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 Lis moi une histoire ? | Terminé

Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

Tell me More : J'ai un jumeau, Morghann, et je suis le pupille d'Eurynome
PROFESSION : Neurologue
Crédits : Meridya
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Points : 3985
Howard Earl
Le Sacrifié
1990


Du haut de ses dix ans, il était un peu intimidé. Il se tenait à côté de son père, dans un costume sur mesure, taillé pour son petit corps délicat et apprêté. Ses cheveux sombres étaient peignés, et ses grands yeux sombres s’ouvraient sur tout, autant que sa bouche se fermait. En présence de son père, il était souvent silencieux, se devant d’observer des règles très strictes établies par sa famille. Il se devait d’être sage et de ne pas les mettre en colère, il ne devait pas faire honte à son père. Celui-ci ne lui tenait pas la main, à dix ans, il était considéré comme assez grand pour savoir adopter une attitude qui seyait à son nom, à sa famille. Il était considéré comme assez grand pour prendre son rôle d’héritier, alors on allait le présenter aux grandes personnalités. Aujourd’hui, ce devait être le roi et la reine des fées. Il était intimidé, au fond de lui, il ne se sentait pas prêt. Petit sorcier, il avait regardé un grand démon dans les yeux, mais l’idée de se retrouver face à ces créatures de contes… de fées, c’était le cas de le dire, lui semblait une épreuve d’une toute autre dureté. Il ne voulait pas décevoir sa parenté, il ne voulait pas dire ou faire quelque chose qui les irriterait, ou qui déplairait à ces têtes couronnés. Que devait-il dire exactement ? Il savait comment se présenter et saluer, mais qu’était-il sensé faire ensuite ? Devait-il parler ? Devait-il… autre chose ? Ses yeux glissèrent vers sa mère un bref instant, avant qu’il ne les fixe de nouveau sur le décor alentours. Où était-il ? Il ne savait pas où ses parents l’avait emmené, ni pourquoi Morghann n’était pas là. Pourtant il ne se plaignait pas, il attendait, se refusant de même à parler de son appréhension, sachant que cela déplairait à ses parents.

Un petit soupire quitta son nez, et changea légèrement de position. Les instants passèrent, sans qu’il les comprennent bien. Un instant, il prit son courage frêle à deux mains, prêt à poser une question, certainement s’enquérir du temps qu’ils devaient encore passer ainsi. Pourtant, il n’eut pas à le faire. Son père et sa mère s’avancèrent, saluant les nouveaux arrivants, le laissant un peu en retrait. Bien qu’impatient et fébrile, il essaya de ne pas trop bouger, de ne pas attirer l’attention. Attendre, rester sage, rester à sa place. C’était pourtant bien difficile ! Lui aussi voulait les voir. Sa mère lui avait tant parlé de cette rencontre et de ces deux créatures, il avait envie de les voir maintenant ! Jouant d’un pied puis de l’autre, il se mordilla la lèvre, se tourna les doigts contre le tissu de sa manche et se pencha finalement un peu, en espérant ne pas être vu. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, il se redressa de toute façon trop vite, lorsqu’il comprit qu’il ne verrait rien de plus ainsi. Prenant difficilement son mal en patience, il fut contraint d’attendre que les deux adultes l’appellent à leurs côtés, ce qu’il fit avec un empressement qu’il tentait de dissimuler. Pourtant, il fut incapable de garder les yeux relevés correctement. C’était vraiment trop impressionnant pour lui ! Pourtant, il fit s’inclina avec autant d’application qu’il le pouvait et entonna de sa voix douce : « Mes hommages vos altesses, je suis très honoré de vous rencontrer. Je suis Howard Griffin Pryam Earl, héritier de la famille Earl. J’espère que vous voudrez bien m’accorder votre bénédiction en tant que seigneurs des fées et protecteurs du secret »

Tout doucement, très lentement, il releva un peu son regard, mourant de curiosité à l’égard de ces interlocuteurs si plein de dignités. Presque timidement, il chercha un regard, espérant se rassurer. Avait-il bien fait ?

Ven 20 Nov - 23:29
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La forêt était l’un des endroits favoris des fées et c’est au sein de celle se situant à proximité de Last End que la famille Earl allait rencontrer la royauté féérique. Cette rencontre était prévue depuis un petit moment déjà. Depuis combien de temps précisément? Titania n’aurait été incapable de le dire, mais elle savait que c’était cette nuit. Comment oublier avec Obéron qui le lui avait rappelé et rappelé sans cesse. La vérité, c’était qu’elle n’en avait pas vraiment envie et qu’elle aurait préféré s’amuser. Mais le devoir avant tout. Elle était la reine des fées et elle se devait de représenter son peuple comme il se doit. Elle gardait espoir que la soirée serait amusante et emplie de surprises. Qui sait ce qu’on lui réservait?

Ils étaient arrivés! Discrètement, la fée regarda les Earl s’avancer au point du rendez-vous, c’est-à-dire là où se trouvait sur le sol un cercle formé par des champignons. Il était faux de croire qu’il était réellement important pour ces créatures, mais seul Dieu sait pourquoi, les gens leur avaient accordé un lien surnaturel. Ne serait-il pas dommage de les décevoir?

Ils étaient arrivés à l’avance. Obéron et elle auraient pu aller immédiatement à leur rencontre, mais ils les firent patienter volontairement. On ne pressait pas les fées, elles arrivaient quand elles le voulaient à la grande hargne de la majorité des mortels. Heureusement, monsieur et madame Earl y étaient préparés et attendirent.

L’entrée de la royauté formait tout un spectacle et avait certainement le but d’impressionner et ce, même à la énième rencontre. Les champignons se mirent à briller d’une lueur bleutée et des papillons de lumière en ressortirent pour ensuite tournoyer autour d’eux. À chaque battement d’ailes, une pluie d’étincelles se formait. C’est seulement lorsque les insectes lumineux s’unir qu’apparurent à leur place le roi et la reine des fées dans leur vraie forme. Titania était alors petite, ne mesurant pas plus de trente centimètres et volait dans les airs en faisant battre ses ailes de papillon miroitantes. Elle portait une robe lilas qui était justement formée par ces fleurs.  

Les premières salutations furent prononcées entre les sorciers et les fées, dans le plus grand respect qui soit. Un garçon s’approcha lorsque ses parents l’appelèrent et il accrocha aussitôt l’attention de la fée. Qui était ce petit bonhomme? Un sourire accueillant se dessina sur son visage parfait, sourire qu’il ne dut pas apercevoir avec ce regard baissé. Oh? Mais c’était qu’il était timide? Bien sûr que la situation devait l’intimider, surtout si c’était sa première fois qu’il voyait une fée. Elle le trouvait mignon en tout cas. Les petits humains avaient toujours ce je-ne-sais-quoi que les adultes perdaient en grandissant. L’enfant se présenta poliment et elle l’écouta attentivement, toujours souriante.

Quelle fut la réaction de ses parents? Titania n’en eut aucune idée étant donné son attention entièrement portée sur Howard. Si on lui demandait son avis, c’était très bien! Quoiqu’un peu trop figé, il manquait un peu d’aise dans son discours. On aurait presque pu croire qu’il l’avait appris par cœur. Toutefois, cette petite touche personnelle semblait manquer à la famille Earl qui était toujours d’un si grand sérieux.

- C’est un réel plaisir de faire ta connaissance, Howard Griffin Pryam Earl. Je suis Titania, la reine des fées, et voici mon mari, Obéron, roi des fées. Prononça-t-elle doucement. Malgré sa petite taille, sa voix résonnait parfaitement dans la nuit. Tu peux te relever. Ajouta-t-elle.

C’était probablement ce que le gamin attendait comme signal afin de pouvoir se redresser sans représailles de ses parents. Elle jeta un bref regard vers son mari et il acquiesça d’un signe de tête, comprenant ce qu’elle voulait.

- Laissez-nous. Je veux discuter avec le jeune Earl. Dit-elle d’une voix autoritaire.

Même si les Earl étaient contre l’idée de laisser leur fils seul de peur de faire mauvaise impression, ils ne se risqueraient quand même pas à contrarier la fée, non? Ainsi, Obéron entraîna les parents et ils s’enfoncèrent au creux dans la forêt. Elle attendit de les voir disparaître avant de reporter son attention sur Howard et s’avança vers lui.

- Tu as une couleur préférée, Howard? Demanda-t-elle d’une voix douce. Tu me permets de t’appeler Howard?

C’est que Howard Griffin Pryam Earl, c’est franchement long! Elle lui sourit. Elle désirait qu’il soit à l’aise et qu’il n’ait pas peur d’elle.

Sam 5 Déc - 6:24
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Howard Earl
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En la voyant enfin répondre, il se sentit immédiatement soulagé. Soulagé de ne pas l’avoir vexé ou insultée. Et content, oui, il se sentait content d’avoir bien fait. Fier de lui, et fier pour son père et sa mère. Il ne les avait pas déçus ! Il avait évité ce qu’ils craignaient par-dessus tout. Leur honneur et celui de leur famille était préservé, de même que leurs relations avec les fées. Cette angoisse passée, il se retrouvait à nouveau tel qu’il était le reste du temps : un jeune garçon curieux de tout devant une source d’intérêt qu’il ne pouvait renier. Se voir salué en retour lui tira un sourire discret impossible à contenir, qu’il cacha de son mieux à ses parents, sachant pertinemment que cela ne pourrait que leur déplaire. Il se releva effectivement, content de le pouvoir. S’incliner n’était pas une chose confortable, pour un enfant de son âge, surtout quand il ne rêvait que de bouger librement. Son regard partit en coin, essayant de voir ses parents, puis le roi face à lui, puis enfin, la reine, qu’il essayait toujours de regarder sans être impoli. Mais qu’est-ce que c’était dur !

Surpris de l’entendre demander à lui parler seul, il ne put d’ailleurs s’empêcher de lever le nez, les yeux arrondis comme des billes. Puis une nouvelle vague d’angoisse le saisit, mêlée à de l’excitation. Elle voulait lui parler ? Mais pourquoi exactement ? C’était certes inespéré et ça le réjouissait autant que ça l’intimidait, mais quel but pouvait-elle poursuivre ? Qu’avait-il d’intéressant pour qu’elle veuille lui parler seule ? Ou alors elle voulait le disputer en privé ? Non… non une reine comme elle ne perdrait pas son temps ainsi, à son avis. Ce devait être autre chose alors, mais quoi, impossible de le trouver. Et puis, c’est qu’elle était autoritaire comme ça ! Elle avait le même ton dans la voix que sa mère lorsque celle-ci voulait se faire entendre de la famille ou des domestiques. Un ton de voix qui ne vous laissait pas dire non. Peut-être à peine plus cordial, sans doute pour que ses parents ne se vexent pas. Son regard les accompagna, alors qu'ils quittaient la clairière pour suivre le roi, discutant de choses et d'autres.

De loin, il ne comprenait pas de quoi ces trois-là parlaient, mais ça ne l'intéressait plus vraiment, il avait une autre source de curiosité plus attractive sous le nez. Une source de curiosité qui ne cessait de le prendre au dépourvu. Les questions successives se bousculèrent dans sa tête et il bégaya légèrement « Euh, et bien, euh... » Clignant des yeux, il essaya d'articuler une réponse intelligible : « Euh, oui ! Oui vous pouvez… m'appeler Howard » Ce n'était pas tous les jours qu'il recevait une demande pareille. Personne ne l'appelait simplement Howard en dehors de son frère, et peut-être d'Elie Mortimer. Il lui fit un léger sourire discret, n'étant pas habitué à ce genre de démonstrations. Se balançant légèrement sur ses pieds, il se tortillait les doigts dans le tissu de ses manches, derrière son dos. Il avait l'impression d'être devant l'un de ses précepteurs, qui l'interrogeaient, mais en même temps, la fée n'était pas du tout comme eux. Elle était très jolie, aussi belle que sa mère, et elle dégageait un quelque chose qui lui donnait l'impression de rêver.

« Je… j'aime bien le bleu. Père dit que c'est une bonne chose, que c'est une couleur avec de bonnes significations. Que ça veut dire que j'ai un caractère cohérent avec le rôle que j'aurais... » Il se mordilla un peu le bord de la lèvre et osa, après un instant, retourner la question « Et vous votre altesse ? Vous avez une couleur préférée ? Il doit y en avoir plein que les humains ne connaissent pas, chez les fées, n'est-ce pas ? » Il n'osa pas aller plus loin, dans un premier temps, et puis, en l'observant, il finit par décider de profiter de l'absence de ses parents. « C'est comme vos ailes, on dirait qu'elles ont milles couleurs qu'on ne connaît pas. Elles… sont très jolies votre altesse. Ça doit être agréable de pouvoir voler… » Il s'arrêta un instant et fit un effort pour arrêter de se tortiller les mains et s'inclina de nouveau, un peu gauche une fois de plus « Pardon, j'espère que je ne vous dérange pas avec mes questions, je suis désolé si je suis trop curieux »

Dim 6 Déc - 15:22
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Haley n’avait pas eu besoin d’insister davantage que son mari entraînait la famille Earl tout en laissant leur petit derrière eux. Elle les laissa se faire engloutir par les ombres de la forêt avant de reporter son attention sur Howard. Son regard était bienveillant et doux, mais à la taille qu’elle faisait, ce n’était peut-être pas quelque chose de facile à percevoir. Elle avait eu un sourire amusé à voir son visage se peindre d’angoisse, de surprise, mais surtout d’excitation. Il n’était pas le seul à être curieux, elle aussi voulait en savoir plus sur lui.

Battant légèrement des ailes afin de rester stable dans les airs devant lui, la créature acquiesça d’un signe de tête pour confirmer qu’elle l’appellerait donc simplement « Howard ». Elle aimait la simplicité. Quel était le but de chercher à se compliquer la vie? Howard, ça lui allait parfaitement et il se reconnaîtrait par ce prénom. Ses parents grincheraient-ils des dents s’ils entendaient cela? Elle s’en moquait à vrai dire. C’était son nom et il avait le droit d’en faire ce qu’il voulait, non?

La fée attendit encore patiemment qu’il réponde à sa première question et espérait qu’il ne réponse pas noir. C’était en son droit, mais pour Titania, le noir était une couleur vraiment ennuyeuse. Cela n’en était même pas une puisqu’elle représentait l’absence. Elle apportait peu de façons d’impressionner. Certes, elle aurait pu faire pousser des fleurs noires, mais c’était difficile de jouer avec la lumière. Pour en avoir des noires, il suffisait de les éteindre et ça, ce n’était pas amusant.

- Oh? Le bleu! La couleur de l’océan et du ciel? C’est une très belle couleur. Dit-elle doucement. Faisant appel à sa magie féérique, de petites pousses étaient apparues autour de Howard, commençant là où ses pieds touchaient le sol. Les bourgeons s’ouvrirent pour laisser apparaître des fleurs bleues scintillantes et lumineuses. Et quel rôle auras-tu, Howard? Quel caractère faut-il? Demanda-t-elle.

La fée était curieuse. Qu’attendait-on d’un gamin comme lui? C’était encore qu’un jeune enfant qui devait encore avoir des rêves et vouloir simplement s’amuser. Le pouvait-il? C’était une bonne chose que ses parents ne soient pas là. Titania voulait connaître le « vrai » Howard Griffin Pryam Earl. Sa question lui arracha un sourire.

- J’aime aussi le bleu. Avoua-t-elle en faisant voler des papillons bleutés autour d’eux. Mais aussi le rouge, le jaune, le vert, l’orangé... Et il y a de ces couleurs que je ne pourrais même pas nommer. En fait, je les aime toutes. Mais si je devais choisir entre toutes, ce serait le violet. Dit-elle et les papillons lumineux changeaient de concert avec chaque couleur nommée, finissant par un mélange coloré. Tu veux connaître un secret? Demanda-t-elle malicieusement.

Elle s’amusait à piquer sa curiosité. La fée tournoya autour de lui puis atterrit délicatement sur son épaule. Ses petites mains se posèrent sur son oreille.

- J’adore tout ce qui brille. Lui chuchota-t-elle.

Son rire cristallin s’éleva, amusée par son secret qui n’en était pas un. Elle décolla à nouveau, virevoltant, et retourna à sa place initiale. C’était effectivement agréable de pouvoir voler, c’était même merveilleux! Mais voilà que le petit s’excusait. Quel mal venait-il de se produire? Aucun! Son regard s’adoucit aussitôt.

- Howard… Prononça-t-elle doucement. Il n’y a pas de mal à être curieux. C’est bien même! Il y a tant de secrets qui ne demandent qu’à être découverts. Je ne te pardonne pas, il n’y a rien à pardonner. Ajouta-t-elle. Je suis la reine des fées, pas une vampire. Je ne vais quand même pas te croquer. N’aie pas peur. Tu peux me parler franchement.

Elle prit une petite pause et le regarda.

- Ça te dirait de les toucher? Dit-elle avec amusement, car elle connaissait déjà la réponse. Attends. Je vais tomber si tu les touches maintenant. Le prévint-elle.

S’il la touchait sans précaution, elle pouvait être sérieusement blessée sans oublier le fait que la fée était soumise à la gravité comme tous les êtres sur Terre, hormis quelques étranges exceptions. Un instant plus tard, c’est une dame de taille adulte qui se trouva devant lui. Elle avait toujours ses ailes et sa robe faite de lilas. Elle posa un genou au sol afin de se mettre à son hauteur et tendit sa main. Prenant celle de Howard, elle vint poser sa paume à plat contre son aile.

- Doucement. Murmura-t-elle. C’est délicat.

Ven 11 Déc - 4:43
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Elle aussi aimait le bleu ? Peut-être était-ce tout bête, mais partager quelque similarité que ce soit avec une reine le flattait et le réjouissait intérieurement, même s’il n’osa le montrer que d’un très léger sourire. Oui, c’était une belle couleur. Une très belle couleur. Elle allait bien avec une belle personne comme elle. Ouvrant de grands yeux, des yeux brillants, il regarda les fleurs s’ouvrirent, émerveillé mais n’osant plus bouger. C’était de la magie ! De la magie ! Il adorait la magie, elle coulait dans ses veines et dans celles de sa famille depuis de très nombreuses générations, elle était comme un second cœur, un rêve… La magie était la seule chose qui lui appartenait vraiment, au sein de sa famille, alors plus encore que tout le reste, elle était aussi une évasion. Mais pour le moment, il oscillait entre la peur de bouger et de risquer les écraser, et la curiosité de savoir comment elle avait fait cela. Sa magie à lui n’avait jamais fait pousser de plantes ! Il pouvait parler avec des fantômes, et créer des images illusoires, mais jamais quelque chose d’aussi joli que cela.

« Je suis l’héritier de ma famille. Un jour je remplacerais mon père. Il faut que je sois appliqué et sérieux, et que je me montre à la hauteur de mon devoir en me montrant distant et en préservant le Secret en travaillant dur »

Les papillons étaient plus beaux encore, mais pas autant que ses ailes, ça c’était certain. Il aurait bien aimé avoir des ailes, lui aussi. « Je peux ? » fit-il avec timidité. Un secret, pour lui ? Oui bien sûr qu’il aimerait, mais qu’on veuille lui en confier un l’étonnait ! Personne ne le faisait jamais, sans doute parce qu’ils avaient trop peur de sa famille et de ce que ses parents pourraient en faire. Mais elle était reine après tout, alors c’était normal qu’elle ne craigne personne. Pendu à ses lèvres, il attendit. Après un instant, il remarqua qu’il avait la bouche légèrement entre-ouverte et la referma comme un petit poisson rouge, en rougissant légèrement. Zut ! Voilà qui n’était pas très courtois de sa part. Mais elle ne semblait pas l’avoir remarqué. Ou alors elle n’en fit pas mention, tout simplement, mais dans un cas comme dans l’autre, il était soulagé. Et il pouffa doucement de rire, ravi par l’aveu qu’elle fit, même si ce n’était pas vraiment un secret. Et puis, son rire était communicatif. C’était presque comme s’il ne parvenait pas à être sobre devant elle, comme quand le soleil vous éblouissait et vous faisait cligner des yeux.

« Oh… merci, votre altesse. Mais vous savez, aucun vampire n’essayerait de s’en prendre à moi ou à mon frère. S’ils faisaient ça… mon père torturerait leurs esprits et les maudiraient… personne ne veut s’en prendre à nous quand mon père est là » C’était presque dit avec regret, comme si la perspective de se faire attaquer par un vampire était plus exaltante que le carcan paternel. Oh il n’était pas désolé pour ces créatures, mais il aurait bien voulu vivre un peu plus librement. La proposition fit revenir les étoiles à ses yeux : « Je peux ? Vraiment ? » Il rougit légèrement et se fit de nouveau un peu timide et essaya de se redonner contenance « Je veux dire… oui, votre altesse, cela me plairait énormément. Ce serait un grand honneur ! » Tout sourire, même s’il essayait de le cacher et que ses joues lui faisaient mal, il hocha la tête et contint sa joie. Un instant plus tard, il ne put contenir un « Oh ! » surpris en la voyant adopter une taille d’adulte humain. Il se laissa faire, les pommettes colorées, et se laissa par elle guider.

La sensation de ses ailes était étrange, un peu comme une aile de papillon, mais bien plus grande, et à la fois plus douce et plus rugueuse. Il avait par instant l’impression que c’était une paroi si fine qu’elle se déchirerait au moindre geste. Retenant légèrement son souffle, il resta immobile pendant quelques longs instants, puis décolla sa main avec autant de douceur qu’il le pouvait, tremblant légèrement des doigts en s’exécutant. « C’est bizarre… » fit-il, avec une petite moue curieuse, puis rajouta précipitamment « Enfin je veux dire… Pardon votre altesse ! C’est juste que… Je veux dire c’est simplement que… je n’ai jamais senti quelque chose comme ça avant ! On dirait qu’elles risquent de se briser si on souffle trop fort dessus, mais elles peuvent vous porter lorsque vous avez une taille humaine ? Alors elles doivent être fortes quand même… » Se mordillant légèrement l’intérieur de la bouche, il reprit d’une petite voix « ça ne vous fait pas mal, quand je la touche ? »

C’est qu’il ne voulait pas lui faire mal ! Autant parce que ses parents le corrigerait sévèrement que parce qu’il ne voulait vraiment pas la blesser. Les observant toujours, il consentit pourtant finalement à relever le regard vers son visage, toujours transporté. « Est-ce que toutes les fées ont des ailes, votre altesse ? Vous vivez tous avec les humains ou bien est-ce que votre peuple s’est aussi établit dans les forêts et la lande ? » Il n’avait jamais vu de fées, avant ce soir-là. Jamais de jamais. Alors il se le demandait. « Votre magie aussi est très belle. Je n’ai jamais pu faire pousser une plante, encore moins lui donner une jolie couleur. C’est votre magie ancestrale ? Vous pouvez aussi faire pousser des arbres ou des plantes d’eau ? »

Dim 13 Déc - 17:15
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Il y avait quelque chose de triste chez cet enfant. Pouvait-il être autre chose qu’un être appliqué et sérieux? Lui permet-on de s’amuser? D’ailleurs, qu’est-ce qui l’amusait? La fée ne savait pas, mais elle espérait qu’il passerait une agréable soirée. Reine, certes c’était ce qu’elle était. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle n’avait pas le droit de se permettre quelques folies. Le sérieux, c’était ennuyant. Il fallait rire si c’était ce qu’on avait envie. En même temps, elle était la reine. Pouvait-on vraiment lui reprocher son comportement. Certainement pas! Ce n’était pas la même chose pour le gamin d’une famille importante de sorciers.

Qu’est-ce qu’elle s’amusait de voir des étoiles apparaitre dans ses yeux sous l’émerveillement de sa magie féérique. Titania eut un simple sourire face au fait que son père empêcherait quiconque de faire du mal à sa famille. Il était un être puissant et influent. Mais il ne serait pas toujours là avec Howard. Et seul, saurait-il se débrouiller? Il valait mieux ne pas y penser et se concentrer sur l’instant présent. Son sourire s’élargit face à sa réaction lorsqu’elle prit une taille humaine. Il ne s’y en attendait pas, n’est-ce pas?

Doucement, la fée le laissa caresser ses grandes ailes colorées et son rire cristallin s’éleva simplement. Bien sûr que c’était bizarre! Enfin non, pas pour elle… Mais pour n’importe qui d’autre, ça ne pouvait que l’être. Elle rit d’autant plus quand il chercha à excuser ses paroles maladroites. Elle était loin d’être fâchée. Elle était amusée.

- Ça ne me fait pas mal, sois rassuré Howard. Heum… Comment pourrais-je te décrire ça. Je le ressens quand tu passes ta main sur mon aile. C’est un peu comme une caresse. Prononça-t-elle lentement. Elle se permit d’ailleurs de caresser la joue du sorcier pour mettre un geste à son exemple.

Elle se releva, recula d’un pas et battit lentement des ailes. Ce faisant, les lueurs colorées changeaient avec le mouvement et elle s’éleva du sol. Il était bien difficile d’expliquer quelque chose d’inaccessible pour un humain. Il ne pourrait jamais vivre ce qu’elle vivait, mais rien ne l’empêchait de l’imaginer ou mieux, de le rêver.

- Mes ailes… Elles sont fragiles, mais suffisamment solides pour me soutenir. Peu importe ma taille, je peux voler, ce n’est pas un souci. Avoir eu de mauvaises intentions, tu aurais pu les briser ou les déchirer sans trop de difficultés. Je suis ravie que tu n’aies pas trahi ma confiance, Howard. Après tout, c’est ce que j’ai de plus précieux. Elles font parties de moi et elles sont bien vivantes. Certes, elles peuvent se réparer et guérir… Mais parfois, cela en devient impossible.

Haley avait fini sa phrase d’une voix plus amère et son regard s’était assombri. Qu’était une fée si elle ne pouvait pas voler? Elle se posa lentement sur le sol.

- Normalement, toutes les fées ont des ailes… À moins que quelque chose d’horrible leur soient arrivées. Précisa-t-elle ensuite. Nous sommes partout. Tu en connais peut-être sans même le savoir, qui sait? Après tout, nous pouvons dissimuler nos ailes pour passer incognito. Moi-même, je le fais. Certaines préfèrent toutefois vivre dans les forêts, dans la nature ou vivre petites parmi les humains sans se faire remarquer. Cela n’est pas donné à tout le monde d’être aussi compréhensif et ouvert que toi. Les gens, ils craignent ce qu’ils ne connaissent pas. Ils cherchent à s’emparer de ce qu’ils ne peuvent pas avoir. Personne ne doit savoir que nous existons, autrement que dans les contes de fées. Tu comprends l’importance du secret, n’est-ce pas?

La reine était une fervente adepte du secret et craignait le jour où celui-ci serait révélé au grand jour. Non! Il ne le fallait juste pas.  

- Qu’entends-tu par « magie ancestrale »? Ma magie à moi, c’est la magie féérique. C’est aussi simple que cela et elle est énormément liée à la nature. Je peux faire pousser un arbre, oui. Et des fleurs… Et tout ce que tu veux. La limite est celle de ton imagination. J’aime bien jouer avec la lumière aussi. Tu as dû remarquer, non? Dit-elle d’une voix amusée. Et toi, qu’es-tu capable de faire?

Elle lui sourit et fit étinceler sa magie autour de lui. Qu’est-ce que la fée aimait voir le monde scintiller! C’était encore mieux lorsqu’elle pouvait voir des yeux briller d’émerveillements en bonus.

- Howard? Je peux te faire confiance? Demanda-t-elle de sa voix douce. Elle lui tendit la main. Tu veux être mon ami? Ajouta-t-elle ensuite, lui souriant.

Mar 22 Déc - 5:08
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Il était soulagé, il ne lui avait pas fait de mal. Et ne voulait pas lui en causer, d'ailleurs. Bien loin de lui cette idée. Qui donc pourrait vouloir du mal à pareille personne, à pareille féerie, pareille beauté ? Et pareille gentillesse aussi. Elle était tellement gentille... tellement différente de sa famille. Ça en devenait dérangeant, perturbant. S'il était certain d'une chose, c'était bien que celui ou celle qui oserait faire du mal à la reine des fées ne pourrait qu'être une créature au cœur noir et putréfié. Une créature incapable d'apprécier la lumière qui en ce monde pouvait encore exister. « Jamais je ne voudrais blesser vos ailes , majesté ! » s'était-il presque exclamé. Sans même s'en rendre compte, et avec la plus grande sincérité. Parce que c'était vrai. Mais il rougit et se rembrunit, baissant légèrement la tête en se fustigeant de s'être montré si empressé. « Je vous le promet, je n'ai pas l'intention de faire du mal aux fées. Vos ailes sont très belles et si elles sont si précieuses alors il faut y faire très attention en effet » Oui... oui ainsi c'était mieux énoncé. Oui, sans doute était-ce beaucoup mieux ainsi, et sa mère, son père, auraient sans doute approuvés.

Il l'écoutait, l'observant avec grande attention. Alors muet, il hocha profondément la tête à plusieurs reprises pour montrer que, oui, il comprenait l'importance du secret, et d'une petite voix, précisa : «Oui, votre altesse. Mon père me l'apprend depuis que j'ai cinq ans. Il dit que c'est très important de travailler à garder le Secret. Il dit aussi que vous avez fait beaucoup pour protéger les nôtres » Et c'était sans doute peu dire. Il n'avait pas tout comprit de ce qu'on lui avait conté et expliqué, même s'il avait fait de son mieux pour intégrer tout ce que cela représentait. Il essayait pourtant ! Vraiment ! Il faisait de gros efforts pour se montrer à la hauteur de ce qu'on attendait. « J'espère que je pourrais vous aider aussi à le conserver, quand je serais plus âgé, altesse » Oh, c'était quelque chose qui pourrait le faire rêver, travailler avec elle ! Mais il était encore très curieux et avait des tas de questions à poser. Des questions que la fée semblait disposée à écouter, et des réponses apporter. « Magie ancestrale... c'est mon précepteur qui a appelé les magies inhérentes aux peuples de l'Envers comme ça »

Mais ça répondait bien à ce qu'il se demandait. Ainsi, sa magie était liée à la nature. C'était magnifique ! C'était merveilleux même ! « Oh... » Soudain douché, rappelé à la réalité. Il se mordille les lèvres, le regard fuyant. « Je... je parle aux morts » Il ne faisait pas que cela, mais c'était compliqué, et surtout, c'était lentement qu'il apprenait, quoi que selon ses professeurs, un très bon élément il était. Il s'en sortait, il savait la magie manier...Elle était simplement moins belle que celle qu'il contemplait et que, soudain, on lui contait. Sa magie, un bref instant, il en eut honte, devant elle. Ce n'était pas beau, la nécromancie. C'était loin d'être esthétique, bien le contraire même... c'était laid, en un sens, bien qu'on lui affirma qu'il en comprendrait la beauté en temps voulus. « Me... faire confiance ? » Il ouvrit de grands yeux encore une fois. Personne ne lui avait jamais fait confiance, à part sans doute son frère mais c'était autre chose et il était déjà si lointain. « Votre... ami ? »

Il en restait interdit. Ami ? Ses yeux restèrent sur elle un long moment, grands et sombres, profonds. Puis, quelque chose vint brouiller ses traits, les froisser. Un air chiffonné, attristé et perturbé, un air qui se questionnait. « Qu'est-ce que c'est, un ami, votre altesse ? »

Dim 27 Déc - 17:09
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- Tu n’as pas besoin d’être plus âgé pour pouvoir aider, Howard. Prononça-t-elle de sa voix douce.

C’est ce que Haley croyait et souriant au jeune garçon, elle était satisfaite par les réponses qu’il venait de lui donner. Son père lui avaient inculqué l’importance du secret depuis son tout jeune âge, mais il était rassurant de l’entendre le dire de lui-même. Mentait-il? Non, en cela, elle ne croyait pas. Sa voix lui avait paru des plus sincères et ses traits ne s’étaient pas déformés par le mensonge. Il avait répondu sans attendre et sans chercher ses mots et ce, en tout spontanéité.

- Nous serons portés à travailler ensemble, toi et moi. Mais travailler, c’est un grand mot. Je préfère dire qu’on s’amusera tous les deux. Ajouta-t-elle.

Elle ajouta même un clin d’œil complice à son futur partenaire. Tous n’étaient pas d’accord avec elle, et probablement que le paternel du petit Earl ne serait pas de son avis, mais elle croyait qu’il fallait chercher de l’amusement partout. Pourquoi faire quelque chose si c’était pour être des plus ennuyants ou pire, qu’on ne désirait pas le faire du tout? Ça n’en valait pas la peine! Certes, la vie avait des hauts et des bas. Toutefois, lorsqu’on aimait ce qu’on faisait, la notion de travail disparaissait.

Avait-elle demandé une question indiscrète à la façon dont le jeune sorcier avait réagi? Son regard s’adoucit aussitôt. Cela ne devait pas être facile tous les jours que d’avoir un lien avec la mort. Elle se mit à son hauteur et attrapa sa main, poussant son regard à se mêler à l’émeraude. Elle acquiesça d’un signe de tête à sa question, confirmant qu’elle lui faisait confiance et qu’elle voulait de lui comme ami.

N’avait-il pas d’amis? C’était bien triste si c’était le cas. Ne devait-il pas se sentir bien seul?

- Un ami, c’est une personne sur laquelle on peut compter, bon comme mauvais temps. C’est une personne avec qui on aime passer du temps et qu’on a du plaisir à ses côtés. C’est un lien qui se crée entre deux personnes. C’est un peu difficile à expliquer, il faut le vivre pour mieux comprendre… Raconta-t-elle doucement. Et j’aimerais être ton amie, si tu le veux bien.

Un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres. La fée était certaine qu’ils pourraient s’entendre très bien tous les deux.

- D’ailleurs, tu n’as pas besoin de m’appeler altesse. Mes amis m’appellent simplement Titania et c’est très bien comme ça. Ajouta-t-elle sur une joyeuse note rassurante.

Drôle de reine qu’elle était probablement, mais elle n’avait pas besoin de s’embarrasser de hauts titres ou autres. Elle aimait la simplicité.

Mer 20 Jan - 3:00
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Howard Earl
L'étrange sous la normalité :
Je suis l'héritier de la branche principale des Earl, je suis un Nécromant et un membre du secret. Je le protège et le soutient. C'est dans mon intérêt.

Tell me More : J'ai un jumeau, Morghann, et je suis le pupille d'Eurynome
PROFESSION : Neurologue
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Messages : 1442
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Howard Earl
Le Sacrifié

De la lumière, une lumière étrange, voilà ce qui émanait d'elle. Comme une aura discrète. Cela le gênait en un sens, cela le déstabilisait. Il n'y était pas habitué. Il n'était pas non plus habitué à la façon dont elle s'adressait à lui, dont elle le traitait. Elle était différente. Elle était différente, de sa famille, de son entourage... il ne comprenait pas encore totalement en quoi elle était différente, mais il savait instinctivement qu'elle l'était. C'était la première chose qui lui venait à l'esprit. « S'amuser ? » Est-ce que travailler était s'amuser ? Cela paraissait raisonnable, son père lui disait qu'il devait apprendre à aimer ce qu'il faisait, aimer oeuvrer pour sa famille et pour le Secret. Alors sans doute que s'amuser était semblable à apprécier ce qu'il faisait, ce ne serait alors pas quelque chose pour lequel on pourrait le blâmer. « Oui...on peut s'amuser » fit-il avec sérieux. Comme si c'était quelque chose de très important et de très délicat. Il s'amuserait avec sérieux et il ferait attention ! Pas question de la décevoir...

Pourtant, il semblait bien qu'il allait la décevoir. Ami ? Qu'est-ce que c'était que cela ? Il n'en savait rien. Il ne savait pas ce que c'était qu'un ami... quelque chose de bien ? De mal ? Pourquoi est-ce qu'il ne connaissait pas cela ? Ça lui faisait un poids, sur le corps. Il avait l'impression d'avoir mal, d'avoir du mal à respirer. D'avoir froid. Il la regardait, perdu et incertain. Une personne sur laquelle il pouvait compter ? Une personne... sur laquelle il pouvait compter, en tout temps ? Une personne... en qui il pouvait avoir confiance ? Mais... « Mais... Père dit que je ne peux compter sur qui que ce soit. Que je ne dois avoir confiance qu'en moi...» Sa petite voix était triste et affectée même s'il essayait de le cacher. D'être digne de sa parenté. Pourtant il n'y parvenait pas, en cet instant, à sa plus grande honte. Il ne savait plus que penser, pris entre les idées de son père, qu'il ne pouvait que respecter et qui étaient déjà bien ancrées, et celles de la fée qui le fascinait déjà.

Elle voulait être son amie ? Est-ce que... est-ce qu'il pouvait accepter ? Il aimerait bien qu'elle le soit parce qu'il avait plaisir à être avec elle, son contact était apaisant. Mais faire confiance ? Il ne savait pas s'il le pouvait vraiment. Elle ne lui paraissait pourtant pas être une mauvaise personne. « Titania ? Ou...oui, c'est votre nom, c'est père qui me l'a apprit votre alt... » Il se mordit la lèvre et bégaya un peu, perdu entre tout ce qu'on lui demandait. Un long moment, il resta immobile, puis il hocha doucement la tête, et releva ses yeux vers elle. « Mais... je ne sais pas comment faire. Je ne sais pas être... un... un ami. Est-ce que vous ne serez pas déçue ? » Il ne voulait pas la décevoir. «Et puis, si Père l'apprend... il ne voudra jamais que je vous revois. Et... cela m'éplorerait, votre alt... Titania » Il voulait pouvoir la revoir si elle acceptait. Regardant autours d'eux pour voir si ses parents étaient aux aguets, mais ne les vit pas.

« Qu'est-ce que... des amis font ? Ils travaillent ? »

Jeu 21 Jan - 22:15
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Invité
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Howard semblait si désemparé depuis qu’elle lui avait demandé d’être son ami et ses questions étaient troublantes. Il lui donnait l’impression qu’elle l’avait pris au dépourvu et qu’il se retrouvait face à une notion terrifiante de l’inconnu. N’était-ce pas le cas, en fait? Cet enfant n’en était pas réellement un, il l’était seulement de corps et d’âge. On s’attendait tant de lui et de lourdes tâches semblaient reposer sur ses épaules encore fragiles. C’était dommage, voire triste qu’il ne sache pas ce que c’était que de s’amuser et qu’il n’avait pas d’amis. Un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres. Il s’inquiétait, mais ce n’était pas son cas. Comment pouvait-il la décevoir si tout ce qu’elle lui demandait était d’être lui-même et à cela, il ne pouvait pas échouer. Ce n’était pas grave s’il n’avait jamais eu d’amis et s’il ne savait pas comment s’y prendre, elle était là et serait là pour le guider. L’envie de le serrer dans ses bras, de l’étreindre tendrement traversa l’esprit d’Haley et elle se retint.

Trois secondes plus tard, les bras de la reine se refermaient doucement sur l’enfant. Elle ne voulait pas se retenir et ce n’était pas son genre de se restreindre. Le seul élément qui pouvait empêcher son geste était si le jeune Earl démontrait son désaccord. Son père empêcherait-il réellement que les deux Surnaturels se voient s’il apprenait leur amitié? La triste réalité était que oui, ce serait sûrement le cas, mais ce n'est pas ce qui l'empêcherait d'essayer. De plus, en cet instant, le seul désir de la fée était de chasser ses craintes, d’alléger ce cœur troublé et de voir apparaître la joie sur son visage.

- Ce sera notre petit secret, d’accord? J’aimerais beaucoup te revoir, Howard. Lui murmura-t-elle à son oreille.

Un peu de magie féérique et voilà que la forêt devenait enchantée. Celui l’amusait beaucoup et si cela pouvait plaire au sorcier, elle ne s’en priverait surtout pas. Il n’y avait rien à craindre, ses parents étaient bien loin avec son mari. Elle le saurait s’ils étaient dans les entourages, la nature l’avertirait.

- Ne t’en fais pas, Howy. Tu ne peux pas me décevoir. Tout ce que tu as besoin de faire, c’est d’être toi-même. Je t’apprécie tel que tu es, rien de plus, rien de moins. Tu dois avoir confiance en toi, mais c’est aussi ta décision de faire confiance à d’autres. La confiance, c’est quelque chose qui se gagne, qui se bâtit.

Sourire aux lèvres, elle s’était détachée et une lueur espiègle naquit dans son regard verdoyant.

- Tu verras. C’est quelque chose que tu dois apprendre par toi-même, mais je t’aiderai. Prononça-t-elle. Allez viens, retrouvons les autres avant qu’ils se demandent ce qu’on fait.

Elle lui offrit sa main et échappa un rire cristallin.

- Tu n’as qu’à avoir une pensée heureuse! Tu sais? Comme à la Peter Pan! Ajouta-t-elle amusée face à cette référence.

Sur ces mots, elle avait laissé tomber sur sa tête une fine poussière scintillante. Ce n’était pas vrai, il n’avait pas besoin d’une pensée heureuse pour s’envoler. Il avait juste besoin d’être guidé par la reine des fées.


[Désolée pour ce loooooooooong retard Sad Ce sera une conclusion pour ma part pour pouvoir rebondir ensuite o/ Désires-tu ajouter une conclusion?]

Mer 9 Mar - 5:16
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