côtés de sa monture, de voir le lien qu’ils pouvaient avoir l’un avec l’autre. J’aimais voir ce petit quelque chose de si fort qui pouvait unir l’humain et l’animal. Mais le temps a passé et, comme moi, les chevaux ont laissés les mortels aller trop loin, finissant de les brider pour de bon. Muselés que nous sommes eux et moi.

Finalement, je me lève et je m’approche de la créature. Je ramasse le petit sac en tissu que j’avais pris avec moi pour y transporter mes chaussures et quelques fruits. Deux citrons et une pomme. Fidèle au poste, Gháidhealtachd bondit, s’accrochant à mes vêtements. D’une main, je l’aide à monter sur mon épaule. Je ne suis pas très friands des rapports avec les créatures du monde surnaturel pour le moment. Par les temps qui courent, les choses sont particulièrement délicates. Cependant, cela ne m’empêche pas de capter l’attention du cheval joueur. Je lui offre un sourire. Beaucoup seraient ceux à mal le prendre mais je m’en fiche. Je sors la pomme de mon sac et je la lui tends. Je suis fatigué de prendre des pincettes avec tous les gens qui m’entourent. S’il prend mal cette invitation à se rencontrer, il sera toujours temps de chercher à apaiser les esprits ou de fuir. Dire qu’il y a des siècles, je me serais juste dis que je pourrais facilement le tenir en respect….
Fiche codée par NyxBanana

Jeu 4 Aoû - 22:34
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Max Adams
L'étrange sous la normalité : Someponies just want to eat humans <3
Tell me More : Chhhh. Don't talk about the secret.
PROFESSION : Monture d'Eurynome
Crédits : Michael Tintiuc
Messages : 258
Points : 3207
Max Adams
Poney de l'Enfer
Les eaux ne se ressemblaient pas. Pourtant, toutes étaient la Grande Mère, toutes étaient l'origine et l'essence de l'each uisge. Les vagues qui écrasaient leur écume contre la roche étaient l'intérieur de son corps, les battements sauvages de son coeur de monture infernale. Un démon à l'aura délicieusement funeste possédait sa bride, oui… Ce n'était qu'une question de volonté. De sa volonté. Max savait qu'Eurynome était bon, qu'auprès de lui sa liberté était grande. Nul besoin de se débattre, nul besoin de courber l'échine. L'eau suivait la terre quand elle allait en son sens, fracassait la roche qui s'opposait à elle. L'eau était libre par nature. L'emprisonner n'était qu'illusion.
La brise portait les embruns à ses naseaux, qui les aspiraient jusqu'à les sentir au fond de ses poumons. Différente et si semblable, l'eau de mer, du lac qui était son territoire. Les gouttes étaient là, le liquide parfait, dans toute son immensité, dans toute la puissance des origines du monde. La vie en son sein était différente. Les poissons, les algues… Et ces foutus bateaux, foutus humains. Ils n'étaient pas êtres de l'eau, ils n'avaient rien à faire là. Un jour, la mer reprendrait ses droits, et l'eau remplirait leurs faibles corps. Les eachs fêteraient ce jour-là, jour du festin sans fin, jour de la gloire de celle qui était eux, celle qui les avait fait naître en son sein fertile.

Comme auprès d'une source infinie d'énergie, la créature se sentait bien, ici. La vie ne pouvait avoir de fin ni d'ennuis auprès d'Elle. Elle prenait soin de lui. Son corps pourtant solide à la forme équine paraissait ne rien peser, et se mouvoir était aussi aisé que dans un rêve. Ses muscles ne ressentaient plus les efforts. Il ne restait plus qu'à batifoler comme le faisaient ceux de sept ans, et profiter des ombres des heures où le soleil préparait son ascension. Cs heures si sacrées au sommeil des proies humaines, ces heures où arracher à l'existence un fragment de liberté devenait plus abordable.
La neige, autour. L'eau, encore. Elle était partout, et ce jour, comme les autres jours d'hiver, marquait encore son règne infini. Grand était le bonheur de Max d'ainsi être entouré de sa présence. C'eut été plus savoureux encore au coeur d'une tempête de neige ou glace. Ses sabots le propulsèrent, poussant le galop à une allure à faire pâlir les véhicules humains. L'horizon, et l'étendue scintillante d'étoiles au-dessus et à ses côtés, défilaient. Le vent glacial s'engouffrait dans ses crins, sifflait dans ses oreilles, s'incrustait jusque dans ses os, après avoir glissé le long de son poil imbibé d'Elle.
Le galop était bon, l'air était bon, ainsi courir sans frein était jouissif. Max s'offrit des bonds, des roulades, se mêlant plus encore à elle, au froid qui était sa façon de l'étreindre. Réflexe purement animal, sa queue se portait haute, témoignant de sa joie. Ses pas revinrent à leur origine, néanmoins. Pour aller jouer dans la mer, et sentir les vagues contre son poitrail, pour aller se laisser bercer par les courants de l'océan, il manquait un élément suprême: le jouet.

C'était sa vie et son histoire. Tout était jouet, et tout pouvait servir de prétexte à se divertir, à alléger le contenu de son crâne. Si, en comparaison même avec les démons, Max avait supporté convenablement la vie aux Enfers, des marques cependant persistaient et, parmi elles, l'adoration de ces sentiments que l'on ne retrouvait au sein de ce qui avait été sa première maison. Oh, nul amour pour la douceur, encore, qui n'avait pas d'intérêt. Nulle passion pour l'amour, qui était une inconnue. Mais le rire, et le jeu… Voilà des amies à la compagnie agréable. Max avait profité de la nuit pour voler un ballon-sauteur, de ces énormes machins gonflables avec une poignée. L'objet reposait là, dans la neige, au milieu de rien. À sa merci.
La monture d'Eurynome s'en rapprocha à nouveau. Le temps était venu d'utiliser le jouet. Ses naseaux s'approchèrent, et reniflèrent. L'odeur de plastique, et des garnements humains. Ils n'avaient pas une bonne odeur, mélange de leurs excréments et des produits infligés par leurs parents pour masquer cela. Mais ils étaient bons, c'était le principal. Du bout d'un sabot, l'each testa davantage la matière du jouet. Ainsi gonflé, il était juste assez rebondissant, et bien solide.
Quelques instants plus tard, la monture donnait des coups dans l'objet, le regardant partir dans un sens, un autre, trottinant après, l'attrapant par la poignée pour le balancer, ou mieux le positionner. Le jeu était plaisant, et les découvertes allaient de paire, tant ce matériel lui était inhabituel. Il fallait un ballon semblable chez Elie ! Mais c'était un peu dangereux. Le maître n'accepterait pas. Mieux valait profiter de sa solitu…

Solitude ? Non. Quelqu'un. Une présence qui n'était pas du même son que les frêles créatures alentours, oiseaux et petits mammifères. Pourtant, elle possédait un écho particulier, un écho aux racines proches de celle de la Grande Mère. Une présence imbibée de magie, et… Bipède. L'inquiétude poussa Max à brusquement redresser la tête, oreilles en avant, humant à nouveau l'air. La présence était chaude. La présence était une déité. Laquelle ? Impossible de savoir, à l'odorat. Mais cette déité-là avait de l'animal en elle, la sympathie de Max lui était tout de suite accordée. Que venait-elle faire là ? L'each resta immobile, guettant les réactions de l'autre.
Il avait avec lui un animal. Il fallait sans doute lui faire confiance, ce devait être un compagnon de jeu… Malgré tout, Max restait tendu. Encore un réflexe aux équines origines. La déité découvrit ses crocs, Max eut un geste de recul. Les déités savaient souvent les codes des autres espèces. Celui-ci voulait-il l'effrayer ? S'imposer ? Si tel était le cas, grande allait être sa déception. Max devait se protéger avant toute chose: se sacrifier pour des questions de dominance aurait déçu le maître. Puis la déité se montra plus pacifique. Très pacifique, même. Elle lui offrit le symbole de la paix. Ou du piège Si Max y songea vaguement (par les Dieux, merci, six mois plutôt ce n'eut pas été la peine d'y penser), sa propre capacité à fuir rassura ses craintes. La pomme serait savourée, le dieu ne profiterait de rien. Ses naseaux se tendirent vers le fruit, timides, le reniflèrent. Pomme. Simple pomme. Succulente pomme, sans doute bien sucrée. Ses crocs vinrent se refermer sur elle et, d'un coup, la briser nettement.
Le fruit fut mangé sans hâte, savouré, au creux de la main du dieu, non sans quelques coups d'yeux inquiets vers lui. Bon… Pas un ennemi. Et l'offrande était bonne. Voilà qui annonçait de plutôt bons rapports. Ce bipède avait troublé son jeu sacré, mais peut-être saurait-il désormais y prendre part. Max allait veiller à cela. À ce que le jeu soit honoré comme il devait l'être. Pas question de perdre son temps avec un Ennuyeux. En revanche,les camarades n'étaient jamais assez nombreux.
Instinctivement, l'each sut ce qui était dans l'ordre des choses. À son rythme, son encolure se mut vers le ballon sauteur, dont la poignée fut à nouveau prise entre les crocs. Soulevé de terre, alourdi par l'humidité de la neige, le magnifique jouet fut déposé devant le dieu. Droite comme un i, la monture s'était parée de solennité. Le sujet était important. Le sujet était grave. D'un geste, tout pouvait dépendre. Le dieu devait trouver le bon geste, il le devait !
L'each poussa un peu plus le ballon sauteur vers son nouveau camarade, du bout du nez. Allez, ce n'était pas bien dur de jouer !

Jeu 11 Aoû - 22:44
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